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Exercice :
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Soit un salarié ayant au cours de l'année 2022 un salaire annuel brut après déduction des
cotisations sociales obligatoires de 18.000 D. Supposons que la personne concernée soit
mariée et ayant deux enfants à charge ; le premier est infirme et à 21 ans et le deuxième est
âgé de 17 ans. Dans ce cas, l’impôt annuel dû pour le salarié susvisé, serait calculé comme
suit :
Reprenons les données de l’exemple précédent et supposons que le salarié susvisé ait réalisé
au cours de l'année 2022 un salaire annuel brut après déduction des cotisations sociales
obligatoires de 25.000 D.
Dans ce cas, l’impôt annuel dû par le salarié susvisé, serait calculé comme suit :
Salaire annuel brut 25.000
Déduction des frais professionnels 25.000 x 10% = 2500 > 2.000 Donc 2.000
Déductions au titre de la situation et charges de la famille (300 + 2000 + 100)
2.400
Revenu annuel net imposable = 20.600
Les avantages en nature sont évalués d’après leur valeur réelle (coût supporté par
l’employeur). Cette règle s’applique à tous les avantages qu’ils portent sur un logement, un
véhicule automobile ou sur une consommation de bien et service Toutefois, dans le cas
particulier des avantages en nature pour lesquels il existe un équivalent en Indemnité
(avantage en nature sous forme de logement, de voiture de fonction ou de services utilisés à
des fins personnelles), et lorsque les biens sont la propriété de l’entreprise et que les salariés
bénéficient de droit d’une indemnité s’ils ne disposaient pas de tels avantages, l'évaluation
s’effectue sur la base du montant de l’indemnité qui devait leur être servie.
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Ainsi, les personnes qui bénéficient de droit d’une indemnité de logement et qui occupent un
logement, propriété de l’employeur sans bénéfice de l’indemnité, sont soumises à l’impôt sur
la base du montant de l’indemnité qui devait leur être servie quel que soit le montant de la
valeur locative du logement mis à disposition. Par ailleurs, les avantages en nature octroyés
par nécessité de service ne sont pas imposables. A titre d’exemple, n’est pas imposable,
l’avantage en nature sous forme de logement mis à la disposition de l’employé par
l’employeur suite à une obligation de présence sur les lieux du travail.
Revenus exonérés
Les traitements, salaires, émoluments, indemnités et autres avantages s’y rattachant exonérés
de l’IRPP incluent :
- Les traitements, salaires et indemnités servis par les Etats étrangers au profit du
personnel détaché auprès du gouvernement tunisien dans le cadre de la coopération
technique
- Les allocations, indemnités et prestations servies sous quelle que forme que ce soit
en application de la législation relative à l’assistance, à l’assurance et à la sécurité
sociale. C’est le cas des allocations familiales, allocations pour salaire unique,
remboursements des frais de soins
- La gratification de fin de service : cette exonération est accordée dans les limites
fixées dans le cadre de la législation régissant le travail des montants fixés ou
approuvés par les commissions de contrôle des licenciements ou par l’inspection
du travail dans le cadre des opérations de licenciement de salariés pour des raisons
économiques ou fixés par décisions de la commission d’assainissement et de
restructuration des entreprises à participations publiques. Du salaire de trois mois
dans les autres cas. Ainsi, l’exonération susvisée ne couvre pas notamment
rémunérations payées à l’occasion du départ à la retraite131 ; ou du départ amiable
du salarié l’indemnité de licenciement
- L'indemnité d’expatriation et autres avantages reçus par les salariés au titre de leur
activité à l’étranger à condition que l'employeur soit domicilié ou établi en Tunisie
et que l'activité se rapporte aux études techniques ou économiques ou sociales ou
environnementales ou à l'assistance technique et à des travaux de construction, de
montages, opérations de maintenance ou activités de surveillance s'y rattachant
- Les cotisations payées par les employeurs dans le cadre des contrats collectifs
assurance-vie et des contrats de capitalisation. Il s’agit des primes ou cotisations
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payées par le souscripteur ou l’adhérent dans le cadre des contrats assurance-vie
ou des contrats assurance vie takaful et des contrats de capitalisation ou des
contrats de capitalisation takaful dans la limite de 100.000 dinars par an
- Primes accordées dans le cadre du fonds national de l’emploi : les primes
accordées dans le cadre des interventions du fonds national de l’emploi dans les
conditions prévues par le décret n° 2019-542 du28 Mai 2019145146 ainsi que les
primes accordées par les entreprises dans le même cadre, bénéficient de
l’exonération de l’IR entre les mains des bénéficiaires desdites primes tel que le
stage d’initiation à la vie professionnelle et le programme d’accompagnement des
promoteurs des petites entreprises.
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La catégorie des revenus des valeurs mobilières couvre notamment les revenus provenant
d’un titre de propriété du capital sous forme de dividendes et autres bénéfices distribués par
les personnes morales suivantes :
Les sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés ainsi que les coopératives et leurs
unions
Les associations en participation qui revêtent en fait une forme juridique qui les
rendent imposables à l’impôt sur les sociétés
Les établissements tunisiens de sociétés étrangères passibles de l’impôt sur les sociétés
Sont aussi considérés comme revenus distribués, les revenus des parts des fonds communs de
placement en valeurs mobilières1 prévus par le code des organismes de placement collectif
promulgué par la loi n°2001-83 du 24 juillet 2001 et des parts des fonds d’amorçage 2prévus
par la loi n°2005-58 du 18 juillet 2005
Les plus-values de cession des actions et des parts sociales non rattachées à un actif
professionnel sont soumises à un régime d’imposition spécifique et seront traitées séparément.
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Le FCP ou fonds commun de placement se définit comme une copropriété de valeurs
mobilières. Son principe repose sur la mise en commun ou mutualisation du capital de plusieurs
investisseurs privés. En plaçant son argent dans un FCP, l’épargnant détient une quote-part (il détient des
parts sociales) au prorata du montant de son investissement. Chaque détenteur de parts sociales –
appelé communément « porteur de parts » - devient copropriétaire du FCP, mais avec des droits
limités : ni droit de gestion, ni droit de gouvernance. La gestion du fonds de placement collectif est
détenue par une société de gestion, qui œuvre dans l’intérêt des épargnants et la réalisation des
objectifs du fonds d’investissement : rendement à court terme, préservation du capital de départ,
recherche de croissance élevée et rapide
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Fonds d’amorçage sont des fonds communs de placement en valeurs mobilières ayant pour objet le
renforcement des fonds propres des projets innovants avant la phase de démarrage effectif
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Les rémunérations et gratifications accordées aux membres des conseils
d’administration ( jetons de présence ) , des comités (nomination, audit) et des
directories constitués au sein des sociétés anonymes et les sociétés en commandite par
actions en leur qualité
Les intérêts excédentaires par rapport au taux de 8% servis aux associés à raison des
sommes qu'ils versent à la société en sus de leur apport dans le capital social
Les sommes mises à la disposition des associés, directement ou par personnes
interposée et non prélevés sur les bénéfices, dont notamment la prise en charge des
dépenses personnelles de l'un des associés, la vente par un associé à la société de biens
pour une valeur supérieure à la valeur réelle ou la vente par la société à un associé d'un
bien pour une valeur inférieure à la valeur réelle.
Les avances, acomptes ou prêt
Les bénéfices occultes : Les bénéfices occultes n'apparaissent pas en comptabilité. Il
s'agit généralement de minoration du chiffre d'affaires3.
Les revenus des parts des fonds communs de placement en valeurs mobilières prévus
par le code des organismes de placement collectif promulgué par la loi n°2001-83 du
24 juillet 2001 et des parts des fonds d’amorçage prévus par la loi n°2005-58 du 18
juillet 2005 à l’exception de la plus-value relative aux dites parts ou aux droits y
relatifs.
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Exemple : Les bénéfices supplémentaires déterminés dans le cadre d'une vérification fiscale
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Les intérêts, les arrérages, les lots et primes de remboursement et autres produits des
obligations, effets publics et autres titres d'emprunt négociables émis par l'Etat, les
collectivités publiques locales, les établissements publics, les associations de toute
nature et les sociétés civiles et commerciales
Les intérêts des créances
Les intérêts des dépôts de sommes d'argent (à vue ou à échéance fixe)
Les intérêts et les rémunérations des cautionnements
Les produits des comptes courants
2. Détermination du revenu net catégoriel
Le revenu net catégoriel est constitué par le montant brut des intérêts et autres produits et
avantages que le créancier perçoit au cours de l’année précédant celle de l’imposition, ce qui
implique la prise en compte des revenus :
Perçus au titre de l'année
Perçus au titre d'arriérés
Perçus par anticipation
3. Modalités d’imposition
Revenus de capitaux mobiliers encaissés en 2021 et soumis à la RS libératoire et
définitive de 20% :
Les RCM sont soumis à une RS au taux de 20%. La LF 2021 a harmonisé le régime fiscal des
RCM en prévoyant que cette retenue de 20% est définitive et non restituable, nonobstant le
régime fiscal du bénéficiaire. L'application de cette disposition n'entraîne pas la restitution des
sommes versées à cet égard avant l'entrée en vigueur de la présente loi.
Ainsi, les RCM sont imposables par voix de RS libératoire et définitive au taux de 20% et et
ne font plus partie par conséquent du revenu global soumis à l’IRPP.
Exemple :
Reprenons l’exemple suivant d’une personne physique exerçant l’activité de salarié ayant un
salaire brut net de cotisations sociales de 30.000 dinars et des RCM de 10.000 dinars
(attestation de RS pour un montant de 2.000 DT).
TAF : Calculez le revenu imposable.
Correction :
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- Salaire imposable=30.000-2.000 = 28.000 DT (La RS est définitive et non restituable)
- RCM soumis à une RS définitive =10.000 DT (Les RCM ne font pas partie du revenu global
imposable)
- Donc Revenu soumis à l’IRPP= 28.000 DT
. Revenus de capitaux mobiliers encaissés en 2022 et non soumis à la RS
libératoire
et définitive de 20%
L’article 38 de la loi de finances pour l’année 2022 a supprimé la retenue à la source
libératoire due sur les revenus de capitaux mobiliers au taux de 20% instaurée par l’article 17
de la loi de finances pour l’année 2021 et a réinstauré la retenue à la source due selon le même
taux, déductible conformément à la législation fiscale Ainsi, la retenue à la source au taux de
20% pour les revenus de capitaux mobiliers est déductible de l’impôt sur le revenu ou de
l’impôt sur les sociétés dû ultérieurement par les bénéficiaires desdits revenus ou des
acomptes provisionnels, le cas échéant.
Le taux de RS 20% demeure libératoire juste pour les sociétés exonérées de l’IS, ou situées en
dehors du champ d'application de l’impôt.
Exercice :
Reprenons l’exemple précédent sachant que l’impôt calculé est égal à 6100 D.
La retenue à la source devra être déduite de l’impôt calculé (et non du revenu imposable)
donc :
- Impôt à payer = 6100-2000 = 4100 D.
Exercice :
Soit une personne physique dispose, au 31/12/N, les revenus suivants :
- Dividendes encaissés de 17 000 D
- Jetons de présence reçus de 2500 D
- Intérêts encaissés sur un emprunt obligataire de 8200 D (RS payé est égale à 1100
D)
- Intérêts épargne logement de 7000 D.
- Intérêts reçus / sommes versés à une société d’un montant de 1200 D (taux
d’intérêt = 7%)
- Impôt N = 3000 D
Correction :
+ RVM : dividendes, jetons de présence et intérêts / sommes versées à la société (non
imposables car ils ne dépassent pas 8%) donc Dividendes et jetons = 19500 D sont
imposables dans la limite de 10 000 D. RVM imposable = 19500 -10000 = 9500
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La catégorie « autres revenus » comprend les revenus de source étrangère. Toutefois ces
revenus ne font partie du revenu global du contribuable que dans la mesure où :
Ils n'ont pas fait l'objet d'une imposition dans le pays d'origine.
La convention de non double imposition entre la Tunisie et le pays de la source
attribue le droit d’imposition de ces revenus à la Tunisie. A titre d’exemple, les
dividendes de source étrangère reçus par des résidents en Tunisie sont soumis à
l’impôt en Tunisie, s’ils n’ont pas subi d’impôt à l’étranger, et ce, sous réserve des
dispositions conventionnelles.
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