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IMPOT SUR LES TRAITEMENTS

ET SALAIRES (I/TS)

1
SOMMAIRE
 Introduction
 Champs d’application
 Détermination de l’ITS
 Personnes imposables et lieu d’imposition
 Perception et obligation
 Sanctions
2

 Cas pratique
INTRODUCTI
ON
L’Impôt Unique sur les Traitements et Salaires (IU/TS) a
été institué par la loi n°95-015 du 3 Juillet 1995, portant
loi de finances pour l’année 1995.
L’IU/TS remplace l’impôt général sur le revenu (IGR) et
l’impôt cédulaire sur les traitements et salaires (IC/TS).
Le Code General des Impôts a apporté un changement de
dénomination de l’impôt applicable aux revenus
salariaux avec la suppression du mot « unique » du fait
que ces revenus ne sont plus soumis à l’IGR et l’IC/TS.
3
INTRODUCTIO
N
Ainsi, l’IU/TS est devenu Impôt sur les Traitements
et Salaires (ITS) à partir du 1er janvier 2013.
L’ITS est un impôt direct car c’est un impôt
personnel, il tient compte de la situation et les
charges familiales des contribuables.
C’est un impôt de quotité c'est-à-dire un
impôt dont le tarif est fixé à priori,
C’est un impôt progressif parce qu’il augmente en
fonction de la matière imposable et se caractérise par
la multiplicité de ses taux.
4
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Les traitements et salaires imposables sont
toutes les rémunérations (quelle
que soit leur Dénomination : soldes,
émoluments appointements), perçues à l'occasion
de l'exercice d'une profession salariée publique ou
privée. Leur forme, leur mode de calcul ou de
versement sont sans influence à cet égard.
Les rémunérations proprement dites peuvent être
assorties d'indemnités ou allocations diverses
d'avantages en nature ou en espèces. 5
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Toutes ces rémunérations rentrent dans la catégorie
des traitements et salaires dès lors que le bénéficiaire
les a perçues en qualité de salarié.
Ainsi, sont considérés comme revenu imposables :
les traitements et salaires proprement dits publics et
privés, quelle que soit la situation de leurs
bénéficiaires au regard de la législation du travail ou
de la législation sociale.
Les indemnités de dépaysement (d’expatriation),
Les rémunérations accessoires et les indemnités
perçues en sus (en plus) des traitements
proprement dits (heures supplémentaires, treizième
mois, préavis etc.)
6
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Sont visés notamment :
Les allocations afférentes à la qualité du travail ou
au statut du personnel dans l’entreprise (primes
d’ancienneté ; d’assiduité, de panier, de casier,
kilométrique etc.) ;
Les allocations afférentes aux conditions de travail
(primes ou indemnités de sujétions, de risques, de
pénibilité, de responsabilité, de caisse, des postes
etc.) ;
Les allocations ou indemnités pour frais
professionnels lorsqu’elles ne répondent pas aux
conditions posées pour être exonérées ;
7
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Sont visés notamment :
Les indemnités, remboursements et
forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de
allocations
sociétés, des avantages divers pouvant
accordés
être aux salariés (prise en charge par
l’employeur de cotisations sociales normalement
la
à charge du salarié, des primes d’assurance
paiement direct par l’employeur des charges
incombant personnellement au salarié, etc.) ;
Les commissions calculées généralement
proportion du chiffre d’affaires réalisé
en
sont perçues dans l’exercice d’une profession
lorsqu’elles
salariée ; 8
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Sont visés notamment :
d’une manière générale toutes les indemnités qui ne
rentrent pas dans la constitution de rémunération
principale brute et ce, quelle que soit leur nature ;
les indemnités versées au salarié en cas de rupture
de contrat de travail, lorsqu'elles correspondent à
l'attribution d'un salaire de congédiement ainsi que
les indemnités ou primes versées en cas de départ ou
de démission volontaire du salarié.
les revenus provenant de l’exercice de certaines
fonctions privées. Tel est notamment les cas des
rémunérations de certains dirigeants de sociétés.9
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Ont ainsi le caractère de traitements de salaire :
Dans les sociétés anonymes : les tantièmes et jetons de
présence spéciaux, ainsi que les traitements, les
participations et les avantages divers attribués à
leurs fonctions aux desresponsabilités titre de
rétribution de administrateurs, exerçant spéciales de
direction (président du conseil d’administration,
directeur général, administrateur provisoirement
délégué, membres du directoire)

10
CHAMP
D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Ont ainsi le caractère de traitements de salaire :
dans les sociétés à responsabilité limitée : les
appointements de toute nature et les tantièmes perçus
par les associés-gérants et par les gérants minoritaires,
qu’ils soient ou non associés.
Les allocations servies à titre de
rente viagère quelle que soit leur forme ou leur
origine.
De même relèvent de la catégorie des traitements et salaires :
Les rémunérations allouées aux
médecins, vétérinaires et aux autres
professions libérales (CGI) par certaines collectivités ou
11

entreprises
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Les rémunérations par les journalistes
professionnels, qu’ils soient rétribués au mois ou à
perçues
la pige, lorsqu’ils collaborent à différentes
publications. Le journaliste professionnel est celui
qui a pour occupation principale, régulière et
rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou
plusieurs publications quotidiennes ou périodiques
et qui en tire le principal de ses ressources ;
Les rémunérations perçues par les
représentants et placiers (VRP) lorsqu’ils ne
voyageurs,
effectivement
font aucune opération commerciale pour
leur propre compte et qu’ils sont liés à leur
employeur par des engagements déterminant :
12
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
La nature des prestations de service ou des
marchandises offertes à la vente ou à l’achat, le taux
de leurs rémunérations, la région dans laquelle ils
exercent leur activité ;
Les rémunérations perçues par les travailleurs
domicile.
à La qualité de travailleur à domicile
reconnue
est à tous ceux qui exécutent moyennant une
rémunération forfaitaire et avec des concours limités,
un travail pour le compte d’un ou plusieurs
établissements industriels, commerciaux ou artisanaux
qui leur est confié soit directement, soit par
intermédiaire ;
Les produits de droits d’auteur perçus par les écrivains
et compositeurs lorsqu’ils sont intégralement déclarés
13

par les tiers ;


CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Les indemnités, remboursements ou allocations
forfaitaires versés aux dirigeants de société ;
Les indemnités de session allouées aux Elus
nationaux et locaux ;
Les avantages en nature dont bénéficient les salariés.
Les rémunérations en nature consistent dans la
concession gratuite au salarié d’un bien dont
l’employeur est propriétaire ou locataire ou dans la
fourniture de prestation de services. Les avantages
en nature sont évalués sur les bases forfaitaires
suivantes 14
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Logement : 20.000 F par pièce et par mois. Toutefois
ce montant ne peut excéder le tiers de la
rémunération brute principale. Par rémunération
brute principale, il faut entendre le salaire de base y
compris les congés payés.
Par dérogation aux dispositions ci-dessus, les avantages
en logement ne peuvent excéder :
Pour les fonctionnaires dont le statut prévoit
l’attribution d’un logement, l’indemnité légale prévue
par les textes en vigueur ;
Pour les ouvriers des cités minières et industrielles,
l’indemnité compensatrice de logement arrêtée de
commun accord entre l’employeur et les représentants
des travailleurs. 15
CHAMP D’APPLICATION
1- Revenus imposables
Ameublement : le tiers de la valeur du
logement déterminée dans les conditions
visées ci-dessus.
Electricité : 50.000 F par mois.
Eau : 15.000 F par mois.
Téléphone : 20.000 F par
Véhicule automobile :mois.
20.000 F par véhicule
et par mois.
Domesticité :20.000 francs CFA par
domestique et par mois (CGI)
16
CHAMP
D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Sont exonérés de l’impôt sur les traitements, salaires et
revenus assimilés :
Les allocations spéciales destinées à couvrir les frais
inhérents à la fonction ou à l’emploi et effectivement
utilisées conformément à leur objet. Cependant cette
exonération est soumise aux conditions suivantes :
Couvrir les dépenses strictement inhérentes à la
fonction ou à l’emploi, c’est-à-dire que si l’allocation est
destinée à faire face à des
dépenses personnelles, il s’agit alors d’un avantage en
espèce ou en nature devant être soumis à l’impôt ;
Correspondre à des dépenses
effectives et à l’importance réelle de leur montant et être
utilisées conformément à leur objet ; 17
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les prestations familiales servies Nationale de
Sécurité Sociale et par la Caisse les allocations
spéciales d’assistance à la famille qui peuvent être
allouées par les pouvoirs publics ou les collectivités
territoriales ;
Les majorations de traitements et salaires et les
indemnités qui s’y rattachent, attribuées en
considération de la situation ou des charges de
famille dans la limite de 1/5 du salaire de base
(CGI) 18
CHAMP
D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
• Les pensionsdes anciens Présidents de la république
et les pensions de retraite allouées aux députés,
auxiliaires, aux fonctionnaires civils, aux militaires et
aux anciens salariés du secteur privé ou à leurs ayants-
droit ;
• les pensions militaires d’invalidité et des victimes de
guerre allouées aux intéressés ou à leurs ayants- droit ;
• les pensions d’invalidité allouées aux députés, aux
fonctionnaires civils et aux salariés ou à leurs ayants-
droit ;
19
CHAMP
D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les pensions militaires servies par la République
Française ou les indemnités annuelles qui les
remplacent ;
Les allocations diverses qui peuvent s’attacher aux
pensions de retraite ou d’invalidité allouées aux
députés , aux militaires, aux fonctionnaires civils ,
aux auxiliaires et aux anciens salariés du secteur
privé ou à leurs ayants-droit ;

20
CHAMP
D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les arrérages et les allocations divers qui doivent
être servis par des régimes de retraite
complémentaire auxquels ont pu adhérer
volontairement les militaires les fonctionnaires
 civils, les auxiliaires et les salariés du secteur privé
ou leurs ayants-droit ;
Les rentes viagères et indemnités temporaires
servies aux victimes d’accidents du travail et de
maladies professionnelles ou leurs ayants-droit, en
application de la législation sur les accidents du
travail ; 20
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les rentes viagères servies en représentation de
dommages-intérêts en vertu notamment d’une
condamnation prononcée judiciairement pour la
réparation d’un préjudice corporel ayant entraîné
pour la victime une incapacité permanente totale
d’effectuer les actes ordinaires de la vie ;
La retraite du combattant ;
Les traitements attachés à la légion d’Honneur, à la
médaille militaire et aux médailles de travail de la
République du Niger ;

22
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les rentes viagères servies en représentation de
dommages-intérêts en vertu notamment d’une
condamnation prononcée judiciairement pour la
réparation d’un préjudice corporel ayant entraîné
pour la victime une incapacité permanente totale
d’effectuer les actes ordinaires de la vie ;
La retraite du combattant ;
Les traitements attachés à la légion d’Honneur, à la
médaille militaire et aux médailles de travail de la
République du Niger ;

22
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les indemnités spéciales allouées aux militaires en sus
de leur solde de base ;
Les remises et primes sur impôts versés aux agents
d’assiette, aux collecteurs et percepteurs
Les indemnités légales perçues lors de leur départ, par
les salariés qui ont perdu leur emploi à la suite d’un
licenciement pour motif économique ou par départs
volontaires proposés par l’employeur ;
Les indemnités spéciales perçues par les salariés qui
ont perdu leur emploi à la suite d’un licenciement
pour motif économique ou pour départs volontaires
24
proposés par l’employeur (Loi de Finances 2013)
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les indemnités de perçus en
licenciementd’un préjudice matériel ou moral,
réparation
constituant les dommages-intérêts, à
qu’elles résultent d’une décision
condition
de justice ;
Les indemnités perçues, lors de leur départ, par les
salariés mis à la retraite ;
Les indemnités qui peuvent être allouées pour
servir en zone désertique ;
Les cadeaux en nature de faible valeur attribués aux
salariés à l’occasion d’évènements familiaux ;
Les remboursements de frais médicaux ; 25
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
Les frais de mission ;
Les avantages en nature relatifs aux casernements ;
les avantages en nature dont bénéficient certains
salariés qui, de part leurs fonctions, sont contraints de
loger sur leur lieu d’emploi ;
les primes d’alimentation représentatives de
l’indemnité de service en zone désertique servies par
les sociétés minières ;
les primes d’objectif financier (CGI) ou
deproduction
servies par les sociétés minières ; 26

les indemnités allouées dans le cadre de la radio


CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
les primes de fond ;
les appointements des et
ambassadeurs des consuls et agents consulaires
diplomatiques, agents de
nationalité étrangère en poste sur le territoire de la
République du Niger, sous réserve de réciprocité ;
Les appointements des représentants des
organismes internationaux auxquels a adhéré la
République du Niger, dans la mesure où lesdits
organismes possèdent un statut fiscal particulier,
soit dans leur texte institutif, soit dans un accord
postérieur ; 27
CHAMP D’APPLICATION
2- Revenus exonérés
les appointements des fonctionnaires
principaux
des organismes internationaux dûment désignés par
les instances desdits organismes ;
les rémunérations des diplomates et membres des
missions diplomatiques et consulaires nigériens
pour la part qui excède leur traitement indiciaire de
présence au Niger ;
l’indemnité forfaitaire de judicature perçue par les
Magistrats en fonction dans leur corps d’origine (Loi
n°2008-48 du 24/11/2008, L/F 2009).
28
DÉTERMINATION DE LA BASE
IMPOSABLE
Rémunération
principale

Acce
Revenus Revenus Bruts Revenus Nets
Imposables Imposables Imposables
ssoir
es

Avantages en
nature Abattements &
déductions
diverses

29
DÉTERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE
1. Détermination du revenu brut imposable
Le revenu brut imposable s’entend de toutes les
sommes mises à la disposition du contribuable
par les soins de son employeur ou d’un
crédirentier, soit par voie de paiement direct,
soit par voie d’inscription au crédit d’un compte
sur lequel l’intéressé a fait ou aurait pu faire
un
prélèvement, soit par voie d’attribution
d’avantages en nature durant la période
d’imposition. 30
DÉTERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE

2. Détermination du revenu net imposable


Pour aboutir au revenu net imposable,
certaines déductions et abattements doivent
être soustraits du revenu brut imposable.

30
2. DÉTERMINATION DU REVENU
NET IMPOSABLE
2.1 Déduction pour pension et retraite
Les retenues opérées par l’employeur en vue de la
constitution au bénéfice de l’employé, de la pension ou de
retraite sont admises en déduction dans la limite de 6% du
montant de la rémunération principale brute (CGI).
La déduction est en tout état de cause plafonnée à 6% de
la rémunération brute principale. Il est rappelé que le taux
de la cotisation pour la constitution de la retraite est de :
 6% pour la part supportée par l’employeur relevant du
Fonds National de Retraite (FNR) ;
 5.25% pour la part supportée par le salarié relevant de
la Convention Collective (CNSS).

NB: la base imposable de la CNSS est limitée à 500 000 F 31


2. DÉTERMINATION DU REVENU NET
IMPOSABLE
2.2 L’abattement de 17%

Il est calculé sur le montant de la somme


représentative de la rémunération principale
brute
et de l’indemnité de dépaysement pour les

travailleurs étrangers expatriés au Niger bénéficiant


d’une indemnité de dépaysement. Pour ouvrir droit
à l’abattement, l’indemnité de dépaysement doit
être au moins égale à 40% de la rémunération
. principale brute.
33
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE

2.3 L’abattement pour les primes d’assurance


Il est effectué un abattement plafonné à 20 000
francs CFA pour les primes d’assurance, versées à
des compagnies d’assurance agrées au Niger, en vue
de couvrir les indemnités d’assurance retraite
complémentaire, de fin de carrière et de capital-
décès.
NB : la déduction de ces cotisations n’est admise
qu’à condition que le contrat d’assurance présente
un caractère général, c’est à dire, qu’il concerne
l’ensemble du personnel ou une ou plusieurs
catégories déterminées de celui-ci.
34
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET
IMPOSABLE

2.4 L’abattement complémentaire ou professionnel de


13% (LF 2016)

Il est calculé sur le salaire imposable.

35
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET
IMPOSABLE
2.5 L’abattement pour charge de famille
Il est autorisé dans la limite de sept personnes à
charge par ménage. Par ménage, il faut entendre
l’époux, la ou les épouses, les enfants à charge. Il reste
entendu qu’un ménage peut être constitué de
plusieurs contribuables. Lorsque dans un ménage, un
conjoint salarié est considéré comme un contribuable
à part entière, dès lors que son conjoint est lui-même
salarié. De même, les enfants, quelque soit leur âge et
leur situation sont considérés comme contribuables à
part entière dès lors qu’ils disposent de revenus
distincts de ceux du ou des autres contribuables du
ménage auxquels ils appartiennent. 35
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE
2.5 L’abattement pour charge de famille
Ainsi, pour un ménage donné, sont considérés
comme étant à la charge du contribuable, à
condition de ne pas avoir de revenus distincts de
ceux qui servent de base à l’imposition dudit
contribuable :
ses enfants dans la limite de six, s’ils sont :
mineurs célibataires âgés de 21 ans au
plus ;
infirmes
 célibataires
célibataires âgés quel queans
de 25 soit au
leurplus,
âge ;
lorsqu’ils poursuivent leurs études ;
37
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE
2.5 L’abattement pour charge de famille
enfant recueilli, mineur célibataire âgé de 21 ans au
plus, dont le parent (CGI) est décédé ou atteint d’une
incapacité mentale, sous réserve toutefois de
présentation d’un procès-verbal de conseil de famille
passé devant une autorité judiciaire ;
enfant recueilli célibataire âgé de 25 ans au plus,
lorsqu’il poursuit ses études, dont le père est décédé ou
atteint d’une incapacité mentale, sous réserve toutefois
de présentation d’un procès-verbal de conseil de famille
passé devant une autorité judiciaire ;
un conjoint ne disposant pas de revenu (CGI). 38
2. DÉTERMINATION DU REVENU NET
IMPOSABLE
2.5 L’abattement pour charge de famille
Les charges de famille définies ci-dessus donnent droit
aux abattements suivants :
0 charge 0
1 charge 5%
2 charges 10%
3 charges 12%
4 charges 13%
5 charges 14%
6 charges 15%
7 charges 30% 39
2. ÉTABLISSEMENT DE
L’IMPOSITION
1. Liquidation
L’impôt sur les traitements, salaires et revenus assimilés
est calculé sur la base d’un revenu net mensuel.
Cependant, une dérogation est accordée
contribuables aux
perçoivent un qui, revenu n'ayantd'un
au cours pasmois
le caractère
déterminé,
d'appointements fixes telles que primes de rentabilité,
remises occasionnelles de fin d'année, primes de bilan.
Dans ce cas, pour le calcul de l’impôt, le revenu
exceptionnel est imposé séparément au titre du mois de
perception sur un bulletin de paie complémentaire.
Toutefois, le nombre des bulletins complémentaires ne 40

peut excéder trois (3) par an et par salarié.


2. ÉTABLISSEMENT DE L’IMPOSITION
1. Liquidation
Sur la base du revenu net imposable déterminé, l’ITS est
calculé par tranche mensuelle comme suit :
Barème applicable à partir du 1er janvier 2010
DE 0 A 25.000 1%
DE 25 001 A 50.000 2%
DE 50 001 A 100.000 6%
DE 100 001 A 150.000 13%
DE 150 001 A 300.000 25%
DE 300 001 A 400.000 30%
DE 400 001 A 700.000 32%
DE 700 001 A 1 000.000 34%
AU DELA DE 1 000.000 35%
40
PERSONNES IMPOSABLES ET LIEU D’IMPOSITION

Au sens de la législation fiscale (art.7 et suivants)


possèdent la qualité de salarié, les personnes qui
sont liées à un employeur par un contrat de travail
ou qui sont tenues vis-à-vis de ceux qui utilisent
leurs services par des liens de subordination ou
d’étroite dépendance (statut professionnel,
discipline, échelles de traitement etc.).
Ainsi sont imposables au Niger :
Sous réserve de l'application de conventions,
traités ou accords internationaux, sont imposables
au Niger, quel que soit leur statut ou leur
nationalité : 1

4
PERSONNES IMPOSABLES ET LIEU D’IMPOSITION

les salariés qui y disposent résidence


habituelle
d'une ou qui y sont considérés comme
fiscalement domiciliés ;
les salariés qui, sans y d'une résidence
disposer
habituelle ou d'un domicile fiscal, perçoivent
des
revenus salariaux d'un employeur domicilié au Niger ;
les crédirentiers qui y disposent d'une résidence
habituelle et perçoivent des allocations servies à
titre de rentes viagères ;
les crédirentiers qui, sans y disposer d'une
résidence habituelle, perçoivent néanmoins des 2

allocations de rentes viagères de source nigérienne. 4


PERSONNES IMPOSABLES ET LIEU D’IMPOSITION

Les critères tenant à la nationalité, au statut ou au


domicile fiscal du débiteur sont sans incidence au
regard de l'appréciation du lieu d'imposition de la
personne qui perçoit les revenus ou les rentes
viagères.

4
Perception et obligation
1. Perception
Tout employeur domicilié ou établi au Niger est
tenu de calculer et de retenir mensuellement
l’impôt sur les traitements et salaires et revenus
assujettis, quel que soit leur statut, leur
nationalité ou leur domicile fiscal. L’employeur
ayant opéré une retenue à la source sur les
traitements, salaires et revenus assimilés qu’il
alloue, est tenu, sans avertissement préalable
de verser, dans les quinze jours du mois suivant
celui au cours duquel la retenue a été pratiquée,
l’impôt correspondant au comptable du Trésor 4

public du lieu de son domicile.


PERCEPTION ET OBLIGATION
1. Perception
Le principe de base de l’ITS veut ainsi qu’il revient à
l’employeur domicilié ou établi au Niger de calculer et de
retenir mensuellement l’impôt sur les traitements et
salaires nets taxables de ses salariés normalement
imposables, quel que soit leur statut, leur nationalité ou
leur domicile fiscal. La retenue à la source est effectuée
pour le compte du Trésor Public.
A partir de la Loi n°2005-01 du 04 janvier 2005, il est fait
obligation à l’employé de déclarer lui-même ses revenus
et d’effectuer mensuellement le paiement de l’impôt sur
les traitements et salaires dans tous les cas où le statut de
son employeur s’oppose à la procédure édictée en
matière de retenue à la source. 45
PERCEPTION ET OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
Toutes les personnes physiques ou morales,
administrations et services publics, collectivités locales,
organismes , quel que soit leur objet ou leur activité, qui
payent des sommes entrant dans la catégorie des
traitements, salaires et revenus assimilés, et quel qu’en
soit le montant, sont tenus de les déclarer annuellement
à l’Administration fiscale du lieu de leur siège social, ou
de leur implantation géographique.
De même les personnes physiques ou morales payant
des rentes viagères sont tenues de fournir annuellement
toutes les indications utiles sur l’indemnité et le
montant des rentes allouées à chaque crédirentier. 46
PERCEPTION ET OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
La déclaration annuelle susvisée doit être rédigée
sur un imprimé conforme à un modèle (N°
DGI/DA/510) établi par l’administration fiscale.
La déclaration à souscrire doit comporter, outres les
renseignements sur l’identification du déclarant,
pour chacun des bénéficiaires des traitements,
salaires et revenus assimilés, les renseignements
suivants :
48
PERCEPTION ET OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
 Nom, prénom, éventuellement de jeune fille ;
 Numéro de sécurité sociale et numéro matricule
interne chez l’employeur ;
 Nature de l’emploi ou qualification ;
 Période pendant laquelle le salarié a été payé
 Montant brut de la rémunération principale ;
 Montant des retenues effectuées en vue de la
constitution de pension ou retraite ;
 Montant net de la rémunération principale ;
49
 Indemnité brute de dépaysement ;
PERCEPTION ET
OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
Indemnité nette de dépaysement ;
Rémunérations diverses : il s’agit de toutes les
rémunérations accessoires et indemnités diverses
perçues en sus des traitements et salaires proprement
dits, des indemnités versées au salarié en cas de
rupture de contrat de travail, des revenus provenant de
l’exercice de certaines fonctions privées ; avantages en
nature. ;
ITS retenu à la source ;
Récapitulation des versements mensuels effectués au 50

Trésor public
PERCEPTION ET OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
En outre, l’entreprise est tenue de déposer auprès
des services fiscaux des bulletins individuels
dénommés « Déclaration annuelle des traitements
et salaires et revenus assimilés et rentes viagères »,
(modèle N° DGI-ITS/520).
La déclaration annuelle ainsi que les déclarations ou
les bulletins individuels doivent être souscrits auprès
des services fiscaux avant le 1er février de
année, pour les traitements et salaires
chaque de l’année
précédente.
50
PERCEPTION ET OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations déclaratives
Fiche de déclaration des charges
L’article 17 du régime fiscal indique qu’un imprimé
de répartition des charges d’un modèle établi par
l’administration fiscale doit être rempli par les
conjoints et déposé auprès de leur
respectif. Par conséquent, employeur
couramment appelés fiche de déclaration
ces imprimés
charges doivent être déposés par des les employeurs
auprès de l’administration des impôts.
52
PERCEPTION ET
OBLIGATION
2. Obligations des employeurs et débirentiers
2.1 Obligations comptables
Toute personne physique ou morale qui paye des
sommes imposables est tenue, pour chaque
bénéficiaire d’un paiement imposable, de
mentionner sur son livre, fichier ou autre document
destiné à l’enregistrement de la paye, ou à défaut
sur un livre spécial : la date, la nature et le montant
de ce paiement, le montant de la retenue à la source
opérée et la référence au bordereau.
53
SANCTIONS (CGI 2013)
1- l’indemnité de retard, dans le dépôt des
déclarations et les rappels d’impôts, au taux de 10%
majoré de 1% par mois de retard et plafonnée à 50%
des droits dus.
L’indemnité de retard est appliquée aux infractions
commises de bonne foi autres que celles passibles
d’une imposition d’office.
La bonne foi est présumée lorsque le contribuable
ne se sera pas livré à des manœuvres frauduleuses
tendant à échapper à l’impôt.

54
SANCTIONS (CGI 2013)
2la majoration pour manœuvres frauduleuses au
taux de 70% des droits éludés. Elle est appliquée dans
tous les cas où les manœuvres frauduleuses sont
prouvées, sans préjudice de la radiation au registre du
commerce et du crédit mobilier.
3la majoration pour imposition d’office au taux de
70% des droits dus. Cette procédure n’est applicable
que si le contribuable n’a pas régularisé sa situation
dans les dix (10) jours calendaires de la
notification
d’une en demeure. Toutefois, en cas
mise
vérification de
contrôle, il n’ydea pas
comptabilité
lieu de notifier
ou d’opposition
une mise en55

demeure. à
SANCTIONS (CGI 2013)
4- les amendes visées aux articles ci-dessous.
Lorsque la déclaration tardive ne comporte aucun droit
devant servir de base à la détermination de l’indemnité
proportionnelle de retard, il est dû, outre les astreintes
de cinq mille (5.000) francs CFA par jour de retard :
- 25.000 francs CFA, par déclaration mensuelle ou
trimestrielle ;
- 50.000 francs CFA, pour chaque déclaration annuelle.
Au préalable, l’Administration doit notifier l’astreinte au
contribuable. Elle est décomptée à partir du jour où le
service a notifié le défaut de dépôt et prend fin à la
date de réception de la déclaration. 56
SANCTIONS (CGI 2013)
Les omissions ou inexactitudes relevées dans
toute
déclaration entraînent, pour chaque renseignement
omis ou inexact, l’application d’une amende fixe de six
(6 000) francs CFA.
le défaut de production ou la production hors délai des
déclarations prescrites par le code général des impôts et
qui ne servent pas directement à l’assiette ou au
recouvrement des impôts donne lieu à l’application
d’une amende fiscale de 200.000 francs CFA.

57
SANCTIONS (CGI 2013)
Il est, en outre, fait application d’astreintes de 5.000
francs CFA, par jour de retard. Le montant journalier
de ces astreintes est porté à 10.000 francs CFA, si le
retard persiste au-delà d’un mois. Les astreintes ne
peuvent excéder le double de l’amende. Elles
prennent fin à la date de réception des déclarations.
En cas de paiement tardif de toute somme due au
Receveur des impôts, il est appliqué une majoration
de 10% au montant des cotes ou fraction de cotes non
acquitté.
Toutefois, en cas d’émission de chèque sans provision,
la majoration est de 25% du montant du chèque 58

émis.
AUTRES SANCTIONS
Quelle que soit la qualification qui puisse leur
être
attribuée (commissions,
gratifications courtages, ristournes,
etc.) les rémunérations,
régulièrement dans figurant
employeurs et qui sontlesversées
charges comptablesà des
régulièrement
tiers dont l’identitédesn’est pas révélée à
l’administration fiscale sont considérées comme des
revenus distribués et imposables à ce titre à l’ITS au
nom de la partie versante au taux maximum prévu
et sans abattement. L’impôt ainsi mis à la charge du
contrevenant n’est en aucun cas déductible de la
base imposable à l’impôt sur les bénéfices (ISB). 59

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