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M. FOUAD Naoufal
Expert comptable DPLE
M. FOUAD Naoufal
Expert comptable DPLE
Sommaire
Champ d'application (revenus imposables et exemptés)
Détermination de la base imposable
Modalité d’imposition (Mode et taux d’imposition)
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REVENUS
EXONERES
CHARGES
DEDUCTIBLES
FRAIS PROF
ESSIONNELS
REVENUS
BRUTS REVENUS ABATTEMENTS
BRUTS EVENUELS
IMPOSABLES
REVENUS
NETS
IMPOSABLES
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Base imposable :
REVENUS IMPOSABLES
Champ d’application
Selon l’article 56 du C.G.I, les revenus salariaux comprennent :
Les traitements et les salaires ;
Les indemnités et émoluments ;
Les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais
et autres rémunérations allouées aux dirigeants résidents des
sociétés ;
Les pensions ;
Les rentes viagères ;
Les avantages en argent ou en nature accordés en sus des
revenus précités.
1. Revenus imposables
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b. Avantages en nature
Il s'agit des fournitures et diverses prestations accordées par
l'employeur et représentées entre autres par :
le logement appartenant à l'employeur ou loué par lui et affecté à litre
gratuit à un salarié ;
les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone ;
les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier. cuisinier, gardien. femme
de chambre, nurse ... affectée aux services personnels d'un employé) ;
les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à
un employé ;
les dépenses relatives à la nourriture ;
les dépenses relatives à l'habillement à l'exception des vêtements de travail
nécessaires pour l’exercice de la profession (blouses, vêtements uniformes
imposés pour la profession, etc.) ;
les dotations en produits fabriqués ou vendus par l'employeur.
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c. Evaluation des avantages nature
-Le logement
2ème cas : lorsque le logement, affecté gratuitement à un employé, est pris en location
par l'employeur, l'avantage est représenté par le montant du loyer fixé par le contrat de
location, sauf cas de connivence dûment établie ;
3ème cas : le logement n'est pas affecté entièrement à titre gratuit : l'avantage est
représenté par la différence entre les valeurs visées aux deux premiers cas et le montant
des retenues opérées sur le salaire de l'employé au titre de la location concédée.
L'avantage est représenté par le montant des quittances de paiement et le prix d'achat
des produits livrés à l'employé. Les frais de téléphone du domicile du chef de
l'entreprise sont considérés comme engagés dans l'intérêt de cette dernière et de ce fait
ne doivent pas être retenus comme avantage imposable.
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1.3. Indemnités et émoluments
a- Indemnités
Ils représentent généralement un accessoire à la rémunération principale et sont, à
ce titre, passibles de l'IR en tant que compléments de salaires. Les indemnités sont
attribuées aux salarié en réparation d’un dommage ou d'un préjudice, en
compensation de certains frais, à titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir
compte de la durée des services rendus.
A titre d’exemple : l’indemnité de congé payé, l'indemnité d’habillement, de
chaussures, pour travaux salissants, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de
frais de bureau, l’indemnité pour travaux supplémentaires, l'indemnité de direction.
les primes d’ancienneté, les primes de rendement, les primes de technicité, les
primes de responsabilité. etc.
Celles parmi ces indemnités qui constituent des compléments de salaire sont
soumises intégralement à l'IR, alors que celles qui sont effectivement destinées à
couvrir des frais professionnels et sont entièrement absorbées par ces frais sont
exonérées dudit impôt.
D’autres indemnités présentent un caractère mixte (complément de salaire et frais
professionnels). Dans ces cas d'espèces, c'est la partie non dépensée pour les besoins
du service qui constitue un supplément de salaire et est donc imposée.
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b. Les émoluments
Ce vocable désigne le plus souvent l'ensemble des sommes perçues
par un employé telles que :
Les honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes
exerçant une profession libéral à titre salarial, c'est à dire aux
personnes n'exerçant pas pour leur compte (non patentables) ;
les vacations ou honoraires des officiers publics, des experts et, en
sus de leur traitement, de certains fonctionnaires (receveurs des
finances. percepteurs ... ) ;
les allocations et jetons de présence attribués aux membres des
conseils de surveillance ou d'administration et aux commissaires
aux comptes.
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1.4 Pensions et rentes viagères
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b. Les pensions alimentaires
Les pensions alimentaires correspondent, en principe, aux besoins de ceux
qui les reçoivent et aux moyens de ceux qui les versent. Elles sont servies en
vertu d’obligations résultant du droit civil ou en exécution d’une décision
judiciaire.
Ces pensions alimentaires sont exonérées entre les mains de leurs
bénéficiaires et ne sont pas déductibles des revenus imposables de leurs
débirentiers.
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Cas particuliers
cas des rémunérations des exploitants individuels ;
cas des services rendus par les œuvres sociales ;
cas des allocations spéciales, remboursements et autres
rémunérations qui sont imposés au litre des revenus
salariaux ;
cas des pourboires.
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b. Cas des services rendus par les œuvres sociales
Les services rendus par les œuvres sociales de l'employeur (cantine,
soins médicaux, coopérative d’achat, colonie de vacances, prêts
sociaux, etc.) ne sont pas considérés comme des suppléments de
salaire et ne sont pas, à ce titre, soumis à l'impôt.
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1. soit que l’administrateur personne physique est un salarié de la société, auquel cas,
il y a lieu d'appliquer sur ces rémunérations la retenue à la source au titre des
traitements et salaires aux taux du barème ;
2. soit que l'administrateur personne physique n'est pas un salarié de la société, auquel
cas, ces rémunérations sont passibles de la retenue à la source au taux de 30% non
libératoire prévu pour les rémunérations perçues par les personnes ne faisant pas partie
du personnel permanent de la société.
Dans les deux cas précités, il s'agit de revenus salariaux et non pas de revenus de
capitaux mobiliers.
3. soit que l'administrateur est une personne morale n'ayant pas opté pour l’IS, dans ce
cas, ces rémunérations sont comprises dans les produits accessoires de ladite personne
morale et imposées aux taux du barème progressif.
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d. Les pourboires
Les pourboires sont considérés comme un revenu soumis à la retenue à la source.
Plusieurs cas sont possibles :
lorsque les pourboires sont remis par les clients entre les mains de l'employeur ou
centralisés par celui-ci, la retenue est opérée par l'employeur sur le montant cumule
des pourboires et du salaire auquel ils s'ajoutent le cas échéant.
lorsque l'employeur ne paie pas de salaire fixe à son employé, ce dernier est tenu de lui
remettre le montant de la retenue afférent aux pourboires reçus.
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REVENUS EXEMPTES
Revenus exemptés (1/2)
Indemnités pour frais engagés ;
allocations familiales ;
pensions d'invalidité ;
rentes temporaires ou viagères d'accident de travail ;
indemnités de maladie, maternité, accidents de travail et
allocations décès :
indemnités de licenciement ;
indemnités de départ volontaire ;
indemnités ayant le caractère de dommages et intérêts ;
pensions alimentaires ;
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INDEMNITÉS POUR FRAIS ENGAGÉS
Ces indemnités ne sont exemptées que si elles remplissent les deux conditions
suivantes :
Elles doivent par conséquent être employées conformément à l'objet pour lequel elles
sont attribuées, et leur montant doit, en principe, être équivalent à celui des frais
déboursés par le salarié.
Indemnité kilométrique
Indemnité de transport du domicile vers le
lieu de travail
Voiture de fonction ou de service
Prime de tournée
II. Indemnités spécifiques à certains
emplois
III. Indemnités de nourriture
IV. Indemnité à caractère social
V. Diverses indemnités
(*) Le montant de ces indemnités est indexé au SMIG horaire.
2. Allocations familiales
Sont exonérées :
les allocations familiales à caractère obligatoire (prestations familiales) ;
les allocations d'assistance à la famille (prime de naissance. allocation
décès, aide exceptionnelle au logement) ;
les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille.
Pour ouvrir droit à l’exonération, l’allocation doit consister en une aide
sociale apportée à la famille et non d'un avantage couvrent intégralement
ou dans une grande proportion la charge pour laquelle elle a été attribuée.
De même, celle allocation doit être allouée à l'ensemble du personnel sans
exception et son montant doit être uniforme par personne à charge.
3. Indemnités de licenciement
La rupture contrat de travail signifiée unilatéralement par l'employeur à
son employé donne lieu a une indemnité de licenciement ou de
congédiement fixée soit d'un commun accord entre les deux parties au
contrat, soit par la convention collective, soit enfin par décision judiciaire
en cas de désaccord sur le montant.
L’exonération concerne l'indemnité de licenciement dans la limite fixée
par la législation et la réglementation en vigueur en la matière et toute
indemnité pour dommages et intérêts accordée par les tribunaux en cas
de licenciement.
L’indemnité pour. dommages et intérêts fixée, en vertu des dispositions
de l'article 41 de la loi n°65-99 relative au Code du travail, a un mois et
demi de salaires par an dans la limite de 36 mois, est exonérée en totalité
de l’IR.
La partie de cette indemnité de licenciement, même conventionnelle,
excédent l’indemnité légale, représente un supplément de salaire
imposable.
. Salaire brut imposable (après déduction des frais de nourriture) = 13.500 - 780 =
12.720 DH
Application
C. Déductions pour charges de famille
Les déductions pour charger de famille, viennent en atténuation de l'impôt au
moment de la retenue à la source.
= IR BRUT
Réduction pour charge de famille
Il est déduit du montant annuel de l'impôt en raison des charges de famille du
contribuable, une somme de trois cent soixante (360) dirhams par personne à charge.
Toutefois, le montant total des réductions pour charge de famille ne peut pas
dépasser deux mille cent soixante (2.160) dirhams.
Sont à la charge du contribuable :
- son épouse ;
- ses propres enfants ainsi que les enfants légalement recueillis par lui à son
propre foyer à condition que leur âge n'excède pas 27 ans. Cette condition d'âge
n'est, toutefois, pas applicable aux enfants atteints d'une infirmité les mettant dans
l'impossibilité de subvenir à leurs besoins.
La femme contribuable bénéficie des réductions pour charge de famille au titre de
son époux et de ses enfants lorsqu'ils sont légalement à sa charge et dans les
conditions prévues ci-dessus. Les changements intervenus, au cours d'un mois
donné dans la situation de famille du contribuable sont pris en considération à
compter du premier mois suivant celui du changement.
Cas n°1
Soit un salarié marié qui a deux enfants âgés respectivement de 5 et 8 ans et dont
le bulletin de paie mensuel fait ressortir ce qui suit :
Traitement de base : 4.000
Indemnité de rendement : 1.000
Indemnité de déplacement justifié : 500
indemnité caisse : 300
Allocation familiale : 300
Frais d’eau et d’électricité pris en charge : 350
Cotisations sociales : 314,50
Cas n°2
Monsieur Farid, ouvrier technicien d’une société spécialisée dans la réparation
d’électroménager, est marié et à un enfant à sa charge. Il a disposé en mars 2019 d’un revenu
composé de ce qui suit :
Cas n°3
Monsieur Hamid est salarié dans une société de textile. Il est marié et père de 4
enfants dont le plus grand a 24 ans inscrit à la faculté Hassan II.
Il a disposé en 2018 d’un revenu annuel constitué des éléments suivants :
- Salaire de base = 112.000
- Prime d’ancienneté = 4.500
- Prime de panier = 7.200
- Indemnités de déplacements justifiés = 12.350
- Allocation familiales = 6 240
Mr Hamid avait acquis à crédit un appartement pour une valeur 400.000 DH. Il
rembourse mensuellement le prêt qu’il avait contracté par des échéances de
1.500 DH retenu à la source de son salaire dont 300 DH d’intérêts.
Les cotisations de sécurité sociale de 377,40 DH par mois.
Les cotisations mensuelles CIMR de 200 DH
Les cotisations d’assurance groupe de 96 DH par mois.
Cas n°4
Madame FIKRI est responsable du département commercial d’une
société de textile. Son mari n’exerce aucune activité professionnelle.
Ils ont trois enfants en bas âge.
Pour le mois de mai 2019, les éléments constituant la rémunération de
Mme FIKRI sont les suivants :
Salaire de base = 7 125.00
Prime d’ancienneté = 350.00
Prime de représentation = 875.00
Allocations familiales = 450.00
Indemnité de transport urbain = 790.00
Les charges sociales (CNSS et CIMR) sont de 804,28 DH. Elle a
contracté un crédit pour l’acquisition d’un appartement de 120 m² qui
constitue le logement familial. La mensualité du remboursement
retenue à la source s’élève à 1 637 DH dont 425.60 DH d’intérêt.
Elle rembourse un emprunt à la consommation contracté auprès du
CIH pour 500 DH / mois.
Cas n°5
Monsieur Hamid, marié et né en 1960, est directeur d’exploitation de la société XYZ. Il a 4 enfants
âgés de moins de 27 ans et dont les deux plus grands sont salariés et perçoivent des salaires de 1.500
DH et 3.500 DH par mois. Les deux autres enfants sont des étudiants.
Au titre du mois de mai 2019, les données de la paie de Monsieur Hamid sont comme suit :
- Traitement de base : 8.000 DH
- Prime d’ancienneté : 500 DH
- Indemnité de représentation : 2.000 DH
- Frais de déplacement justifié : 1.500 DH
- Participation aux frais scolaires : 300 DH
- Voiture de service : utilisation privée estimée à 2.000 DH
M. Hamid verse une cotisation sociale : 450 DH et une cotisation pour assurance groupe : 200 DH
M. Hamid rembourse par prélèvement mensuel un prêt qu’il a contracté auprès d’un établissement
de crédit pour l’acquisition d’un logement pour son habitation principale d’une superficie de 60 m²
et dont le prix d’acquisition 250.000 DH HT. Le prélèvement mensuel est de 1.200 DH dont 500 DH
d’intérêts.
M. Hamid rembourse un crédit personnel qu’il a contracté pour le financement des études de ces
enfants. Le montant du prélèvement mensuel : 3.500 DH dont 1.000 DH d’intérêts.
Cas n°6
Mr Adil est un administratif dans un établissement financier ; divorcé ayant 3 enfants à charge : le premier est un
élève, le second a 20 ans travaille et dispose d’un salaire mensuel de 1.500 DH et l’ainé âgé de 25 ans et ne peut
subvenir à ses besoins personnels. La rémunération brute de ce salarié au titre de l’année 2020 est constituée des
éléments suivants :
Nombre de jours travaillés : 312 jours
Traitement de base : 40 000 DH
Prime d’ancienneté : 3000 DH
Frais de déplacements justifiés : 5000 DH
Allocations familiales : 3600 DH
Prime de panier : 4.230 DH
Prime de logement : 7200 DH
Prime de rendement : 11 200 DH
Prime de responsabilité : 500 DH
Eau, électricité et téléphone : 6.000 DH
Participation aux frais de scolarisation : 1.500 DH
Indemnité de représentation : 1.000 DH
Assurance groupe (Mutuelle) : 250 DH
Assurance retraite complémentaire : 600 DH
Cotisations sociales : 4500 DH
Aussi, il règle une mensualité de 2.500 DH (dont 500 d’intérêts) à un organisme bancaire au titre d’un emprunt
contracté pour l’acquisition de son logement social destiné à son habitation principale et acquis avec son épouse à
hauteur de 50% chacun.
Nb. Le SMIG pour une heure de travail fixé à 14,13 DH est passé à 14,81 DH à partir du 1er juillet 2020
Cas n°7
M. Hamid est un directeur technique de la société ABC. Il est marié et père de 3 enfants âgés respectivement
de 18, 24 et 30 ans. Le bulletin de paie de M. Hamid du mois de février 2020 fait ressortir ce qui suit :