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ESC de Koléa
Septembre 2022
La valeur de rendement : Le modèle DCF
Sommaire
Généralités
Sommaire
Conclusion
La valeur de rendement : Le modèle DCF
1) Généralités
Cash - Flow de l' année t
Valeur de l' entreprise
t 1 Taux d' actualisat ion t
Cette expression montre que les deux paramètres fondamentaux qui doivent
être déterminés sont :
L’expression du cash-flow ;
E
V=E+D (Valeur des Capitaux Propres)
(Valeur Totale)
D
(Valeur de la Dette)
La valeur de rendement : Le modèle DCF
1) Généralités
E V D
Nous montrons que ces deux approches sont équivalentes, ce qui signifie
qu’elles aboutissent à la même valeur des Capitaux Propres.
Approche
Taux d’actuali- Expression de la valeur des
de Expression du cash-flow
sation capitaux propres
l’évaluation
FCFF =
Approche de Résultat Opérationnel
Coût Moyen
E D FCFFt 1 k
la valeur t
Pondéré du – Impôts sur Résultat Opérationnel
totale de
Capital (CMPC) t
l’entreprise + Amortissements
k
(V E D ) – Investissements
– Δ BFR
FCFE =
Approche de Résultat net
la valeur des Coût des Capitaux
FCFEt 1 k e
+ Amortissements t
capitaux Propres E
propres – Investissements t
ke
(E) – Δ BFR
– Δ Dette Nette
La valeur de rendement : Le modèle DCF
1) Généralités
Approche
Taux d’actuali- Expression de la valeur des
de Expression du cash-flow
sation capitaux propres
l’évaluation
FCFF =
Approche de Coût Moyen Résultat Opérationnel
Pondéré du
E D FCFFt 1 k
la valeur t
Capital – Impôts sur Résultat Opérationnel
totale de
t
l’entreprise (CMPC) + Amortissements
(V E D ) k – Investissements
– Δ BFR
La valeur de rendement : Le modèle DCF
1) Généralités
Approche
Taux d’actuali- Expression de la valeur des
de Expression du cash-flow
sation capitaux propres
l’évaluation
FCFE =
Approche de Résultat net
la valeur des Coût des Capitaux
E FCFEt 1 k e
Propres + Amortissements t
capitaux
propres – Investissements t
ke
(E) – Δ BFR
– Δ Dette Nette
La valeur de rendement : Le modèle DCF
1) Généralités
FCFEt Bt At I t BFRt
Avec :
Cette approche consiste donc à déterminer les flux de liquidité futurs qui
reviennent à l’entreprise dans son ensemble sans distinction entre capitaux
propres et dettes.
D : Valeur de la dette.
D : Valeur de la dette.
On obtient alors la valeur des capitaux propres E par différence entre la valeur
totale V et la valeur de la dette D, soit :
E V D
La valeur de rendement : Le modèle DCF
2) L’approche de la valeur totale
Ainsi, l’approche de la valeur totale est donnée par les trois expressions
suivantes :
V ED FCFF 1 k
t 1
t
t
k d 1
E D
k ke
V V
La valeur de rendement : Le modèle DCF
2) L’approche de la valeur totale
FCFFt Bt At kd 1 D I t BFRt
En d’autres termes, les cash-flows disponibles pour les actionnaires sont donnés par
l’expression suivante :
FCFEt Bt At I t BFRt
La valeur de rendement : Le modèle DCF
3) L’approche de la valeur des capitaux propres
0 E
t 1, Rt Ct kd D Rt Ct kd D At It BFRt
t 1
La valeur de rendement : Le modèle DCF
3) L’approche de la valeur des capitaux propres
Rt Ct kd D Rt Ct At kd D Bt At
t 1
La valeur de rendement : Le modèle DCF
3) L’approche de la valeur des capitaux propres
1 1 10%
3
200 100 300
EAC
1 10% 1 10%2 1 10%3 10%
10%
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
FCFF
E D
k
Ce qui donne :
k E D FCFF
k E D ke E kd 1 D
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
ke E kd 1 D FCFF
ke E FCFF kd 1 D FCFE
FCFE
E
ke
Cette dernière est bien celle de l’approche des capitaux propres où la valeur
des capitaux propres est le résultat de l’actualisation des cash-flows futurs
revenant aux seuls actionnaires –FCFE– au taux de rendement minimal ke
attendu par les actionnaires.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
FCFF FCFE
E D
k ke
Ces derniers sont supposés être calculés sur la base de la valeur de marché de
E et de D. Or, la valeur de marché de E est précisément ce qu’on cherche à
déterminer.
En réalité, c’est la valeur comptable des capitaux propres qui est disponible.
Dans ce cas, l’équivalence des deux approches n’est plus garantie.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
Dans ces conditions, l’équivalence de la valeur des capitaux propres selon les
deux approches est donnée par :
B EBIT 1
E D
ke k
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
k d 1 8%1 30%
E D 680 800
k ke 14% 9,46%
ED ED 1.480 1.480
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
B 95,20
E 680
ke 14%
La valeur des capitaux propres est ainsi identique selon les deux approches.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
k d 1 8%1 30%
E D 500 800
k ke 14% 8,83%
ED ED 1.300 1.300
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
Elle est différente de celle obtenue par l’approche des capitaux propres.
Plus particulièrement, cette valeur (785) n’est pas nécessairement une valeur
de marché, car elle a été obtenue à partir d’un coût du capital qui est lui-
même basé sur une valeur comptable des capitaux propres.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
Coût du capital (%) 8,83 9,76 9,31 9,53 9,43 9,48 9,45 9,46 9,46 9,46
Valeur de marché des CP 785 634 703 669 685 677 681 679 680 680
La valeur de rendement : Le modèle DCF
4) L’équivalence des deux approches
750
703
700 669 685 677 681 679 680 680
650
634
600
Itérations
Elle devient ainsi égale à la valeur selon l’approche des capitaux propres.
Avec :
Dans ce cas, l’approche de la valeur totale peut s’avérer plus adéquate que
celle des capitaux propres, car, une fois déterminé le coût du capital, il ne
devient plus nécessaire de faire de prévisions sur les futurs structures du
capital.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
6) Introduction de la valeur terminale
L’une des difficultés du modèle DCF est la prévision des cash-flows au-delà
d’un certain horizon temporel qui devient très complexe, si ce n’est
impossible. Pour résoudre cette difficulté, il est d’usage en pratique de
subdiviser les périodes futures en deux sous-périodes :
La valeur terminale joue un rôle important car elle représente souvent une
part substantielle de la valeur de l’entreprise.
Les actions privilégiées, appelées aussi actions de priorité, sont des actions
qui procurent à leurs détenteurs la priorité lors de la distribution des
dividendes et, le cas échéant, du partage de la valeur de liquidation de
l’entreprise.
Elles se rapprochent des actions ordinaires, car ce sont des titres de propriété.
Elles sont généralement sans droit de vote et leur rémunération, les
dividendes, ne sont pas déductibles de l’impôt sur les bénéfices.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
7) Les actions privilégiées
Elles ont de même des caractéristiques de dette dans la mesure où, dans la
plupart des cas, les dividendes distribuées sont des paiements prioritaires,
souvent fixes.
Les dividendes prioritaires non payés sont reportés à une année ultérieure,
moins contraignante financièrement pour l’entreprise et aucun dividende sur
action ordinaire ne peut être versé tant que les dividendes prioritaires reportés
ne sont pas payés.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
7) Les actions privilégiées
k d k p ke
La valeur de rendement : Le modèle DCF
7) Les actions privilégiées
k d 1
E P D
k ke kp
EDP EDP EDP
D : Valeur de la dette
La valeur de rendement : Le modèle DCF
7) Les actions privilégiées
Comme E est la valeur des seules actions ordinaires, le FCFE ne doit plus
inclure les revenus des détenteurs d’actions privilégiées. Il y’a lieu donc de
déduire du FCFE le montant des dividendes privilégiés.
E V D P
T
FCFFt FCFFT 1 g FCFF
E D P 1 k T
t 1 1 k k g FCFF
t
La valeur de rendement : Le modèle DCF
7) Les actions privilégiées
Comme les actions privilégiées font partie des capitaux propres, la valeur de
ces derniers est donnée par :
Capitaux Propres E P V D
La valeur de rendement : Le modèle DCF
8) Les intérêts minoritaires
Lorsque l’évaluation porte sur des sociétés présentant des comptes consolidés,
des adaptations sont à apporter aux expressions du cash-flow et du taux
d’actualisation.
Selon le SCF, « le contrôle est défini comme le pouvoir de diriger les
politiques financière et opérationnelle d’une entité afin de tirer des avantages
de ses activités ».
Une entreprise est supposée détenir le contrôle sur une autre entreprise
notamment lorsqu’elle détient la majorité des droits de vote que ce soit en
toute propriété ou par suite d’un accord conclu avec les autres associés ou
actionnaires.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
8) Les intérêts minoritaires
E
(Valeur des Actions Ordinaires)
P
(Valeur des Actions Privilégiées)
V E P IM D
(Valeur Totale) IM
(Valeur des Intérêts Minoritaires)
D
(Valeur de la Dette)
La valeur de rendement : Le modèle DCF
8) Les intérêts minoritaires
Le résultat net des minoritaires ne revient pas aux détenteurs des actions
ordinaires. Les FCFEt revenant aux actionnaires du groupe ne comprennent
donc que la part groupe du résultat, excluant le résultat net des minoritaires.
t 1 1 k t k g FCFF
E IM
k d 1
P D
k ke kp
E P IM D E P IM D E P IM D
Dans cette expression du coût du capital, nous avons supposé le même coût
des capitaux propres pour les actions ordinaires et les intérêts minoritaires.
Lorsque les titres détenus par une entreprise ne procurent qu’une influence
notable, la méthode utilisée pour la consolidation des comptes est celle de la
mise en équivalence.
En supposant que son passif soit composé d’actions ordinaires (E), d’actions
privilégiées (P), d’intérêts minoritaires (IM) et de dettes (D), son bilan
consolidé se présente comme indiqué par la figure ci-dessous.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
9) Les titres mis en équivalence
Actif Passif
Actif Economique AE
E + P + IM + D
Titres mis en équivalence TME
V AE TME E P IM D
Pour l’évaluation d’une entreprise sous forme de groupe, il y’a lieu également
de tenir compte des entités du groupe non consolidées.
Elles doivent donc être évaluées et rajoutées à la valeur du groupe dans les
proportions de propriété de ce dernier.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
10) La trésorerie excédentaire
Au même titre que les équipements, les bâtiments et autres moyens mis en
œuvre par l’entreprise, la trésorerie nécessaire fait partie de la valeur
patrimoniale de l’entreprise et ne peut donc être incluse dans la valeur de
rendement.
kd 1
E D
k ke
ED ED
Le coût des capitaux propres est généralement déterminé par le Modèle d’Evaluation
des Actifs Financiers en Equilibre ou Capital Asset Pricing Model – CAPM :
E R j R f E Rm R f j où j
Cov R j , Rm
VarRm
E R j : Taux de rendement attendu (espéré) de l’actif j ;
E Rj
E Rm
Rf
m 1 j
La valeur de rendement : Le modèle DCF
11) La détermination du taux d’actualisation: Le coefficient Bêta (β)
L’échantillon devra contenir, autant que possible, des entreprises de mêmes secteur,
taille et marché.
Ceci est la démarche utilisée pour l’évaluation des entreprises algériennes lors de
leur introduction à la bourse d’Alger.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
11) La détermination du taux d’actualisation: L’impact de la structure du
capital
D
L u 1 1
E
La valeur de rendement : Le modèle DCF
11) La détermination du taux d’actualisation: L’impact de la structure du
capital
Mehra & Prescott (1985) ont considéré la période 1889 -1978 et ont obtenu un taux
moyen de prime de risque de marché de 6,18% comme le montre le tableau suivant :
La valeur de rendement : Le modèle DCF
11) La détermination du taux d’actualisation: La prime de risque de marché
En Algérie, les OAT sont émis par le Trésor avec des durées de sept, dix ou quinze ans.
Taux de rendement sans risque taux d' intérêt réel taux d' inflation
Une prime de risque-pays peut être amenée à être incluse dans l’évaluation de
l’entreprise.
En présence d’un risque-pays, le coût des Capitaux Propres prend alors l’expression
suivante :
Coût des Capitaux Propres = R f E Rm R f j + Prime de risque-Pays
Comme le CAPM présuppose une parfaite liquidité des actifs financiers, il en résulte
que le taux de rendement k e obtenu à partir de ce modèle ne peut être appliqué sans
ajustement pour l’acquisition d’une entreprise ou d’une part importante d’entreprise.
C’est pour cela qu’il y’a lieu d’ajuster ce taux de rendement afin d’y inclure une prime
de liquidité.
Un ajustement à la liquidité est également à prévoir pour une action cotée, mais dans
une bourse faiblement liquide, comme c’est le cas de la bourse d’Alger.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
12) Conclusion
La méthode des cash-flows actualisés –DCF– est devenue la méthode standard pour
l’évaluation de l’entreprise.
La popularité de cette méthode est principalement due au fait qu’elle soit basée sur
un cadre conceptuel largement acceptée, à savoir la théorie selon laquelle l’entreprise
est un investissement destiné à créer de la richesse au profit de ses bailleurs de fonds.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
12) Conclusion
L’équivalence des approches de la valeur totale et des capitaux propres a été établie
dans des conditions générales, notamment en supposant que la structure du capital de
l’entreprise demeurait invariable.
Lorsque le coût du capital est déterminé sur la base de la valeur comptable des
capitaux propres, cette convergence est obtenue après une démarche itérative,
démarche consistant à répéter l’évaluation en prenant comme valeur comptable des
capitaux propres la valeur déterminée à l’étape précédente. Cette procédure est
convergente lorsque les cash-flows anticipés sont perpétuels.
La valeur de rendement : Le modèle DCF
12) Conclusion
Une attention particulière devra être accordée au taux de croissance retenu des cash-
flows futurs, car la valeur terminale représente très souvent une part substantielle de
la valeur estimée de l’entreprise et constitue de ce fait une source d’erreur potentielle
non négligeable.
La méthode des cash-flows actualisés a été étendue afin d’intégrer d’autres formes
d’actifs financiers et de passifs financiers comme les titres mis en équivalence, les
actions privilégiées et les intérêts minoritaires.