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𝑛
𝐷𝑡 𝑉𝑛
V0 = 𝑡
+
(1 + 𝑘) (1 + 𝑘)𝑛
𝑡=1
Où
V0 : la valeur du titre à l’instant 0, date présumée d’achat
Dt : le dividende anticipé pour la période t
Vn : la valeur liquidative à la période n
k : le taux de rendement requis par l’actionnaire
n : la dernière année de détention.
La valeur liquidative du titre perd d’autant plus de son importance dans l’estimation du
cours actuel de l’action que la période de détention s’allonge. Si cette période tend vers
l’infini, elle devient même sans incidence, faisant des dividendes la seule variable explicative
du cours de l’action. Pour cette raison, le modèle est connu sous le nom de modèle
d’évaluation par le flux futur de dividendes :
∞
𝐷𝑡
𝑉0 =
(1 + 𝑘)𝑡
𝑡=1
En cas de croissance des dividendes à taux constant (g) et pour un horizon infini, un modèle
dit de croissance perpétuelle a été développé (appelé aussi modèle de Gordon et Shapiro).
Où
V0 : la valeur de l’action à l’instant présent
D : le dividende anticipé de la première période
g : le taux de croissance des dividendes
k : la rémunération espérée par l’actionnaire
Ce modèle considère que les dividendes vont croitre indéfiniment à un taux constant. Cela
représente une limite du modèle, mais a toutefois l’avantage d’être simple à mettre en
œuvre. Le taux de croissance des dividendes est estimé sur la base d’observations
historiques du comportement de l’action et des prévisions des analystes financiers sur les
dividendes futurs.
1
L’horizon est censé représenter la durée de vie économique de l’investissement. Dans le cas particulier d’un
rachat de société et devant l’impossibilité de prévoir les flux sur un horizon lointain, « n » est limité à l’horizon
prévisible, c'est-à-dire généralement compris entre 3 et 5 ans. Les périodes ultérieures sont prises en compte
par la valeur résiduelle.
La méthode DCF valorise une entreprise comme la valeur actuelle des cash-flows futurs et de
la valeur résiduelle prévisionnelle. Le taux d’actualisation reflète la rémunération exigée par
les financiers compte tenu du niveau de risque de l’entreprise.
𝑇
𝐹𝐶𝐹𝑡 𝑉𝑅𝑇
𝑉0 = 𝑡
+
(1 + 𝑘) (1 + 𝑘)𝑇
𝑡=1
Pour valoriser les actions de l’entreprise, notées VCP , il faut soustraire de la valeur de
l’entreprise estimée par le modèle DCF la valeur comptable de l’endettement dans la
structure financière de l’entreprise (D) :
𝑇
𝐹𝐶𝐹𝑡 𝑉𝑅𝑇
𝑉𝑐𝑝 = 𝑡
+ − 𝐷
(1 + 𝑘) (1 + 𝑘)𝑇
𝑡=1
La méthode de l’actualisation des cash-flows disponibles bénéficie d’un grand intérêt dans la
mesure où elle tient particulièrement compte des spécificités propres à l’entreprise : risque
lié à l’activité, perspectives de croissance ou encore dépenses d’investissement. Sa mise en
œuvre amène l’évaluateur à se pencher sur l’avenir de l’entreprise, sur l’évolution de sa
position concurrentielle et sur la tendance du marché dans lequel elle opère. En effet, lors
d’une acquisition, il faut analyser les sources potentielles de création de valeur. Sous
l’hypothèse d’une suite infinie de cash-flows croissants au taux constant g, l’évaluation par le
modèle DCF d’une entreprise se résume à l’expression suivante :
V0 =
( − )
où FCFt+1 représente le FCF estimé l’année suivante compte tenu du taux de croissance
retenu g, et k la rentabilité exigée par les investisseurs compte tenu du risque. Pour créer de
la valeur, une entreprise doit donc :
Augmenter les cash-flows générés par ses projets d’investissement.
Augmenter le taux de croissance de ses ventes.
Et réduire le coût du capital.
Pour augmenter ses cash-flows, l’entreprise doit chercher à réduire ses coûts, à gérer de
façon optimale ses délais clients et fournisseurs et ne pas hésiter à se désengager des
investissements non rentables. La croissance rapide des ventes est favorisée par une
augmentation des quantités vendues et/ou une augmentation des prix grâce à un politique
marketing plus agressif, au développement de nouveaux marchés, à l’élargissement des
réseaux de distribution, à une politique commerciale plus combative ou encore par des
campagnes publicitaires ciblées. Enfin, la réduction du coût du capital est favorisée par la
recherche d’une structure financière optimale permettant de bénéficier des avantages d’un
financement par endettement (les économies d’impôt) sans en subir trop les inconvénients
(les risques de faillite).
2.3. La méthode de la valeur actuelle nette ajustée
Le modèle DCF fait l’hypothèse implicite d’une stabilité de la structure financière de
l’entreprise. Cette méthode alternative d’évaluation est recommandée dans le cadre
particulier des LBO.
Suivant l’approche de la VAN ajustée, la valeur de l’entreprise (V0) est égale à la somme de la
valeur présente de ses actions sous l’hypothèse d’un financement à 100 % par capitaux
propres et de la valeur présente des économies d’impôt issues d’un financement par
endettement.
La détermination du taux d’actualisation
Selon la nature des cash-flows retenus pour l’évaluation, le taux d’actualisation à utiliser
sera différent. En effet, le taux d’actualisation est la rentabilité exigée par les actionnaires et
créanciers compte tenu du risque de l’entreprise. Son évaluation est donnée par la formule
du coût moyen pondéré du capital ajusté (CMPC) ou par la formule du MEDAF :