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Le résultat inclus dans les capitaux propres Le résultat est réparti dans les capitaux
propres et les dettes
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Actif net comptable= Capitaux propres-Actif fictif ou les immobilisations en non-valeurs
= (2 760 000) – (30 000+15 000) = 2715000
LaVM coupon attaché =Actif net/ nombre des tires
=2 715 000/ 15 000 = 181 DH
LaVM coupon détaché =Valeur mathématique coupon attaché – dividende unitaire
= 181 – 18 = 163 DH
2- Approche de la valeur des titres par l’actif net réel : valeur mathématique réelle
(VMR) ou valeur mathématique corrigé (VMC) :
Selon cette approche, la valeur du titre (action, certificat d’investissement) est calculée à partir
bilan réel. Elle est égale à la partie de l’actif net corrigé revenant à chaque titre (action,
certificat d’investissement). L’actif net réel (ou corrigé) est déterminé à partir de l’actif net
comptable corrigé des plus-values et des moins-values relatives aux évaluations précises des
biens, des valeurs et des dettes de l’entreprise.
Ou bien :
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VMR : Actif net réel / nombre de titres
Selon cette approche, les immobilisations concernées sont celles intervenant directement dans
l’exploitation. Les immobilisations financières en sont exclues sauf si certaines participations
financières sont nécessaires à l’exploitation.
Le calcul du besoin en fonds de roulement d’exploitation pose problème. Car il ne doit pas
être calculé à partir du bilan comptable qui ne donne qu’une situation de l’entreprise à un
moment donné. Une approche normative du besoin en fonds de roulement serait préférable si
l’information est disponible. Également se pose le problème de la trésorerie nécessaire à
l’exploitation qui doit être intégrée.
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Partie 2 : Approche de la valeur des titres par la méthode de l’actualisation
des flux générés par l’entreprise
Certains auteurs et analystes financiers remettent en question l'efficacité des méthodes
patrimoniales pour évaluer la valeur des titres. Ils soulignent que l'approche patrimoniale, qui
se fonde sur les valeurs comptables, présente des limites évidentes. Par exemple, deux
entreprises ayant des valeurs patrimoniales identiques mais générant des bénéfices différents
posent un problème de valorisation similaire de leurs titres par cette méthode. En
conséquence, les investisseurs ne les évaluent pas de la même manière sur le marché.
Pour remédier à cette limitation, de nombreux experts financiers recommandent d'utiliser des
méthodes basées sur les flux de trésorerie de l'entreprise, telles que les méthodes
d'actualisation ou méthodes actuarielles.
Ces approches mettent l'accent sur la perspective financière en considérant le titre comme un
investissement rentable qui devrait générer un revenu annuel pour son détenteur. Ce revenu
dépend du résultat de l'entreprise et d'un taux d'intérêt déterminé, généralement en se basant
sur des investissements à revenus fixes et ajusté en fonction des risques.
Selon ces approches axées sur les flux de trésorerie, la question se pose : quels flux faut-il
prendre en considération, tels que les dividendes, les bénéfices, le cash flow, etc. ? Nous
retenons ici les trois méthodes les plus couramment utilisées : les méthodes d'actualisation des
dividendes, des bénéfices et du flux du cash-flow.
L'évaluation des actions d'une entreprise en se basant sur les dividendes repose sur l'idée que
le prix d'une action équivaut à la valeur des flux futurs de dividendes générés sur plusieurs
années, ramenés à leur valeur présente en utilisant un taux de rendement exigé par les
actionnaires. Deux modèles sont couramment discutés à cet égard. Le premier suppose que le
dividende reste constant, tandis que le second suppose qu'il croît indéfiniment au fil du temps.
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1.1 Actualisations des dividendes constants (Modèle d’Irving Fisher) :
Un actionnaire s’attend à ce que chaque action possédée lui rapporte un montant fixe composé
d’un revenu plus éventuellement une plus-value. La formule mathématique permettant
d’actualiser un dividende constant à un taux donné sur une période déterminée est :
Avec :
Les évaluateurs considèrent que si la durée S’allonge et tend vers l’infini, la valeur liquidative
Vd perd de son importance parce que le rapport Vd (1+Tc) ͩ tend vers 0.
La valeur du titre dépend donc du dividende Dn. Si celui-ci est constant alors revient à
calculer la valeur comme suit : Vd= D/Tc, Cette valeur est communément appelée valeur
financière.
La valeur financière d’une action ou d’une part sociale représente la somme qui, placée à un
taux donné, produit un revenu égal au dividende.
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Exemple 1 :
La SA ETA a versé des dividendes au cours des trois dernières années. Montant des
dividendes unitaires en « N-2 » : 18 ; en « N1 » : 25 ; en « N » : 22. Le taux de capitalisation
est estimé à 8%.
Travail à faire :
Solution :
Exemple 2 :
La société anonyme “NIEMA” au capital social de 5 000 000 DH (divisé en 50 000 actions de
valeur nominale 100DH totalement libérée) présente un tableau de répartition des bénéfices
contenant :
Correction :
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Au taux de rentabilité de 7%
La valeur financière brute est calculée sur la base d’un dividende global par action, sans tenir
compte de la retenue à la source correspondant à la taxe sur le produit des actions, Parts
sociales est revenus assimilés.
La valeur financière nette est calculée sur la base d’un dividende global par action déduction
faite de la retenue à la source correspondant à la taxe sur le produit des actions, parts sociales
et revenus assimilés. Elle est calculée par l’emploi de la formule d’Irving Fisher appliquée au
dividende net.
L’idée de départ et que si la prévision du dividende période par période et complexe, alors il
serait plus facile d’estimer l’évolution dans le long terme on se basant sur une tendance
générale. Le premier travail consiste à calculer le taux croissance Du dividende. Dans ce cas,
il faut s’appuyer sur la tendance passée.
𝑽 𝟎 = 𝑫/i-g
Avec :
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I : Taux d’actualisation égal au coût des capitaux propres (rentabilité exigée des actionnaires)
Dans ce modèle, la valeur de l’action est fonction du montant de dividendes et de son taux de
progression.
Exemple :
Reprendre le cas de la société anonyme NIEMA au capital social de 5 000 000 DH (divisé en
50 000 actions de la valeur nominale 100 DH totalement libérée) qui présente un tableau de
répartition des bénéfices contenant :
Travail à faire :
Quelles sont les valeurs financières brute et nette de l’action de la SA « NIEMA » au taux de
rentabilité de 7% (obtenu par l’addition entre un taux d’intérêt de 5 % et une prime de risque
de 3 % an) et si on suppose que le dividende croit régulièrement à un taux de 4 % an ?
Correction :
Le dividende global par actions = (300 000 + 100 000 / 500 000 =8 Dh. Le dividende est
croissant à un taux de 4 % par an.
Ici aussi, ne pouvons facilement prévois le calcul des valeurs financières des actions dans le
cas des SA à plusieurs catégories d’action. Les étapes de calcul traitées ci-dessus reste valable.
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2. Méthodes d’actualisation des bénéfices : valeur de rendement d’une action
Deux méthodes d’actualisation des bénéfices sont généralement employées. La première
utilise le bénéfice net rapporté par L’activité en une année. La deuxième, emploi le bénéfice
courant réalisé par l’activité en une année de diminuer de la variation du fonds de roulement.
Cette évaluation tient compte, dans la base de calcul, du bénéfice distribués et du bénéfice mis
en réserves. Elle est égale à la valeur d’un capital qui, placé à un taux d’intérêt déterminé
produirait un revenu égal au sommes revenant annuellement à un titre (action ou certificat
d’investissement) sous forme de dividende ou sous une autre forme (sommes mises en
réserves et ou reporté à nouveau). La valeur, ainsi, déterminée appelée valeur de rendement
(VR).
Avec :
: Le taux de capitalisation
Exemple :
La SARL Deal a distribué, sur son résultat « N » 45 000 de dividendes pour 500 parts et a doté
ses réserves de 23 000. Le taux de capitalisation est estimé à 10%.
Travail à faire :
Correction :
− Dividende : 45 000/500 = 90
− Mise en réserves : 23 000/500 = 46
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2.2 Évaluation des actions par actualisation du résultat courant diminue de la
variation du besoin en fonds de roulement
Les évaluateurs des entreprises utilisent, également, pour le calcul de la valeur d’une
entreprise ou de son action, le résultat courant diminue de la variation du besoin en fonds de
roulement. Cette méthode permet de calculer, d’une autre manière, la valeur de rendement de
l’action. Cette méthode est plus pratique. Elle ne se base pas sur une formule bien déterminée
avec des suppositions et des hypothèses de travail. Elle utilise la méthode d’actualisation des
flux sur la base de la réalité des flux des dernières années (5 ans par exemple) projetés sur un
avenir proche de (5 ans par exemple).
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Les méthodes précédemment évoquées privilégient un seul type d’approche. Leur simplicité
apparente implique une vision partielle de la valorisation. Aussi, certaines approches, plus
ambitieuses, prétendent combler cette lacune (méthodes multicritères, goodwill). Enfin, pour
les sociétés cotées, le cours de bourse constitue un critère majeur d’appréciation)
1. Approche multicritère :
V= ( 𝐀𝐍𝐂𝐂+𝐕𝐑)
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Une entreprise est constituée par un ensemble d’actifs ; certains d’entre eux ont une réalité
physique (les bâtiments, les machines…) d’autres sont immatériels (les brevets, le fonds de
commerce, les marques…). Certains de ces actifs incorporels sont valorisés et sont donc
inscrits au bilan de l’entreprise. Cependant, une autre partie de ces actifs incorporels
n’apparaissent pas en comptabilité. Il s’agit par exemple :
• De la qualification du personnel,
• De l’organisation efficiente de la société,
• De l’image de marque auprès de la clientèle…
Or, tous ces éléments contribuent à la valeur de l’entreprise. Cette survaleur créée par l’impact
des actifs incorporels est appelée Goodwill. Pour déterminer le Goodwill d’une société, il faut
réussir à le chiffrer.
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Il s’agit donc de la valeur des éléments incorporels : qualité du personnel, des réseaux de
distribution, fidélité de la clientèle, savoir –faire des fournisseurs et des sous- traitants….
V= VB +GW
La valeur (V) de l’entreprise s’obtient en ajoutant à une valeur de base (VB) celle du
La VSB est une estimation de la valeur de l’outil de travail de l’entreprise qui intègre non
seulement les actifs qui figurent au bilan et qui servent à l’activité de l’entreprise mais aussi
les actifs dont l’entreprise n’est pas propriétaire mais qui sont néanmoins indispensable à son
activité (en particulier les biens loués en crédit-bail). Par contre, la VSB ne comprend pas les
actifs hors exploitation, l’actif fictif et le fonds commercial.
Le CPNE intègre la VSB auquel s’ajoute le besoin en fonds de roulement. Ce qui en fait une
notion assez proche de ce qu’on appelle l’actif économique.
En effet, le CPNE est une évaluation des fonds qu’un investisseur devrait investir pour qu’une
entreprise soit opérationnelle (c’est-à-dire prête à fonctionner normalement)
La valeur du CPNE dépend donc de la valeur de l’outil de travail de l’entreprise (VSB) mais
aussi du besoin de financement à court terme du cycle d’exploitation (BFR). En revanche, les
immobilisations financières ne seront pas prises en compte pour l’évaluation, sauf si elles sont
effectivement nécessaires à l’exploitation de l’entreprise.
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Calcul du GW :
Calcul de l’excédent du bénéfice réel attendu sur une rémunération normale du capital mis en
œuvre : c’est la rente de GW
GW = (B - Ct) × c
GW : goodwill
𝟏−(𝟏+𝐢)−𝐧
c : coefficient de capitalisation (c =1/i) ou d’actualisation (c = )
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Remarque :
Si B supérieure CT présence d’un goodwill positif : la valeur des éléments incorporels ainsi
indirectement mesurée accroit la valeur de l’entreprise
Si B inférieure CT présence d’un goodwill négatif (parfois dénommé « bad-will) des éléments
incorporels de mauvaise qualité constituent un handicap pour l’entreprise, ce qui diminue sa
valeur
La méthode d’évaluation par le Goodwill est donc une méthode d’évaluation hybride qui
prend à la fois des éléments propres à l’évaluation patrimoniale et des éléments de la méthode
d’évaluation par les rendements. Si cette méthode est potentiellement complexe, elle aussi très
complète et elle présente l’avantage d’essayer de prendre en compte les spécificités de
l’entreprise. En effet, une entreprise, ce n’est pas juste une valeur patrimoniale ni des profits
futurs mais un ensemble d’éléments pas toujours identifiables ni chiffrables (la qualité de
son personnel, sa structure interne…).
❖ La valeur boursière :
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Lorsque les titres sont cotes en bourse, la valeur boursière est la valeur la plus sure du point de
vue économique car elle est fonction de la loi du marché (offre et demande).
La société anonyme ZAID, au capital de 1 200 000 DH divisé en 12 000 actions de valeur
nominale 100 DH, est cotée à la bourse des valeurs.
Durant le dernier trimestre de l’année N, les cours mensuels moyens unitaires de l’action ont
été respectivement de 220, 235,244
Travail à faire :
Solution :
Calcul du cours moyen boursier mensuel de l’action ZAID pour le dernier trimestre :
CONCLUSION
Le chapitre sur l'évaluation des titres sociaux offre une perspective détaillée et essentielle pour
comprendre la valorisation des actions ou parts d'une entreprise. Cette évaluation constitue un
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pilier fondamental de la finance et de l'économie, offrant des outils et des approches pour
estimer de manière objective la valeur intrinsèque d'une entité commerciale.
Ce chapitre a mis en lumière les multiples approches d'évaluation, de la méthode des multiples
à celle des flux de trésorerie actualisés, chacune apportant sa propre perspective et ses
avantages dans l'évaluation des titres sociaux.
L'impact de facteurs tels que les performances financières, les conditions du marché, les
risques et les fluctuations économiques a été souligné, démontrant la nécessité de considérer
ces éléments dans le processus d'évaluation.
L'évaluation des titres sociaux a été démontrée comme étant cruciale pour des domaines clés
tels que les décisions d'investissement, les fusions-acquisitions, la gestion financière et les
levées de fonds.
Finalement, l'évaluation des titres sociaux est un processus complexe, offrant un éventail de
méthodes et nécessitant une analyse approfondie. Son impact s'étend au-delà de la simple
valorisation financière, jouant un rôle crucial dans la gestion, la transparence et la prise de
décision dans le domaine des affaires. Comprendre ces techniques d'évaluation est
fondamental pour tout acteur économique, offrant les moyens d'évaluer de manière réaliste la
valeur d'une entreprise et de maximiser les opportunités dans le monde des finances.
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Prêts immobilisés 150 000
Titres de participation 500 000
Total I 5 288 000 Total des capitaux propres 6 610 000
Stocks Dettes de financement
Stocks de mat .et fournitures 700 000 Emprunt obligataire
Stocks de produits en cours Stocks 380 000 Autres dettes de fin 286 000
de produits finis 650 000
Créances de l’actif circulant Prov pour risques et charges
Clients et comptes rattachés 375 000
Provisions pour risques 55 000
Autres débiteurs 25 000
Prévisions pour charges 30 000
Total II 2 130 000 Total I 6 981 000
Trésorerie-actif Dettes du passif circulant
Banque 195 000 Fournisseurs et comptes rattaché 475 000 222
Caisse 65 000 Autres créanciers 000
Total III 260 000 Total II 697 000
TOTAL 7 678 000 TOTAL 7 678 000
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-les provisions constituées pour couvrir les pertes et les charges sont sincères ;
• Autres données :
-le besoin en fonds de roulement d’exploitation normatif (BFRE normatif) est égal à 1 400
000 DH ;
-parmi les immobilisations corporelles, les terrains ne contribuent pas aux activités
d’exploitation de la société ;
-les titres de participation participent activement à l’activité d’exploitation de société ; T.A.F
:
1.Calculer la VMC d’une action coupon attachée et ex-coupon ;
2. Calculer la VMR d’une action coupon attachée et ex-coupon ;
3.Calculer la valeur d’une action d’une action à partir des CPNE ; Corrigé
:
1-Calcul de la VMC d’une action de la SA « TINGHIR » ▪ VMC
coupon attaché (avant la répartition des bénéfices) :
Actif net comptable= capitaux propres- immobilisations en non valeurs (actif fictif)
ANC= 6 610 000 – 180 000=6 430 000 DH
VMC coupon attaché d’une action= 6 430 000/50 000=128,6DH
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136 000 -136 000
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Suite à l’opération de répartition des bénéfices, nous devons calculer le nouveau montant des
capitaux propres.
Il s’agit ici de prendre en considération les évaluations réalisées par les experts sur les
éléments du bilan comptable.
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Créances 30 000 0 - 30 000
irrécupérables
Total 6 383 000 7 020 000 1 340 000 703 000
Plus-values nettes 637 000 637 000
Actif net réel corrigé=6 610 000-180 000 +637 000= 7 067 000DH
Les capitaux propres après réévaluation des éléments du bilan et après répartition des
bénéfices sont égaux à 6 210 000 +637 000=6 847 000DH.
Donc, VMR coupon détaché d’une action = (6 847 000-180 000) /50 000=133,34 DH
Puisque les immobilisations ont une valeur comptable nette et une valeur réelle (après
réévaluation), nous devons calculer deux valeurs de l’action selon l’approche des CPNE.
L’une, appelée valeur comptable, sur la base de valeurs comptables nettes des immobilisations
pris en considération.
L’autre, appelée valeur réelle, sur la base de la valeur réelle après évaluation réalisée par les
experts financiers.
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▪ Calcul de valeur réelle d’une action de la SA « TINGHIR » :
WEBOGRAPHIE
508212738-Evaluation-Des-Titres-Sociaux.pdf
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TABLE DES MATIERE
INTRODUCTION.......................................................................................................................1
WEBOGRAPHIE....................................................................................................................23
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