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Dans un premier stade, il se livrera à un travail d’analyse qualitative puis quantitative des
différents éléments composant l’entreprise. Il s’agit des méthodes patrimoniales ou
comptables. Dans un deuxième temps, l’expert appréciera les résultats de l’entreprise, sa
capacité à produire des bénéfices. Il s’agit des méthodes de rentabilité appelées encore valeur
économique ou indirecte.
La valeur mathématique comptable est exclusivement fondée sur les données tirée de la
comptabilité. Si l'on soustrait du montant total de l'actif du bilan d'une entreprise, la partie qui
1
sert à «couvrir» les dettes figurant au passif, le solde est le patrimoine qui reste à l'actionnaire.
On l'appelle l'« actif net comptable » ou situation nette.
A.N.C Ou
Bas du bilan = total actif – (passif exigible + dividende)
Exemple 1 :
Considérons le bilan de fin d’exercice d’une S.P.A ‘’M’’, affichant un capital social de 2 500
000 dinars entièrement libéré divisé en 12.500 actions de valeur unitaire de 200 dinars. Les
autres composantes de fonds propres sont constituées de réserves pour 375 000 DA, d’un
report à nouveau positif de 113 500 DA et d’un résultat net bénéficiaire de 338 000 DA. Les
autres composantes du passif sont: les provisions pour risques pour 165 000 DA et les dettes à
court terme pour 256790 DA. Le total net de l’actif est de 6 059 400 DA. En outre, la
direction de la société propose de distribuer un dividende par action de 20DA. Calculer la
valeur mathématique comptable par le haut et le bas du bilan.
Corrigé :
Du haut du bilan :
Du bas du bilan :
Exemple 2 :
Le capital de l’entreprise A.N est de 7 500 000 (V. Nominale = 100). Nous avons l’extrait
du passif de son bilan au 31/12/N avant répartition :
Corrigé :
ANC 7850
11
Provisions confirmées à ajouter aux dettes, sinon, elle sera ajoutée aux FP car considérée comme réserves.
3
- Le calcul de l’ANC à partir du bas du bilan :
Avec :
Exercice :
4
Etat débiteur 60 000 Trésorerie passif 50 000
TA 340 000
Caisses 60 000
Sachant que capital est constitué de 8000 actions et que l’AGO a décidé de distribué 50 000
Um de dividendes, il est demandé de :
Corrigé :
Le calcul de la VMC :
VMC
ANC
= 133, 75
L'application des principes comptables en vigueur, et notamment celui des coûts historiques,
conduit à la présentation d'un bilan ne permettant pas d'apprécier une entreprise à sa valeur
réelle. On apporte donc certaines corrections liées directement à l'actif net comptable (ANC)
calculé précédemment. La valeur de l’actif net comptable corrigé se calcule donc comme
suit :
2
Cette méthode prend en considération la continuité de l’entreprise
5
Actif net comptable corrigé = Valeur réelle de l’actif – dettes et provisions pour risques
et charges
L’entreprise a reçu en apport, acquis ou créé au cours des années, les différents éléments
nécessaires à la réalisation de l’objet qu’elle s’est proposée d’atteindre. Le bilan ne donne que
les bases « historiques » ou fiscales de ces éléments. L’expert, dans son étude, doit tenir
compte des valeurs réelles actuelles. Le but à poursuivre donc, est la détermination de la
réalité économique complète au moment où doit se faire l’évaluation. Il importera que chaque
élément soit apprécié en fonction de quatre critères déterminants : la réalité des éléments,
l’appartenance et l’utilisation effective, l’état actuel et les possibilités d’avenir.
a. La réalité des éléments : Il faut avant toute chose, que l’analyse qualitative conduise à ne
retenir en poste d’actif ou passif que les seuls éléments existants réellement :
Ne rien omettre : l’expert doit tout évaluer et ne rien oublier notamment en ce qui
concerne les immobilisations et les valeurs d’exploitation.
Solution : se livrer à un inventaire réel (qui permet à l’expert d’examiner l’ensemble des biens
appartenant à l’entreprise) et le comparer avec les inscriptions bilancielles.
Les valeurs d’exploitation : l’examen direct est la solution la plus rationnelle pour retenir
la totalité des biens que possède l’entreprise.
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Deux notions principales à examiner absolument :
1. Il faut éliminer de l’évaluation tout élément qui, bien figurant encore à l’inventaire
comptable (bilan), n’existe plus en réalité (et cela parfois depuis plusieurs années) ;
2. Etablir une concordance entre ce qui figure à la clôture du bilan que l’expert prend
comme référence et ce qui existe réellement à la date de l’évaluation. Il peut y avoir
plusieurs mois de décalage et des acquisitions ou des sessions ont pu avoir lieu dans
cet intervalle.
b. L’appartenance et l’utilisation effective : tous les biens utilisés par l’entreprise ne lui
appartiennent pas (on assiste à une diminution de plus en plus des éléments de propriété)
3
. On assiste également à un surinvestissement, c.a.dire en incorporant dans son actif des
biens absolument inutile à la réalisation de ses objectifs « biens hors exploitation »4.
parallèlement, il y’a lieu d’examiner dans quelle mesure les biens d’exploitation sont
utilisés actuellement, en attente d’utilisation, ou sont définitivement réformés. L’une des
taches de l’expert consiste donc à :
A. Biens D’exploitation
- Indispensable à la marche de l’entreprise ;
- Non utilisés actuellement, mais ultérieurement utilisable ;
- Inutilisés et inutilisables.
B. Biens hors exploitation
les biens appartenant à l’entreprise : selon leur utilisation, il importe de donner les
valeurs suivantes :
3
Un nombre important de sociétés américaines ne possèdent pratiquement ni terrains ni batiments, le cas de
la GENERAL MOTORS.
4
ils peuvent constituer pour un acquéreur éventuel une source de trésorerie disponible, pour financer le cycle
d’exploitation de l’entreprise ou de futurs investissements d’exploitation ou son achat de l’entreprise.
7
valeur d’utilisation ou valeur économique pour les biens indispensables à la marche de
l’entreprise ;
Valeur de liquidation pour les biens d’exploitation inutilisables ou pour les biens hors
exploitation avec prise en compte de l’imposition des plus-values qui viendra en
déduction.
Les biens n’appartenant pas à l’entreprise : seul le droit au bail sera le plus souvent
chiffré. Pour les autres éléments, les états n’auront qu’une valeur qualitative.
d. Les possibilités d’avenir : pour son acquéreur, l’entreprise doit être tournée vers le futur.
Il faut tenir en compte toutes les possibilités d’avenir (pour les terrains, ce seront les
possibilités de constructions complémentaires ; pour les bâtiments, il pourra s’agir
d’agrandissement par modification internes ou des reconversions éventuelles ; pour le
stockage on examinera si un aménagement plus rationnel peut permettre une
augmentation de l’entreposage, …).
Aujourd'hui, l'essentiel de la valeur d'une entreprise réside dans ses actifs incorporels. En
1982, en France, en moyenne, 20% de la valorisation d'une société était constituée
d'immobilisations incorporelles, alors que cette moyenne s'élève aujourd'hui à 86%. Par
conséquent, dans de nombreuses occasions, une évaluation de ces actifs incorporels est
8
nécessaire, par exemple dans le cadre de fusions-acquisitions, d’une introduction en bourse,
d’un octroi ou d’une cession de licence, ou d’une garantie pour un prêt ou un investissement.
Les frais d’établissement : Ils ne représentent pas un actif réel (actif fictif): ce sont
des frais en général (frais accessoires d’une opération d’investissement ou d’une opération
juridique de création, de fusion, de transformation ou de financement) très rapidement amortis
(de 1 à 5 ans). Ils sont considérés comme des « non valeurs ». ils ne sont pas repris dans
l’actif net.
Les frais concernant des études sur les produits existants ou ceux pour maintenir le
potentiel actuel de l’entreprise sont pris pour zéro (sauf incidence fiscale) ;
Les frais d’études se rattachant à des produits nouveaux (à lancer) pourront être évalués et
figurer parmi les actifs.
Plusieurs méthodes peuvent être retenues pour ce qui est de l’évaluation du droit au
bail, parmi lesquelles on trouve la méthode de la valeur actuelle de la différence de loyer
(entre le loyer du marché et donné réellement au locataire) sur la durée restant à courir du bail
en vigueur, tout en prenant garde lors de l’évaluation, à ne pas compter l’avantage du aux
faibles loyers deux fois. Deux pratiques distinctes mais cohérentes sont utilisées :
5
https://www.immomatin.com/evaluation/services-evaluer/fonds-de-commerce-comment-evaluer-le-droit-
au-
bail.html#:~:text=La%20valorisation%20du%20droit%20au,effectivement%20pay%C3%A9%20par%20le%20loc
ataire.
6
En cas de reprise d’un bail commercial, le droit au bail est versé par le cessionnaire au précédent locataire. Ce
n’est donc pas le propriétaire des murs qui en bénéficie, mais le locataire.
9
- Calculer la valeur du droit au bail et l’ajouter à l’actif. Il faudra dans ce cas corriger le
bénéfice pris en compte dans l’évaluation en réintégrant un loyer normal à la place du
loyer payé (qui est inférieur à celui du marché) ;
- Si le goodwill (fonds de commerce) est calculé sur la base de la capitalisation d’un
superprofit, c.a.dire que l’avantage de l’économie de loyer est inclut dans le niveau de
profit7, il n’y a pas lieu d’évaluer le droit au bail séparément, il est considéré comme égal
à zéro.
Exemple :
On souhaite estimer la valeur du droit au bail d’un local commercial situé dans une avenue
passante. Il est prévu un loyer pour les trois premières années de 40 000 DA/an. Il est prévu
également des loyers pour de nouveaux locaux équivalents dans cette même avenue de 50 000
DA/an. Calculer le droit au bail si le taux d’actualisation.
Corrigé :
Un tableau comparatif des loyers et des calculs est présenté comme suit :
La valeur du droit au bail8 serait donc : VDB = 9090,90 + 8264,46 + 7513,14 = 24868,5 DA.
La capacité bénéficiaire dans ce cas tiendra compte du loyer normal 50000 au lieu du loyer
payé 40000.
7
On ne corrige pas dans ce cas le bénéfice de la différence de loyer comme auparavant
8
Si les locaux équivalents sont très rare, le droit au bail bénéficie d’une survaleur (exemple 20000) et la
transaction s’effectue sur la base de 24868.5 + 20000 ; soit : 44868,5
10
Les brevets et licences : Le brevet exploité ne peut faire l'objet d'une cession sans
compromettre la poursuite de l'exploitation de l'entreprise, sa valeur ne peut être dissociée
de la valeur globale de l'entreprise, c'est à dire non susceptible d'une évaluation spécifique
parce que non détachable de l'ensemble des biens et des droits constituant la substance de
l'entreprise.
Les brevets ne méritent une valorisation séparée que dans le cas où ils ne sont pas et ne
seront pas exploités par l’entreprise à l’avenir, mais qui font l’objet de contrat de licence.
La valeur d'un brevet ou d'une licence repose d'une part sur les revenus (appelés
généralement royalties) nets d'impôt que l'on peut en attendre (espérer), d'autre part sur la
durée pendant laquelle ces revenus seront encaissés. Compte tenu des conditions
particulières de durés et de fiscalités des redevances, il peut être préférable d’en retrancher
le montant de la capacité bénéficiaire et de faire une évaluation séparée qui nécessite une
prévision des redevances futures nettes d’impôt qui seront encaissées et d’en calculer la
valeur actuelle en appliquant les coefficients appropriés en fonction de la durée résiduelle
des brevets et de leur solidité.
Exemple :
Une invention est protégée par un brevet rapportant une recette annuelle de 100000 DA. La
durée de vie résiduelle de ce brevet est de 5 ans. Calculer la valeur du brevet si le taux
d’actualisation est de 12% et l’impôt sur les sociétés est de 30%.
Corrigé :
Dessins marques et modèles : ces éléments ne peuvent pas être dissociés de la valeur
du fonds de commerce.
Charges à répartir sur plusieurs exercices : elles sont considérées comme actifs
fictifs à déduire de l’actif net.
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Remarque : tous les postes sans valeur de l’actif (actifs fictifs) sont éliminés de l’actif net
comptable. Il s’agit des comptes : frais d’établissement, frais préliminaires, frais de recherche
et développement (s’ils sont sans valeurs), charges à répartir et primes de remboursement.
A. Les terrains : les terrains figurent en général au bilan pour leur valeur d’acquisition, ils
peuvent de ce fait contenir une plus-value potentielle importante. Il importe de distinguer
si le terrain est bâti ou non bâti.
Les terrains nus : la valeur d’un terrain dépend de nombreux paramètres : localisation-
offre et demande- servitudes d’urbanisme- permis de construire…l’estimation de la
valeur peut être faite, soit en s’adressant à des cabinets spécialisés, soit en effectuant une
enquête auprès des agents immobiliers des environs, des notaires, et éventuellement des
maires (zones industrielle).
Les terrains bâtis : un terrain occupé par une construction, on doit y tenir compte. Deux
méthodes sont couramment utilisées :
Terrains loués : en cas de location par l’entreprise de terrain lui appartenant, il y’a lieu de
tenir compte des diverses indemnités que le locataire pourrait exiger en cas d’éviction.
- entrepôts ; - bureaux/usines
12
Il est estimé que tout bâtiment d’exploitation, dans la mesure où il est effectivement utilisé,
a une valeur d’usage et ceci quelle que soit son ancienneté. Cette valeur dépend : du mode de
construction, de l’appropriation du bâtiment aux activités qui y ont leur siège et de sa vétusté.
Dans le cas d’une évaluation, on retiendra la valeur vénale pour tous les bâtiments pour
lesquels il existe un marché portant sur des immeubles analogues (bureaux, entrepôts,
bâtiment industriel…). L’estimation peut être faite soit en consultant un cabinet d’expertise
soit en effectuant une enquête rapide ( pour les biens de valeur modique).
Pour la valeur d’utilisation stricto sensu, peut, quant à elle, être approchée de deux
façons :
Exemple : l’usine à évaluer occupe 10 000 m², construite en béton sur deux étages et a 15
ans. Une usine moderne permettrait une meilleure organisation de la production et serait
construite sur un seul niveau. Le cout au m² d’un tel bâtiment serait d’environ 2500 £. On
peut estimer la valeur des bâtiments de la manière suivante :
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recrutement et le maintien de la main d’œuvre, ils seront considérés comme en exploitation et
évaluer selon leur valeur d’usage ou vénale. Dans le cas contraire, ils seront évalués comme
étant en hors exploitation.
La valeur d’utilisation appréciative qui nécessite une réévaluation des actifs tout en
prenant en compte le changement de prix entre les deux périodes (date d’acquisition - date
d’évaluation) mesuré généralement par un coefficient de réévaluation (un indice de prix à la
consommation par exemple). Elle se calcule comme suit :
⁄ .
Remarque :
- La valeur d’utilisation est la plus appropriée pour ce qui est de l’évaluation du matériel
totalement ou partiellement amortis ;
- Pour certains types de matériels, il est possible, en cas d’évaluation rapide, de procéder à
partir des capacités installées (ex :KW installé pour les soudeuses haute fréquence) que
l’on valorise à partir d’un prix moyen connu dans la profession ;
- En cas de fusion, les travaux d’expertise peuvent être confiés à des groupes de travail
réunissant les ingénieurs et techniciens des différentes sociétés qui définiront en commun
leurs méthodes et se chargeront de leur application ;
14
- Il peut arriver que certains matériels ne figurent pas au bilan, il convient de les inclure dans
l’évaluation.
D. Le crédit- bail : Les biens leasés, dans la mesure où ils ne figurent pas à l’actif du
bilan, doivent être pris en compte pour la différence entre leur valeur d’usage, d’une part, et
les sommes restant à rembourser les concernant (capital + intérêts actualisés au taux moyens
des prêts bancaires à moyen ou à long terme) d’autre part. Cette prise en compte se traduit
par l’inscription à l’actif la valeur d’usage et au passif l’endettement actualisé.
Exemple :
Une entreprise finance par crédit-bail sur 15 ans, son siège social d’une valeur de 200 000
DA HT depuis le 1er janvier 2002. Le taux d’intérêt implicite pratique s’élève à 12%.
Procéder au retraitement nécessaire au 31/12/2002, sachant que :
Remarque :
Les raisons juridiques qui éliminent du bilan comptable la présentation des immobilisations
financées par leasing ne s’appliquent pas lors d’une évaluation économique du patrimoine.
Etape 1 : Constater le bien à l’actif pour son coût historique en contrepartie de la dette envers
l’établissement de crédit ayant consenti le crédit- bail, retraiter les charges de redevance pour
ne constater que la composante intérêt et doter les amortissements économiques.
Immo. Corporelles 200000
Emprunts et dettes assimilées 200000
Charges d’intérêt 240009
Emprunts et dettes assimilées 536510
Redevances de crédit 2936511
Dotations aux amortissements 10000
9
L’intérêt de l’année 2002 se calcule comme suit : l’emprunt x le taux d’intérêt (200000x 0.12 = 24000)
10
L’amortissement capital se calcule en déduisant de la redevance les intérêts (29365 – 24000 = 5365
11
La redevance de crédit se calcule ainsi : = 29365.
15
Amortissements des immo. corporelles 10000
Actif non courants : 190000 (200000-10000) Passifs non courant : 194635 (200000-5365)
Etape 2 : Réévaluer le bien comme s’il appartenait à l’entreprise (dans le cas de l’espèce à sa
valeur vénale), ajuster la valeur comptable de la dette en déterminant la valeur actualisée des
redevances à rembourser sur la base du taux pratiqué pour les emprunts à long terme et
corriger la capacité bénéficiaire pour tenir compte d’une charge financière calculée par
référence au taux d’actualisation et d’un amortissement pratiqué sur la nouvelle valeur retenue
pour le bien « leasé ».
12
On peut utiliser le coefficient d’actualisation suivant pour le calcul de la juste valeur de la dette
13
16
(-) amortissement calculé sur la base de la nouvelle valeur (220000/19) (11579)
(-) charges d’intérêts calculées par référence au taux de 10% (216126.4 (21612.64)
------------------------------------------------------------------------------------------------ --------------
Bénéfice corrigé avant impôt 96173.36
(-) impôt théorique de 30% (28852.008)
------------------------------------------------------------------------------------------------ ---------------
= capacité bénéficiaire de l’exercice 2003 67321.352
E. Les agencements et installations : pour les agencements généraux, ils sont déjà pris en
compte lors de l’évaluation des immeubles. Dans le cas où les agencements réalisés
concernent les bâtiments loués, une évaluation distincte se justifie si le locataire bénéficie
d’une protection juridique. pour les agencements spécifiques, ils seront évalués de la
même manière que le matériel.
Remarque : il est dangereux de retenir la comptabilité pour base, les sorties étant rarement
enregistrés et les travaux fait par l’entreprise fréquemment omis.
F. Les immobilisations financières : il s’agit des prêts à plus d’un an, les participations,
titre de placement et effets à recevoir.
prêts à plus d’un an14 : Ils doivent être repris pour leur valeur comptable sous la double
réserve que le débiteur ait la capacité de rembourser et que ce prêt soit fait moyennant un
taux d’intérêt normal. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’opération à faible taux ou sans intérêts,
on les actualisera à un taux égal à la différence entre le taux normal et le taux courant.
Titres de participation :
Participation majoritaire dans une affaire non cotée en bourse : l’évaluation à réaliser
est l’évaluation classique de l’entreprise qu’ils représentent, c.a.dire suivant l’évaluation
de son patrimoine ou sa situation nette.
14
Les prêts consentis à des filiales sont souvent assimilables à des participations (voir participation)
17
- La participation est uniquement à caractère d’investissement financier : l’évaluation se
fera plus simplement soit par capitalisation des dividendes, soit à partir d’une valeur
plausible de négociation
Participation minoritaire dans une affaire cotée : elles sont prises par leur valeur boursière
normale.
Remarque : Il importe avant tout de vérifier si ne figurent pas, dans ce poste des titres de
placement15.
Titres de placement : il s’agit de titres facilement négociables sinon ils devraient figurer
dans le poste de titre de participation. Leur évaluation est comme suit :
Les titres cotés seront évalués à la valeur moyenne du cours boursier du dernier mois ;
Les titres non cotés selon les principes définis précédemment pour les titres de
participation.
Les stocks : l’évaluation des stocks soulève de sérieuses difficultés d’ordre pratique et
théorique. Sur le plan pratique :
- l’expert intervient souvent après que le bilan soit arrêté, c.a.dire quelques mois après
qu’ait été exécuté l’inventaire des stocks. La première difficulté réside dans le fait qu’il faut
apprécier de 1 à 15 mois après la clôture de l’exercice un état de stock différent de celui qui
existe au jour de l’expertise.
Pour approcher la réalité au plus près, il y’a des avis qui qui préconise d’examiner plus
particulièrement trois aspects du problème : l’importance du stock, sa nature et sa qualité, son
chiffrage.
15
L'acquisition d'un titre de participation se fait de manière durable, pour pouvoir exercer une influence sur la
structure acquise. L'acquisition des titres de placement se fait sur du court terme.
18
Il importe d’essayer de déterminer si le stock en période normale est excédentaire ou
insuffisant par rapport à l’activité classique de l’entreprise. Deux moyens peuvent être utilisés
pour faire cette approche : analyser la rotation des stocks des précédents exercices et
comparer avec des entreprises du même secteur professionnel. On peut ainsi découvrir une
tendance à surstocker ou à vivre en rupture de stocks (travail fait généralement lors de l’étude
du fonds de roulement dans le diagnostic financier).
Nature et qualité
Chiffrage
- l’appréciation des quantités peut se faire par comptage direct ou par référence à
l’inventaire ;
Produits semi-ouvrés, produits et travaux en cours : pour les produits en cours on utilise les
mêmes méthodes que pour les produits finis si le cout est correctement calculé, mais en tenant
compte de l’état d’avancement des travaux. Dans le cas contraire (le cout mal calculé), il faut
vérifier comment a été fait le chiffrage au niveau du bilan fiscal et l’adapter à la réalité.
Pour le stock pléthorique mais de bonne qualité, il est chiffré le plus normalement possible.
S’il s’agit de stocks dormants de produits invendable17, y’a ceux qui considère que sa valeur
16
Il ya également la distinction entre produits vendus et à vendre. Dans le premier cas, le mode de valorisation
retenu sera le cout de revient complet (voire le prix de vente) diminué des couts restant à engager (frais de
port, emballage, commission..). Dans le second cas, le cout de de revient industriel ( cout de revient usine),
c.a.dire ne comprenant ni frais de structure ni frais de distribution.
19
est égale à zéro (on n’en tient pas compte). Pour les stocks de rossignols, il est préconisé
d’appliquer une réfaction importante, si ce n’est égale à la valeur totale du dit stock pour les
cas de produits pratiquement invendables.
Les clients : généralement, l’expert garde la valeur bilancielle des clients, mais avant,
il faut veiller à ce que ce poste ne soit pas gonflé anormalement et que le montant des
provisions constituées est suffisant (il serait utile de s’appuyer sur une balance par antériorité
de soldes, classant les créances par âge, et permettant de déterminer assez facilement les
risques de non-recouvrement) et s’il y’a des créances douteuses, il faut vérifier s’ils vont être
remboursées et dans quel délais. Les créances qu’on peut considérer comme perdues, seront
déduites. Celles pour lesquelles on a la certitude de règlement dans un temps donné, devront
être actualisées.
H. Les autres éléments d’actifs circulant: aucune remarque particulière n’est à faire en
dehors du fait que l’expert doit s’assurer de la réalité des chiffres inscrits au bilan.
La sommation de tous ces postes à l’exception des actifs hors exploitation va constituer
l’ACTIF BRUT REEL et TOTAL. On parle de l’actif brut réel total d’exploitation. Il est donc
17
Généralement on fait la différence entre stock rossignol et stock dormant ou mort, le premier est du
matériel devenu "obsolète" (produits anciens, démodés surtout dans les vêtements mais l'expression s'emploie
plus largement pour une série de produits) et qui est donc non vendable. Ce stock fait perdre de l'argent à
l'entreprise en terme de rentabilité. Le deuxième comme leur nom l'indique, sont des stocks qui ne tournent
pas. Ils cessent de s'écouler pour une raison ou pour une autre, et font office de " poids mort " dans l'entrepôt,
entraînant un coût logistique inutile.
18
L’écart de conversion ne concerne en principe que les emprunts, prêts, créances et dettes. Il se détermine en
fonction de la valeur des monnaies étrangères à la date de la clôture de l’exercice. L’écart est à l'actif du bilan
lorsque la différence correspond à une perte latente. L’écart est au passif du bilan lorsque la différence
correspond à un gain latent.
20
inutile de faire figurer dans les composantes de l’outil de travail, tous les biens hors
exploitation qui ne sont d’aucune utilité pour atteindre le but économique poursuivi par
l’entreprise. Ils sont donc écartés et ne seront repris qu’au stade final de l’évaluation
d’entreprise.
Avant de calculer l’actif net réel d’exploitation ou tout simplement l’actif net corrigé, Il
importe d’analyser ce qui doit figurer dans le passif exigible. Cette analyse comprend
l’examen des postes du bilan et la prise en compte du passif non inscrit.
2.2.2.1. L’examen des postes du bilan19 : il s’agit d’examiner les postes : provisions, dettes
à long terme, dettes à court terme, bénéfices, engagements données.
Les provisions : il ne faut retenir que les véritables provisions c.a.dire qui n’ont pas le
caractère de réserves20, et ne pas faire de double déduction, c.a.dire de ne pas porter en
provision au passif ce qui a déjà fait l’objet d’une dépréciation directe de certains postes
d’actif (le cas des créances douteuses et défalcations sur stocks…). Ces deux catégories
éliminées, il reste l’ensemble des provisions pour pertes et charges.
- Les provisions pour pertes : souvent, ces pertes sont déjà connues, sauf le montant
n’est pas connu avec certitude. On vérifie dans ce cas si la provision figurant au bilan est
correctement appréciée. Il faut également, dans la mesure du possible, dater cette provision en
donnant sa valeur actuelle dans tous les cas où le règlement n’est pas prévu dans l’immédiat.
- Les provisions pour charges21 qui sont destinées à contrebalancer des frais qui doivent
être répartis sur plusieurs exercices.
19
Le capital et les réserves ne représentent pas un passif exigible.
21
Elles représentent des provisions pour charges futures et probables pour l’entreprise
21
Dettes à court terme : pas de difficultés particulières à partir du moment où les
différents éléments sont réel. Elles sont reprises à la valeur figurant au bilan.
Bénéfices : le plus souvent, le bilan remis à l’expert est un bilan avant affectation des
résultats. Il importera donc de faire figurer au passif exigible la fraction des bénéfices à
distribuer aux actionnaires.
2.2.2.2. Le passif non inscrit : l’expert doit vérifier s’il y’a des éléments de passifs qui
ne sont pas inscrit au bilan, le cas de certaines entreprises.
Risques non inscrit : l’expert devra déceler les risques n’ayant pas fait l’objet de
provisions, ou bien qu’ils aient été négligés, ou bien qu’ils soient né depuis la clôture du
bilan (engagement pris par l’entreprise et non inscrit).
Provisions pour congés payés : dette réelle dont le montant est le plus souvent connu
avec précision.
Impôt latent : les plus ou moins-values constatées (sur les biens hors exploitation, sur les
biens d’exploitation amortissables22 et bien d’exploitation non amortissable23) sont
porteuses d’impôt latent. Il convient donc de prendre celui-ci en considération. Ils sont
considérés comme des dettes à < 1 an ou à > 1 an selon l’année prévue de leur échéance.
22
L’amortissement calculé pour l’impôt concernait la valeur comptable et non pas la valeur économique (après
évaluation), il en résulte un impôt latent qui peut être soit : calculé précisément soit forfaitaire.
23
L’impôt latent est en général ignoré puisque la réalisation éventuelle des biens est par définition lointaine et
donc, la valeur actuelle de l’impôt est quasi nulle.
22
Impôt différé : les postes destinés à être repris sont : provisions pour hausse des prix,
amortissements dérogatoires, subventions d’investissement. L’impôt différé
correspondant doit être retiré de l’actif net.
23
Titres de 7000 500 6500
participation
Actifs circulants Dettes
stocks 2500 100 2400 Dettes auprès des 21200
établissements de crédit
Créances 24600 2400 22200 Dettes d’exploitation 15900
d’exploitation
disponibilités 900 900 Dettes diverses 1300
comptes de
régularisation
charges à répartir
sur plusieurs 400 400
exercices
écarts de 300 300 écarts de conversion-passif 400
conversion-actif
Total actif 210700 118500 92200 Total passif 92200
Renseignement complémentaires :
- La valeur estimée des constructions est de 60 000. Celles d’équipement s’élève à 9500 ;
- Les écarts de conversion-actif ont été normalement provisionnés ;
- Par prudence, la valeur du fonds de commerce sera considérée comme nulle ;
- Le résultat de l’année N sera distribuée à 50% ;
- Le taux d’imposition et économie d’impôt appliqué est de l’ordre de 1/3.
Corrigé :
Il s’agit du calcul de l’actif net comptable corrigé tout en prenant en considération les
retraitements et corrections apportés aux éléments d’actifs sous déduction du passif exigible.
Il se calcule ainsi :
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1. Le calcul de l’actif net comptable corrigé :
On calcule l’actif comptable corrigé en additionnant les différentes valeurs réelles des actifs
données et on leur ajoute les valeurs bilancielles des actifs dont la valeur n’a pas changé. Tout
en prenant en considération les écarts de conversions, les impôts différés et économie
d’impôt.
L’actif réévalué :
- Construction : 60 000
- Equipement : + 9 500
2. Le passif exigible : Il s’agit des engagements de l’entreprise envers les tiers. Dans notre
cas, il s’agit de l’ensemble des dettes + dividende et provision pour risques et charges.
Les dettes : il s’agit des dettes auprès des établissements de crédit, les dettes
d’exploitation et dettes diverses, soit : 21 200 + 15 900 + 1 300 = 38 400
Dividendes : les bénéfices figurant au bilan ne sont pas distribués : 50% de leur valeur
sera distribuée sous forme de dividende, soit : 42 00 = 2 100
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L’actif fictif (frais d’établissement + charges à répartir)= 5000 + 400 = 5400
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Selon les données les écarts de conversion actif sont déjà provisionné donc inclus dans ce compte, ce qui
justifie la non considération de leur valeur indépendamment.
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(2) Total passif exigible + 45 900
(3) L’actif net comptable corrigé = (1) – (2) = 101 700 – 45 900 = 55 800
Important à savoir :
Nous pouvons calculer l’ANCC ou l’actif réel en utilisant directement la valeur de l’actif
net comptable tout en prenant en compte les -/+ values résultant des retraitements effectués
lors de l’évaluation de l’entreprise à partir de son bilan comme suit :
Exemple :
Reprenons l’exemple de la société NOVA. Nous présentons dans ce qui suit les éléments du
bilan à retraiter avec leurs valeurs réelles.
immobilisations Valeur nette comptable Valeur réelle
Constructions 550 000 800 000
Matériel de transport 240 000 200 000
Mobilier de bureau 60 000 50 000
Matériel informatique 50 000 50 000
Il est demandé de :
- Présenter le tableau de calcul des plus et moins-values.
- Calculer l’ANCC et la valeur mathématique de l’action coupon attaché et coupon
détaché.
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Corrigé :
On a :
ANCC
VMR
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Si V
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6.25 représente le dividende par action ; soit : bénéfices distribués /nombres d’actions = 50 000/8000
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