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Première partie : évaluation de l’entreprise
t =1
La méthode DCF consiste à appliquer, pour le calcul de la valeur de l’actif économique, les
techniques de choix d’investissements en s’arrêtant à la valeur actuelle (contrairement à la
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valeur actuelle net). C’est la méthode d’évaluation fondamentale. Elle permet d’évaluer la
valeur de l’actif économique qui, après déduction de la valeur de l’endettement net, donne la
valeur des capitaux propres.
Les flux qui doivent être retenus sont les flux de trésorerie après impôt dégagés par l’actif
économique. Ils doivent être actualisés à l’infini au coût moyen pondéré du capital. Plus
précisément, on procède à la prévision de flux de trésorerie que l’on actualise pendant un
certain nombre d’années appelé horizon explicite variable selon les secteurs (5 à 7 ans pour
les biens de consommation, 20 à 30 ans dans les services…) et on borne l’horizon par une
valeur finale.
En résumé, la valeur de l’actif économique est la somme de la valeur actuelle des flux de
trésorerie après impôt sur l’horizon explicite et de la valeur actuelle de la valeur finale
retenue à la fin de l’horizon explicite.
Un entreprise s’achète pour son avenir, et non pour son passé, aussi glorieux soit-il. La prise
en compte de ces flux se fait donc sur la base de projections. Ces flux étant différents selon les
hypothèses de croissance retenues, il est prudent de construire plusieurs scénarios. L’horizon
de prévision dépendra de la visibilité de l’entreprise. En effet, dans 10 ans, les résultats
dégagés par l’entreprise ne résulteront probablement qu’en faible partie de l’outil actuel. La
durée doit donc correspondre au temps durant lequel l’entreprise vivra sur sa lancée actuelle.
Trop courte, cette durée accorde trop d’importance à la valeur finale. Trop longue, elle se
ramène à une extrapolation théorique sans grand intérêt.
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Il est très difficile d’estimer la valeur terminale car elle est définie à la date où les prévisions
de développement ne sont plus pertinentes. La valeur terminale peut alors être calculée à
partir de l’actif économique de l’entreprise ou des flux de la dernière année de l’horizon
explicite. Dans le premier cas, l’évaluateur choisit une valeur de sortie fondée sur l’actif
économique (réévalué ou non) en dernière année de l’horizon explicite. C’est le cas
notamment dans le secteur minier lorsqu’on estime une valeur de liquidation obtenue en
sommant les valeurs « à la casse » des différents actifs : bâtiments, terrains, matériels…
diminuée des coûts de remise en état.
Dans le deuxième cas, l’évaluateur calcule la valeur finale sur la base de multiples de soldes
de gestion : multiple du chiffre d’affaires, multiple de l’excédent brut d’exploitation, du
résultat d’exploitation. Généralement ce multiple de sortie est inférieur au multiple équivalent
constaté aujourd’hui sur le marché. On considère que les perspectives de croissance devraient
décroître au fil du temps, ce qui induit une diminution du multiple.
L’évaluateur peut également utiliser la valeur finale la plus couramment utilisée qui est
fondée sur un taux (g) de croissance à l’infini d’un flux normatif (formule de Gordon-
Shapiro) :
VT t =FTD t +1 / ( CMPC−g )
Sans prise en compte d’un taux de croissance (g) du FTD normatif, on obtient :
VT t =FTD t +1 /CMPC
Applications :
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Exercice 1 : Evaluation par les flux de trésorerie
Dans ce dossier, vous êtes chargé d’évaluer les capitaux propres d’une entreprise sur la base
de ses flux de trésorerie futurs. Les informations nécessaires sont les suivantes :
1. calculer les flux de trésorerie disponibles (free cash flow) annuels entre N+1 et N+4.
2. Calculer la valeur terminale à la fin de l’année N+4
3. Evaluation des actifs et des capitaux propres :
a. Calculer la valeur globale de l’entreprise (VGE)
b. Sachant que son endettement s’élève à 400 000F à la fin de l’exercice N, en
déduire la valeur des capitaux propres de l’entreprise à cette date.
Exercice 2
La société XELOR produit et commercialise en France et à l’étranger, des appareils à rayon
laser pour les traitements optiques. Elle envisage de s’introduire en bourse, et souhaite
valoriser l’entreprise par la méthode des flux de trésorerie disponible (FTD).
Les informations suivantes vous sont fournies pour l’exercice écoulé (2008) et les 5 prochains
exercices (2009 à 2013). Les variations pour 2009 à 2013 se réfèrent à la période précédant la
période étudiée.
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2008 2009 2010 2011 2012 2013
Chiffre d’affaires 10 000 000 +10 + 10 +10 +5% +5%
% % %
BFR normatif 1 000 000 36j 36j 36j 18j 18j
Investissements -800 000 +5 % +5 % +5 % +5 % +5 %
Dotations aux -200 000 +20 +20 % +20 +20 +20
amortissements % % % %
Taux d’imposition (IS)=1/3
Son résultat d’exploitation net d’impôt = 20 %
Le taux de croissance de l’activité à partir de 2013 se stabilisera à 5 %.
Par ailleurs, la banque de l’entreprise lui a transmis les informations suivantes :
- Taux des emprunts du secteur privé : 5 %.
- Taux des emprunts d’état (OAT) : 4,5 %.
- Prime de risque historique du marché : 6 %.
- Bêta du secteur d’activité de l’entreprise : 1,8.
- Coût de l’endettement : 8 % (avant impôt).
- Structure financière du secteur : 80 % de fonds propres et 20 % de dettes.
- Endettement actuel : 3 000 000 F
Travail à faire :
1. Calculer le coût des capitaux propres
2. En déduire le coût du capital.
3. Etablir le tableau des flux de trésorerie prévisionnel 2009 à 2013 et la valeur actuelle
(on retiendra pour le calcul des flux de trésorerie actualisés un taux de 14 % et les
calculs seront arrondis au millier de francs.
4. Calculer la valeur terminale actualisée de l’entreprise :
- Sur un horizon infini (selon le modèle de Gordon Shapiro).
- Sachant que les FTD vont croître à taux constant de +5 % à partir de 2014.
- En déduire la valeur de marché des capitaux propres.
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2. L’évaluation par l’approche comparative
Cette approche est globale parce qu’elle s’attache, non à la valeur des actifs et des passifs
d’exploitation, mais à la rentabilité qui découle de leur utilisation. Elle se fonde sur la
capitalisation de différents paramètres de rentabilité de l’entreprise.
Le multiple est d’autant plus élevé que les perspectives de croissance sont fortes, que le
secteur d’activité de l’entreprise est peu risqué et que le taux d’intérêt exigé est faible.
Les multiples calculés peuvent être issus d’un échantillon d’entreprises cotées comparables ou
d’un échantillon d’entreprises ayant été cédées récemment et donc pour lesquelles une valeur
de capitaux propres a été extériorisé.
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Autres multiples : il est possible de calculer d’autres multiples d’exploitation comme
le multiple du chiffre d’affaires ou nombre d’abonnés…
- Les multiples de valeur de capitaux propres : le PER
Le Price Earning Ratio: Cours /BNPA
Bénéfice net
Exercice d’application
Une société Y étudie les conditions de son introduction en bourse et elle vous demande
d’estimer ses capitaux propres en valeurs de marché. Vos travaux seront basés sur la
valorisation de son principal concurrent, la société X, dont les titres sont déjà admis sur un
marché réglementé. L’évaluation de Y se fera ainsi sur la base de multiples de son EBE et de
son résultat net. Les informations nécessaires sont les suivantes :
Travail à faire :
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3. L’évaluation par les approches patrimoniales et mixtes
Actif réel : dont charges constatées d’avance. On retient les écarts de conversion actif pour la
partie provisionnée. On ne retient pas les actifs fictifs sans valeur (capital souscrit non appelé,
frais d’établissement, charge à répartir, prime de remboursement des obligations, écarts de
conversion actif dans la mesure où ils ne sont pas compensés par une provision pour pertes de
change). En l’absence de précision du texte, les frais de recherche font partie de l’ANC. Le
fonds de commerce fait partie de l’ANC sauf si l’évaluation est réalisée dans la perspective
d’apprécier le goodwill.
ANCC = ANC + Corrections de valeurs sur les actifs et les dettes ± Fiscalité différée.
Les retraitements :
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ANCC = CAPRO – actifs sans valeur + ECP – Dividendes à payer ± corrections de valeur
Rn = Bn – r An
Rn : la rente de goodwill
Bn : le bénéfice anticipé de l’année n ; r est le taux de rentabilité exigé
An : l’actif nécessaire à l’obtention du bénéfice
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R1 R2 Rn
GW = + +…+
( 1+i ) ( 1+i ) 2
( 1+i )n
R
Ou encore : GW =
i
La méthode du goodwill présente de nombreuses variantes selon l’interprétation faite des
paramètres du calcul : actif économique, taux de rentabilité exigé, bénéfice anticipé,
actualisation.
L’actif économique correspond souvent à l’actif net comptable corrigé (ANCC) ou à la valeur
substantielle brute (VSB) ou aux capitaux permanents nécessaires à l’exploitation (CPNE).
La valeur substantielle brute correspond à l’ensemble de la substance nécessaire à l’entreprise
pour fonctionner, utilisé pour les besoins de l’exploitation que l’entreprise en soit propriétaire
ou non. Il s’agit de l’outil de travail de l’entreprise, son investissement tant dans la structure
que dans le cycle d’exploitation actif indépendamment des financements. Les effets
escomptés non échus font partie de la VSB. Par contre, le fonds commercial, les actifs fictifs,
les actifs hors exploitation, les écarts de conversion n’intègrent pas la VSB sauf s’ils
concernent les comptes d’actifs qui sont remis en valeur brute avant intégration des gains ou
pertes de change.
Les CPNE seront égaux à la VSB minorée des financements générés par l’exploitation (dettes
fournisseurs, dettes fiscales et sociales, autres dettes d’exploitation.
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Deuxième partie : Ingénierie financière
1. Les fusions
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- Ne pas chercher à justifier avec précision mathématique une parité d’échange qui est,
dans la plupart des cas, le résultat d’un compromis issu d’une négociation entre les
parties intéressées ;
- Employer plusieurs critères représentant une approche différente du problème : le
critère de rentabilité doit être fondé sur des résultats constatés. L’actif net ne peut être
utilisé que si les sociétés concernées utilisent des méthodes d’amortissement
comparables. Les critères boursiers ne sont significatifs que si les titres des deux
sociétés font l’objet d’un volume de négociation suffisant.
La valeur globale de chaque société, est divisée par le nombre d’actions ou de parts
composant le capital de chaque société concernée afin de permettre la détermination d’une
valeur unitaire par titre. C’est du rapprochement entre ces valeurs que résultera un rapport
d’échange. On déduira de celui-ci le nombre d’actions nouvelles à émettre par la société
absorbante en vue de leur attribution aux actionnaires de la société absorbée.
Application :
La société X envisage d’absorber la société Y. La situation des deux sociétés avant la fusion
est la suivante :
Sociétés X Y
BNPA 1,92 1,5
Nombre d’actions 5 000 000 2 400 000
Cours de bourse 22,5 15
PER 11,7 10
Par simplification, on supposera que la fusion sera basée sur les cours de bourse et qu’elle ne
générera aucune synergie, ni aucun coût supplémentaire.
Travail à faire :
a. Calculez :
- La parité d’échange et le nombre d’actions total après la fusion ;
- Le bénéfice total et le BNPA après la fusion.
b. Commentez les résultats.
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- grâce aux synergies, le bénéfice total de l’ensemble ainsi fusionné augmentera de
10%.
c. Calculez :
- La parité d’échange et le nombre d’actions total après la fusion ;
- Le bénéfice total et le BNPA après la fusion.
d. Commentez les résultats.
L’apport partiel d’actif est l’opération par laquelle une personne morale apporte à une autre
société (nouvelle ou existante), un ensemble d’actifs et de passifs. La société qui réalise
l’apport reçoit en échange des titres émis par la société bénéficiaire de ses apports. Il n’y a pas
de disparition de la société apporteuse et l’apport peut concerner un ou plusieurs éléments
d’une entreprise ou une branche complète d’activité.
L’apport partiel est une technique de réorganisation pour regrouper des activités au sein d’une
même société ou au contraire, les séparer.
Une scission représente l’éclatement d’une société en plusieurs entités avec la création
d’actions par les sociétés bénéficiaires au profit des actionnaires de la société scindée. Il existe
plusieurs formes : scission dissolution, scission distribution
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d’une filiale. On parle de split-off. Les actions apportées à l’offre sont ensuite
annulées par la maison mère. A la différence du spin-off, le partage du patrimoine
s’accompagne également d’une division du groupe d’actionnaires.
L’offre publique consiste à proposer aux actionnaires d’une société l’acquisition de la totalité
des titres composant le capital à un prix donné et sur une période déterminée. Le paiement
peut être réalisé soit en espèces, et c’est une offre publique d’achat (OPA), soit par échange
de titres, et c’est une offre publique d’échange (OPE), soit enfin en combinant ces deux
possibilités dans une offre mixte. Si les deux branches de l’offre sont indépendantes (laissant
le choix entre espèce et titre par exemple), on parle d’offre alternative.
Lorsque l’offre est composée d’une offre principale et d’une offre subsidiaire, l’initiateur
définit le nombre maximal de titres acceptables dans la branche subsidiaire (que celle-ci soit
une OPA ou une OPE). Si l’apport de titre à la branche subsidiaire est trop important, le
surplus sera automatiquement transféré sur l’offre principale.
La procédure de l’offre publique est utilisée lorsqu’une société souhaite acquérir le contrôle
d’une autre société. L’offre publique peut être lancée sans négociations préalables avec la
société cible, ou après qu’elles ont échoué, ou en concertation avec celle-ci. On parle souvent
d’offre amicale lorsque le conseil d’administration de la cible recommande aux actionnaires
d’apporter leurs titres à l’offre. Dans le cas inverse, la cible parle d’offre hostile ou inamicale
et l’initiateur « d’offre non sollicitée mais amicale ».
L’offre publique s’appuie sur deux principes généraux : la transparence et l’égalité de
traitement des actionnaires. L’initiateur de l’offre, doit déposer deux dossiers parallèles l’un
au Conseil des Marchés Financiers, l’autre à la commission des opérations de bourse. Une
fois déposée, l’offre est irrévocable.
- Les moyens de défense
Les moyens de défense à la disposition d’une société dont les actions sont ramassées en
bourse sont théoriquement plus nombreux et variés que ceux d’une société qui est la cible
d’une offre publique. Cette disparité s’explique par le caractère secret du premier, et par les
règles d’égalité et de transparence qui s’appliquent à la seconde.
La société cible peut soit se défendre par la pédagogie (en expliquant à ses actionnaires ou
aux médias pourquoi elle sera en mesure de créer bien plus de valeur dans l’avenir que la
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prime offerte par l’initiateur), soit utiliser des moyens de défense plus actifs, dont les
principaux sont :
L’offre publique concurrente
L’OPA ou l’OPE sur l’initiateur agressif
Les achats « d’amis »
L’augmentation de capital ou l’émission de valeurs mobilières
Le rachat de l’entreprise par effet de levier, ou leverage buy-out est une forme de réduction
des capitaux propres opérée généralement à l’occasion d’un changement de contrôle.
Le principe de base est de constituer une société holding (société dont la vocation exclusive
est de détenir des titres financiers) qui s’endette pour acheter une autre société, souvent
appelée « la cible » ou société achetée. La société holding payera les intérêts de sa dette et
remboursera le principal à partir des excédents de trésorerie dégagés par la société rachetée.
Les actifs exploités sont les mêmes avant et après l’opération. Seule la structure financière du
groupe a changé. Les capitaux propres sont largement diminués, les anciens actionnaires se
sont partiellement ou totalement désengagés.
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On observe que les sorties de montages LBO sont de plus en plus rapides, ainsi en général, les
investissements en LBO conservent les actifs entre 3 et 5 ans. Différentes options existent
pour déboucher un LBO :
- La cession à un industriel. Cependant, remarquons qu’en général, la société n’avait
pas, en premier lieu, attiré les industriels et c’est pour cela qu’un financier avait pu
l’acquérir. Le marché ou la société doivent avoir changé pour que soient de nouveaux
intéressés les industriels ;
- L’introduction en bourse. La sortie par introduction ne peut cependant se faire que par
étapes. Par ailleurs, elle ne permet pas d’obtenir une prime de contrôle. Elle est en
revanche plus attractive pour l’équipe dirigeante ;
- La cession à un autre financier qui lui-même met en place un nouveau montage de
LBO.
La sortie du montage sera d’autant plus aisées que les investisseurs auront pu améliorer la
rentabilité et/ ou faire croître l’entreprise. Ceci pourra prendre la forme d’un plan de
restructuration ou de réduction des coûts menés à bien ou d’une série d’acquisitions de petites
entreprises dans un secteur. L’accroissement de la taille sera important en particulier dans le
cas d’une introduction en bourse car les entreprises petites et moyennes y sont faiblement
valorisées quand elles peuvent y avoir accès.
Mais, que faire en cas d’insuffisance de résultats de la cible remettant en cause le versement
de dividendes au holding et donc le paiement des frais financiers aux banques ?
Indépendamment de la recapitalisation de la société holding, plusieurs solutions y avoir accès.
- Endetter la cible pour faire un prêt à la mère constituerait un transfert intragroupe à
vocation purement financière et tomberait sous le coup d’un abus de biens sociaux ;
- Fusionner les deux entités : si la situation de la cible est compromise, une telle fusion
peut être considérée comme un abus de droit ;
- Renégocier avec les créanciers est alors la solution traditionnelle, mais ces derniers ne
peuvent pas prendre des garanties sur les actifs de la cible tant que leurs créances sont
sur le holding.
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des besoins d’investissement trop importants. C’est donc plutôt une entreprise ayant atteint le
stade de la maturité, évoluant dans un secteur sans variation importante de conjoncture. Le
risque industriel doit être limité. Les cibles retenues évoluent donc dans des secteurs ou les
barrières à l’entrée sont importantes et où les risques de substitution sont faibles ; il s’agit
souvent de niches dans lesquels la cible dispose d’une part de marché confortable.
- Les vendeurs
Environ la moitié des LBO concerne des entreprises familiales qui règlent ainsi un problème
de succession.
- Les fonds de LBO
- Les investisseurs en dette
La dette sénior représente un montant généralement de l’ordre de 4 à 5 fois l’excédent brut
d’exploitation de la cible. Cette dette est composée de différentes tranches de la moins risquée
à la plus risquée :
La tranche A est remboursée linéairement en 3 à 5 ans
Les tranches B et C d’une durée plus longue (5 à 7)
La dette obligataire subordonnée
La dette mezzanine
Exemple :
La Holding MFC rachete ma société LFC en fin N et réalise les projections suivantes sur les 5
prochaines années :
- Chiffre d’affaires en croissance de 10 % par an en moyenne ;
- Une rentabilité d’exploitation (EBIT/CA) maintenue entre 10 et 11 % (ce qui
correspond aux performances historiques)
N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
CA 10 000 11 000 12 100 13 310 14 641 16 105,1
DADP 250 295,7 345,7 395,7 445,7 495,7
EBIT 1 000 1 189,3 1 287,8 1 401,1 1530,8 1 678,5
Imaginons que l’achat a été faite à un multiple d’EBIT de 6 soit 6 000 € pour 100 % du
capital (fonds propres). Lors de la sortie en N+5, en gardant le même multiple, la revente se
fera à 6×1678,5 = 10 071 soit un taux de rentabilité interne (TRI) de 10,8 % (sans distribution
de dividende pendant 5 ans).
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Supposons que l’opération a été financée avec 50 % d’emprunt (dette senior) à 7 % de taux
d’intérêt sur 7 ans, remboursable par annuité constante.
Le TRI de cette opération est alors de 24,8 % soit environ 2,5 fois le taux de l’opération avec
uniquement les fonds propres.
Depuis plusieurs années, la CIP subit la pression du marché pour réduire sa participation dans
la société Capern.
La société Capern est composée de 4 000 000 de titres, 3 000 000 appartenant à la CIP.
La CIP, composée de 5 000 000 de titres, elle-même une filiale à 40 % de Mojave.
A court terme la CIP et Mojave doivent se confondre par l’effet d’une offre d’échange sur le
titre CIP suivie d’une fusion absorption renonciation.
La société Mojave est composée de 15 000 000 de titres, 5 000 000 appartenant à Monsieur
Vales.
L’assemblée générale de la CIP a voté l’octroi gratuit à ses actionnaires de bons d’acquisition
d’actions Capern.
Chaque actionnaire recevra un bon par action CIP détenue, deux bons permettant d’acquérir
une action Capern au prix de 143 €. Cette remise de bons est assimilée à une distribution de
dividende.
L’action Capern se caractérise actuellement par un cours de 130 €, l’action CIP par un cours
de 95 €, l’action Mojave par un cours de 122 €.
La levée de fonds issue de l’exercice des bons permettra à la CIP de substituer de la trésorerie
à des titres Capern. Quelques mois plus tard l’action Capern cote environ 250 €, les bons sont
exercés.
1. Calculer le transfert de richesse de la CIP vers ses actionnaires compte tenu du cours
en Bourse de l’action Capern évaluée à 250 €.
2. Calculer la parité d’échange (actions Mojave contre actions CIP) suite à l’exercice des
BAA
3. Calculez la quôte-part des anciens actionnaires CIP dans Mojave et comparer avec
leur quote-part sans création des BAA
4. Calculez la quôte-part de M. Vales.
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Les sociétés Gengis et la société Khan sont cotées en bourse. Elles ont des activités
concurrentes sur le même segment de marché (fabrication et ventes de lecteurs de puces
électroniques) mais exercées sur des zones géographiques distinctes. Les dirigeants des deux
entreprises (Gengis et Khan) ont décidé de se rapprocher, et envisagent de réaliser une fusion.
La société Gengis absorbera la société Khan. Le dossier vous est confié et vous devez
présenter aux dirigeants les caractéristiques d’une fusion basée sur le bénéfice par action
(BPA). Les données financières des deux entreprises cotées en bourse, vous sont fournies
dans le tableau suivant :
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5. Déterminer la parité minimale et maximale de telle sorte que les actionnaires ne
subissent pas de dilution de leur bénéfice par action. En déduire la plage de
négociation pour que les actionnaires de la cible et de l’initiatrice acceptent
l’opération.
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