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Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
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PCG = Plan Comptable Général
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Un résultat des opérations courantes est calculé, intégrant les éléments
d’exploitation et financiers.
1. La marge commerciale
MARGE COMMERCIALE
(1) Les frais accessoires d’achats de marchandises peuvent être comptabilisés soit dans les subdivisions
du compte 608, soit dans les comptes 61 ou 62.
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Dotations aux amortissements et aux provisions
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 31 725
Sur immobilisations : dépréciations 2 340
Sur actif circulant : dotations aux provisions 3 850
Pour risques et charges : dotations aux provisions 1 230
Autres charges 350
Total II 1 252 495
1. RÉSULTAT D'EXPLOITATION (1 - II) 126 775
Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
Bénéfice attribué ou perte transférée III
Perte supportée ou bénéfice transféré IV
Produits financiers
De participation 150
D'autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé 350
Autres intérêts et produits assimilés 30
Reprises sur provisions et transfert de charges 75
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total V 605
Charges financières
Dotations aux amortissements et aux provisions 350
Intérêts et charges assimilées 11250
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total VI 11 600
2. RÉSULTAT FINANCIER (V-VI) -10 995
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I - Il + III - IV + V - VI) 115 780
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 25
Sur opérations en capital 2500
Reprises sur provisions et transfert de charges
Total VII 2S2S
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 1 105
Sur opérations en capital 5 950
Dotations aux amortissements et aux provisions 4 000
Total VIII 11 05S
4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII -VIII) -8 530
Participation des salariés aux résultats (IX)
Impôts sur les bénéfices (X) 39 500
Total des produits (I + III + V + VII) 1 382 400
Total des charges (Il + IV + VU VIII + IX + X) 1 314 650
Bénéfice ou perte 67 750
Ventes de marchandises
+ 118 750
Coût d'achat des marchandises vendues - 91 600
Achats de marchandises 90 350
Variation de stock 1 250
Marge commerciale 27 150
2. La production de l'exercice
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- 707 Sauf les ventes de marchandises
Production de l’exercice
71 Production stockée
72 Production immobilisée
• Les ventes sont évaluées aux prix de ventes des produits finis ;
• La production stockée et la production immobilisée sont évaluées au coût
de production.
Production vendue + 1 248 200
Production stockée - 2 500
Production de l'exercice 1 245 700
B. La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est un solde souvent utilisé dans les diagnostics portant sur la rentabilité
économique des entreprises.
+ Marge commerciale
+ Production de l’exercice
- Consommations en provenance des tiers :
* Comptes 60 autres que ceux déjà utilisés dans le calcul de la marge commerciale
* Comptes 61 et 62 services extérieurs
= Valeur ajoutée
La valeur ajoutée représente le complément de richesse apporté par l’entreprise aux biens et services
achetés aux tiers.
C’est donc la richesse créée par une entreprise. La somme des valeurs ajoutées de toutes les
entreprises d’un pays représente le PIB.
Elle permet d’apprécier les méthodes d’exploitation, ainsi que l’efficacité des facteurs de production.
Elle constitue généralement un bon indicateur du poids économique de l’entreprise ainsi qu’un bon
critère de taille.
Ce solde intermédiaire de gestion peut être corrigé en cas de recours au crédit-bail ou au personnel
intérimaire pour permettre des comparaisons interentreprises.
Marge commerciale
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Valeur ajoutée 740 700
+ Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation : compte 74
(-) Impôts, taxes et versements assimilé : compte 63
(-) Charges de personnel : compte 64
♦ (=) Excédent brut (ou insuffisance brute) d’exploitation
- 120 000
Charges sociales
Excédent brut d’exploitation 164 950
D. Le résultat d'exploitation
Les éléments exceptionnels et l'impôt sur les bénéfices ne sont pas pris en compte à ce niveau.
Le résultat courant avant impôts représente la marge avant impôts résultant de l'activité normale
de l'entreprise, compte tenu de ses modes de financement.
Résultat exceptionnel
G. Le résultat de l'exercice
Le résultat de l'exercice est déterminé en partant des deux résultats précédents :
Résultat de l’exercice
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H. Plus ou moins-values de cessions d'éléments d'actif
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Il Le tableau des soldes intermédiaires du PCG
Le plan comptable général présente un tableau des soldes intermédiaires de
gestion.
L’objectif du tableau des soldes intermédiaires de gestion (TSIG) est de montrer
comment se forme le résultat d’une entreprise, c’est-à-dire l’enrichissement des
propriétaires. Notamment, lorsqu’un exercice se solde par une perte,
l’élaboration du TSIG permet de détecter à quel niveau se situent les
faiblesses.
Les soldes intermédiaires de gestion, tels qu'ils sont déterminés dans le tableau du PCG, peuvent
être retraités pour permettre les comparaisons entre entreprises.
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III. Les retraitements dans le compte de résultat
Certaines charges du compte de résultat peuvent faire l’objet de reclassement lors de
l’élaboration des soldes intermédiaires de gestion ; c’est le cas notamment des loyers des biens
pris en crédit-bail et des charges de personnel extérieur à l'entreprise.
les comparaisons des SIG entre une entreprise qui a recours au crédit-bail ou au
personnel intérimaire et une entreprise qui est propriétaire des biens de production
qu'elle utilise ou qui a recours au contrat de travail à durée déterminée plutôt qu’à
l’intérim, par exemple ;
de mesurer l’évolution dans le temps des principaux soldes d’un exercice à l’autre,
l'entreprise n’utilisant pas toujours les mêmes méthodes de financement de ses biens de
production ou la même politique d’embauche en cas de surcroît de travail.
Dans le cas du crédit-bail, les loyers sont pris en compte dès le calcul de la valeur
ajoutée, alors que dans le cas d’acquisition par l’entreprise et de financement par un
emprunt, la charge est prise en compte au niveau du résultat d’exploitation (dotations aux
amortissements) et du résultat courant avant impôts (intérêts de l'emprunt). Pour tenir
compte de cette distorsion, on procède au reclassement du loyer.
Application
La société MONTREAL utilise depuis le 1" juillet N-1 un matériel industriel financé par un
contrat de crédit-bail dont les caractéristiques sont les suivantes :
valeur du matériel neuf : 150 000 € ;
durée d'utilisation par l'entreprise : 5 ans ;
valeur du matériel en fin de contrat : 10 000 € ;
loyers annuels : 38 000 €, inscrits dans le compte 6122 - Redevance de crédit-bail
mobilier.
Reclassements :
on retranche des charges externes : 38 000 € ;
on réintègre dans les dotations aux amortissements l'annuité,
on réintègre dans les charges financières la part de loyer correspondant aux intérêts du
financement par crédit-bail, soit : 38 000 - 28 000 = 10 000 €.
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B. Le reclassement des charges de personnel extérieur à l'entreprise
Il s’agit ici de reclasser les charges engendrées par le recours au personnel intérimaire. Ces charges
seront soustraites des autres charges externes pour être ajoutées aux charges du personnel.
Application
La société MONTREAL a eu recours aux services d’une entreprise de personnel intérimaire pour
faire face à un surcroît de travail pendant quinze jours. La société a facturé une somme de 7 500 €.
Cette facture a été enregistrée au débit du compte 621 - Personnel extérieur à l'entreprise.
Reclassements :
- on retranche des autres charges externes : 7 500 € ;
-
- on ajoute aux charges de personnel : 7 500 €.
Ces reclassements ont pour objectif de corriger notamment la valeur ajoutée des entreprises qui
ont recours au personnel intérimaire et au financement par contrat de crédit-bail.
Ces deux types de charges ont pour effet d’augmenter la valeur ajoutée et l’excédent brut
d’exploitation des entreprises qui utilisent ses modalités, comparativement aux entreprises qui n’ont
pas recours à ces facteurs externes.
Application :
Méthode 1
Méthode 2
Conclusion
La différence entre la valeur ajoutée calculée sans retraitements et la valeur ajoutée corrigée est de 45 500 €
(38 000 + 7 500).
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2. L'impact des retraitements sur l'excédent brut d'exploitation (EBE)
La charge relative au personnel intérimaire est ajoutée aux charges du personnel
salarié de l’entreprise.
On a donc 202 950 – 164 950 = 38 000 € . Ce montant correspond aux loyers du
crédit-bail.
Autres produits 70
RAP d'exploitation et transfert de charges + 1 250
Le résultat d’exploitation avant retraitement était de 126 775 € contre 136 775 € après
retraitement. L’écart de 10 000 € correspond à la part de frais financiers comprise dans
les loyers de crédit-bail et non prise en compte au niveau du résultat d’exploitation.
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Le résultat courant avant impôts, avant ou après retraitements, est
identique. Les retraitements sont sans impact sur ce solde.
Conclusion
de la valeur ajoutée,
et du résultat d’exploitation.
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IV La capacité d'autofinancement et l'autofinancement
A. La capacité d'autofinancement (CAF)
1. La définition
La capacité d’autofinancement représente les ressources de financement générées par l’activité de
l’entreprise de façon interne. Elle donne des indications sur l’aptitude de l’entreprise à :
rembourser ses dettes ;
financer des investissements ;
verser des dividendes aux associés et actionnaires..
2. Le calcul
a) Méthode 1
La détermination de la CAF s'effectue en ajoutant à l’EBE les produits qui ont conduit à un
encaissement et en retranchant les charges qui ont donné lieu à un décaissement.
C’est la méthode préférentielle du PCG.
+ Produits financiers
+ Produits exceptionnels sur opérations de
gestion
+/- Quotes-parts de résultat
(-) Autres charges d’exploitation
(-) Charges financières
(-) Charges exceptionnelles sur opérations
de gestion
(-) Participation des salariés
(-) Impôt sur les bénéfices
= Capacité d’autofinancement
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b) Méthode 2
Il s’agit d’une vérification de la méthode 1. Cette dernière est la méthode préférentielle du PCG.
Conclusion
B. L’autofinancement
1. La définition
L’autofinancement représente le flux de trésorerie généré par l’activité qui reste à la disposition de
l’entreprise, après la rémunération des actionnaires ou associés. Ce surplus permettra à l’entreprise :
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de rembourser ses emprunts
de financer ses investissements.
2. Le calcul
Application
La société MONTREAL a versé 18 000 € à titre de dividendes. Ces derniers seront prélevés sur le
résultat de l’exercice clos au 31/12/N.
On a donc :
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V. Les ratios2 relatifs à l’analyse du compte de résultat
Ces ratios sont un complément du tableau des SIG. On va ainsi calculer le rapport de chaque solde
avec le CA HT. Ces ratios pourront être comparés :
En N – 1, le CA = 1 248 720.
Dans les entreprises commerciales, la marge commerciale constitue le premier niveau de la mesure
de la rentabilité d’une entreprise.
Marge commerciale
Taux de marge commerciale = x 100
Ventes de marchandises
27 150
Taux de marge commerciale = x 100 = 22,86 %
118 750
Cela signifie que le taux de marge commerciale de la société Montréal représente 22,86%.
Néanmoins, pour que ce ratio soit significatif ; il conviendra de faire des comparaisons.
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Un ratio est le rapport entre deux grandeurs.
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Valeur ajoutée
Taux de valeur ajoutée = x 100
CA
Ce ratio permet de constater une éventuelle dégradation de la valeur ajoutée par rapport à l’évolution du
chiffre d’affaires.
o La performance de l'entreprise peut aussi être comparée à celles des entreprises du même secteur
d’activité.
Application :
a) VA non retraitée
740700
Taux de valeur ajoutée = x 100 = 54,19 %
1366 950
Cela signifie que la valeur ajoutée non retraitée représente 54,2 % du chiffre d'affaires de l'entreprise
MONTREAL.
b) VA retraitée
1786 200
Taux de valeur ajoutée = x 100 = 57,51 %
1366 950
Cela signifie qu’après retraitement du crédit-bail et du personnel extérieur à l'entreprise représente 57,51
% du CA.
Pour l'entreprise MONTREAL le recours au crédit-bail et au personnel intérimaire augmente de 3,2 points
la part de la valeur ajoutée.
2. La répartition de la VA
La répartition de la valeur ajoutée entre les principaux bénéficiaires donne également des indications
intéressantes sur l'évolution de l'entreprise.
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Part des associés ou actionnaires (18 000 / 740 000) X 100 = 2,4 %
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C. La profitabilité de l'entreprise
La profitabilité de l'entreprise peut être définie comme sa capacité à générer des profits à partir de ses
ventes. Elle sera mesurée en rapportant un résultat avec le chiffre d'affaires HT.
1. Le Taux de marge brute d’exploitation
Le taux de marge brute donne une indication de la performance industrielle et commerciale de l’entreprise
indépendamment de sa politique d’amortissement. Il est calculé à partir de l’EBE (excédent brut
d’exploitation).
EBE
Taux de marge brute d’exploitation = x 100
CA
Remarque :
L’excédent brut d’exploitation (EBE) est un solde indépendant de la politique financière de l’entreprise.
164 950
Taux de marge brute d’exploitation = x 100 = 12,07 %
1366 950
L'excédent brut d’exploitation, ou taux de marge brute, de l'entreprise MONTREAL représente 12,07 %
du chiffre d'affaires HT.
Le taux de marge bénéficiaire est l’indicateur global de la performance de l’entreprise ; il est calculé à partir
du résultat de l’exercice.
67 750
Taux de marge bénéficiaire = x 100 = 4,96 %
1366 950
CAF
Taux de CAF = x 100
CA
113 370
Taux de CAF = x 100 = 8,29 %
1366 950
8,29 % du chiffre d'affaires de la société MONTREAL servira à son autofinancement ou à la rémunération de ses
actionnaires.
D. La rentabilité de l'entreprise
La rentabilité met en relation un résultat et les moyens en capitaux investis pour obtenir ce résultat. Les moyens investis
dans l'entreprise sont évalués dans le bilan fonctionnel.
1. Le taux de rentabilité des ressources propres
67 750
Taux de rentabilité des ressources propres = x 100 = 10,11 %
669 940
Le résultat de l’exercice prend en compte notamment les charges financières d’un exercice. Il peut être
intéressant de calculer un résultat économique qui neutralise l’influence des charges d'intérêt liées au
financement externe. Ce résultat sera comparé à l'ensemble des ressources stables dont dispose l’entreprise.
67 750+21 600
Taux de rentabilité économique = x 100 = 8,9 %
1 044 440
EBE
Taux de rentabilité brute des ressources stables = x 100
Ressources stables
164 950
Taux de rentabilité brute des ressources stables = x 100 = 16,42 %
1044 440
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