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1. La valeur
Porter :« the amount buyers are willing to pay for what a firm provides them. Value is
measured by total revenue »
Théorie de la valeur : l’importance de la valeur fondamentale
La valeur est ce qui détermine la production, l'investissement et la mesure d'utilité. Un certain nombre
d'auteurs ont traité de la théorie de la valeur, de premières oeuvres de la Grèce antique à ceux des
économistes classiques comme Adam Smith, David Ricardo et Thomas Malthus aux
18e et 19e siècles.
La théorie financière définit la valeur de n’importe quel actif en finance comme la somme actualisée
des flux de revenus que cet actif sera susceptible de générer dans le futur.
Une des principales caractéristiques de la théorie moderne de la valeur est la distinction entre les
expressions «valeur d'usage" (value in use) et «valeur d'échange" (value in exchange).
La valeur d’usage est ainsi déterminée sur l'idée selon laquelle une propriété (actif) génère de revenus
à son détenteur sur un horizon de temps dans un avenir prévisible, tandis que la valeur d'échange
renvoie à l'idée de générer des profits par la vente de la propriété, a la date d’évaluation, sur le marché.
Création de valeur
Il y a création de valeur si les décisions des dirigeants produisent des flux de trésorerie qui excèdent
le coût du capital et si l’entreprise est en mesure de maintenir cette performance à long terme.
2. Le temps
Les financiers et les comptables repèrent le plus souvent les flux de trésorerie – cash flow – en temps
discret – discrete time –, à des dates de valeur – value dates – (des jours) en utilisant le calendrier
civil.
Les mathématiques financières – mathematics of interest rates – et la comptabilité ne distinguent que
les échéances inférieures et supérieures à un an, appelées respectivement court terme – short term – et
long terme – longterm –. Il en est ainsi par exemple des dettes à court terme – current liabilities – et
des dettes à long terme – long term liabilities – dans le bilancomptable – balance sheet – d’une
entreprise.
Les premières désignent celles à rembourser avant la clôture de l’exercicecomptable – accounting
period – en cours et les secondes celles à rembourser plus tard (lors d’un exercice ultérieur).
3
Sur les marchés financiers – capital markets –, les expressions court, moyen et long terme désignent
des horizons temporels, variables selon les pays, qui résultent d’habitudes prises et de textes
réglementaires.
Juste valeur
Un actif – asset – est ce qui a une valeur marchande : liquidités, instruments financiers, stocks,
immobilier, brevets, marques, etc.
La valeur attribuée à un actif est a priori différente d’un individu à l’autre ; il ne faut la confondre ni
avec un prix ni avec un coût. Pour lever toute ambiguïté, la finance désigne par juste valeur – fair
value –, son évaluation aux prix de marché – Mark-To-Market (MTM) value – obtenue à une date
donnée – appaisal date – en utilisant les cours et taux de change les plus récents possibles. Cette
méthode conforme aux normes internationales d’information financière – International Financial
Reporting Standards (IFRS) – s’oppose à la valorisation comptable aux coûts historiques. On notera
que ces estimations négligent toutes sortes de frais, taxes et impôts.
3. Le Taux
Définition : l’intérêt est le loyer de l’argent. Pour un consommateur, l’intérêt est le prix à payer pour
la jouissance immédiate d’un bien de consommation (ex : automobile, appartement). Pour un
épargnant, l’intérêt est la récompense pour la remise à plus tard de cette jouissance.
Le taux d’intérêt est la mesure du loyer. Son montant est le résultat d’offres et de demandes.
La demande : les demandeurs sont soit les particuliers pour des biens de consommation, soit des
entreprises pour de l’investissement.
L’offre : les acteurs de l’offre sont les banques (et donc les individus !), les fonds de pension, etc.
Le taux d’actualisation dépend de plusieurs variables
Le taux d’intérêt réel est le taux d’intérêt réalisé sur un placement à pouvoir d’achat constant.
La relation entre le taux d’intérêt réel et le taux d’intérêt nominal est :
1+ Taux d’intérêt réel = 1+ Taux d’intérêt nominal / 1+ taux d’inflation
En première approximation : Taux d’intérêt réel = Taux d’intérêt nominal - taux d’inflation
2- Notion de valeur
Capitalisation – Actualisation
La capitalisation :
Définition : la capitalisation indique la fréquence avec laquelle l’intérêt s’ajoute au capital en cas
d’intérêts composés. Elle indique la fréquence à laquelle les intérêts sont ajoutés à la somme
(capitalisation annuelle, capitalisation semestrielle). En mathématiques financière, on emploie aussi le
terme de capitalisation pour indiquer que l’on déplace une somme vers le futur (on capitalise les
intérêts), on calcule des valeurs futures à partir des valeurs présentes.
Le terme capitalisation en finance signifie l'opération qui nous donne la valeur future d'une somme
placée à un taux d'intérêt pendant un certain nombre de périodes.
Capitaliser une somme, c’est renoncer à la consommer immédiatement et la projeter en une
valeur future supérieure compte tenu du taux d’intérêt auquel elle est placée. La capitalisation
permet de déterminer la valeur future d’une somme.
Vn V0 1 i
n
(1)
Valeur acquise par un capital de 10.000 DA placé pendant 5 ans au taux annuel de 7 % :
5
L’actualisation :
On parle d’actualisation lorsque l’on rapporte une ou plusieurs sommes à la date actuelle. Le
processus d’actualisation rend possible la comparaison d’une valeur future à une valeur présente. Nous
pouvons remarquer que la précision de l’estimation de la valeur actuelle dépend de 2 facteurs : la
précision de l’estimation de la valeur future et la précision de l’estimation du taux d’intérêt. Nous
pouvons aussi relever que dans cette formule, nous supposons le taux d’intérêt constant dans le temps.
L'actualisation est l'opération inverse de capitalisation c'est à dire l'opération selon laquelle on obtient
la valeur actuelle V0 à partir d'une valeur future Vn.
Actualiser une somme future, c’est déterminer sa valeur d’aujourd’hui, que l’on appelle valeur
actuelle, compte tenu de l’exigence de rentabilité de l’investisseur. L’actualisation, en calculant
la valeur actuelle d’une somme future, permet de rendre comparables des flux qui ne sont pas
perçus à la même date.
Actualisation et capitalisation sont les deux faces d’un même phénomène : le prix du temps.
Exemple d'actualisation:
Quel est le montant que je place aujourd'hui au taux de 12% pour avoir 2000 dans 3 ans
Un emprunt indivis est un emprunt effectué auprès d'un unique prêteur (généralement un
établissement financier).
Un emprunt obligataire est un emprunt qui naît de l'émission d'obligations qui sont réparties
entre de nombreux prêteurs. C'est donc un emprunt réservé aux entreprises importantes qui peuvent
rassurer les investisseurs.
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I- Emprunts indivis
Les emprunts indivis sont les emprunts faits auprès d’un seul prêteur
Lors de chaque annuité (remboursement), on fait la part entre
– La somme qui participe au remboursement du capital emprunté ;
– La somme qui participe au remboursement de l’intérêt.
La somme qui participe au remboursement du capital emprunté s’appelle l’amortissement. Si Ap est
l’annuité de la période p, c’est-à-dire le montant payé à la fin de la période p, on a Ap = Ip + Mp avec
– L’intérêt crée pendant la période p et remboursé en fin de cette période, noté Ip;
– L’amortissement de la période p, noté Mp.
On se place dans le cadre d’un emprunt d’un capital Do au taux d’intérêt i par période pendant n
périodes. On fixe les notations suivantes.
– Le capital restant dû en début de période p est noté Dp−1 ;
– Le montant de l’annuité payée en fin de période p est noté Ap ;
– L’intérêt versé en fin de la période p est noté Ip ;
– L’amortissement versé en fin de la période p est noté Mp.
À chaque début de période p, on a une dette Dp−1, c’est la somme qui reste due et crée un intérêt
Ip = Dp−1i pendant la période. À la fin, de la période, on rembourse l’annuité Ap qui paye l’intérêt Ip
et contribue au remboursement de la dette : Ap = Ip +Mp. La dette de début de période p+1 est alors D
p = Dp−1 − Mp. On résume la situation par période dans un tableau, appelé tableau d’amortissement.
Période Capital dû début période Intérêt période Amortissement de la période Annuité de la période
1 D0 I1 = D0i M1 A1 = I1 + M1
2 D1 = D0 − M1 I2 = D1i M2 A2 = I2 + M2
3 D2 = D1 − M2 I3 = D2i M3 A3 = I3 + M3
...
...p Dp−1 = Dp−2 − Mp−1 Ip = Dp−1i Mp Ap = Ip + Mp
...
...
n Dn−1 = Dn−2 − Mn−1 In = Dn−1i Mn An = In + Mn
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1 i n 1
Vn a
i
1 1 i n
V0 a
i
1 i n 1 i
Vn a A1 V0
i 1 i n 1
A p 1
A p 1 A p 1 i Ap
1 i
1 i p 1
R p A1
i
Connaissant le calcul de A1 en fonction de Vo, il est possible de remplacer A1 par :
i 1 i p 1
R p V0 x
1 i n 1 i
Cette formule peut être simplifiée, en éliminant i, et devient :
1 i p 1
R p V0
1 i n 1
8
Calcul du capital Vp restant à rembourser après paiement de la pème annuité
1 1 i n k
Vp a
i
Application :
Soit un emprunt de 100.000 DA remboursable en 10 annuités à 5 %, Calculez :
1. Le montant de l’annuité constante a
2. Le montant de l’amortissement A1 compris dans la première annuité
3. Vérifiez que a – A1 (autrement dit, la part des intérêts compris dans la première
annuité) est égal à 5 % du capital emprunté.
i 0,05
a V0 soit a 100000 12 .950 ,46
1 1 i n 1 1 0,05 10
i
A1 100000 7.950 ,46
1 0,05 10 1
Part des intérêts : 12.950,46- 7.950,46 5.000,00 soit très exactement 5 % du capital emprunté, ce
qui est normal : dans la première annuité, la totalité du capital produit des intérêts pendant toute la
première période.
A p 1
A p 1 A p 1 i Ap
1 i
1 i p 1
R p A1 Connaissant le calcul de A1 en fonction de Vo, il est possible de
i
remplacer A1 par :
i 1 i p 1 1 i p 1
R p V0 x => R p V0
1 i n 1 i 1 i n 1
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Calcul du capital Vp restant à rembourser après paiement de la pème annuité
1 1 i n k
Vp a
i
Un emprunt indivis est, rappelons-le, un emprunt accordé par un seul prêteur à un unique emprunteur.
On en présente trois types ici :
- l’emprunt avec remboursement in fine ;
- l’emprunt avec amortissement constant du capital ;
- l’emprunt par annuités constantes.
Les emprunts donnent lieu à des échéanciers appelés aussi tableaux d’amortissement du capital, dans
lequel figurent les périodes, le capital restant dû, les intérêts, l’amortissement du capital et les annuités.
Dans les exemples ci-après, on considère un emprunt de C = 1 000 000, sur une durée T = 5 ans et au
taux r = 5 %. Les exemples ci-après sont par ailleurs donnés pour des échéances annuelles
Dans le 2ème mode de remboursement, le capital est remboursé à l’échéance et le paiement des
intérêts s’observe en fin de chaque période. Le tableau d’amortissement du capital est dans ce cas :
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Période Capital dû en début de période Intérêts Amortissements Annuités
Des emprunts sur les marchés monétaires (pour le court et moyen terme) et obligataire (pour le long
terme) peuvent être émis par les entreprises, les banques, les Etats et les collectivités locales.
Les emprunts émis sur les marchés sont matérialisés par des titres négociables, appelés « obligations »
sur le marché obligataire, et « titres de créance négociables » (TCN) sur le marché monétaire.
Emprunts obligations
1. Notion d’obligation
Comme expliqué auparavant, l’entreprise qui souhaite s’endetter à long terme peut se tourner vers
deux catégories de pourvoyeurs de fonds :
Les obligations font partie des valeurs mobilières. Il s'agit de titres de créance émis par une société, un
établissement public, une collectivité locale ou l'Etat en contrepartie d'un prêt.
Les emprunts obligataires sont des emprunts qui naissent de l'émission d'obligations qui sont réparties
entre de nombreux prêteurs. Ce sont donc des emprunts réservés aux entreprises importantes car la
confiance dans l'entreprise émettrice est fondamentale.
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L'obligataire (c'est à dire la personne détentrice d'une obligation) détient une reconnaissance de dette
que l'émetteur s'engage à rembourser à une échéance convenue et à servir au porteur un intérêt annuel
indépendant de l'évolution de ses résultats et même en l'absence de bénéfice.
le nominal
Comme les actions, une obligation a un nominal. C'est sur ce montant que sera calculé les coupons qui
vous seront versés par la société. Le nominal des obligations est souvent fonction du type
d'obligations. Mais dans certains cas, l'AMF peut imposer à l'émetteur d'augmenter la part de son
nominal afin de limiter la souscription à des investisseurs plus avertis.
le taux d'intérêt nominal (ou facial)
Il s'agit du taux d'intérêt permettant le calcul des coupons. Ainsi avec un nominal de 500 DA et un
taux d'intérêt nominal de 6%, vous percevrez chaque année 500 × 6% = 30DA.
le prix d'émission
Afin d'attirer de nombreux investisseurs, il n'est pas rare que le prix d'émission de l'obligation soit
inférieur à la valeur nominale. Il est possible également, dans des cas plus rares, que le prix d'émission
soit supérieur au montant du nominal.
le prix de remboursement
A l'échéance de l'obligation, le montant de cette dernière vous aura été totalement remboursé. Ce
remboursement peut être supérieur au montant du nominal, et ce afin d'accroître l'intérêt pour les
investisseurs. La différence entre le prix de remboursement et le nominal est appelé prime de
remboursement.
la cotation des obligations
Comme tout instrument financier, une obligation peut être négociée, échangée en toute simplicité. De
fait, le cours d'une obligation évolue en fonction des taux d'intérêts et d'autres éléments spécifiques à
une obligation. Mais il est important de savoir qu'une obligation est cotée en pourcentage de son
nominal et non en unités monétaires.
Le coupon couru
C’est la fraction du coupon correspondant à la durée écoulée depuis le paiement du dernier coupon
d’intérêts.
L'amortissement est le remboursement du capital sans prendre en compte les charges d'intérêt.
Il représente le nombre d'obligations amorties de la période (N) par la valeur nominale de l'obligation
(C).
L'intérêt est la dette obligataire restant à payer en début de période par le taux d'intérêt.
L'annuité (ou la mensualité, trimestrialité, etc.) est la somme décaissée périodiquement pour
le remboursement et la charge d'intérêt.
Le titulaire d'obligation reçoit chaque année un intérêt qu'on appelle le coupon. Ce coupon est versé
généralement en une seule fois mais il peut y avoir des versements trimestriels.
Si l'obligation est à taux fixe, le coupon sera chaque année du même montant. Mais le coupon annuel
peut varier d'une année à l'autre dans le cas d'obligations à taux variable ou à taux révisable.
Avantages et Inconvénients
L'avantage du placement en obligation est la sécurité du placement : en effet, le rendement est garanti
et la mise de fonds est assurée d'être récupérée à l'échéance.
Cependant, il existe certains risques : ainsi, si l'émetteur est en faillite, il ne pourra pas ni payer les
intérêts ni rembourser l'obligation. C'est ce qu'on appelle le risque de signature. Mais ce risque peut
être évité en choisissant des obligations sûres comme les obligations d'Etat ou de sociétés renommées.
Le revers de la médaille est la faiblesse des taux alors offerts.
Aussi, il y a le risque de taux : lorsque les taux d'intérêt augmentent, le cours des obligations anciennes
baisse puisque les obligations nouvellement émises sont plus attractives. Inversement, lorsque les taux
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d'intérêt diminuent, le cours des obligations anciennes augmente car leurs rendements sont supérieurs
à ceux des nouvelles obligations.
Avantages
o Rendement garanti
o Mise de fonds assurée d'être récupérée à l'échéance
o En cas de diminution des taux d'intérêts, possibilité de réaliser des gains en cas de vente
des obligations avant leurs échéances
Inconvénients
o Risque de signature
o Risque de taux
4. Types d’obligations :
L’obligation classique est une forme particulière de titre à long terme dans laquelle le taux facial (ie
coupons ou intérêts servis à chaque échéance) et le prix de remboursement sont fixes.
Une 2ème catégorie est constituée de titres obligataires pour lesquels le coupon et (ou) la valeur de
remboursement sont indexés sur une référence (taux d’intérêt, résultats entreprise, etc.).
Une 3ème catégorie comprend des titres obligataires à clauses optionnelles (obligations convertibles,
etc.).
Sur le plan financier, un emprunt obligataire classique est principalement caractérisé à l’émission
par : la date d’émission, le taux d’intérêt nominal (ou facial),la valeur nominale, la valeur initiale (ou
valeur d’émission payée par les souscripteurs), la valeur de remboursement (payé par l’émetteur à la
date de remboursement), le profil de remboursement, etc.
Lorsque la valeur nominale, la valeur d’émission et la valeur de remboursement sont égales, on dit que
l’emprunt est émis et remboursé au pair (généralement toutefois, la valeur nominale est égale à la
valeur de remboursement mais diffère de la valeur d’émission).
Quand le prix de remboursement est fixé au dessus du pair et/ou que la valeur d’émission est fixée en
dessous du pair, le taux actuariel brut à l’émission est supérieur au taux d’intérêt nominal (le taux
actuariel brut à l’émission étant le coût actuariel du financement, avant impôts et hors frais d’émission
pour l’émetteur).
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Le taux de rentabilité d’un investissement en une obligation donné, exigé par le marché à un instant
quelconque, dépend du niveau des taux obligataires prévalant sur le marché à cet instant, ainsi que de
l’appréciation par ce même marché du risque de signature de l’émetteur.
En effet, d’une part la valeur boursière d’une obligation est sensible aux taux en vigueur sur le marché,
pour les obligations de même risque et de même durée.
D’autre part, l’investisseur doit apprécier le risque de crédit que lui fait subir l’émetteur. Ce risque
comprend le risque de défaut (si l’investisseur détient le titre jusqu’à son terme) et le risque de
signature (si l’investisseur ne détient pas le titre jusqu’à son terme).
La notation (ou rating) permet à l’investisseur d’apprécier, au vu d’une « simple note », la qualité de
la signature de l’émetteur.
Les obligations à taux variable ou révisable ont un coupon qui varie en fonction du niveau des taux
prévalant sur le marché. L’objectif de cette indexation est de limiter l’influence des fluctuations des
taux de marché sur la valeur des titres.
En général, le taux nominal it qui sert de base au calcul du coupon versé en t est(où les références
retenues relèvent du marché monétaire ou du marché obligataire, et où la marge, fixée à l’émission,
dépend du rating de l’émetteur et de la référence) : it = référence(t) + marge.
Ainsi, le coupon est révisé en fonction des conditions de marché et la valeur de l’obligation est ainsi
soumise à des fluctuations bien inférieures à celles d’une obligation à taux fixe.
Pour l’investisseur, le choix entre le taux fixe et le taux variable est fondé sur ses anticipations de taux
d’une part, et sur l’exposition au risque de taux qu’il est prêt à accepter d’autre part.
Les obligations indexées ont un coupon qui varie en fonction du niveau d’une variable économique. Il
peut s’agir : d’un indice boursier, de la valeur de l’action d’un émetteur, de la valeur d’un panier
d’action, d’un indice de prix, etc.
Les TIPS américains et les OATi émises par le Trésor français constituent un exemple notable : leur
valeur nominale est indexée sur l’IPC (indice de prix à la consommation) ; coupon et capital suivent
donc l’évolution de l’IPC ; les flux engendrés sont donc fixés en termes réels(en $ ou € constants) et le
taux de coupon affiché est un taux réel et non un taux nominal comme dans les autres emprunts.
Les obligations convertibles permettent à l’émetteur de payer un coupon plus faible que celui des
obligations classiques. Elle peut être convertie en actions par son détenteur :
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- en tant qu’obligation il donne droit à un coupon et à un remboursement de capital ;
- en tant que titre convertible il donne, à tout moment ou pendant une période, une possibilité de
conversion contre un nombre d’actions déterminé dans le contrat.
Les obligations assimilables au Trésor (OAT) : ce sont des titres de créance qui
représentent une part d'un emprunt à long terme émis par l'Etat. L'Etat s'engage alors à rembourser à
l'obligataire en une seule fois cette part d'emprunt à une échéance de sept à trente ans et dont la
rémunération est un intérêt annuel. Les OAT sont cotées en Bourse pendant toute la durée de leur vie,
ce qui permet d'ailleurs à leur porteur de s'en défaire facilement.
La valeur nominale est celle qui sera remboursée à échéance et sur laquelle sont calculés les intérêts.
Le prix d'émission est le prix d'achat de l'obligation, il peut être différent de la valeur nominale.
Depuis octobre 1994 en France, les OAT à dix ans à un prix fixe peuvent être achetées chaque mois
chez un intermédiaire financier du premier jeudi au vingt quatre du mois. Le prix inclut une
commission d'achat de 2 % de la valeur nominale.
Les obligations à coupon zéro : ce sont des obligations émises à un prix bas et
remboursées à un prix élevé, ce qui permet au porteur de ce type d'obligation de réaliser une plus-
value intéressante. En revanche, ces obligations ne rapportent aucun intérêt.
Des bons de souscription peuvent être attachés aux emprunts obligataires afin qu'ils permettent cet
exercice avant péremption du droit de souscription de l'action ou de l'obligation attachée.
La valeur d’un titre correspond à la somme des flux de trésorerie actualisés que ce titre procure à son
propriétaire. Dans le cas d’une obligation, les flux de trésorerie correspondent au paiement des intérêts
et au remboursement (ou à l’amortissement) du principal.
Dans l’hypothèse où l’obligation est remboursée in fine, le montant restant à rembourser est le même
chaque année. Par conséquent les intérêts, dont le calcul est fondé sur le montant restant à rembourser,
sont constants.
Ainsi, si V0 désigne la valeur de l’obligation à la date t=0, c’est-à-dire le jour de son émission, V0
vérifie :
n
Intérêts No min al 1 (1 i) n No min al
V0 Intérêts.
t 1 1 i t (1 i ) n i (1 i ) n
Soit une obligation de nominal 10 000 DA, cote du jour 122,60, coupon couru (en %) : 6,396
(122,6 + 6,396)
Valeur totale = 10000 = 15799,2 DA
100
Exemple
Soit une obligation de nominal 20 000 DA, au taux de 6,40%, émise le 25.10.N, remboursable le
25.10.N+5. Quel était le coupon couru à la date du mardi 12.12.N+3 (date de négociation) ?
× . × 8
▪ Coupon couru (en valeur) : = 8, DA
. × 8
▪ Coupon couru (en % du nominal) : = .8 %
Le remboursement des obligations est généralement in fine. L’émetteur peut toutefois prévoir, comme
pour un emprunt indivis, un remboursement par amortissements constants ou par annuités constantes.
Dans ces 2 derniers cas, l’émetteur tire au sort, chaque année, les obligations qui seront remboursées.
Ce nombre correspond au montant amorti (c’est-à-dire remboursé) au cours de l’exercice considéré
rapporté à la valeur nominale de l’obligation.
Trois formules à retenir donc: remboursement in fine, amortissement constant (même portion de
capital remboursée chaque année) ou annuité constante (même annuité chaque année).
Le crédit in fine
L'intérêt se règle avec les premières annuités constantes.
Le capital est remboursé soit en une fois après le paiement des intérêts, soit avec les annuités
suivantes.
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L'emprunt obligataire à amortissements constants
L'amortissement chaque année est constant. Les formules expliquées dans la section amortissement
constant indivis peuvent être appliquées avec certaines particularités.
L'amortissement de la période 1 :
Exemple
Emprunt obligataire de 15 M composé de 15 000 obligations dont la valeur nominal est de 1 000. Le
taux facial est de 10% et la durée de vie de l’emprunt est de 10 ans. On se propose de présenter les
tableaux d’amortissement et le nombre d’obligations remboursées chaque année dans les 3 cas
suivants :
- remboursement in fine
- remboursement par amortissements constants
- remboursement par annuités constantes
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Remboursement in fine
Années Reste à rembourser Intérêts Amortissements Annuités Nombre d'obligations remboursées
1 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
2 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
3 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
4 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
5 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
6 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
7 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
8 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
9 15 000 000 1 500 000 0 1 500 000 0
10 15 000 000 1 500 000 15 000 000 16 500 000 15 000
TRI 10,0%
NB : dans le cas du remboursement par annuité constante, celle-ci est égale à a qui vérifie :
� ,
a= −
= 2 441 181 DA
− ,
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6. Taux actuariel brut TAB (ou taux de rendement actuariel brut)
Il s'agit du taux d'intérêt réellement perçu par l'investisseur. Ce taux se calcule à partir de la valeur
d'acquisition de l'obligation et en fonction des différents coupons.
A une date donnée, le taux actuariel brut d’un emprunt est le taux pour lequel il y a équivalence entre
la valeur des obligations à cette date et l’ensemble des annuités qui restent à recevoir.
Le taux actuariel d’une obligation est le taux de rendement réel de cette obligation si elle est conservée
jusqu’à son remboursement.
Exemple 1:
Supposons que vous investissiez à l'émission dans une obligation de nominal 5000 DA à un prix
d'émission de 4950DA avec un taux nominal de 5% pendant 3 ans. Vous percevrez donc des coupons
de 250DA pendant 3 ans. Le taux actuariel se calcule ainsi :
On obtient t = 5.37%.
Remarque : La différence entre le taux d'intérêt actuariel de 5,37% et le taux d'intérêt nominal de 5%
s'explique par le montant de la prime d'émission qui est positive (50 DA).
Exemple 2 :
Soit un emprunt de 2 00 obligations émis le 1.7.N, de nominal unitaire 10 000 DA, prix de
remboursement : 10100DA; taux nominal de 5% ; remboursement : in fine, dans 5 ans.
Calculer le taux actuariel brut à l’émission t.
− +� −5 −
On peut raisonner sur 1 obligation t solution de : = × �
+ × +� , on
trouve t = 5,18%
Sensibilité et duration
La sensibilité d’une obligation est la variation de la valeur de cette obligation provoquée par la
variation de un point du taux d’intérêt. Cette variation est exprimée en pourcentage.
La sensibilité permet ainsi de connaître la valeur future d'une obligation en utilisant différents
scénarios de taux d'intérêts.
Exemple :
1 – (1+t) – 5
La valeur d’une obligation à l’émission au taux de t % est : V(t) = 500 + 10100(1+t) – 5
t
Donc :
t 5% 6% 4%
V(t) ≈ 10078,353 ≈ 9653,489 ≈ 10527,375
Exemple :
D=
6.5 – 1 6.5 – 2 6.5 – 3 6.5 – 4 6.5 – 5
1 50 (1 + ) + 250 (1 + ) + 350 (1 + ) + 450 (1 + ) + 51060 (1 + )
100 100 100 100 100
6.5 – 1 6.5 – 2 6.5 – 3 6.5 – 4 6.5 – 5
50 (1 + ) + 50 (1 + ) +50 (1 + ) + 50 (1 + ) + 1060 (1 + )
100 100 100 100 100
4283.1247
D≈ ≈ 4,53 soit 4 ans et 6 mois environ
944.9636
4283.1247
Remarque : En fait D ≈
V(6,5%)