Vous êtes sur la page 1sur 61

CHAPITRE I : LES CHARGES DE PERSONNEL

Les charges de personnel comportent deux volets :

- les charges inscrites sur le bulletin de salaire ;

- les charges patronales versées directement par l’entreprise aux caisses sociales pour
les travailleurs et ne figurant pas sur le bulletin.

A- LES CHARGES SALARIALES

Le salaire brut comprend les éléments suivants : le salaire de base, les heures supplémentaires,
les primes et indemnités et autres salaires.

1) le salaire de base

Il dépend de la catégorie, du grade et de l’échelon du travailleur. Ce salaire est fonction du


nombre d’heures fixé par l’Etat. La semaine de travail compte 40 heures ; pour une année de

52 semaines estimée à environ 173,33 h/mois.

2) les heures supplémentaires

Ce sont les heures accomplies au delà des heures de la durée normale c'est-à-dire 8h/jour ou

40h/semaine. A cet effet elles donnent droit à une augmentation du salaire réel :

▪15% de la 41ème à la 48ème heure

▪40% au-delà de la 48ème heure

▪ 60% pour les heures de nuit de 22 heures à 5 heures du matin mais aussi les
heures effectuées les jours de repos hebdomadaires ou fériés.

▪100% pour les heures de la nuit d’un jour non ouvrable.

Lorsque la dernière semaine d’un mois est incomplète, le complément se fera le mois suivant

mais les heures déjà effectuées seront payées.

3) les primes d’indemnité à caractère de salaire

Il s’agit de prime de productivité ou de rendement, d’ancienneté, d’assiduité, de mariage, de

1
naissance, de risque, de salissure, de panier etc.

4) les avantages en nature

Il s’agit du logement du personnel et les charges qu’il entraîne, du véhicule de fonction etc.

les avantages sont évalués forfaitairement.

Avantage en nature Evaluation mensuelle


Logement par pièce d'habitation à Dakar 30.000
Logement par pièce d'habitation dans un chef lieu de région 18.000
Logement par pièce d'habitation reste du Sénégal 12.000
Domestique, gardien et jardinier 20.000
Cuisinier, maitre d'hôtel 30.000
Autres gens de maison 25.000
Electricité par pièce principale 10.000
Eau 10.000
Téléphone 30.000
Nourriture Valeur réelle
Véhicule de fonction de puissance inf ou egal à 11chevaux 20.000
Véhicule de fonction de puissance supérieur à 11chevaux 60.000

B- LES RETENUES SUR LES SALAIRES

Ces retenues sont faites à la fois suivant deux aspects : social et fiscal.

1) les retenues sociales

Elles comprennent la caisse de sécurité sociale où le mode de cotisation varie d’une mutuelle

à l’autre. Pour le secteur privé, on parle d’institut de prévoyance maladie (IPM) et


pour les fonctionnaires, on parle d’imputation budgétaire ou prise en charge. Le taux normal
est de 3% plafonné à 100 000f.

L’IPRES est une caisse de retraite. La cotisation comprend :

-la retraite régime général qui est obligatoire pour tout travailleur et dont le taux de cotisation

est de 5,6% plafonné à 256 000f.


2
-la retraite régime cadre est réservé aux employés ayant le statut de cadre et dont le taux de

cotisation est de 2,4% plafonné à 738 000f.

2) les retenues fiscales

Elles sont de deux ordres :

- la TRIMF (Taxe Représentative de l’Impôt du Minimum Fiscal). Elle tourne entre 300f par

personne (50 000 – 83 000), 400f de (84 000 – 166 000), 500f de (167 000 – 990 000)
et 1500f au-delà. Pour le marié, le nombre de parts des épouses est pris en compte.

- l’impôt sur le revenu (IR) est calculé sur le salaire imposable ou brut fiscal c'est-à-dire le
salaire de base majoré des avantages moins 7 000f d’abattement mensuel et de la situation de

famille du salarié c'est-à-dire le nombre de part social qui est de une part pour un salarié, une

demi part pour marié, enfant à la charge : demi part par enfant, femmes sans travail une demi

part avec un maximum de 5 parts.

3) les autres retenues

Il s’agit des avances et acomptes que l’employé a demandés au cours du mois et des

oppositions ou saisies sur salaires c'est-à-dire des dettes contractées par l’employé retenues à

la source.

C- LES INDEMNITES SANS CARACTERE DE SALAIRE

Elles sont affranchies d’impôt et de retenues sociales. Il s’agit des remboursements de frais de

transport, de déplacement, de séjour etc.

Les indemnités de licenciement, de départ à la retraite et de décès sont conçues sous ce même

rapport ; même l’administration fiscale prévoit des plafonds comme pour le transport qui ne

doit pas dépasser 16 500 f. CFA.

3
D- COMPTABILISATION DU BULLETIN DE PAIE

1- comptabilisation des avances et acomptes versés en cours de mois.

421 Personnel, avance et acomptes


5…. Trésorerie
libellé

2- comptabilisation des rémunérations dues

On enregistre tout d’abord le salaire brut et les suppléments non imposables au crédit
du compte 422.

661 Rémunération versée au personnel national


662 Rémunération versée au personnel non national
663 Indemnités forfaitaires au personnel
422 Personnel rémunérations dues
Suivant bulletin de salaire

3- comptabilisation des retenues sur salaire

Le compte 422 est ensuite débité du montant des retenues sur salaire pour déterminer le net à

payer.

422 Personnel rémunérations dues


421 Personnel, avances et acomptes
423 Personnel, oppositions saisies arrêts
4313 Caisse de retraite obligatoire
4314 Caisse de retraite facultative
4331 Mutuelle
447 Etat, impôts retenus à la source

Suivant bulletin de salaire

4
4- comptabilisation du règlement des salaires et des oppositions

422 Personnel, rémunérations dues


423 Personnel, oppositions saisies arrêts
5… Compte de trésorerie
Libellé

E- LES CHARGES PATRONALES

Elles ne sont pas inscrites sur le bulletin de salaire du travailleur ; pourtant,


l’employeur supporte pour le compte de l’employé les charges suivantes :

▪les charges de sécurité sociale : allocation familiale 7% du brut plafonnée à 63 000f /mois,

accident de travail 1% à 3% plafonné à 63 000f /mois.

▪la caisse de retraite : 8,4% plafonnée à 256 000f pour le régime général et 3,6% plafonnée à

738 000f pour le régime cadre qui s’ajoute à la première cotisation.

▪IPM : en régime général la cotisation maladie est identique aux retenues pour les cotisations

salariales des charges de sécurité sociale.

▪ la contribution forfaitaire sur salaire : l’entreprise verse à l’Etat forfaitairement 3%


des

salaires bruts augmentés des avantages en nature.

Ces impôts devront être versés avant le 15 de chaque mois.

5
F- COMPTABILISATION DES CHARGES PATRONALES

Modèle d’état des charges patronales

Noms SBS Av. Total Charges sociales CFS


nature AF AT RRG RRC IPM

TOTAL

1- comptabilisation des charges sociales

664 Charges sociales


4311 Prestations familiales
4312 Accident de travail
4313 Caisse de retraite obligatoire
4314 Caisse de retraite facultative
4331 Mutuelle
Suivant état des charges patronales

2- comptabilisation de la contribution forfaitaire sur salaire

6413 Taxes sur appointement et salaires


442 Etat, autres impôts et taxes
Suivant état des charges patronales

6
CHAPITRE II :LES AMORTISSEMENTS

La plupart des immobilisations corporelles qui figurent à l’actif de l’entreprise se déprécient


soit à cause de l’usure qu’elles subissent (c’est le cas des machines-outils qui s’usent

progressivement et deviennent inutilisables au bout d’un certain nombre d’années) ; soit


à cause de leur vieillissement quel que soit l’usage qui en est fait (c’est le cas des bâtiments
qui se détériorent peu à peu) ; soit encore par l’obsolescence c'est-à-dire de la dépréciation
due au déclassement des matériels entraînés par le progrès technique. Cette réduction de la
valeur à un caractère irréversible.

L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de la dépréciation subie sur


la valeur d’actif des immobilisations au cours du temps.

I- TERMINOLOGIE

1) valeur d’origine (VO)

La valeur d’origine d’une immobilisation amortissable est le prix d’acquisition c'est-à-dire le

coût d’achat de l’immobilisation qui comprend :

- le prix d’achat augmenté des frais accessoires tels que les frais de transport, les
frais d’installation, les frais de montage, le droit de douane, frais de transit.

Les frais répétitifs en cas de cession tels que les droits de mutation, d’immatriculation,

honoraires de notaire, frais d’actes ne font pas partie de la valeur d’origine.

VO = prix d’achat + frais accessoires d’achat

Remarque :la valeur amortissable des immobilisations est leur valeur d’origine hors taxes.

Toutefois n’ouvrent pas droit à déduction les véhicules de tourisme, le mobilier et matériel de

logement, les immeubles d’habitation. La TVA sur ces biens n’étant pas déductible, la valeur

amortissable est leur valeur TTC.

Il en est de même pour tous biens dont la Taxe sur la valeur ajoutée supportée est
non déductible.

7
Exemple :achat d’une Peugeot 405

Prix d’achat= 8 500 000f

TVA 20% non déductible

TAF : déterminer sa valeur d’origine.

Solution : ici la valeur d’origine est la valeur amortissable

VO= 8 500 000 + (8 500 000×0,2) = 10 200 000f

2) annuité d’amortissement

L’annuité d’amortissement d’une immobilisation est le montant de l’amortissement pratiqué à

la fin d’un exercice donné.

 Si la durée est exprimée en jours, on a :

A= (VO HT× t × n) / (36000)

Avec : VO HT : valeur d’origine hors taxe

t : taux d’amortissement

n : nombre de jours.

 Si la durée est exprimée en mois, on a :

A= (VO HT× t×n) / (12×100)

Avec n : nombre de mois.

 Si la durée est exprimée en année, on a :

A= (VO HT× t×n) / 100

Nb : pour les biens dont la TVA n’est pas déductible en on utilise la VO TTC

3) la valeur comptable nette (VCN) ou valeur résiduelle

C’est la différence entre la VO et le total des amortissements pratiqués ou cumul des

amortissements.

8
VCN= VO – total des amortissements

La VCN est la valeur nette de l’immobilisation après déduction des amortissements pratiqués.

4) taux d’amortissement

C’est le pourcentage de perte de valeur estimée pour une année. Pratiquement il s’obtient en

divisant 100 par la durée probable d’utilisation du bien.

Soit t : le taux d’amortissement

n : la durée probable d’utilisation (exprimée en année).

t= 100 / n

Exemple :pour une immobilisation d’une durée d’utilisation prévue de 5 ans, 10 ans, 20 ans,

calculer le taux d’amortissement.

Solution :t = 100 / 5 = 20%

t = 100 / 10 = 10%

t = 100 / 20 = 5%

II- LES DIFFERENTS PROCEDES D’AMORTISSEMENTS

Les différents procédés d’amortissements utilisés au Sénégal sont :

- l’amortissement constant ou linéaire ou normal

- l’amortissement accéléré ou fiscal

- l’amortissement dégressif

1) amortissement constant

Dans le procédé de l’amortissement constant (linéaire, normal, économique), le montant de

l’amortissement annuel est égal au quotient de la VO par la durée d’utilisation


probable exprimée en année.

A = VO / durée probable d’utilisation

9
Exemple : matériel acquis : 500 000f

Durée d’utilisation probable : 5 ans

TAF : calculer l’amortissement annuel (annuité)

Solution : 1/ A= 500 000 / 5 = 100 000f

2/ t= 100 / 5 = 20%

A = 500 000 × 0,2 = 100 000f

a) acquisition de l’immobilisation en début d’exercice.

On applique à la VO HT ou VO TTC le taux d’amortissement pour obtenir l’annuité

d’amortissement en fin d’exercice.

Exemple : un matériel a été acquis pour une valeur de 3 600 000f HT le 02/01/98 ;
TVA :

20%, n= 5ans.

TAF : calculer l’amortissement

Taux d’amortissement = 100 / 5 = 20%.

A= 3 600 000 / 5 = 720 000

A = 3 600 000 × 0,2 = 720 000f

L’amortissement est constaté le 31/12/98.

b) acquisition en cours d’exercice

Lorsque l’acquisition de l’immobilisation est faite dans le courant de l’exercice, le


premier amortissement ou 1ère annuité est calculé au prorata temporis c'est-à-dire
proportionnellement au temps passé dans l’entreprise.

Exemple 1 : achat d’un matériel de transport pour 1 200 000f le 1er

juillet de l’année 1990,

durée d’utilisation 5ans.

10
TAF : calculer l’annuité d’amortissement pour le premier exercice.

Solution :le décompte des mois pour terminer l’année 1990 donne 6 mois (du 1er juillet au 31
décembre).

VO = 1 200 000f taux d’amortissement = 100 / 5 = 20%.

Annuité d’amortissement du 1er

Exercice : A = (1200000×20×6) / (100×12) = 120 000f.

Ou encore :

Annuité pour une année : A = 1200000 / 5 = 240 000f

Annuité du premier exercice : A = (240 000 × 6) / 12 = 120 000 f.

Exemple 2 : supposons que le bien ait été acquis le 21 février.

TAF : calculer le premier amortissement.

Solution : décompte des jours

21 février au 30 février : 10 jours

1er mars au 31 décembre : 300 jours

1er amortissement = (1200000×20×310) / (100 ×360) = 206 667 f.

Remarque : pour le décompte des jours, l’année compte 360 jours avec des mois de 30 jours.

Le jour de l’acquisition est pris en compte dans le décompte des jours et on s’arrête au 31
décembre qui symbolise la fin de l’exercice.

c) tableau d’amortissement.

Les calculs d’amortissement sont en principe rassemblés dans un tableau résumé établi dès
l’acquisition de l’immobilisation qui permet à l’issue de chaque exercice de passer les

écritures d’amortissements. Ce tableau est appelé tableau d’amortissement. Il met en évidence

les amortissements et les valeurs comptables nettes successifs.

Exemple :reprenons le cas de l’exemple 1

11
TAF : présenter le tableau d’amortissements

Solution : tableau d’amortissement linéaire taux = 20%, durée= 5ans.

Périodes Valeur d'Origine Période Annuité Amortissements VNC


(années) (VO) d'amortissement

VNC = VO – CUMUL des amortissements

Remarque : - lorsque le bien est acquis en cours d’exercice, le nombre d’exercices

nécessaires pour amortir totalement le bien est égal à la durée de vie du bien plus un exercice.

- le point de départ du calcul des amortissements est la date de mise en service.

d) Enregistrement comptable

La constatation comptable de l’amortissement en tant que charge de l’exercice se fait par le

débit du compte 681 : dotation aux amortissements d’exploitation ; par le crédit du compte du

bien déprécié en intercalant le chiffre 8 à la 2ème

place du numéro du compte du bien intéressé.

Exemple : passons les écritures.

- le compte 245 : matériel de transport

- le numéro du compte de l’amortissement du matériel de transport est 2845.

12
NB : on enregistre les amortissements chaque 31 décembre de l’année.

31/12/90
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 120 000
2845 Amortissement du matériel de transport 120 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/91
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 240 000
2845 Amortissement du matériel de transport 240 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/91
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 240 000
2845 Amortissement du matériel de transport 240 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/92

Suivant tableau d’amortissements


31/12/92

31/12/94

Suivant tableau d’amortissements


31/12/95
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 120 000
680 Amortissement du matériel de transport 120 000
Suivant tableau d’amortissement

13
NB : les dotations d’amortissement des frais d’établissement s’enregistrent au débit du
compte 6811 par le crédit du compte 201 : frais d’établissement.

2) amortissement accéléré

a) domaine d’application

L’amortissement accéléré ne peut être pratiqué que sur les matériels et outillages
achetés neufs ; sont donc exclus les biens acquis d’occasion. Ces matériels et outillages
doivent être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de
manutention, de transport ou d’exploitation agricole ayant une durée d’utilisation supérieure
ou égale à 5 ans.

b) principe

Le procédé d’amortissement accéléré consiste à :

- doubler le premier amortissement annuel calculé d’après leur durée d’utilisation normale.

- répartir la valeur restant à amortir sur un nombre d’année égal à la durée normale restante

diminuée d’une année (soit (n-2) années si n est la durée normale d’utilisation).

Exemple : soit un matériel acheté à 12 000 000f amortissable en 10 ans.

TAF : calculer la première annuité.

Solution : taux d’amortissement = 100 / 10 = 10%.

Amortissement linéaire =12 000 000 × 0,1 = 1 200 000.

1èreannée d’amortissement accéléré = 12 000 000 × 0,1 × 2 = 2 400 000.

Valeur restante à amortir = 12 000 000 – 2 400 000 = 9 600 000.

Sur un nombre d’année soit 10 – 2 = 8 ans.

On calculera pour les autres amortissements sur 8 ans. Annuité = 9 600 000 / 8 = 1 200 000.

Ce procédé fait gagner à l’entreprise une année d’amortissement constant en doublant


le premier amortissement annuel ; l’amortissement est donc accéléré d’une année.

c) acquisition en cours d’exercice

14
Lorsque le bien est acquis en cours d’exercice, la première annuité comprend : une annuité

réduite calculée au prorata temporis + une annuité complète.

Les autres amortissements sont calculés sur la VO en y appliquant le taux d’amortissement.

Exemple :achat d’une machine le 1er juin 1993, prix d’acquisition 18 000 000f, durée de vie
8 ans.

TAF : présenter le tableau d’amortissement.

Solution : VO= 18 000 000f

1er juin au 31 décembre 93 →7 mois.

1er amortissement : taux d’amortissement = 100 / 8 =12,5%.

Amortissement = [(18 000 000 × 0,125×7) / 12] + (18 000 000×0,125) =3562500

Périodes Valeur d'Origine Période Annuité Amortissements VNC


(années) (VO) d'amortisse-
ment

NB : - le point de départ du calcul des amortissements est la date de mise en service.

On s’aperçoit que l’entreprise a amorti au cours du premier amortissement la somme


de 3 562 500f. ce qui lui a permis non seulement de réduire la durée de vie fiscale de la
machine mais aussi d’accroître pour la première année sa capacité d’autofinancement,
atteignant ainsi l’objectif visé par la loi sur les amortissements accélérés.

15
d) enregistrement comptable

Selon le plan comptable seule est considérée comme élément d’exploitation la dotation aux

amortissements correspondant à l’annuité linéaire normale enregistrée dans le compte 681.

Le reliquat théorique entre l’annuité accéléré et l’annuité linéaire normale est considéré

comme une dotation hors activité ordinaire (HAO) et enregistré au débit du compte
851 : dotations aux provisions réglementées par le crédit du compte 151 :
amortissements dérogatoires.

NB :la loi fiscale permet, dans certains cas, d’appliquer des systèmes d’amortissement qui
majorent les dotations des premières années. C’est notamment le cas du système accéléré et
du système dégressif. Les amortissements calculés selon la méthode fiscale peuvent ainsi être
supérieurs à la véritable dépréciation de l’immobilisation. Le SYSCOA distingue alors :

- d’une part l’amortissement pour dépréciation qui est économiquement justifié ; il constate la
véritable dépréciation du bien.

- d’autre part, l’amortissement dérogatoire qui correspond à la fraction de


l’amortissement fiscal qui excède la dépréciation.

L’amortissement pour dépréciation vient en diminution de la valeur d’origine pour donner une

valeur comptable nette théoriquement voisine de la valeur vénale, tandis que l’amortissement

dérogatoire est regroupé avec les provisions réglementées.

Les amortissements dérogatoires sont en effet considérés comme des « réserves provisoires »,

constituées par prélèvement sur les bénéfices avant que ceux-ci ne soient frappés par l’impôt
(réserves non libérées d’impôt) ; c’est la raison pour laquelle ils sont comptabilisés comme
des ressources (classe 1), parmi les provisions réglementées, dont ils forment une des
rubriques.

Ces réserves sont réintégrées lorsque la dotation fiscale devient inférieure à la dotation

économique : la différence est portée au débit du compte 151 par le crédit du compte 861 :

reprises de provisions réglementées ; une reprise est également effectuée (en débitant le

16
compte 151) lorsque le bien concerné quitte le patrimoine avant la fin de son amortissement.

Application :voir exercice précédent

Tableau comparatif

Exercices Amort. Linéaire Amort. Accel. Enregistrements


681 851 861

Enregistrement dans le journal

31/12/93
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 312 500
851 Dotation aux provisions réglementées 2 250 000
2845 Amortissement du matériel de transport 1 312 500
151 Amortissement dérogatoire 2 250 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/94
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 250 000
2841 Amortissement du M.O.I. 2 250 000
Suivant tableau d’amortissements
681 Même écriture du 31/12/94 jusqu’au 31/12/99
2845 Suivant tableau d’amortissements

31/12/00

17
681 Dotation aux amortissements 2250000
151 Amortissement dérogatoire 1312 500
2841 Amortissement du MOI 2250000
861 Reprises sur provisions réglementées 1312500
Suivant tableau d’amortissements
31/12/01
681 Dotation aux amortissements 937 500
151 Amortissement dérogatoire 937 500
2841 Amortissement du MOI 937 500
861 Reprises sur provisions réglementées 937 500
Suivant tableau d’amortissements

3) amortissement dégressif

a) domaine d’application

Peuvent bénéficier de ce procédé les matériels et outillages achetés neufs. Leur durée normale

d’utilisation doit être au moins égale à 5 ans.

Sont exclus : les voitures de tourisme, les machines à écrire, les bâtiments administratifs et
commerciaux.

b) détermination du taux

Le taux dégressif est obtenu en multipliant le taux normal (linéaire) par un coefficient qui est

fonction de la durée probable d’utilisation.

Les coefficients retenus par la législation fiscale:

- 2 pour une durée de 5 ans

- 2,5 pour une durée supérieure à5 ans.

La première annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la VO par le taux dégressif.

Les annuités suivantes sont obtenues en multipliant la VCN par le taux dégressif.

18
Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure ou égale à la VCN divisée par le
nombre d’années restant à amortir, on choisit l’annuité linéaire pour les annuités restantes.
Ceci pose le problème de la détermination de la base de changement du mode de calcul ; cette
date est appelée année charnière.

Année charnière = 100 / taux dégressif

Exemple : pour un matériel dont la durée de vie est de 8 ans, calculer le taux
dégressif et l’année charnière.

Solution :

- taux linéaire = 100 / 8 = 12,5%

- taux dégressif = 12,5 × 2,5 = 31,25%

- année charnière = 100 / 31,25 = 3,2 ans soit 3 ans (on ne retient que l’entier).

Donc le mode de calcul change de dégressif en linéaire pour les 3 dernières années.

c) tableau d’amortissement

Exemple :un matériel a été acquis le 18 juillet 1991 à 20 000 000f ; durée de vie = 5 ans.

TAF : présenter le tableau d’amortissement

Solution :

- taux linéaire = 100 / 5 = 20%

- taux dégressif = 20 × 2 = 40%.

- année charnière = 100 / 40 = 2,5 ans soit 2 ans.

Années VNC début Période d'amt. Annuités Amort. VNC fin

19
NB : la première annuité est calculée sur le montant amortissable, proportionnellement
au temps d’utilisation (du premier jour du mois d’acquisition à la date de fin d’exercice).

d) enregistrement comptable

L’annuité linéaire normale est inscrite au débit du compte 681 et au crédit du compte 28…
amortissement du matériel considéré.

L’excédent (annuité dégressif supérieure à l’annuité linéaire) est enregistré au débit du

compte 851 et au crédit du compte 151.

Si l’annuité dégressive est inférieure à l’annuité linéaire, on comptabilise d’une part l’annuité

linéaire d’autre part on constate la reprise par solde progressif du compte 151.

Afin de permettre un enregistrement facile, un tableau comparatif suivant est établi :

Tableau comparatif

Exercices Amor. Amor. Enregistrement


Lineaire Dégressif 681 851 861

Passons les écritures :

31/12/91
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 000 000
851 Dotation aux provisions réglementées 2 000 000
2845 Amortissement du matériel de transport 2 000 000
151 Amortissement dérogatoire 2 000 000
Suivant tableau d’amortissements

20
31/12/92
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 000 000
851 Dotation aux amortissements réglementés 2 400 000
2841 Amortissement du M.O.I. 4 000 000
151 Amortissement dérogatoire 2 400 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/93
681 Dotation aux amortissements 4 000 000
151 Amortissement dérogatoire 160 000
2841 Amortissement du MOI 4 000 000
861 Reprises sur provisions réglementées 160 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/94
681 Dotation aux amortissements 4 000 000
151 Amortissement dérogatoire 1 120 000
2841 Amortissement du MOI 4 000 000
861 Reprises sur provisions réglementées 1 120 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/95
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 4 000 000
151 Amortissements dérogatoires 1 120 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 4 000 000
861 Reprises de provisions réglementées 1 120 000
Suivant tableau d’amortissements
31/12/96
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 000 000
151 Amortissements dérogatoires 2 000 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 000 000
861 Reprises de provisions réglementées 2 000 000
Suivant tableau d’amortissements

21
CHAPITRE X: LES PROVISIONS

I-GENERALITES ET DEFINITION

Afin de respecter les principes comptables de prudence et de spécialisation de l’exercice, une


entreprise doit évaluer à l’inventaire l’ensemble de la valeur de son patrimoine. Pourquoi les
provisions ?

Si, à la date d’inventaire, un élément d’actif s’est déprécié par rapport à sa valeur initiale et si
cet amoindrissement probable de valeur résulte de causes dont les effets ne sont pas
jugés irréversibles, alors l’entreprise devra constituer des provisions afin de corriger la valeur
des postes du bilan :

- Pour constater, à l’actif, des provisions pour dépréciation ;

- Pour prévoir, au passif des provisions pour risques et charges.

Il existe donc des provisions pour dépréciations et des provisions pour risques et charges qui
sont la constatation comptable d’une dépréciation probable mais non définitive d’un élément
d’actif à la différence de l’amortissement qui constate la dépréciation irréversible d’une

immobilisation.

La provision est une moins value, la création de provision régularise ainsi le bilan en faisant

apparaître le montant des dettes probables.

En diminuant le bénéfice de l’exercice par des dotations aux provisions, on maintient


dans l’entreprise des capitaux qui auraient dû être distribués. Ces capitaux ainsi
conservés, permettant d’une part de compenser les dépréciations d’actif constatées et d’autre
part de faire face, lors d’un exercice ultérieur à la charge ou la perte prévue. Comme les
amortissements, les provisions sont des ressources propres de l’entreprise.

II- LES PROVISIONS POUR DEPRECIATION

Les provisions pour dépréciation sont la constatation comptable d’un amoindrissement

probable et non irréversible d’un élément d’actif.

Elles sont :

22
-les provisions pour dépréciation des immobilisations ;

-les provisions pour dépréciation d’actifs circulants ;

-les provisions pour dépréciation des titres.

1) le mécanisme des dépréciations

Pour les immobilisations, le mécanisme de provision pour dépréciation est constaté par
le débit d’un compte de dotation (charge calculée).

Pour l’actif circulant et la trésorerie : la dépréciation est constatée par le débit d’une charge
qu’on ne classe pas en dotation mais parmi les charges décaissables de l’exercice et
qu’on désigne par le terme : charges provisionnées.

En effet, ces charges bien que calculées seront en fait décaissées dans les délais
courts où diminueront les recettes, ce qui revient à un décaissement puisqu’elles portent :

- Sur la trésorerie ;

- Sur les créances de l’actif circulant (en principe à quelques mois au maximum)

- Sur les stocks qui se transforment en créances circulantes et en trésorerie dans des

délais généralement très inférieurs à 1 an.

Ainsi, la provision pour dépréciation se constate à travers un compte de dotation, charge non

suivie d’une dépense, à l’opposé d’un frais (pour les immobilisations) ou de charge
provisionnée (pour les autres actifs) en contrepartie de comptes de provision pour
dépréciation d’immobilisation, de stocks, de créances.

Les charges provisionnées sont différentes des immobilisations par leur caractère immédiat et
à court terme. Elles portent sur des dépréciations voisines des dettes dont elles
diffèrent uniquement par leur caractère potentiel.

2) la comptabilisation des dépréciations

Les provisions pour dépréciation présentent un double aspect :

-d’une part elles constituent un appauvrissement de l’entreprise, constaté en débitant le


compte 69 : dotations aux provisions ou le compte 659 : charges provisionnées d’exploitation.

23
-d’autre part, certains éléments de l’actif sont dépréciés du montant de la provision.
Cette dépréciation est comptabilisée au crédit d’un compte « provisions pour
dépréciation » toujours créditeur.

Les numéros de compte correspondent à la classe du compte d’actif subissant la dépréciation

avec le chiffre 9 en deuxième position :

-29 dépréciations des immobilisations

-39 dépréciations des stocks

-49 dépréciations des créances

-59 dépréciations

A / les provisions pour dépréciation des immobilisations

Peuvent faire l’objet d’une provision pour dépréciation, toutes les immobilisations ayant subi

une dépréciation réversible. Ce sont principalement les immobilisations non


amortissables : fonds de commerce, terrains nus, titres etc.

En particulier, elles peuvent concerner des immobilisations amortissables (un immeuble

endommagé par des inondations).

a) comptabilisation

Il convient de débiter un compte de « dotation aux provisions » par le crédit d’un compte de

dépréciation d’immobilisation concernée.

691 Dotation aux provisions d’exploitation


697 Dotations aux provisions financières
853 Dotations aux provisions pour dépréciation HAO
2915 Provision pour dépréciation du fonds commercial
292 Provisions pour dépréciation des terrains
293 Provisions pour dépréciation des bâtiments
296 Provisions pour dépréciation des titres de participation
297 Provisions pour dépréciation des autres immo. financières

24
Les dotations aux provisions financières concernent les immobilisations financières
(titres, prêts, dépôts et cautionnements).

Les dotations aux provisions HAO concernent des dépréciations probables liées à des

restructurations ou à des catastrophes naturelles.

b) calcul des provisions

Pour les immobilisations non amortissables, on a la provision nécessaire : PN = VO – VA

PN : Provision Nécessaire ; VO : Valeur d’Origine ;VA : Valeur Actuelle.

Pour les immobilisations amortissables, on a la provision nécessaire : PN = VCN – VA.

VCN : Valeur Comptable Nette.

c)Exercice d’application

d) régularisation de la provision

En fin d’exercice, la provision au niveau de la balance avant inventaire constitue la provision

existante. Il faut calculer la nouvelle provision à partir de nouvelles données : c’est la

provision nécessaire.

Ainsi on va procéder à une régularisation qui se fera de la manière suivante :

- PN = PE : aucune écriture comptable

- PN ˃PE : ajustement à la hausse (dotation aux provisions : PN – PE)

- PN ˂PE : ajustement à la baisse (reprise : PE – PN)

e)comptabilisation de la reprise

La reprise est comptabilisée de la manière suivante:

29 Provisions pour dépréciation


791 Reprises de provisions d’exploitation
797 Reprises des provisions financières
863 Reprises de provisions HAO

25
Application

B/ provision pour dépréciation des stocks

A chaque fin d’exercice, l’entreprise procède à l’inventaire des stocks pour déterminer
le stock final puis à son évaluation. La dépréciation des stocks constate la moins value
résultant de l’inventaire. On distingue 3 stocks : marchandises, matières première, produits
finis.

a)calcul et comptabilisation

Pour chaque type de stock on distingue une méthode de calcul :

-marchandises : stock final – (prix de vente – frais de distribution) = PN

-produits finis : stock final – (prix de vente – frais de distribution) = PN

-matières premières : stock final – [valeur de remplacement (prix d’achat) – frais

d’approvisionnement]

La dotation est comptabilisée de la manière suivante :

659 Charges provisionnées d’exploitation


839 Charges provisionnées HAO
39.. Dépréciation des stocks

b) régularisation en fin d’année

En fin d’année lorsque l’entreprise procède à l’inventaire (intermittent) des stocks, elle annule

le stock initial et constate le stock final.

De la même manière on doit procéder à la régularisation des provisions.

PN ˃PE : Dotation

PN ˂PE : Reprise

26
39.. Dépréciation des stocks
759 Reprise des charges provisionnées d’expl.
849 Reprise des charges provisionnées HAO

Application

C/ provision pour dépréciation des titres

On distingue trois sortes de titres :

- les titres de participation qui confèrent des droits sur le capital d’autres entreprises. Ils sont

acquis en tout ou en partie par offre publique d’achat (OPA) ou par offre publique d’échange

(OPE) et représente au moins 10% du capital social de l’entreprise ;

- les titres immobilisés que l’entreprise conserve durablement (obligations) ;

- les titres de placement qui représentent des créances souscrites généralement pour 5 ans au
moins. Ils sont acquis et cessibles à tout moment en vue d’en retirer un revenu direct ou une
plus-value.

1) calcul et comptabilisation

a) pour les titres de placements

- titres côtés : PN = PA – cours boursier ; PA : prix d’achat

- titres non côtés : PN = PA – prix de vente probable

La comptabilisation se fait de la manière suivante :

679 Charges provisionnées financières


590 Dépréciation des titres

Pour les ajustements, on a : une augmentation ou une diminution de la provision

27
- Augmentation de la provision

679 Charges provisionnées financières


590 Dépréciation des titres

- Diminution de la provision

590 Charges provisionnées financières


779 Dépréciation des titres

b) pour les titres de participation et les titres immobilisés

Pour une augmentation de la provision

6972 Provision pour dépréciation de immobilisations


finan.
296 Provision pour dépréciation des titres de part.
297 Provision pour dépréciation des titres immob.

Pour une diminution de la provision

296 Provision pour dépréciation des titres de part


297 Provision pour dépréciation des titres immob.
6972 Provision pour dépréciation de immobilisations finan.

D/ provision pour dépréciation des créances

1) principe

La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas


recouvrer lorsqu’un client à des difficultés de règlement.

2) constatation

Il faut procéder :

28
- au transfert de la créance dans un compte distinct

En effet le montant (nominal TTC) de la créance dont le recouvrement est incertain doit être

viré dans le compte 416 : créances clients litigieuses ou douteuses par le crédit du
compte 411 : clients. Cette écriture peut être passée en cours d’exercice.

- à l’évaluation de la perte probable

Le calcul de la perte probable s’effectue à partir du montant hors taxe (HT) de la créance sur

la base d’une estimation ou d’une négociation avec le client.

- à l’enregistrement de la provision

On débite le compte 6594 : charges provisionnées sur créances par le crédit du compte 491 :

dépréciation des comptes clients.

416 Créances clients litigieuses ou douteuses


411 clients
6594 Charges provisionnées d’exploitation sur créances
491 Dépréciation des comptes clients

Remarque : les créances totalement irrécouvrables ne font pas l’objet de provisions


mais doivent être soldées.

On débite les comptes 6511 : pertes sur créances clients (montant HT) et 443 : Etat,
TVA facturée (TVA). En contrepartie on crédite le compte 411 : clients (montant TTC).

Application

III- PROVISION FINANCIERES POUR RISQUES ET CHARGES

Ce sont des provisions destinées à couvrir des charges, des risques et des pertes
nettement précisés quant à leur objet que des événements survenus ou en cours rendent
probables, mais comportant un élément d’incertitude quant à leur montant ou leur
réalisation. Elles sont inscrites au passif du bilan dans les dettes financières et ressources
assimilées.

29
Un événement survenu au cours de l’exercice peut en effet faire apparaître une charge

(réparations importantes etc.) ou un risque (litige, garantie donnée aux clients, amende etc.)

comme probable au moment de la clôture de l’exercice. Il n’existe pas à la date de


l’événement de pièce comptable justificative, il n’est donc pas possible d’enregistrer
une opération dans les comptes de charges ou de produits sans une pièce de base.

Il est alors nécessaire de prévoir la charge probable et ultérieure sous forme d’une provision
financière pour risques et charges qui permet d’établir une charge comptabilisée sur un
exercice en reportant sur un ou plusieurs exercices antérieurs.

On peut distinguer les provisions pour risques et charges à plus d’un an et les provisions pour

risques et charges à moins d’un an.

1) les provisions pour risques et charges à plus d’un an

a)les composants

On peut distinguer :

-le compte 191 : provisions pour litige : elles sont constituées pour faire face à un paiement

probable de dommages et intérêts sur un litige qui oppose l’entreprise à un tiers.

-le compte 192 : provisions pour garantie donnée aux clients : elles sont destinées à couvrir

pendant une période donnée les garanties données aux clients.

-le compte 193 : provisions pour perte sur marchés à achèvement futur : elles sont constituées

pour faire face à une perte qui pourrait résulter de la hausse des prix des marchandises à livrer

à des prix fixés d’avance.

-le compte 194 : provisions pour perte de change : elles sont constituées pour couvrir
les pertes liées aux créances et dettes libellées en monnaies étrangères.

-le compte 197 : provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices.

30
b) le schéma de la comptabilisation

691 Dotation aux provisions d’exploitation


697 Dotation aux provisions financières
853 Dotation aux provisions HAO
19.. Provisions financières pour risques et charges

Lorsque le risque se réalise, il convient de passer deux écritures :

-comptabiliser les charges dans les comptes de charge par nature

-solder la provision par une reprise.

Exemple 1 : à la suite d’un affaissement de terrain les murs d’un bâtiment commercial se sont

fissurés et devront être reconstruits dans les deux ou trois années à venir. La dépense liée à la

réfection du bâtiment est estimée à 15 000 000f. Il est décidé d’étaler la charge future sur les

trois prochaines années à raison de 5 000 000f par an. Au cours de l’année (N+3) les travaux
sont effectués et le 18/07/N+3 la facture définitive est de 18 000 000f. TVA : 20%.

TAF : passer les écritures qui s’imposent.

Solution : au 31/12/N, 31/12/N+1, 31/12/N+2, les dotations aux provisions de 5000000f


seront enregistrées comme suit :

31/12/N
6912 Dotation aux provisions pour grosses réparations 5 000 000
1971 Provisions pour grosses réparations 5 000 000
Constatation de la provision

31/12/N +1
6912 Dotation aux provisions pour grosses réparations 5 000 000
1971 Provisions pour grosses réparations 5 000 000
Constatation de la provision

31
31/12/N +2
6912 Dotation aux provisions pour grosses réparations 5 000 000
1971 Provisions pour grosses réparations 5 000 000
Constatation de la provision
18/07/N+3
624 Entretien, réparations et maintenance 18 000 000
4454 TVA récupérable sur services extérieurs et autres 3 600 000

charges
4712 Créditeurs divers 21600 000

31/12/N+3
15 000 000
1971 Provisions pour grosses réparations
7912 Reprise de provision pour grosses réparations 15000 000

provision devenue sans objet

Exemple 2 :l’entreprise KOKO en litige avec un employé pour licenciement constitue une

provision pour litige de 1 800 000f le 31/12/97.

Le 16 mai 1998, l’entreprise est condamnée à verser1 600 000f à son employé. Elle paie par

chèque bancaire. TAF :passer les écritures d’ajustement.

Solution :

31/12/97
6971 Dotation aux prov. financières pour risques et 1800000
charges 1800000
191 Provisions pour litiges
Procès éventuel avec l’employé X
16/05/98
6624 Indemnité de préavis de licenciement et de 1600 000
recherche
521 d’embauche 1600000
Banque
Notre chèque n°…. pour dommages

32
31/12/98
1 800 000
191 Provisions pour litiges 1 800000
7971 Reprises de prov. Fin. Pour R&C
Annulation de la provision

2) les provisions pour risques et charges à moins d’un an

Ce sont les mêmes rubriques qui sont reprises ; la seule différence se trouve au niveau de la

comptabilisation qui s’effectue de la manière suivante :

659 Charges provisionnées d’exploitation


679 Charges provisionnées financières
839 Charges provisionnées HAO
4991 Risques provisionnés sur opération d’exploitation
599 Risques provisionnés à caractère financier
4998 Risques provisionnées sur opération HAO
Etc.

Lorsque le risque se réalise, il convient de passer deux écritures :

-comptabiliser les charges dans les comptes de charge par nature

-solder la provision par une reprise.

Exemple : cas des pertes de change probables

A l’inventaire les dettes et les créances libellées en monnaie étrangères doivent être converties

sur la base du dernier cours de change connu. Les différences de change constatées doivent

être inscrites dans deux comptes d’attente :

- 478 : écarts de conversion actif qui enregistre au débit les pertes latentes par le crédit des

comptes de dettes ou de créances concernées.

- 479 : écarts de conversion passif qui enregistre au crédit les gains latents par le débit des

33
comptes de dettes ou de créances concernées.

En application du principe de prudence, les gains de change latents enregistrés au crédit du

compte 479 n’ont aucune incidence sur le résultat de l’exercice. Par contre les pertes
de change latentes inscrites au débit du compte 478 : doivent être couvertes par une provision.

▪Si le risque est à moins d’un an :

- on débite le compte 679 : charges provisionnées financières.

- on crédite le compte 599 : risques provisionnés à caractère financier.

▪Si le risque est à plus d’un an :

- on débite le compte 697 : dotations aux provisions financières

- on crédite le compte 194 : provisions pour pertes de change

Exemple :on extrait de la balance avant inventaire au 31/12/98 les soldes suivants :

401 Fournisseurs (ADN) 930 000

411 Clients (CARGILL) 2 400 000

Nous devons régler au fournisseur ADN une facture de 3000 rands au 31/03/99 ; le
client CARGILL nous doit 4000 dollars US.

Les cours actuels sont les suivants :

-Rand 300

-Dollar US 570

Nous devons constater en comptabilité :

-un gain latent sur la dette au fournisseur ADN : 930 000 – (3000 × 300) = 30 000 f

-une perte latente concernant la créance sur CARGILL : 2 400 000 – (4000 × 570) = 120 000f

Cette dernière doit être couverte par une provision.

Passons les écritures comptables.

34
31/12/98
401 Fournisseur (ADN) 30 000
479 Ecarts de conversion passif 30 000
Dette ramenée à 900 000

478 Ecarts de conversion actif 120 000
411 clients 120 000
créance ramenée à 2 280 000

679 charges provisionnées financières 120 000
599 risques provisionnées à caractère 120 000
financier
perte de change probable

Remarque : en début d’exercice suivant les comptes 478 et 479 seront contre passés.

35
CHAPITRE III: Les sorties d’immobilisations du patrimoine

SECTION I- les cessions ou les sorties d’une immobilisation amortissable

A- La vente

La cession n’intervenant pas en général au premier jour de l’exercice, il y a lieu :

- de constater par une dotation complémentaire le montant des amortissements à


pratiquer entre la date du dernier inventaire et la date de cession.

- de solder le compte d’amortissement du montant total des amortissements pratiqués jusqu’à

la date de cession.

Selon le SYSCOHADA, il faut distinguer deux cas de figure :

• les cessions occasionnelles

• les cessions courantes

1) cas des cessions occasionnelles

La société FIBAKO vend un matériel et outillage acquis à 25 000 000f CFA, date

d’acquisition 01/01/96, durée de vie 5 ans, date de cession 01/04/98, prix de cession

11 000 000f CFA, amortissement linéaire.

TAF :comptabiliser la cession

Solution :

VO = 25 000 000 durée de vie : 5 ans

Date d‘acquisition : 1er janvier 1996 date de cession : 01/04/98

Prix de cession = 11 000 000

Dernier inventaire : 31/12/97

Décompte : du 01/01/98 au 01/04/98 →3mois

- amortissement complémentaire = (25 000 000 × 3) /(5 × 12) = 1 250 000

36
Ou bien, au taux d’amortissement = 100 / 5 = 20%, on a :

Amortissement complémentaire = (25 000 000 × 20 × 3) / (100 × 12) = 1 250 000.

- amortissement annuel = 25 000 000 / 5 = 5 000 000.

Total amortissement = 5 000 000 + 5 000 000 + 1 250000 = 11 250 000.

- valeur comptable nette (VCN)

VCN = VO – total amortissement

= 25 000 000 – 11 250 000

= 13 750 000

Passons les écritures :

01/04/98
485 ou Créances sur cessions d’immo. 11000000
521 banque
82 pdts des cessions d’immobilisations 11000000
prix de cession du matériel et outillage

812 VCCI 25000000
241 Matériel et outillage 25000000
Sortie de matériel du patrimoine
31/12/98
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 250 000
Amortissement du M.O. 1 250 000
2841 Amortissement complémentaire

2841 amortissement du matériel 11250000
812 valeur comptable des cessions d’immob. 11250000
solde des amortissements pratiqués

NB :la plus ou moins value de cession n’apparaît pas ici à l’enregistrement. Elle devra être
déterminée par la comparaison des soldes correspondants des comptes 82 et 81.

37
2) cas de cessions courantes

Ces cas s’adressent directement aux sociétés de transport, aux sociétés de leasing. Pour les
cessions d’immobilisations considérées comme courantes, on enregistre les prix de cession au
débit du compte 414 : créances sur cessions courantes d’immobilisations par le crédit
du compte 754 : produits des cessions courantes d’immobilisation. La valeur comptable nette
est enregistrée au débit du compte 654 : valeurs comptables des cessions courantes
d’immobilisations.

Reprenons le même cas en supposant que l’entreprise fasse des cessions courantes
d’immobilisations.

01/04/98
414 ou Créances sur cessions d’immo. 11000000
521 banque
754 pdts des cessions courantes d’immobilisations 11000000
prix de cession du matériel et outillage

654 VCCCI 25000000
241 Matériel et outillage 25000000
Sortie de matériel du patrimoine
31/12/98
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 1 250 000
2841 Amortissement du M.O. 1 250 000
Amortissement complémentaire

2841 amortissement du matériel 11250000
654 valeur comptable des cessions courantes d’immob. 11250000
solde des amortissements pratiqués

3) Traitement de la TVA lors de la vente

On distingue trois cas :

a- la vente sans reversement de TVA

38
Biens concernés ; il s’agit :

- Des cessions d’immobilisations soumises aux droits d’enregistrement (terrains,


bâtiments …). Ces biens n’entraînent pas de TVA récupérable lors de leur acquisition.

- Des cessions d’immobilisations n’ayant pas fait l’objet de déduction lors de l’achat :

véhicules de tourisme, les meubles du personnel …

- des cessions d’immobilisations ouvrant droit à déduction mais complètement amorties.

b- la vente avec reversement de TVA

Biens concernés : tous les biens acquis ayant fait l’objet de TVA récupérable lors de
leur acquisition (ces biens ne sont pas totalement amortis).

TVA à reverser = TVA récupérable à l’achat × (temps d’amortissement restant / DUP)

Enregistrement de la TVA

Date
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
4441 Etat, TVA due
TVA à reverser sur vente

c- la vente avec facturation de TVA

La facture de vente avec TVA facturée sur le prix de cession hors taxe. Les écritures sont
donc identiques à celles passées lors d’une cession exonérée de TVA à l’exception de
l’enregistrement de la facture de vente sur laquelle une TVA a été facturée.

39
Enregistrement

Date
521,531 Compte de trésorerie
571
Ou
485 Créances sur cessions d’immobilisations
82 Produits ces cessions d’immobilisations
443 Etat, TVA facturée
Notre facture n°…
NB : au Sénégal les cessions d’immobilisations ne font pas l’objet de facturation de TVA.

B- la mise au rebut

Lorsqu’une immobilisation est retirée du patrimoine de l’entreprise sans contrepartie,


on parle de mise au rebut. Le comptable doit passer les écritures suivantes :

1- la sortie de l’immobilisation pour sa valeur d’entrée : on débite le compte 81 :


valeur comptable des cessions d’immobilisations, par le crédit du compte de
l’immobilisation concerné.

2- dotation d’amortissement complémentaire (pour la période écoulée entre le début de


l’exercice et la date de la mise au rebut). On débite le compte 681 : dotation aux
amortissements d’exploitation, par le crédit du compte d’amortissement de l’immobilisation
28..

NB :

• si l’immobilisation est déjà complètement amortie (valeur comptable nette = 0), il n’y a pas
de dotation complémentaire.

• la dotation complémentaire ne peut pas être supérieure à la valeur comptable nette ; si


l’annuité d’amortissement (au prorata temporis) est supérieure à la valeur résiduelle,
c’est cette dernière qui sera retenue comme dotation complémentaire.

• si la mise au rebut porte sur une immobilisation ayant fait l’objet d’amortissement
dérogatoire, il convient d’ajuster la provision réglementée (débiter 851 ou créditer 861).

40
3-le solde des amortissements pratiqués : on débite le compte d’amortissement concerné par
le crédit du compte 81.

EXEMPLE

01/10/89 : acquisition d’un matériel industriel pour 3 000 000f, régulièrement amorti au taux

constant de 10%.

30/09/98 : mise au rebut de ce matériel industriel.

TAF : passer les écritures de mise au rebut.

30/09/98
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations 3 000 000
241 matériel et outillage industriel 3 000 000
mise au rebut d’un matériel industriel
31/12/98
681 dotations aux amortissements d’exploitation 225 000
2841 amortissement du matériel et outillage 225 000
dotation complémentaire

2841 amortissement du matériel et outillage 2 700 000
812 valeurs comptables des cessions d’immo. 2 700 000
Solde des amortissements pratiqués

● Dotation complémentaire du début de l’exercice (01/01/98) au jour de la cession


(30/09/98) : 3000000 × 0,1 × 9 / 12 = 225 000.

● Total des amortissements de la date de mise en service ou date d’achat (01/10/89) au jour
de la cession (30/09/98) : 3000000 × 0,1 × 9 = 2 700 000.

C- la destruction

Le traitement de l’immobilisation détruite dépend de son régime d’assurance.

1- destruction sans indemnisation

41
La destruction est assimilée à une mise au rebut si l’immobilisation n’est pas assurée ou si
l’assurance ne couvre pas la destruction.

Les écritures comptables à passer sont celles d’une mise au rebut.

2- destruction avec indemnisation

Le montant de l’indemnisation reçue ou à recevoir est considéré comme le prix de cession.


Après avoir enregistré la sortie au coût d’achat, il convient de constater ce montant
de l’indemnité d’assurance reçue ou à recevoir.

En fin d’exercice il convient d’enregistrer :

- la dotation complémentaire

- le solde des amortissements

Date
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
2… Compte d’actif immobilisé
Destruction d’actif immobilisé
Date
521 Banque
531 Chèques postaux
571 Caisse
Ou
485 Créances sur cessions d’immobilisation
82 Produits des cessions d’immobilisations
Indemnité d’assurance
31/12
681 dotations aux amortissements d’exploitation
28.. amortissement de l’immobilisation
dotation complémentaire

28.. amortissement de l’immobilisation
81 valeurs comptables des cessions d’immo.
Solde des amortissements pratiqués

42
NB : les cas de disparitions (vols) ne sont pas expressément prévus par le syscohada ;
il convient de leur appliquer le traitement comptable préconisé pour les destructions
d’immobilisations.

D- l’échange

Lorsqu’une entreprise acquiert du matériel neuf, le fournisseur consent parfois à reprendre le


matériel usagé. C’est une opération d’échange qui entraîne le règlement d’une soulte
(différence entre le prix d’achat du matériel neuf et le prix de reprise de l’ancien matériel).

Les écritures comptables constatent :

- l’achat du nouveau matériel qui remplace l’ancien matériel

- la vente de l’ancien matériel

- le règlement d’une soulte

- le reversement éventuel de la TVA si cette dernière a été déduite lors de l’achat de


l’immobilisation cédée

- la sortie du matériel cédé pour sa valeur d’entrée

- la dotation complémentaire relative au matériel cédé et celle concernant le matériel acquis

- le solde des amortissements afférents au matériel repris

- l’ajustement et le solde des amortissements dérogatoires éventuels

- le solde des provisions et des subventions éventuelles

●Acquisition du nouveau matériel

Date
2... Compte d’actif immobilisé
445 Etat, TVA récupérable
481 Fournisseurs d’investissement
X, sa facture n°…

43
●Vente de l’ancien matériel

Date
485 Créances sur cessions d’immobilisation
82 Produits des cessions d’immo.
443 Etat, TVA facturée
Notre facture n°… cession d’une immobilisation

●Règlement de la soulte

- si le prix de reprise est inférieur au prix d’achat, la soulte est versée.

Règlement de l’échange : net réglé = prix d’acquisition – prix de reprise (ou prix de cession).

Date
481 Fournisseurs d’investissement (PA)
485 Créances sur cessions d’immo. (PR)
5… Compte de trésorerie (soulte)
Règlement de l’échange

- Si le prix de reprise est supérieur au prix d'achat, la soulte est reçue

Date
481 Fournisseurs d’investissement (PA)
5… Compte de trésorerie (soulte)
485 Créances sur cessions d’immo. (PR)
Règlement de l’échange

SECTION II- Cas de cessions de titres de placement

Les titres de placement sont des titres cessibles acquis en vue d’en tirer un revenu direct ou

44
une plus-value à brève échéance. Lors de leur acquisition, ils sont comptabilisés à leur prix

d’achat et les frais d’achat sont comptabilisés au compte 6311 : frais sur titres.

Lors de la cession, la différence entre le prix de cession et le prix d’achat est comptabilisée au

débit du compte 677 : pertes sur cessions de titresde placement, en cas de perte et au crédit du

compte 777 : gains sur cessions de titres de placement, en cas de gain.

Exemple :

Le 01/01/97 la société DOUM Export a acquis 200 titres à 10 000f l’un de l’entreprise LGK.

La provision constatée sur les titres au 31/12/97 s’élève à 500 000f.

Le 10/01/98 les 200 titres ont été vendus à 1 700 000f réglés par chèque bancaire.

TAF : passer les écritures.

Solution :

10/01/98
521 Banque 1 700 000
677 Pertes sur cessions de titres de placement 300 000
50 Titres de placement 2 000 000
Vente de 200 titres de placement

590 dépréciation des titres de placement 500 000
779 reprise sur charges provisionnées finan. 500 000
Annulation de la provision

NB : acquisition de petit matériel de bureau.

Lorsque la valeur de l’article acquis est inférieure à 50 000f CFA hors taxe (exemple d’une

petite machine à calculer), on enregistre cette acquisition au débit du compte 605 :


autres achats.

45
Lorsque la valeur de l’article acquis est supérieure ou égale à 50 000f CFA hors taxe,
on enregistre cette acquisition au débit du compte de l’immobilisation 244 : matériel et
mobilier.

SECTION III- les cessions d’immobilisations financières

Le syscohada prévoit le cadre comptable suivant, pour comptabiliser les immobilisations


financières :

- le compte 26 : titres de participation. Ces sont des titres (actions, obligations, etc.) acquis par
offre publique d’achat (OPA) ou par offre public d’échange (OPE), ou représentant plus de
10% du capital social d’une entreprise.

Un titre est qualifié de participation lorsque sa détention permet d’exercer une certaine
influence sur la société qui les a émis.

- le compte 274 : titres immobilisés. Ce sont des titres que l’entreprise a décidé de conserver

durablement, mais qui ne correspondent pas à la définition des titres de participation. Ils sont
représentatifs de placements à long terme, acquis pour en tirer une rentabilité satisfaisante.

La valeur d’entrée des titres de participation et des titres immobilisés = valeur d’apport ou
valeur d’acquisition = prix d’achat + frais accessoires d’achat.

Les frais accessoires d’achat= impôts, courtages, commissions, honoraires.

Lors de leur acquisition, il convient de débiter le compte de titres concernés, par le crédit du

compte de trésorerie correspondant.

La fraction non libérée du capital est portée au crédit d’un compte de passif circulant : le
compte 472 : versements restant à effectuer sur titres non libérés.

Lors de leur cession, la valeur d’entrée des titres de participation ou des titres immobilisés
cédés est enregistrée au débit du compte 816 : valeur comptable des cessions
d’immobilisations financières, par le crédit du compte de titres concernés.

Le produit net de la cession est enregistré au débit d’un compte de trésorerie ou d’un compte

de tiers 485 : créances sur cessions d’immobilisations, par le crédit du compte 826 : produits
des cessions d’immobilisations financières.

46
Le provisions afférentes aux titres cédés doivent être soldées par le crédit du compte 797 :
reprises de provisions financières.

Exemple : le 31/03/95 l’ISM a souscrit 300 actions émises parla SAR. Ces titres d’une valeur
nominale de 10000f, sont émis une prime d’émission de 2000f et sont libérés de moitié à la

souscription. L’ISM paie immédiatement par virement bancaire sa souscription et 100000f de

frais sur l’opération. Ces titres constituent pour lui des TIAP (Titres immobilisés de l’activité

de portefeuille).

Le 20/10/95 : l’ISM règle la deuxième moitié de la souscription.

Le 31/12/98 : ces titres font l’objet d’une provision de 250000f.

Le 25/02/99 : ils sont cédés pour 3400000f.

TAF : passer les écritures

31/03/95
2741 TIAP 3 700 000
521 Banque 2 200 000
Versements restant à effectuer 1 500 000
Achat de titres immobilisés
20/10/95
472 Versements restant à effectuer sur titres non libérés 1 500 000
521 Banque 1 500 000
Règlement solde (acquisition de titres immobilisés)
31/12/98
697 Dotation aux provisions financières 250 000
2974 Provisions pour dépréc. des titres immob. 250 000
Pertes probables
25/02/99
816 Valeur comptable des cessions d’immob. Finan. 3 700 000
2741 TIAP 3 700 000
Sortie des titres cédés

47
485 créances sur cessions d’immobilisations 3 400 000
816 produit des cessions d’immob. finan. 3 400 000
Vente des titres

2974 provisions pour dépréciation des titres immobilisés 250 000
797 reprises de provisions financières 250 000
solde de la provision

Remarque : la valeur d’entrée des TIAP est égale au nominal majoré des frais de souscription

et de la prime d’émission. La prime d’émission doit être versée intégralement lors de la


souscription.

SECTION IV- les autres immobilisations non amortissables

La comptabilisation des cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles non


amortissables obéit aux mêmes règles que celles appliquées lors des cessions
d’immobilisations financières.

Exemple : le 20/02/99 l’ISM cède un terrain de construction (terrain nu) pour 7 500 000f. Le

règlement se fait par virement bancaire ; une commission de 150 00f est versée en espèce le
même jour à un intermédiaire. Ce terrain avait été acquis pour 5 000 000f et a fait
l’objet d’une provision de 1 000 000f.

48
20/02/99
81 Valeur comptable des cessions d’immobilisations 5 000 000
222 terrains nus 5 000 000
sortie des immob. du patrimoine

521 banque 7 500 000
82 produits des cessions d’immobilisations 7 500 000
vente du terrain de construction

82 produits des cessions d’immobilisations 150 000
571 caisse 150 000
pièce de caisse n°…

2922 provision pour dépréciation des terrains nus 1 000 000
791 reprises de provisions d’exploitation 1 000 000
solde de la provision

49
CHAPITRE IV: LES REGULARISATIONS DES CHARGES ET DES PRODUITS

Les opérations sont enregistrées au cours de l’exercice d’après les documents reçus ou établis

par l’entreprise. A la clôture de l’exercice comptable, certains documents ne sont pas

parvenus ; en conséquence des charges et des produits n’ont pas été enregistrés.

Certaines charges ou certains produits enregistrés concernent en totalité ou en partie

l’exercice suivant. Il convient donc de faire supporter à l’exercice comptable les charges et les

produits qui le concernent et ceux-là seulement, en vertu du principe d’indépendance


des exercices.

On distingue :

▪les comptes de régularisation passif qui enregistrent :

- les charges concernant l’exercice écoulé qui n’ont pu être comptabilisées en l’absence d’un

document définitif (charges à payer).

- les produits déjà comptabilisés (imputables aux exercices ultérieurs) avant que les

prestations ou fournitures les justifiant n’aient été effectuées ou fournies (produits constatés

d’avance).

▪les comptes de régularisation actif qui enregistrent :

- les charges déjà comptabilisées mais qui se rapportent à l’exercice à venir partiellement ou

totalement (charges constatées d’avance).

- les produits acquis à l’entreprise, concernant l’exercice écoulé, dont le montant non

définitivement arrêté n’a pas été inscrit en compte(produits à recevoir).

I- LES COMPTES DE REGULARISATION ACTIF

A- LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE

La majorité des charges enregistrées durant l’exercice sont relatives à l’exploitation de


cet exercice. Toutefois certaines charges (fournitures de bureau en stock, loyer payé
50
d’avance, timbre-poste, assurance etc.) comptabilisées en cours d’année, concernent
partiellement et parfois totalement l’exercice suivant. Il convient donc de diminuer les
comptes concernés des montants qui se rapportent à l’exercice suivant.

L’ajustement se fait en deux temps

- annuler d’abord la charge comptabilisée au cours de l’exercice en débitant le compte 476 :


charges constatées d’avance et en créditant le compte de charges correspondant.

- ensuite effectuer la contre-passation au début de l’exercice suivant.

EXEMPLE 1 : le 31/12/97 il reste en stock 12 000f de timbre-poste, 40 000f de timbres


fiscaux et 60 000f de fournitures de bureau.

TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/97.

Solution :

31/12/97
476 Charges constatées d’avance 112 000
6047 Fournitures de bureau stockables 60 000
6288 Autres frais de télécommunication 12 000
64 Impôts et taxes 40 000
Restant en stock

Le 01/01/98 on passe les comptes de contre-passation :

01/01/98
6047 Fournitures de bureau stockables 112 000
6288 Autres frais de télécommunication 60 000
64 Impôts et taxes 12 000
476 Charges constatées d’avance 40 000
Charges constatées d’avance (contre-passation)

EXEMPLE 2 : La quittance d’assurance d’automobile de l’entreprise FIBACO s’est


élevée à 150 000f et couvre la période du 01 juin 1997 au 30 mai 1998.

51
TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/97.

Solution : La régularisation concerne la période allant du 01/01/98 au 30/05/98 : soit 5mois.

On cherche la valeur de la façon suivante : (150 000 × 5) / 12 = 62 500.

31/12/97
476 Charges constatées d’avance 62 500
6252 Assurances matériel de transport 62 500
Régularisation de la prime d’assurance
01/01/98
6252 Assurances matériel de transport 62 500
476 Charges constatées d’avance 62 500
Contre-passation

B- LES PRODUITS A RECEVOIR

Ce sont les produits relatifs à l’année en cours mais qui n’ont pas été comptabilisés,
le document n’ayant pas été reçu. Nous pouvons citer en exemple la vente de marchandises au

client sans facture. Il est donc nécessaire d’enregistrer à la fin de l’exercice le produit qui lui

est attaché de manière à ne pas en faire bénéficier l’exercice suivant. La comptabilisation se

fait en trois temps :

- régularisation au 31/12/N

- contre-passation au 01/01/N+1

- comptabilisation du produit en N+1 lors de la réception du document.

Les comptes de régularisation utilisés sont :

1) pour le cas des marchandises livrées aux clients sans facture :

On débite le compte 4181 : clients, factures à établir et on crédite le compte 701


vente de marchandises. Le compte 4435 : TVA facturée sur factures à établir est utilisé pour
l’enregistrement de la TVA.

52
2) pour les intérêts annuels à recevoir :

On débite le compte 4186 : clients, intérêts courus ou 276 : intérêts courus (sur

immobilisations financières) ou 506 : intérêts courus (sur titres de placement) par le crédit du

compte 77 : revenus financiers et produits assimilés.

3) pour les RRR à obtenir non assortis de facture d’avoir :

On débite le compte 4098 : rabais, remises, ristournes et autres avoirs à obtenir par le crédit de

6019 ; 6029 ; 6049 ; 6059 ; 6089 : rabais, remises et ristournes obtenus.

EXEMPLE 1 :

Les établissements KOUDOU ont livré au client DIAGNE 800 000f HT de marchandises le
15/12/N mais n’ont pas établi la facture au 31/12/N. TVA 18%.

TAF : passer les écritures de régularisation.

Solution :

31/12/N
4181 Clients, factures à établir 944 000
701 Ventes de marchandises 800 000
4435 TVA facturée sur factures à établir 144 000
Régularisation des ventes
01/01/N+1
701 Ventes de marchandises 800 000
4435 TVA facturée sur factures à établir 144 000
4181 Clients, factures à établir 944 000
Contre-passation

A l’établissement de la facture soit le 13/01/N+1, l’entreprise KOUDOU passera les écritures

suivantes :

53
13/01/N+1
4181 clients 944 000
701 ventes de marchandises 800 000
4435 TVA facturée sur ventes 144 000
Notre facture n°…

EXEMPLE 2 :

L’entreprise HANN possède 100 obligations de 5000f émises par la SOFITEX le 30/04/98 au
taux de 8% l’an. Les coupons ne seront perçus que le 30/04/99.

TAF :passer les écritures de régularisation au 31/12/98.

Solution :

31/12/98
506 Intérêts courus sur titres de placement 26 667
ou
276 Intérêts courus sur immobilisations financières 26 667
Ou
4186 Clients, intérêts courus 26 667
77 Revenus financiers et produits assimilés 26 667
Régularisation des intérêts sur obligation
01/01/99
77 Revenus financiers et produits assimilés 26 667
276 Intérêts courus sur immo. Fin. 26 667
Ou
506 Intérêts courus sur titres de placement 26 667
Ou
4186 Clients, intérêts courus 26 667
Contre-passation

Calcul de l’intérêt annuel = (5000 × 100) × 8% = 40000.

54
Intérêt courus en 1998, soit 8 mois (du 01 mai au 31 décembre 1998) : (40 000 × 8)/ 12 =
26667. A la perception du montant de l’intérêt soit le 30/04/99, l’écriture suivante sera passée
:

30/04/99
513 Chèques à encaisser 40 000
77 Revenus financiers et produits assimilés 40 000
Intérêts courus sur obligation

EXEMPLE 3 :

L’entreprise KANGA a acheté le 04/12/N 6 000 000f HT de marchandises, le fournisseur lui

a promis un rabais de 4%. Au 31/12/N, la facture d’avoir n’a toujours pas été reçue.
TVA 18%.

TAF :passer les écritures

Solution :

31/12/N
4098 Rabais, remises, ristournes et autres avoirs à obtenir 283 200
240 000
6019 Rabais, remises et ristournes obtenus 43 200
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues
(240 000 × 18%)
régularisation
01/01/N+1
6019 Rabais, remises et ristournes obtenus 240 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 43 200
4098 Rabais, remises, ristournes et autres avoirs à obtenir 283 200
contre-passation

55
A la réception de la facture d’avoir soit le 08/01/N+1, on passe l’écriture suivante :

08/01/N+1
401 fournisseurs 283 200
601 achats de marchandises 240 000
445 Etat, TVA récupérable 43 200
X, sa facture d’avoir n°…

II- LES COMPTES DE REGULARISATION PASSIF

A- LES CHARGES A PAYER

1) principe

Des charges se rattachant à l’exploitation de l’exercice n’ont pas été comptabilisées car les
documents les justifiants ne parviendront à l’entreprise qu’au cours de l’exercice suivant. Il
convient donc d’augmenter les comptes de charges des montants concernant l’exercice
qui s’achève. Ce sont généralement des charges des derniers mois de l’exercice. Il peut s’agir
de marchandises reçues sans la facture, d’un loyer courant sur le mois de décembre, de janvier

etc.

2) constatation

La comptabilisation s’effectue en trois temps :

- régularisation au 31/12/N en enregistrant la charge relative à N mais non encore

comptabilisée.

- contre-passation au 01/01/N+1 en annulant la charge relative à N.

- comptabilisation de la charge en (N+1) lors de la réception de la facture ou quittance.

Le plan comptable a prévu une codification pour les comptes de régularisation passif avec un

8 en 3e position du n° du compte.

Les comptes de régularisation intéressés sont : 408; 428 ; 438 ; 448.

En contrepartie on débitera les comptes de charges suivants : 60 ; 62 ; 63 ; 64 ; 66.

56
EXEMPLE 1 :

L’entreprise ADOU a reçu le 26/12/97 des marchandises de 600 000f HT, TVA 18%. Mais la

facture n’est pas encore parvenue. Celle-ci ne parviendra qu’au 08/01/98.

TAF : passer les écritures qui s’imposent.

Solution :

31/12/97
601 Achats de marchandises 600 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 108 000
408 Fournisseurs, factures non parvenues 708 000
Régularisation
01/01/98
408 Fournisseurs, factures non parvenues 708 000
601 Achats de marchandises 600 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 108 000
annulation
08/01/98
601 Achats de marchandises 600 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 108 000
408 Fournisseurs, factures non parvenues 708 000
Régularisation

EXEMPLE 2 :

Au 31/12/97, l’évaluation des factures non reçues est la suivante :

- électricité : 58 400f

- téléphone : 90 000f

- eau : 30 000f

TAF : passer les écritures de régularisation au 31/12/97 sachant que les factures sont

parvenues à l’entreprise le 07 janvier 1998.

57
Solution :

31/12/97
6051 Fournitures non stockables eau 30 000
6052 Fournitures non stockables électricité 58 400
6281 Frais de téléphone 90 000
408 Fournisseurs, factures non parvenues 178 400
Régularisation
01/01/98
408 Fournisseurs, factures non parvenues 178 400
6051 Fournitures non stockables eau 30 000
6052 Fournitures non stockables électricité 58 400
6281 Frais de téléphone 90 000
annulation
07/01/98
6051 Fournitures non stockables eau 30 000
6052 Fournitures non stockables électricité 58 400
6281 Frais de téléphone 90 000
4712 Créditeurs divers 178 400
Ou
401 Fournisseurs
Régularisation

B- Remises, Rabais et Ristournes à accorder

Il s’agit des 3 R accordés aux clients mais la facture d’avoir correspondante n’est établie qu’à

l’exercice suivant.

Le compte 4198 : remises, rabais, ristournes et autres avoirs à accorder est crédité en
fin d’exercice par le débit soit du compte 701 : ventes de marchandises soit du compte
702 : ventes de produits finis.

58
EXEMPLE 1 :

Les ristournes à accorder au moment de l’inventaire sur les ventes du dernier trimestre
de l’exercice 1997, s’élèvent à 150 000f.

TAF :passer les écritures de régularisation, la facture d’avoir a été établie le 06/01/98.

Solution :

31/12/97
701 Ventes de marchandises 150 000
4198 RRR et autres avoirs à accorder 150 000
régularisation
01/01/98
4198 RRR et autres avoirs à accorder 150 000
701 Ventes de marchandises 150 000
Annulation
06/01/98
701 Ventes de marchandises 150 000
4198 RRR et autres avoirs à accorder 150 000
régularisation

EXEMPLE 2 :

L’entreprise LGK accorde une remise de 15% à l’un de ses clients sur une vente réalisée en

décembre 1997 dont le montant est de 2 610 000f HT. La facture d’avoir est établie et

envoyée le 05 janvier 1998. TVA 18%.

TAF : passer les écritures de régularisation

59
31/12/97
701 Ventes de marchandises 391 500
4435 TVA facturée sur factures à établir 70 470
4198 RRR et autres avoirs à accorder 461 970
régularisation
01/01/98
4198 RRR et autres avoirs à accorder 461 970
701 Ventes de marchandises 391 500
4435 TVA facturée sur factures à établir 70 470
Annulation
05/01/98
701 Ventes de marchandises 391 500
4435 TVA facturée sur factures à établir 70 470
411 Clients 461 970
notre facture d’avoir n°…

C- PRODUITS CONSTATES D’AVANCE

Ce sont des produits connus et enregistrés au cours d’un exercice mais qui sont
relatifs, partiellement ou totalement à l’exercice suivant. Il faut donc diminuer le compte de
produits de la somme ne revenant pas à l’exercice ; c’est l’exemple d’une facture
envoyée sans la livraison de marchandises ou l’encaissement de loyer sur plusieurs mois. Il
convient lors de la régularisation, de créditer le compte 477 : produits constatés d’avance en
débitant le compte de produits correspondant.

EXEMPLE 1 :

L’entreprise SENE a enregistré une facture de vente le 21/12/97 d’un montant de 747 500f.

Le 31/12/97 les marchandises n’ont pas été expédiées au client. La livraison est prévue pour
le 10/01/98.

TAF : passer les écritures de régularisation

Solution :

60
31/12/97
701 Ventes de marchandises 747 500
477 Produits constatés d’avance 747 500
01/01/98
477 Produits constatés d’avance 747 500
701 Ventes de marchandises 747 500

Le 10/01/98 : pas d’écriture puisque l’entreprise avait enregistré la vente lors de

l’établissement de la facture le 21/12/97.

EXEMPLE 2 :

Le loyer perçu en octobre 1997 par l’entreprise SENE pour les mois de novembre, décembre

et janvier s’élève à 180 000f (soit 60 000f par mois).

TAF : passer les écritures de régularisation

Solution :

31/12/97
707 Produits accessoires 60 000
Ou 60 000
7073 Location
477 Produits constatés d’avance
régularisation
01/01/98
477 Produits constatés d’avance 60 000
707 Produits accessoires 60 000
Annulation

61

Vous aimerez peut-être aussi