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L’Impôt sur

le Revenu
DEFINITION

l'I.R s'applique aux revenus et


profits des personnes physiques et
morales n’ayant pas opté pour l’I.S,
sous réserve des exonérations
expressément prévues par le CGI
Champ d’application

Le champ d'application de l'impôt


est délimité par référence à la
notion du domicile fiscal, à la
source de ses revenus et au droit
d’imposer attribué à un pays dans
le cadre des conventions.
Champ d’application
L’Impôt sur le Revenu s’applique:

 Aux revenus et profits de source marocaine ou étrangère des personnes physiques résidentes et des
sociétés de personnes;

 Au revenu et profit global de source marocaine des personnes physiques non résidentes;

 Aux bénéfices ou revenus, des personnes ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, dont le droit
d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en
matière d’I.R
donc, les personnes physiques imposables sont:

• Les personnes physiques résidentes pour leur


revenu de source marocaine et étrangère
• Les personnes physiques non résidentes pour
leur revenu de source marocaine

Les sociétés de personnes concernées sont:

• La SNC et la SCS et les sociétés en


participation si elles n’optent pas à l’IS
• La société de fait
Domicile fiscal

Une personne physique est résidente


au Maroc lorque:

– elle a au Maroc son foyer d’habitation


permanent
– elle dispose d’un centre de ses intérêts
économiques
– Ou lorsque la durée continue ou discontinue
de ses séjours au Maroc dépasse 183 jours
pour toute période de 365 jours
Domicile fiscal (suite)
Le foyer s'entend du lieu où le contribuable réside
habituellement et de manière permanente.
Le centre des intérêts économiques s'entend du lieu
d'exercice de la ou des activités du contribuable, ou du lieu
où il possède le siège de ses affaires ;
La période de séjour commence à courir à partir du 1er jour
de l'entrée de l'intéressée au Maroc. Pour apprécier la durée
du séjour, deux situations peuvent se présenter :
le séjour est continu : dans ce cas il suffit d'attendre
l'écoulement des 183 jours ;
le séjour est discontinu : dans ce cas il faut attendre
l'expiration de 365 jours à compter de la date d'entrée de la
personne au Maroc et de totaliser les différents séjours.
La période de 365 jours peut chevaucher sur deux années
civiles.
Les personnes exonérées de l'I.R

Sont exonérés de l’I.R :


1. Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les
consuls et agents consulaires de nationalité étrangère en
poste au Maroc dans la mesure où les pays qu'ils
représentent concèdent des avantages analogues aux agents
diplomatiques et consulaires marocains.
Cette exonération concerne l'ensemble de leurs
revenus de source étrangère (traitements, revenus
fonciers, revenus de capitaux mobiliers etc.).
Par contre les intéressés restent passibles de l'impôt,
dans les conditions de droit commun, en raison de
leurs revenus de source marocaine.
Les personnes exonérées de l'I.R
(suite)
Sont exonérés également de l’I.R :

2- Les personnes résidentes pour les


produits qui leur sont versés en
contrepartie de l’usage ou du droit à
l’usage de droits d’auteurs sur les
œuvres littéraires, artistiques ou
scientifiques.
Les revenus et profits concernés sont :

les revenus salariaux ;


les revenus professionnels ;
les revenus et profits fonciers ;
les revenus et profits de capitaux
mobiliers ;
les revenus agricoles.
Les revenus salariaux

Sont considérés comme revenus salariaux :

• les traitements ;
• les salaires ;
• les indemnités et émoluments ;
• les pensions ;
• les rentes viagères.
• les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de
frais et autres rémunérations allouées aux dirigeants de
sociétés.
• Sont également assimilés à des revenus salariaux, les
avantages en argent ou en nature accordés en sus des
revenus précités.
Les traitements et salaires

Les traitements et salaires représentent


toutes les rémunérations perçues à titre
principal par les personne physiques à raison
de l’exercice d’une profession salariée, soit
publique soit privée.
Les indemnités et émoluments
Une indemnité est attribuée à un salarié en réparation d’un
dommage ou d’un préjudice, en compensation de certains frais, à
titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir compte de la valeur
ou de la durée des services rendus ;
Le terme émolument désigne le plus souvent l’ensemble des
sommes perçues par un employé et comprend habituellement : les
honoraires versés en échange de leurs services, Les vacations des
officiers publics, des experts ou de certains fonctionnaires, en sus
de leur traitement.
NB: Les remboursements et autres rémunérations alloués aux
membres du conseil d’administration sont considérés comme des
revenus salariaux.
Les pensions et rentes viagères

La pension de retraite désigne généralement les allocations


publiques ou privées, servies en vertu de dispositions légales,
de conventions collectives ou de conventions spécifiques au
niveau de l’entreprise, en rémunération de services passés.
Les pensions alimentaires sont comprises dans le champ
d’application de l’impôt, elles sont servies en vertu d’obligations
résultant du droit civil ou en exécution d’une décision judiciaire,
à l’exclusion de toute libéralité.
La rente viagère est le revenu payé à date fixe par le débirentier
au bénéficiaire, pendant toute la vie de ce dernier, en exécution
de dispositions contractuelles entre les intéressés.
Les avantages en agent ou en nature
les avantages en argent
Ils se définissent comme des allégements des dépenses personnelles pour le
salarié prises en charge en totalité ou en partie par l’employeur. En font partie
notamment :
 le loyer du logement personnel;
 les frais médicaux et d’hospitalisation, les frais de voyages et de séjours…etc

Les avantages en nature


Constituent des avantages en nature les diverses prestations et fournitures
accordées par l’employeur et représentées entre autres par :
 le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit à
un salarié ;
 les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone ;
 les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien, ...affectés
aux services personnels d’un employé) ;
 les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à
un employé …etc
Les revenus salariaux:
Principales exonérations
• les allocations familiales et d’assistance à la famille ;
• les indemnités destinées à couvrir des frais de fonction
lorsqu’elles sont justifiées ;
• les pensions alimentaires perçues par les descendants, les
ascendants et le conjoint divorcé en vertu d’obligations du
droit civil ou de décisions judiciaires.
• Les montants des bons représentatifs des frais de
nourriture ou d’alimentation dans la limite de 20 dhs par
salarié et par jour de travail sans que ces montants puissent
être supérieurs au salaire brut imposable des bénéficiaires ;
• la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité
sociale ;
• les indemnités journalières de maladie, d’accident et de
maternité et des allocations décès servis par la sécurité
sociale ;
• les retraites complémentaires telles que prévues par la loi ;
Les revenus salariaux:
Principales exonérations (suite)
les prestations servies au titre des contrats
d’assurance sur la vie et des contrats de
capitalisation dont la durée est au moins égale à 10
ans et à 8 ans pour les contrats conclus à partir de
janvier 2009;
les indemnités de licenciement, de départ
volontaire et de dommages et intérêts accordés par
les tribunaux, et ce dans la limite fixée par la
législation et la réglementation en vigueur ;
les bourses d’études ;
les indemnités de stage mensuelles plafonnées à
6 000 DH, versées par les entreprises privées aux
stagiaires lauréats de l’enseignement supérieur ou de
la formation professionnelle, et ce jusqu’en 2012.
Les revenus salariaux:
Principales déductions
Le salaire net imposable s’obtient après déduction des principaux
éléments suivants :
• 20 % : pour l’ensemble des catégories professionnelles, à
l’exclusion de certaines professions (journalistes, ouvriers
mineurs, personnel naviguant de la marine marchande et de la
pêche maritime etc.) pour lesquelles la loi prévoit des taux
spécifiques. Cette déduction ne doit, toutefois, pas excéder
30.000 DH ;
• les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de
retraites ;
• les cotisations aux organismes de prévoyance sociale, ainsi que
les cotisations salariales de sécurité sociale ;
• la part salariale de primes d’assurance groupe ;
• les remboursements en principal et intérêts des prêts
contractés ou du coût d’acquisition et de la rémunération
convenue d’avance dans le cadre du contrat « Mourabaha », pour
l’acquisition d’un logement social, destiné à l’habitation
principale.
Les revenus salariaux:
Principales déductions

Abattement forfaitaire pour les pensions et rentes


viagères
Les pensions, rentes viagères et les cachets octroyés aux
artistes bénéficient d’un abattement de 40 %.
Réduction de l’impôt au titre des pensions de retraite
de source étrangère
Les contribuables ayant au Maroc leur résidence
habituelle et titulaires de pensions de retraite de source
étrangère, bénéficient d’une réduction égale à 80 % du
montant de l’impôt dû au titre de leur pension et
correspondant aux sommes transférées au Maroc à titre
définitif, en dirhams non convertibles
Exemple 1:

un retraité dont la pension brute mensuelle est de 8800 DH.


L’IR dû sera calculé comme suit:
pension brute = 8800
abattement de 40 % = 8800 x 40% = 3520
pension nette imposable = 8800 – 3520 = 5280
IR dû = 5280 x 30% - 14400/ 12 = 384 DH

Exemple 2:

Un retraité de nationalité française résidant au Maroc.


Sa pension est payée, en dirhams non convertible à titre définitif sur un
compte bancaire ouvert au Maroc.
Pension brute en euro = 12210
Pension brute en dirhams = 140415
Abattement de 40% = 140415 x 40% = 56166
pension nette imposable = 140415 – 56166 = 84249
IR calculé = 84249 x 34% - 17200 = 11445
Réduction de 80% de l’IR calculé = 11445 x 80 % = 9156
IR dû = 11445 – 9156 = 2289 DH
Exercice 1
M Benali est salarié dans un établissement financier. Il est
marié et père d’une fillette de 3 ans. Au titre de l’année 2009,
les éléments de son salaire sont les suivants (en DH):

salaire de base : 55.000


prime d’ancienneté : 6.700
prime de rendement : 11.200
frais de déplacement justifiés : 10.600
allocation familiales : 1.800
prime de logement : 14.400

pendant cette année, il a cotisé à une assurance retraite pour


1.300 DH trimestriellement

quel est le Salaire net imposable de M. Benali au titre de


l’année 2009
Exercice 2

Un salarié marié et ayant deux enfants à charge dispose d'un


salaire brut global de 45.830 DH.
La rémunération brute de ce salarié au titre de l'année 2009
est constituée des éléments suivants :
* traitement de base 30 000 DH
* prime d'ancienneté 3 000 DH
* frais de déplacement justifiés 5 000 DH
* allocations familiales 3 600 DH
* frais de nourriture ou d'alimentation
(15 DH x 282 jours) 4 230 DH

REVENU GLOBAL 45 830 DH


Déductions des intérêts afférents
aux crédits logements
Cas n°1: l’employeur n’a pas déduit les intérêts
 Un contribuable marié et ayant deux enfants à charge a
disposé au titre de l’année 2008 d’un revenu annuel de
125 600 DH. Ce contribuable a contracté un prêt pour
l’acquisition d’un logement à titre d’habitation
principale. Il rembourse chaque année un montant
d’intérêt de 5 000 DH TTC.
 Son revenu annuel est constitué comme suit :

Traitement de base 100 000 DH


Prime d’ancienneté 10 000 DH
Indemnités de déplacement justifié
12 000 DH
Allocations familiales 3 600 DH
Revenu global 125 600 DH
Déductions des intérêts afférents
aux crédits logements
Cas n° 2: l’employeur a déduit la totalité des intérêts
 Un contribuable marié ayant trois enfants à charge, a
disposé au titre de l’année 2008 d’un revenu annuel
imposable de 140 000 DH. Il a contracté auprès des
œuvres sociales de son entreprise et auprès de la banque
un prêt pour l’acquisition d’un logement à titre
d’habitation principale.
 Il rembourse chaque année le montant des intérêts
suivants :
Pour la banque 10 000 DH
Pour les œuvres sociales 6 000 DH
Soit un total de 16 000 DH
Déductions des intérêts afférents
aux crédits logements

Cas 3: l’employeur n’a déduit que les intérêts

de la banque et le contribuable devra

faire sa déclaration pour bénéficier de

la déductibilité de la totalité des intérêts


Régime d’imposition de l’indemnité de licenciement de
départ volontaire ou dommages et intérêts accordés
par les tribunaux

l’indemnité de licenciement accordée suite à une


procédure de conciliation est exonérée à raison d’un
mois et demi de salaire par année d’activité plafonnée à
36 mois.
Dans le même sens, l’indemnité pour dommages et
intérêts fixée, en vertu des dispositions de l’article 41
du code du travail, à un mois et demi de salaires par an
dans la limite de 36 mois, est exonérée en totalité de
l’I.R.
36 mois constituent un plafond correspondant à 24 ans
de services
Cette disposition introduite par l’article 10 de la loi de
finances n°48-03 pour l’année 2004 et complétée par
L’article 14 de la L.F. n° 26-04 pour l’année budgétaire
2005, s’applique également au montant de l’indemnité
de départ volontaire accordée généralement par les
entreprises engagées dans des plans de restructuration
Lorsque le salarié perçoit une
indemnité supérieure à celle fixée par
la législation et la réglementation en
vigueur , la partie de l’indemnité
excédentaire est intégralement
taxable.
Exemples
A- 1er cas :

 Un salarié disposant d’un revenu brut mensuel de


7 000 DH a été licencié après 22 ans de service.
 L’indemnité accordée dans le cadre de la procédure
de conciliation est calculée comme suit :
 22 ans x 1,5 mois = 33 mois
 33 mois x 7 000 = 231 000 DH
 Cette indemnité est exonérée en totalité

B- 2ème cas :

 Le même salarié a été licencié après 34 ans de


service. Dans ce cas, l’indemnité exonérée est
calculée sur la base de :
 34 ans x 1,5 mois = 51 mois limités à 36 mois
 7 000 x 36 = 252 000 DH (ce montant est exonéré en
totalité)

Le montant qui excède l’indemnité exonérée est


imposable avec étalement sur quatre années
Exercice

Supposons qu’un salarié célibataire ait été licencié


après 28 ans de service.

A ce titre,
La rémunération brute annuelle de ce salarié est de :
72 000 DH
La rémunération brute mensuelle est égale à :
6 000 DH

Quel est le traitement fiscal réservé à cette


opération ?
Quelques remarques
Lorsque le licenciement est justifié pour quelque
cause que ce soit (faute grave de l’employé –
absence injustifiée, refus de changer d’emploi par
un travail similaire,…) toute somme attribuée au
travailleur à ce titre est imposable en totalité dans
les conditions de droit commun.

L’indemnité de licenciement est à distinguer de


l’indemnité de départ anticipé à la retraite qui garde
le caractère d’une gratification passible de l’impôt.
Déclaration des Traitements et
salaires art 79 du CGI

les employeurs privés domiciliés ou


établis au Maroc ainsi que les
administrations et autres personnes
morales sont tenus de déposer auprès
de l’Administration Fiscale avant le
premier mars de chaque année une
déclaration des traitements et salaires.
Dispense de la déclaration
annuelle du Revenu Global

Ne sont pas tenus de produire une


déclaration du revenu global les
contribuables disposant
uniquement de revenus salariaux
payés par un seul employeur ou
débirentier domicilié ou établi au
Maroc
sanctions en matière de revenus
salariaux et assimilés

Il est à préciser qu’une majoration de 15% est


recouvrée par voie de rôle immédiatement
exigible et que son montant ne peut être
inférieur à 500 DH pour :
1. la déclaration non déposée ou déposée hors
délai ;
2. la déclaration incomplète ou comportant des
éléments discordants.

 Toutefois, en cas d’omissions ou d’inexactitudes


relevées dans les déclarations précitées, la
majoration de 15 % n’est appliquée qu’une seule
fois pour l’ensemble des omissions concernant
un même employé.
Exercice
Khalid est un salarié dont le conjoint est aussi salariée. Le
revenu annuel du conjoint est de 52000 DH. Il a trois enfants
âgés respectivement de 13, 15 et 27 ans. L’enfant le plus âgé
est dans l’incapacité à subvenir à ses besoins personnels. M
Khalid vous communique les composantes de son salaire au
titre de septembre 2010:
Traitement de base: 5.000,00
Indemnité de panier: 500,00
Indemnité de poste: 800,00
Prime de rendement: 1.000,00
Allocation familiales: 600,00
Indemnité de déplacement non justifié: 1.000,00
Logement: 2.000,00
Téléphone, eau et électricité: 400,00
Cotisation CNSS: 461,40
Cotisation assurance groupe: 242,60

Il vous est demandé de calculer l’IR de M. Khalid ?


REVENUS PROFESSIONNELS
1-les bénéfices réalisés par les personnes physiques et les sociétés
de personnes provenant de l’exercice :

• d’une profession commerciale, industrielle ou artisanale ;


• d’une profession de promoteur immobilier, de lotisseur de
terrains ou de marchand de biens ;
• d’une profession libérale ou de toute profession autre que
celles énumérées ci-dessus.

2- les revenus ayant un caractère répétitif, à l’exclusion des


bourses d’études ;
3- les produits bruts perçus par des personnes physiques ou
morales non résidentes
Détermination du revenu net professionnel

Les revenus professionnels sont déterminés d'après


le régime du résultat net réel .
Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à
titre individuel ou dans le cadre d’une société
soumises à l’ir , peuvent opter, dans les conditions
fixées respectivement pour l’un des trois régimes :
du résultat net simplifié, du régime de la contribution
professionnelle unique
Les personnes physiques peuvent aussi opter pour le
régime de l’autoentrepreneur
Les professions libérales, les
assureurs, les promoteurs, les
lotisseurs, hôteliers… sont
exclus du régime forfaitaire par
décret ministériel
les sociétés en commandite
simple (SCS), les sociétés en
nom collectif (SNC) et les
sociétés en participation sont
obligatoirement au RNR
Conditions d’option pour le RNS –suite-

, le RNS est applicable sur option pour les contribuables


dont le CA dépasse :

 2 000 000 DH pour les activités commerciales,


industrielles ou artisanales et d’armateur de pêche ;
 500 000 DH pour les prestataires de services et
professions ou sources de revenus visées à l’article
30 du CGI.

A compter du 1er janvier 2010, le délai d’exercice de


l’option pour ce régime est fixé comme suit :
 en cas de début d’activité, avant le 1er avril de l’année
suivant celle du début d’activité. Dans ce cas, l’option
prend effet à partir de l’année du début d’activité.
 en cours d’activité, avant le 1er mars de l’année. Dans ce
cas, l’option prend effet à partir de l’année suivante.
Conditions d’option pour le forfait - suite -

, le régime forfaitaire est applicable sur option pour les


contribuables dont le CA H.T ne dépasse pas :

. 2 000 000 DH pour les activités commerciales,


industrielles ou artisanales et d’armateur de
pêche ;
500 000 DH pour les prestataires de services et
professions ou sources de revenus visées à
l’article 30 du CGI.
REGIME DE L’AUTO-ENTREPRENEUR
Les personnes physiques exerçant une activité professionnelle, à titre individuel en
tant qu’auto-entrepreneurs sont soumises à l’impôt sur le revenu en appliquant au
chiffre d’affaires annuel encaissé l’un des taux visés
0,5% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas cinq cent mille
(500 000) dirhams pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ;

- 1% du chiffre d’affaires encaissé dont le montant ne dépasse pas deux cent mille
(200 000) dirhams pour les prestataires de services.

L’option pour le régime de l’auto entrepreneur est subordonnée


aux conditions suivantes :
A- Le montant du chiffre d’affaires annuel encaissé ne doit pas
dépasser les limites suivantes :

- 500 000 DH, pour les activités commerciales, industrielles et


artisanales ;
- 200 000 DH pour les prestataires de services.
B- Le contribuable est tenu d’adhérer au régime de sécurité
sociale prévu par la législation en vigueur.
Régime du RNR

L’exercice comptable des contribuables


dont le revenu professionnel est
déterminé d’après le RNR doit être
clôturé au 31 décembre de chaque
année.
Régime du RNR
Le RNR de chaque exercice comptable est
déterminé d’après l’excédent des produits,
sur les charges engagées ou supportées.

Les produits imposables, les charges


déductibles, les exonérations, les
déductions, les provisions, les
amortissements et les plus values
constatées obéissent aux mêmes règles
qu’en matière d’Impôt sur les sociétés
Régime du RNR

Report déficitaire

Le déficit d’un exercice peut être


reporté jusqu’au 4ème exercice
suivant, à l’exception de la fraction du
déficit correspondant à des
amortissements d’éléments de l’actif
qui peut être reportée indéfiniment.
Régime du RNS

• Applicable sur option


• Déterminé de la même façon que le
RNR, à l’exclusion des provisions
• Le résultat déficitaire d’un exercice
ne peut être reporté sur les exercices
qui suivent
Cotisation minimale (art 144)

•L’IR ne doit pas être inférieur à une cotisation


minimale (CM) pour les titulaires de revenus
professionnels soumis au RNR ou RNS.

•La cotisation minimale n’est pas due pendant


les 3 premiers exercices comptables suivant la
date du début de l’activité professionnelle.
Cotisation minimale

Les taux de la cotisation minimale sont de :

• 0,25 % pour la vente des produits suivants :


huile, sucre, beurre, farine, eau et électricité, gaz
et produits pétroliers ;

• 6 % pour certaines professions libérales (avocats,


notaires, architectes, ingénieurs, vétérinaires,
topographes, expert en toute matière, etc.) ;

• 0,5 % pour les autres activités.


Cotisation minimale

Base de calcul = produits d’exploitation HT +


produits financiers + produits accessoires +
dons et subventions

• Date limite de paiement: le 31 janvier de


chaque année
Exercice
La déclaration du revenu global d’un
architecte, domicilié à Rabat, au titre de
l’exercice 2009 a fait ressortir les éléments
suivants:

Chiffre d’affaires: 1.200.000 DH


Résultat net fiscal: 255.000 DH

TAF: sachant qu’il est marié et ayant deux


enfants à charge, calculer son IR dû ?
Mesure transitoire
Les personnes physiques exerçant à titre individuel, en société de
fait ou dans l’indivision, une activité professionnelle passible de l’IR,
selon le régime du RNR ou RNS sont exonérés de l’IR au titre de la
plus value nette réalisée à la suite de l’apport de l’ensemble des
éléments de l’actif et du passif de leur entreprise à une SARL ou à
une société anonyme, à condition que ledit apport soit effectué
entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2011.

L’avantage précité est accordé, sous réserve que la société


bénéficiaire de l’apport dépose, auprès de l’inspecteur des impôts
compétent, dans les 30 jours suivant la date de l’acte d’apport, une
déclaration comportant notamment l’identité des associés ou
actionnaires, le montant et la répartition du capital.

L’acte d’apport doit comporter l’engagement de la société


bénéficiaire à :
 reprendre comptablement pour leur montant intégral les provisions
dont l’imposition est différée ;
 réintégrer dans ses bénéfices imposables la plus-value nette, par
fractions égales, sur une période de 10 ans. La valeur d’apport des
éléments concernés par cette réintégration est prise en
considération pour le calcul des amortissements et des plus-values
ultérieures réalisées.
LA
CONTRIBUTION PROFESSIONNEL UNIQUE
La CPU est un dispositif institué par la loi de finances 2021
en remplacement du régime du bénéfice forfaitaire. Il vise
à simplifier le traitement fiscal appliqué aux personnes
physiques exerçant des activités à revenu modeste tout en
les faisant bénéficier d’une assurance maladie. En plus de
l’impôt sur le revenu, la CPU intègre des taxes relatives à
l’exercice d’une activité professionnelle, un droit
complémentaire qui servira à financer la couverture
médicale.
A noter enfin que le fait que la CPU soit basée sur un
régime déclaratif confère à la Direction générale des impôts
le droit de contrôle. L’objectif étant d’instaurer une nouvelle
dose de transparence fiscale et d’éviter les dérives de
l’ancien régime forfaitaire.
CPU Qui est concerné
Les contribuables personnes physiques dont les revenus
professionnels étaient déterminés selon le régime du bénéfice
forfaitaire avant l’entrée en vigueur des dispositions de la loi
de finances 2021
■ Les contribuables qui entament l’exercice de leurs activités
professionnelles à compter du 1er janvier 2020
■ Les contribuables soumis antérieurement au régime du
résultat net réel ou du résultat net simplifié et dont le chiffre
d’affaires est inférieur au nouveau seuil fixé à 2.000.000 DH
par la loi de finances pour l’année 2020
Source: «Guide pratique relatif a l’application du régime de la
contribution professionnelle unique»
Sont exclus du régime de la CPU quel que soit le chiffre
d’affaires réalisé, les contribuables exerçant des professions,
activités ou prestations de services reglementés
Conditions d’application du régime de la CPU L’application
du régime de la CPU est subordonnée au respect des
conditions suivantes :
le montant du chiffre d’affaires annuel réalisé ne doit pas
dépasser, taxe sur la valeur ajoutée comprise, les limites
suivantes : - 2.000.000 de dirhams, pour les activités
commerciales, industrielles et artisanales ;
- 500.000 dirhams, pour les prestataires de services.
l’adhésion au régime de l’assurance maladie obligatoire de
base conformément à la législation et à la réglementation
en vigueur
- Base de détermination de la CPU Les contribuables dont les
revenus professionnels sont déterminés selon le régime fiscal de
la CPU sont soumis à l’impôt sur le revenu sur la base du chiffre
d’affaires réalisé, auquel s’applique un coefficient fixé pour chaque
profession conformément au tableau visé à l’article 40-I du CGI.
Modalités de calcul de la CPU
La CPU comporte deux composantes : 1- Impôt
correspondant au revenu professionnel Pour
déterminer la première composante de la CPU
relative au revenu professionnel, il est appliqué
un taux libératoire de 10% à la base imposable
obtenue comme précisé ci-dessus. 2- Droit
complémentaire Le montant de la 1 ère
composante de la CPU calculé ci-dessus
détermine sur la base du tableau ci-après, le droit
complémentaire correspondant à verser au titre
de la 2 ème composante relative à la couverture
médicale
Exemple CPU
Cas d’un contribuable exerçant une nouvelle activité
professionnelle à compter de 2020
Un contribuable a débuté son activité en qualité de coiffeur
pour hommes le 1er janvier 2020.
Il a souscrit sa 1 ère déclaration sous le régime de la CPU
en 2021 comme suit :
Chiffre d’affaire réalisé : 60 000 DH Les droits à verser en
2021 sont calculés directement sous le régime de la CPU.
Ainsi, la base imposable sous ledit régime en 2021 (revenu
de l’année 2020) est calculée comme suit : [(60 000 x 40%
) x 10%] = 2 400DH Au montant de l’impôt ainsi calculé
s’ajoute un droit complémentaire de 2 280 DH après
adhésion au régime d’assurance maladie obligatoire de
base.
REVENUS ET PROFITS FONCIERS
REVENUS FONCIERS
Définitions

Sont considérés comme revenus fonciers


• les revenus provenant de la location :
1. d’immeubles bâtis et non bâtis et des constructions
de toute nature ;
2. de propriétés agricoles, y compris les constructions
et le matériel fixe et mobile y attachés.
• sous réserve des exclusions prévues par la loi, la valeur
locative des immeubles et constructions que les
propriétaires mettent gratuitement à la disposition de
tiers.
Le revenu brut foncier
l s’agit du montant brut total des loyers, augmenté des dépenses incombant
normalement au propriétaire et mises à la charge des locataires et diminué des
charges supportées par le propriétaire pour le compte des locataires. Voici des
exemples :
- Dépenses à inclure dans le revenu : prime d’assurance incendie, grosses
réparations, travaux de construction ou d’aménagement…
- Dépenses à réduire du revenu : frais d’éclairage, de consommation d’eau et de
chauffage, rémunération du concierge, achat de produits d’entretien, frais de syndic,
taxes locales…
Pour les propriétés agricoles (constructions et matériel fixe et mobile y attaché), le
revenu imposable est constitué soit :
- du montant brut du loyer ou du fermage stipulé dans le contrat.
- Du montant brut obtenu en multipliant le cours moyen de la culture pratiquée par
les quantités prévues dans le contrat, dans le cas des locations rémunérées en
nature.
- De la fraction du revenu agricole forfaitaire dans le cas des locations à part de fruit.
REVENUS FONCIERS

Exclusion du champ d’application :


Est exclue du champ d’application de l’impôt, la valeur locative
des immeubles que les propriétaires mettent gratuitement à la
disposition, notamment :
•de leurs ascendants et descendants, lorsque ces immeubles sont
affectés à l’habitation des intéressés ;
•des administrations de l’Etat et des collectivités locales, des
hôpitaux publics ;
•des associations reconnues d’utilité publique.
Exonérations temporaires :
•Les revenus provenant de la location des constructions nouvelles et
additions de construction, sont exemptés de l’impôt pendant les 3
années qui suivent celle de l’achèvement desdites constructions.
PROFITS FONCIERS

Sont considérés comme profits fonciers, les profits


constatés ou réalisés à l’occasion notamment :
•de la vente d’immeubles ou de droits réels immobiliers ;
•de l’apport en société d’immeubles ou de droits réels
immobiliers ;
• de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société
d’actions ou de parts sociales nominatives émises par les
sociétés à objet immobilier, réputées fiscalement
transparentes
•Donations quelle que soit leur forme, à l’exclusion de
celles effectuées entre ascendants et descendants, entre
époux, entre frères et soeurs
Détermination du profit foncier taxable

Le profit foncier taxable est égal à la différence


entre :
•d’une part, le prix de cession diminué, le cas
échéant, des frais de cession ;
•d’autre part, le prix d’acquisition augmenté des
frais y afférents (dans la limite de 15%), des
dépenses d'investissement réalisés, ainsi que des
intérêts payés au titre des prêts contractés pour
l’acquisition de l’immeuble cédé, le tout réévalué
par application de coefficients fixés par arrêté
ministériel sur la base de l’indice national du coût
de la vie
PROFITS FONCIERS
Principales exonérations
le profit réalisé sur la cession d’un immeuble ou partie d’immeuble
occupé par son propriétaire à titre d’habitation principale depuis au moins 8
années au jour de ladite cession; une période de 6 mois à compter de la date
de la vacance du logement est accordée au contribuable pour la réalisation de
l’opération de cession;

le profit réalisé par les personnes physiques à l’occasion de la cession d’un


logement occupé à titre d’habitation principale depuis au moins 4 ans au
jour de la cession, dont la superficie couverte est comprise entre 50 et
100 m² et dont le prix de cession n’excéde pas 250 000 DH HT ;
le profit réalisé sur une ou plusieurs cessions par les personnes physiques
qui réalisent dans l’année civile, une valeur totale ne dépassant pas 60 000
DH ;
le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles
situés à l'extérieur des périmètres urbains entre co-héritiers ;
les cessions à titre gratuit effectuées entre ascendants et
descendants, entre époux et entre frères et sœurs.
Les revenus fonciers étaient soumis à l’Impôt sur le revenu
(IR) aux taux du barème progressif en vigueur, après
l’application d’un abattement de 40% sur le montant brut
imposable. Cette imposition se faisait sur la base de la
déclaration annuelle du revenu global.
Le revenu brut imposable ne bénéficie plus de
l’application de l’abattement de 40% pour la
détermination du revenu net imposable

Pour simplifier et rationaliser la gestion de l’IR relatif à ces


revenus, la loi de finances 2019 a modifié leur mode
d’imposition et de recouvrement. Le nouveau régime
concerne les revenus acquis à compter du 1er janvier
2019.
Exonération
Depuis le début de l’année,2019 les revenus fonciers
annuels bruts imposables sont exonérés quand ils
n’excèdent pas 30.000 DH.
L’exonération est valable même dans le cas de plusieurs
revenus fonciers dont le cumul est inférieur ou égal à ce
seuil. Le contribuable doit toutefois déposer sa déclaration
annuelle des revenus fonciers conformément au nouveau
Code général des impôts (article 82 ter).
Lorsque le montant des revenus excède 30.000 DH, l’impôt
est calculé sur le montant global. Autrement dit, le seuil
d’exonération n’est pas retranché de la base de calcul de
l’IR.
Cas des contribuables disposant de plusieurs
revenus fonciers exonérés : souscrire la
déclaration tel que précisé , et verser
spontanément l’impôt dû au titre du cumul
des revenus, lorsque ce cumul dépasse le
seuil exonéré de 30.000 DH.

- Cas des contribuables disposant de revenus


autres que fonciers : le bénéfice du seuil
exonéré n’est pas cumulable avec
l’exonération prévue pour d’autres
revenus (salariaux ou professionnels). Ainsi, le
revenu foncier est imposable quel que soit son
montant, lorsque le contribuable dispose d’autres
revenus au titre desquels il a bénéficié du seuil
d’exonération de 30.000 DH
Taux d’imposition
Depuis le début de l’année, les revenus fonciers bruts
imposables sont soumis à l’IR selon les taux libératoires
proportionnels suivants :
- 10% pour les revenus fonciers bruts imposables
inférieurs à 120.000 DH.
- 15% pour les revenus fonciers bruts imposables égaux
ou supérieurs à 120.000 DH.
Déclaration et versement de l’impôt
Le mode de déclaration et de versement de l’impôt relatif aux
revenus fonciers a été modifié :
1 –Déclaration et retenue à la source :
Les personnes morales ainsi que les personnes physiques dont les
revenus professionnels sont déterminés selon le régime du
résultat net réel ou celui du résultat net simplifié, qui prennent en
location des biens immeubles mis à leur disposition par des
personnes physiques, sont tenues de :
- Opérer une retenue à la source de l’impôt dû par les
propriétaires.
- Verser l’impôt à l’administration avant l’expiration du mois
suivant celui au cours duquel la retenue à la source a été opérée.
- Souscrire une déclaration au titre des revenus fonciers
annuels bruts imposables auprès de l’administration, avant le 1er
mars de chaque année.
– Déclaration et paiement spontané :
Les contribuables suivants sont tenus de souscrire, par procédé électronique,
la déclaration annuelle des revenus fonciers et verser l’impôt y afférent, avant
le 1er mars de l’année suivant celle de la perception des revenus :
- Les propriétaires ou usufruitiers qui donnent en location des biens
immeubles à des particuliers ou à des contribuables dont le revenu
professionnel est soumis au régime forfaitaire.
- Les contribuables ayant opté pour le paiement spontané (article 173 du
CGI).
- Les contribuables disposant de revenus fonciers versés aussi bien par des
particuliers / professionnels forfaitaires que par des personnes morales et
professionnels RNR-RNS, quand leur montant atteint, par effet de cumul, le
seul de 120.000 DH.
Dans ce cas, l’impôt à payer est égal à celui relatif aux revenus des locations
aux particuliers / Professionnels forfaitaires, majoré, le cas échéant, du
complément de l’IR relatif aux revenus fonciers ayant subi la retenue à la
source au taux de 10% au lieu de 15%, correspondant au revenu cumulé
supérieur à 120.000 DH.
Dans ce cas, l’impôt à payer est égal à celui relatif aux revenus des
locations aux particuliers / Professionnels forfaitaires, majoré, le cas
échéant, du complément de l’IR relatif aux revenus fonciers ayant subi la
retenue à la source au taux de 10% au lieu de 15%, correspondant au
revenu cumulé supérieur à 120.000 DH.
- Les contribuables disposant de plusieurs revenus fonciers exonérés, que
ces revenus soient imposables par voie de paiement spontané ou par voie
de retenue à la source, et dont le cumul dépasse le seuil de 30.000 DH.
Régularisation de l’impôt retenu à la source
Le Code des impôts prévoit l’application de la procédure de régularisation,
par la notification d’une lettre d’information sur les rectifications qui seront
apportées au montant de l’impôt retenu à la source, que celui-ci résulte
d’une déclaration ou d’une régularisation pour défaut de déclaration des
revenus fonciers soumis à l’obligation de retenue à la source.
Taxation d’office pour défaut de déclaration des revenus fonciers
La loi de finances 2019 instaure une procédure de taxation d’office pour les
contribuables qui ne produisent pas dans les délais les déclarations des
revenus fonciers.
La procédure concerne également les cas de déclarations incomplètes
(renseignements manquants pour l’assiette ou le recouvrement).
Elle concerne par ailleurs les locataires qui ont la responsabilité de
procéder à la retenue à la source de l’impôt et qui ne le versent pas au
Trésor.
Sanctions
En cas de paiement tardif de l’impôt :
- Pour les paiements spontanés : une pénalité de 10% ou de 5% selon
le cas, et une majoration de 5% pour le premier mois de retard et
de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire sont
applicables, au montant des versements effectués, en totalité ou en partie.
- Pour la retenue à la source : une pénalité 20% en cas de défaut de
versement ou de versement hors délai par le locataire responsable de la
retenue à la source.
Exemple 1
Un contribuable a conclu un contrat de location d’un
appartement à usage d’habitation avec un particulier pour
un loyer brut annuel de 150.000 DH, y compris la taxe de
services communaux de 14.254 DH.
Des travaux d’embellissement d’un montant de 20.000 DH
ont été pris en charge par le locataire.
Corrigé
Au montant brut du loyer (150.000 DH), il faut inclure celui
des travaux (20.000 DH) et déduire celui de la taxe des
services communaux (14.254 DH), ce qui donne un revenu
foncier brut annuel imposable de 155.746 DH
Le montant de l’IR dû est de 15% de ce revenu, soit
23.362 DH
Exemple 2
Un contribuable a conclu deux contrats de location avec des
particuliers portant sur deux appartements. Le montant
annuel du revenu foncier brut imposable de chaque
appartement est de 12.000 DH, soit un montant brut annuel
imposable des revenus fonciers de 24.000 DH.

Ces revenus sont exonérés de l’IR, toutefois le


contribuable est tenu de souscrire la déclaration
annuelle des revenus fonciers, avant le 1er mars de
l’année suivant
Exemple 3
Un contribuable dispose de plusieurs revenus locatifs et n’a
pas opté pour le paiement spontané de l’impôt pour
les locations aux entreprises (celle-ci doivent prélever à
la source l’impôt) :
– Un appartement à une société « X » pour un montant
annuel de 24.000 DH.
– Un magasin à une société « Y » pour un montant
annuel de 60.000 DH.
– Un appartement à un particulier pour un montant
annuel de 30.000 DH.

Corrigé
Exercice 3
Le calcul de l’impôt se fait comme suit :
– La société « X » n’est pas tenue d’opérer la retenue à la source car le
montant des loyers est inférieur au seuil exonéré. Toutefois,la société est
tenue de souscrire la déclaration annuelle des revenus fonciers, avant le 1er
mars de l’année suivant celle au cours de laquelle les loyers ont été versés, même si
ces derniers sont inférieurs au seuil exonéré.
– La société « Y » doit opérer la retenue à la source mensuelle et verser
l’impôt avant l’expiration du mois suivant celui au cours duquel la retenue a été
opérée. Soit 500 DH par mois (60.000 DH x 10% / 12).

Percevant plusieurs loyers de locataires de différentes natures et dont la somme


dépasse le seuil exonéré,
le propriétaire est tenu de souscrire la déclaration annuelle des revenus
fonciers et verser le reliquat de l’IR :

– Montant cumulé des loyers : 114.000 DH (24.000 + 60.000 + 30.000)


– L’impôt théorique dû : 11.400 DH (114.000 DH x 10%).
– Reliquat de l’impôt à verser : 5.400 DH (11.400 – 6.000 versés par la société
« Y »).
exemple
Un contribuable a loué, au cours de l’année 2018, un magasin à une SARL pour un
revenu foncier mensuel de 12.500 DH.

Le montant annuel de l’IR dû au titre de l’année 2019 est de 22.500 DH (12.500 DH


x 12 x 15%). Soit 1.875 DH par mois.

Le montant mensuel de l’impôt doit être versé par la société à


l’administration fiscale avant l’expiration du mois suivant celui au cours
duquel la retenue a été opérée. La société doit également souscrire la
déclaration annuelle de revenus avant le 1er mars de l’année 2020.
Un propriétaire reçoit des revenus fonciers annuels des sociétés « X » et « Y » qui opèrent des
retenues à la source comme suit : :
– loyer annuel de 100.000 DH versé par la société « X » : impôt de 10.000 DH sur la base d’un
taux d’IR de 10%.
– Loyer annuel de 100.000 DH versé par la société « Y » : impôt de 10.000 DH sur la base d’un
taux d’IR de 10%.

Ce propriétaire est tenu de verser spontanément le reliquat de l’impôt dû au titre du


cumul des revenus fonciers, calculé comme suit :

la declaration annuelle –
Montant cumulé des revenus fonciers :2 00.000 DH.
– Impôt dû : 30.000 DH (200.000 x 15%).
– Reliquat de l’impôt à verser : 10000 DH 30.000 – les 20.000 prélevés à la source
Un contribuable dispose d’une pension nette imposable de 30.000 DH et d’un
revenu foncier annuel brut de 11.000 DH provenant de la location d’un
appartement à un particulier.
Compte tenu du fait que la pension est exonérée de l’IR, ce dernier est tenu de
verser l’IR sur son revenu locatif(1.100 DH).
Le revenu foncier est imposable quel que soit son montant, lorsque le
contribuable dispose d’autres revenus au titre desquels il a bénéficié du
seuil d’exonération de 30.000 DH, notamment des revenus salariaux.
PROFITS FONCIERS

Taux applicables aux profits fonciers :

•Le taux est fixé à 20 %.

•le montant de l’impôt ne peut être inférieur à 3 %


du prix de cession et ce, même en l’absence de
profit.

•Ce taux est libératoire de l’IR.


Prise en considération du prix redressé par
l’administration en matière de profits immobiliers
Exemple:

Un propriétaire a cédé en Juin 2005 un immeuble qu’il a acquis en Mars


1996 et qu’il occupait à titre d’habitation secondaire. L’administration
avait redressé en 1996 le prix d’acquisition déclaré dans le contrat.
L’actuel propriétaire avait payé des droits d’enregistrement
supplémentaires suite au redressement du prix d’acquisition.

En juillet 2005, le contribuable a déposé une déclaration comportant les


éléments suivants :

- Prix de cession : 800 000 DH


- Prix d’acquisition initial tel que figurant sur le contrat d’achat :350 000 DH
- Prix d’acquisition redressé par l’administration : 450 000 DH
- Frais d’acquisition non justifiés évalués à 15% du prix d’acquisition
redressé par l’administration : 450 000 x 15% = 67 500 DH
a) Détermination du profit imposable
 Prix de revient actualisé :
(450 000 + 67 500) x 1,11 = 574 425 DH
 Profit imposable :
800 000 - 574 425 = 225 575 DH
b) Calcul de l’impôt
 Cotisation minimale : 800 000 x 3% = 24 000 DH
 Impôt dû : 225 575 x 20% = 45 115
DH
 Montant à payer : 45 115
DH
(l’impôt dû est supérieur à la Cotisation minimale)

Le prix d’acquisition retenu est le prix redressé


et non celui mentionné dans le contrat d’achat.
REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS

Revenus de capitaux mobiliers

Sont considérés comme revenus de capitaux


mobiliers :

• les produits des actions ou parts sociales et revenus


assimilés distribués par les sociétés soumises à l’IS ;
• les produits de placements à revenu fixe versés ou
inscrits en compte des personnes physiques ou
morales qui n’ont pas opté pour l’IS et ayant au
Maroc leur résidence habituelle, leur domicile fiscal
ou leur siège social.
Revenus de capitaux mobiliers

Fait générateur

Le fait générateur de l’impôt est constitué par


le versement, la mise à la disposition ou
l’inscription en compte du bénéficiaire.

L’inscription en compte s’entend de


l’inscription en comptes courants d’associés,
comptes courants bancaires des bénéficiaires
ou comptes courants convenus par écrits entre
les parties.
Revenus de capitaux mobiliers
Exonérations
les dividendes et autres produits de participation
similaires distribués par les sociétés installées dans
les zones franches d'exportation et provenant
d'activités exercées dans lesdites zones, lorsqu'ils
sont versés à des non-résidents;
les intérêts perçus par les personnes physiques
titulaires de comptes d’épargne auprès de la caisse
d’épargne nationale;
Revenus générés dans le cadre du plan d’épargne en
action (PEA), plan d’épargne logement (PEL) et plan
d’épargne éducation (PEE).
Revenus de capitaux mobiliers

▪ Détermination du revenu net imposable :

Le revenu net imposable est déterminé en


déduisant du montant brut des revenus
précités, les agios et les frais d’encaissement, de
tenue de compte ou de garde.
Taux applicables aux revenus de capitaux
mobiliers :
La retenue à la source est de :
• 15 % pour les produits des actions, parts sociales et
revenus assimilés. Cette retenue est libératoire de l’IR;

• 15% pour les revenus bruts de capitaux mobiliers de


source étrangère (te taux était de 30% avant 2011), ce
taux est libératoire de l’IR;

• 20% applicable aux produits de placements à revenu fixe


servis à des personnes soumises à l’IR d’après le RNR ou
le RNS. Cette retenue est imputable sur le montant de
l’IR, avec droit à restitution. Non libératoire

• 30 % pour les produits de placements à revenu fixe versés


aux personnes physiques, libératoire à l’exclusion de
celles qui sont assujetties à l’IR selon le RNR ou le RNS,
cette retenue est libératoire de l’IR.
Profits de capitaux mobiliers
Définition :
Sont considérés comme profits de capitaux
mobiliers, les profits nets annuels réalisés par les
personnes physiques sur les cessions de valeurs
mobilières et autres titres de capital et de créance
émis par les personnes morales de droit public ou
privé, à l’exception :
• des sociétés à prépondérance immobilière ;
• des sociétés immobilières transparentes.
Détermination du profit mobilier
Le profit net de cession est calculé par la
différence entre :

• le prix de cession diminué, le cas échéant,


des frais supportés par le cédant à l’occasion
de cette cession, notamment les frais de
courtage et de commission ;

• le prix d’acquisition majoré, le cas échéant,


des frais supportés à l’occasion de toute
acquisition, notamment les frais de courtage
et de commission.
PROFITS MOBILIERS EXONERES

Sont exonérés de l’IR :

•le profit ou la fraction de profit sur cessions de valeurs


mobilières et autres titres de capital et de créance
correspondant au montant des cessions réalisées au cours
d’une année civile, n’excédant pas le seuil de 30.000
DH (20.000 avant 2007, 24.000 en 2007, 28.000 en 2008 et
2009);
• la donation de valeurs mobilières et autres titres de capital
ou de créance effectuée entre ascendants et descendants, et
entre époux, frères et sœurs;
• profits réalisés dans le cadre du plan d’épargne en action
(PEA).
Taux applicables aux profits mobiliers :
• 15% :
- pour les profits nets résultant des cessions d’actions
cotées en bourse.

• 20% pour :
- les profits nets résultant des cessions d’actions non
cotées et autres titres de capital.
- les profits nets résultant des cessions d’obligations
et autres titres de créance, ainsi que d’actions ou
parts d’OPCVM ;
- les profits bruts de capitaux mobiliers de source
étrangère.

Ces taux sont libératoires de l’IR.


Plan d’épargne logement
Sont exonérés, les intérêts servis au titulaire d’un plan
d’épargne logement à condition que:

Les sommes investis dans ledit plan soient destinés à


l’acquisition ou la construction d’un logement à usage
d’habitation principale;
Le montant des versements et des intérêts y afférents
soient intégralement conservés dans ledit plan pour une
période égale au moins à 3 ans à compter de la date de
l’ouverture dudit plan;
Le montant des versements effectués par le contribuable
dans ledit plan ne dépasse pas quatre cent mille dirhams

En cas de non respect des conditions précités, le plan est


clos et les revenus générés par ledit plan sont imposables
dans les conditions de droit commun.
Plan d’épargne éducation
Sont exonérés, les intérêts servis au titulaire d’un plan
d’épargne éducation à condition que:

Les sommes investis dans ledit plan soient destinés au


financement des études des enfants à charge dans tous les
cycles d’enseignement ainsi que dans les cycles de formation
professionnelle;
Le montant des versements et des intérêts y afférents soient
intégralement conservés dans ledit plan pour une période
égale au moins à 5 ans à compter de la date de l’ouverture
dudit plan;
Le montant des versements effectués par le contribuable
dans ledit plan ne dépasse pas trois cent mille dirhams

En cas de non respect des conditions précités, le plan est clos


et les revenus générés par ledit plan sont imposables dans
les conditions de droit commun.
Plan d’épargne en actions

Sont exonérés, les intérêts et profits réalisés dans le cadre d’un


plan d’épargne en actions, constitués par:

 des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la bourse marocaine et


émis par des sociétés de droit marocain;
 des droits d’attribution et de souscription afférents audits actions;
 des titres d’OPCVM actions.

le bénéfice de cette exonération est subordonné à la condition que:

 Les versements et les produits capitalisés y afférents soient intégralement


conservés dans ledit plan pour une période égale au moins à 5 ans à compter de
la date de l’ouverture dudit plan;
 Le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit plan ne
dépasse pas six cent mille dirhams

En cas de non respect des conditions précités, le plan est clos et les revenus et
profits générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit
commun.
DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE

•Le revenu global imposable est constitué par la somme des


revenus nets des différentes catégories citées ci-dessus, à
l’exclusion des revenus et profits soumis à l’impôt selon un
taux libératoire.

•L’IR est un impôt déclaratif:

les contribuables soumis à l’IR/RP selon le régime RNR ou


RNS ont jusqu’au 31 mars de chaque année pour déclarer les
revenus qu’ils ont acquis au cours de l’année écoulée;

les contribuables soumis à l’IR/RP selon le régime


forfaitaire ou à l’IR/autres revenus ont jusqu’à la fin février
de chaque année pour déclarer les revenus qu’ils ont acquis
au cours de l’année écoulée;
DETERMINATION DU REVENU GLOBAL DES
PERSONNES PHYSIQUES MEMBRES DE GROUPEMENTS

• Le résultat bénéficiaire réalisé par les sociétés


en nom collectif, en commandite simple et de
fait, ne comprenant que des personnes
physiques, est considéré comme un revenu
professionnel du principal associé et imposé
en son nom.

• En cas de déficit, celui-ci est imputable sur


les autres revenus professionnels de
l’associé principal.
DEDUCTIONS SUR LE REVENU GLOBAL
Sont déductibles du revenu global imposable :
• le montant des dons en argent ou en nature accordés aux
associations reconnues d’utilité publique ainsi qu’à d’autres
établissements énumérés par l’article 28 du CGI ;
 dans la limite de 10 % du
revenu global imposable, le montant des intérêts
afférents aux prêts accordés aux contribuables par
les institutions spécialisées ou le montant de la
rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un
contrat « Mourabaha » contractés en vue de
l’acquisition ou de la construction de logements à
usage d’habitation principale.
• dans la limite de 6 % dudit revenu global imposable, les primes
ou cotisations se rapportant aux contrats individuels ou
collectifs d’assurance retraite d’une durée égale au moins à 10
ans souscrits auprès des sociétés d’assurance établies au Maroc
et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires à partir de
l’âge de 50 ans révolus. Cette déduction n’est pas plafonnée
pour les contribuables disposant uniquement de revenus
Le barème de calcul de l’IR est fixé comme suit

Avant 2007 2007 - 2008


Tranches de revenu Taux Tranches de revenu Taux
(En DH) (En DH)
0 - 20 000 0 % 0 - 24 000 0 %
20 001 - 24 000 13 % 24 001 - 30 000 15 %
24 001 - 36 000 21 % 30 001 - 45 000 25 %
36 001 - 60 000 35 % 45 001 - 60 000 35 %
Au-delà de 60 000 44 % 60 001 - 120 000 40 %
Au-delà de 120 000 42 %

2009 à partir de 2010


Tranches de revenu Taux Tranches de revenu Taux
(En DH) (En DH)
0 - 28 000 0 % 0 - 28 000 0 %
28 001 - 40 000 12 % 28 001 - 40 000 12 %
40 001 - 50 000 24 % 40 001 - 50 000 24 %
50 001 - 60 000 34 % 50 001 - 60 000 34 %
60 001 - 150 000 38 % 60 001 - 150 000 38 %
Au-delà de 150 000 40 % Au-delà de 150 000 40 %
Réductions pour charge de famille :

• La réduction est de 180 DH pour le conjoint et pour


les enfants à charge, dans la limite de 1.080 DH, et
ce jusqu’au 2008.

•À partir de 2009, cette réduction est portée à 360


DH dans la limite de 2.160 DH
Autres taux de l’IR
10 % pour les produits bruts perçus par les personnes
physiques ou morales non résidentes. Ce taux est
libératoire de l’IR.

17 % pour les enseignants vacataires. Cette retenue est


libératoire de l’IR ;

30 % applicable :
• aux rémunérations et indemnités occasionnelles versées
aux personnes ne faisant pas partie du personnel
permanent de l’entreprise. Cette retenue n’est pas
libératoire de l’IR ;
• aux honoraires des médecins non patentables intervenant
dans les cliniques. Ce taux est libératoire de l’IR ;
FIN
MERCI POUR
VOTRE ATTENTION

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