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Le Monde

Introduction :
Citations :
 « Il s’en fait bien que le monde intelligent soit bien gouverné que le monde physique »
Montesquieu
 « C’est tout un Monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui nait et meurt en silence »
Alfred de Musset
 « En permettant l’Homme, la nature a commis beaucoup plus qu’une erreur de calcul, un
attentat contre elle-même » Cioran
 « Les choses sont sans monde, les animaux sont pauvres en monde, les hommes sont
configurateurs du monde » Martin Heidegger

Définition :
Le mot « monde » vient de l’adjectif « mundus » qui signifie propre et soigné.

Sous l’influence du mot grec « cosmos », le Monde signifie l’univers, tout ce qui existe, et selon la
philosophie qui est d’origine grecque le monde est conçu comme un système et une expérience.

Selon les normalistes, le Monde n’est qu’un objet de connaissance qu’on essaie de déchiffrer.

Quant à la religion, le Monde est une création divine et qui est un ensemble des connaissances
scientifiques formant une unité cognitive.

Par métonymie, le Monde renvoie aux hommes qui habitent sur terre.

Or, il existe une différence entre le monde, le cosmos et l’univers, ils ne sont interchangeables que dans
certains usages particuliers par exemple un homme de monde n’est pas un homme de l’univers
(illustration de l’homme universel de Gracian).

 Le terme « monde » a plusieurs significations différentes. Et cette pluralité de significations


véhicule deux connotations fondamentales qui sont : Le monde réfère toujours à une pluralité
d’êtres, d’objets, qui présuppose un principe rapprochant les différents éléments. Et que le
Monde renvoie à la fois à une multiplicité d’objets et à l’idée d’un tout structurée et
harmonieux.
Le monde et sa création :
Le monde est indéfinissable, et lorsqu’on essaie de le définir en lui appliquant son genre, on
obtient une contradiction. Une contradiction que, le mode est tout ce qui appartient à ce monde alors
que tout ce qui n’appartient pas à « ce » monde peut appartenir à un autre monde. Et comment existe-
t-il plusieurs mondes si le monde est tout ce qui est ? Alors si le monde n’est pas tout, il existe quelque
chose au-delà, ce qui nous mène à dire que le monde a été créé.

La structure du monde :
Le monde a un centre, cette caractéristique le diffère de l’univers. Plusieurs cultures anciennes
(catholicisme, Japon, Chine) détermine un centre attaché à leur culture et le posent comme le centre du
monde. Donc le monde a une structure.
 Aristote pose une structure et distingue deux parties du monde : le monde sublunaire (la terre
et son proche environnement atmosphérique), et le monde des étoiles

Et à cette structure s’opposent les conceptions des atomistes :

 Chez les Grecs, il existe une infinité des mondes, et aussi se forment les hypothèses
héliocentriques.
 Copernic reprend l’hypothèse héliocentrique. Alors que Giordano Bruno et Nicolas de Cues
remplacent le monde par un univers infini.
 Galilée a essayé de prouver scientifiquement l’ordre du monde et Einstein dévoile une nouvelle
structure du monde

Des mondes pluriels :


Selon Bruno, il existe une infinité de mondes. Et selon la cosmologie galiléenne la pluralité des mondes
un évènement tout à fait probable. Alors que Fontenelle vulgarise cette nouvelle cosmologie dans son
œuvre « Entretiens sur la pluralité des mondes », et Leibniz dénonce que Dieu a crée un monde qui est
le meilleur des mondes possibles.

A propos du thème de science-fiction, on trouve Philip Dick qui conçoit des mondes en dehors de notre
monde. Ainsi qu’il existe des mondes parallèles au notre et qui ont suivi une évolution différente. Aussi
qu’une « Terre-jumelle » dont l’évolution de la lignée humaine n’a pas conduit à l’homo sapiens.

Dualismes :
Le monde est un, est une perception qui nécessite une réflexion. Avec la pensée de Platon, il existe deux
monde le monde sensible (des apparences) et le monde intelligible. Ainsi que le monde extérieur n’est
que mes perceptions, alors comment peut-on assurer de son objectivité ? « Être c’est être perçu »
Berkeley.

D’ailleurs, le croyant oppose le monde terrestre au monde céleste.

A moins que notre monde voué à la corruption et à la destruction ne soit que le germe d’un autre
monde qui viendra à la fin des temps.

Connaissance du monde :
Selon les réalistes, la connaissance nous donne accès au monde tel qu’il est. Les sceptique et empiristes,
affirment que le monde n’est que ce nous expérimentons. Or, que le monde pourrait être
inconnaissable.

Quant à la phénoménologie qui n’est qu’une conséquence de la thèse kantienne, étudie la constitution
du monde dans l’acte même par la conscience.

Connaitre le monde, c’est le dire. Comment le langage constitue un monde ? et comment ces mondes
peuvent-ils communiquer ?

Les mondes alternatifs :


Notre monde est aussi notre prison, d’où on cherche à l’échapper d’abord par la fiction. Cette volonté
d’échapper le monde hante la technoscience, et depuis le premier voyage hors notre monde, la
conquête de l’espace a élargi les bornes de notre monde, et nous a ouvert d’autres mondes.

La mondanité :
La mondanité est le propre de l’être du monde . Il existe tant de façons d’être au monde et tant de
mondes qui nous séparent souvent, mais aussi dont nous occupons les intersections.

On peut se retirer du monde, en étant solitaire ou se retirer dans une communauté religieuse. Ce retrait
n’est qu’un refus de la mondanité, ainsi être au monde est une affaire sérieuse alors il faut apprendre à
être un homme du monde.

Le mondial et la mondialisation :
« La mondialisation » semble un processus historique, le destin de la civilisation historique. Et comme
les Hommes vivent dans des nations séparées, donc ils ne forment une communauté humaine qu’en
puissance. L’idée de « citoyens de monde » est très ancienne et nous renvoie à dire que les Hommes
sont « cosmopolites » suivant l’étymologie grecque.

Le processus de la mondialisation n’est pas ce qui disait Kant dans son Idée d’une histoire universelle : la
grande mondialisation à la fin du 19ème siècle fut la création d’un marché mondial, alors que le « doux
commerce » se transforma en guerre mondiale en un clin d’œil.

Fernand Braudel a créé le concept d’économie-monde pour désigner les phases de cette mondialisation.
Michel Baud explique ce qu’est le « système national-mondial hiérarchisé » (‘articulation du mondial et
national’).

Le monde est notre destinée :


Lorsque notre temps s’accomplit nous quittons ce monde à un autre (bas-monde). Et nous espérons
qu’un autre monde nous attend puisque la mort ne fait pas partie de ce monde. Et donc, temporalité et
monde sont ainsi inséparables.

I. Genèse du monde : Origine, Nature, Géographie :


1) La création du monde :
1. Théogonie :

Ce texte présente les différentes conceptions de la création du monde chez les premiers philosophes
grecs. La Théogonie d'Hésiode décrit le Chaos comme étant à l'origine du monde, suivi de la Terre, du
Tartare et de l'Amour. Cependant, la notion de béance ou de néant pose un problème quant à l'origine
du monde. Anaximandre considérait l'Illimité comme le principe et l'élément d'où tout naît, mais sans
préciser de quoi il s'agit. Aristote résume ainsi la pensée d'Anaximandre en affirmant que l'Illimité est
l'élément divin et immortel qui gouverne toutes choses. D'autres philosophes, tels que Héraclite, ont fait
du feu la puissance primordiale dont tout naît. En fin de compte, quelle que soit la spécification de
l'élément primordial, il faut supposer un principe inconditionné pour expliquer la naissance du monde.
La béance reste ainsi une question ouverte sur l'origine de l'univers.
2. Genèse :

Au début, Dieu a créé le ciel et la terre en six jours. Le premier jour, il a créé la lumière et l'a
séparée des ténèbres. Le deuxième jour, il a créé le ciel et a séparé les eaux du haut et les eaux du bas.
Le troisième jour, il a créé la terre sèche et a fait pousser des plantes et des arbres.
Le quatrième jour, Dieu a créé le soleil, la lune et les étoiles pour marquer les saisons, les jours et les
années. Le cinquième jour, il a créé les créatures marines et les oiseaux. Le sixième jour, il a créé les
animaux terrestres et a créé l'homme et la femme à son image.
Dieu a donné à l'homme la responsabilité de prendre soin de la terre et de toutes les créatures qui
y vivent. Il a également ordonné à l'homme et à la femme de ne pas manger le fruit de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal. Mais l'homme et la femme ont désobéi à cet ordre, ce qui a entraîné
leur expulsion du jardin d'Eden.

3. Autres récits religieux et mythiques :

- L’hindouisme : c’est Brahma qui a créé le monde après son automanifestation


- Les traditions japonaises (shintoïsme) : Pour les Japonais, l’origine du monde est l’île. Le poète
Motoori Norinaga écrit : « Le pays suprême [le Japon] est l’origine première et le souverain des quatre
mers et dix mille pays ».

4. Platon et le Timée :

Dans le Timée, Platon cherche à répondre à la question de la création de l'univers. Il


propose une théorie de la création de l'univers dans laquelle il décrit l'univers comme étant créé par un
"demiurge" divin. Ce demiurge, selon Platon, est un être divin responsable de la création de l'univers et
de la mise en place des lois physiques qui le régissent.
Platon décrit l'univers comme étant constitué de quatre éléments : la terre, l'eau, l'air et
le feu. Il décrit également les mouvements des corps célestes tels que le soleil, la lune et les planètes.
Platon explique que ces corps célestes sont des "dieux errants" qui ont un mouvement circulaire parfait
et qui sont responsables du mouvement et de la régulation de l'univers.
Selon Platon, l'univers est un organisme vivant, qui est animé par une âme. Cette âme,
appelée l'âme du monde, est responsable de la création et du maintien de l'univers. Platon considère
également l'âme comme étant la source de la connaissance, car elle est capable de comprendre les lois
universelles qui régissent l'univers.

5. La nébuleuse originelle :

Selon Kant, l'univers aurait été créé à partir d'une immense nébuleuse, qui aurait été
formée à partir d'une matière primitive et indifférenciée. Cette nébuleuse aurait ensuite commencé à se
contracter sous l'effet de la gravité, formant des étoiles et des planètes.
Kant a également proposé que la nébuleuse était animée d'un mouvement de rotation,
qui aurait finalement conduit à la formation d'un disque plat, appelé "disque cosmique". Ce disque
aurait ensuite donné naissance à une multitude de planètes, de satellites et d'étoiles, qui se seraient
tous formés à partir de la matière contenue dans la nébuleuse.
L'hypothèse nébulaire de Kant était basée sur des observations scientifiques de son
époque, ainsi que sur sa propre philosophie de la nature. Selon Kant, l'univers était régi par des lois
naturelles universelles, qui étaient régies par des principes de causalité et de finalité.

6. L’inexplicable origine du monde :

Les différentes théories sur la naissance de l'univers impliquent toutes des éléments
qui font partie de ce monde, ce qui pose la question de savoir comment il est possible de parler du
monde sans le ramener à une autre chose ayant des points communs avec celui-ci. Les sciences actuelles
ne semblent pas apporter de réponses définitives, et les deux grandes thèses en présence sont que
l'Univers et le temps ont un commencement (la théorie du "big-bang") ou qu'ils ont toujours existé.
Cependant, la théorie du "big-bang" pose des problèmes d'intelligibilité car elle suppose un avant et
après des lois de la physique, et elle est en constante évolution avec l'apparition de nouvelles
hypothèses. En fin de compte, les modèles scientifiques ne peuvent que proposer des schémas
explicatifs généraux pour rendre compte des observations, mais ne peuvent en aucun cas dire ce qu'est
l'origine du monde.

7. En finir avec le commencement : Kant

Selon la philosophie de Kant, le besoin d'inconditionné est un besoin fondamental de la


raison humaine. Toutefois, dans son usage théorique, la raison pure ne peut atteindre l'inconditionné
car elle est limitée à connaître uniquement ce qui peut être donné dans l'expérience, ce qui rend sa
connaissance conditionnelle. Kant a souligné la nécessité pour la raison humaine de s'autoréguler, sans
laisser de censure au-dessus d'elle, mais cela peut être difficile car l'usage théorique de la raison peut
entraîner des antinomies, c'est-à-dire des contradictions logiques. Ainsi, la satisfaction du besoin
d'inconditionné peut être atteinte par l'usage pratique de la raison pure, en tant qu'elle détermine la
volonté. Toutefois, les antinomies se posent dès que la raison sort des limites de validité de son usage
théorique. Les questions qui se posent sur le monde, telles que le commencement du monde, sont des
questions sur lesquelles il n'y a aucune expérience possible, et par conséquent, toutes les affirmations
que l'on peut faire sur ces questions sont le produit d'une raison qui outrepasse ses pouvoirs. Les
scénarios hypothétiques sur le commencement du monde ne seront jamais plus que des hypothèses de
travail.

2) La fin du monde :
A. L’Eternel retour :

L'éternel retour est une notion philosophique qui affirme que tout dans l'univers est
cyclique et qu'il existe un retour éternel des mêmes événements et des mêmes situations. Cette idée a
été développée par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche dans son livre "Ainsi parlait
Zarathoustra" et est souvent associée à sa philosophie de l'amor fati (amour du destin) qui encourage
les individus à accepter leur destin et à embrasser la vie telle qu'elle est. Selon Nietzsche, l'éternel
retour est une affirmation de la vie et un rejet de l'idée de la mort et de la finalité. Cette notion a
également été influencée par la philosophie stoïque et la pensée hindoue de la roue du karma.

B. La fin des temps :


Selon la tradition juive et chrétienne, la fin des temps sera précédée par des événements terrifiants
et chaotiques, tels que la montée d'une bête avec sept têtes et dix cornes qui blasphème contre Dieu et
fait la guerre aux saints. Cependant, à la fin, il y aura le règne de Dieu et la ville sainte de Jérusalem
descendra du ciel. Le texte invite les disciples du Christ à répondre à cette invitation et à cette attente.
Le terme « apocalypse » a souvent été associé à la fin du monde, mais dans le contexte de
l'Apocalypse de Jean, il signifie révélation de Jésus-Christ. Jean décrit les événements de la fin des temps
tels qu'il les a vus en vision sur l'île de Pathmos. Ces événements incluent la montée d'une bête, la
guerre contre les saints, et la ville sainte de Jérusalem descendant du ciel. Toutefois, à la fin, le règne de
Dieu sera établi. Le texte invite les disciples du Christ à répondre à cette invitation et à cette attente.

C. La Grande peur :

La fin du monde est un thème récurrent dans l'histoire de l'humanité, souvent source de craintes
et d'angoisses. Cependant, certains courants de pensée considèrent que la fin du monde peut
également être porteuse d'une espérance, celle d'une régénération ou d'une renaissance. Dans
l'Apocalypse de Jean, par exemple, la fin du monde est associée à la venue du Christ et à l'établissement
d'un royaume de paix et de justice.
Néanmoins, la fin du monde reste un sujet qui suscite de nombreuses interrogations et qui peut être
abordé sous différents angles : scientifique, religieux, littéraire, cinématographique, etc. Les différentes
théories sur les causes de la fin du monde et les scénarios imaginés dans la littérature et le cinéma post-
apocalyptiques reflètent les préoccupations de chaque époque et de chaque culture.

D. L’ère de la bombe atomique :

L'apocalypse nucléaire, symbolisée par les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki en 1945, a


marqué un tournant dans l'histoire de l'humanité. La course aux armements nucléaires a dominé la vie
politique internationale pendant des décennies, et la menace n'a cessé de grandir depuis, avec environ
13 000 têtes nucléaires en service dans le monde et 2 000 essais nucléaires réalisés depuis 1945. La
détention de l'arme nucléaire par un nombre croissant de pays et la doctrine de la « destruction
mutuelle assurée » sont souvent présentées comme garantes de la paix.
Le philosophe Günther Anders a cherché à penser philosophiquement la menace nucléaire,
soulignant que la formule « tous les hommes sont mortels » avait été remplacée par « l'humanité peut
être tuée dans sa totalité ». Le danger de la destruction nucléaire est tel que les survivants envieraient
les morts en cas de guerre nucléaire. Des films tels que « La bombe- The War Game » et « Le jour
d'après » montrent de manière réaliste les conséquences catastrophiques d'une guerre nucléaire.

E. L’extinction de la vie sur terre :

Le XXe siècle et le début du XIXe ont été marqués par l'émergence de nouvelles menaces globales,
comme l'anthropocène qui marque l'avènement de l'activité humaine comme un fait géologique
impactant la surface et le climat de la Terre. Les gaz à effet de serre, tels que le CO2 et le CH4, causent
un réchauffement global qui perturbe le climat, menaçant l'agriculture et provoquant une hausse du
niveau des océans. Les scientifiques discutent encore de la part de l'activité humaine dans le
réchauffement, tandis que d'autres facteurs, tels que la pollution, la raréfaction de l'eau buvable, et la
pollution des océans aux particules de plastique, sont également des causes d'inquiétude. Cette
atmosphère anxiogène encourage les tendances "survivalistes" et la collapsologie, une nouvelle
discipline transdisciplinaire qui étudie les conditions de l'effondrement de notre civilisation industrielle
et ce qui pourrait lui succéder. Bien que certains proposent des solutions fondées sur la science, il est
difficile de prédire l'avenir de la planète avec certitude, ce qui justifie de raisonner en fonction de la
possibilité d'un scénario catastrophique.

F. La mort de l’univers :

L'univers tel que nous le connaissons finira par mourir, mais le temps et le mode de cette fin sont
sujets à débat.
Il existe plusieurs hypothèses sur la mort de l'univers. La première est la théorie du "Big Freeze" ou
"Chaleur de mort", qui est basée sur le fait que l'univers continue de se dilater. Au fil du temps, les
galaxies s'éloignent les unes des autres et la quantité d'énergie disponible diminue progressivement.
Lorsque toutes les étoiles seront épuisées et que les trous noirs auront évaporé, l'univers sera plongé
dans une obscurité totale et une température uniforme proche de zéro absolu.
La deuxième théorie est la "Big Crunch", dans laquelle l'univers se contracte sous l'effet de la
gravité, jusqu'à ce qu'il atteigne une densité infinie. Cette théorie implique que l'univers finira par
s'effondrer sur lui-même et peut-être recommencer un nouveau cycle de création.
Une troisième hypothèse est la "Big Rip", dans laquelle l'univers continue de se dilater de plus en
plus rapidement, jusqu'à ce que la gravité ne soit plus assez forte pour maintenir les galaxies et les
étoiles ensemble. Les forces gravitationnelles entre les galaxies diminuent, entraînant une expansion
encore plus rapide et une désintégration complète de l'univers.

3) L'existence du monde :

1. Des lieux communs philosophiques trop classiques  :


Le philosophe américain Hilary Putnam a imaginé une expérience de pensée « cerveau dans la
cuves » sur la base des pensées de Descartes dans ‘Méditations métaphysiques’ où il se pose la question
de comment s’assurer que tout ce qu'il perçoit et pense émane vraiment de sa propre production ou
est-il un produit d'un « malin géni » ou d’un « Dieu trompeur » qui essaye le tromper. Ceci est illustré
par exemple dans le film Matrix.

2. Réfutation du scepticisme quant à l'existence du monde  :


Selon Denis Diderot : l'existence du monde extérieur à la conscience est indémontrable, il critique les
philosophes idéalistes car il lui semble que leur système ne donne naissance qu'à des aveugles.

Descartes cherche écarter le scepticisme en particulier celui de Montaigne ainsi veut trouver un
point d’« Archimède » qui va servir comme levier d'une novelle science certaine, et il finit par le trouver
dans le « cogito» par deux étapes: la première est la pensée (l'autoréflexion) qui n'est pas suffisante car
il faut prouver que je ne suis pas le seul monde, la deuxième est de fournir des preuves sur l'existence
de Dieu. Donc avec ses propres facultés, on peut parvenir à une connaissance vraie de la réalité du
monde.

Mais selon Kant il faut nuancer la pensée de Descartes, car aucune preuve de l'existence de Dieu ne
peut être fournie parce que Dieu n'est pas l'objet d'une expérience possible et que, par conséquent, la
raison pure dans son usage théorique outrepasse ses propres limites en affirmant avoir démontré
l'existence de Dieu.

3. L'ARGUMENT DU CERVEAU DANS LA CUVE :


L'argument tiré du film Matrix nous dit que des humains pourraient croire vivre dans un monde,
avoir des expériences de ce monde, mais qu'en réalité ce monde n'existe pas. Hillary Putnam imagine
qu'un cerveau humain a été séparé de son corps et placé dans un liquide nourricier, ainsi l'existence du
monde pourrait être suspendu sans que le cerveau s'en aperçoive.

Mais Putnam aboutit en fin que nous ne sommes pas des cerveaux dans une cuve même si sa
supposition ne contredit pas les lois de la physique, elle est impossible qu'elle soit vraie elle est « auto-
réfutante ».

4. Quel monde connaissons-nous ?


Les empiristes considèrent que nous n’en connaissons du monde que les effets sur notre système
sensitif, et à partir des sensations fondamentales nous formons nos idées premières et nos idées
générales à partir de l'expérience.

Le monde pour Berkeley est immatériel car c'est dieu qui garantit l'objectivité de nos
connaissances.

Kant critique cet idéalisme absolu de Berkeley, comme il critique l'idéalisme de Descartes. Pour
Kant nous connaissons le monde tel qu'il nous apparait le monde phénoménal, or une réalité extra-
mentale existe le monde des noumènes mais cette réalité extra-mentale est inconnaissable,
précisément parce que nous ne pouvons pas sortir de notre propre esprit, nous ne pouvons pas prendre
la place de Dieu.

5. LES MULTIPLES VERSIONS DU MONDE :


Le réalisme soutient que nous connaissons le monde tel qu'il est. C'est, par exemple, la position
déjà défendue par Aristote. Le sceptique soutient que nous ne connaissons pas le monde, que nous ne
pouvons même pas dire qu'il existe quelque chose comme « le monde » et que nous connaissons
seulement nos sensations, Le criticisme kantien défend l'idée que nous ne connaissons que le monde
phénoménal. L’objectivité de cette connaissance étant garantie, en dernière instance, par la
connaissance scientifique fondée sur les mathématiques.

La physique quantique et ses paradoxes ont reposé toutes ces questions sur de nouvelles bases. Le
physicien Bernard d'Espagnat soutient que la réalité du monde n'est pas accessible à la démarche
scientifique : le physicien ne connaît que la réalité qu'il expérimente, à partir des concepts qu'il a
construit. Il n'y a certainement qu'un seul monde et les formules chimiques sont fort utiles et
nécessaires pour décrire chimiquement les composants de ce monde, mais la chimie est incapable de
dire pourquoi nous ressentons de l'émotion devant ce paysage du soir.

6. CONNAISSANCE ET ACTION SUR LE MONDE :


Selon Kant si on veut bien admettre que le monde n'est pas une création de notre esprit, mais
existe avant nous, en dehors de nous et après nous, il existe un critère bien connu, le critère de la
pratique, non pas simplement le critère de l'observation, mais celui de la production. La capacité que
nous avons de produire par synthèse des éléments qui existent naturellement tendrait à démontrer que
nous n'avons seulement accès aux phénomènes mais bien aux « choses en soi ».

Friedrich Engels critiquant la théorie kantienne de la connaissance rappelait ce dicton anglais : à


la preuve du pudding, c'est qu'on le mange. » La preuve que nos descriptions du monde ne sont pas de
pures fantaisies nées de notre esprit se trouve dans notre capacité pratique à transformer le monde.

7. ET, APRÈS-TOUT, SI LE MONDE N'EXISTAIT PAS ?


Markus Gabriel soutient que « le monde n'existe pas ». La thèse peut paraître extravagante mais il
admet sans discuter l'existence de toutes sortes de réalités, les planètes, les objets fabriqués par les
humains, les produits de leur fantaisie. Mais il refuse l'existence du monde. « Le principe qui énonce que
le monde n'existe pas implique que tout le reste existe. Je peux d'ores et déjà laisser prévoir que je vais
affirmer que tout existe, excepté le monde ».

Markus Gabriel renvoie dos-à-dos deux thèses qui selon lui marquent l'histoire de la philosophie. La
première, celle qu'il nomme « métaphysiques, est l'affirmation du monde comme ce qui est composé de
tout ce qui est réellement, et la deuxième thèse est celle des postmodernes qui soutiennent que les
choses n'existent que dans la manière dont elles se manifestent à nous et que, par conséquent, «il n'y
aurait absolument plus rien derrière les choses, ni monde, ni réalité en soi ».

+ Markus Gabriel ne s'appuie pas sur ce problème mathématique, mais essaie de lui donner une
formulation facilement accessible : si quelque chose existe, cette chose existe quelque part, ne serait-ce
que dans notre imagination. Mais nous ne pouvons pas imaginer le monde puisqu'il faudrait qu'il
apparaisse quelque part dans le monde... et que donc il fasse partie du monde. Mais s'il fait partie du
monde, il n'est pas le monde, mais seulement une partie du monde.

8. LE MONDE COMME CONSTRUCTION LANGAGIERE :


Le monde existe pour nous dans la mesure où nous pouvons en parler, le décrire, en décrire les
composants. Nos mots ne sont pas des étiquettes mises sur les choses, mais le résultat de constructions
sociales langagières. On pourrait ainsi penser qu'il y a autant de mondes que de systèmes langagiers et
pour que ces mondes soient équivalents, il faudrait que l'on puisse établir des systèmes d'équivalence
entre les différentes langues.

Le langage ne se contente pas de nommer les choses que nous trouvons, il le constitue
proprement. Les découpages qu'il opère ne sont pas seulement des classifications plus ou moins
arbitraires et parfois variables selon les langues. Comme le dit Claude Hagège, « Si les mots des langues
n'étaient que des images des choses, aucune pensée ne serait possible. »

Le monde existe parce que nous le pensons et nous le pensons en en parlant. Il y a, certes, une
réalité, un quelque chose qui ne dépend pas de nous et que nous ne pouvons même pas nommer, sauf
peut-être en reprenant l'expression de l'Etre au sens des philosophes grecs antiques. Mais que ce
quelque chose puisse faire un monde, c'est la propriété de la pensée humaine. Au-delà de nos
sensations, qui sont toutes singulières et presque impossibles à dire, c'est bien la parole qui donne son
objectivité au monde.

4) Le monde est-il intelligible ?


1. Au fond de la caverne :

L'allégorie de la caverne est une métaphore utilisée par le philosophe grec Platon pour illustrer son
concept de la réalité. Selon Platon, la plupart des êtres humains vivent dans une "caverne" de
l'ignorance, ne percevant qu'une ombre de la vérité.

Dans cette allégorie, des hommes sont enchaînés dans une caverne, tournant le dos à l'entrée et ne
voyant que les ombres projetées sur le mur en face d'eux par un feu allumé derrière eux. Ils ne
connaissent pas la réalité du monde extérieur, ne voyant que les ombres de ceux qui passent devant le
feu. Ils considèrent ces ombres comme la réalité et ne connaissent pas la vérité.

Un jour, l'un des prisonniers est libéré et se dirige vers l'entrée de la caverne, où il découvre la
lumière du soleil et la véritable réalité du monde. Il est ébloui par la lumière et a du mal à s'adapter à sa
nouvelle vision. Il retourne ensuite dans la caverne pour tenter de convaincre les autres prisonniers de la
vérité qu'il a découverte, mais ils ne le croient pas et se moquent de lui.

2. La remontée Vers la lumière :

Pour Platon, cette allégorie représente la condition humaine, dans laquelle nous ne pouvons percevoir qu'une
version limitée et déformée de la réalité. Les ombres projetées sur le mur de la caverne représentent le monde
sensible, qui est le monde des apparences, des sensations et des objets matériels. Les hommes enchaînés
représentent l'humanité, qui est prisonnière de ce monde sensible et qui ne peut percevoir la réalité dans sa véritable
nature.

Platon suggère que la véritable réalité est le monde intelligible, qui est accessible par l'intellect plutôt que par
les sens. Le monde intelligible est le monde des idées, des concepts et des formes pures, qui sont éternelles et
immuables. Selon Platon, notre connaissance du monde sensible n'est qu'une version imparfaite et déformée de la
réalité véritable, qui est accessible seulement par l'intuition et la réflexion philosophique.

La mission de la philosophie donc est de nous conduire vers cette véritable réalité, en nous aidant à sortir de
notre condition de prisonniers de la caverne et à accéder au monde intelligible de la véritable connaissance, car le
monde intelligible n’est pas un monde à part ,distinct du monde du vulgaire, mais il est intelligible pour peu qu’on
opère la nécessaire conversion du regard et l’on cherche à éclairer par la raison, puisqu’en effet il ne s’agit pas de
changer le monde ,mais de regarder dans la lumière le monde réel.

3. Les genres de connaissance :

Les modes de connaissance sont au nombre quatre selon une division qui rappelle celle qu’expose Platon
dans le livre 6 de la République, avec le modèle de la ligne.
1. La connaissance sensible : c'est la connaissance basée sur les sensations que nous recevons de notre
environnement physique. Selon Platon, cette forme de connaissance est la plus faible et la plus sujette à l'erreur,
car elle est influencée par des facteurs tels que l'opinion, la perception subjective et les illusions.
2. La connaissance rationnelle : c'est la connaissance qui résulte de la raison et de la logique. Elle se fonde sur des
principes universels et permet de distinguer les vérités éternelles des opinions subjectives. Selon Platon, cette
forme de connaissance est supérieure à la connaissance sensible.
3. La connaissance intuitive : c'est la connaissance qui découle de l'intuition et de l'inspiration divine. Elle permet
d'accéder directement à la vérité, sans avoir besoin de passer par le raisonnement ou l'observation. Platon
considère cette forme de connaissance comme la plus élevée et la plus digne de confiance.
4. La connaissance de l'âme : c'est la connaissance qui concerne la nature de l'âme, de son essence et de son destin.
Selon Platon, cette forme de connaissance est la plus importante, car elle permet de comprendre les principes de
l'existence et de la vie elle-même. Elle est souvent associée à la philosophie morale et spirituelle.

4. Le tranquille royaume des lois :

• Selon Hegel, le monde devient intelligible à travers le processus dialectique de la raison, dans lequel les
contradictions et les conflits entre les idées et les forces opposées sont résolus dans une synthèse supérieure qui
crée une compréhension plus complète et plus riche de la réalité. Ce processus se poursuit à travers l'histoire de la
conscience humaine, conduisant finalement à une compréhension de plus en plus profonde et complète de la
réalité.

5. Le plus incompréhensible :

 Selon Einstein : Il disait que « ce qui est incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible ».
Cependant le monde était intelligible pour lui dans la mesure où il pouvait être compris à travers des lois physiques
mathématiques précises. Sa théorie de la relativité a montré que la réalité était plus complexe que ce que l'on
pensait auparavant, mais que cette complexité pouvait être comprise et expliquée à travers des lois précises, en
fait, il croyait que la science était la meilleure façon de comprendre la réalité, car elle permettait de formuler des
hypothèses précises et de les tester de manière rigoureuse.

 En somme, bien que nous soyons capables de comprendre une partie importante de la réalité grâce aux sciences
et à la philosophie, nous devons également être conscients de nos limites et de l'existence de dimensions de la
réalité qui nous échappent encore. C'est en poursuivant notre quête de compréhension avec humilité et ouverture
d'esprit que nous pourrons continuer à avancer dans notre compréhension du monde.
5) LES DEUX GRANDS SYSTÈMES DU MONDE :
1. ARISTOTE SUR LE MONDE :

Au centre on trouve la Terre, une sphère lourde et immobile. Elle est entourée de sphères qui portent les
astres et tournent autour de la Terre. « Si les corps qui sont sur la Terre y demeurent, c'est parce qu'ils sont des a
graves », c'est-à-dire des corps qui tendent à revenir au centre de la Terre, puisque telle est leur nature. Tous les
Grecs ne partageaient pas cette cosmologie mais elle va s'imposer car elle permet de rendre compte des
phénomènes astronomiques et parce que l'immobilité de la Terre semble une évidence- supposer le mouvement
de la Terre est contre-intuitif. Signalons, au passage, que, contrairement à ce qui se dit trop souvent, les Grecs ne
croyaient pas que la Terre était plate. Aristote donne toutes sortes de bons arguments en faveur de la sphéricité
de la Terre, induisant celle-ci à partir d'observations, et en particulier d'observations faites par les marins grecs,
bons navigateurs qui avaient passé les « colonnes d’Hercule » et étaient remontés très loin vers le nord.

2. LE MONDE DE PTOLÉMÉE :
Le modèle aristotélicien fut perfectionné par Claude Ptolémée. Astronome et géographe grec né en Thébaïde
alors province romaine. Il s'appuie sur la tradition aristotélicienne et mais aussi sur les nombreux
perfectionnements apportés par les astronomes grecs utilisant les observations et le calcul. C'est à Hipparque que
l'on doit la formalisation du modèle des épicycles qui permet de rendre raison du mouvement apparent de
certaines planètes. Ptolémée introduit la notion d'équant puisque le mouvement angulaire des astres n'est pas
uniforme par rapport au centre, Ptolémée imagine un autre centre de ce mouvement, distinct du centre de la
Terre et qu'il appelle « point équant ».

3. LA RÉVOLUTION COPERNICIENNE :

Nicolas Copernic, avec son traité sur les révolutions des astres défend l'hypothèse héliocentrique, contre le
système géocentrique qu'on associe à Ptolémée. On a tendance à faire de Copernic le révolutionnaire dans les
sciences par excellence. « Kant parle de la révolution copernicienne ». Lorsque Copernic reprend l'hypothèse
héliocentrique, il ne s'agit pas à proprement parler d'une nouveauté absolue. L’hypothèse du mouvement de la
Terre est reprise dans La docte ignorance de Nicolas de Cues. Nicolas de Cues ne fut sans doute pas au sens strict
un précurseur de Copernic, parce que ses préoccupations étaient plus spéculatives que scientifiques. Il part des
défaillances du système géocentrique de Ptolémée, notamment de la nécessité de le modifier régulièrement pour
tenir compte des observations astronomiques nouvelles. Les mouvements des astres y sont sans ordre et il faut
sans cesse poser de nouvelles « rustines », de nouveaux épicycles, à ce système qui montrent toujours plus
clairement ses failles. Copernic propose d'abord un système 'ordonné plus en accord avec l'observation et dans
lequel les révolutions des astres sont proportionnelles à leur distance au soleil. Soit par conviction, Copernic
présente son système non pas comme une description exacte de la réalité, mais comme un modèle pratique pour
le calcul astronomique. En comparaison de Nicolas de Cues, la révolution opérée par Copernic peut sembler très
timide. Le monde de Copernic est encore un monde fini et clos. Il continue d'expliquer le mouvement des astres
par l'existence de sphères matérielles sur lesquelles ces astres peuvent se déplacer.

4. LA PHILOSOPHIE ET L'ASTRONOMIE DE GIORDANO BRUNO  :

Il nous faut ici évoquer l'œuvre immense et trop méconnue de Giordano Bruno. Les sources de Bruno sont
nombreuses et variées, du néoplatonisme de Plotin à la cosmologie épicurienne telle qu'elle est exposée par
Lucrèce, sans oublier Nicolas de Cues ni les connaissances nouvelles en géographie que donnent les « grandes
découvertes ». Contre une physique aristotélicienne qui privilégie le témoignage des sens, Bruno veut donner la
priorité à la dialectique au sens platonicien- et ce n'est pas pour rien si la plupart de ses œuvres sont des dialogues.
Bruno procède à la réfutation de l'idée du monde sphérique. Comme le Cusain, il réfute l'idée que la Terre occupe
le centre du monde, L'unité du ciel est pensée comme un espace général embrassant la pluralité des mondes.
Bruno commence à développer une théorie de la relativité du mouvement qui implique le mouvement de la terre.
Aristote séparait deux mondes, le monde sublunaire, le nôtre, monde de la génération et de la corruption dont le
centre était le centre de la terre, lieu naturel de tous les « graves », et d'autre part le monde des astres parfaits qui
tournaient selon le mouvement parfait, le mouvement circulaire. Contre Aristote et sa hiérarchie des êtres, il faut
découvrir la vraie philosophie de la nature qui chez Bruno est nettement inspirée de Lucrèce.

Il reconsidère l'opposition mouvement naturel/mouvement violent et l'opposition grave/léger et en se


demandant pourquoi les grands corps sont à une distance suffisante les uns des autres, il esquisse une théorie de
la gravitation. Bien qu'il s'agisse encore largement d'une œuvre spéculative - bien qu'appuyée sur de nombreuses
observations et un art consommé du raisonnement l'œuvre de Bruno est un maillon indispensable entre Copernic
et Galilée.

5. GALILÉE, HÉROS RÉVOLUTIONNAIRE :

Nous sommes maintenant au tout début de la grande révolution ! et ici le héros révolutionnaire se nomme
Galileo Galilée, Galilée est d'abord un défenseur du système de Copernic. L'astronomie est ainsi intégrée à la
physique. Interdit d'astronomie à la suite de son procès, Galilée va se concentrer sur la physique dont il jette les
bases. Le problème de Galilée n'est pas celui de la cosmologie. Il s'agit de la physique en général, de la possibilité
de penser la physique comme science. Si on connaît surtout les travaux de Galilée en astronomie et si on se
souvient surtout du fameux procès, Galilée ne s'occupe pas de physique par désœuvrement ou parce que ses juges
lui ont interdit de traiter d'astronomie et de défendre le système de Copernic. Galilée au fond n’est pas un
astronome particulièrement génial, si l’on compare à Tycho Brahe ou Kepler. Sa grande œuvre, Dialogue sur les
deux grands systèmes du monde, qui lui vaudra toutes sortes d’ennuis avec l’inquisition pontificale et sera le point
de départ de son deuxième procès, est un exposé magistral de ce qui oppose ces deux grands systèmes du monde,
l’ancien qui va devenir un objet de curiosité pour les archivistes ou les historiens des sciences, et le nouveau, qui va
servir de fondement à toute l’astronomie jusqu’à nos jours.

6. DE GALILÉE À NEWTON :

Au terme de cette aventure, qui va de Nicolas de Cues à Newton, nous avons donc un renversement du
monde. La combinaison de l'intelligence acérée de Galilée et de ces instruments à explorer le monde que sont les
télescopes élargit d'un seul coup notre monde. Dans ce monde infini, il n'y a plus de centre et donc nous ne
sommes plus au centre du monde et c'est pourquoi d'ailleurs on parle plus volontiers d'univers ou de cosmos que
de monde. Dans ce monde, il n'y a plus de mouvement absolu, mais seulement un mouvement relatif au repère
qu'on a choisi arbitrairement. Chose que Galilée n'avait pas clairement vue, il apparait que le mouvement n'est
plus le mouvement circulaire, mais le mouvement inertiel et les lois de la physique sont les mêmes dans n'importe
quel repère inertiel - Descartes a cette intuition dans son Traité du monde.

6) La pluralité des mondes :


1. Les mondes et les intermondes dans l’atomisme antique :

Du point de vue de la méthode, il convient de s'accorder aux phénomènes. « Nous avons donc une définition
générique qui implique qu'il y a non seulement plusieurs mais une infinité d'enveloppes de ciel qui peuvent
envelopper elles aussi des astres et soient le lieu de multiples phénomènes. Par opposition aux vues traditionnelles
qui privilégient la sphère, Epicure affirme que les mondes peuvent avoir n'importe quelle forme - puisqu'il y en a
une infinité, toutes les configurations possibles s'y rencontrent nécessairement. Entre les mondes existent des
intervalles, presque vides, qui sont les intermondes.

Il y a tout de même quelques atomes qui peuvent s'infiltrer dans ces intermondes et c'est d'ailleurs là que
logent ces dieux dont nous avons une connaissance claire, ainsi que l'affirme la Lettre à Ménécée. Ce que l'on
retiendra est que l'infinité de l'univers implique l'infinité des atomes et l'infinité des mondes, même si nous,
évidemment, nous ne pouvons pas connaître tous ces mondes en nombre infini.

2. L’univers et les mondes :

Il faut préciser tout d'abord que G. Bruno est un penseur de l'infini qui a été défroqué par l'Inquisition à tel
point qu'il a été considéré comme le martyr de la science, pour ne pas dire du monde. Sous l'influence de Copernic,
il affirme que la Terre n'est pas au centre du monde et plus encore aucun astre, y compris le soleil, n'est au centre
du monde. Selon lui, le monde est réellement infini, c'est-à-dire qu'il n'est pas enclos dans une sphère, mais qu'il
existait <<<< plusieurs mondes », voire même un nombre illimité de mondes. Le monde est immense et ne peut
être limité par une voûte céleste matérielle qui le couvre.

Quant à l'Homme, non seulement il n'est plus au centre du monde, mais le lieu qu'il occupe désormais dans
l'espace infiniment grand at perdu sa prédominance. L'univers se transforme avec Bruno en espace sans barrières
entre l'Homme et le monde lui- même.

3. Des mondes comme le nôtre ?

Bernard le Bouyer de Fontenelle, homme de lettres et esprit éclectique si typique de la France des
Lumières, rédige en 1686 un ouvrage de vulgarisation scientifique, les Entretiens sur la pluralité des mondes. Ces
mondes doivent, cependant, être différents des nôtres, dit Fontenelle, car la diversité que met à la nature entre
ces mondes est fort plaisante. Plus on s'éloigne de la Terre et plus ces mondes doivent différer du nôtre. La
diversité des formes de vie sur Terre donne une idée de la diversité que l'on pourrait trouver dans les autres
mondes, L'ouvrage de Fontenelle, outre ses visées pédagogiques, expose une fascination très commune pour les
autres mondes.

Si nous savons qu'il n'y a pas de Martiens ni d'États sur la Lune, en revanche nous recherchons les traces de
vie, ou même seulement de possibilité de vie, sur les autres planètes du système solaire. L'exploration du cosmos a
déjà permis de découvrir de nombreuses exo planètes, c'est-à-dire de planètes situées en dehors du système
solaire, Parmi celles-ci, on a découvert des planètes habitables et quelques dizaines de planètes potentiellement
habitables. Statistiquement, il n'est pas improbable du tout qu'il y ait un grand nombre de planètes où s'est
développée ne forme de vie et même une forme de vie intelligente.

4. D’autres mondes possibles :

Leibniz conçoit qu'il existe une infinité de mondes possibles, mais comme tous les possibles ne sont pas
compossibles, il admet que Dieu, un Dieu calculateur rompu aux stratégies du MAXIMIN dans les théories de jeux,
a créé le meilleur des mondes possibles. Les utopies et la science-fiction s'essaient à explorer les mondes possibles.
On a ainsi été amené à imaginer un objet nommé « trou de ver » qui relierait deux régions distinctes de l'espace-
temps. Dans une de ses nouvelles P. K. Dick, imagine qu'un homme passe par un trou de ver et se retrouve sur une
Terre absolument semblable à la nôtre, mais où l'évolution se serait arrêtée au stade de l'homo habilis, un homme
qui aurait développé toutes sortes de techniques, mais sans la métallurgie. Au cinéma, les séries Stargate ou le film
Interstellar utilisent le trou de ver comme moyen d'un voyage dans l'espace ou dans le temps.

5. Des mondes impossibles :

Au-delà des mondes imaginaires, mais peut- être possibles - si l'hypothèse théorique du trou de ver était un
peu plus qu'une hypothèse théorique - il y a sans doute des mondes impossibles. Utile pour le spectacle, cette idée
fait sortir le monde de Star Wars des mondes possibles, puisque la théorie physique considère que la vitesse de la
lumière est la constante absolue de l'univers.

7) La science physique comme connaissance du monde :

Pendant des siècles, la connaissance physique du monde a été limité à l’observation à cause de la peur du
chaos. Jusqu’au 16ème siècle avec l’hypothèse de Copernic de l’héliocentrisme, qui sera radicalisé par Galilée et
Newton en inventant la science de la physique.

1. L’objet de la physique :

La naissance de la physique scientifique nous ait penser que la connaissance du monde peut être unifiée
grâce à l’expérience. Mais, l’apparence de l’atomisme nous fait conclure que ce n’est pas l’objet en tant qu’entité
individuée qui peut nous instruire mais les relations. D’où on étudie les relations, et le réel devient l’organisation
des propriétés de ce monde. L’invention du spectroscope* représente une large évolution de cette science, car
cette invention nous permet d’avoir une primauté de la réflexion sur la perception (car les phénomènes découverts
par cette machine sont des conclusion issues des résultats et non des données).

Donc, l’idée précède le fait et la physique construit donc ses objets. La physique n’étudie pas le monde, lais les
objets scientifiques qui sont les relations.

*Le spectroscope : est un outil qui nous permet d’avoir un spectre de masse et de décomposer n’importe quelle
matière en énumérant les atomes qui la composent, il est fondé sur l’action des champs magnétiques et électriques.

2. Déterminisme et lois :
La physique classique a cru qu’il suffisait de retrouver les lois de nature pour comprendre le monde, et alors il
existe un déterminisme universel qui nous permet une connaissance absolue du futur. Donc, la connaissance des
causes nous permet toujours à prévoir les effets, et donc le monde est complétement déterminé.

Toutefois, cette conception n’est valable que pour les mouvements des objets par une description spatiale. Avec
l’introduction de la mécanique quantique, on s’intéresse aux liaisons entre les phénomènes. On a alors une
structure du monde causale non certaine mais probable. Cette indétermination fait partie des lois fondamentales
de la théorie des quant basée sur le principe d’indétermination d’Heisenberg : « Lorsque nous savons exactement
où se trouve une particule, les composants de sa quantité de mouvement deviennent imprécis. Lorsque nous
connaissons exactement sa quantité de mouvement nous devenons incapables de repérer exactement où elle se
trouve ». Et donc la structure du monde est indéterminable.

Pour autant, le monde n’est pas complétement indéterminé. Carnap dit que : « Sans causalité dans le monde,
l’éducation des hommes serait sans objet, ainsi que toute requête en matière de morale. Tout cela n’a de sens que
si l’on attribue au monde un certain degré de régularité causale  ».  Et donc la prédictibilité est nécessaire, et le
déterminisme n’est que régional soumis à des conditions précises.

La physique est donc la science qui construit des lois pour expliquer et prévoir les phénomènes. Ces lois doivent
satisfaire deux conditions : exigence de pertinence et testabilité, aussi qu’elle doit s’inscrire dans une théorie pour
expliquer le monde et agir sur lui. Cette dernière unifie plusieurs lois et permet de rendre compte des
phénomènes très divers en les unifiant. La loi n’existe pas dans la nature, mais c’est une façon de déchiffrer la
nature.

3. Théorie et expérience :

La théorie signifie contemplation, vue intellectuelle. Alors que l’expérience ou expérimentation est une
procédure expérimentale pour contrôler la validité d’une affirmation ou d’une hypothèse.

Le monde ne nous parlant pas, nous devons raisonner avant d’expérimenter en posant des hypothèses. Cette
dernière est une pensée construite en partie réalisée par la technique. Elle nécessite un dialogue entre la théorie
et l’expérience.

Les hypothèses et théories sont inventées pour en rendre compte et doivent être testables. Une hypothèse
est acceptable, lorsqu’elle est confirmée par tous les résultats significatifs, or elle est seulement probable. On peut
prendre comme exemple, l’histoire de l’affirmation de l’existence du vide.

Ainsi les expériences réussies confirment la théorie, mais n’apportent pas une vérification définitive et
certaine.

4. Le rationalisme appliqué :

L’esprit a une structure variable : progrès de la connaissance et progrès de la raison vont de pair, celui-ci est le
point de départ du rationalisme appliqué selon Bachelard : « La conscience d’une science rectifiée, d’une science
qui porte la marque de l’action humaine, de l’action réfléchie, industrieuse, normalisante. Le rationalisme n’a à
considérer l’univers que comme thème de progrès humain, en termes de progrès de connaissance  », en d’autres
termes, le rationalisme appliqué est un rationalisme concret et ouvert afin de recevoir de l’expérience des
déterminations nouvelles. Ainsi, l’esprit scientifique consiste en une rectification du savoir et en un élargissement
des cadres de la connaissance.

La science instruit la raison, et de même le physique n’est pas une description de la réalité. Et par suite de cette
dernière, la raison évolue en même temps que le progrès d’une science. Et alors, le monde est toujours notre
rectification.
En effet, pour s’assurer de la crédibilité de la science, la construction théorique doit au minimum s’accorder
avec ce qui est observable et permettre la prédiction. Ainsi que l’essentiel réside dans la cohérence et l’efficacité
de la théorie. Aussi que la méthode scientifique procède par ruptures qui sont les conditions préalables à
l’apparition de toute nouvelle théorique. La connaissance universelle consiste en une succession d’erreurs
corrigées et de vérités provisoires.

La science physique présuppose l’existence d’un monde physique connaissable par le travail de l’intellect, or
que le monde en général n’est pas totalement connaissable. D’où, le monde ne se réduit pas au monde de la
physique.

8) La géographie, représentation du monde :

La géographie est le dessin (graphien) de la terre (geo), l’usage du mot géographie remonte à Ératosthène (un
philosophe, géographe et mathématicien).
1. La géographie vient de Grèce :
Les anciens Grecs étaient en effet très intéressés par la cartographie, la mesure des distances et la
compréhension de la terre en général.
Le mot « géographie » lui-même vient du grec ancien « géographia », qui signifie ‘description de la terre’.
Les Grecs ont créé certaines des premières cartes du monde connu .et la géographie selon Strabon est une
discipline philosophique.
2. Géographie et la guerre :
La géographie a souvent été liée à la guerre.
La compréhension de la géographie d’une région a souvent été un élément clé de la stratégie militaire. Les chefs
de la guerre ont toujours cherché à connaître les caractéristiques physiques et point faibles des territoires dans
lesquels ils se battaient, comme les montagnes les rivières, les forêts, etc. De plus, la géographie peut influencer les
conflits en déterminant les ressources disponibles, tels que les ports, les cols de montagnes, les ponts, etc.
Au cours de l’histoire, de nombreuses batailles ont été perdues en raisons géographique. Exemple de la
seconde guerre mondiale, l’Allemagne a tenté d’envahir l’Union Soviétique, mais a été freiné par la géographie
russe.
3. Mercator, la vision Européenne du monde :
La projection du Mercator est une méthode de représentation cartographique qui a été développée par
cartographe flamand ‘Mercator’ en 1569 utilisé pendant les périodes de la domination coloniale Européenne. Cette
projection donne impression que l’Europe et Amérique du nord sont plus grandes qu’elles ne le sont réellement,
tandis que l’Afrique et Amérique de sud apparaissent plus petites.
4. Une philosophie de la géographie :
Construire une « philosophie de la géographie », est une élaboration critiques des concepts qui permettent de
comprendre ‘l’homme du monde’, non pas le monde d’un côté et l’homme de l’autre, mais leurs relations
dialectiques, c’est à dire l’unité de leur différence.
Cependant, la géographie humaine et la géographie physique sont profondément intriqués, et cette intrication
demande une pensée philosophique.
II. Moi et le monde, et leurs rapports :
1) Le monde tel que l’homme l’habite : Ecoumène

Écoumène est un terme utilisé par le géographe grec « Strabon » (œkoumène) Pour distinguer le monde habité
par l’Homme. Ce terme a été repris par Augustin BERQUE, Le thème va se baser sur les pensées de ce philosophe
géographe qui vont nous fournir des pistes pour développer la s la science de l’habitation humaine du monde.

1. Écologie et habitation du monde :


L’écologie est un discours scientifique qui étudiait les rapports des êtres vivants avec leur milieu, inventez par
« ENST HAECKEL »comme un ardent défenseur de la théorie du développement du Darwin et d’autres sciences
politiques et philosophique. Ce qui nous intéresse ce n’est pas l’écologie en général et non pas cette écologie qui
se limite à une simple protection de l’environnement, mais d’une écologie humaine c’est-à-dire comment l’homme
habite la nature et en fait le monde. Cette focalisation sur les rapports des humains et la nature nous mène à
distinguer 3 dimensions :
• A) La dimension ontologique (L’homme et son environnement)
• B) La Dimension physique (Connexion de l’esprit humain à la nature)
• C) La dimension éthique (la collectivité des actions des êtres humains en relation avec un nature).
2. LE CONCEPT D’ÉCOUMÈNE :
 La discipline « mésologie » que développe Augustin BERQUE. Étudier la terre autant que l’humanité l’habite c’est-
à-dire l’écoumène. Cette notion implique que la terre peut être étudiée indépendamment de l’existence de
l’homme. Mais aussi tant que l’homme y trouve des ressources matérielles avec lesquelles ils peuvent modéliser sa
vie. La géographie humaine est liée à la géographie physique, par exemple pour établir une implantation humaine
il faudra de l’eau…
 Selon Augustin BERQUE l’écologie humaine s’étudie différemment à l’écologie animale, puisque l’homme construit
des niches écologiques, ceci ne peut pas être compris sans prendre en compte l’intrication entre la dimension
biologique technique et symbolique qui m’entre comment l’homme agit pour transformer son environnement
naturel. Cela est influencé par la structure de la vie sociale, les croyances et les pratiques culturelles de chaque
société. Dans cette perspective les choses dans le monde ont un sens qui n’est pas définitif et universel. Si on
compare les villes européennes à la ville japonaise on perçoit que les civilisations européennes délimitent un
certain rapport à la nature, comment la cité grecque c’est un lieu entouré par des murs, encore à Rome au-delà
des murs c’est un espace sacré ménager des villes latines et s’est interdit au travail et armes le Pomerium.
Contrairement à la ville japonaise qui n’est pas du tout conçue comme quelque chose de non naturel, mais
s’intègre plutôt dans la nature. Et c’est ce que désigne le terme écoumène et c’est surtout le reflet de la relation de
l’homme avec son environnement naturel.
 Augustin BERQUE Adopte la conception philosophique : Ne pas séparer l’homme de la nature. Cette relation est
au-delà de la portée du corps humain, c’est une nécessité extérieure liée à la configuration des parties du corps
renvoyant à Marx «la nature et le corps non organique de l’Homme ».
3. La médiance :

BERQUE Introduit le concept de médiance pour distinguer le milieu humain un environnement et relie le concept à
celui des communes. Ce concept est inspiré par Watsuji Tetsurô philosophe japonais qui permet d’appréhender
comment les habitants sont en relation avec leur monde. Ce sens vient justement du fait que la relation en
question est non symétrique, elle consiste dans la scission de l’être humain en deux parties non équivalentes. La
première partie est le corps médical c’est la partie dans notre corps qui implique dans notre relation au monde
environnant à travers les techniques et les symboles et la deuxième partie qui est le corps animal, en faisant
référence à notre corps biologique et à ses besoins physiologiques. L’existence de l’homme s’étend de son corps
biologique jusqu’aux limites de notre environnement, ce qui est notre média la médiance peut donc se définir
comme une puissance mouvoir il faut donc considérer la relation, homme et environnement comme un couple de
force qui se diffère radicalement de l’anthologie moderne.

4. La trajection :

Pour définir la trajection nous allons s’arrêter au niveau de 2 notions :

- Technique : Qui prolonge notre corps vers l’extérieur.

- Symbolique : C’est plutôt l’inverse le symbole rapatrie le monde au sein de notre corps.

Alors la trajection c’est le double processus de projection technique et d’intro d’introjection symbolique. Berque
Dans cette partie un site sur la distinction claire de l’environnement humain. Sortir de la problématique biosphère
et intégrer la dimension technique et symbolique propre à l’humanité. Il s’inscrit dans la tradition pour tes parts
Héraclite/Laozi, celle-ci considère que la réalité est un processus fondamental. L’importance de la proche
trajection incite le mouvement dynamique entre le sujet et l’objet et permet de saisir la relation entre les deux en
mettant en avant leur interdépendance. Pour Berque cette approche considère le milieu une relation intrinsèque
de l’homme à la nature. Cette relation se définit à trois niveaux :

➢ Le niveau mental (la capacité d’attribuer Des significations aux éléments naturels ou artificiels)

➢ Le niveau demi physiologique (Le milieu d’expérience et de perception collective)

➢ Le niveau physique (le milieu est inscrit dans l’étendue terrestre : arbres, montagnes...)

5. Les lieux du monde :


Les tests principaux soutenus par Augustin Berque :
-Il considère que les lieux sont des éléments fondamentaux pour la construction des liens sociaux. La société a
détruit les liens sociaux qui était fondé sur la relation avec l’environnement. Toute politique sociale urbaine doit
tenir compte de la qualité des lieux. Le paysage n’est pas simplement une surface mais une réalité essentielle pour
la société est un moteur pour la construction des liens sociaux.
-Si l’homme appartient à son environnement. La privatisation du monde par la réalité virtuelle est considérée
comme une destruction du paysage et la substitution des relations locales privant l’homme de son appartenance
au monde. La mise en question de la destruction des liens sociaux soulève plusieurs interrogations en relevant
l’incapacité de la modernité à animer les réalités urbaines de l’esprit de la cité la réduction de la valeur des choses
à des objets manipulables ainsi que la concentration de la charge émotionnelle sur l’individu au détriment des
relations entre les gens.
6. Le monde et l’univers :
La difficulté de définir le monde et sa distinction de l’univers cause une complicité depuis qu’elle a été soulevée
par Platon. Le monde dispose d’une certaine insularité, à l’encontre de l’univers. Et Pour ce faire l’universalisation
comme opération intellectuelle visant à abolir la diversité sensible et permet de franchir les limites de l’universalité
intelligible. C’est ce qui fait la science. Or la science moderne traite la diversité écoumènal par la géométrisation de
la nature en la réduisant à une simple étendue géométrique simplifiée et standardisé qui ignore sa complexité et
sa richesse.
7. Les 3 sources du développement écoumènal :
L’écoumène, et vu comme une combinaison de ces trois aspects : écologiques techniques et symboliques. Ces
aspects se développent en interaction avec l’environnement naturel et biologique. Ceci critique le point de vue de
la civilisation occidentale qui oppose la nature à la culture en faisant de l’homme : « le maître possesseur de la
nature ». Ainsi la sous-estimation des relations symboliques, rationnel pour la compréhension de l’être et de
l’environnement.
8. Le monde sauvage :
Le mot nature vient du latin nascor (naître). La nature n’est pas une entité immuable, c’est une constante toujours
en évolution, Influencé par de nombreux facteurs. Une nature vierge n’existe donc que selon les perceptions des
peuples et varient selon les cultures et les époques… Et de même pour le monde sauvage. La sauvagerie n’est pas
nécessairement un état de nature Mais plutôt une représentation sociale et culturelle, C’est un choix personnel qui
implique un renoncement du monde. La distinction entre le mot sauvage et civilisée remonte à l’antiquité avec la
sédentarisation qui a construit la notion de l’espace sauvage C’est une construction culturelle lié à l’histoire de
l’évolution des sociétés.
9. La question du sens :
L’évolution de l’écoumène se dirige vers un sens, ce sens ne se réduit pas au langage mais englobe également les
systèmes techniques. Pour la science moderne les choses n’ont pas un sens, indique Pascale : « le silence des
espaces infinis m’effraie ! ». Notre connaissance et le résultat de l’interprétation permanente émergent de nos
capacités de compréhension enraciné dans nos structures biologiques, mais vécues dans un domaine d’action
consensuel et d’histoire culturelle qui nous permettent de donner sens à notre monde.
10. Notre Problème : LE MONDE
La société moderne la mobilité marque plus de l’absence dans son lieu de résidence, Ce qui mène à la
forclusion du besoin d’habiter, ainsi caractérise l’impact de l’activité humaine sur l’environnement résultant de la
croissance de la population l’urbanisation(l’anthropocène). Selon Berque Nous devons plus s’enfoncer dans cet
anthropocène qui avec le temps va rendre la terre inhabitable Il faut donc poursuivre l’exploration spatiale pour
garantir la continuation et l’existence de l’espèce humaine FILM (Insterstellar). Ainsi une autre approche Qui
annonce la problématique technologique qui outrepasse Les hommes il ne s’agit pas de sauver la planète mais il
s’agit de sauver l’habitation humaine de la planète (Stephen Hawking).
2) Ethique de l’habitation du monde :

Pour étudier l’esprit comme rapport de l’individu au monde, nous devons évoquer tout un courant de deux
notions liées : l’ETHIQUE et la PSYCHOLOGIE .

Définition : Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la
philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en
société. L'éthique fait l'examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux, elle étudie ce qui est
moralement bien ou mal, juste ou injuste.

Dès lors qu'elle s'engage à réfléchir sur le rapport qui existe entre les hommes et le monde, l’éthique a le souci
de l'autonomie de la personne. Cette autonomie est la condition première de la prise de décision éthique et de
toute analyse objective des faits. L'autonomie se manifeste lorsqu'un individu choisit et essaye de prendre une
décision.

1. L’éco-éthique de TOMONOBU IMAMISHI :

La réflexion d’IMAMICHI consiste à parler d’un bouleversement du rapport au


Monde. C’est-à-dire que les transformations profondes de notre environnement technologique
impliquent une nouvelle éthique. Ceci est dû à une certaine invisibilité et une absence de distances
créées par la technologie contribuant au changement des comportements sociaux, autrement dit , les
nouvelles technologies font que le monde doit changer selon nos volontés.

2. Une philosophie de l’habitation  :

En philosophie, habiter c’est être dans le monde ; et l’habitation a engendré de


nombreux débats entre les philosophes, donc Spinoza a construit une ontologie.

DEFINITION : Le mot ontologie vient du grec ontos qui signifie étant, et logos qui


signifie discours. Il s'agit donc d'un discours sur ce qui est, ce qui existe. Selon Willard Van Orman Quine,
l'ontologie répond à la question : Qu'est-ce qui existe ? que l'on pourrait préciser en : comment le
Monde est-il constitué ? 

En effet, Spinoza, contrairement à Descartes, pense qu’il est impossible de séparer


l’homme de la nature ; ainsi aucun corps n’est une entité qui existe par elle-même ce qui pousse à
conclure que : l’homme et le monde de l’homme sont une seule et même réalité.

CITATION :
“L'homme n'est pas un empire dans un empire“ - Spinoza dans « L’Éthique »

3. Conséquences éthiques :

L’ontologie construite par Spinoza a pour objectif de déduire une éthique. En effet,
Spinoza en affirmant qu’il n’y a pas de séparation du corps et de l’esprit ; et de l’homme et la nature, il
déduit que la bonne manière de vivre de l’homme consiste à reconnaitre son impuissance face à la
nature et que la seule chose qu’il est capable de contrôler c’est son propre corps. Ainsi la bonne éthique
humaine pour Spinoza c’est d’abandonner l’idée de « devenir comme maitre et possesseur de la
nature » et de s’adapter plutôt à la nature.

CITATION :

« Plus le corps peut être disposé de différentes manières, et plus l’esprit connait
adéquatement la nature des choses. » -Spinoza

4. Quel rapport de l’homme au monde ?

(conception spinoziste)

Tout d’abord, l’homme et son monde ne font qu’un, mais de même que le corps et
l’esprit sont deux en un, de même l’homme et la nature sont deux en un. L’identité est en même temps
différence, c’est-à-dire que l’homme distingue ce qui est de la même nature que lui et ce qui n’est pas
de la même nature que lui et c’est ce qui crée une certaine hiérarchie dans le monde et ce qui fait que
pour un homme la vie d’un autre homme et plus importante que la vie d’un animal.

5. Conclusion :

D’un point de vue spinoziste, l’habitation humaine moderne du monde a pris un


tournant basé sur l’illimitation considérant l’homme comme maitre du monde. Mais cette éthique
s’avère nocive jour après jour, donc l’homme doit retrouver une manière raisonnée d’habiter le monde
en cessant de considérer que le monde est à notre disposition.

3) Le monde comme volonté et représentation :

1. Le Monde comme volonté :


 Le Monde est la connaissance de soi de la volonté »
La volonté est la force motrice du Monde ou de la nature, tous les êtres vivants sont
animés par ce principe, les humains eux même croient agir alors qu’ils sont agis, croient vouloir alors
qu’ils sont voulus .La volonté s’exprime dans notre corps et c’est par celui-ci que nous en prenons
connaissance, elle se manifeste sous la forme des affects, des désirs et des pulsions ,elle est principe de
toute chose dans la vie et elle n’est absolument pas libre ,cela a pour effet que l’intellect se trouve sous
la dépendance des affects .

En effet, chez Freud la pulsion est la force interne qui motivait l’être humain, il croyait
que la psyché humaine était divisée en trois parties : le ça, le moi et le surmoi. Le ça représentait les
aspects primitifs et instinctuels de la psyché humaine, y compris les pulsions et les impulsions que
Schopenhauer aurait associées à la volonté. Ainsi, le destin des représentations de la pensée dépend de
celui des pulsions et des affects, ce qui renvoi à la réalité profonde de l’homme.

2. Le Monde comme représentation :

Le corps est le catalyseur permettant de connaître la volonté, qui est la source première
de toute activité. Les représentations sont considérées comme passives et sont toutes la duplication
répétitive de la volonté muette et aveugle. Cependant, ces représentations sont multiples et vaines car
l'essence des choses relève d'une perception illusoire elle-même produite par une volonté absurde.
Cette volonté absurde est responsable du mal inhérent à l'existence, car elle engendre continuellement
de nouveaux besoins et de nouvelles souffrances.

Problématique :

Toutefois si nos représentations ne sont que des illusions comment alors faire la
différence entre la veille le sommeil ? Si le monde que nous nous représentons n'a que l'apparence de la
vie n'est que non être comment pouvons-nous savoir que nous ne rêvons pas ?
3. La quadruple racine du principe de raison suffisante :
La connaissance selon Schopenhauer est une représentation, relève de l’acte d’un sujet,
selon lui, la raison suffisante est la base de toute connaissance. Il identifie quatre types différents de
raisons suffisantes.
La première racine est le principe de raison suffisante de devenir, qui stipule que tout ce
qui arrive ou se produit doit avoir une cause ou une raison suffisante pour exister. La seconde racine est
le principe de raison suffisante de connaître, qui stipule que toute connaissance ou toute proposition
doit avoir une justification ou une raison suffisante pour être considérée comme vraie.

La troisième racine est le principe de raison suffisante d'être, qui stipule que tout ce qui
existe doit avoir une raison suffisante pour exister plutôt que de ne pas exister. Enfin, la quatrième
racine est le principe de raison suffisante de faire, qui stipule que toute action doit avoir une raison
suffisante pour être entreprise.

4. L’Ennui comme origine de la philosophie :


L’ennui est le résultat de l’écart entre les désirs et les réalisations ; l’homme toujours
tend à satisfaire ses désirs, il souffre tant qu’ils ne sont pas satisfaits. Mais, une fois qui le sont,
apparaissent au grand jour la vanité de l’effort et l’échec c’est à ce moment que l’ennui émerge, et la
souffrance de l’homme commence.

Selon Schopenhauer, pour échapper à la souffrance et à l’ennui, il faut alors renoncer à


vouloir, l’indifférence au désir et à la volonté représente le remède à la déception et à l’ennui.

Le but de la philosophie de Schopenhauer consiste à passer de la souffrance et l’ennui à


la sagesse philosophique.
5. Echapper à la volonté :
Le renoncement à tout désir réside dans la négation pure et simple de toute volonté,
dans l’indifférence qui se résout dans l’ascétisme. Il s’agit d’une abnégation complète de tout vouloir-
vivre qui se supprime, qui donne lieu eu Nirvana et qui trouve sa fin ultime dans l’extinction de
l’humanité.
6. Nietzsche contempteur de Schopenhauer  :
Nietzsche renonce la philosophie pessimiste de Schopenhauer selon laquelle la vie était
essentiellement souffrance et que le but ultime de l'existence était la négation de la volonté de vivre. Au
lieu de cela, Nietzsche a développé sa propre philosophie de la volonté de puissance, qui postulait que la
vie était fondamentalement une lutte pour le pouvoir et l'affirmation de soi. Pour Nietzsche, la vie
n'était pas une chose à fuir, mais une chose à célébrer et à embrasser pleinement, y compris toutes les
souffrances et les défis qu'elle peut comporter.
4) Le meilleur des mondes :
Le grand philosophe des mondes possibles, Leibniz défend la cause de Dieu, la
théodicée, qui conclut que notre monde est le meilleur des mondes, au contraire des modernes qui ne
sont pas convaincus par cette idée, et qui s’évertuèrent à rechercher un monde encore meilleur que
notre monde.
1. Le monde des monades :
Pour Leibniz, la réalité est constituée de monades, qui signifie selon lui, une substance
simple qui entre dans les composés ; simple c’est-à-dire sans parties. Elles ne sont pas des choses
matérielles, elles sont sans étendue et sans figure. Ces monades sans toutes différentes, elles ne
peuvent venir au monde que d’un coup et ne subissent pas les influences des autres monades. Elles
n’ont ni fenêtre ni porte dit Leibniz.
Cependant, la monade est une en deux sens, c-à-d elle est une unité qu’on ne peut la
décomposée d’une part, et d’autres part, elle est une parce qu’il n’y en a pas deux semblables. Elles sont
les principes vivants qui compose toute la réalité, elles sont en même temps des mondes à elles seules,
donc les monades ont été créé d’une manière qu’elles s’entre-expriment les unes les autres. Chaque
monade est bien un monde vu que chaque monade a une perception de toutes les autres, et que
chacune des monades se meut selon un principe interne, son appetitus, et c’est la puissance de cet
appétit qui lui donne une perception plus ou moins grande du monde.
Chaque être vivant correspond à une monade qui en détermine l’unité et la perception,
et chaque être humain correspond à une âme qui en est le principe et réalise son unité (monade), et
chaque être vivant est composé de plusieurs êtres vivants. Toutes ces monades sont créées par la
monade suprême, Dieu.
2. Le mal dans le monde :
Si Dieu a créé le monde, et s’il est tout puissant, pourquoi a-t-il créé un monde dans
lequel il y a du mal ?
Leibniz a cherché à répondre à cette question dans les Essais de Théodicée, qui aborde
le problème classique du nécessitarisme ou du fatalisme ; si tout arrive en vertu d’une nécessité
inflexible, il n’est plus aucune place pour la liberté du vouloir ni pour la moralité. Mais Leibniz assume
que ce problème se double d’un autre, celui « de la destination de Dieu sur le salut des hommes ».
La « conduite de Dieu » semble lui donner trop de part dans le mal, sous quelque angle
qu’on l’examine, par suite on peut dire que « Dieu fait tout, indifféremment, le bien et le mal ».
3. Dieu a créé le meilleur des mondes possibles  :
« Dieu est la raison première de toutes choses » c’est la définition que Leibniz a donné à
Dieu.

Le monde, constitué de choses contingentes qui pourraient ne pas exister, ne peut


avoir sa raison d'être en lui-même, mais doit être cherché dans la substance qui la porte. Dieu est
infiniment puissant et infiniment bon, et a créé les essences des choses et leur existence. Le monde créé
par Dieu est le meilleur des mondes possibles, dans lequel le moindre mal est considéré comme un bien.
Les essences possibles sont infinies, mais toutes ne sont pas compossibles, c'est-à-dire qu'elles ne
peuvent pas toutes exister simultanément ou selon un ordre causal. Le monde est régi par une nécessité
à laquelle on ne peut rien changer. Ainsi, Dieu ne peut pas être reproché d'avoir créé un monde qui
comporte du mal, car un monde sans mal était impossible.
La conception de Dieu chez Leibniz, qui est tout-puissant dans le sens où il ne peut agir
que conformément aux lois de la logique. Selon Leibniz, si notre monde est le meilleur possible, alors le
mal n'est qu'un mal relatif qui est la cause d'un plus grand bien. Le mal ne provient pas de la matière,
mais plutôt de l'imperfection originelle de la créature, qui est limitée et susceptible de commettre des
erreurs. En fin de compte, le mal dans le monde est inévitable, mais il peut être compris comme une
conséquence naturelle des limites de la créature et des lois qui régissent l'univers.
4. La nécessité du mal :
La cause du mal réside dans la nécessité de la pensée divine, dans la région des vérités
éternelles. Cependant, le mal n'a pas d'efficacité à ce niveau, car il ne consiste qu'en une privation. Le
mal métaphysique est une sorte d'imperfection résultant de la finitude des choses créées par Dieu, bien
que Dieu soit la cause de toutes choses. Leibniz distingue également deux autres formes de mal : le mal
physique, qui est la souffrance, et le mal moral, qui est le péché. Dieu ne veut pas le mal moral et ne
veut pas absolument le mal physique ou la souffrance, mais il les permet en tant que possibilités qui
existent dans la région des vérités éternelles. Il y a une infinité de mondes possibles, dont plusieurs
contiennent du mal, et le meilleur monde possible contient également du mal. Par conséquent, un
monde sans mal métaphysique est impossible, et il a fallu, par la nécessité logique, que le mal physique
et le mal moral soient possibles. La volonté de Dieu n'est que permissive à cet égard, car le possible n'est
pas le nécessaire. En fin de compte, il n'y a pas de prédestination absolue à la damnation.
5. Critique de l’optimisme de Leibniz :
L’optimisme de Leibniz soutient que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
possibles. Cette vision est représentée dans le personnage de Pangloss dans le roman de Voltaire,
Candide. Ivan Karamazov, dans Les frères Karamazov de Dostoïevski, s'oppose également à cette idée
d'harmonie universelle en soulignant que la souffrance des enfants est un prix trop élevé à payer. Selon
Ivan, la religion ne peut se contenter de calculs comptables des bénéfices et des déficits, elle doit
espérer une harmonie réelle. Ivan refuse que l'on transforme le mal absolu en mal relatif pour le rendre
pardonnable, affirmant que la souffrance des enfants est impardonnable.
6. Améliorer le monde ?
L'optimisme leibnizien soutient que l'homme est capable d'améliorer le monde et que le
mal est le prix à payer pour cette liberté humaine. L'Utopia de More est présentée comme une des
premières utopies célèbres, avec comme principe fondamental l'abolition de la propriété privée, la
suppression de l'échange marchand et l'abondance, dans le but de permettre à chacun de s'épanouir
librement. Les utopies socialistes et communistes du XIXe siècle cherchent à créer une société idéale
basée sur la coopération et l'harmonie des passions, avec une répartition des tâches en fonction des
capacités et des désirs.
7. Le meilleur et le pire des mondes :

La tendance du XXe siècle à la contre-utopie, ou dystopie, où le bonheur promis par les


utopies fait place aux pires cauchemars. Des romans comme "Nous autres" de Levgueni Zamiatine, "Le
meilleur des mondes" d'Aldous Huxley, "Un Bonheur insoutenable" d'Ira Levin et "Fahrenheit 451" de
Ray Bradbury présentent des sociétés totalitaires où le contrôle et la manipulation de la population sont
omniprésents. Les humains sont conditionnés dès leur embryon pour accepter leur place dans la société
et le bonheur est obligatoire. Les sentiments humains comme l'amour sont considérés comme révolus et
les drogues sont utilisées pour maintenir la paix sociale. En somme, le meilleur des mondes pourrait
bien ressembler au pire.
5) APPROCHE PHENOMENOLOGIQUE :
La phénoménologie est une méthode philosophique qui s'intéresse à l'étude
systématique de l'expérience vécue et de la conscience. Elle a été développée au début du 20ème siècle
par le philosophe allemand Edmund Husserl
Info base :
La phénoménologie est littéralement « la science de ce qui apparaît ». Cette théorie de
la connaissance s’attache à montrer que le phénomène n’existe que s’il y a une conscience pour le
percevoir. Toute conscience est conscience de quelque chose : c’est l’idée d’intentionnalité de la
conscience. La méthode phénoménologique veut démontrer la relation essentielle entre la conscience
et le monde.
La phénoménologie reprend l’interrogation originelle de la philosophie : la question de
l’essence de tout ce qui se manifeste. Cependant, elle s’oppose à la démarche de la métaphysique
traditionnelle (recherche de l’essence des choses au-delà des apparences), en s’attachant uniquement à
l’expérience vécue (le phénomène en tant que tel). C’est une science essentiellement descriptive et non
déductive : la description des phénomènes précède toute tentative de conceptualisation ou
d’explication.
Cette approche tend à régler le conflit entre idéalisme (passer par l’idée pour accéder
au réel) et empirisme (passer par le réel pour accéder à l’idée), et récuse les oppositions constitutives de
la métaphysique classique : le sujet/l’objet, le moi/le monde.
1. Le monde donnée dans l’expérience :
La phénoménologie cherche à distinguer la connaissance naturelle de la connaissance
phénoménologique. Notre connaissance personnelle est basée sur notre propre expérience limitée,
alors que les sciences ont un domaine d'objets basé sur des constats visibles immédiatement. La
perception est la source de notre expérience originelle, et les sciences étudient les objets physiques à
partir de cette perception.
De là Husserl tire une définition du monde :
“Le monde est la somme des objets d'une expérience possible et d'une connaissance
possible par expérience, la somme des objets qui sur le fondement de l'expérience actuelle peuvent être
connues dans le cadre d'une pensée théorique correcte”
Husserl dans le même contexte affirme que :
1. Le monde est donné dans l'expérience : Husserl affirme que notre expérience du
monde est à la base de toute connaissance possible. Il écrit : "Le monde ne peut être donné que dans
l'expérience, mais il n'est pas donné ; dans toute expérience, car toute expérience est limitée à son
propre contenu" (Méditations cartésiennes, § 36).

2 Husserl pense que la mise entre parenthèses de l'attitude naturelle ne remet pas en
cause l'existence du monde naturel. Les expériences perçues peuvent être mises en doute, mais cela ne
signifie pas que le monde n'existe pas en tant que réalité. Il ne faut pas exclure certaines expériences,
mais plutôt les considérer comme faisant partie du monde existant. Je peux mettre en doute et récuser
les données du monde naturel : cela ne change rien à la position entre parenthèses à la thèse générale
de l'attitude naturelle le monde est toujours là comme réalité tout au plus et s'il ici ou là autrement que
je ne le présume et faut-il en exclure ceci ou cela sous le titre de simulacre ; “d’hallucination” et cetera
et pour ainsi dire de biffer je l'exclus de ce monde qui dans la thèse générale est toujours le monde
existant.
2. La mise “hors circuit “et “la réflexion transcendantale”  :
La "mise hors circuit" (ou "épochè") et la "réflexion transcendantale" sont deux
concepts clés de la phénoménologie, une tradition philosophique développée par Edmund Husserl au
début du XXe siècle.
La mise hors circuit est une technique utilisée en phénoménologie pour suspendre
temporairement toutes les croyances, hypothèses et préjugés que nous avons sur le monde qui nous
entoure, afin d'observer les choses telles qu'elles apparaissent directement à notre conscience.
La réflexion transcendantale est une méthode de Husserl qui consiste à réfléchir sur les
structures et les conditions qui rendent possible toute expérience. Elle vise à examiner les processus
conscients qui sont à l'origine de nos perceptions, nos émotions et nos pensées, et à découvrir les lois
fondamentales qui gouvernent ces processus
Le monde est le corrélat de la conscience absolue ??
La notion selon laquelle le monde est le corrélat de la conscience absolue est une idée
qui a été développée par certains penseurs, notamment Hegel dans sa philosophie de l'idéalisme
transcendantal.
Cependant, cette idée n'est pas partagée par tous les philosophes et elle fait l'objet de
débats et de controverses au sein de la tradition philosophique.
Ainsi, il n'est pas juste de dire que le monde est le corrélat de la conscience absolue
dans toutes les perspectives philosophiques. La relation entre la conscience et le monde est complexe et
varie en fonction des différentes approches philosophiques.
Maurice Merleau-Ponty, dans sa "Phénoménologie de la perception", a proposé une
réflexion sur les trois aspects interdépendants du monde qui participent à la constitution de notre
expérience :
2. Le monde perçu : C'est la dimension du monde telle que nous la percevons par nos
sens et notre corps. C'est une dimension subjective, car la perception est influencée par notre
expérience et notre contexte, mais elle est également objective car elle repose sur les propriétés
physiques des objets perçus. Pour comprendre ce qui est le monde perçu il faut commencer par rejeter
les visions scientifiques celles des sciences de la nature
3. Le monde humain : C'est la dimension du monde constituée par les relations que
nous entretenons avec les autres êtres humains. Les significations culturelles et sociales sont partagées
par les êtres humains et rendent possible la communication et l'interaction entre eux. C'est une
dimension sociale et intersubjective.

Nous ne vivons pas seulement dans un monde naturel nous vivons dans un monde
humain un monde peuplé d'objets fabriqués par les humains.
Merleau-Ponty soutient que l'approche phénoménologique permet de résoudre un
problème qui est un véritable casse-tête pour la pensée objective le problème de l'existence d'autrui
4. L'être-au-monde : C'est la dimension du monde qui est constituée par notre propre
expérience subjective et notre propre corps. Nous ne sommes pas simplement des observateurs passifs
du monde, mais nous sommes en relation active avec le monde. Nous sommes toujours situés dans un
contexte, et notre expérience est liée à notre corps et à notre environnement.

Le sujet est être-au-monde et le monde reste subjectif puisque sa texture et ses


articulations sont dessinées par le mouvement de transcendance du sujet.
3) L’Etre et le monde :

Le philosophe allemand du XXe siècle, Martin Heidegger, et son livre "Être et temps",
publié en 1927, traite le thème central du monde. Bien qu'il soit associé à l'existentialisme, le livre
s'inscrit dans le courant de la phénoménologie et est dédié à Edmund Husserl. Plus tard dans sa carrière,
Heidegger a également étudié la technique en tant que forme essentielle de notre relation au monde.

1. Le monde et le Dasein : l’Etre-au-monde :


Heidegger aborde la complexité de l'idée d'un concept naturel du monde en se
concentrant sur le Dasein (l'être-là), qui est la réalité humaine telle que doit la saisir la phénoménologie.
Il explique que le Dasein et le monde sont indissociables et que l'élaboration conceptuelle du
phénomène du monde exige un aperçu dans les structures fondamentales du Dasein. Heidegger parle
ensuite de l'importance de l'être-au-monde, qui est la constitution fondamentale de l'être-là. Être-au-
monde est différent d'être dans le monde, car il est un existential qui se rapporte à la constitution
intrinsèque de l'existence humaine. Enfin, Heidegger explique que pour exister, il faut venir au monde,
ce qui est le propre de l'existence humaine.

2. La mondanéité :

La notion de « monde » selon Heidegger a des sens différents. Le philosophe distingue


quatre acceptions principales : le monde peut être compris comme l'ensemble des étants concrets et
observables (ontique) ; comme le principe ontologique de l'être de ces étants (ontologique) ; comme le
monde existentiel du Dasein, c'est-à-dire l'être-là humain en tant qu'il est ouvert aux autres et à ce qui
l'entoure (existentiel) ; et enfin, comme la mondanéité, qui est un concept ontologico-existential.
Heidegger considère que l'analyse de l'intramondain (les choses accessibles) est la voie d'accès
privilégiée pour comprendre le monde, qui ne se réduit pas à la disponibilité des choses. Il aborde
également la spatialité et montre qu'elle se détermine à partir de la structure ontologique de l'être-au-
monde.

3. La question de la technique :

Heidegger définit dans son essai «la question de la technologie » la technologie à la fois


comme un moyen de parvenir à une fin et comme une activité humaine qui implique la fabrication et
l'utilisation d'outils pour répondre à des besoins. Il fait également référence à la quadruple causalité
d'Aristote pour expliquer les causes qui sous-tendent la technologie. Il affirme que la technologie est un
mode de révélation du monde et que la technologie moderne incite la nature à révéler son énergie, ce
qui a pour effet de rationaliser et d'arrêter le monde. Il appelle ainsi la relation de la technologie
moderne avec le monde " encadrement ".

4. Être avec :

La relation entre l'être-avec et l'être-au-monde.

Sartre, en tant que lecteur de Heidegger, considère l'être-au-monde comme la structure


fondamentale de l'être-là, et il développe la notion de l'être-avec, c'est-à-dire la relation avec autrui,
comme une partie essentielle de la constitution de soi. Pour Sartre, autrui apparaît d'abord comme un
objet dans le monde, mais cette relation évolue vers une reconnaissance mutuelle de la conscience de
l'autre. Selon Sartre, la relation avec autrui est une expérience fondamentale, car elle est ce qui permet
la reconnaissance de l'être-au-monde et de la subjectivité des autres. Il décrit l'être-vu-par-autrui
comme la vérité du voir-autrui, affirmant que la possibilité permanente d'être vu par autrui est ce qui
permet la reconnaissance mutuelle de la subjectivité de chacun.

En somme, l'être-avec et l'être-au-monde sont des concepts étroitement liés dans la


philosophie de Sartre, et la relation avec Selon Sartre, la relation avec autrui est une expérience
fondamentale, car elle est ce qui permet la reconnaissance de l'être-au-monde et de la subjectivité des
autres. Il décrit l'être-vu-par-autrui comme la vérité du voir-autrui, affirmant que la possibilité
permanente d'être vu par autrui est ce qui permet la reconnaissance mutuelle de la subjectivité de
chacun.

5. Révélation du monde :

Le monde ne préexiste pas à notre expérience, mais il se révèle à travers nos actions et
notre engagement envers certaines fins. Autrement dit, notre perception du monde dépend de nos
choix et de notre volonté de réaliser des objectifs particuliers.

L'engagement est donc considéré comme un aspect fondamental de l'existence


humaine, car il permet à notre liberté de s'exprimer face aux obstacles et aux résistances du monde.
Sans cet engagement, notre liberté perdrait tout son sens et notre existence serait réduite à une simple
suite de réactions à des stimuli externes.

6. Le monde de la vie :

La notion de "monde de la vie" telle qu'elle est développée par Husserl dans son livre
"La crise de sciences européennes et la phénoménologie transcendantale". Husserl y oppose le monde
des formules, celui des sciences de la nature, au monde de la vie, qui correspond au monde réel tel qu'il
nous est donné par notre expérience immédiate. Selon Husserl, la science moderne a créé un monde
idéalisé, le monde mathématique de la physique, qui est présenté comme le seul monde réel et qui
disqualifie le monde sensible de nos perceptions. La numérisation totale des signaux qui a suivi, ainsi
que la conception physico-mathématique du monde, ont conduit à imposer l'idée que le vrai monde est
le "monde virtuel" que nous percevons. Cependant, le monde de la vie est celui sur lequel se sont
appuyées les sciences et est le "terrain de validité" pour toutes les autres validations qui se
rapportent à lui.

7. Le monde réel :

Le monde réel est celui que nous expérimentons directement avec nos sens et notre
conscience. C'est le monde qui existe indépendamment de notre perception et de nos représentations
mentales. Il comprend tous les phénomènes physiques, biologiques, psychologiques et sociaux qui se
produisent dans l'univers. Le monde réel est complexe et diversifié, et notre compréhension de celui-ci
est limitée par nos capacités perceptuelles et cognitives.

Les sciences de la nature, telles que la physique, la biologie, la chimie, etc., nous
permettent de mieux comprendre le monde réel en proposant des modèles et des théories qui
expliquent les phénomènes observés. Ces modèles et théories sont basés sur des observations et des
expériences qui sont effectuées à l'aide d'instruments de mesure et de méthodes scientifiques
rigoureuses. Bien que ces modèles et théories soient des abstractions et des idéalisations, ils nous
aident à mieux comprendre le monde réel. La carte est un exemple de l'utilisation de la science pour
comprendre et interagir avec le monde réel. La carte est une représentation abstraite et simplifiée du
monde réel qui nous permet de nous orienter et de prendre des décisions éclairées lors de notre
randonnée en montagne. Bien que la carte ne soit pas le monde réel, elle est un outil précieux pour
nous aider à interagir avec celui-ci de manière plus efficace et plus sûre. En fin de compte, le monde réel
est complexe et nous ne pouvons jamais le comprendre complètement. Cependant, les sciences de la
nature et les outils qu'elles fournissent nous permettent de mieux comprendre le monde réel et de nous
y adapter de manière plus efficace.
4) Disponibilité et l’indisponibilité du monde :
Introduction : Hartmut Rosa, Ce philosophe allemand considère que la modernité et
caractérisé par un désir de rendre le monde toujours plus disponible. Ce monde qui se confronte à la
réalité humaine sous plusieurs formes d’agressions dû à cette indispensabilité qui constitue la vitalité le
contact et l’expérience qui reste fondamentale pour la vie humaine.
1. À portée de la main :
À apporter de la main c’est-à-dire être disponible et réduire l’écart entre le sujet
humain et le monde où il appartient. Pour Emmanuel Martineau la disponibilité du monde n’existe pas
dans Ce qui l’entoure par exemple : un lit, une chaise etc… Mais dans le matériel essentiel à la
disposition générale tel que l’exploitation Du pétrole, la mobilisation des masses humaines… C’est ce qui
touche le monde dans son intégralité, cette disponibilité est rendue possible par la science moderne
(mondes des formules). À ce propos Herbert Marcuse Considère que c Le monde devient de plus en plus
lieu de violence et d’agression entre les gens, par l’envie de contrôle et de possession qui s’inscrit dans
la composante culturelle humaine .
2. Disponibilité illusoire :
Cette disponibilité du monde est largement erronée, elle est liée à la disponibilité de la
vie humaine. Certes la science permet d’allonger la durée de vie de l’homme, mais Le record de la durée
maximale vécue reste stable. Toutefois la pandémie de COVID-19 rappelle l’homme à sa soumission à la
nature dont la puissance dépasse infiniment la nôtre, cette maîtrise de la vie et la mort entraîne des
conséquences mal vues dans la société comme la perte de la valeur de la vie humaine en excluant la
jeunesse dans une société encombrée de vieux. Cela conduirait sans doute à un monde agonisant.
3. Science technique et disponibilité :
La science comme un système de connaissances ne peut pas tout prédire et expliquer
sur le monde. Cette ambiguïté permet d’entrer en résonance avec la chose et là donné plus de valeur et
de beauté. D’où l’imprévisibilité et l’indisponibilité sont des éléments essentiels dans la vie de
l’intelligence de l’art, qui ne peut être ni compris ni contrôlée par la science ou la technologie. Au sens
plus évident l’homme aussi veut préserver l’indispensablité des choses si on défend une partie on
conduit indirectement à l’abolition des autres parties opposantes. Hartmunt Rosa considère comme une
logique d’autodestruction car il ne tient pas compte des conditions environnementales sociales
ethniques …
4. Le point de bascule :

Avec cette appétence de rendre le monde disponible À travers la science et la technique


sur tous les plans. C’est renverse à son contraire, Cela nous a éloigner de lui et le rendre plus dérobé et
menaçant le monde devient un environnement étrange que une partie intégrante de notre être . Notre
action envers cet environnement peuvent sembler le détruire, et en réalité nous sommes également
menacés par cette destruction. Chaque catastrophe naturelle serait animé d’une intentionnalité ou
d’une volonté de venger en réaction aux actions de l’homme.
La mondialisation et la globalisation devait parachever un épanouissement humain mais
cela et perçu comme le constat d’un monde chaotique plein des pandémies, de pollution des
changements climatiques…Le rêve de l’homme se mue donc en cauchemar !
5. Aliénation et résonance :
la disponibilité totale c’est-à-dire la capacité à manipuler et à contrôler la nature, a
conduit à une séparation entre l’être humain et le monde naturel. Cette séparation est devenue une
forme d’aliénation dans laquelle l’être humain considère le monde comme une simple ressource à
exploiter, sans établir de lien véritable avec lui. Pour Kant la copernicienne galiléenne consiste à
Comprendre la nature par des principes logiques et cohérents , tout en étant basés sur des expériences
réelles et des observations empiriques .La raison doit être utilisée de manière rigoureuse et impartiale
pour parvenir à une compréhension profonde et objectif de la nature .Pour Rosa la science a contribué à
un changement radical de perspective dans lequel l’homme n’est plus le centre de l’univers mais plutôt
sur une planète en orbite autour du soleil. En Appuyant sur la réflexion de Merleau- Ponty, , Rosa
développe la Théorie de résonance qui est un processus fondamental permettant au corps humain et à
l’environnement de ce synchroniser et de ce coordonner mutuellement. Donc la résonance ne doit donc
pas être vu comme un point d’arrivée, mais comme un processus qui est présent dès le départ de notre
vie.
6. Le conflit fondamental :

La société moderne s’organise autour de la nécessité de rendre le monde disponible,


Prévisible et maîtrisable en traduisant une prolifération de Procédure afin de réduire les imprévus. Cette
logique entre en conflit avec notre désir de se connecter avec le monde et de ressentir une résonance
avec lui, Ce conflit S’intègre sous le tissu de plusieurs aspect : Agriculture, éducation, soins , santé
loisirs…
L’agriculteur entre dans ce conflit par la confrontation d’une pression financière et des
exigences économiques Et la réalité imprévisible de la nature qui peut Contrecarrer ces plans .
Pour la Médecine scientifique qui a permis de guérir plusieurs Qui était mortel
auparavant mais on ne sait pas que seront les conséquences de l’augmentation de l’espérance de vie. La
régulation de la population comme dans une usine serait donc impossible sauf dans un monde comme
celui qu’imagine Aldous Huxley Le désir qui est un moteur fondamental de l’être humain, le ne peut pas
être réduit à des formules ou des procédures comme le fait la société actuelle qui cherche à tout rendre
disponible, y compris la vie par les méthodes la PMA et la GPA , ce qui pourrait conduire à la fin de la
conception de l’homme comme sujet libre à la pulsion de mort .

III. Sujets contemporains et le Monde :


1) La mondialisation :

Dès l’époque des grandes découvertes jusqu’à l’intégration de la Chine dans le marché
mondial et l’écroulement de l’empire soviétique puis la division mondiale du travail et la poussée des
dragons asiatiques, le monde vivait et actuellement en train de vivre la troisième mondialisation.

Voyages

En parlant de la mondialisation, ça nous fait penser directement des affaires de


voyageurs. Tous commençant par les découvertes de plusieurs explorateurs « Christophe Colomb »,
commerçants « Marco POLO » et navigateurs « Vasco de Gama » . Grace à leurs découvertes ,on peut
concevoir(à l’époque) la naissance d’un nouveau phénomène d’expansion , cela fait l’apparition d’une
théorie qu’il y a un peuple originaire communs qui a été disperser autour du monde pour s’installer
dans de nouveaux pays et instaurer de nouvelles cultures ce qui nous fait de nos jour-là la diversité
culturelle , d’autre part cela nous a donné l’opportunité d’avoir des mesures non pas théorique mais
pratique par la navigation , et a partir de cela la division mondiale a commencé.

Mouvement expansionniste¯¯ découverte de nouveaux mondes


Le mouvement expansionniste nous apporter comme conséquence la découverte de
nouvelles espèces humaines qui parait aux début étranges aux explorateurs ,pour des humains qui
vivent suivant un autre mode de vie ,une nouvelle culture etc. ,une ancienne ethnologie européenne
qui fait de ces êtres humains différents des sauvages . Heureusement , et grâce a plusieurs « écrivains »
qui ont inculpe l’ethnologie ancienne et qui ont donné naissance a une moderne grâce a leurs
ouvrages/essais pour dire et expliquer que la différence ne fait pas de l’autre l’être barbare ca fait plutôt
la chose qui le rend spécial et originaire ( Montaigne les cannibales ,Louis Antoine de Bougainville
Voyage autour du monde , Diderot le supplément de voyage autour du monde ).

Expansion chinoise exceptionnel

Avec l’arrivée de la mondialisation on commence a parlé aussi de la colonisation et


l’expansion des pays immense fort et riche , l’empire chinoise était a cette époque une forte puissance
qui commence son expansion vers l’ouest ( l’Afrique et en Arabie ) , dominait presque tout l océan
indien etc. , mais après avoir développer son commerce la chine s’écarte et retourne pour être
autolimitée et mettre des contraintes sévères aux ports pour les étrangers , sa renonce malgré ca
puissance cela fait de cette empire l’exception du mouvement de cette époque.

Economie-monde

L’économie-monde est donc une économie formant un espace autonome, à ne pas


confondre avec l’économie mondiale qui concerne l’économie du monde pris dans sa globalité.

Avant le XVIIIème siècle, plusieurs économies-mondes peuvent coexister au sein de


l’économie mondiale et se partager l’espace peuplé de la planète, sans pratiquement commercer entre
elles, sauf à la marge dans les régions limitrophes.

L’histoire du monde

L'histoire humaine s'est initialement déroulée dans des zones relativement


indépendantes les unes des autres, et même des coïncidences frappantes peuvent être remarquées,
prenant comme exemple la Chine et L’Europe très loin de connaitre l’une l’autre , mais en terme
d’évolution technologique et culturelle on peut constater la relativité de la ressemblance , L'histoire
n'est devenue véritablement mondiale qu'à l'ère moderne, avec l'expansion de l'Europe . C'est le
développement du capitalisme qui fait passer l'histoire du monde. Redonnons la parole à Fernand
Braudel. Le titre du livre majeur de Braudel, Civilisation matérielle, économie, capitalisme, montre bien
comment la matrice analytique qu'il proposait a été construite. En outre ces deux concepts, capitalisme
et économie, sont si utiliser en parallèle que ca nous cause une sévère confusion . Qu'y a-t-il dans cette
opposition entre économie et capitalisme ? A première vue ce n'est pas clair, car, d'une part
l'économie, est un monde transparent et régulier dans lequel chacun sait à l'avance, sur la base d'une
expérience commune, comment va se dérouler le processus d'échange. En revanche, le capitalisme est
dans des connexions inhabituelles, idiosyncrasiques ou distantes, il est dans la spéculation .

2) Le monde comme fantôme :

(Anders)

La religion antique présente le monde humain comme un monde de fantômes, le


monde des dieux - les dieux grecs vivent sur le mont Olympe, non loin du monde humain ! Les dieux ont
disparu de notre monde. Il y a encore un seul Dieu des religions dites monothéistes, mais ce Dieu unique
n'habite pas notre monde, ni un autre monde ,Il est transcendant et, de plus, celui qui se consacre
entièrement à ce Dieu est retiré du monde.

Le monde livré a domicile :

Les moyens de communication sont souvent appelés "médias", les médias jouant le
rôle d'intermédiaire ou de moyen. La radio ne serait qu'un haut-parleur, compensant le manque de
volume pour être entendue par tout le pays. La télévision n'est qu'un moyen de diffuser plus
largement la programmation, et les informations télévisées seront comme n'importe quel autre
journal. La télévision, la radio, le téléphone et Internet perturbent le monde réel, produisant un monde
fantôme, un monde réduit à une image du monde, puisque ces médias ont changé le service qu'ils
étaient censés fournir. C’est question de perspective t comment on voit les choses de plusieurs angle, et
si on parle du faite que ça nous facilité la tâche d’avoir un téléphone parle a quelqu’un hyper loin de
vous en vidéo c est relativement a ce qui est face à face, mais d’une autre part le télétravail a fait du
domicile un lieu de travail et comme le bureau, interpellation de la vie professionnelle dans la vie
personnelle. En outre, on fait face la consommation de masse qui est de nos jour une menace pour
l’Homme qi travail à domicile sans rémunération ce qui fait de lui un Homme de masse ce qui veut dire
qu’il perd son identité sa personnalité et son intelligence et créativité .

Le fantôme

Nous devons maintenant nous interroger sur le mode d'existence dans ce monde, et
notre présence au monde à travers les médias. Dans les images diffusées à la télévision ou sur
Internet, nous sommes là. Mais ce que nous voyons en images n'est pas la réalité. Les images peuvent
indiquer la réalité, mais elles peuvent aussi l'obscurcir. Anders s’interroge, Les sons et les images
entrent dans la maison, l'occupent et façonnent la vie des individus, mais il n'y a qu'une seule façon
de communiquer. Vous ne pouvez pas répondre au monde . La présence au monde est en réalité
absence au monde, car la scène, plus que tout autre procédé, donne une illusion d'équivalence entre
image et réalité.

Le monde dans un appareil photographique  :

L'expression la plus complète du tourisme en tant que mondialisation et prise de


contrôle du monde par les classes sociales les plus élevées est capturée dans la photographie. Les
photographes ont toujours été des chasseurs cherchant à capturer un monde intemporel. La
complainte d'un poète peut être celle d'un photographe. Grâce au numérique, Les caméras se
retrouvent désormais dans les téléphones portables et les tablettes, et leur fonction première est de
voir le monde plutôt que le touriste lui-même. Le monde que l'on peut voir à travers les photographies
n'est rien d'autre qu'une scène pour mettre en scène l'intense narcissisme d'aujourd'hui.  Ainsi, la
présence au monde se réduit à la présence de soi, ou plutôt de l'image de soi, débarrassée du monde. Je
suis chez moi partout maintenant, et comme on dit , « le monde est devenu très petit », cela et du a
cause de l internet , l informatique et le developpement technologique mettent a la portée de tout le
monde n importe ou u quand .

La réalité virtuelle ou le monde impossible  :


L’oxymore « la réalité virtuelle » représente vivement la dissolution du monde réelle et
son remplacement par le monde virtuelle son fantôme. Cette transformation est globale. En plus
d'affecter certains domaines de la vie sociale, comme les jeux vidéo et la création d'images de synthèse,
À des fins grandioses comme à des fins industrielles, l'industrie du jeu vidéo. Dans une classe virtuelle, la
réalité est abandonnée et la classe n'existe que dans l'imaginaire des participants. Dans le monde réel, il
n'y a que des machines connectées par un réseau qui envoie des signaux électriques ou optiques, et des
personnes enfermées chez elles qui leur parlent. Si nous appelons ainsi la vie sociale, le monde est un
lieu où les individus se rencontrent, se parlent et se perçoivent comme des animaux rationnels.

La matrice :

Le monde fantôme est constitué d'un système où certains éléments peuvent être
objectivement vrais, mais c'est la logique globale qu'il faut prendre en compte. Le microcosme de ce
monde fantôme se donne pour le macrocosme, pour le monde réel. Les médias produisent des
stéréotypes qui deviennent les matrices des représentations que nous avons du monde. Cette situation
est similaire à l'allégorie de la caverne de Platon, évoquée également dans le film Matrix. Les médias
modernes prétendent nous donner accès au monde sans que nous ayons à bouger, ce qui nous
ramène à la caverne.
3) _LES MONDES DES HOMMES :

Introduction :

Nous vivions tous dans le même monde, nos existences se déroulent dans des mondes
différents, souvent séparés par des barrières étanches. Les mondes ouvrier, rural et urbain sont des
exemples de ces mondes différents qui se chevauchent. Cette distinction sociologique se double d’une
distinction géographique qui persiste, malgré la mondialisation. Avant, on parlait du tiers-monde pour
qualifier les pays les plus pauvres, situés principalement au sud de la planète, tandis que les pays
capitalistes développés et les pays socialistes étaient classés dans les deux premiers mondes,
principalement au nord. Cette distinction était également influencée par les climats.

1. LA GEOGRAPHIE DISTINGUE LES MONDES :

Les différences culturelles, linguistiques, religieuses et économiques divisent l'humanité


en mondes relativement séparés avec leur propre autonomie et leur propre façon de voir le monde.
Même si l'économie semble avoir unifié le monde, chacun l'adopte à sa manière de faire. Ainsi la
communication de masse a eu un impact significatif sur la vie sociale, conduisant à la pulvérisation de
toute communauté et à l'aliénation des individus. En outre, « la familiarisation est une forme de
camouflage de la distanciation » comme le dit Anders. En somme la livraison du monde à domicile prive
les individus de l'expérience du monde et contribue à leur aliénation.

2. LE FANTOME :

Il faut s’interroger sur la présence du monde et notre présence au monde à travers les
médias. Selon Anders, "le monde ni présent ni absent devient un fantôme" en raison de notre relation
unilatérale avec les médias. La lecture d'un journal nous permet de garder une distance critique, car
nous avons seulement le récit d'un témoin. Cependant, les images diffusées à la télévision ou sur
Internet nous donnent l'impression d'être présents, avec des sons et des images qui peuvent sembler
vrais. Mais en réalité, ce que nous voyons en image n'est pas la réalité. Ajoutant , l'unilatéralité de la
communication médiatique, dans laquelle les sons et les images pénètrent dans notre foyer, nous
occupent et modèlent notre vie, mais ne permettent pas de répondre au monde. Cela se voit dans le
film "Une journée particulière", où les personnages sont condamnés à subir le discours de Mussolini
diffusé à la radio. Ainsi que malgré l'omniprésence des médias, le monde reste absent. En effet, le direct
donne l'illusion de l'équivalence entre image et réalité, ce qui renforce le phénomène de l'absence au
monde. En somme, Anders nous invite à réfléchir sur la manière dont les médias conditionnent notre
relation au monde, en nous donnant l'impression d'être présents, tout en voilant la réalité.

3. LE MONDE DANS UN APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE  :

le tourisme est une forme de mondialisation et de domination des classes sociales les
plus aisées sur le monde. La photographie est présentée comme une expression de cette prise de
possession du monde. Selon Pierre Legendre, le photographe a une géographie de l'esprit et participe à
la création d'une vision du monde qui reflète la culture euro-américaine. Cependant, cette domination
ne peut être que temporaire et un dépassement de cette vision du monde est inévitable .

4. TERRITOIRES :

chaque nation est composée de différents mondes qui ont leur propre identité
territoriale. Ces territoires déterminent les caractères des individus qui y vivent et influencent leur
manière de nouer des liens avec d'autres mondes. Les frontières territoriales sont les premières limites
du monde dans lequel nous vivons, et elles conditionnent notre rapport au monde. Ainsi, le climat et le
paysage peuvent jouer un rôle important dans la construction de l'identité territoriale. Les îles, par
exemple, sont souvent considérées comme des mondes à part entière, avec leur propre culture et leur
propre façon de vivre. Les auteurs de littérature utilisent souvent les îles pour situer leurs utopies ou
leurs histoires fantastiques. De même, le désert est un monde différent où rien n'est comme dans le
monde ordinaire, et qui peut offrir un lieu pour la réflexion et la méditation. En somme, les territoires
sont des éléments importants de notre rapport au monde, de notre identité et de notre culture.

5. LE GRAND MONDE :

la division du monde en différents mondes est en fait aussi sociologique. Au sommet de


la hiérarchie sociale, il y a le « grand monde », le monde des « Grands ». Les grands romanciers français,
Balzac et Proust, ont décrit ce monde dans leurs œuvres littéraires. Balzac montre comment l'argent
devient la valeur suprême dans le grand monde, et comment les bas-fonds en sont le complément
indispensable. Proust divise le grand monde en deux parties : la vieille aristocratie et les parvenus. Les
demi-mondaines sont à la limite de ce monde, étant à la fois proches des prostituées et faisant partie
intégrante du grand monde. Les traits essentiels du grand monde sont la politesse façonnant les
caractères, l'abus des jouissances sociales tuant les sentiments et développant l'égoïsme, ainsi que la
présence de snobs, qui ne sont pas assez grands pour ne pas jouer au grand.

6. LE PETIT MONDE :

la plupart des groupes humains forment un « petit monde », avec des limites et un
centre, et des règles qui assurent leur cohésion. Les exemples de petits mondes donnés sont variés,
allant d'un village à un milieu professionnel, en passant par différents clans de la noblesse dans les
romans de Balzac. Le roman Un tout petit monde de David Lodge met en scène des universitaires
européens qui se déplacent de colloque en colloque, formant leur propre petit monde dans «l'entre-
soi». Ainsi que l'on a souvent plus de difficulté à entrer dans ces petits mondes qu'à accéder au grand
monde. En évoquant également le film comique franco-italien Le petit monde de Don Camillo, qui
raconte la vie d'une bourgade et met en scène la réconciliation de deux grandes familles italiennes,
l'Église et le Parti communiste. En somme, il faut savoir l'importance des petits mondes dans la vie
sociale et leur rôle dans la cohésion des groupes humains.

7. LE MONDAIN :

Le concept de mondain peut avoir plusieurs significations. D'abord, le mondain est celui
qui vit dans le monde, par opposition à ceux qui se retirent du monde. Ensuite, il est celui qui participe à
toutes les mondanités, qui assiste à toutes les fêtes et réceptions. Ainsi que le monde est un lieu situé
entre le Ciel et l'Enfer, où alternent des périodes de bonheur et de malheur. Pour vivre dans le monde, il
faut suivre des règles qui permettent à l'honnête homme de tenir sa place dans cette "comédie".
Gracian énumère les maximes qui permettent une vie sage dans le monde en suivant les "chemins du
succès". Il faut savoir jouer de l'humour, mais ne jamais se dévoiler, savoir masquer et démasquer,
prendre soin des apparences. Le paradoxe de l'homme du monde est qu'il ne vit que d'artifices, mais ne
doit point le paraître. Pour Pascal, le monde est essentiellement vain et le divertissement nous distrait
de ce que nous avons à penser et à faire. Proust critique également les mondains, tout en étant lui-
même un mondain.

8. LE MONDE EST TROP GRAND :

le monde est devenu trop grand et fragmenté pour que nous puissions l'habiter
pleinement. Nous sommes obligés de le subdiviser en petits mondes finis où nous pouvons nous
retrouver. Le monde a toujours un centre, et nous sommes toujours au centre de ce monde, mais nous
ne pouvons pas changer de monde à notre gré. Le personnage de Martin Eden dans le roman de Jack
London illustre cette idée. Martin Eden, issu des bas-fonds, ne parvient jamais à se retrouver dans le
grand monde où il a été propulsé et se donne finalement la mort en se noyant en mer.

4) ICI-BAS ET AU-DELÀ : CE MONDE ET L'AUTRE MONDE  :

Introduction :

Le monde des humains se partage en deux, le monde des vivants et le monde des
morts. Celui qui nait vient au monde, mais celui qui est mort n'est plus de ce monde. S'il n'est plus de ce
monde, il est peut-être dans un autre monde, celui des morts, ou, pour l'incroyant, il n'est plus rien, ou il
n'est plus que poussière.

1. LE BAS MONDE :

Notre monde est considéré comme étant le "bas monde", opposé au Ciel qui représente
le haut. Tout ce qui existe sur Terre est soumis à la gravité et il est appelé à tomber, notamment les
corps lourds, incluant les êtres humains. La souffrance est présente dans notre monde, conséquence de
la chute originelle qui a conduit l'homme à quitter le jardin d'Eden. Le travail est une manifestation de
cette souffrance, symbolisant l'homme courbé sur la terre. La mort est également associée à la terre,
puisque les morts sont inhumés. Notre monde est donc considéré comme une vallée de larmes, réservé
à l'homme pécheur qui doit s'attendre à souffrir. Le bonheur peut être recherché dans ce monde, mais il
est souvent difficile à trouver et il est souvent considéré comme étant dans l'utopie. Ajoutant ainsi
l'ambivalence de notre monde, qui peut être à la fois ressembler au Ciel ou être un Enfer.

2. VOYAGE EN ENFER :

Il y a deux versions différentes de l'enfer. La première est inspirée de la mythologie


grecque, où l'enfer est sous la terre et est gouverné par le dieu Hadès et sa femme Perséphone. Les
âmes qui y arrivent sont jugées et celles qui sont pures vont aux Champs Élysées tandis que les viles sont
précipitées dans le Tartare. La seconde version est celle des chrétiens, telle que présentée dans « La
Commedia » de Dante, où l'enfer est composé de neuf cercles. Le protagoniste est guidé par le poète
Virgile à travers les cercles de l'enfer, où chaque cercle est réservé à un type de pécheur. Les lâches et
les neutres sont dans le premier cercle, les pécheurs charnels dans le deuxième, les gourmands dans le
troisième, les avares dans le quatrième, les hérétiques dans le cinquième, les violents dans le sixième,
les experts en tromperie dans le septième, les prévaricateurs et les concussionnaires dans le huitième,
et enfin, les traîtres dans le neuvième cercle. En fait, l'enfer décrit dans ces deux versions est similaire en
ce sens qu'il est peuplé des méchants et des pécheurs de ce monde. Il suggère que le monde dans lequel
nous vivons peut ressembler à l'enfer décrit dans ces versions, où les méchants ne sont pas toujours
punis. Les exemples modernes cités pour soutenir cette idée sont la révolution industrielle, les guerres,
l'extermination de millions de personnes et les bombes atomiques. Il faut donc réfléchir à la nature de
l'enfer et à sa possible présence dans le monde qui l'entoure.

3. QUITTER CE MONDE :

Dès qu’on aborde la notion de la mort il y a l'angoisse qui en découle. En fait ,la pensée
de la mort est inadéquate car elle est une pensée sans objet. La crainte de la mort peut être justifiée par
la souffrance physique qu'elle peut causer, mais ce qui est vraiment problématique est l'angoisse de la
mort, l'angoisse de ne plus être au monde. La promesse d'un autre monde après la mort est
théoriquement là pour calmer cette angoisse, mais il y a des doutes quant à cette promesse. Le
christianisme est présenté comme ayant une vision unique de l'au-delà, avec la promesse de la
résurrection des corps et la création d'un nouveau monde après la destruction de celui-ci. La chair n'est
pas considérée comme une substance séparée de l'âme, mais comme la marque de notre finitude. La
résurrection des corps est une transformation, comme la plante qui naît de la semence. La fin des temps
n'est pas la fin du monde, mais l'avènement d'un monde nouveau. Enfin, la promesse d'un autre monde
est un moyen de donner sens à la vie dans ce monde-ci. Cette idée se retrouve dans tous les grands
mouvements sociaux historiques qui ont cherché à créer un monde nouveau.

4. L'ÉLÉVATION VERS L'AUTRE MONDE :

l'homme a toujours tendance à chercher à s'élever vers quelque chose de supérieur.


Dans le Phédon, Socrate décrit une Terre plus parfaite où les hommes communiquent directement avec
les Dieux, un lieu des âmes. Dans le christianisme, les âmes montent au Ciel. S'élever demande un effort
qui est la marque de notre nature terrestre. L'effort moral de chacun doit permettre l'advenue d'un
nouveau monde meilleur. L'homme est un être amphibie, dit Kant, sensible et raisonnable à la fois, qui
peut participer du "règne des fins", un idéal vers lequel nous devons tendre en suivant notre raison.
Cependant, plutôt que de chercher à s'élever vers un autre monde, peut-être devrions-nous consacrer
nos efforts à élever notre monde actuel en nous comportant à l'égard des autres comme nous voudrions
qu'ils se comportent envers nous.

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