Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
Citations :
« Il s’en fait bien que le monde intelligent soit bien gouverné que le monde physique »
Montesquieu
« C’est tout un Monde que chacun porte en lui ! Un monde ignoré qui nait et meurt en silence »
Alfred de Musset
« En permettant l’Homme, la nature a commis beaucoup plus qu’une erreur de calcul, un
attentat contre elle-même » Cioran
« Les choses sont sans monde, les animaux sont pauvres en monde, les hommes sont
configurateurs du monde » Martin Heidegger
Définition :
Le mot « monde » vient de l’adjectif « mundus » qui signifie propre et soigné.
Sous l’influence du mot grec « cosmos », le Monde signifie l’univers, tout ce qui existe, et selon la
philosophie qui est d’origine grecque le monde est conçu comme un système et une expérience.
Selon les normalistes, le Monde n’est qu’un objet de connaissance qu’on essaie de déchiffrer.
Quant à la religion, le Monde est une création divine et qui est un ensemble des connaissances
scientifiques formant une unité cognitive.
Par métonymie, le Monde renvoie aux hommes qui habitent sur terre.
Or, il existe une différence entre le monde, le cosmos et l’univers, ils ne sont interchangeables que dans
certains usages particuliers par exemple un homme de monde n’est pas un homme de l’univers
(illustration de l’homme universel de Gracian).
La structure du monde :
Le monde a un centre, cette caractéristique le diffère de l’univers. Plusieurs cultures anciennes
(catholicisme, Japon, Chine) détermine un centre attaché à leur culture et le posent comme le centre du
monde. Donc le monde a une structure.
Aristote pose une structure et distingue deux parties du monde : le monde sublunaire (la terre
et son proche environnement atmosphérique), et le monde des étoiles
Chez les Grecs, il existe une infinité des mondes, et aussi se forment les hypothèses
héliocentriques.
Copernic reprend l’hypothèse héliocentrique. Alors que Giordano Bruno et Nicolas de Cues
remplacent le monde par un univers infini.
Galilée a essayé de prouver scientifiquement l’ordre du monde et Einstein dévoile une nouvelle
structure du monde
A propos du thème de science-fiction, on trouve Philip Dick qui conçoit des mondes en dehors de notre
monde. Ainsi qu’il existe des mondes parallèles au notre et qui ont suivi une évolution différente. Aussi
qu’une « Terre-jumelle » dont l’évolution de la lignée humaine n’a pas conduit à l’homo sapiens.
Dualismes :
Le monde est un, est une perception qui nécessite une réflexion. Avec la pensée de Platon, il existe deux
monde le monde sensible (des apparences) et le monde intelligible. Ainsi que le monde extérieur n’est
que mes perceptions, alors comment peut-on assurer de son objectivité ? « Être c’est être perçu »
Berkeley.
A moins que notre monde voué à la corruption et à la destruction ne soit que le germe d’un autre
monde qui viendra à la fin des temps.
Connaissance du monde :
Selon les réalistes, la connaissance nous donne accès au monde tel qu’il est. Les sceptique et empiristes,
affirment que le monde n’est que ce nous expérimentons. Or, que le monde pourrait être
inconnaissable.
Quant à la phénoménologie qui n’est qu’une conséquence de la thèse kantienne, étudie la constitution
du monde dans l’acte même par la conscience.
Connaitre le monde, c’est le dire. Comment le langage constitue un monde ? et comment ces mondes
peuvent-ils communiquer ?
La mondanité :
La mondanité est le propre de l’être du monde . Il existe tant de façons d’être au monde et tant de
mondes qui nous séparent souvent, mais aussi dont nous occupons les intersections.
On peut se retirer du monde, en étant solitaire ou se retirer dans une communauté religieuse. Ce retrait
n’est qu’un refus de la mondanité, ainsi être au monde est une affaire sérieuse alors il faut apprendre à
être un homme du monde.
Le mondial et la mondialisation :
« La mondialisation » semble un processus historique, le destin de la civilisation historique. Et comme
les Hommes vivent dans des nations séparées, donc ils ne forment une communauté humaine qu’en
puissance. L’idée de « citoyens de monde » est très ancienne et nous renvoie à dire que les Hommes
sont « cosmopolites » suivant l’étymologie grecque.
Le processus de la mondialisation n’est pas ce qui disait Kant dans son Idée d’une histoire universelle : la
grande mondialisation à la fin du 19ème siècle fut la création d’un marché mondial, alors que le « doux
commerce » se transforma en guerre mondiale en un clin d’œil.
Fernand Braudel a créé le concept d’économie-monde pour désigner les phases de cette mondialisation.
Michel Baud explique ce qu’est le « système national-mondial hiérarchisé » (‘articulation du mondial et
national’).
Ce texte présente les différentes conceptions de la création du monde chez les premiers philosophes
grecs. La Théogonie d'Hésiode décrit le Chaos comme étant à l'origine du monde, suivi de la Terre, du
Tartare et de l'Amour. Cependant, la notion de béance ou de néant pose un problème quant à l'origine
du monde. Anaximandre considérait l'Illimité comme le principe et l'élément d'où tout naît, mais sans
préciser de quoi il s'agit. Aristote résume ainsi la pensée d'Anaximandre en affirmant que l'Illimité est
l'élément divin et immortel qui gouverne toutes choses. D'autres philosophes, tels que Héraclite, ont fait
du feu la puissance primordiale dont tout naît. En fin de compte, quelle que soit la spécification de
l'élément primordial, il faut supposer un principe inconditionné pour expliquer la naissance du monde.
La béance reste ainsi une question ouverte sur l'origine de l'univers.
2. Genèse :
Au début, Dieu a créé le ciel et la terre en six jours. Le premier jour, il a créé la lumière et l'a
séparée des ténèbres. Le deuxième jour, il a créé le ciel et a séparé les eaux du haut et les eaux du bas.
Le troisième jour, il a créé la terre sèche et a fait pousser des plantes et des arbres.
Le quatrième jour, Dieu a créé le soleil, la lune et les étoiles pour marquer les saisons, les jours et les
années. Le cinquième jour, il a créé les créatures marines et les oiseaux. Le sixième jour, il a créé les
animaux terrestres et a créé l'homme et la femme à son image.
Dieu a donné à l'homme la responsabilité de prendre soin de la terre et de toutes les créatures qui
y vivent. Il a également ordonné à l'homme et à la femme de ne pas manger le fruit de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal. Mais l'homme et la femme ont désobéi à cet ordre, ce qui a entraîné
leur expulsion du jardin d'Eden.
4. Platon et le Timée :
5. La nébuleuse originelle :
Selon Kant, l'univers aurait été créé à partir d'une immense nébuleuse, qui aurait été
formée à partir d'une matière primitive et indifférenciée. Cette nébuleuse aurait ensuite commencé à se
contracter sous l'effet de la gravité, formant des étoiles et des planètes.
Kant a également proposé que la nébuleuse était animée d'un mouvement de rotation,
qui aurait finalement conduit à la formation d'un disque plat, appelé "disque cosmique". Ce disque
aurait ensuite donné naissance à une multitude de planètes, de satellites et d'étoiles, qui se seraient
tous formés à partir de la matière contenue dans la nébuleuse.
L'hypothèse nébulaire de Kant était basée sur des observations scientifiques de son
époque, ainsi que sur sa propre philosophie de la nature. Selon Kant, l'univers était régi par des lois
naturelles universelles, qui étaient régies par des principes de causalité et de finalité.
Les différentes théories sur la naissance de l'univers impliquent toutes des éléments
qui font partie de ce monde, ce qui pose la question de savoir comment il est possible de parler du
monde sans le ramener à une autre chose ayant des points communs avec celui-ci. Les sciences actuelles
ne semblent pas apporter de réponses définitives, et les deux grandes thèses en présence sont que
l'Univers et le temps ont un commencement (la théorie du "big-bang") ou qu'ils ont toujours existé.
Cependant, la théorie du "big-bang" pose des problèmes d'intelligibilité car elle suppose un avant et
après des lois de la physique, et elle est en constante évolution avec l'apparition de nouvelles
hypothèses. En fin de compte, les modèles scientifiques ne peuvent que proposer des schémas
explicatifs généraux pour rendre compte des observations, mais ne peuvent en aucun cas dire ce qu'est
l'origine du monde.
2) La fin du monde :
A. L’Eternel retour :
L'éternel retour est une notion philosophique qui affirme que tout dans l'univers est
cyclique et qu'il existe un retour éternel des mêmes événements et des mêmes situations. Cette idée a
été développée par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche dans son livre "Ainsi parlait
Zarathoustra" et est souvent associée à sa philosophie de l'amor fati (amour du destin) qui encourage
les individus à accepter leur destin et à embrasser la vie telle qu'elle est. Selon Nietzsche, l'éternel
retour est une affirmation de la vie et un rejet de l'idée de la mort et de la finalité. Cette notion a
également été influencée par la philosophie stoïque et la pensée hindoue de la roue du karma.
C. La Grande peur :
La fin du monde est un thème récurrent dans l'histoire de l'humanité, souvent source de craintes
et d'angoisses. Cependant, certains courants de pensée considèrent que la fin du monde peut
également être porteuse d'une espérance, celle d'une régénération ou d'une renaissance. Dans
l'Apocalypse de Jean, par exemple, la fin du monde est associée à la venue du Christ et à l'établissement
d'un royaume de paix et de justice.
Néanmoins, la fin du monde reste un sujet qui suscite de nombreuses interrogations et qui peut être
abordé sous différents angles : scientifique, religieux, littéraire, cinématographique, etc. Les différentes
théories sur les causes de la fin du monde et les scénarios imaginés dans la littérature et le cinéma post-
apocalyptiques reflètent les préoccupations de chaque époque et de chaque culture.
Le XXe siècle et le début du XIXe ont été marqués par l'émergence de nouvelles menaces globales,
comme l'anthropocène qui marque l'avènement de l'activité humaine comme un fait géologique
impactant la surface et le climat de la Terre. Les gaz à effet de serre, tels que le CO2 et le CH4, causent
un réchauffement global qui perturbe le climat, menaçant l'agriculture et provoquant une hausse du
niveau des océans. Les scientifiques discutent encore de la part de l'activité humaine dans le
réchauffement, tandis que d'autres facteurs, tels que la pollution, la raréfaction de l'eau buvable, et la
pollution des océans aux particules de plastique, sont également des causes d'inquiétude. Cette
atmosphère anxiogène encourage les tendances "survivalistes" et la collapsologie, une nouvelle
discipline transdisciplinaire qui étudie les conditions de l'effondrement de notre civilisation industrielle
et ce qui pourrait lui succéder. Bien que certains proposent des solutions fondées sur la science, il est
difficile de prédire l'avenir de la planète avec certitude, ce qui justifie de raisonner en fonction de la
possibilité d'un scénario catastrophique.
F. La mort de l’univers :
L'univers tel que nous le connaissons finira par mourir, mais le temps et le mode de cette fin sont
sujets à débat.
Il existe plusieurs hypothèses sur la mort de l'univers. La première est la théorie du "Big Freeze" ou
"Chaleur de mort", qui est basée sur le fait que l'univers continue de se dilater. Au fil du temps, les
galaxies s'éloignent les unes des autres et la quantité d'énergie disponible diminue progressivement.
Lorsque toutes les étoiles seront épuisées et que les trous noirs auront évaporé, l'univers sera plongé
dans une obscurité totale et une température uniforme proche de zéro absolu.
La deuxième théorie est la "Big Crunch", dans laquelle l'univers se contracte sous l'effet de la
gravité, jusqu'à ce qu'il atteigne une densité infinie. Cette théorie implique que l'univers finira par
s'effondrer sur lui-même et peut-être recommencer un nouveau cycle de création.
Une troisième hypothèse est la "Big Rip", dans laquelle l'univers continue de se dilater de plus en
plus rapidement, jusqu'à ce que la gravité ne soit plus assez forte pour maintenir les galaxies et les
étoiles ensemble. Les forces gravitationnelles entre les galaxies diminuent, entraînant une expansion
encore plus rapide et une désintégration complète de l'univers.
3) L'existence du monde :
Descartes cherche écarter le scepticisme en particulier celui de Montaigne ainsi veut trouver un
point d’« Archimède » qui va servir comme levier d'une novelle science certaine, et il finit par le trouver
dans le « cogito» par deux étapes: la première est la pensée (l'autoréflexion) qui n'est pas suffisante car
il faut prouver que je ne suis pas le seul monde, la deuxième est de fournir des preuves sur l'existence
de Dieu. Donc avec ses propres facultés, on peut parvenir à une connaissance vraie de la réalité du
monde.
Mais selon Kant il faut nuancer la pensée de Descartes, car aucune preuve de l'existence de Dieu ne
peut être fournie parce que Dieu n'est pas l'objet d'une expérience possible et que, par conséquent, la
raison pure dans son usage théorique outrepasse ses propres limites en affirmant avoir démontré
l'existence de Dieu.
Mais Putnam aboutit en fin que nous ne sommes pas des cerveaux dans une cuve même si sa
supposition ne contredit pas les lois de la physique, elle est impossible qu'elle soit vraie elle est « auto-
réfutante ».
Le monde pour Berkeley est immatériel car c'est dieu qui garantit l'objectivité de nos
connaissances.
Kant critique cet idéalisme absolu de Berkeley, comme il critique l'idéalisme de Descartes. Pour
Kant nous connaissons le monde tel qu'il nous apparait le monde phénoménal, or une réalité extra-
mentale existe le monde des noumènes mais cette réalité extra-mentale est inconnaissable,
précisément parce que nous ne pouvons pas sortir de notre propre esprit, nous ne pouvons pas prendre
la place de Dieu.
La physique quantique et ses paradoxes ont reposé toutes ces questions sur de nouvelles bases. Le
physicien Bernard d'Espagnat soutient que la réalité du monde n'est pas accessible à la démarche
scientifique : le physicien ne connaît que la réalité qu'il expérimente, à partir des concepts qu'il a
construit. Il n'y a certainement qu'un seul monde et les formules chimiques sont fort utiles et
nécessaires pour décrire chimiquement les composants de ce monde, mais la chimie est incapable de
dire pourquoi nous ressentons de l'émotion devant ce paysage du soir.
Markus Gabriel renvoie dos-à-dos deux thèses qui selon lui marquent l'histoire de la philosophie. La
première, celle qu'il nomme « métaphysiques, est l'affirmation du monde comme ce qui est composé de
tout ce qui est réellement, et la deuxième thèse est celle des postmodernes qui soutiennent que les
choses n'existent que dans la manière dont elles se manifestent à nous et que, par conséquent, «il n'y
aurait absolument plus rien derrière les choses, ni monde, ni réalité en soi ».
+ Markus Gabriel ne s'appuie pas sur ce problème mathématique, mais essaie de lui donner une
formulation facilement accessible : si quelque chose existe, cette chose existe quelque part, ne serait-ce
que dans notre imagination. Mais nous ne pouvons pas imaginer le monde puisqu'il faudrait qu'il
apparaisse quelque part dans le monde... et que donc il fasse partie du monde. Mais s'il fait partie du
monde, il n'est pas le monde, mais seulement une partie du monde.
Le langage ne se contente pas de nommer les choses que nous trouvons, il le constitue
proprement. Les découpages qu'il opère ne sont pas seulement des classifications plus ou moins
arbitraires et parfois variables selon les langues. Comme le dit Claude Hagège, « Si les mots des langues
n'étaient que des images des choses, aucune pensée ne serait possible. »
Le monde existe parce que nous le pensons et nous le pensons en en parlant. Il y a, certes, une
réalité, un quelque chose qui ne dépend pas de nous et que nous ne pouvons même pas nommer, sauf
peut-être en reprenant l'expression de l'Etre au sens des philosophes grecs antiques. Mais que ce
quelque chose puisse faire un monde, c'est la propriété de la pensée humaine. Au-delà de nos
sensations, qui sont toutes singulières et presque impossibles à dire, c'est bien la parole qui donne son
objectivité au monde.
L'allégorie de la caverne est une métaphore utilisée par le philosophe grec Platon pour illustrer son
concept de la réalité. Selon Platon, la plupart des êtres humains vivent dans une "caverne" de
l'ignorance, ne percevant qu'une ombre de la vérité.
Dans cette allégorie, des hommes sont enchaînés dans une caverne, tournant le dos à l'entrée et ne
voyant que les ombres projetées sur le mur en face d'eux par un feu allumé derrière eux. Ils ne
connaissent pas la réalité du monde extérieur, ne voyant que les ombres de ceux qui passent devant le
feu. Ils considèrent ces ombres comme la réalité et ne connaissent pas la vérité.
Un jour, l'un des prisonniers est libéré et se dirige vers l'entrée de la caverne, où il découvre la
lumière du soleil et la véritable réalité du monde. Il est ébloui par la lumière et a du mal à s'adapter à sa
nouvelle vision. Il retourne ensuite dans la caverne pour tenter de convaincre les autres prisonniers de la
vérité qu'il a découverte, mais ils ne le croient pas et se moquent de lui.
Pour Platon, cette allégorie représente la condition humaine, dans laquelle nous ne pouvons percevoir qu'une
version limitée et déformée de la réalité. Les ombres projetées sur le mur de la caverne représentent le monde
sensible, qui est le monde des apparences, des sensations et des objets matériels. Les hommes enchaînés
représentent l'humanité, qui est prisonnière de ce monde sensible et qui ne peut percevoir la réalité dans sa véritable
nature.
Platon suggère que la véritable réalité est le monde intelligible, qui est accessible par l'intellect plutôt que par
les sens. Le monde intelligible est le monde des idées, des concepts et des formes pures, qui sont éternelles et
immuables. Selon Platon, notre connaissance du monde sensible n'est qu'une version imparfaite et déformée de la
réalité véritable, qui est accessible seulement par l'intuition et la réflexion philosophique.
La mission de la philosophie donc est de nous conduire vers cette véritable réalité, en nous aidant à sortir de
notre condition de prisonniers de la caverne et à accéder au monde intelligible de la véritable connaissance, car le
monde intelligible n’est pas un monde à part ,distinct du monde du vulgaire, mais il est intelligible pour peu qu’on
opère la nécessaire conversion du regard et l’on cherche à éclairer par la raison, puisqu’en effet il ne s’agit pas de
changer le monde ,mais de regarder dans la lumière le monde réel.
Les modes de connaissance sont au nombre quatre selon une division qui rappelle celle qu’expose Platon
dans le livre 6 de la République, avec le modèle de la ligne.
1. La connaissance sensible : c'est la connaissance basée sur les sensations que nous recevons de notre
environnement physique. Selon Platon, cette forme de connaissance est la plus faible et la plus sujette à l'erreur,
car elle est influencée par des facteurs tels que l'opinion, la perception subjective et les illusions.
2. La connaissance rationnelle : c'est la connaissance qui résulte de la raison et de la logique. Elle se fonde sur des
principes universels et permet de distinguer les vérités éternelles des opinions subjectives. Selon Platon, cette
forme de connaissance est supérieure à la connaissance sensible.
3. La connaissance intuitive : c'est la connaissance qui découle de l'intuition et de l'inspiration divine. Elle permet
d'accéder directement à la vérité, sans avoir besoin de passer par le raisonnement ou l'observation. Platon
considère cette forme de connaissance comme la plus élevée et la plus digne de confiance.
4. La connaissance de l'âme : c'est la connaissance qui concerne la nature de l'âme, de son essence et de son destin.
Selon Platon, cette forme de connaissance est la plus importante, car elle permet de comprendre les principes de
l'existence et de la vie elle-même. Elle est souvent associée à la philosophie morale et spirituelle.
• Selon Hegel, le monde devient intelligible à travers le processus dialectique de la raison, dans lequel les
contradictions et les conflits entre les idées et les forces opposées sont résolus dans une synthèse supérieure qui
crée une compréhension plus complète et plus riche de la réalité. Ce processus se poursuit à travers l'histoire de la
conscience humaine, conduisant finalement à une compréhension de plus en plus profonde et complète de la
réalité.
5. Le plus incompréhensible :
Selon Einstein : Il disait que « ce qui est incompréhensible, c’est que l’univers soit compréhensible ».
Cependant le monde était intelligible pour lui dans la mesure où il pouvait être compris à travers des lois physiques
mathématiques précises. Sa théorie de la relativité a montré que la réalité était plus complexe que ce que l'on
pensait auparavant, mais que cette complexité pouvait être comprise et expliquée à travers des lois précises, en
fait, il croyait que la science était la meilleure façon de comprendre la réalité, car elle permettait de formuler des
hypothèses précises et de les tester de manière rigoureuse.
En somme, bien que nous soyons capables de comprendre une partie importante de la réalité grâce aux sciences
et à la philosophie, nous devons également être conscients de nos limites et de l'existence de dimensions de la
réalité qui nous échappent encore. C'est en poursuivant notre quête de compréhension avec humilité et ouverture
d'esprit que nous pourrons continuer à avancer dans notre compréhension du monde.
5) LES DEUX GRANDS SYSTÈMES DU MONDE :
1. ARISTOTE SUR LE MONDE :
Au centre on trouve la Terre, une sphère lourde et immobile. Elle est entourée de sphères qui portent les
astres et tournent autour de la Terre. « Si les corps qui sont sur la Terre y demeurent, c'est parce qu'ils sont des a
graves », c'est-à-dire des corps qui tendent à revenir au centre de la Terre, puisque telle est leur nature. Tous les
Grecs ne partageaient pas cette cosmologie mais elle va s'imposer car elle permet de rendre compte des
phénomènes astronomiques et parce que l'immobilité de la Terre semble une évidence- supposer le mouvement
de la Terre est contre-intuitif. Signalons, au passage, que, contrairement à ce qui se dit trop souvent, les Grecs ne
croyaient pas que la Terre était plate. Aristote donne toutes sortes de bons arguments en faveur de la sphéricité
de la Terre, induisant celle-ci à partir d'observations, et en particulier d'observations faites par les marins grecs,
bons navigateurs qui avaient passé les « colonnes d’Hercule » et étaient remontés très loin vers le nord.
2. LE MONDE DE PTOLÉMÉE :
Le modèle aristotélicien fut perfectionné par Claude Ptolémée. Astronome et géographe grec né en Thébaïde
alors province romaine. Il s'appuie sur la tradition aristotélicienne et mais aussi sur les nombreux
perfectionnements apportés par les astronomes grecs utilisant les observations et le calcul. C'est à Hipparque que
l'on doit la formalisation du modèle des épicycles qui permet de rendre raison du mouvement apparent de
certaines planètes. Ptolémée introduit la notion d'équant puisque le mouvement angulaire des astres n'est pas
uniforme par rapport au centre, Ptolémée imagine un autre centre de ce mouvement, distinct du centre de la
Terre et qu'il appelle « point équant ».
3. LA RÉVOLUTION COPERNICIENNE :
Nicolas Copernic, avec son traité sur les révolutions des astres défend l'hypothèse héliocentrique, contre le
système géocentrique qu'on associe à Ptolémée. On a tendance à faire de Copernic le révolutionnaire dans les
sciences par excellence. « Kant parle de la révolution copernicienne ». Lorsque Copernic reprend l'hypothèse
héliocentrique, il ne s'agit pas à proprement parler d'une nouveauté absolue. L’hypothèse du mouvement de la
Terre est reprise dans La docte ignorance de Nicolas de Cues. Nicolas de Cues ne fut sans doute pas au sens strict
un précurseur de Copernic, parce que ses préoccupations étaient plus spéculatives que scientifiques. Il part des
défaillances du système géocentrique de Ptolémée, notamment de la nécessité de le modifier régulièrement pour
tenir compte des observations astronomiques nouvelles. Les mouvements des astres y sont sans ordre et il faut
sans cesse poser de nouvelles « rustines », de nouveaux épicycles, à ce système qui montrent toujours plus
clairement ses failles. Copernic propose d'abord un système 'ordonné plus en accord avec l'observation et dans
lequel les révolutions des astres sont proportionnelles à leur distance au soleil. Soit par conviction, Copernic
présente son système non pas comme une description exacte de la réalité, mais comme un modèle pratique pour
le calcul astronomique. En comparaison de Nicolas de Cues, la révolution opérée par Copernic peut sembler très
timide. Le monde de Copernic est encore un monde fini et clos. Il continue d'expliquer le mouvement des astres
par l'existence de sphères matérielles sur lesquelles ces astres peuvent se déplacer.
Il nous faut ici évoquer l'œuvre immense et trop méconnue de Giordano Bruno. Les sources de Bruno sont
nombreuses et variées, du néoplatonisme de Plotin à la cosmologie épicurienne telle qu'elle est exposée par
Lucrèce, sans oublier Nicolas de Cues ni les connaissances nouvelles en géographie que donnent les « grandes
découvertes ». Contre une physique aristotélicienne qui privilégie le témoignage des sens, Bruno veut donner la
priorité à la dialectique au sens platonicien- et ce n'est pas pour rien si la plupart de ses œuvres sont des dialogues.
Bruno procède à la réfutation de l'idée du monde sphérique. Comme le Cusain, il réfute l'idée que la Terre occupe
le centre du monde, L'unité du ciel est pensée comme un espace général embrassant la pluralité des mondes.
Bruno commence à développer une théorie de la relativité du mouvement qui implique le mouvement de la terre.
Aristote séparait deux mondes, le monde sublunaire, le nôtre, monde de la génération et de la corruption dont le
centre était le centre de la terre, lieu naturel de tous les « graves », et d'autre part le monde des astres parfaits qui
tournaient selon le mouvement parfait, le mouvement circulaire. Contre Aristote et sa hiérarchie des êtres, il faut
découvrir la vraie philosophie de la nature qui chez Bruno est nettement inspirée de Lucrèce.
Nous sommes maintenant au tout début de la grande révolution ! et ici le héros révolutionnaire se nomme
Galileo Galilée, Galilée est d'abord un défenseur du système de Copernic. L'astronomie est ainsi intégrée à la
physique. Interdit d'astronomie à la suite de son procès, Galilée va se concentrer sur la physique dont il jette les
bases. Le problème de Galilée n'est pas celui de la cosmologie. Il s'agit de la physique en général, de la possibilité
de penser la physique comme science. Si on connaît surtout les travaux de Galilée en astronomie et si on se
souvient surtout du fameux procès, Galilée ne s'occupe pas de physique par désœuvrement ou parce que ses juges
lui ont interdit de traiter d'astronomie et de défendre le système de Copernic. Galilée au fond n’est pas un
astronome particulièrement génial, si l’on compare à Tycho Brahe ou Kepler. Sa grande œuvre, Dialogue sur les
deux grands systèmes du monde, qui lui vaudra toutes sortes d’ennuis avec l’inquisition pontificale et sera le point
de départ de son deuxième procès, est un exposé magistral de ce qui oppose ces deux grands systèmes du monde,
l’ancien qui va devenir un objet de curiosité pour les archivistes ou les historiens des sciences, et le nouveau, qui va
servir de fondement à toute l’astronomie jusqu’à nos jours.
6. DE GALILÉE À NEWTON :
Au terme de cette aventure, qui va de Nicolas de Cues à Newton, nous avons donc un renversement du
monde. La combinaison de l'intelligence acérée de Galilée et de ces instruments à explorer le monde que sont les
télescopes élargit d'un seul coup notre monde. Dans ce monde infini, il n'y a plus de centre et donc nous ne
sommes plus au centre du monde et c'est pourquoi d'ailleurs on parle plus volontiers d'univers ou de cosmos que
de monde. Dans ce monde, il n'y a plus de mouvement absolu, mais seulement un mouvement relatif au repère
qu'on a choisi arbitrairement. Chose que Galilée n'avait pas clairement vue, il apparait que le mouvement n'est
plus le mouvement circulaire, mais le mouvement inertiel et les lois de la physique sont les mêmes dans n'importe
quel repère inertiel - Descartes a cette intuition dans son Traité du monde.
Du point de vue de la méthode, il convient de s'accorder aux phénomènes. « Nous avons donc une définition
générique qui implique qu'il y a non seulement plusieurs mais une infinité d'enveloppes de ciel qui peuvent
envelopper elles aussi des astres et soient le lieu de multiples phénomènes. Par opposition aux vues traditionnelles
qui privilégient la sphère, Epicure affirme que les mondes peuvent avoir n'importe quelle forme - puisqu'il y en a
une infinité, toutes les configurations possibles s'y rencontrent nécessairement. Entre les mondes existent des
intervalles, presque vides, qui sont les intermondes.
Il y a tout de même quelques atomes qui peuvent s'infiltrer dans ces intermondes et c'est d'ailleurs là que
logent ces dieux dont nous avons une connaissance claire, ainsi que l'affirme la Lettre à Ménécée. Ce que l'on
retiendra est que l'infinité de l'univers implique l'infinité des atomes et l'infinité des mondes, même si nous,
évidemment, nous ne pouvons pas connaître tous ces mondes en nombre infini.
Il faut préciser tout d'abord que G. Bruno est un penseur de l'infini qui a été défroqué par l'Inquisition à tel
point qu'il a été considéré comme le martyr de la science, pour ne pas dire du monde. Sous l'influence de Copernic,
il affirme que la Terre n'est pas au centre du monde et plus encore aucun astre, y compris le soleil, n'est au centre
du monde. Selon lui, le monde est réellement infini, c'est-à-dire qu'il n'est pas enclos dans une sphère, mais qu'il
existait <<<< plusieurs mondes », voire même un nombre illimité de mondes. Le monde est immense et ne peut
être limité par une voûte céleste matérielle qui le couvre.
Quant à l'Homme, non seulement il n'est plus au centre du monde, mais le lieu qu'il occupe désormais dans
l'espace infiniment grand at perdu sa prédominance. L'univers se transforme avec Bruno en espace sans barrières
entre l'Homme et le monde lui- même.
Bernard le Bouyer de Fontenelle, homme de lettres et esprit éclectique si typique de la France des
Lumières, rédige en 1686 un ouvrage de vulgarisation scientifique, les Entretiens sur la pluralité des mondes. Ces
mondes doivent, cependant, être différents des nôtres, dit Fontenelle, car la diversité que met à la nature entre
ces mondes est fort plaisante. Plus on s'éloigne de la Terre et plus ces mondes doivent différer du nôtre. La
diversité des formes de vie sur Terre donne une idée de la diversité que l'on pourrait trouver dans les autres
mondes, L'ouvrage de Fontenelle, outre ses visées pédagogiques, expose une fascination très commune pour les
autres mondes.
Si nous savons qu'il n'y a pas de Martiens ni d'États sur la Lune, en revanche nous recherchons les traces de
vie, ou même seulement de possibilité de vie, sur les autres planètes du système solaire. L'exploration du cosmos a
déjà permis de découvrir de nombreuses exo planètes, c'est-à-dire de planètes situées en dehors du système
solaire, Parmi celles-ci, on a découvert des planètes habitables et quelques dizaines de planètes potentiellement
habitables. Statistiquement, il n'est pas improbable du tout qu'il y ait un grand nombre de planètes où s'est
développée ne forme de vie et même une forme de vie intelligente.
Leibniz conçoit qu'il existe une infinité de mondes possibles, mais comme tous les possibles ne sont pas
compossibles, il admet que Dieu, un Dieu calculateur rompu aux stratégies du MAXIMIN dans les théories de jeux,
a créé le meilleur des mondes possibles. Les utopies et la science-fiction s'essaient à explorer les mondes possibles.
On a ainsi été amené à imaginer un objet nommé « trou de ver » qui relierait deux régions distinctes de l'espace-
temps. Dans une de ses nouvelles P. K. Dick, imagine qu'un homme passe par un trou de ver et se retrouve sur une
Terre absolument semblable à la nôtre, mais où l'évolution se serait arrêtée au stade de l'homo habilis, un homme
qui aurait développé toutes sortes de techniques, mais sans la métallurgie. Au cinéma, les séries Stargate ou le film
Interstellar utilisent le trou de ver comme moyen d'un voyage dans l'espace ou dans le temps.
Au-delà des mondes imaginaires, mais peut- être possibles - si l'hypothèse théorique du trou de ver était un
peu plus qu'une hypothèse théorique - il y a sans doute des mondes impossibles. Utile pour le spectacle, cette idée
fait sortir le monde de Star Wars des mondes possibles, puisque la théorie physique considère que la vitesse de la
lumière est la constante absolue de l'univers.
Pendant des siècles, la connaissance physique du monde a été limité à l’observation à cause de la peur du
chaos. Jusqu’au 16ème siècle avec l’hypothèse de Copernic de l’héliocentrisme, qui sera radicalisé par Galilée et
Newton en inventant la science de la physique.
1. L’objet de la physique :
La naissance de la physique scientifique nous ait penser que la connaissance du monde peut être unifiée
grâce à l’expérience. Mais, l’apparence de l’atomisme nous fait conclure que ce n’est pas l’objet en tant qu’entité
individuée qui peut nous instruire mais les relations. D’où on étudie les relations, et le réel devient l’organisation
des propriétés de ce monde. L’invention du spectroscope* représente une large évolution de cette science, car
cette invention nous permet d’avoir une primauté de la réflexion sur la perception (car les phénomènes découverts
par cette machine sont des conclusion issues des résultats et non des données).
Donc, l’idée précède le fait et la physique construit donc ses objets. La physique n’étudie pas le monde, lais les
objets scientifiques qui sont les relations.
*Le spectroscope : est un outil qui nous permet d’avoir un spectre de masse et de décomposer n’importe quelle
matière en énumérant les atomes qui la composent, il est fondé sur l’action des champs magnétiques et électriques.
2. Déterminisme et lois :
La physique classique a cru qu’il suffisait de retrouver les lois de nature pour comprendre le monde, et alors il
existe un déterminisme universel qui nous permet une connaissance absolue du futur. Donc, la connaissance des
causes nous permet toujours à prévoir les effets, et donc le monde est complétement déterminé.
Toutefois, cette conception n’est valable que pour les mouvements des objets par une description spatiale. Avec
l’introduction de la mécanique quantique, on s’intéresse aux liaisons entre les phénomènes. On a alors une
structure du monde causale non certaine mais probable. Cette indétermination fait partie des lois fondamentales
de la théorie des quant basée sur le principe d’indétermination d’Heisenberg : « Lorsque nous savons exactement
où se trouve une particule, les composants de sa quantité de mouvement deviennent imprécis. Lorsque nous
connaissons exactement sa quantité de mouvement nous devenons incapables de repérer exactement où elle se
trouve ». Et donc la structure du monde est indéterminable.
Pour autant, le monde n’est pas complétement indéterminé. Carnap dit que : « Sans causalité dans le monde,
l’éducation des hommes serait sans objet, ainsi que toute requête en matière de morale. Tout cela n’a de sens que
si l’on attribue au monde un certain degré de régularité causale ». Et donc la prédictibilité est nécessaire, et le
déterminisme n’est que régional soumis à des conditions précises.
La physique est donc la science qui construit des lois pour expliquer et prévoir les phénomènes. Ces lois doivent
satisfaire deux conditions : exigence de pertinence et testabilité, aussi qu’elle doit s’inscrire dans une théorie pour
expliquer le monde et agir sur lui. Cette dernière unifie plusieurs lois et permet de rendre compte des
phénomènes très divers en les unifiant. La loi n’existe pas dans la nature, mais c’est une façon de déchiffrer la
nature.
3. Théorie et expérience :
La théorie signifie contemplation, vue intellectuelle. Alors que l’expérience ou expérimentation est une
procédure expérimentale pour contrôler la validité d’une affirmation ou d’une hypothèse.
Le monde ne nous parlant pas, nous devons raisonner avant d’expérimenter en posant des hypothèses. Cette
dernière est une pensée construite en partie réalisée par la technique. Elle nécessite un dialogue entre la théorie
et l’expérience.
Les hypothèses et théories sont inventées pour en rendre compte et doivent être testables. Une hypothèse
est acceptable, lorsqu’elle est confirmée par tous les résultats significatifs, or elle est seulement probable. On peut
prendre comme exemple, l’histoire de l’affirmation de l’existence du vide.
Ainsi les expériences réussies confirment la théorie, mais n’apportent pas une vérification définitive et
certaine.
4. Le rationalisme appliqué :
L’esprit a une structure variable : progrès de la connaissance et progrès de la raison vont de pair, celui-ci est le
point de départ du rationalisme appliqué selon Bachelard : « La conscience d’une science rectifiée, d’une science
qui porte la marque de l’action humaine, de l’action réfléchie, industrieuse, normalisante. Le rationalisme n’a à
considérer l’univers que comme thème de progrès humain, en termes de progrès de connaissance », en d’autres
termes, le rationalisme appliqué est un rationalisme concret et ouvert afin de recevoir de l’expérience des
déterminations nouvelles. Ainsi, l’esprit scientifique consiste en une rectification du savoir et en un élargissement
des cadres de la connaissance.
La science instruit la raison, et de même le physique n’est pas une description de la réalité. Et par suite de cette
dernière, la raison évolue en même temps que le progrès d’une science. Et alors, le monde est toujours notre
rectification.
En effet, pour s’assurer de la crédibilité de la science, la construction théorique doit au minimum s’accorder
avec ce qui est observable et permettre la prédiction. Ainsi que l’essentiel réside dans la cohérence et l’efficacité
de la théorie. Aussi que la méthode scientifique procède par ruptures qui sont les conditions préalables à
l’apparition de toute nouvelle théorique. La connaissance universelle consiste en une succession d’erreurs
corrigées et de vérités provisoires.
La science physique présuppose l’existence d’un monde physique connaissable par le travail de l’intellect, or
que le monde en général n’est pas totalement connaissable. D’où, le monde ne se réduit pas au monde de la
physique.
La géographie est le dessin (graphien) de la terre (geo), l’usage du mot géographie remonte à Ératosthène (un
philosophe, géographe et mathématicien).
1. La géographie vient de Grèce :
Les anciens Grecs étaient en effet très intéressés par la cartographie, la mesure des distances et la
compréhension de la terre en général.
Le mot « géographie » lui-même vient du grec ancien « géographia », qui signifie ‘description de la terre’.
Les Grecs ont créé certaines des premières cartes du monde connu .et la géographie selon Strabon est une
discipline philosophique.
2. Géographie et la guerre :
La géographie a souvent été liée à la guerre.
La compréhension de la géographie d’une région a souvent été un élément clé de la stratégie militaire. Les chefs
de la guerre ont toujours cherché à connaître les caractéristiques physiques et point faibles des territoires dans
lesquels ils se battaient, comme les montagnes les rivières, les forêts, etc. De plus, la géographie peut influencer les
conflits en déterminant les ressources disponibles, tels que les ports, les cols de montagnes, les ponts, etc.
Au cours de l’histoire, de nombreuses batailles ont été perdues en raisons géographique. Exemple de la
seconde guerre mondiale, l’Allemagne a tenté d’envahir l’Union Soviétique, mais a été freiné par la géographie
russe.
3. Mercator, la vision Européenne du monde :
La projection du Mercator est une méthode de représentation cartographique qui a été développée par
cartographe flamand ‘Mercator’ en 1569 utilisé pendant les périodes de la domination coloniale Européenne. Cette
projection donne impression que l’Europe et Amérique du nord sont plus grandes qu’elles ne le sont réellement,
tandis que l’Afrique et Amérique de sud apparaissent plus petites.
4. Une philosophie de la géographie :
Construire une « philosophie de la géographie », est une élaboration critiques des concepts qui permettent de
comprendre ‘l’homme du monde’, non pas le monde d’un côté et l’homme de l’autre, mais leurs relations
dialectiques, c’est à dire l’unité de leur différence.
Cependant, la géographie humaine et la géographie physique sont profondément intriqués, et cette intrication
demande une pensée philosophique.
II. Moi et le monde, et leurs rapports :
1) Le monde tel que l’homme l’habite : Ecoumène
Écoumène est un terme utilisé par le géographe grec « Strabon » (œkoumène) Pour distinguer le monde habité
par l’Homme. Ce terme a été repris par Augustin BERQUE, Le thème va se baser sur les pensées de ce philosophe
géographe qui vont nous fournir des pistes pour développer la s la science de l’habitation humaine du monde.
BERQUE Introduit le concept de médiance pour distinguer le milieu humain un environnement et relie le concept à
celui des communes. Ce concept est inspiré par Watsuji Tetsurô philosophe japonais qui permet d’appréhender
comment les habitants sont en relation avec leur monde. Ce sens vient justement du fait que la relation en
question est non symétrique, elle consiste dans la scission de l’être humain en deux parties non équivalentes. La
première partie est le corps médical c’est la partie dans notre corps qui implique dans notre relation au monde
environnant à travers les techniques et les symboles et la deuxième partie qui est le corps animal, en faisant
référence à notre corps biologique et à ses besoins physiologiques. L’existence de l’homme s’étend de son corps
biologique jusqu’aux limites de notre environnement, ce qui est notre média la médiance peut donc se définir
comme une puissance mouvoir il faut donc considérer la relation, homme et environnement comme un couple de
force qui se diffère radicalement de l’anthologie moderne.
4. La trajection :
- Symbolique : C’est plutôt l’inverse le symbole rapatrie le monde au sein de notre corps.
Alors la trajection c’est le double processus de projection technique et d’intro d’introjection symbolique. Berque
Dans cette partie un site sur la distinction claire de l’environnement humain. Sortir de la problématique biosphère
et intégrer la dimension technique et symbolique propre à l’humanité. Il s’inscrit dans la tradition pour tes parts
Héraclite/Laozi, celle-ci considère que la réalité est un processus fondamental. L’importance de la proche
trajection incite le mouvement dynamique entre le sujet et l’objet et permet de saisir la relation entre les deux en
mettant en avant leur interdépendance. Pour Berque cette approche considère le milieu une relation intrinsèque
de l’homme à la nature. Cette relation se définit à trois niveaux :
➢ Le niveau mental (la capacité d’attribuer Des significations aux éléments naturels ou artificiels)
➢ Le niveau physique (le milieu est inscrit dans l’étendue terrestre : arbres, montagnes...)
Pour étudier l’esprit comme rapport de l’individu au monde, nous devons évoquer tout un courant de deux
notions liées : l’ETHIQUE et la PSYCHOLOGIE .
Définition : Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la
philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en
société. L'éthique fait l'examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux, elle étudie ce qui est
moralement bien ou mal, juste ou injuste.
Dès lors qu'elle s'engage à réfléchir sur le rapport qui existe entre les hommes et le monde, l’éthique a le souci
de l'autonomie de la personne. Cette autonomie est la condition première de la prise de décision éthique et de
toute analyse objective des faits. L'autonomie se manifeste lorsqu'un individu choisit et essaye de prendre une
décision.
CITATION :
“L'homme n'est pas un empire dans un empire“ - Spinoza dans « L’Éthique »
3. Conséquences éthiques :
L’ontologie construite par Spinoza a pour objectif de déduire une éthique. En effet,
Spinoza en affirmant qu’il n’y a pas de séparation du corps et de l’esprit ; et de l’homme et la nature, il
déduit que la bonne manière de vivre de l’homme consiste à reconnaitre son impuissance face à la
nature et que la seule chose qu’il est capable de contrôler c’est son propre corps. Ainsi la bonne éthique
humaine pour Spinoza c’est d’abandonner l’idée de « devenir comme maitre et possesseur de la
nature » et de s’adapter plutôt à la nature.
CITATION :
« Plus le corps peut être disposé de différentes manières, et plus l’esprit connait
adéquatement la nature des choses. » -Spinoza
(conception spinoziste)
Tout d’abord, l’homme et son monde ne font qu’un, mais de même que le corps et
l’esprit sont deux en un, de même l’homme et la nature sont deux en un. L’identité est en même temps
différence, c’est-à-dire que l’homme distingue ce qui est de la même nature que lui et ce qui n’est pas
de la même nature que lui et c’est ce qui crée une certaine hiérarchie dans le monde et ce qui fait que
pour un homme la vie d’un autre homme et plus importante que la vie d’un animal.
5. Conclusion :
En effet, chez Freud la pulsion est la force interne qui motivait l’être humain, il croyait
que la psyché humaine était divisée en trois parties : le ça, le moi et le surmoi. Le ça représentait les
aspects primitifs et instinctuels de la psyché humaine, y compris les pulsions et les impulsions que
Schopenhauer aurait associées à la volonté. Ainsi, le destin des représentations de la pensée dépend de
celui des pulsions et des affects, ce qui renvoi à la réalité profonde de l’homme.
Le corps est le catalyseur permettant de connaître la volonté, qui est la source première
de toute activité. Les représentations sont considérées comme passives et sont toutes la duplication
répétitive de la volonté muette et aveugle. Cependant, ces représentations sont multiples et vaines car
l'essence des choses relève d'une perception illusoire elle-même produite par une volonté absurde.
Cette volonté absurde est responsable du mal inhérent à l'existence, car elle engendre continuellement
de nouveaux besoins et de nouvelles souffrances.
Problématique :
Toutefois si nos représentations ne sont que des illusions comment alors faire la
différence entre la veille le sommeil ? Si le monde que nous nous représentons n'a que l'apparence de la
vie n'est que non être comment pouvons-nous savoir que nous ne rêvons pas ?
3. La quadruple racine du principe de raison suffisante :
La connaissance selon Schopenhauer est une représentation, relève de l’acte d’un sujet,
selon lui, la raison suffisante est la base de toute connaissance. Il identifie quatre types différents de
raisons suffisantes.
La première racine est le principe de raison suffisante de devenir, qui stipule que tout ce
qui arrive ou se produit doit avoir une cause ou une raison suffisante pour exister. La seconde racine est
le principe de raison suffisante de connaître, qui stipule que toute connaissance ou toute proposition
doit avoir une justification ou une raison suffisante pour être considérée comme vraie.
La troisième racine est le principe de raison suffisante d'être, qui stipule que tout ce qui
existe doit avoir une raison suffisante pour exister plutôt que de ne pas exister. Enfin, la quatrième
racine est le principe de raison suffisante de faire, qui stipule que toute action doit avoir une raison
suffisante pour être entreprise.
2 Husserl pense que la mise entre parenthèses de l'attitude naturelle ne remet pas en
cause l'existence du monde naturel. Les expériences perçues peuvent être mises en doute, mais cela ne
signifie pas que le monde n'existe pas en tant que réalité. Il ne faut pas exclure certaines expériences,
mais plutôt les considérer comme faisant partie du monde existant. Je peux mettre en doute et récuser
les données du monde naturel : cela ne change rien à la position entre parenthèses à la thèse générale
de l'attitude naturelle le monde est toujours là comme réalité tout au plus et s'il ici ou là autrement que
je ne le présume et faut-il en exclure ceci ou cela sous le titre de simulacre ; “d’hallucination” et cetera
et pour ainsi dire de biffer je l'exclus de ce monde qui dans la thèse générale est toujours le monde
existant.
2. La mise “hors circuit “et “la réflexion transcendantale” :
La "mise hors circuit" (ou "épochè") et la "réflexion transcendantale" sont deux
concepts clés de la phénoménologie, une tradition philosophique développée par Edmund Husserl au
début du XXe siècle.
La mise hors circuit est une technique utilisée en phénoménologie pour suspendre
temporairement toutes les croyances, hypothèses et préjugés que nous avons sur le monde qui nous
entoure, afin d'observer les choses telles qu'elles apparaissent directement à notre conscience.
La réflexion transcendantale est une méthode de Husserl qui consiste à réfléchir sur les
structures et les conditions qui rendent possible toute expérience. Elle vise à examiner les processus
conscients qui sont à l'origine de nos perceptions, nos émotions et nos pensées, et à découvrir les lois
fondamentales qui gouvernent ces processus
Le monde est le corrélat de la conscience absolue ??
La notion selon laquelle le monde est le corrélat de la conscience absolue est une idée
qui a été développée par certains penseurs, notamment Hegel dans sa philosophie de l'idéalisme
transcendantal.
Cependant, cette idée n'est pas partagée par tous les philosophes et elle fait l'objet de
débats et de controverses au sein de la tradition philosophique.
Ainsi, il n'est pas juste de dire que le monde est le corrélat de la conscience absolue
dans toutes les perspectives philosophiques. La relation entre la conscience et le monde est complexe et
varie en fonction des différentes approches philosophiques.
Maurice Merleau-Ponty, dans sa "Phénoménologie de la perception", a proposé une
réflexion sur les trois aspects interdépendants du monde qui participent à la constitution de notre
expérience :
2. Le monde perçu : C'est la dimension du monde telle que nous la percevons par nos
sens et notre corps. C'est une dimension subjective, car la perception est influencée par notre
expérience et notre contexte, mais elle est également objective car elle repose sur les propriétés
physiques des objets perçus. Pour comprendre ce qui est le monde perçu il faut commencer par rejeter
les visions scientifiques celles des sciences de la nature
3. Le monde humain : C'est la dimension du monde constituée par les relations que
nous entretenons avec les autres êtres humains. Les significations culturelles et sociales sont partagées
par les êtres humains et rendent possible la communication et l'interaction entre eux. C'est une
dimension sociale et intersubjective.
Nous ne vivons pas seulement dans un monde naturel nous vivons dans un monde
humain un monde peuplé d'objets fabriqués par les humains.
Merleau-Ponty soutient que l'approche phénoménologique permet de résoudre un
problème qui est un véritable casse-tête pour la pensée objective le problème de l'existence d'autrui
4. L'être-au-monde : C'est la dimension du monde qui est constituée par notre propre
expérience subjective et notre propre corps. Nous ne sommes pas simplement des observateurs passifs
du monde, mais nous sommes en relation active avec le monde. Nous sommes toujours situés dans un
contexte, et notre expérience est liée à notre corps et à notre environnement.
Le philosophe allemand du XXe siècle, Martin Heidegger, et son livre "Être et temps",
publié en 1927, traite le thème central du monde. Bien qu'il soit associé à l'existentialisme, le livre
s'inscrit dans le courant de la phénoménologie et est dédié à Edmund Husserl. Plus tard dans sa carrière,
Heidegger a également étudié la technique en tant que forme essentielle de notre relation au monde.
2. La mondanéité :
3. La question de la technique :
4. Être avec :
5. Révélation du monde :
Le monde ne préexiste pas à notre expérience, mais il se révèle à travers nos actions et
notre engagement envers certaines fins. Autrement dit, notre perception du monde dépend de nos
choix et de notre volonté de réaliser des objectifs particuliers.
6. Le monde de la vie :
La notion de "monde de la vie" telle qu'elle est développée par Husserl dans son livre
"La crise de sciences européennes et la phénoménologie transcendantale". Husserl y oppose le monde
des formules, celui des sciences de la nature, au monde de la vie, qui correspond au monde réel tel qu'il
nous est donné par notre expérience immédiate. Selon Husserl, la science moderne a créé un monde
idéalisé, le monde mathématique de la physique, qui est présenté comme le seul monde réel et qui
disqualifie le monde sensible de nos perceptions. La numérisation totale des signaux qui a suivi, ainsi
que la conception physico-mathématique du monde, ont conduit à imposer l'idée que le vrai monde est
le "monde virtuel" que nous percevons. Cependant, le monde de la vie est celui sur lequel se sont
appuyées les sciences et est le "terrain de validité" pour toutes les autres validations qui se
rapportent à lui.
7. Le monde réel :
Le monde réel est celui que nous expérimentons directement avec nos sens et notre
conscience. C'est le monde qui existe indépendamment de notre perception et de nos représentations
mentales. Il comprend tous les phénomènes physiques, biologiques, psychologiques et sociaux qui se
produisent dans l'univers. Le monde réel est complexe et diversifié, et notre compréhension de celui-ci
est limitée par nos capacités perceptuelles et cognitives.
Les sciences de la nature, telles que la physique, la biologie, la chimie, etc., nous
permettent de mieux comprendre le monde réel en proposant des modèles et des théories qui
expliquent les phénomènes observés. Ces modèles et théories sont basés sur des observations et des
expériences qui sont effectuées à l'aide d'instruments de mesure et de méthodes scientifiques
rigoureuses. Bien que ces modèles et théories soient des abstractions et des idéalisations, ils nous
aident à mieux comprendre le monde réel. La carte est un exemple de l'utilisation de la science pour
comprendre et interagir avec le monde réel. La carte est une représentation abstraite et simplifiée du
monde réel qui nous permet de nous orienter et de prendre des décisions éclairées lors de notre
randonnée en montagne. Bien que la carte ne soit pas le monde réel, elle est un outil précieux pour
nous aider à interagir avec celui-ci de manière plus efficace et plus sûre. En fin de compte, le monde réel
est complexe et nous ne pouvons jamais le comprendre complètement. Cependant, les sciences de la
nature et les outils qu'elles fournissent nous permettent de mieux comprendre le monde réel et de nous
y adapter de manière plus efficace.
4) Disponibilité et l’indisponibilité du monde :
Introduction : Hartmut Rosa, Ce philosophe allemand considère que la modernité et
caractérisé par un désir de rendre le monde toujours plus disponible. Ce monde qui se confronte à la
réalité humaine sous plusieurs formes d’agressions dû à cette indispensabilité qui constitue la vitalité le
contact et l’expérience qui reste fondamentale pour la vie humaine.
1. À portée de la main :
À apporter de la main c’est-à-dire être disponible et réduire l’écart entre le sujet
humain et le monde où il appartient. Pour Emmanuel Martineau la disponibilité du monde n’existe pas
dans Ce qui l’entoure par exemple : un lit, une chaise etc… Mais dans le matériel essentiel à la
disposition générale tel que l’exploitation Du pétrole, la mobilisation des masses humaines… C’est ce qui
touche le monde dans son intégralité, cette disponibilité est rendue possible par la science moderne
(mondes des formules). À ce propos Herbert Marcuse Considère que c Le monde devient de plus en plus
lieu de violence et d’agression entre les gens, par l’envie de contrôle et de possession qui s’inscrit dans
la composante culturelle humaine .
2. Disponibilité illusoire :
Cette disponibilité du monde est largement erronée, elle est liée à la disponibilité de la
vie humaine. Certes la science permet d’allonger la durée de vie de l’homme, mais Le record de la durée
maximale vécue reste stable. Toutefois la pandémie de COVID-19 rappelle l’homme à sa soumission à la
nature dont la puissance dépasse infiniment la nôtre, cette maîtrise de la vie et la mort entraîne des
conséquences mal vues dans la société comme la perte de la valeur de la vie humaine en excluant la
jeunesse dans une société encombrée de vieux. Cela conduirait sans doute à un monde agonisant.
3. Science technique et disponibilité :
La science comme un système de connaissances ne peut pas tout prédire et expliquer
sur le monde. Cette ambiguïté permet d’entrer en résonance avec la chose et là donné plus de valeur et
de beauté. D’où l’imprévisibilité et l’indisponibilité sont des éléments essentiels dans la vie de
l’intelligence de l’art, qui ne peut être ni compris ni contrôlée par la science ou la technologie. Au sens
plus évident l’homme aussi veut préserver l’indispensablité des choses si on défend une partie on
conduit indirectement à l’abolition des autres parties opposantes. Hartmunt Rosa considère comme une
logique d’autodestruction car il ne tient pas compte des conditions environnementales sociales
ethniques …
4. Le point de bascule :
Dès l’époque des grandes découvertes jusqu’à l’intégration de la Chine dans le marché
mondial et l’écroulement de l’empire soviétique puis la division mondiale du travail et la poussée des
dragons asiatiques, le monde vivait et actuellement en train de vivre la troisième mondialisation.
Voyages
Economie-monde
L’histoire du monde
(Anders)
Les moyens de communication sont souvent appelés "médias", les médias jouant le
rôle d'intermédiaire ou de moyen. La radio ne serait qu'un haut-parleur, compensant le manque de
volume pour être entendue par tout le pays. La télévision n'est qu'un moyen de diffuser plus
largement la programmation, et les informations télévisées seront comme n'importe quel autre
journal. La télévision, la radio, le téléphone et Internet perturbent le monde réel, produisant un monde
fantôme, un monde réduit à une image du monde, puisque ces médias ont changé le service qu'ils
étaient censés fournir. C’est question de perspective t comment on voit les choses de plusieurs angle, et
si on parle du faite que ça nous facilité la tâche d’avoir un téléphone parle a quelqu’un hyper loin de
vous en vidéo c est relativement a ce qui est face à face, mais d’une autre part le télétravail a fait du
domicile un lieu de travail et comme le bureau, interpellation de la vie professionnelle dans la vie
personnelle. En outre, on fait face la consommation de masse qui est de nos jour une menace pour
l’Homme qi travail à domicile sans rémunération ce qui fait de lui un Homme de masse ce qui veut dire
qu’il perd son identité sa personnalité et son intelligence et créativité .
Le fantôme
Nous devons maintenant nous interroger sur le mode d'existence dans ce monde, et
notre présence au monde à travers les médias. Dans les images diffusées à la télévision ou sur
Internet, nous sommes là. Mais ce que nous voyons en images n'est pas la réalité. Les images peuvent
indiquer la réalité, mais elles peuvent aussi l'obscurcir. Anders s’interroge, Les sons et les images
entrent dans la maison, l'occupent et façonnent la vie des individus, mais il n'y a qu'une seule façon
de communiquer. Vous ne pouvez pas répondre au monde . La présence au monde est en réalité
absence au monde, car la scène, plus que tout autre procédé, donne une illusion d'équivalence entre
image et réalité.
La matrice :
Le monde fantôme est constitué d'un système où certains éléments peuvent être
objectivement vrais, mais c'est la logique globale qu'il faut prendre en compte. Le microcosme de ce
monde fantôme se donne pour le macrocosme, pour le monde réel. Les médias produisent des
stéréotypes qui deviennent les matrices des représentations que nous avons du monde. Cette situation
est similaire à l'allégorie de la caverne de Platon, évoquée également dans le film Matrix. Les médias
modernes prétendent nous donner accès au monde sans que nous ayons à bouger, ce qui nous
ramène à la caverne.
3) _LES MONDES DES HOMMES :
Introduction :
Nous vivions tous dans le même monde, nos existences se déroulent dans des mondes
différents, souvent séparés par des barrières étanches. Les mondes ouvrier, rural et urbain sont des
exemples de ces mondes différents qui se chevauchent. Cette distinction sociologique se double d’une
distinction géographique qui persiste, malgré la mondialisation. Avant, on parlait du tiers-monde pour
qualifier les pays les plus pauvres, situés principalement au sud de la planète, tandis que les pays
capitalistes développés et les pays socialistes étaient classés dans les deux premiers mondes,
principalement au nord. Cette distinction était également influencée par les climats.
2. LE FANTOME :
Il faut s’interroger sur la présence du monde et notre présence au monde à travers les
médias. Selon Anders, "le monde ni présent ni absent devient un fantôme" en raison de notre relation
unilatérale avec les médias. La lecture d'un journal nous permet de garder une distance critique, car
nous avons seulement le récit d'un témoin. Cependant, les images diffusées à la télévision ou sur
Internet nous donnent l'impression d'être présents, avec des sons et des images qui peuvent sembler
vrais. Mais en réalité, ce que nous voyons en image n'est pas la réalité. Ajoutant , l'unilatéralité de la
communication médiatique, dans laquelle les sons et les images pénètrent dans notre foyer, nous
occupent et modèlent notre vie, mais ne permettent pas de répondre au monde. Cela se voit dans le
film "Une journée particulière", où les personnages sont condamnés à subir le discours de Mussolini
diffusé à la radio. Ainsi que malgré l'omniprésence des médias, le monde reste absent. En effet, le direct
donne l'illusion de l'équivalence entre image et réalité, ce qui renforce le phénomène de l'absence au
monde. En somme, Anders nous invite à réfléchir sur la manière dont les médias conditionnent notre
relation au monde, en nous donnant l'impression d'être présents, tout en voilant la réalité.
le tourisme est une forme de mondialisation et de domination des classes sociales les
plus aisées sur le monde. La photographie est présentée comme une expression de cette prise de
possession du monde. Selon Pierre Legendre, le photographe a une géographie de l'esprit et participe à
la création d'une vision du monde qui reflète la culture euro-américaine. Cependant, cette domination
ne peut être que temporaire et un dépassement de cette vision du monde est inévitable .
4. TERRITOIRES :
chaque nation est composée de différents mondes qui ont leur propre identité
territoriale. Ces territoires déterminent les caractères des individus qui y vivent et influencent leur
manière de nouer des liens avec d'autres mondes. Les frontières territoriales sont les premières limites
du monde dans lequel nous vivons, et elles conditionnent notre rapport au monde. Ainsi, le climat et le
paysage peuvent jouer un rôle important dans la construction de l'identité territoriale. Les îles, par
exemple, sont souvent considérées comme des mondes à part entière, avec leur propre culture et leur
propre façon de vivre. Les auteurs de littérature utilisent souvent les îles pour situer leurs utopies ou
leurs histoires fantastiques. De même, le désert est un monde différent où rien n'est comme dans le
monde ordinaire, et qui peut offrir un lieu pour la réflexion et la méditation. En somme, les territoires
sont des éléments importants de notre rapport au monde, de notre identité et de notre culture.
5. LE GRAND MONDE :
6. LE PETIT MONDE :
la plupart des groupes humains forment un « petit monde », avec des limites et un
centre, et des règles qui assurent leur cohésion. Les exemples de petits mondes donnés sont variés,
allant d'un village à un milieu professionnel, en passant par différents clans de la noblesse dans les
romans de Balzac. Le roman Un tout petit monde de David Lodge met en scène des universitaires
européens qui se déplacent de colloque en colloque, formant leur propre petit monde dans «l'entre-
soi». Ainsi que l'on a souvent plus de difficulté à entrer dans ces petits mondes qu'à accéder au grand
monde. En évoquant également le film comique franco-italien Le petit monde de Don Camillo, qui
raconte la vie d'une bourgade et met en scène la réconciliation de deux grandes familles italiennes,
l'Église et le Parti communiste. En somme, il faut savoir l'importance des petits mondes dans la vie
sociale et leur rôle dans la cohésion des groupes humains.
7. LE MONDAIN :
Le concept de mondain peut avoir plusieurs significations. D'abord, le mondain est celui
qui vit dans le monde, par opposition à ceux qui se retirent du monde. Ensuite, il est celui qui participe à
toutes les mondanités, qui assiste à toutes les fêtes et réceptions. Ainsi que le monde est un lieu situé
entre le Ciel et l'Enfer, où alternent des périodes de bonheur et de malheur. Pour vivre dans le monde, il
faut suivre des règles qui permettent à l'honnête homme de tenir sa place dans cette "comédie".
Gracian énumère les maximes qui permettent une vie sage dans le monde en suivant les "chemins du
succès". Il faut savoir jouer de l'humour, mais ne jamais se dévoiler, savoir masquer et démasquer,
prendre soin des apparences. Le paradoxe de l'homme du monde est qu'il ne vit que d'artifices, mais ne
doit point le paraître. Pour Pascal, le monde est essentiellement vain et le divertissement nous distrait
de ce que nous avons à penser et à faire. Proust critique également les mondains, tout en étant lui-
même un mondain.
le monde est devenu trop grand et fragmenté pour que nous puissions l'habiter
pleinement. Nous sommes obligés de le subdiviser en petits mondes finis où nous pouvons nous
retrouver. Le monde a toujours un centre, et nous sommes toujours au centre de ce monde, mais nous
ne pouvons pas changer de monde à notre gré. Le personnage de Martin Eden dans le roman de Jack
London illustre cette idée. Martin Eden, issu des bas-fonds, ne parvient jamais à se retrouver dans le
grand monde où il a été propulsé et se donne finalement la mort en se noyant en mer.
Introduction :
Le monde des humains se partage en deux, le monde des vivants et le monde des
morts. Celui qui nait vient au monde, mais celui qui est mort n'est plus de ce monde. S'il n'est plus de ce
monde, il est peut-être dans un autre monde, celui des morts, ou, pour l'incroyant, il n'est plus rien, ou il
n'est plus que poussière.
1. LE BAS MONDE :
Notre monde est considéré comme étant le "bas monde", opposé au Ciel qui représente
le haut. Tout ce qui existe sur Terre est soumis à la gravité et il est appelé à tomber, notamment les
corps lourds, incluant les êtres humains. La souffrance est présente dans notre monde, conséquence de
la chute originelle qui a conduit l'homme à quitter le jardin d'Eden. Le travail est une manifestation de
cette souffrance, symbolisant l'homme courbé sur la terre. La mort est également associée à la terre,
puisque les morts sont inhumés. Notre monde est donc considéré comme une vallée de larmes, réservé
à l'homme pécheur qui doit s'attendre à souffrir. Le bonheur peut être recherché dans ce monde, mais il
est souvent difficile à trouver et il est souvent considéré comme étant dans l'utopie. Ajoutant ainsi
l'ambivalence de notre monde, qui peut être à la fois ressembler au Ciel ou être un Enfer.
2. VOYAGE EN ENFER :
3. QUITTER CE MONDE :
Dès qu’on aborde la notion de la mort il y a l'angoisse qui en découle. En fait ,la pensée
de la mort est inadéquate car elle est une pensée sans objet. La crainte de la mort peut être justifiée par
la souffrance physique qu'elle peut causer, mais ce qui est vraiment problématique est l'angoisse de la
mort, l'angoisse de ne plus être au monde. La promesse d'un autre monde après la mort est
théoriquement là pour calmer cette angoisse, mais il y a des doutes quant à cette promesse. Le
christianisme est présenté comme ayant une vision unique de l'au-delà, avec la promesse de la
résurrection des corps et la création d'un nouveau monde après la destruction de celui-ci. La chair n'est
pas considérée comme une substance séparée de l'âme, mais comme la marque de notre finitude. La
résurrection des corps est une transformation, comme la plante qui naît de la semence. La fin des temps
n'est pas la fin du monde, mais l'avènement d'un monde nouveau. Enfin, la promesse d'un autre monde
est un moyen de donner sens à la vie dans ce monde-ci. Cette idée se retrouve dans tous les grands
mouvements sociaux historiques qui ont cherché à créer un monde nouveau.