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IFRIC 14
Les avantages du personnel sont les contreparties de toute forme accordées par une entreprise
pour les services rendus par les membres de son personnel ou pour la cessation de leur
emploi.
(a) un passif lorsqu’un membre du personnel a rendu des services en échange d’avantages du
personnel qui lui seront versés dans l’avenir ;
(b) une charge lorsque l’entité consomme l’avantage économique résultant des services
rendus par un membre du personnel en échange d’avantages du personnel.
La présente norme doit être appliquée à la comptabilisation, par l’employeur, de tous les
avantages du personnel, sauf ceux auxquels s’applique IFRS 2 Paiement fondé sur des
actions.
La présente norme ne vise pas l’information présentée par les régimes d’avantages du
personnel (voir IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite).
(a) de régimes ou autres accords formels établis entre une entité et des membres du personnel,
pris individuellement ou collectivement, ou leurs représentants ;
(b) de dispositions légales ou d’accords sectoriels aux termes desquels les entités sont tenues
de cotiser à un régime national, régional ou sectoriel, ou à un autre régime multi-employeurs ;
(c) d’usages qui donnent lieu à une obligation implicite. Les usages donnent lieu à une
obligation implicite lorsque l’entité n’a pas d’autre solution réaliste que de payer les
avantages du personnel. À titre d’exemple, une obligation implicite existe lorsqu’un
changement dans les usages de l’entité entraînerait une dégradation inacceptable de ses
relations avec le personnel.
(a) les avantages à court terme, tels que les suivants (si leur règlement intégral est attendu
dans les douze mois qui suivent la clôture de l’exercice où les membres du personnel ont
rendu les services correspondants) :
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• les salaires et les cotisations de sécurité sociale,
• les congés annuels payés et les congés de maladie payés,
• l’intéressement et les primes,
• les avantages non pécuniaires (assistance médicale, logement, voiture et autres
biensou services gratuits ou subventionnés) dont bénéficient les membres du personnel
en activité ;
• les prestations de retraite (par exemple, les pensions et les sommes forfaitaires versées
à la retraite),
• les autres avantages postérieurs à l’emploi, comme l’assurance vie postérieure à
l’emploi et l’assistance médicale postérieure à l’emploi ;
(c) les autres avantages à long terme, tels que les suivants :
• les absences de longue durée rémunérées, comme les congés liés à l’ancienneté ou les
congés sabbatiques (est une période prolongée, généralement d'une année, dans la
carrière d'un salarié, durant laquelle son contrat de travail est suspendu, ce qui lui
permet de se consacrer à toute activité de son choix ou de se reposer. Pendant cette
période, il n'est en principe pas rémunéré, mais il conserve l'assurance de retrouver son
emploi à son retour.),
• les primes d’ancienneté et autres avantages liés à l’ancienneté,
• les prestations pour invalidité de longue durée ;
Les avantages du personnel englobent les prestations servies aux membres du personnel ou à
leurs personnes à charge ou bénéficiaires ; ils peuvent être réglés par des paiements (ou par la
fourniture de biens ou de services) effectués directement aux membres du personnel, ou à
leurs conjoint, enfants ou autres personnes à charge ou encore à des tiers comme des
compagnies d’assurance.
Un membre du personnel peut travailler pour une entité à plein temps ou à temps partiel, et à
titre permanent, occasionnel ou temporaire. Aux fins de la présente norme, sont aussi des
membres du personnel les administrateurs et autres dirigeants.
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II. Les avantages à court terme
Les avantages à court terme désignent les avantages du personnel qui sont dus intégralement
dans les 12 mois suivant la fin de l'exercice où les membres du personnel ont rendu les
services correspondant. Si la contrepartie donnée en échange des services n'est pas totalement
payable au cours des 12 mois prochains mois, il s'agit alors d'un avantage à long terme, dont
nous traiterons plus loin dans le présent chapitre.
Etant donné leur nature à court terme, ces avantages sont comptabilisés pour un montant non
actualisé. Ils sont comptabilisés en charges au cours de l'exercice où le membre du personnel
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rend les services, à moins qu'une autre norme comptable n'impose ou n'autorise leur
incorporation dans le coût d'un actif (à titre d'exemple IAS 2).
L'excédent du coût des avantages sur la somme payée est comptabilisé au passif, à titre de
charges à payer. Si le montant payé excède la valeur de l'avantage, l'excédent est alors
comptabilisé à l'actif, à titre de charges payées d'avances, dans la mesure où le montant payé
d'avance entrainera une réduction des paiements futurs ou un remboursement en trésorerie.
Exemple: La société Rousseau électrique vend à des membres de sont personnel des
marchandises dont le prix de vente habituel s'élève à 50 000 um. Elle permet aux membres de
son personnel de se procurer des articles avec un rabais de 30% sur le prix de vente habituel.
Caisse 35 000
Ventes 50 000
Ventes à des membres du personnel moyennant un rabais de 30% du prix de vente normal
(prix de vente spécifique)
La comptabilisation des absences rémunérées à court terme, comme les congés de maladie et
les congés parentaux, dépend des caractéristiques de l'avantage (cumulables: comptabilisation
au moment ou le service est rendu, non cumulable: comptabilisé au moment où l'absence se
produit si non pas d'estimation de la dette).
En application du paragraphe 11 de l'IAS 19, l’entité doit comptabiliser le coût attendu des
avantages à court terme prenant la forme d’absences rémunérées :
a) dans le cas où les droits à absences rémunérées sont cumulables, lorsque les membres
du personnel rendent les services qui leur donnent droit à de nouvelles absences
rémunérées futures ;
b) dans le cas où les droits à absences rémunérées sont non cumulables, lorsque les
absences se produisent
Exemple : La société BYZ a signé une convention collective avec les membres de son
personnel prévoyant sept jours de congés de maladie rémunérés par an ainsi que a possibilité
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de reporter les congés non utilisés à une période future et celle d'écouler les congés non utilisé
sous forme de congés payés. A la fin de 2018, les 50 membres du personnel ont une moyenne
utilisé 5 journées de congé de maladie. Une charge de rémunération et une dette équivalent à
100 jours de travail (50 membres du personnel*2 jours non utilisés) doivent être
comptabilisées à la fin de l'exercice 2018.
De plus, si certains membres du personnel accumulent des journées de congé au fil du temps,
le passif comptabilisé doit être ajusté pour tenir compte des augmentations de salaire.
L’entité doit évaluer le coût attendu des droits à absences rémunérées cumulables comme
étant le montant supplémentaire qu’elle s’attend à payer du fait du cumul des droits non
utilisés à la date de clôture.
Exemple 3: Une entité emploie 100 personnes, ayant droit chacune à cinq jours ouvrables de
congé de maladie payé par an. Les congés de maladie non utilisés peuvent être reportés sur
une année civile. Les congés de maladie pris sont imputés en premier sur les droits au titre de
l’année en cours, puis sur le solde reporté de l’année précédente (c’est-à-dire selon la méthode
DEPS). Au 31 décembre 20X1, la moyenne des droits non utilisés est de deux jours par
personne. Selon son expérience, qui ne devrait pas se démentir, l’entité s’attend à ce qu’en
20X2, 92 membres du personnel prennent tout au plus cinq jours de congé de maladie payé et
que les huit autres membres en prennent en moyenne six jours et demi.
L’entité doit comptabiliser le coût attendu des paiements à effectuer au titre de l’intéressement
et des primes selon le paragraphe 11 si, et seulement si, les conditions suivantes sont réunies :
Dans certains plans d’intéressement, les membres du personnel ne reçoivent une part du
bénéfice que s’ils restent un certain temps au service de l’entité. Ces plans créent une
obligation implicite, car les membres du personnel rendent des services qui augmentent le
montant qui sera à payer s’ils restent au service de l’entité jusqu’à la fin de la période
spécifiée. L’évaluation de cette obligation implicite tient compte de la possibilité que certains
membres du personnel quittent l’entité sans recevoir une quelconque part du bénéfice.
L’entité n’est en mesure d’effectuer une estimation fiable de son obligation juridique ou
implicite découlant d’un plan d’intéressement ou d’un programme de primes que dans les cas
suivants :
C’est de l’activité des membres du personnel et non pas d’une opération conclue avec les
propriétaires de l’entité que résulte l’obligation découlant des plans d’intéressement et des
programmes de primes. Par conséquent, l’entité comptabilise le coût des plans
d’intéressement et des programmes de primes non pas comme une distribution de bénéfice,
mais comme une charge.
Etat du résultat global (compte Charge au moment où les services sont rendus (à moins qu'une autre norme
de résultat) n'impose ou n'autorise l'incorporation de ces avantages dans le coût d'un actif).
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Il existe deux principaux types de régime d'avantages postérieurs à l'emploi: les régimes à
cotisation définies et les régimes à prestations définies.
C'est ainsi que l’obligation juridique ou implicite de l’entité se limite au montant des
cotisations qu’elle s’engage à verser au fonds. Ainsi, le montant des avantages postérieurs à
l’emploi reçu par le membre du personnel est déterminé par le montant des cotisations versées
par l’entité (et peut-être également par le membre du personnel) au régime d’avantages
postérieurs à l’emploi ou à la compagnie d’assurance, et par le rendement des placements
effectués grâce aux cotisations. C’est donc le membre du personnel qui supporte, en
substance, le risque actuariel (risque que les prestations soient moins importantes que prévu)
et le risque de placement (risque que les actifs placés ne soient pas suffisants pour assurer le
service des prestations prévues).
Les cotisations payables en vertu d'un régime à cotisations définies sont comptabilisées en
charges (à moins qu'une autre norme comptable n'impose ou n'autorise leur incorporation
dans le coût d'un actif) et dans le passif à titre de charges à payer.
On peut citer comme exemples de cas où l’obligation d’une entité n’est pas limitée au
montant des cotisations qu’elle s’engage à verser au fonds ceux où l’entité a une obligation
juridique ou implicite du fait :
(a) que la formule de calcul des prestations établie par le régime n’est pas liée uniquement au
montant des cotisations et qu’elle impose à l’entité de verser des cotisations supplémentaires
si les actifs du régime s’avèrent insuffisants pour faire assurer le service des prestations
calculées selon la formule établie par le régime ;
(b) qu’il existe une garantie, indirecte (par l’entremise d’un régime) ou directe, quant à
l’obtention d’un rendement spécifié sur les cotisations ;
(c) que des usages donnent lieu à une obligation implicite. Il peut y avoir obligation implicite
lorsque, par exemple, une entité a toujours révisé à la hausse les prestations versées aux
anciens membres de son personnel pour tenir compte de l’inflation, alors qu’elle n’était pas
légalement tenue de le faire.
Une entreprise peut décider de financer les obligations postérieurs à l'emploi par la
souscription d'une police d'assurance. Il s'agit alors d'un régime à prestations assurées dont
le coût doit être comptabilisé comme celui d'un régime à cotisations définies.
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Comptabilisation des avantage postérieurs à l'emploi - Régimes à cotisations définies
Etat de situation financière
Passif (charge à payer), après déduction du montant déjà payé, le cas échéant.
(bilan)
Charge égale au montant des cotisations à payer en échange des services rendus
Etat du résultat global (compte
(à moins qu'une autre IFRS n'impose ou n'autorise l'incorporation des cotisations
de résultat)
dans le coût d'un actif).
Dans un régime fin de carrière, les prestations sont basées sur le nombre d'années de service
du membre du personnel et sur son salaire durant un nombre restreint d'année précédant
immédiatement sa retraite et correspondant généralement à la période où la rémunération a été
la plus élevée.
a) Le rôle de l'actuaire
Le rôle de l'actuaire consiste à évaluer l'obligation au titre des avantages postérieurs à
l'emploi. Pour les régimes capitalisés1, son évaluation actuarielle permet de déterminer les
sommes que l'employeur doit mettre à côté pour respecter son engagement. Pour tous les
régimes, capitalisés ou non, une telle évaluation permet de connaître l'incidence des
promesses faites aujourd'hui pour des décaissements qui devront être effectués à l'avenir.
1
• Avec le système de retraite par capitalisation, les actifs versent des cotisations dans un fonds qui les gère pour
leur compte. Cette capitalisation peut être effectuée dans un cadre individuel ou collectif. Le rendement dépend
essentiellement du niveau des taux d'intérêt et détermine le niveau des pensions futures. L’épargne capitalisée est
ensuite restituée sous forme de rente ou de capital lorsque le cotisant liquide sa retraite.
• Dans un système de retraite par répartition (non capitalisé), les cotisations versées par les actifs servent directement
à financer les pensions des retraités. On prélève une part du salaire des personnes en activité, et on redistribue
l'ensemble des sommes sous forme de pensions
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Dispositions du régimes Données sur les
participants
Obligation au titre
des avantages
postérieurs à l'emploi
Dispositions législatives Hypothèses actuarielles
Malgré les dispositions du régime, certains avantages postérieurs à l'emploi font l'objet de
dispositions législatives dont le but est de protéger les participant. Ces lois peuvent spécifier,
à titre d'exemples, les règles relatives à l'acquisition des droits aux prestations, c'est à dire
le droit d'un membre du personnel de recevoir des prestations qu'il demeure ou non au service
de l'employeur, les conditions d'adhésion et le pourcentage minimum de prestations payables
au conjoint lors du décès d'un retraité.
A cause de l'incertitude qui caractérise les facteurs ci dessus indiqués, il est nécessaire
d'établir des hypothèses actuarielles, que nous pouvons classer en deux principales
catégories: les hypothèses financières et les hypothèses démographiques.
L'IASB a arrêté son choix sur la méthode des unités de crédit projetées qui doit
obligatoirement être utilisée à des fins comptables. Cette méthode permet de déterminer la
valeur actuarielle des prestations en fonction des services rendus par les membres du
personnel. A chaque année de service du membre du personnel est attribué un coût des
prestations futures qui lui sont destinées. La méthode des unités de crédit projetées permet
donc de rattacher ces coûts aux services rendus par les membres du personnel qui contribuent
à ce que l'entreprise génère des produits. De plus en permettant de calculer le montant
cumulatif des prestations accumulées pour l'ensemble des services déjà rendus par les
membres du personnel, cette méthode permet d'évaluer une obligation qui est cohérente avec
la définition d'un passif utilisée en comptabilité.
L'une des caractéristiques essentielles d'un passif est qu'il découle de transactions ou
d'évènements passés. La méthode des unités de crédit projetées met l'accent sur les services
déjà rendus par les membres du personnel, lesquels correspondent à un événement passé.
Cette méthode, aussi appelée méthode de répartition des prestations au prorata des
services, est aussi attrayante du fait qu'elle tient compte de la projection du niveau des salaires
(salaires futurs) en fonction duquel seront calculées les prestations.
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2. L'obligation au titre des prestations définies
L'obligation au titre des avantages postérieurs à l'emploi peut se diviser en, deux parties. La
première partie est constituée de l'obligation au titre des prestations définies, qui représente
la valeur actualisée des paiements futurs qui devraient être nécessaires pour régler l'obligation
découlant des services passés. Ces dernières correspondent aux services rendus par les
membres du personnel pendant l'exercice examiné et les exercices antérieurs, déterminée à
l'aide de la méthode des unités de crédit projetées. La seconde partie est constituée de
l'obligation au titre des prestations pour les services futurs, qui se rapporte aux services
futurs que doivent rendre les membres du personnel.
Exemple
Une prestation forfaitaire égale à 1 % du salaire de fin de carrière par année de service
est payable au moment du départ en retraite. Le salaire de l’année 1 est de 10 000 UM
et est présumé augmenter chaque année au taux (composé) de 7 %. Le taux
d’actualisation utilisé est de 10 % par an. Le tableau qui suit montre comment
s’accumule l’obligation pour une personne qui est censée partir à la fin de l’année 5, à
supposer que les hypothèses actuarielles ne changent pas. Dans un souci de simplicité,
cet exemple ne tient pas compte de l’ajustement supplémentaire à opérer pour refléter
la probabilité que la personne parte à une date antérieure ou ultérieure.
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Année N N+1 N+2 N+3 N+4
Avantages attribués au titre:
Des exercices antérieurs 0 131 262 393 524
De l'exercice en cours
(1% du salaire Brut) 131 131 131 131 131
Total 131 262 393 524 655
Obligation à l'ouverture 0 89 196 324 476
Intérêts calculés au taux de 10% 0 9 20 33 48
Coût des services rendus au cours de
l'exercice 89 98 108 119 131
Obligation à la clôture 89 196 324 476 655
Remarques :
1 L’obligation à l’ouverture est la valeur actualisée des droits à prestations rattachés
aux années antérieures.
2 Le coût des services rendus au cours de la période est la valeur actualisée des droits
à prestations rattachés à l’année considérée.
3 L’obligation à la clôture est la valeur actualisée des droits à prestations rattachés à
l’année considérée et aux années antérieures.
Commentaires
• Fin N, le salaire est de 10 000. Fin N+4, il sera 10 000∗ 1 + 0.07 , soit 13 108.
Ayant droit à 1% pour cette année de service, il aura donc droit à 131 fin N+4.
Cette somme doit être actualisée puisqu'elle ne sera versée que dans 4 ans. Sa valeur
est de 131/ 1 + 0.1 = 89
• Fin N+1, le salaire est de 10 700. Fin N+4, il sera 10 000∗ 1 + 0.07 , soit 13
108.
Ayant droit à 1% pour l'exercice N et 1% pour l'exercice N+1, le total des avantages
acquis s'élève:
- pour N, à 89*1.1=98. En effet, en s'approchant de l'échéance, des intérêts de 9 ont
été capitalisés;
pour N+1, l'obligation de l'entité est 89+9+98, soit 196
• Fin N+4, l'obligation de décompose comme suit:
-service de N: 89∗ 1 + 0.1 = 131
-service de N+1: 98∗ 1 + 0.1 = 131
-service de N+2: 108∗ 1 + 0.1 = 131
-service de N+3: 119∗ 1 + 0.1 = 131
-service de N+4: 131*1
En résumé, la charge se décompose de la manière suivante:
Année N N+1 N+2 N+3 N+4
Coût des services rendus de l'exercice 89 98 108 119 131
Coût financier 0 9 20 33 48
Total charge de l'exercice 89 107 128 152 179
Obligation cumulée 89 196 324 476 655
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On remarque que la charge n'est pas linéaire, même si les droits acquis sont linéaires.
Le phénomène de désactualisation fait augmenter le coût financier au fil du temps. Ce
coût est composé en théorie par le rendement des actifs en couverture du régime.
Que ce soit sur une base volontaire ou pour se conformer à de nouvelles exigences légales, ou
encore pour donner suite à une négociation collective, une entreprise peut être amenée à
effectuer une modification du régime. Cette modification influe sur l'obligation au tire des
prestations définies.
Les écarts actuariels représentent une variation de la valeur actualisée de l'obligation au titre
des prestations définies qui découlent de l'effet des changements apportés aux hypothèses
actuarielles et des ajustements liés à l'expérience. Ces ajustements se rapportent aux écarts
entre les hypothèses antérieures et ce qui s'est effectivement produit et ont une incidence
directe sur le calcul de l'obligation au titre des prestations définies.
En ce qui a trait aux ajustements liés à l'expérience, la situation réelle diffère parfois de la
situation attendue selon les hypothèses actuarielles sans qu'il soit nécessaire de modifier ces
dernières. A titre d'exemple, si les augmentations salariales réelles accordées au cours de
l'exercice ont exceptionnellement excédé les augmentations attendues, il n'est peut-être pas
nécessaire de modifier l'hypothèse actuarielle relative au taux d'augmentation des salaires.
En effet, le taux d'augmentation à long terme peut demeurer pertinent malgré l'augmentation
exceptionnellement élevée pendant l'exercice en cours.
Les actifs détenus par un fonds d’avantages à long terme sont des actifs (autres que des
instruments financiers non transférables émis par l’entité présentant l’information financière)
qui :
(a) sont détenus par une entité (un fonds) juridiquement distincte de l’entité présentant
l’information financière et ayant pour seul but le paiement ou la capitalisation d’avantages du
personnel ;
(i) les actifs restants du fonds suffisent à remplir toutes les obligations du régime ou
de l’entité présentant l’information financière au titre des avantages du personnel,
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(ii) les actifs sont restitués à l’entité présentant l’information financière pour lui
rembourser des avantages du personnel déjà payés.
Les actifs d'un régime comprennent également les contrats d'assurance éligibles. Un contrat
d’assurance éligible est un contrat conclu avec un assureur qui n’est pas une partie liée (au
sens de la définition de ce terme dans IAS 24 Information relative aux parties liées) à l’entité
présentant l’information financière, et dont le produit :
(a) ne peut servir qu’à payer ou à capitaliser les avantages du personnel accordés selon un
régime à prestations définies ;
(b) demeure hors de portée des créanciers de l’entité présentant l’information financière
(même en cas de faillite) et ne peut être remis à cette entité que dans l’un ou l’autre des cas
suivants :
(i) le produit représente des actifs excédentaires, non nécessaires pour le respect de
l’ensemble des obligations au titre des avantages du personnel,
(ii) le produit est remis à l’entité présentant l’information financière pour lui
rembourser des avantages du personnel déjà payés.
La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un
passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation.
(Voir IFRS 13 Évaluation de la juste valeur.)
Le rendement des actifs du régime comprend les produits réels d'intérêts, de dividendes, de
location et autres sources générés par ces actifs. De plus, il comprend non seulement les
profits ou les pertes réalisés sur ces actifs, mais également les profits et les pertes latents sur
ces actifs. Les coûts de gestion des actifs et les impôts à payer par le régime, le cas échéant,
sont déduits dans le calcul du rendement des actifs. Les honoraires des conseillers en gestion
de placements sont un exemple de coût de gestion des actifs. Le rendement des actifs du
régime doit être scindé en deux composantes. La première correspond au produit d'intérêts
généré par les actifs du régime. On calcule ce "produit d'intérêts" en multipliant la juste
Valeur des actifs au début de l'exercice par le taux d'actualisation déterminé lui aussi au début
de l'exercice, en tenant compte de la variation des actifs du régime attribuable au paiement des
cotisations et des prestations au cours de l'exercice. Le taux d'actualisation correspond à celui
utilisé pour calculer les intérêts sur l'obligation au titre des prestations définies. Il ne
correspond pas nécessairement au taux de rendement des actifs du régime. La deuxième
composante correspond à la différence entre le rendement des actifs du régime et le
produit d'intérêts générés par ces actifs. Il importe de distinguer ces deux composantes, car
leur traitement comptable diffère, comme nous l'expliquerons plus loin. Si le rendement des
actifs du régime excède le produit d'intérêts généré par les actif, cela a pour effet d'augmenter
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les actifs du régime. Au contraire, si le rendement des actifs est inférieur au produit d'intérêts
généré par les actifs, cela a pour effet de diminuer les actifs du régime.
Exemple: évolution des actifs d'un régime et de l'obligation au titre des prestation
définies
La société BYZ instaure le 1er Janvier 2017 un régime de retraite à prestation définies pour
les membres de son personnel. Le régime de retraite est contributif, et les prestations sont
basées sur le nombre d'année de service et sur le salaire moyen des cinq dernières années de la
carrière des participant. A cette même date, BYZ a instauré pour les membres de son
personnel un régime collectif d'assurance vie, maladie et hospitalisation non contributif. Ce
dernier régime n'est pas capitalisé. Il prévoit le paiement le paiement d'une prestation de décès
d'un montant de 10 000 UM et le remboursement des coûts médicaux et hospitalisation non
couverts par les régimes publics jusqu'à concurrence d'un montant annuel de 10 000 UM par
individu.
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Aux 31 décembre 2017 et 2018, la juste valeur des actifs du régime de retraite s'établit comme
suit:
2018 2017
Trésorerie 20 000 15 000
Placements à capital Garanti 25 000 20 000
Titre de participation 120 000 110 000
Obligations 35 000 40 000
Créances hypothécaire 45 000 50 000
245 000 235 000
En 2017 et 2018, les facteurs ayant fait varier les actifs sont les suivants
2018 2017
Juste Valeur des actifs au début 235 000 0
Cotisations totales des membres du personnel et de l'employeur 80 000 330 000
Rendement des actifs 25 000 15 000
Prestations versées aux retraités (95 000) (110 000)
245 000 235 000
Exemple:
Le rendement réel des actifs du régime pour la période était de 5 % ou 50 M$, soit 5 % d’un milliard de
dollars.
En vertu de l’IAS 19R, le taux de rendement attendu des actifs du régime ne fait plus partie de la charge
globale au titre des prestations. Désormais, on applique plutôt le taux d’actualisation de 4 %
aux actifs du régime, ce qui donne un produit d’intérêt de 40 M$. Le calcul de la charge d’intérêt ne
change pas. L’incidence nette de l’IAS 19R est une charge de 20 M$ inscrite au résultat net, soit 10 M$
de moins par rapport à l’IAS 19, comme on peut le voir dans la partie droite du tableau 2 qui suit.
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Tableau 2 : IAS 19 par rapport à IAS 19R
IAS 19R
M$
Charge d’intérêt (AxC) 4 % x (1 500$) (60) 6
0
)
Produit d’intérêt 4 % x 1 000 $ 40 4
0
[Les chiffres correspondant aux lettres A à D du tableau 2 ci-dessus proviennent du tableau 1 : Données sur le
régime.]
Le rendement réel des actifs du régime de 50 M$ ne change pas, car il s’agit d’un fait et non pas du
résultat d’une hypothèse.
Selon l’IAS 19R, l’écart entre le rendement réel des actifs du régime et le taux d’actualisation
appliqué aux actifs du régime est comptabilisé dans les autres éléments du résultat global à titre de
réévaluation.
Exemple:
Le 01/01/N, la juste valeur des actifs était de 20 000 et le montant net des profits actuariels
s'élevait à 1 520.
Au 31/12/N, les prestations servies au titre du régime s'élèvent à 3 800 et les cotisations
reçues à 9 800 (hypothèse de flux intervenus au 31/12/N).
Au 31/12/N, la juste valeur des actifs du régime s'établit à 30 000 et la valeur actuelle de
l'obligation au titre des prestations définies à 29 584.
Le montant des pertes actuarielles sur l'obligation de prestations définies pour N s'élève à 120.
Le taux d'actualisation au 01/01/N est 10.25%
2018 2017
Régime de retraite
Obligation au titre des prestations définies 355 325 360 000
Actifs du régime -245 000 -235 000
Déficit 110 325 125 000
les intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre des prestations définie en résultat
net ;
les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des prestations définies, dans les
autres éléments du résultat global.
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18
immédiatement en résultat.
Charge nette = + coût des services rendus au cours de l'exercice +/- coût des
services passés (profits ou pertes relatifs à une modification ou une réduction de
régime) +/- profit (ou perte) résultant d'une liquidation de régime. +/- intérêts
nets sur le passif (l'actif) net. Pour les régimes financés par des actifs, un
Etat du résultat global (compte
produit/charge (intérêts nets sur le passif ou l'actif net) est calculé sur la base de
de résultat)
l'engagement de retraite net des actifs du régime et du taux d'actualisation. Les
modifications de régime et les réductions de régime donnent lieu à un coût des
services passés, qui doit être comptabilisé immédiatement en résultat de la
période au cours de laquelle ces changements sont opérés.
Réévaluations du passif net (de l'actif net) = +/- écarts actuariels +/- rendement
des actifs du régime, à l'exclusion des montants pris en compte dans le calcul des
intérêts nets sur le passif (l'actif) net +/- toute variation de l'effet du
Etat du résultat global (autres plafonnement de l'actif, à l'exclusion des montants pris en compte dans le calcul
éléments du résultat global - des intérêts nets sur le passif (l'actif) net.Tous les gains et pertes actuariels sont
OCI) comptabilisés immédiatement et en totalité en OCI de l'exercice au cours duquel
ils sont générés. Seule cette méthode est autorisée (aucune autre méthode de
comptabilisation des gains et pertes actuariels, dont la méthode du corridor,
n'est autorisée).
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19
a) Le coût des services
Le principe général qui guide la comptabilisation du coût lié aux régimes de prestations
définies est que les droits aux prestations doivent être affectés aux périodes de service. Il
convient donc de répartir le coût des prestations sur les exercices pendant lesquels les
membres du personnel rendent ces services. C'est en vertu de la formule de calcul de
prestations établie par le régime que les droits à prestations doivent être affectés aux périodes
de services.
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20
payable lors du départ à la retraite l'exercice est la valeur actualisée de 1000 UM
Un régime de retraite prévoit le paiement d'une Aucun coût n'est affecté aux années de services
prestation de 1000 UM pour chaque année de service, effectuées avant l'âge de 25 ans, car les services
à l'exclusion des années de services effectuées avant rendus avant cette date ne génèrent aucun droit à
l'âge de 25 ans. prestations.
Un régime de retraite prévoit le paiement d'une Les droits à prestations correspondant à la valeur
prestation annuelle égale à 2.5% du salaire de fin de actualisée d'une prestation annuelle de 2.5% du salaire
carrière pour chaque année de service. Cette prestation de fin de carrière estimé, payables entre la date du
est payable à partir de 65 ans. départ à la retraite et la date attendue du décès, sont
affectés à chaque année de service. Le coût des
services rendus au cours d'un exercice est la valeur
actualisée de ces droits.
Un régime d'assistance médicale postérieure à l'emploi L'entreprise affecte 4%(40%/10 ans) de la valeur
prévoit le remboursement de 40% de coûts médicaux actualisée des coûts médicaux attendus à chacune des
d'un membre du personnel après l'emploi s'il quitte 10 premières années de services de 1% (10%
l'entreprise après avoir complété entre 10 et 20 années supplémentaire/10 ans) à chacune des 10 années
de service, et de 50% s'il la quitte après 20 années ou suivantes.
plus de service.
1 Un régime prévoit le paiement d’une prestation forfaitaire de retraite de 2 000 UM à tous les
membres du personnel qui sont encore en activité à 55 ans après vingt ans de service, ou qui sont
encore en activité à 65 ans, quel que soit leur nombre d’années de service. Pour les membres du
personnel engagés avant l’âge de 35 ans, leur activité commence à générer des droits à prestations en
vertu du régime lorsqu’ils atteignent 35 ans (un membre du personnel pourrait cesser son activité à 30
ans et la reprendre à 33 ans sans que cela ait d’incidence sur le montant des droits à prestations ou sur
leur calendrier). Ces droits à prestations sont conditionnels à des services ultérieurs. Par ailleurs, la
poursuite de l’activité au-delà de 55 ans ne générera pas de prestations additionnelles pour un montant
significatif. Pour ces membres du personnel, l’entité rattache un droit à prestations de 100 UM (2 000
UM ÷ 20) à chacune des années de 35 à 55 ans. Pour les membres du personnel engagés entre l’âge
de 35 ans et celui de 45 ans, la poursuite de l’activité au-delà d’une période de vingt ans ne générera
pas de prestations additionnelles pour un montant significatif. Pour ces membres du personnel, l’entité
rattache un droit à prestations de 100 UM (2 000 UM ÷ 20) à chacune des vingt premières années.
Pour un membre du personnel engagé à 55 ans, la poursuite de l’activité au-delà d’une période de dix
ans ne générera pas de prestations additionnelles pour un montant significatif. Pour ce membre du
personnel, l’entité rattache un droit à prestations de 200 UM (2 000 UM ÷ 10) à chacune des dix
premières années. Pour tout membre du personnel, le coût des services rendus au cours de la période
et la valeur actualisée de l’obligation tiennent compte de la probabilité qu’il n’achève pas le temps de
service requis.
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21
2 Un régime d'assistance médicale postérieure à l'emploi prévoit le remboursement de 20% des frais
médicaux d'un membre du personnel s'il quitte son emploi après avoir complété entre 10 et 20 ans de
services, et 80% des frais médicaux après 20 ans de service ou plus. Dans cette situation, les années de
service ultérieures aux 19 premières années de service génèrent un niveau de droits à prestations
significativement supérieurs aux années précédentes. C'est pourquoi l'affectation aux années de service
se fait sur une base linéaire. Puisque le temps de service supérieur à 20 ans ne génère pas un montant
additionnel important de droits à prestations, ceux-ci sont affectés à chacune des 20 premières années
de service à raison de 4% (80%/20 années de services) pour les membres du personnel dont le nombre
d'années de service attendu est de 20 ans et plus, des droits à prestations de 2%(20%/10 années de
service) sont affectés à chacune des 10 premières années de service. Dans tous les cas, le montant
affecté est bel et bien la valeur actualisée des montants en cause.
Exemples :
1 Un régime prévoit le paiement d’une prestation forfaitaire de 1 000 UM, qui est acquise
après dix années de service. Le régime ne prévoit aucun autre droit à prestations pour les
années de service ultérieures. Un droit à prestations de 100 UM (1 000 UM ÷ 10) est rattaché
à chacune des dix premières années. Le coût des services rendus au cours de la période pour
chacune des dix premières années tient compte de la probabilité que le membre du personnel
n’atteigne pas dix années de service. Aucun droit à prestations n’est rattaché aux années
ultérieures.
2 Les membres du personnel ont droit à une prestation de 3 % du salaire de fin de carrière
pour chaque année de service effectuée avant l’âge de 55 ans. Un droit à prestations de 3 % du
salaire de fin de carrière estimé est rattaché à chaque année de service jusqu’à l’âge de 55 ans,
c’est-à-dire la date à compter de laquelle la poursuite de l’activité du membre du personnel
cessera de générer des prestations additionnelles pour un montant significatif en vertu du
régime. Passé cet âge, aucun droit à prestations n’est rattaché aux années de service.
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22
• le coût des services rendus au cours de la période, soit l’accroissement de la valeur
actualisée de l’obligation au titre des prestations définies résultant des services
rendus par les membres du personnel pendant la période considérée ;
En ce qui a trait au coût de services rendus au cours de l'exercice, la méthode des unités de
crédit projetées doit être utilisée pour établir la valeur actualisée des droits à prestation
affectée à un exercice donné. Cette information est tirée de la dernière évaluation actuarielle.
Il est possible que les coûts d'administration fassent partie du coût des services. En effet
l'IASB stipule que les coûts de gestion des actifs du régime doivent être pris en considération
dans le rendement des actifs du régime, mais ne fournit aucune indication sur le traitement
comptable des coûts d'administration autres que les coûts de gestion des actifs. Il mentionne
seulement que ces coûts ne doivent pas être portés en réduction du rendement des actifs du
régime. Ceux-ci pourraient donc être inclus avec les autres coûts d'administration de
l'entreprise, ou encore être ajoutés au coût des services.
Le coût des services passés est la variation de la valeur actualisée de l'obligation au titre des
prestations définies qui découle de la modification ou de la réduction d'un régime. Il y a
modification d'un régime lorsque l'entreprise instaure un régime à prestations définies,
lorsqu'elle modifie les prestations à payer en vertu de ce régime ou lorsqu'elle y met fin. Il y a
réduction de régime lorsque l'entreprise réduit de façon importante le nombre de membres du
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23
personnel participant au régime. Cela peut se produire lors de la fermeture d'une division ou
d'un secteur opérationnel.
Le calcul des intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre des prestations définies doit se faire
en multipliant le passif (l’actif) net au titre des prestations définies par le taux d’actualisation2,
tels que déterminés au début de l’exercice et compte tenu de la variation du passif (de l’actif)
net au titre des prestations définies attribuable aux paiements de cotisations et de prestations
au cours de la période.
On peut considérer que les intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre des prestations
définies sont composés du produit d’intérêts généré par les actifs du régime, du coût
financier relatif à l’obligation au titre des prestations définies et des intérêts sur l’effet du
plafond de l’actif (Int Net =Pdt Int Générés - Coûts financiers + Int/Plafond) .
Lorsque le régime à prestations définies présente un excédent, l’entité doit évaluer l’actif net
au titre des prestations définies au plus faible des deux montants suivants : l’excédent du
régime; et le plafond de l’actif, déterminé par application du taux d’actualisation
Le produit d’intérêts généré par les actifs du régime est une composante du rendement de ces
actifs. On le calcule en multipliant la juste valeur des actifs du régime par le taux
d’actualisation3, tels que déterminés au début de l’exercice et compte tenu de la variation des
actifs du régime attribuable au paiement de cotisations et de prestations au cours de la
période. La différence entre le produit d’intérêts généré par les actifs du régime et le
rendement des actifs du régime est comprise dans les réévaluations du passif (de l’actif) net au
titre des prestations définies.
Les intérêts sur l’effet du plafond de l’actif sont une composante de la variation totale de cet
effet. On les calcule en multipliant le montant de l’effet du plafond de l’actif par le taux
d’actualisation, tels que déterminés au début de l’exercice. La différence entre le montant
2
Le taux à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages postérieurs à l’emploi (qu’il s’agisse
de régimes capitalisés ou non) doit être déterminé par référence aux taux de rendement, à la fin de la période
de présentation de l’information financière, du marché des obligations d’entreprise de haute qualité. Dans les
pays où il n’existe pas de marché large pour ce type d’obligations, il faut se référer aux taux de rendement (à la
fin de la période de présentation de l’information financière) du marché des obligations d’État. La monnaie et
la durée de ces obligations d’entreprise ou de ces obligations d’État doivent correspondre à la monnaie et à la
durée estimée des obligations au titre des avantages postérieurs à l’emploi.
3
Le taux à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages postérieurs à l’emploi (qu’il s’agisse
de régimes capitalisés ou non) doit être déterminé par référence aux taux de rendement, à la fin de la période
de présentation de l’information financière, du marché des obligations d’entreprise de haute qualité. Dans les
pays où il n’existe pas de marché large pour ce type d’obligations, il faut se référer aux taux de rendement (à la
fin de la période de présentation de l’information financière) du marché des obligations d’État. La monnaie et
la durée de ces obligations d’entreprise ou de ces obligations d’État doivent correspondre à la monnaie et à la
durée estimée des obligations au titre des avantages postérieurs à l’emploi.
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24
obtenu et la variation totale de l’effet du plafond de l’actif est comprise dans les réévaluations
du passif (de l’actif) net au titre des prestations définies.
c) Les réévaluations
Les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des prestations définies comprennent :
o des ajustements liés à l’expérience (l’effet des écarts entre les hypothèses
actuarielles antérieures et ce qui s’est effectivement produit) ;
o des impôts à payer par le régime, à l’exception des impôts pris en compte dans
les hypothèses actuarielles utilisées pour évaluer la valeur actualisée de
l’obligation au titre des prestations définies.
• La variation, le cas échéant, de l’effet du plafond de l’actif, à l’exclusion des
montants pris en compte dans le calcul des intérêts nets sur le passif (l’actif) net
au titre des prestations définies.
Les écarts actuariels sont un des éléments expliquant la variation de l'obligation de prestations
définies entre deux exercices consécutifs. Ils se déterminent de la manière suivante:
L'IASB précise que les réévaluations comptabilisées dans les autres éléments du résultat
global (AERG) ne donnent pas lieu à des ajustements de reclassement. En d'autres mots, ils
ne doivent pas être reclassées en résultat net par la suite. Par contre, il est permis de les virer à
un autre composante des capitaux propres (Bénéfices non distribués). Ainsi, une entreprise a
le loisir de laisser s'accumuler l'effet des réévaluations dans le cumul des AERG ou de les
virer aux résultats non distribués.
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25
Au 31/12/N-1, l'obligation de prestations définies de l'entreprise A s'élevait à 100 UM.
• du coût des services rendus pendant l'exercice N (le personnel a acquis des droits en
travaillant une année supplémentaire), par hypothèse 20;
• du coût financier, résultant de la désactualisation de l'obligation au 31/12/N-1:
100*5% = 5 (hypothèse d'un taux d'actualisation de 5% au 31/12/N-1);
• des prestations servies en N (Versements reçus par le personnel) par hypothèse : 0;
• des écarts actuariels : déterminés par différence : 48-20-5+0 = 23 (perte actuarielle)
1. Il est possible que la méthode actuarielle utilisée pour déterminer le montant annuel de
capitalisation diffère de la méthode reconnue par l'IASB, soit la méthode des unités de crédit
projetées
2. Même si cette méthode est utilisée, il est possible que l'actuaire utilise des hypothèses
différentes pour déterminer le montant des cotisations requises. En effet, il peut vouloir faire
preuve de prudence dans la détermination des hypothèses qui ne seraient alors pas
nécessairement celles qui représentent les meilleures estimations de la direction
3. De plus, même si l'actuaire utilise la même méthode actuarielle, des écarts peuvent
subsister car le montant de capitalisation qu'il suggère comprend, en plus du montant
nécessaire pour couvrir le coût des prestations relatives aux services rendus au cours de
l'exercice, un montant à payer annuellement pendant une certaine période pour pourvoir au
coût des prestations relatives aux services passés ou pour compenser les écarts actuariels
antérieurs. La détermination de ce montant peut se faire d'une façon différente de celle
retenue aux fins de la comptabilisation de ces éléments.
L'écart entre, d'une part, le total des montants comptabilisés en résultat net et dans les autres
éléments du résultat global au cours de l'exercice et, d'autre part, le montant des cotisations
effectivement versées à la caisse de retraite est comptabilisé à titre d'actif ou de passif.
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26
Il y'a lieu de préciser qu'il ne conviendrait pas de classer, d'une part, les actifs du régime
dans les actifs de l'entreprise et, de l'autre, l'obligation au titre des prestations définies dans
les passifs. Seul le passif net (déficit) ou l'actif net (excédent) doit figurer dans l'état de la
situation financière car les actifs du régime ne réunissent pas toutes les caractéristiques d'un
actif du point de vue de l'entreprise. (absence de la notion de contrôle sur ces actifs).
Par contre, le plafond des actifs que l'entreprise peut comptabiliser correspond à la valeur
actualisé des avantages économiques futurs. On détermine cette valeur actualisée en utilisant
l'hypothèse relative au taux d'actualisation à la fin de l'exercice. L'effet du plafond
correspond à la différence entre l'actif net du régime avant tout ajustement pour tenir compte
du plafond et le plafond des actifs déterminé en actualisant les avantages économiques futurs.
Les remboursements en trésorerie en provenance du régime sont une première façon pour
l'entreprise de bénéficier d'avantages économiques futurs. Comme l'explique l'IFRIC 14, un
remboursement peut être considéré comme étant disponible si l'entreprise dispose d'un droit
inconditionnel à un remboursement:
1) pendant la durée de vie du régime, et ce, sans supposer que les obligations découlant du
régime doivent être réglées pour obtenir le remboursement;
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27
Avantage économique disponible sous la forme d’une diminution des cotisations
S’il n’y a pas d’exigence de financement minimal pour les cotisations relatives aux services
futurs, l’avantage économique disponible sous la forme d’une diminution des cotisations
futures correspond au coût des services futurs pour l’entité pour chaque période de la durée de
vie attendue du régime ou de la durée de vie attendue de l’entité, la durée la plus courte étant
retenue. Le coût des services futurs pour l’entité exclut les sommes qui seront prises en charge
par les membres du personnel.
Comme l’indique IAS 19, une entité doit déterminer les coûts des services futurs en utilisant
des hypothèses cohérentes avec celles utilisées pour déterminer l’obligation au titre des
prestations définies et avec la situation qui existe à la fin de la période de présentation de
l’information financière. En conséquence, une entité doit prendre pour hypothèse que les
prestations à fournir par le régime ne changeront pas tant que celui-ci n’est pas modifié, et que
l’effectif demeurera stable, à moins que l’entité ne réduise l’effectif couvert par le régime.
Dans ce dernier cas, l’hypothèse relative à l’effectif futur doit inclure cette réduction.
Effet d’une exigence de financement minimal sur l’avantage économique disponible sous
la forme d’une diminution des cotisations futures
Une entité doit décomposer toute exigence de financement minimal à une date donnée en
distinguant :
(a) les cotisations requises pour couvrir tout déficit existant au titre des services passés par
rapport au niveau de financement minimal ;
Si une entité, en vertu d’une exigence de financement minimal, a l’obligation de payer des
cotisations pour couvrir un déficit existant par rapport au financement minimal au titre de
services déjà reçus, l’entité doit déterminer si les cotisations à payer seront disponibles sous la
forme d’un remboursement ou d’une diminution des cotisations futures après qu’elles auront
été payées au régime.
Selon la norme IAS 19.64, le montant comptabilisé dans l'état de situation financière (ou bilan) au
titre des prestations définies peut être négatif et constituer un actif.
L'augmentation des taux d'intérêt à long terme, les retours positifs sur investissement et les mesures
règlementaires accrues en vue d'assurer la solvabilité des régimes de retraite pourraient conduire à ce
que des régimes financés deviennent excédentaires, c'est-à-dire que le montant net de l'engagement soit
un actif.
Dans ce cas, l'évaluation de l'actif au titre des prestations définies est limitée au plus faible des
deux montants suivants (IAS 19.64) :
- l'excédent du régime ;
L'excédent du régime est égal à la différence entre (IAS 19.8) :
- la valeur actualisée de l'obligation au titre des prestations définies ; et
- la juste valeur des actifs du régime.
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- le plafond de l'actif (« asset ceiling »).
Le plafond de l'actif est défini comme la valeur actualisée des avantages économiques disponibles sous
forme de remboursements par le régime ou sous forme de diminutions des cotisations futures dues au
régime (IAS 19.8).
L'actif net au titre des prestations définies est de 100, avant prise en compte de
l'obligation de financement minimum.
Solution de l'exemple 1
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Le passif net au titre des prestations définies est de 100, avant prise en compte de
l'obligation de financement minimum.
Solution de l'exemple 2
-----------------------------------------------------
(B) AERG 80
Le produit d’intérêts généré par les actifs du régime est une composante du rendement de ces actifs.
On le calcule en multipliant la juste valeur des actifs du régime par le taux d’actualisation , tels que
déterminés au début de l’exercice et compte tenu de la variation des actifs du régime attribuable au
paiement de cotisations et de prestations au cours de la période. La différence entre le produit
d’intérêts généré par les actifs du régime et le rendement des actifs du régime est comprise dans les
réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des prestations définies. Les intérêts sur l’effet du
plafond de l’actif sont une composante de la variation totale de cet effet. On les calcule en
multipliant le montant de l’effet du plafond de l’actif par le taux d’actualisation, tels que déterminés
au début de l’exercice.
La différence entre le montant obtenu et la variation totale de l’effet du plafond de l’actif est
comprise dans les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des prestations définies.
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30
Le produit d’intérêts généré par les actifs du régime- rendement de ces actifs=différence à
comptabiliser AERG
Le produit d’intérêts généré par les actifs du régime= la juste valeur des actifs du régime * le taux
d’actualisation ======> Resultat de l'exercice ===> Intérets net (Pdt-ch)
Les données suivantes concernent l'évolution des actifs du régime de retraite non contributif
de l'entreprise BYZ en 2017 ainsi que l'évolution de l'obligation au titre des prestations
définies pour le même exercice.
Bien qu'il soit impossible pour l'entreprise d'obtenir des remboursements du régime, la valeur
actualisée des diminutions de cotisations futures (nettes des cotisations minimales) s'élève à
70 um au 31 décembre 2016 et à 81 um au 31 décembre 2017. Le régime a toujours montré
un déficit, sauf en 2016 où il a montré un excédent.
Variation de l'effet du plafond de l'actif net au titre des prestations définies (80-70)
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31
En 2017, le coût des services correspond au coût des services rendus au cours de l'exercice au
montant de 90 um. Quant aux intérêts nets, ils tiennent compte non seulement des intérêts sur
l'obligation (le coût financier) et du produit d'intérêts générés par les actifs, mais également de
l'intérêt sur l'effet du plafond des actifs. On calcule les intérêts sur l'effet du plafond en
multipliant l'effet du plafond des actifs déterminé au début de l'exercice par le taux
d'actualisation utilisé dans les hypothèses actuarielles au début de ce même exercice. Les
intérêts nets sont calculés de la façon suivante, sachant qu'au taux d'actualisation de 10%
s'applique:
Comme l'effet du plafond diminue l'actif net, il est normal que les intérêts sur cet effet
augmentent le coût lié aux intérêts nets.
Finalement, en ce qui a trait aux réévaluations, ces dernières incluront non seulement les
écarts actuariels ainsi que la différence entre le rendement des actifs et le produit d'intérêts
généré par ces actifs, mais également la variation de l'effet du plafond, à l'exclusion des
montants pris en compte dans le calcul des intérêts nets. Au 31/12/2017, le plafond des actifs
s'élève à 81 um, soit la valeur actualisée des diminutions de cotisation futures, car ce montant
est inférieur au montant de l'excédent de 100 (570-470) dans le régime. La variation de l'effet
du plafond est déterminée de la façon suivante pour 2017:
Pour la société BYZ, les réévaluations à comptabiliser dans les AERG se résument ainsi pour
2017:
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32
(Montants relatifs au régime pour l'exercice )
Calcul
a. la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies qui est réglée,
déterminée à la date de liquidation ; et
Une liquidation a lieu lorsque l’entité conclut une opération (autre que le versement, aux
membres du personnel ou en leur nom, des prestations prévues par les dispositions du régime
et prises en compte dans les hypothèses actuarielles) qui élimine toute obligation juridique ou
implicite ultérieure pour tout ou partie des prestations prévues par un régime à prestations
définies. Par exemple, le transfert non récurrent d’obligations importantes de l’employeur
selon le régime à une compagnie d’assurance par la souscription d’un contrat d’assurance est
une liquidation. Par contre, le paiement, en application des dispositions du régime, d’une
somme forfaitaire aux participants en échange de leurs droits de recevoir certaines prestations
postérieures à l’emploi n’est pas une liquidation.
Dans certains cas, l’entité souscrit un contrat d’assurance pour financer une partie ou la
totalité des prestations liées aux services rendus par les membres du personnel dans la période
considérée et les périodes antérieures. La souscription d’un tel contrat ne constitue pas une
liquidation si l’entité conserve une obligation juridique ou implicite d’effectuer des paiements
si l’assureur ne verse pas les prestations visées par le contrat d’assurance.
En février 2018, l’IASB a apporté des modifications à l’IAS 19, Avantages du personnel, afin
de clarifier ce qui suit :
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33
• lors de la modification, de la réduction ou de la liquidation d’un régime à prestations
définies, une société doit maintenant utiliser des hypothèses actuarielles à jour afin de
déterminer le coût des services rendus au cours de la période et les intérêts nets pour la
période;
• l’effet du plafond de l’actif n’est pas pris en compte dans le calcul du profit ou de la perte
résultant de la liquidation d’un régime et est traité séparément dans les autres éléments du
résultat global. Certaines entités sont susceptibles d’observer des changements majeurs par
rapport à l’exigence imposant de recalculer le coût des services rendus au cours de la
période et les intérêts nets pour tenir compte des modifications du régime.
Les modifications s’appliquent aux modifications, réductions ou liquidations de régimes qui
auront lieu à compter du 1er janvier 2019. L’application anticipée est permise.
Exemple:
Une entité A change de convention collective en N, pour en adopter une plus avantageuse
pour les salariés. L'engagement lié au régime augmente de ce fait de 14 M€. La durée
moyenne d'acquisition des droits par salarié est de 7 ans.
Solution de l'exemple
L'entité A va devoir comptabiliser l'impact de cet amendement de régime en totalité au compte de
résultat N.
Exemple: Les données qui suivent concerne le régime de retraite à prestations définies non
contributif de la société BYZ. Le régime a fait l'objet d'une liquidation totale le 31/05/20X4.
En effet, l'entreprise liquide le régime à cette date et achète un contrat d'assurance pour
financer les droits à prestations accumulés et ainsi libérer de toutes les obligations liées au
régime de retraite.
Pour l'exercice clos le 31 décembre 20X4, les montants à comptabiliser pour le régime de
retraite sont les suivants:
Intérêts nets
Coût financier 94
Produit d'intérêts générés par les actifs -57 37
Montant à comptabiliser en résultat net 138
Réévaluations
Perte actuarielle 15
Ecart négatif entre le rendement des actifs et le produit
d'intérêts généré par les actifs 13 28
Les écritures nécessaires pour enregistrer les montants relatifs au régime de retraite, incluant
sa liquidation, sont les suivantes:
Calculs:
A la suite de ces écritures, le solde du compte passif net au titre des prestations définies est
nul. Le montant de 626 um que l'entreprise doit débourser pour se libérer de ses obligations
doit demeurer dans le compte jusqu'au moment de son paiement.
C. Régimes Multi-employeurs
(a) par répartition, c’est-à-dire dans lequel les cotisations sont fixées à un niveau qui devrait
être suffisant pour payer les prestations venant à échéance au cours de la période, et où les
prestations futures accumulées durant la période seront payées à même les cotisations futures ;
(b) dans lequel les prestations des membres du personnel sont déterminées en fonction de leur
nombre d’années de service et duquel les entités participantes n’ont aucun moyen réaliste de
se retirer sans payer une cotisation au titre des prestations accumulées par les membres du
personnel jusqu’à la date du retrait. Un régime de ce type fait courir un risque actuariel à
l’entité. En effet, si, ultimement, le coût des prestations déjà accumulées à la date de clôture
se révèle supérieur à celui attendu, l’entité devra soit relever ses cotisations, soit persuader les
membres de son personnel d’accepter une réduction de leurs prestations. Un tel régime est
donc un régime à prestations définies.
Si elle dispose d’informations suffisantes pour ce faire, l’entité qui participe à un régime
multi-employeurs à prestations définies comptabilise sa quote-part de l’obligation au titre des
prestations définies, des actifs du régime et du coût des avantages postérieurs à l’emploi
associé au régime comme elle le ferait pour tout autre régime à prestations définies. Toutefois,
il se peut que l’entité soit dans l’incapacité d’établir sa part de la situation financière et de la
performance financière du régime d’une manière suffisamment fiable pour pouvoir procéder à
la comptabilisation. Cela peut se produire dans les cas suivants :
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36
(a) le régime expose les entités participantes aux risques actuariels associés aux membres du
personnel (membres en activité et anciens membres) d’autres entités, de sorte qu’il n’existe
pas de base cohérente et fiable pour répartir l’obligation, les actifs du régime et les coûts entre
les différentes entités participantes ;
(b) l’entité n’a pas accès à toutes les informations sur le régime que nécessite l’application de
la présente norme. Dans ces cas, l’entité comptabilise le régime comme un régime à
cotisations définies et fournit les informations supplémentaires
Il peut y avoir entre le régime multi-employeurs et ses participants un accord contractuel qui
détermine, selon le cas, comment l’excédent du régime sera distribué aux participants ou
comment le déficit sera financé. Le participant à un régime multi-employeurs régi par un tel
accord qui comptabilise ce régime comme étant un régime à cotisations définies doit
comptabiliser l’actif ou le passif qui résulte de l’accord contractuel et passer en résultat net le
produit ou la charge correspondant.
Exemple : Une entité participe à un régime multi-employeurs à prestations définies qui ne fait
pas l’objet d’évaluations conformes à IAS 19. Elle comptabilise donc le régime comme s’il
s’agissait d’un régime à cotisations définies. Une évaluation du régime, non conforme à IAS
19, montre que le régime affiche un déficit de 100 millions UM. Le régime a convenu par
contrat avec les employeurs participants d’un calendrier de cotisations pour résorber le déficit
au cours des cinq prochaines années. Le total des cotisations de l’entité selon le contrat
s’élève à 8 millions UM. L’entité comptabilise au passif le montant des cotisations, ajusté
pour tenir compte de la valeur temps de l’argent, ainsi qu’une charge de montant égal en
résultat net.
Régimes à prestations définies dont les risques sont partagés par des entités soumises à
un contrôle commun
Les régimes à prestations définies dont les risques sont partagés par des entités soumises à un
contrôle commun, par exemple une société mère et ses filiales, ne sont pas des régimes multi-
employeurs.
L’entité qui participe à un tel régime doit obtenir des informations relatives au régime dans
son ensemble, évalué selon la présente norme sur la base d’hypothèses qui s’appliquent au
régime dans son ensemble. Si un accord contractuel ou une politique déclarée prévoit la
facturation, aux différentes entités du groupe, du coût net des prestations définies pour le
régime dans son ensemble évalué selon la présente norme, l’entité doit comptabiliser dans ses
états financiers individuels le coût net des prestations définies ainsi facturées. En l’absence
d’un tel accord ou d’une telle politique, le coût net des prestations définies doit être
comptabilisé dans les états financiers individuels de l’entité qui, dans le groupe, est
légalement l’employeur promoteur du régime. Les autres entités du groupe doivent
comptabiliser dans leurs états financiers individuels un coût égal à leur cotisation exigible
pour la période.
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37
La participation à un tel régime constitue, pour chaque entité du groupe, une transaction entre
parties liées.
L’entité doit comptabiliser un régime général et obligatoire de la même manière qu’un régime
multiemployeurs.
Les régimes généraux et obligatoires sont établis par des dispositions légales ou
réglementaires pour couvrir toutes les entités (ou toutes les entités d’une catégorie donnée, par
exemple d’un secteur d’activité) et sont gérés par une autorité publique au niveau national ou
régional ou par un autre organisme (par exemple, une agence autonome spécialement créée à
cette fin) non assujetti au contrôle ou à l’influence de l’entité présentant l’information
financière. Certains régimes établis par une entité prévoient à la fois des prestations
obligatoires se substituant aux prestations qui, autrement, seraient couvertes par un régime
général et obligatoire, ainsi que des prestations complémentaires facultatives. Les régimes de
ce type ne sont pas des régimes généraux et obligatoires.
Les régimes généraux et obligatoires sont des régimes à prestations définies ou des régimes à
cotisations définies, selon l’obligation qui en résulte pour l’entité. La plupart du temps, il
s’agit de régimes par répartition, c’est-à-dire que les cotisations sont fixées à un niveau qui
devrait être suffisant pour servir les prestations venant à échéance au cours de la période et
que les prestations futures accumulées durant la période seront servies à même les cotisations
futures. Néanmoins, dans la plupart des régimes généraux et obligatoires, l’entité n’a aucune
obligation juridique ou implicite de payer ces prestations futures; sa seule obligation est
d’acquitter les cotisations lorsqu’elles deviennent exigibles, et, si elle cesse d’employer des
participants au régime, elle n’a pas l’obligation de payer les prestations accumulées par les
membres de son personnel au cours des années antérieures. C’est pourquoi les régimes
généraux et obligatoires sont normalement des régimes à cotisations définies. Toutefois, s’il
se trouve qu’un régime général et obligatoire est un régime à prestations définies, l’entité
applique les dispositions relatives aux prestations définies.
Prestations assurées
Il se peut que l’entité paye les primes d’un contrat d’assurance souscrit pour capitaliser un
régime d’avantages postérieurs à l’emploi. Elle doit alors comptabiliser le régime comme un
régime à cotisations définies, à moins qu’elle ait (directement, ou encore indirectement par
l’entremise du régime) une obligation juridique ou implicite :
(a) soit de payer directement les prestations aux membres du personnel à leur date
d’exigibilité ;
(b) soit d’effectuer des paiements complémentaires si l’assureur ne paye pas toutes les
prestations futures liées aux services rendus par les membres du personnel au titre de la
période considérée et des périodes antérieures. Si l’entité a une telle obligation juridique ou
implicite, elle doit comptabiliser le régime comme un régime à prestations définies.
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38
Il n’est pas nécessaire que les prestations assurées par un contrat d’assurance soient
directement ou automatiquement liées à l’obligation de l’entité au titre des avantages du
personnel. Les régimes d’avantages postérieurs à l’emploi faisant intervenir un contrat
d’assurance sont soumis à la même distinction entre comptabilisation et capitalisation que les
autres régimes capitalisés.
Lorsque l’entité capitalise une obligation au titre d’avantages postérieurs à l’emploi par la
souscription d’un contrat d’assurance selon lequel elle conserve une obligation juridique ou
implicite (directement, ou encore indirectement par l’entremise du régime, à cause du
mécanisme d’établissement des primes futures ou du fait que l’assureur est une partie liée), le
paiement des primes ne peut être assimilé à un régime à cotisations définies. Il s’ensuit que
l’entité : (a) comptabilise un contrat d’assurance éligible en tant qu’actif du régime; et (b)
comptabilise tout autre contrat d’assurance en tant que droit au remboursement.
Lorsqu’un contrat d’assurance est souscrit au nom d’un participant ou d’un groupe de
participants au régime et que l’entité n’a pas d’obligation juridique ou implicite de combler
les pertes sur le contrat, elle n’a pas l’obligation de payer les prestations aux membres du
personnel, le paiement de celles-ci relevant de la seule responsabilité de l’assureur. Le
paiement de primes fixes en application d’un tel contrat correspond en substance au règlement
de l’obligation au titre des avantages du personnel et non à un placement pour satisfaire à
cette obligation. En conséquence, l’entité n’a plus ni actif ni passif. Elle comptabilise donc ses
paiements comme des cotisations à un régime à cotisations définies.
(a) les absences de longue durée rémunérées, comme les congés liés à l’ancienneté ou
les congés sabbatiques ;
Habituellement, l’évaluation des autres avantages à long terme n’est pas soumise au même
degré d’incertitude que celle des avantages postérieurs à l’emploi. C’est pourquoi la présente
norme prévoit une méthode simplifiée pour la comptabilisation des autres avantages à long
terme selon laquelle les réévaluations ne sont pas comptabilisées dans les autres éléments du
résultat global.
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39
Comptabilisation et évaluation
Sauf si une autre IFRS impose ou autorise leur incorporation dans le coût d’un actif, l’entité
doit, pour les autres avantages à long terme, comptabiliser le total net des montants suivants
en résultat net : (a) le coût des services ; (b) les intérêts nets sur le passif (l’actif) net au
titre des prestations définies; (c) les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des
prestations définies .
Les prestations pour invalidité de longue durée sont une forme particulière d’autres avantages
à long terme. Si le niveau des prestations dépend du nombre d’années de service, une
obligation prend naissance lorsque les services sont rendus. L’évaluation de cette obligation
tient compte de la probabilité qu’il faille payer des prestations et de l’estimation de leur durée.
Si le niveau des prestations est le même pour tous les membres du personnel frappés
d’invalidité, quel que soit leur nombre d’années de service, le coût attendu de ces prestations
est comptabilisé lorsque l’événement à l’origine de l’invalidité de longue durée se produit.
Le tableau synthétique présenté ci-après récapitule les modalités de comptabilisation et d'évaluation des Avantages
à long terme
Charge nette (ou produit net) = + coût des services rendus au cours de l'exercice
+/- coût des services passés (profits ou pertes relatifs à une modification de
Etat du résultat global (compte régime ou à une réduction de régime) +/- profit (ou perte) résultant d'une
de résultat) liquidation de régime + intérêts nets sur le passif (l'actif) net +/- réévaluations
du passif (actif) net. La totalité de la charge ainsi calculée est à comptabiliser
immédiatement et en totalité au compte de résultat.
Les indemnités de cessation d’emploi n’incluent pas les prestations découlant de la cessation
d’emploi d’un membre du personnel à sa demande (sans offre en ce sens de la part de l’entité)
ou découlant de dispositions relatives à la retraite obligatoire, ces prestations étant des
avantages postérieurs à l’emploi. Certaines entités payent, en cas de cessation d’emploi à la
demande du membre du personnel, des prestations moins élevées (qui constituent en
substance des avantages postérieurs à l’emploi) que dans le cas de la cessation de l’emploi à
l’initiative de l’entité. C’est alors la différence entre le montant des prestations accordées en
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40
cas de cessation d’emploi à l’initiative du membre du personnel et celui des prestations plus
élevées accordées lorsque la cessation d’emploi est à l’initiative de l’entité qui constitue une
indemnité de cessation d’emploi.
Ce n’est pas la forme de l’avantage du personnel qui détermine si celui-ci est accordé en
contrepartie de services rendus ou en contrepartie de la cessation de l’emploi du membre du
personnel. S’il s’agit généralement de sommes forfaitaires, les indemnités de cessation
d’emploi peuvent aussi prendre la forme : (a) d’une amélioration des avantages postérieurs à
l’emploi, soit indirectement par l’intermédiaire d’un régime d’avantages du personnel, soit
directement ; (b) du versement du salaire jusqu’à la fin du préavis si le membre du personnel
ne rend plus de services assurant à l’entité des avantages économiques.
Voici des indices qu’un avantage du personnel est accordé en contrepartie de services rendus :
(a) l’avantage est conditionnel à ce que des services futurs soient rendus (c’est entre autres le
cas lorsque les prestations sont bonifiées si des services futurs sont rendus) ; (b) l’avantage est
accordé selon les dispositions d’un régime d’avantages du personnel.
Certaines indemnités de cessation d’emploi sont accordées selon les dispositions d’un régime
d’avantages du personnel existant. Par exemple, elles peuvent être prévues par la loi, un
contrat de travail ou une convention collective, ou elles peuvent découler implicitement du
fait que l’employeur a l’habitude de verser des indemnités similaires. Par ailleurs, si l’entité
fait une offre d’indemnités qui est valable pendant plus qu’une courte période ou qui précède
de plus qu’une courte période la date de cessation d’emploi prévue, elle se demande si elle a
établi un nouveau régime d’avantages du personnel et, donc, si les prestations accordées selon
ce régime sont des indemnités de cessation d’emploi ou des avantages postérieurs à l’emploi.
Les prestations accordées en application des dispositions d’un régime d’avantages du
personnel ne sont des indemnités de cessation d’emploi que si elles résultent de la décision de
l’entité de mettre fin à l’emploi du membre du personnel et qu’elles ne sont pas
conditionnelles à ce que des services futurs soient rendus.
L’entité doit comptabiliser un passif et une charge au titre des indemnités de cessation
d’emploi à la première des dates suivantes : (a) la date où elle ne peut plus retirer son offre
d’indemnités ; (b) la date où elle comptabilise les coûts d’une restructuration entrant dans le
champ d’application d’IAS 37 et prévoyant le paiement de telles indemnités.
Dans le cas d’indemnités de cessation d’emploi payables par suite de la décision du membre
du personnel d’accepter une offre d’indemnités en échange de la cessation de son emploi, la
date où l’entité ne peut plus retirer son offre d’indemnités correspond à la première des deux
dates suivantes : (a) la date où le membre du personnel accepte l’offre ; (b) la date de prise
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d’effet de toute restriction (disposition légale, réglementaire ou contractuelle ou autre
restriction) limitant la capacité de l’entité de retirer son offre. Il s’agit de la date de l’offre si la
restriction existe à cette date.
Dans le cas d’indemnités de cessation d’emploi payables par suite de la décision de l’entité de
mettre fin à l’emploi d’un ou de plusieurs membres du personnel, l’entité ne peut plus retirer
son offre d’indemnités dès qu’elle a communiqué aux membres du personnel concernés un
plan de licenciement qui satisfait à tous les critères suivants : (a) les mesures requises pour
mener le plan à bien indiquent qu’il est improbable que des changements importants soient
apportés au plan ; (b) le plan indique le nombre de personnes visées par le licenciement, leur
catégorie d’emploi ou leur fonction, et leur lieu de travail (il n’est toutefois pas nécessaire que
le plan identifie chaque membre du personnel visé), ainsi que sa date de réalisation prévue ;
(c) le plan fixe les indemnités de cessation d’emploi avec une précision suffisante pour
permettre aux membres du personnel de déterminer la nature et le montant des prestations
qu’ils toucheront lors de la cessation de leur emploi.
Lorsqu’elle comptabilise des indemnités de cessation d’emploi, l’entité peut aussi avoir à
prendre en compte une modification de régime ou une réduction d’autres avantages du
personnel.
L’entité doit évaluer les indemnités de cessation d’emploi lors de la comptabilisation initiale,
et elle doit évaluer et comptabiliser les variations ultérieures en fonction de la nature de
l’avantage du personnel dont il s’agit. Si les indemnités de cessation d’emploi consistent en
une amélioration des avantages postérieurs à l’emploi, l’entité doit leur appliquer les
dispositions relatives aux avantages postérieurs à l’emploi. Autrement : (a) si le règlement
intégral des indemnités de cessation d’emploi est attendu dans les douze mois qui suivent la
clôture de l’exercice où elles ont été comptabilisées, l’entité doit appliquer les dispositions
relatives aux avantages à court terme ; (b) si le règlement intégral des indemnités de cessation
d’emploi n’est pas attendu dans les douze mois qui suivent la clôture de l’exercice, l’entité
doit appliquer les dispositions relatives aux autres avantages à long terme
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Exemple : Cession programmée de l'activité
Fin décembre N, le groupe G annonce la fermeture de son usine de Hambourg, prévue dans 12 mois,
fin N+1.Les modalités du plan communiqué aux 1 000 employés du site prévoient les indemnités
suivantes :
- 10 K€ par employé s'il quitte l'entreprise avant la fermeture du site ;- 30 K€ par employé s'il reste
jusqu'à la date de fermeture (fin N+1).
Selon le management, 200 employés devraient partir avant la fermeture. Le coût global estimé s'élève
donc à 26 M€ (200 employés x 10 K€) + (800 employés x 30 K€).Au 31/12/N, quel montant
provisionner au titre de cette cession programmée ?
Solution de l'exemple
Selon la norme IAS 19, une indemnité conditionnée à des services futurs ne peut pas être qualifiée
d'indemnité de cessation d'emploi (« termination benefit ») (IAS 19.159 à .162) et ce, même si
l'indemnité fait partie de l'annonce d'un plan de départs.Il convient de décomposer le coût total
probable de 26 M€ :a. pour les 200 salariés qui partiront à court terme, les 10 K€ d'indemnités ne
sont assortis d'aucune condition de service futur et doivent donc être provisionnés dès la date
d'annonce du plan, c'est-à-dire dans les comptes au 31/12/N ;b. pour les 800 départs attendus à la
fermeture, l'indemnité de 30 K€ se décompose en deux éléments distincts :
- tout d'abord, 10 K€ qui auraient été versés dans tous les cas, quelle que soit la date de départ, à
inclure donc dans la provision pour « termination benefits » au 31/12/N ;- le montant restant, soit 20
K€, qui représente un avantage incrémental versé uniquement si les salariés demeurent au service de
l'entreprise jusqu'à la date de fermeture prévue. Ce montant de 800 x 20 K€, soit 16 M€, ne sera donc
pas provisionné au 31/12/N mais sera comptabilisé en charges de façon étalée en N+1, au fur et à
mesure où les services seront rendus.
Exemple
Par suite d’une récente acquisition, une entité prévoit fermer une usine dans dix mois, et
mettre alors fin à l’emploi de tous les membres du personnel restants de cette usine. Le savoir-
faire du personnel de l’usine étant nécessaire à l’achèvement de certains contrats, l’entité
annonce le plan de licenciement qui suit : Les membres du personnel qui resteront pour rendre
des services jusqu’à la fermeture de l’usine recevront chacun un paiement en espèces de 30
000 UM à la date de leur cessation d’emploi. Ceux qui partiront avant la fermeture de l’usine
recevront 10 000 UM. Le personnel de l’usine compte 120 membres. Au moment de
l’annonce du plan, l’entité s’attend à ce que 20 d’entre eux partent avant la fermeture. Par
conséquent, les sorties de trésorerie attendues du fait du plan totalisent 3 200 000 UM (soit 20
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x 10 000 UM + 100 x 30 000 UM). Comme l’impose la norme, l’entité traite les avantages
fournis en contrepartie de la cessation d’emploi comme des indemnités de cessation d’emploi
et traite les avantages accordés en contrepartie de services rendus comme des avantages à
court terme. Indemnités de cessation d’emploi L’avantage fourni en contrepartie de la
cessation d’emploi est de 10 000 UM. Il s’agit de la somme que l’entité aura à payer pour le
licenciement d’un membre du personnel, indépendamment du fait que celui-ci reste pour
rendre des services jusqu’à la fermeture de l’usine ou qu’il parte avant. Même si les membres
du personnel peuvent partir avant la fermeture, la cessation de leur emploi résulte dans tous
les cas de la décision de l’entité de fermer l’usine et de mettre fin à leur emploi (c’est-à-dire
que tous les membres du personnel quitteront leur emploi à la fermeture de l’usine). Par
conséquent, l’entité comptabilise un passif de 1 200 000 UM (soit 120 × 10 000 UM) au titre
des indemnités de cessation d’emploi fournies selon le régime d’avantages du personnel, à la
première des dates suivantes : la date de l’annonce du plan de licenciement ou la date de
comptabilisation des coûts de restructuration liés à la fermeture de l’usine.
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Comptabilisation des taxes et frais de gestion liés aux régimes
d'avantages du personnel
Traitement des taxes et frais de gestion
Question
Quel est le traitement des taxes et frais de gestion liés aux régimes d'avantages du
personnel ?
Réponse
Ces éléments sont pris en compte soit dans la valeur actuarielle de l'obligation, soit dans
le rendement des actifs, selon leur nature :
Type de frais ou de dépenses Traitement comptable
Taxes à verser sur les cotisations ou sur les Comptabilisées dans l'évaluation de la valeur actualisée
avantages versés par le régime de l'obligation
Taxes à verser au titre du rendement des actifs Comptabilisées dans le rendement des actifs du régime
Commentaires :
a. Les taxes à payer par le régime sont prises en compte, en fonction de leur nature (IAS 19.8 et
.130) :
- soit dans la valeur actualisée de l'obligation ;
Ainsi, les taxes à payer par le régime sur les cotisations relatives aux services rendus avant la date de
clôture ou sur les prestations qui en résultent constituent une hypothèse actuarielle financière à prendre
en compte dans le calcul de la valeur actualisée de l'obligation (IAS 19.76b iv et .BC121a).
b. Les frais de gestion des actifs du régime viennent en déduction pour le calcul du rendement
des actifs du régime (IAS 19.8 et .130). c. Les autres frais administratifs du plan sont désormais
comptabilisés en charges au fur et à mesure de l'exécution de la prestation de gestion (lors ou
après le départ en retraite) (IAS 19.BC125 s.).
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VI. Cas d'application
Cas 1Une prestation forfaitaire égale à 1 % du salaire de fin de carrière par année de service
est payable au moment du départ en retraite. Le salaire de l’année 1 est de 10 000 UM et est
présumé augmenter chaque année au taux (composé) de 7 %. Le taux d’actualisation utilisé
est de 10 % par an. Le tableau qui suit montre comment s’accumule l’obligation pour une
personne qui est censée partir à la fin de l’année 5, à supposer que les
hypothèses actuarielles ne changent pas. Dans un souci de simplicité, cet exemple ne tient pas
compte de l’ajustement supplémentaire à opérer pour refléter la probabilité que la personne
parte à une date antérieure ou ultérieure.
Questions
Déterminer le coût de l’obligation à chaque date de clôture.
Année 1 2 3 4 5
Droits à prestations
rattachés
– à l’année considérée (1 % du
salaire de fin de carrière) 131 131 131 131 131
Remarques :
1 L’obligation à l’ouverture est la valeur actualisée des droits à prestations rattachés aux
années antérieures.
2 Le coût des services rendus au cours de la période est la valeur actualisée des droits à
prestations rattachés à l’année considérée.
3 L’obligation à la clôture est la valeur actualisée des droits à prestations rattachés à l’année
considérée et aux années antérieures.
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Cas 2 Les conditions de travail au sein de la société "LPM" et les engagements de cette
dernière envers son personnel sont encadrés par une convention collective d’établissement
conclue conformément à la réglementation en vigueur. Cette convention stipule au niveau de
son article 51 que "chaque employé percevra à l’occasion de sa mise à la retraite à l’âge légal
de 60 ans une prime, égale à six mensualités, calculée sur la base du salaire brut du dernier
mois travaillé". La société "LPM" a, toujours, assumé la charge découlant des obligations
prévues par l’article susvisé. Par ailleurs, la société "LPM" cotise à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS) au titre du régime obligatoire de retraite de base et aux autres
régimes de sécurité sociale et dans les conditions indiquées en annexe 4. Au 01/01/2015, le
directeur technique a 41 ans d’âge et 15 ans d’ancienneté. Son salaire brut annuel mensualisé
s’élève à 6.448 DT contre 6.200 DT au 01/01/2014.
Pour l’évaluation des obligations mises à sa charge par l’article 51 de la convention collective
d’établissement, la société "LPM" s’appuie sur des hypothèses actuarielles incluant les
variables démographiques (taux de rotation du personnel et taux de mortalité) et financières
(taux d’augmentation des salaires et taux d’actualisation) et qui sont fournies en annexe 4.
Travail à faire : Sur la base des informations fournies en annexe 4, et par référence aux IFRS
complètes, il vous est demandé de :
N.B : (1) Les flux de trésorerie afférents à toutes les opérations sont réputés intervenir, par
simplification, à la fin de chaque année. (2) Tous les calculs seront arrondis au dinar le plus
proche.
• La société "LPM" cotise à la CNSS au titre du régime obligatoire de retraite de base et des
autres régimes de sécurité sociale sur la base des taux suivants :
Part Part
Régimes Employeur Employé Total
Régime de retraite de base (1) 7,39% 4,56% 11,95%
Autres régimes de sécurité sociale (2) = (a) +(b) +(c) 11,68% 4,62% 16,30%
(a) Prestations familiales et assurances sociales 5,18% 1,87% 7,05%
(b) Assurance maladie 4,00% 2,75% 6,75%
(c) Réparation des préjudices résultant des accidents de travail 2,50% - 2,50%
Total (1) + (2) 19,07% 9,18% 28,25%
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•Selon la réglementation en vigueur, les cadeaux en nature et en espèces accordés à l’occasion de la
mise à la retraite sont exclus de l’assiette de cotisation au titre du régime de retraite de base et des
autres régimes de sécurité sociale et ce dans la limite de trois mensualités de salaires.
• Les hypothèses actuarielles retenues par la société "LPM" pour l’évaluation des obligations mises à
sa charge par l’article 51 de la convention collective d’établissement se présentent comme suit :
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Sommaire
I. Objectif et champs d'application de l'IAS 19 ................................................................................... 1
II. Les avantages à court terme ........................................................................................................... 3
III. Les avantages postérieurs à l'emploi .......................................................................................... 6
A. Les régimes à cotisations définies: .............................................................................................. 7
B. Les régimes à prestations définies : ............................................................................................ 8
1. L'obligation au titre des avantages postérieurs ...................................................................... 8
2. L'obligation au titre des prestations définies ........................................................................ 11
3. Les actifs d'un régimes capitalisé .......................................................................................... 13
4. La situation de capitalisation des régimes à prestation définies .......................................... 18
5. La comptabilisation des régimes à prestations définies ....................................................... 18
6. Le montant de capitalisation et le coût de l'exercice............................................................ 26
7. D'autres éléments influant sur les montants à comptabiliser .............................................. 27
C. Régimes Multi-employeurs ....................................................................................................... 36
IV. Les autres avantages à long terme ............................................................................................ 39
V. Les indemnités de cessation d'emploi........................................................................................... 40
VI. Cas d'application........................................................................................................................ 47
Cours IAS 19 - Avantages du personnel - ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert Comptable -
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