CHAPITRE 2

ANALYSE DES RESULTATS

2021-2022
I. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION .............................................. 4
A. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DU PLAN COMPTABLE : DEFINITIONS ........................ 4
B. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DU PLAN COMPTABLE : CALCULS ............................. 5
1. La production de l’exercice ........................................................................ 5
a. Calcul ..................................................................................................... 5
b. Précisions .............................................................................................. 5
2. Marges commerciale.................................................................................. 5
a. Calcul du coût d’achat des marchandises vendues ............................... 5
b. Précisions .............................................................................................. 5
3. La valeur ajoutée ....................................................................................... 6
a. Calcul de la Valeur ajoutée .................................................................... 6
b. Précisions .............................................................................................. 6
4. L’excédent brut d’exploitation .................................................................... 6
a. Calcul ..................................................................................................... 6
b. Précisions .............................................................................................. 6
5. Calcul des autres soldes ............................................................................ 7
a. Résultat d’exploitation ............................................................................ 7
b. Résultat courant avant impôts ............................................................... 7
c. Résultat de l’exercice ............................................................................. 7
C. LES RETRAITEMENTS DE LA CENTRALE DES BILANS .............................................. 7
1. Charges de personnel extérieur ................................................................. 7
2. Redevance de crédit bail ........................................................................... 8
3. Les subvention d’exploitation en soutien du prix de vente ......................... 8
D. AUTRES RETRAITEMENTS .................................................................................. 8
E. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION BDF .................................................. 8
1. La valeur ajoutée BDF ............................................................................... 8
2. EBE BDF ................................................................................................... 8
3. Les autres soldes de la centrale des bilans ............................................... 9
II. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT ............................................................ 9
A. LES DIFFERENTES SOURCES DE FINANCEMENT .................................................... 9
1. les sources de financement externes......................................................... 9
2. les sources de financement internes.......................................................... 9
3. Autofinancement et capacité d’autofinancement ....................................... 9
B. CALCUL DE LA CAF .........................................................................................10
1. Produits encaissables ...............................................................................10
2. Charges décaissables...............................................................................10
3. Les produits de cession d’éléments d’actifs ..............................................10
4. Eléments constitutifs de la CAF ................................................................10
5. Les différentes méthodes de calcul de la CAF ..........................................11
a. A partir des éléments encaissables et décaissables............................ 11
b. A partir des éléments calculés et du résultats de l’exercice ................. 11

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 c. La CAF retraitée .................................................................................. 11
6. Exemple : ..................................................................................................12
7. Corrigé de l’exemple .................................................................................12
III. DIAGNOSTIC DE L’ACTIVITE ......................................................................... 13
A. LES RETRAITEMENTS ........................................................................................13

1. la notion de production propre ..................................................................13

2. la valeur ajoutée retraitée .........................................................................13
B. LES RATIOS D’ACTIVITE ET DE PROFITABILITE ......................................................13

1. Ratios liés à l’activité.................................................................................13

2. Ratios de profitabilité ................................................................................14
3. Le répartition de la valeur ajoutée .............................................................14

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I. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
Il s’agit d’une présentation du compte de résultat qui permet de faire apparaître la
manière dont le résultat de l’entreprise a été obtenu et, ce par le calcul successif de
soldes qu’on appelle soldes intermédiaires de gestion. Le plan comptable général
prévoit la publication par les entreprises du tableau des SIG mais ce dernier reste
facultatif.

A. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DU PLAN COMPTABLE : DEFINITIONS

Calcul des SIG Commentaire
La valeur ajoutée est la richesse
Ventes de marchandises créée par l’entreprise grâce aux
- Coût d’achat des marchandises vendues opérations d’exploitation. Elle
(achat de marchandises + variation des stocks) mesure le poids économique de
l’entreprise.
= Marge Commerciale

Production Vendue
+ Production Stockée
+ Production immobilisée
= Production de l’exercice
L’excédent brut d’exploitation (EBE)
Marge commerciale + Production de l’exercice est le reliquat de la valeur ajoutée
- Consommations en provenance des tiers après paiement des impôts et taxes
et versements assimilés et les
= Valeur Ajoutée charges de personnel. C’est le
+ Subvention d’exploitation surplus d’exploitation qui reste à
- Impôts, taxes et versements assimilés l’entreprise. Cette ressource est
- Charges de personnel indépendante du mode de
financement, des modalités
= Excédent brut d’exploitation d’amortissement, de l’incidence des
+ Reprises et transfert de charges d’exploitation impôts et des charges et produits
+ Autres produits d’exploitation hors exploitation. L’EBE est un
- Autres charges d’exploitation indicateur de profitabilité comme les
- Dotations amortissements, dépréciation et résultats calculés après l’EBE.
provisions

= Résultat d’exploitation
∓ Quote-part et résultat sur opération faite en
commun
+ Produits financiers
- Charges financières

= Résultat courant avant impôt Il mesure la performance

∓ Résultat exceptionnel économique et financière de
- Participation des salariés l’entreprise.
- Impôts sur les bénéfices

= Résultat de l’exercice C’est le résultat à distribuer

éventuellement aux associés.

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 B. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DU PLAN COMPTABLE : CALCULS

1. LA PRODUCTION DE L’EXERCICE

a. CALCUL
La production ne concerne que les entreprises ayant une activité de transformation
et de fabrication de biens ou services. Elle est égale à la somme de :
+ Comptes 701 à 706 « Vente de produits fabriqués, prestations de services».
+ Comptes 71 « Productions stockée ou déstockage ».
+ Comptes 72 « Production immobilisée ».
- Comptes 7091 à 7096 « Rabais remises et ristournes accordés par l’entreprise »

b. PRECISIONS
i. La production stockée (compte 71) représente la variation des stocks. Elle est
calculée comme suit :
∆ 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 = 𝑺𝑭 − 𝑺𝑰

SI = Stock initial en début de période.

SF = Stock final en fin de période.

∆ 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 < 0 = 𝑫𝒆𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌𝒂𝒈𝒆 𝒐𝒖 𝒅𝒊𝒎𝒊𝒏𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌𝒔

∆ 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 > 0 = 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌𝒂𝒈𝒆 𝒐𝒖 𝒂𝒖𝒈𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌𝒔

ii. La production n’est pas évaluée de la même façon. La production vendue est
évaluée au prix de ventes (Hors taxes) alors que les productions stockée et
immobilisée sont évaluées au coût de production.

2. MARGES COMMERCIALE

a. CALCUL DU COUT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES

La marge commerciale concerne les entreprises de revente ou de négoce. Elle
provient de l’excédent des ventes sur le coût d’achat.
Elle est calculée comme suit :

+ Comptes 707 « Ventes de marchandises ».

- Compte 7097 « Remises et ristournes accordés par l’entreprise sur vente de
marchandise ».

- Coût d’achat des + Compte 607 « achats de marchandises »

Marchandises + Compte 6097 « rabais ristournes sur ventes de marchandises »
+/- Compte 6037 « Variation de stocks de marchandise »

b. PRECISIONS
Les ventes sont toujours comptabilisées hors taxe. Les entreprises
commerciales disposent aussi de stocks de marchandises. Il faut donc calculer la
variation des stocks

∆ 𝑺𝒕𝒐𝒄𝒌 = 𝑺𝑰 − 𝑺𝑭

SI = Stock initial en début de période.

SF = Stock final en fin de période.

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 ∆ 𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 < 0 = 𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘𝑎𝑔𝑒 𝑜𝑢 𝑎𝑢𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘𝑠

∆ 𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 > 0 = 𝐷𝑒𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘𝑎𝑔𝑒 𝑜𝑢 𝑑𝑖𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘𝑠

3. LA VALEUR AJOUTEE

a. CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE

La valeur ajoutée est calculée par différence entre la production ou la marge
commerciale et les consommations en provenance des tiers.
VA =
Production + Marge commerciale (éventuellement)
-
La consommation en provenance des tiers est égale à :
+ Comptes 601 « Achats stockés de matières premières».
+ Comptes 602 « Achats stockés autres approvisionnements ».
+ Comptes 604 « Achats d’études et prestations ».
+ Comptes 605 « Achat de matériel, équipement et travaux »
+ Comptes 606 « Achat non stockés de matière et fournitures »
-/+ Compte 6031 et 6032 « Variation des stocks autre que de marchandises »
+ Compte 61 et 62 « Les autres charges externes : services extérieurs »

b. PRECISIONS
La valeur ajoutée délivre des renseignements sur :
- la contribution de l’entreprise au PIB (Production Intérieure Brute = ∑ 𝑉𝐴) et donc du
poids économique de l’entreprise.
- la véritable taille de l’entreprise.
- l’efficacité des moyens de production.
- le degré d’intégration de l’entreprise.
La valeur ajoutée est partagée entre :
- les salariés (charges de personnel).
- l’état (impôts et taxes et versements assimilés).
- les organismes de financements prêteurs (charges d’intérêts).
- l’entreprise pour remplacer son outil de production (dotations aux amortissements et
aux dépréciations).

4. L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

L’excédent brut d’exploitation est une première approche du résultat.

a. CALCUL
L’EBE est obtenu de la manière suivante :
= VA
- Comptes 64 « Charges de personnel »
- Comptes 63 « Impôts et taxes et versement assimilés »
+ Comptes 74 « Subventions d’exploitation »

b. PRECISIONS
L’EBE est un bon indicateur de l’efficacité productive de l’entreprise. Il
représente la part restante, après rémunération du facteur travail, pour
rémunérer le capital (actionnaire).
C’est un indicateur indépendant de la politique d’amortissement et de
financement pratiquée par l’entreprise et des éléments exceptionnels.

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5. CALCUL DES AUTRES SOLDES

a. RESULTAT D’EXPLOITATION
Il est égal à
EBE
+ Comptes 75 « autres produits de gestion courante » sauf quote-part de résultat sur
opérations faites en commun (compte 755).
+ Comptes 781 « reprises sur amortissements, provisions et dépréciations ».
+ Compte 791 « transfert de charges d’exploitation ».
- Comptes 65 « autres charges de gestion courante » sauf quote-part de résultat sur
opérations faites en commun » (compte 655).
- Comptes 681 « dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux
provisions ».

b. RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS (AVANT IS)

Le résultat courant est constitué du résultat d’exploitation corrigé du résultat financier
(en plus ou en moins).
Le résultat financier est calculé comme suit :
+ Comptes 76 « produits financiers ».
+ Comptes 788 « reprises sur dépréciations et provisions sur produits financiers ».
+ Comptes 796 « transferts de charges financières ».
- Comptes 66 « charges financières ».
- Comptes 686 « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et provisions des
éléments financiers ».
± Comptes 755 et 655 « quote-part de résultat sur opérations faites en commun ».

Le résultat avant impôt sous tend avant impôts sur les bénéfices. Cet
indicateur peut servir dans les comparaisons internationales du fait des
différences dans les impositions.

c. RESULTAT DE L’EXERCICE
Le résultat de l’exercice est obtenu après déduction des impôts sur les sociétés et
prise en compte des éléments exceptionnels.
Il est égal à :
Résultat courant avant impôt
+ Comptes 77 « produits exceptionnels »
+ Comptes 786 « reprises sur dépréciations et provisions sur éléments
exceptionnels ».
+ Compte 797 « transfert de charges exceptionnelles ».
- Comptes 67 « charges exceptionnelles ».
- compte 69
C’est ce résultat qui apparait au bilan (au passif).

C. LES RETRAITEMENTS DE LA CENTRALE DES BILANS

La banque de France retraite les données des entreprises pour calculer
différemment les soldes intermédiaires de gestion et donner une image plus
économique (moins comptable) de l’activité de l’entreprise.

1. CHARGES DE PERSONNEL EXTERIEUR

Ces charges de personnels extérieurs (compte 621) sont considérées par la banque
de France comme les autres charges de personnels (internes) et sont donc exclues

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 7 sur 15

 des consommations en provenance des tiers. La valeur ajouté banque de France
sera donc plus élevée que celle du PCG. Ces charges sont reclassées en charges
de personnel.

2. REDEVANCE DE CREDIT-BAIL
La redevance de location-financement du crédit-bail (compte 612) finance un
matériel que l’entreprise aurait acquis en l’absence de cette modalité de
financement. Par conséquent, il y a lieu de pratiquer un amortissement (dotations
aux amortissements). La partie de la redevance excédent l’amortissement qu’aurait
pratiqué l’entreprise sera considérée comme une charge financière. Ainsi, la
redevance de location est scindée en deux parties : une partie sera intégrée
aux dotations aux amortissements et l’autre partie aux charges financières.

Exemple :
Une entreprise a acquis un matériel en crédit bail avec les caractéristiques
suivantes :
Prix du matériel : 100 000 €
Durée du contrat 5 ans. Il reste deux ans à courir.
Valeur du matériel en fin de contrat : 25 000 €
Redevance annuel 28 000.
Décomposition de la redevance :
𝟏𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 − 𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎
𝑨𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = = 𝟏𝟓 𝟎𝟎𝟎 €
𝟓

Dotations aux amortissements = 15 000 €

Charges financières = 13 000 € (28 000 – 15 000)

3. LES SUBVENTION D’EXPLOITATION EN SOUTIEN DU PRIX DE VENTE

Les subventions d’exploitation reçues par l’entreprise dont l’objet est de compenser
un prix de vente faible ou administré sont considérées comme des ventes
supplémentaires et donc rajoutées à la marge commerciale.

D. AUTRES RETRAITEMENTS
D’autres retraitements sont possibles. Il s’agit de la participation.
La participation versée aux salariés peut être considérée comme un complément de
salaire. Il faut donc l’intégrer aux salaires (non retraitée par la BDF).

E. LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION BDF

Les retraitements opérés par la centrale des bilans modifient le calcul des premiers
soldes intermédiaires de gestion du PCG.

1. LA VALEUR AJOUTEE BDF

VA (BDF) =
VA (PCG).
+ Personnel extérieur (621).
+ Redevance crédit-bail.
+ Subventions reçues en complément des prix.

2. EBE BDF
EBE (BDF) =

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 8 sur 15

 EBE (PCG)
+ Redevance crédit-bail
± Autres produits et charges.

3. LES AUTRES SOLDES DE LA CENTRALE DES BILANS

II. LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Une entreprise doit rechercher des financements pour :

- acquérir du matériel et investir dans l’outil de production.
- financer les stocks et les encours clients.
- augmenter son fonds de roulement pour augmenter sa marge de sécurité.

A. LES DIFFERENTES SOURCES DE FINANCEMENT

Les entreprises disposent de deux sources de financement : internes et externes.

1. LES SOURCES DE FINANCEMENT EXTERNES

Les entreprises ont le choix entre plusieurs modalités de financement externes :

- les augmentations de capital (émission d’action)
- les aides et les subventions à l’investissement.
- les emprunts bancaires et obligataires.

2. LES SOURCES DE FINANCEMENT INTERNES

Les financements internes proviennent de l’activité de l’entreprise : c’est

l’autofinancement. Ce dernier provient du surplus de recettes sur les dépenses.

3. AUTOFINANCEMENT ET CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

La capacité d’autofinancement représente l’ensemble des ressources
disponibles pour l’entreprise. Une partie de ces ressources peut être affectée à
l’autofinancement (financement des besoins propres de l’entreprise), l’autre partie
peut être distribuée sous forme de dividende aux actionnaires. D’où :

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 9 sur 15

 𝑨𝒖𝒕𝒐𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 = 𝑪𝑨𝑭 − 𝑫𝒊𝒗𝒊𝒅𝒆𝒏𝒅𝒆𝒔

La CAF est calculée comme suit :

𝑪𝑨𝑭 = 𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 − 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅é𝒄𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔

La capacité d’autofinancement est utilisée comme suit :

- dividendes.
- acquisitions d’immobilisations (investissement).
- remboursement d’emprunts.
- Augmentation du fonds de roulement.

B. CALCUL DE LA CAF
La CAF est la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables.

1. PRODUITS ENCAISSABLES
Les produits encaissables sont les produits (classe 7) qui génèrent une recette (un
mouvement monétaire). En comptabilité, tous les produits ne se transforment pas
forcément en recettes. Par exemple, les reprises sur provisions ne sont pas des
produits encaissables.

2. CHARGES DECAISSABLES
Comme pour les produits, les charges décaissables sont les charges qui donnent
lieu à une dépense (sortie d’argent). Toutes les charges en comptabilité ne sont pas
décaissables. Il en est ainsi, par exemple des dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions.

3. LES PRODUITS DE CESSION D’ELEMENTS D’ACTIFS

Selon le PCG les cessions d’éléments d’actifs, bien qu’ils se traduisent par des
recettes, ne font pas partie de la CAF. Ils ont une fonction d’investissement. Ce sont
des produits calculés.

4. ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA CAF

Charges décaissables Produits encaissables Charges calculées Produits calculés (ou

contribuent à la capacité
d'autofinancement
Charges d'exploitation
60 Achats
61/62 Autres charges
externes 63 Impôts et taxes
64 Charges de personnel
assimilés)
contribuent à la capacité ne contribuent pas à ne contribuent pas à
d'autofinancement la capacité la capacité
d'autofinancement d'autofinancement
Produits d'exploitation Charges d'exploitation Produits d'exploitation
calculées calculés
70 Ventes
71 Production stockée
72 Production immobilisée
73 Produits nets partiels
sur opérations à long
terme
74 Subventions
d'exploitation

Excédent brut d'exploitation [ou insuffisance brute)

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 10 sur 15

 681 Dotations aux 781 Reprises sur
65 Autres charges de 75 Autres produits de amortissements, amortissements,
gestion courante gestion courante dépréciations et dépréciations et
791 Transferts de provisions provisions
charges d'exploitation
Charges financières Produits financiers Charges financières Produits financiers 786
76 Produits financiers 686 Dotations aux Reprises sur
66 Charges financières 796 Transferts de amortissements, amortissements,
charges financières dépréciations et dépréciations et
provisions provisions
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels Charges Produits exceptionnels
exceptionnelles
671 Charges 771 Produits 775 Produits des
exceptionnelles sur exceptionnels sur 675 Valeurs cessions d'éléments
opérations de gestion opérations de gestion comptables des d'actif
éléments d'actif cédés
678 Autres charges 778 Autres produits 777 Quote-part de
exceptionnelles exceptionnels 687 Dotations aux subventions
amortissements, d'investissement virée
797 Transferts de dépréciations et au résultat de l'exercice
charges exceptionnelles provisions
787 Reprises sur
amortissements,
dépréciations et
691 Participations des 699 Produits - Report provisions
salariés aux résultats 695 en arrière des déficits
Impôts sur les bénéfices

5. LES DIFFERENTES METHODES DE CALCUL DE LA CAF

Deux méthodes pour calculer la CAF :
- à partir des éléments encaissables et décaissables.
- à partir du résultat de l’exercice et des éléments calculés.

a. A PARTIR DES ELEMENTS ENCAISSABLES ET DECAISSABLES (OU APRES EBE)

Le tableau précédent permet de calculer la CAF. Il montre que l’EBE est totalement
constitué de produits encaissables et charges décaissables. Il contribue dans sa
totalité à la CAF.
CAF = EBE
+ Autres produits d’exploitation (75).
+ Transfert de charges (791).
+ Produits financiers encaissables (76, 796).
+ Produits exceptionnels encaissables (771, 778, 797)
- Autres charges d’exploitation (65)
- Charges financières décaissables (671, 678)
- Participation des salariés aux résultats (691)
- Impôt sur les bénéfices.

b. A PARTIR DES ELEMENTS CALCULES ET DU RESULTATS DE L’EXERCICE

A partir du résultat de l’exercice, il faut donc retrancher les produits non encaissables
ou calculés et y ajouter les charges calculées.
CAF =
+ Résultat de l’exercice
- Reprises sur amortissements dépréciation et provisions (781, 786, 787)
- Quote-part de subventions d’investissement virée au compte de résultat (777)
+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (681, 686, 687)
+ Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés (675).
- PCEAC

c. LA CAF RETRAITEE
𝑪𝑨𝑭𝒓𝒆𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕é𝒆 = 𝑪𝑨𝑭𝑷𝑪𝑮 + 𝒅𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑪𝒓é𝒅𝒊𝒕 − 𝑩𝒂𝒊𝒍

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 11 sur 15

 Exemple :
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 125 Ventes de marchandises 410
Variation de stock de marchandises -9 Production vendues 185
Achats stockés d’approvisionnements 54 Montant du chiffre d’affaire net 595
Variation stocks approvisionnements 3 Production stockée 21
Achats non stockés 18 Production immobilisée -
Services extérieurs 62 Subvention d’exploitation 5
Impôts, taxes et versements assimilés 10 Reprises sur dépréciation et provisions 12
Charges de personnel 153 Autres produits 3
Dotations aux amort, dépréc et prov 82
Autres charges 5
Total 503 Total 636
Charges financières Produits financiers
Intérêts et charges assimilées 45 intérêts 6
Charges nettes sur cession VMP 2
Total 47 Total 6
Charges exceptionnelles 11 Produits exceptionnels
Charges sur opération de gestion 6 Produits exceptionnels/opé de gestion 4
VCEAC 1 Produits de cession d’éléments d’actif 14
Total 18 Total 18
Participation
Impôt sur les bénéfices 31
Résultat de l’exercice 61
Total général 660 Total général 660

Questions :
1) indiquer quels sont les postes que l’on désigne par « charges calculés » et
« produits calculés ».
2) calculer la CAF de deux façons différentes.

6. CORRIGE DE L’EXEMPLE
1- les charges et les produits calculés sont des charges et des produits qui ne
donnent pas lieu à un flux monétaire. Ici :
Les charges calculées :
- valeur de cession des éléments d’actif cédés (1).
- dotations aux amortissements, dépréciation et provisions (82).
Les produits calculés :
- reprises sur dépréciation et provisions (12).
- produits de cession d’éléments d’actif (14).

2- calcule de la CAF
a- A partir du résultat :
+Résultat : +61
+ Dotations aux amortissements, dépréciation et prov : +82
+ Valeur de cession d’éléments d’actif :+1
- produit de cession d’éléments d’actif : - 14
- Reprises sur dépréciation et provisions : - 12
= CAF = 118

b- A partir de l’EBE
EBE= 595 + 21+5 – (503 – 82 -5)= 205
CAF = EBE + autres produits encaissables – autres charges décaissables
= 205 + 3 + 6 + 4 – (31 + 11 + 6 + 5 + 45 + 2) = 118

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 III. DIAGNOSTIC DE L’ACTIVITE
Comme tout diagnostic, l’étude de l’activité doit permettre une comparaison
temporelle mais aussi spatiale. En conséquence, il est important d’harmoniser le
calcul de certains agrégats pour des comparaisons pertinentes.

A. LES RETRAITEMENTS

On a déjà signalé quelques retraitements à effectuer pour disposer d’une vision plus
économique que comptable de l’entreprise. Pour les comparaisons interentreprises,
les principaux retraitements concernent la production et la valeur ajoutée.

1. LA NOTION DE PRODUCTION PROPRE

Les retraitements concernent deux rubriques :

- Les charges de sous-traitance.
- Les subventions d’exploitation (lorsqu’elles soutiennent les prix).

La production propre de l’entreprise est égale à :

+ Production de l’exercice
- Sous-traitance
+ Subvention d’exploitation (soutien des prix)

2. LA VALEUR AJOUTEE RETRAITEE

Rappel (voir schéma ci-dessus) :

La valeur ajoutée retraitée est égale :
+ VA (PCG)
+ Subvention d’exploitation (prix)
+ Loyer de crédit-bail
+ Charges de personnel intérimaire.

B. LES RATIOS D’ACTIVITE ET DE PROFITABILITE

Selon l’objectif poursuivi par l’analyste, on peut procéder aux calculs d’une large
panoplie de ratios.

1. RATIOS LIES A L’ACTIVITE

𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 =
𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 𝒐𝒖 𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍 =
𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍 𝒐𝒖 𝒆𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏

𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔
𝑹𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒇 =
𝒊𝒎𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒂𝒑𝒑𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒇 =
𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒊𝒎𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔é

𝑴𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 =
𝑽𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒂𝒏𝒅𝒊𝒔𝒆𝒔

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 13 sur 15

2. RATIOS DE PROFITABILITE

𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕
𝑷𝒓𝒐𝒇𝒊𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍𝒆 =
𝑪𝑨𝑯𝑻
𝑬𝑩𝑬
𝑷𝒓𝒐𝒇𝒊𝒕𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒍′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 =
𝑪𝑨𝑯𝑻

3. LE REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE

𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍
𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒂𝒍𝒂𝒓𝒊é𝒔 =
𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆

𝑰𝒎𝒑ô𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒕𝒂𝒙𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒂𝒔𝒔 + 𝑰𝑺

𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝑬𝒕𝒂𝒕 =
𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆

𝑪𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅′𝒊𝒏𝒕é𝒓ê𝒕
𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓ê𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 =
𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆

𝑪𝑨𝑭
𝑷𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝑨𝒔𝒔𝒐𝒄𝒊é𝒔 =
𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 14 sur 15

 Exercice d’application
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de matière premières et
350 000 Production vendue 2 200 000
autres approvisionnements
Montant net du chiffre
Variation de stock 25 000 2 200 000
d’affaires
Autres achats et charges
110 000 Production stockée (133 000)
externes
Impôts, taxes et versements
50 000 Production immobilisée 61 000
assimilés
Reprises sur dépréciation et
Charges de personnel 1 000 000 130 000
provisions
Dotations aux amortissements,
165 000
dépréciations et provisions
Autres charges 12 000

Total I 1 712 000 Total I 2 258 000

Charges financières Produits financiers
Total II 80 000 Total II 3 000
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 13 000 Sur opérations de gestion 1 500
Sur opérations en capital Sur opération en capital
Valeur comptable des Produit de cession
50 000 48 000
éléments d’actifs cédés d’éléments d’actif
Dotations aux amortissements, Reprises sur dépréciations
50 000 2 000
dépréciation et provisions et provisions
Total III 113 000 Total III 51 500

Participation des salariés (IV) 36 000

Impôts sur les bénéfices (V) 198 000
Solde créditeur (bénéfice) (VI) 173 500
Total général (I+II+III+IV+V) 2 312 500 Total des produits 2 312 500

Questions
1- Quel est le premier solde intermédiaire calculé par cette société et quel est son
montant ?
2- A combine s’élèvent les consommations de l’exercice en provenance des tiers?
3- Calculer l’EBE.
4- Calculer le résultat courant de l’exercice.
5- Que faut-il ajouter ou retrancher du résultat courant avant impôts pour trouver le
résultat de l’exercice ?

DCG 2 Finance d’entreprise CH 2 Analyse des résultats Page 15 sur 15