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Diagnostic des états financiers

Florence Olinet
ESG Montpellier – ACG 4

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Diagnostic financier
Source : Cyberlibris
Editeur : Fontaine Picard
Titre : Finance d’entreprise
Partie 1 : Le diagnostic financier des comptes sociaux
Chapitre 1 : la démarche de diagnostic
Chapitre 2 : L’analyse de l’activité

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Diagnostic
1 – Les objectifs du diagnostic

11 – Objectifs variés selon utilisateurs


111 – Les dirigeants
• Outil d’aide à la décision
• Outil de contrôle interne : contrôle des décisions
• Répondre aux exigences légales
• Communiquer
112 – Les apporteurs de capitaux
• Actionnaires
• créanciers 3
Diagnostic
113 – Les autres utilisateurs
• La Banque de France
• Les agences de notation

12 – Une problématique commune


121 – L’analyse des performances
122 – L’étude de la solvabilité

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Diagnostic
2 – La conduite du diagnostic

21 – Les sources d’information


211 – Les informations comptables
212 – Les informations extra-comptables
• Diagnostic interne
• Diagnostic externe

22 – Les principales étapes

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Etapes du diagnostic
Collecte des informations

Traitement des
informations

Interprétation des résultats

Conclusion : forces et
faiblesses 6
Diagnostic
221 – Le plan du diagnostic
• Présentation des objectifs
• Diagnostic général interne et externe
• Diagnostic sur la situation financière actuelle de l’entreprise
• Propositions d’améliorations
222 – Les comparaisons temporelles et interentreprises

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Analyse de l’activité et de la profitabilité

1 – Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)


du PCG (rappels)
2 – Les retraitements des SIG
3 - La CAF : Capacité d’Autofinancement
(rappels) et le retraitement de la CAF
4 – Les commentaires

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Analyse de l’activité et de la profitabilité
1 – Les SIG du PCG (rappels)

1. Marge commerciale
2. Production
3. Valeur ajoutée
4. Excédent brut d’exploitation
5. Résultat d’exploitation
6. Résultat courant avant impôt
7. Résultat exceptionnel
8. Résultat net comptable
9. Résultat de cession des éléments d’actifs cédés
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1 - La marge commerciale
Indicateur fondamental pour les entreprises de
négoce (activité : revente de marchandises en l’état)

= Ventes de marchandises – coût d’achat des


marchandises vendues

= Ventes de marchandises – (achats de


marchandises + variation de stocks de
marchandises)

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2 - Production de l’exercice
Indicateur d’activité pour les entreprises qui fabriquent ou
transforment des biens ou des services.

= Production vendue de biens


+ Production vendue de services
+ Production stockée
+ Production immobilisée

Limite de cet indicateur : agrégat de valeurs non homogènes ; la


production vendue est évaluée en prix de vente (marge incluse)
alors que les productions stockée et immobilisée sont en coût de
production.
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3 - Valeur ajoutée produite
Révèle la capacité de l’entreprise à créer de la richesse.
Bon critère pour apprécier l’activité et le développement de
l’entreprise et les comparaisons inter-entreprises.
Le taux de variation de la valeur ajoutée est un critère de
croissance.

= Production de l’exercice
+ Marge commerciale
- Consommations en provenance des tiers (achats de
matières premières, variation de stocks de matières
premières, autres achats et charges externes)
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4 - Excédent brut d’exploitation

L’EBE mesure la richesse disponible après rémunération du travail


(personnel) indépendamment des modes d’amortissement et du
mode de financement de l’entreprise (emprunts …)

= Valeur ajoutée
+ subventions d’exploitation
- charges de personnel (salaires et charges sociales)
- impôts et taxes

Il représente ce qui reste à l’entreprise de la valeur ajoutée après


déduction du coût du travail
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5 - Le résultat d’exploitation
Mesure la profitabilité née des seules opérations
d’exploitation. Il constitue un 2ème indicateur de profit
économique en mesurant la performance industrielle et
économique de l’entreprise indépendamment de toute
politique financière ou fiscale.

= EBE
+ autres produits d’exploitation
+ reprises d’exploitation sur amortissements et provisions
- dotations d’exploitation aux amortissements et provisions
- autres charges d’exploitation
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6 – Le résultat courant avant impôt
Il est obtenu en ajoutant le résultat
d’exploitation au résultat financier. Il représente
le résultat récurrent de l’entreprise après prise
en compte de la politique financière de
l’entreprise.

Résultat d’exploitation
+/- QP opérations faites en commun
+ Résultat financier
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7 – Le résultat exceptionnel
Il est déterminé à partir des opérations
effectuées à titre exceptionnel par l’entreprise.

Il est égal aux produits exceptionnels moins les


charges exceptionnelles.

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8 – Le résultat net comptable de l’exercice

Le résultat net
= Résultat courant avant impôt
+ Résultat exceptionnel
- Participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise
- Impôt sur les bénéfices

Il représente la mesure comptable du bénéfice


distribuable aux actionnaires.
La part du résultat mis en réserve est une composante
de l’autofinancement de l’entreprise.
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9 – Le résultat de cession des éléments
d’actifs cédés
Il s’agit de la plus ou moins value de cession
des éléments d’actifs cédés
= 775 -675
= Produit de cession des éléments d’actifs cédés
– Valeur nette comptable des éléments d’actifs
cédés

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2 – Les retraitements des SIG (SIG
« économiques »)
3 retraitements principaux :
1 – Les subventions d’exploitation reçues en
complément de prix
2 – Le personnel extérieur et la participation
3 – Le crédit bail

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1 – Les subventions d’exploitation en
complément de prix
On considère économiquement qu’elles sont
assimilables à du chiffre d’affaires.

• On les retire des autres subventions


d’exploitation
• Elles sont réintégrées dans la VA retraitée et
non plus seulement au niveau de l’EBE

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2 – Le personnel extérieur
On considère économiquement que ce sont des
charges de personnel.
• Les charges de personnel extérieur (personnel
intérimaire administratif ….) sont retirées des
autres achats et charges externes puis
rajoutées aux charges de personnel.
• Elles sont donc déduites au niveau de l’EBE et
non dès le calcul de la VA

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2 – Le personnel extérieur
Cas du Personnel extérieur de production
• La charge de personnel extérieur de
production est retirée des « autres charges et
charges externes » (là ou elle est
comptabilisée, comme les autres charges de
personnel extérieur)
• Elle est déduite de la production – notion de
production propre

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La participation des salariés
• Elle représente une charge de personnel au
même titre que les salaires et charges sociales
• Certains auteurs la réintègrent donc aux
charges de personnel.
• Elle impacte donc l’EBE.

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3 – La location financement (le crédit bail)

• Economiquement, le crédit bail (612) est


plutôt un financement d’une immobilisation
(IFRS)
• La redevance est donc ventilée entre :
– Une partie d’amortissement qui sera rajoutée aux
dotations aux amortissements des immobilisations
– L’autre partie représente une quote-part de frais
financiers qui est rajoutée au niveau des charges
financières de l’entreprise

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3 – La location financement
– En contrepartie la redevance est éliminée du
poste autres achats et charges externes

Impact : Les résultats d’exploitation et financier


retraités sont donc différents des soldes du PCG.
Le résultat courant avant impôt est identique

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Conclusion sur les retraitements
• VA « économique » = VA PCG
+ annuité de crédit bail
+ personnel extérieur
+ Subventions d’exploitation reçues en
complément de prix
• EBE « économique » = EBE PCG
+ annuité de crédit bail
• Résultat d’exploitation « économique » =
Résultat d’exploitation PCG + intérêts du CB -
Participation
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3 - La Capacité d’autofinancement
La CAF est un indicateur de flux monétaire.
Elle traduit la capacité d’une entreprise à
autofinancer ses besoins.
Elle représente la trésorerie potentielle
dégagée au cours de l’exercice et se calcule
par la différence entre les produits
encaissables et les charges décaissables.

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La CAF

31 – Calcul de la CAF du PCG


2 méthodes : Méthode additive et méthode soustractive

CAF = résultat net


- reprises sur provisions (d’exploitation, financières ou
exceptionnelles)
+ dotations aux amortissements et provisions (d’exploitation,
financières ou exceptionnelles)
- plus ou moins values de cession d’immobilisations (prix de
cession des éléments d’actifs cédés 775 – valeur nette comptable
des éléments d’actifs cédés 675)
- QP de subvention virée au compte de résultat (777)
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La CAF

32 – Calcul de la CAF retraitée


(ou « économique »)

= CAF du PCG + Dotations aux amortissements


liées aux contrats de crédit bail

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La CAF

Autofinancement de l’exercice N
=
CAF de l’exercice N – Dividendes versés en N

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La CAF

33 – Intérêt et limites

La CAF constitue un indicateur du financement interne


susceptible d’assurer :
– Le renouvellement des immobilisations
– La couverture des pertes probables et des risques auxquels
l’entreprise est exposée
– Le développement de l’outil de production et la croissance externe
– La rémunération des actionnaires
Mais la CAF est un surplus monétaire potentiel dans la
mesure où elle ne tient pas compte des décalages de
paiement.
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4 - Commentaires
• Introduction : Activité, problématique
• Analyse : Commenter chaque SIG en décrivant
les faits et les expliquant grâce aux éléments
les composant. Expliciter les liens de cause à
effet, votre raisonnement.
• Conclure en répondant à la problématique.
Synthétiser les points forts et points d’action
de cette entreprise

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Ratios de profitabilité
• Indicateurs d’activité
– Taux de croissance du chiffre d’affaires
– Taux de croissance de la VA
–…
• Indicateurs de profitabilité
– Taux de marge brute d’exploitation : EBE/CA
– Taux de marge bénéficiaire : Résultat net/CA
–…

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