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Analyse et Diagnostic
Financier
Professeur : Hicham LAMRABET
1
Introduction
Elle doit être conduite de manière rigoureuse à partir d’une démarche précise en
s’appuyant sur l’étude d’informations principalement comptables, mais pas uniquement.
Le diagnostic va consister à :
– la retraiter ;
– l’interpréter ;
L’analyse des informations ainsi obtenues permet d’identifier les forces et les faiblesses
de l’entreprise, mais également ses marges de manœuvre, en la comparant à ses
concurrents.
2
Elle est réalisée dans une hypothèse de continuité de l’activité et comprend
plusieurs volets :
Elle est surtout développée par les créanciers (banquiers et autres prêteurs) et,
éventuellement, par les investisseurs :
- calculs de ratios ;
- recours aux systèmes experts (logiciels conçus pour réaliser des diagnostics).
Quels que soient les outils retenus, l’étude doit revêtir une double dimension
pour être pertinente :
3
§ 2. Analyse de l’activité et des résultats de l’entreprise
1
Plus le ratio est grand, plus l’entreprise est intégrée. En effet, si l’entreprise est fortement
intégrée, elle fait peu appel à l’extérieur et, donc, les consommations en provenance des tiers
sont peu importantes.
4
effet, l’EBE est indépendant du mode de
financement, des modalités d’amortissements, des
produits et charges hors exploitation, de l’impôt sur
les bénéfices ; il ne dépend que des opérations de
production et de commercialisation et, de ce fait,
constitue un bon critère de la performance
industrielle et commerciale de l’entreprise.
(81)Résultat d’exploitation
+ (83)Résultat financier
5
2) Le partage de la valeur ajoutée
3) Les retraitements
b) Principaux retraitements
2
La durée d’amortissement prise est celle du contrat de leasing
6
- Le reste qui est égale à la différence entre la RCB et la dotation
du crédit-bail est considéré comme des charges d’intérêt ( RCB-
Dotation de CB).
EXEMPLE
Soit un matériel d’une valeur de 100 000 Dhs financé par crédit-bail sur une
durée de 4 ans. Montant de la redevance annuelle : 32 000 Dhs.
Travail à faire
Corrigé
"#$%&' )! *'+,+-%
- 𝐷𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐é 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑟é𝑑𝑖𝑡 𝑏𝑎𝑖𝑙 = )&'é% )! #/*'0+11%/%-0 =
233 333
= 25 000
4
- Charges financières = Redevance de crédit-bail - Dotation du CB = 32 000 – 25
000 = 7000.
7
4) État de solde de gestion économique
3
Plus le ratio est grand, plus l’entreprise est intégrée. En effet, si l’entreprise est fortement
intégrée, elle fait peu appel à l’extérieur et, donc, les consommations en provenance des tiers
sont peu importantes.
8
produits et charges hors exploitation, de l’impôt sur
les bénéfices ; il ne dépend que des opérations de
production et de commercialisation et, de ce fait,
constitue un bon critère de la performance
industrielle et commerciale de l’entreprise.
= (88)Résultat net
9
Capacité d’autofinancement (CAF) + Dotation
d’exploitation aux amortissements du bien financé
par crédit-bail
I. Définition
En 1984, les autorités comptables ont proposé un nouveau concept, plus proche
de celui de trésorerie, celui de CAF (capacité d’autofinancement).
2) Ressources potentielles
3) Principe général
10
• Dans les comptes de produits distinguons :
- les comptes qui se sont traduits ou qui se traduiront par des entrées de fonds.
Par exemple : ventes de marchandises, ventes de biens et services produits, variation
de stock de produit... Selon la terminologie du plan comptable. Ces comptes
représentent des sommes reçues ou à recevoir. En abrégé, nous les
appellerons : « Produits encaissables » ;
- les comptes qui ne correspondent à aucun flux de fonds, passé ou futur, et qui,
donc, ne représentent aucune somme reçue ou à recevoir. Par exemple :
reprises sur dépréciations et provisions, quote-part des subventions
d’investissement virée au résultat de l’exercice ... Nous désignerons ces comptes
par: « Produits non encaissables ».
- les comptes qui se sont traduits ou qui se traduiront par des sorties de fonds.
Par exemple : achats, charges de personnel... Selon la terminologie du plan
comptable, ces comptes représentent des sommes versées ou à verser. En abrégé,
nous les appellerons : « Charges décaissables » ;
- les comptes qui ne correspondent à aucun flux de fonds, passé ou futur. Ces
comptes ne représentent donc aucune somme versée ou à verser. Par exemple :
dotations, valeur comptable des éléments d’actifs cédés ... Nous les désignerons
par « Charges non décaissables »,
Exercice d’application
Vous êtes stagiaire au sein de la société Ciments du Maroc et l’analyste financier vous
sollicite pour apprécier les performances financières de l’entreprise en répondant aux
questions suivantes :
11
Document 1 : Compte de produits et charges Ciments du Maroc (en 1 000 DH)
Exercice du 01-01-19 Au 31-12-19
Exercice Exercice précédent
I Produits d’exploitation 3 338 831 3 010 767
Ventes de marchandises (en l’état) 5 894 8 964
Ventes de biens et services produits 3 287 928 2 975 107
Chiffre d’affaires 3 293 822 2 984 071
Variation de stocks de produits -12 850 -11 710
Immobilisations produites par 26 953 35 364
l’E/se pour elle-même
Subventions d’exploitation - -
Autres produits d’exploitation 51 130
Reprises d’exploitation, transferts 30 855 2 912
II de chargesd’exploitation
Charges 2 196 591 1 963 726
Achats revendus de marchandises 5 332 8 219
Achats consommés de matières et 1 277 931 1 246 700
fournitures
Autres charges externes 260 286 237 895
Impôts et taxes 24 806 25 628
Charges de personnel 194 326 189 424
Autres charges d’exploitation 2 720 2 714
Dotations d’exploitation 431 190 253 146
III Résultat d’exploitation ( I – II ) 1 142 240 1 047 041
IV Produits financiers 171 456 204 965
Produits de titres de participation et 156 972 188 771
autres titres
Gains de change 7 108 9 120
Intérêts et autres produits financiers 7 023 4 999
Reprises financières, transferts de 353 2 075
V charges financières
Charges 64 477 66 682
Charges d’intérêts 58 065 60 199
Pertes de change 5 687 6 117
Autres charges financières - 13
Dotations financières 725 353
VI Résultat financier ( IV – V ) 106 979 138 283
VII Résultat courant ( III + VI ) 1 249 219 1 185 324
VIII Produits non courants 102 324 11 181
Produits de cession 53 900 3 632
d’immobilisations
Subventions d’équilibre - -
Reprises sur subventions 11 815 -
d’investissement
Autres produits non courants 318 693
Reprises non courantes, transferts 36 291 6 856
IX de chargesnon courantes
Charges 57 129 108 050
Valeurs nettes des immobilisations 11 000 52
cédées
Subventions accordées - -
Autres charges non courantes 39 308 7 056
Dotations non courantes 6 821 100 942
X Résultat non courant ( VIII – IX ) 45 195 -96 869
XI Résultat avant impôt ( VII + X ) 1 294 414 1 088 455
XII Impôts sur les résultats 341 020 272 683
XIII Résultat net ( XI – XII ) 953 394 815 772
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Document 2 : Détails de postes de dotations et de reprises exercice 2019 (en 1 000 DH)
Reprises d’exploitation
- Sur provisions pour risques et charges durables 3 022
- Sur provisions pour dépréciation de l’actif circulant 25 750
- Sur autres provisions pour risques et charges 307
- Transferts de charges (charges à répartir sur plusieurs exercices) 1 776
Reprises financières
- Reprises sur autres provisions pour risques et charges 353
Reprises non courantes
- Sur provisions réglementées 574
- Sur autres provisions pour risques et charges 35 717
Dotations d’exploitation
- Aux amortissements 421 045
- Aux provisions pour risques et charges durables 8 680
- Aux provisions pour dépréciation de l’actif circulant 1 465
Dotations financières
- Aux autres provisions pour risques et charges 725
Dotations non courantes
- Aux provisions réglementées 524
- Aux autres provisions pour risques et charges 6 297
Corrigé
1) État de solde de Gestion ( Méthode additive de calcul de la Capacité
d’autofinancement)
13
V 9 - Impôts et taxes 24.806,00
10 - Charges de personnel 194.326,00
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION ( E.B.E ) 1.545.244,00
= INSUFFISANCE BRUT D'EXPLOITATION ( I.B.E ) -
11 + Autres produits d'exploitation 51,00
12 - Autres charges d'exploitation 2.720,00
13 + Reprises d'exploitation : transfert de charges 30.855,00
14 - Dotations d'exploitation 431.190,00
VI = RESULTAT D'EXPLOITATION ( + ou - ) 1.142.240,00
VII RESULTAT FINANCIER 106.979,00
VIII = RESULTAT COURANT ( + ou - ) 1.249.219,00
IX RESULTAT NON COURANT ( + ou - ) 45.195,00
15 - Impôts sur les résultats 341.020,00
X = RESULTAT NET DE L'EXERCICE ( + ou - ) 953.394,00
14
Entreprise et
Personnel
État Prêteurs aux
actionnaires
Charge de personnel Impôts et taxes Impôt sur le résultat Charge d! intérêts EBE
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒 𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡é𝑒
Une lecture succincte du tableau montre que les charges de personnels accaparent 9,22% de la
valeur ajoutée, la part de richesse servant à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler
le capital investi est de l’ordre de 90,78%
𝑪𝑨𝑭
= 𝑬𝑩𝑬/𝑰𝑩𝑬
+ 𝑨𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒆𝒏𝒄𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆 (𝑺𝒂𝒖𝒇 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒊𝒎𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒍𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔)
− 𝑨𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 𝒅é𝒄𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔
𝑬𝑩𝑬 = 𝟏𝟓𝟒𝟓𝟐𝟒𝟒
15
𝑬𝒙𝒄𝒍𝒖𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒇𝒂𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒑𝒓𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒖𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔,
+ 𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒏𝒐𝒏 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕 P𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒊𝒎𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒓𝒆𝒑𝒓𝒊𝒔𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒔𝒖
𝒅" 𝒊𝒏𝒗𝒆𝒔𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆
= 𝟏𝟎𝟐𝟑𝟐𝟒 − (𝟓𝟕𝟒 + 𝟓𝟑𝟗𝟎𝟎 + 𝟏𝟏𝟖𝟏𝟓) = 𝟑𝟔𝟎𝟑𝟓
16
§ 4. Bilan fonctionnel
L’analyse fonctionnelle du bilan est une méthode permettant, à partir d’un bilan dit
fonctionnel, d’analyser l’équilibre financier d’une entreprise via le calcul du fonds de
roulement net global (FRNG), du besoin en fonds de roulement (BFR) et de la
trésorerie nette (T).L’équilibre financier est primordial pour assurer la pérennité et le
développement de l’activité de l’entreprise. Le non-respect de l’équilibre financier
entraîne des problèmes de trésorerie qui peuvent conduire à la faillite de l’entreprise.
Définition
Tout emploi est financé par une ressource et toute ressource finance un emploi. Le
bilan est donc toujours équilibré.
• Immobilisations
incorporelles • Capital
Actif Capitaux
immobilisé • Immobilisations • Réserves propres
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L’actif du bilan. Il comprend trois colonnes de chiffres :
L’actif du bilan est classé par ordre de liquidité croissante (capacité d’un actif à être
transformé rapidement en monnaie) :
•Les capitaux propres correspondent à des dettes à long terme vis-à-vis des associés
ou actionnaires. Il s’agit de façon simplifiée des apports effectués par les associés ou
actionnaires (en fonction de la forme juridique) et des résultats cumulés de l’entreprise
qui n’ont pas été distribués. Ces ressources ont permis de financer des emplois
(immobilisations, stocks, décalages de paiement et disponibilités).
•Les emprunts correspondent aux dettes à moyen terme mais comprennent aussi des
sommes dues à court terme (intérêts courus sur emprunts, concours bancaires courants
et soldes créditeurs de banque).
•Les dettes représentent les sommes dues à court terme. Elles proviennent des délais
de paiement accordés à l’entreprise par ses partenaires (fournisseurs pour les achats,
État pour les impôts et taxes, organismes sociaux pour les cotisations sociales, etc.)
2) Retraitements extracomptables
Les analystes financiers effectuent des retraitements extracomptables (ou hors bilan)
afin de comparer de façon objective des entreprises ayant fait des choix de gestion
différents.
- Retraitement du crédit-bail
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l’acquisition de celui-ci ayant été financée par emprunt.
À l’actif Au passif
À la signature La valeur brute de l’immobilisation Le même montant est rajouté aux dettes
du contrat est rajoutée à l’actif immobilisé brut. financières.
Bilan fonctionnel
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé brut (21+22+23+24/25+274) Ressources propres :
- Immobilisations en non-valeur (211+212+213)
Capitaux propres et capitaux propres et assimilés
- Écarts de conversion-actif (ECA) sur augmentation des
+ Amortissements et provisions sur actif
dettes financières
+ Provisions pour risques et charges
– Écarts de conversion-passif (ECP) sur augmentation de
créances immobilisées + Amortissements des immobilisations financées par
crédit-bail
+ Valeur d’origine des immobilisations financées
par crédit-bail - Immobilisations en non-valeur ( Hors prime de
remboursement des obligations )
Dettes financières :
Emprunts obligataires
4
Écart de conversion actif : Rubrique 27 ( Diminution des créances immobilisées et
augmentation des dettes financières )
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Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation
Client créditeurs avances et acomptes reçus
Stocks bruts
+ Dettes fournisseurs
+ Fournisseur débiteur avances et acomptes
+ Personnel créditeur
+ Créances clients bruts
+ Dettes fiscales ( Sauf celle relative à l’IS) et sociales
+ Personnel débiteur
+ Comptes d'associés - créditeurs
+ Créances fiscales (État débiteur) : ( Sauf celle relative à l’Impôt
+ Autres dettes d’exploitation
sur les sociétés )
+ ECP (Augmentation des créances circulantes d’exploitation/
+ Comptes d’associés débiteurs sauf Actionnaire, capital souscrit
Diminution des dettes circulantes d’exploitation)
et appelé non versé
- ECA sur augmentation des dettes circulantes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation
– ECP sur augmentation des créances circulantes d’exploitation
+ ECA ( Diminution de créances circulantes d’exploitation/
Augmentation de dettes circulantes d’exploitation ) + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Actionnaire, Capital souscrit-appelé, non versé + ECP (Augmentation des créances circulantes hors exploitation/
Diminution des dettes circulantes hors exploitation)
+ Titres et valeurs de placement non librement cessible
- ECA sur augmentation des dettes circulantes hors exploitation
+ Charges constatées d’avance hors exploitation
– ECP sur augmentation des créances circulantes hors exploitation
+ Intérêts courus et non échus à percevoir
)
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Le fonds de roulement net global (FRNG) est l’excédent de ressources stables après
financement des emplois stables (immobilisations brutes)
a) Calcul
𝑭𝒐𝒏𝒅 𝒅𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 (𝑭𝑹𝑵𝑮) = 𝑹𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔 𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 (𝑹𝑺) − 𝑬𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊𝒔 𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 (𝑬𝑺)
𝑭𝒐𝒏𝒅 𝒅𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 (𝑭𝑹𝑵𝑮) = (𝑨𝑪𝑬 + 𝑨𝑪𝑯𝑬 + 𝑻𝑨) − (𝑷𝑪𝑬 + 𝑷𝑪𝑯𝑬 + 𝑻𝑷)
b) Interprétation
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Définition : On appelle besoin en fonds de roulement (BFR) le besoin de financement engendré
par le cycle d’exploitation.
a) Calcul
Le BFR se calcule à partir de l’actif circulant et des dettes circulantes en excluant la trésorerie
active et la trésorerie passive.
b) Calcul du BFR
Il en résulte que :
Le BFR peut être décomposé en BFR d’exploitation et BFR hors exploitation (BFRHE), ce qui
permet d’isoler le BFR lié au cœur de métier de l’entreprise :
Stocks
BFR
Créances
à court terme Dettes à court terme
Interprétation du BFR
22
𝑩𝑭𝑹 > 𝟎
Le cycle d’exploitation est à l’origine d’un besoin de financement (cas
le plus fréquent).
• Les facteurs temps : la durée du cycle de production ; la vitesse de rotation des stocks ; les
délais de paiement consentis par les partenaires de l’entreprise (fournisseurs, État, organismes
sociaux) et ceux qui sont accordés aux clients.
• Le facteur volume : le niveau de l’activité (plus le chiffre d’affaires progresse et plus les
créances clients sont élevées).
La trésorerie nette (TN) correspond à la trésorerie disponible une fois les immobilisations et le
cycle d’exploitation financés.
a) Calcul
b) Interprétation
La trésorerie peut être positive ou négative, selon que le FRNG est supérieur ou inférieur au
BFR.
23
FRNG > BFR FRNG < BFR
TN > 0 TN < 0
L’analyse par les ratios vient compléter l’analyse du compte de résultat et du bilan.
Un bon diagnostic financier nécessite de choisir des ratios pertinents (permettant de répondre
aux questions que l’on se pose). Les calculs seront complétés par une comparaison dans le
temps (sur 3 à 4 ans par exemple) et/ou dans l’espace (Norme du secteur d’activité par
exemple).
1) Généralités
– suivi de l’évolution dans le temps des ratios calculés pour une entreprise (établissement d’un
tableau de bord présentant des informations synthétiques) ;
– les ratios de référence retenus pour les comparaisons peuvent être obtenus en utilisant des
méthodes de calcul légèrement différentes (calculs non normalisés) ;
– dans les entreprises soumises à une activité saisonnière, les ratios calculés à la clôture de
l’exercice comptable peuvent être difficiles à interpréter.
24
Les ratios se calculent à partir de stocks (grandeur mesurée à un instant t = informations du
bilan) et/ou à partir de flux (différence entre deux stocks = information contenue dans le compte
de résultat).
On appelle « ratios de stock » les ratios calculés à partir du bilan et « ratios de flux » les ratios
calculés à partir du compte de résultat.
Les principaux ratios analysant l’activité et la profitabilité sont calculés à partir du compte de
résultat et des soldes intermédiaires de gestion (SIG).
Taux de profitabilité brute (ou 𝐸𝐵𝐸 EBE dégagé pour 100 Dhs de
taux de marge brute) 𝐶𝐴 𝐻𝑇 CAHT
25
a) Ratios analysant l’équilibre financier
Règle n° 1
L’équilibre financier minimal est atteint lorsque les emplois stables sont intégralement financés
par des ressources stables (FRNG > 0).
Règle n° 2
Les emplois stables et la composante stable du BFR doivent être financés par des ressources
stables (FRNG > BFRE moyen).
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Il n’est pas nécessaire que le FRNG couvre le BFRHE car celui-ci est le plus souvent transitoire
(il est notamment impacté par les acquisitions et cessions d’immobilisations avec décalage de
paiement).
•L’équilibre financier (ou fonctionnel) n’est pas atteint si la trésorerie nette est structurellement
négative. La bonne marche de l’entreprise est alors entravée.
•Le respect de l’équilibre financier n’implique pas une trésorerie nette systématiquement
positive. La trésorerie nette doit être en moyenne proche de 0.
- Degré de couverture des emplois stables. L’équilibre financier minimal est respecté
si :
𝑹𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔 𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔
>𝟏
𝑬𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊𝒔 𝒔𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔
𝑭𝑹𝑵𝑮
> 𝟓𝟎%
𝑩𝑭𝑹𝑬
Ce ratio indique le degré d’indépendance de l’entreprise par rapport aux banques concernant
les financements à court terme (CBC et soldes créditeurs de banque, escompte). Sa dégradation
appelle à la vigilance car les financements à court terme peuvent être remis en cause à tout
moment par les banquiers.
Les ratios analysant l’équilibre financier doivent être complétés par des ratios analysant la
structure financière et l’endettement.
Le calcul du FRNG met seulement l’accent sur les ressources disponibles sur un horizon de
long terme. Cette analyse doit être complétée par l’étude de la structure financière.
Analyser la structure financière consiste à examiner la part respective des capitaux propres et
des dettes financières au sein des ressources stables.
En pratique, il est difficile d’obtenir un emprunt bancaire lorsque les dettes financières
deviennent supérieures au montant des capitaux propres. Les banques estiment alors que le
27
risque de non-remboursement devient trop important. On peut donc définir ainsi le ratio
d’autonomie financière :
𝑫𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔
≤𝟏
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔
La part des CBC dans l’endettement financier se calcule grâce au ratio suivant :
𝑪𝑩𝑪 𝑪𝑩𝑪
=
𝑬𝒏𝒅𝒆𝒕𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒓 𝑫𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 + 𝑪𝑩𝑪 + 𝑬𝑬𝑵𝑬
Une forte proportion de CBC dans l’endettement peut signifier une situation de vulnérabilité
liée à la précarité des financements à court terme ainsi qu’à leur coût.
b.3.Capacité de remboursement
La capacité de remboursement mesure l’aptitude de l’entreprise à rembourser ses dettes. Il est
possible de l’appréhender à partir du ratio suivant :
𝑫𝒆𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔
≤ 𝟑 𝒐𝒖 𝟒 𝒔𝒆𝒍𝒐𝒏 𝒍𝒆 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é
𝑪𝑨𝑭
En général, on considère que les dettes financières doivent pouvoir être remboursées en
mobilisant la CAF à 100 % pendant 3 ou 4 ans.
4) Ratios de rotation
Les ratios de rotation permettent d’analyser et de suivre plus précisément les principaux postes
entrant dans le calcul du BFRE (postes cycliques). Les ratios de rotation s’expriment en jours
(sur la base d’une année de 360 jours) :
𝑷𝒐𝒔𝒕𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝑩𝑭𝑹𝑬
𝑹𝒂𝒕𝒊𝒐 𝒅𝒆 𝒓𝒐𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝒆𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔) = × 𝟑𝟔𝟎
𝑭𝒍𝒖𝒙 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒆𝒍 𝒄𝒐𝒓𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒅𝒂𝒏𝒕
Il s’agit de calculer :
28
– les durées moyennes d’écoulement des stocks ;
§ 6. L’analyse de la rentabilité
a.1.Calcul
Elle présente un intérêt pour les prêteurs (banques en particulier) mais aussi pour les dirigeants
(maximisation de la rentabilité économique).La rentabilité des capitaux investis se calcule de
la façon suivante :
•Pour le résultat économique net d’IS, on retient généralement le résultat d’exploitation net
d’IS, parfois le résultat courant net d’IS hors intérêts de la dette financière (résultat courant net
d’IS + charges d’intérêt nettes d’IS). Dans tous les cas, il s’agit d’un résultat avant prise en
compte du coût de la dette.
29
– Capitaux investis = Capitaux propres + Dettes financières (y compris CBC)Les dettes
financières représentent les capitaux ne supportant pas le risque résiduel. Elles doivent
normalement inclure les CBC, donc elles correspondent à la notion d’endettement financier.
L’actif économique représente la contrepartie des capitaux investis. Il y a donc égalité entre les
capitaux investis et l’actif économique.
Le résultat de l’exercice est souvent retiré des capitaux propres afin d’obtenir le montant investi
au début de l’exercice comptable. Ce taux de rentabilité est également appelé ROCE (return on
capital employed).
Exemple
Un analyste financier vous communique les données suivantes et vous sollicite pour l’assister
à calculer la rentabilité économiques.
Au 31/12/2021, on a :
30
La rentabilité économique est indépendante de la structure financière (part respective des
capitaux propres et des dettes financières). Il s’agit d’un indicateur de performance.
b.1.Calcul
Exemple
D’après les données précédentes, on a : Capitaux propres = 450 000 (dont Résultat de l’exercice
= 50 000 )
– en diminuant le coût des dettes financières ( 𝒓𝒇 tient compte des charges d’intérêts) ;
31
Définition. On appelle effet de levier financier le supplément (ou la dégradation) de la
rentabilité financière imputable à l’endettement.
Lorsque l’entreprise souscrit un emprunt et que l’argent emprunté rapporte plus qu’il ne coûte,
les actionnaires s’enrichissent en tant que créanciers résiduels. L’effet inverse peut également
se produire : quand l’argent emprunté rapporte moins qu’il ne coûte, les actionnaires
s’appauvrissent car la rémunération des prêteurs est obligatoire.
L’endettement peut donc avoir un effet positif ou négatif sur la rentabilité des capitaux propres.
La rentabilité financière est donc dépendante de la structure financière de l’entreprise.
Notations :
Pour obtenir le résultat de l’exercice, il faut retirer les charges d’intérêts nettes de l’IS, d’où le
résultat de l’exercice est égal :
Or
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍!𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆
𝒓𝒇 = 𝑲
𝒓𝒆 𝑲6𝑫(𝒓𝒆 #𝒊) 𝑫
D’où 𝒓𝒇 = 𝑲
= 𝒓𝒆 + 𝑲
(𝒓𝒆 − 𝒊)
𝑫
𝒓𝒇 = 𝒓𝒆 + (𝒓 − 𝒊)
𝑲 𝒆
Ou
𝑫
𝐄𝐟𝐟𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫 = 𝒓𝒇 − 𝒓𝒆 = (𝒓 − 𝒊)
𝑲 𝒆
La rentabilité financière est donc liée à la rentabilité économique par une relation faisant intervenir le poids de la
dette (D/K) et le coût de la dette (i).
L’effet de levier financier est la différence entre la rentabilité financière et la rentabilité économique.
32
Attention, la rentabilité financière étant calculée après IS, il faut utiliser une rentabilité économique nette
d’IS ainsi qu’un taux d’intérêt net d’IS (les charges d’intérêts étant déductibles fiscalement).
• 𝒓𝒆 = 𝟖%.
𝑫 𝟑𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎
𝒓𝒇 = 𝒓𝒆 + (𝒓𝒆 − 𝒊) = 𝟖% + (𝟖% − 𝟒, 𝟔𝟕%) = 𝟏𝟎, 𝟓% = 𝒓𝒇 − 𝒓𝒆 = 𝟏𝟐, 𝟓% − 𝟖%
𝑲 𝟒𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎#𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎
L’effet de levier financier est positif car le coût de la dette (4,67 % après IS) est inférieur à la rentabilité
économique (8 % après IS). L’endettement permet d’augmenter la rentabilité des capitaux propres.
33