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2017-2018
Mise à jour après la réforme du Code des Sociétés et des
Associations (2019)
EMILIE DESPRIET
Emilie DESPRIET 1 W. Niessen 2017-2018
0.1 : Définition
Entreprise = organisation, cellule économique regroupant facteurs humains et matériels et ayant pour objet la production,
l’échange de biens/services afin de retirer un profit pour rémunérer le travail et le capital.
Autofinancement = moyens dégagés par l’entreprise pour pouvoir investir dans l’avenir
Ø Entreprise industrielle : Achat mat. prem. à Stock. mat. à Stock. en-cours à Stock. prod. finis à Vente prod. Finis
TRANSFORMATION
(Fonction industrielle)
Cycle financier : ensemble d’opérations de décaissements et d’encaissements liés au deux cycles précédents
Ø Flux réels de biens/services entrant et sortant (flux de B/S d’investissement et d’exploitation)
Ø Flux monétaires représentant contrepartie des flux réels à l’entrée et sortie
Ø Flux monétaires sans contrepartie réelle (ex. : apport en capital, prêt des tiers, …)
Emilie DESPRIET 4 W. Niessen 2017-2018
Fonctions de l’entreprise
Ø Grandes fonctions opérationnelles :
- Marketing
- Production (y compris logistique)
- Finance
- Gestion des ressources humaines
Ø Place de la comptabilité :
- Couvre toutes les fonctions
- Fournit les informations
Types de fonctions
Ø Société :
- Activité exercée en personne morale (n’existe pas physiquement)
- « …constituée par un acte juridique par lequel une ou plusieurs personnes, dénommées associés, font un
apport. Elle a un patrimoine et a pour objet l'exercice d'une ou plusieurs activités déterminées. Un de ses
buts est de distribuer ou procurer à ses associés un avantage patrimonial direct ou indirect.".
- Risque limité (patrimoine privé ≠ patrimoine professionnel)
- Taxation à l’ISOC (impôt des sociétés)
Remarque : Suppression de la distinction entre sociétés civiles et commerciales par le nouveau Code des Sociétés
et Associations (CSA).
0.4 : La comptabilité
La comptabilité :
- collecte de l’information (pièces justificatives : factures, contrats, etc)
- couvre toutes les activités de l’entreprise
- enregistre et stock de l’information dans un système structuré (ex. : plan comptable, journaux, …)
- a une fonction de « reporting » (elle fournit des situations chiffrées permettant aux gestionnaires de faire des
analyses et prendre des décisions plus facilement)
Comptabilité analytique : fournir aux gestionnaires situation du coût et de rentabilité à calculer prix de revient
Ø Tenue facultative (pas obligation légale) + extrêmement confidentielle
Ø Reflète situation des coûts, permet une analyse fine de la rentabilité, outil primordial pour la prise de décision
Ø Vérifier quelle est la meilleure et la moins bonne activité, comparer les prix entre villes, etc
Ø La comptabilité analytique est une comptabilité historique (à postériori) : enregistre les opérations une fois passées.
Vocabulaire :
Ø Dépenses : argent qui sort
Ø Recettes : argent qui rentre
Ø Bénéfices : l’entreprise est-elle plus riche ?
Ø Pertes : l’entreprise est-elle moins riche ?
Ø Recettes totales – couts totaux = Trésorerie à ARGENT
Ø Produits – charges = Résultat
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Chapitre 1. : L’entreprise.
1.1 : Le commerçant
Avant la réforme du droit des entreprises (loi du 15 avril 2018), le commerçant = celui qui exerce des actes qualifiés
commerciaux par la loi et qui en fait sa profession habituelle, soit à titre principal, soit à titre d’appoint. (livre XX du Code de
droit économique) à Il a une volonté de faire du bénéfice.
o Les actes par nature : comme l'achat de denrées ou de marchandises pour les revendre ou les louer, les opérations de
banque et de change, les opérations de commission et de courtage, les entreprises de travaux publics ou privés, les
entreprises de transports par terre, eau ou air, etc.
o Les actes par la forme : comme l'émission de lettres de change, de billets à ordre ou de mandats.
o Les actes à raison de la qualité́ de leur auteur : Ainsi, toute obligation d'un commerçant ayant pour objet des immeubles
ou des meubles est un acte de commerce, sauf s'il a une cause étrangère au commerce.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi 15 avril 2018, la notion de commerçant et d’acte de commerce a été abandonnée. On
parle dorénavant d’entrepreneur.
NB : Pour l’indépendant, pas de séparation entre patrimoine privé et patrimoine professionnel. LOURDES conséquences :
è Les créanciers personnels de la personne pourront toujours récupérer leur créance en saisissant le fonds de
commerce.
è Les créanciers professionnels pourront récupérer leur créance en saisissant les biens privés (maison, meubles, …).
NB : Pour les sociétés, les fondateurs doivent montrer qu’ils ont « tout donné » pour éviter la faillite de la société avant les
trois ans de celle-ci. S’ils n’ont pas assez investi, ils payent de leur poche.
1
Statut : contrat de base dans lequel les individus définissent le mode de fonctionnement de la société.
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L’acte de constitution, généralement dressé par acte authentique (acte notarié), contient les statuts (forme, dénomination,
durée, siège social, capital, exercice social, …) de la société qui sont ses règles de fonctionnement.
Plusieurs formalités
Ø Formalités initiales : engager pour la première fois(!) à informer ONSS et/ou INASTI à employeur reçoit n°
immatriculation
ü Conseil d’Entreprise (CE) : (au - 100 travailleurs) à délégation de l’employeur et de travailleurs
(établissement et modification règlement travail + fixation vacances annuelles/jours de récup. jours fériés
+ désignation réviseur)
ü Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT) : (au – 50 travailleurs) à délégation de
l’employeur et de travailleurs (compétence de décision en matière de sécurité, hygiène, préventions
maladie professionnelles et accidents de travail, …)
ü Délégation syndicale : défend intérêts des travailleurs auprès de l’employeur
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Ces livres doivent être tenus sans retard, de manière fidèle et complète et par ordre de dates.
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DENOMINATION selon
DENOMINATION
le code de droit
Selon le Code des Sociétés et des Associations
économique
Petites Grandes
Microsociétés Autres
Entreprises autres Entreprises autres que Entreprises autres que
que celles visées les microsociétés. celles visées dans les
Commerçants-
par l'art. III.85 Code Ne dépassent pas plus autres catégories.
personnes physiques,
de droit d’1 des critères
SNC, SComm ayant un
économique suivants :
CA < OU = 500.000€
Ne dépassent pas - Personnel : 50
(/an)
plus d’1 des - CA : 9.000.000€
critères suivants : - Total bilan :
(Si commerçant
- Personnes : 10 4.500.000€
d’hydrocarbures à
- CA : 700.000€
625.000)
- Total bilan :
350.000€
(!) + ni une société
filiale, ni une
société mère (!)
Peuvent tenir une
Doivent tenir une comptabilité complète (art. III.84 du Code de droit
Comptabilité comptabilité simplifiée
économique)
(art. III.85 CDE)
Etablir un inventaire
Etablir un inventaire conformément aux règles d’évaluation du CSA
Inventaire (art. III. 89 CDE- art. 3:1
(AR 29/04/2019)
CSA)
Doivent dans l'ordre interne établir des comptes annuels (art. III.90 du
MAIS non soumis aux
Comptes annuels Code de droit économique)
dispositions de l’AR
Selon microschéma Selon schéma abrégé Selon schéma complet
Publication des
Uniquement SA, SRL et SC Par administrateurs ou
comptes annuels Pas d’obligation
Les autres à pas d'obligation gérants à la BNB
(à la BNB)
Tenir des comptes à Doivent avoir un plan comptable conforme au plan comptable minimum
Plan comptable
Plan comptable normalisé (AR 21 octobre 2018)
Etablir rapport de gestion
Rapport de gestion, le publier et nommer un
Obligations (*), le publier et nommer
commissaire (àpas obligatoire)
un commissaire (**)
* : à Commentaire sur les comptes annuels (exposer l’évolution des affaires et la situation de la société)
à Données sur les événements importants survenus après la clôture de l’exercice
à Indications sur circonstances susceptibles d’avoir une influence sur le dvlpt de la société, …
** : à Contrôle dans la société de la situation financière, des comptes annuels, etc. doit être confié à un ou plusieurs
commissaires
Consolidation
« Une société et ses filiales, ou les sociétés qui constituent ensemble un consortium2 sont considérées comme formant un
groupe de taille réduite avec ses filiales lorsque ces sociétés sur une base consolidée, ne dépassent pas plus d’une des limites
suivantes :
- Nombre de travailleurs occupés : 250
- CA : 34.000.000€ Additionner CA de toutes les sociétés – factures entre elles
- Total bilan : 17.000.00€ »
2
Consortium : constitué de sociétés placées sous la même direction, alors que ces sociétés ne sont ni filiales les unes des autres,
ni filiales d’une même société (article 1:19 du CSA).
Emilie DESPRIET 10 W. Niessen 2017-2018
NB : ETP = Il s'agit du nombre d'Equivalent Temps Plein en moyenne sur l'année. (Art.1:28 §5 CSA)
Différence entre comptabilité d’entreprise et celle d’une ASBL : obligation d’établir un budget annuel pour les ASBL. Celui-ci
est rédigé par le conseil d’administration et approuvé par l’Assemblée Générale.
Emilie DESPRIET 11 W. Niessen 2017-2018
Patrimoine net = ensemble des avoirs et droits – ensemble des dettes ou obligations
Patrimoine brut = ensemble des avoirs et droits = ACTIF (à moyens avec lesquels l’entreprise va exercer son action
économique = moyens d’action)
Dettes = ensemble des engagements de l’entreprise à l’égard des tiers
ACTIF = PASSIF
Schéma du bilan :
ACTIF PASSIF
Patrimoine net = EQUITY
Avoirs et droits
Dettes
A la création d’une entreprise, le patrimoine est fourni par le(s) créateur(s). S’il s’agit d’une personne physique, elle affecte
une partie de son patrimoine privé. S’il s’agit d’une société, les fondateurs reçoivent la qualité d’associés ou actionnaires avec
certains droits (BIEN QU’ils ne peuvent pas retirer leurs apports !).
Ø Droit de contrôle des comptes annuels, prendre des décisions importantes, affecter les résultats,
nommer/révoquer/remplacer administrateurs et gérants, en cas de liquidation partager le patrimoine net.
Au fur et à mesure de la vie de l’entreprise, son patrimoine net variera en fonction des résultats à augmentation si bénéfice
et diminution si perte. (Il peut aussi varier en fonction des apports/retraits que les associés effectuent).
Fonds propres = capitaux apportés par les associés + part des bénéfices annuels laissée à disposition dans la société.
(!) si entreprise individuelle, les fonds investis dans la société n’appartiennent pas vraiment à celle-ci ! Donc le patrimoine net
d’une entreprise individuelle = fonds propres (!)
Les ressources
Les origines des ressources financières sont diverses :
Ø Capitaux financiers : - par l’exploitant ou associés à capital (pas nécessairement de l’argent)
- par les tiers à crédit bancaire ou autres
Ø Auto-financement : profits réalisés par l’entreprise (qui restent dans celle-ci afin de faire grandir son patrimoine)
Capitaux permanents (= fonds propres + dettes à plus d’un an) : fonds restant dans l’entreprise pour une durée > un an à
ressources du cycle d’investissement.
Dettes à court terme = ressources remboursables dans l’année à ressources du cycle d’exploitation.
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Schéma global :
Cycle
d’exploitation Actifs circulants Dettes à moins d’un an
(court)
ACTIF PASSIF
(1) (1)
• Frais d’établissement • Fonds propres
-
-
o Capital (2)
• Actifs immobilisés o Primes d’émission (3)
o Immobilisations incorporelles (2) o Plus-values de réévaluation (4)
o Immobilisations corporelles (3) o Réserves (5)
o Immobilisations financières (4) o Résultat reporté (6)
LIQUIDITE
EXIGIBILITE
• Actifs circulants
o Créances à plus d’un an (5) • Provisions et impôts différés (8)
o Stocks (6) o Provisions pour risques et charges
o Créances à un an au plus o Impôts différés
o Placement de trésorerie (7)
o Valeurs disponibles (8) • Dettes
o Comptes de régularisation (9) o Dettes à plus d’un an
o Dettes à un an au plus
o Comptes de régularisation
+
à Actif :
(1) frais engagés par l’entreprise lors de sa création (ex. : frais de notaire, réviseur, …) à actif à long terme
(2) tout ce qui ne peut pas être touché (ex. : licence, brevet, …)
(3) tout ce qui peut être touché/matériel (ex. : terrains, mobilier, leasing, travaux sur immeubles, …)
(4) participations dans d’autres sociétés
(5) ‘’créances à PLUS d’un an’’ MAIS liées au cycle d’exploitation
(6) stocks + commandes en cours d’exécution/fabrication
(7) tout placement fait avec de l’argent (ex. : actions, compte à terme, …)
(8) caisse + banque (à tout compte bancaire, possibilité de retirer l’argent à tout moment)
(9) permettent d’obtenir un bilan le plus correct possible
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à Passif :
(1) = ressources internes
(2) apporté lors de la création ou capital ajouté
(3) en cas d’augmentation du capital
(4) lorsqu’on réévalue certains biens
(5) partie du bénéfice que l’entreprise garde afin d’augmenter les fonds propres permet l’auto-financement
(6) partie du résultat qui permet d’augmenter ou diminuer les fonds propres
(7) aides fournies par des pouvoirs subsidiants qui permettent l’investissement
(8) liés aux subsides en capital à anticipation de charges qui ne sont ni fonds propres ni dettes
Lorsqu’une opération modifie un poste de cette relation, elle entraîne automatiquement une modification d’un autre poste,
de telle sorte que l’égalité est constamment maintenue.
Attention ! : total du bilan ≠ richesse de l’entreprise. Augmentation du bilan ne signifie pas nécessairement que l’entreprise
s’est enrichie. (Ex. : si emprunt, total du bilan en hausse car les dettes ont augmenté mais le patrimoine est identique)
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Afin d’expliquer la synthèse des évolutions des éléments patrimoniaux, il convient de noter chaque mouvement de manière
analytique grâce au compte.
COMPTE = support destiné à enregistrer les mouvements qui agissent sur un élément ou un groupe d’éléments du bilan
2 formes de compte (la loi ne prévoit aucune forme obligatoire) : - Le compte simple
- Le compte à deux colonnes
Solder, balancer, arrêter, clôturer, fermer un compte, c’est porter son solde dans la colonne la plus faible de manière à rétablir
l’égalité des colonnes. On fait cette démarche en fin d’exercice, à la date des comptes annuels.
Réouvrir un compte = reporter son solde débiteur dans la colonne ‘’débit’’ et son solde créditeur dans la colonne ‘’crédit’’
pour recommencer les opérations de l’exercice qui s’ouvre. Ces écritures de report (ou réouverture) donnent lieu aux reports
à nouveau. (Attention, seulement pour les comptes de situation de bilan).
2 types de compte :
Ø Compte de situation : exprime situation actif-passif de l’entreprise. Il concoure à la formation du bilan.
Ø Compte de gestion : a pour but de suivre l’évolution du patrimoine net. Il concoure à la formation du résultat.
ACTIF = DETTES + PATRIMOINE NET +/- RESULTAT AVEC RESULTAT = PRODUITS - CHARGES
Au débit Au crédit
Remarque : Les comptes de résultats enregistrent les mouvements d’UN exercice comptable à pas de report de soldes d’un
exercice à un autre (>< comptes du bilan).
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En fin d’exercice comptable, le transfert du résultat (bénéfice/perte) vers le bilan permet de remettre les comptes à zéro.
Ainsi, les comptes de gestion ne sont jamais reportés.
Résultat d’exploitation à Lié aux activités principales de l’entreprise (objet social) à Bénéfice/perte
« Les comptes ouverts sont inscrits dans un plan comptable approprié à l’activité de l’entreprise. Ce plan comptable est tenu
en permanence, tant au siège de l’entreprise qu’aux sièges des services comptables importants de l’entreprise, à la disposition
de ceux qui sont concernés par lui. »
« Le plan comptable doit être conforme dans sa teneur, sa présentation et sa numérotation au plan comptable minimum
normalisé prévu dans son annexe 1ère. » (AR 21 octobre 2018)
« Le libellé des comptes prévus au PCMN peut être adapté aux caractéristiques propres de l’activité, du patrimoine et des
produits et charges de l’entreprise. Les comptes prévus au PCMN qui sont sans objet pour une entreprise ne doivent pas
figurer dans son plan comptable. »
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Le bilan et le compte de résultat doivent procéder sans addition ou omission de la balance des comptes !
à Si suffixe = 9, on inverse
Les livres
Ø Livre journal unique : pièces justificatives à livre journal à mise à jour systématique des comptes
Ø Livres auxiliaires centralisateurs : - journal des achats + journal note de crédit sur achat
- journal des ventes + journal note de crédit sur vente
- journal(aux) financier(s) (caisse, banque, …)
- journal des opérations diverses
Soit avec report continu (mise à jour simultanée des comptes) ou centralisation périodique (mise-à-jour simultanée des
comptes)
Emilie DESPRIET 19 W. Niessen 2017-2018
L’inventaire
Ø Opération de relevé (vérification manuelle)
Ø Valorisation des avoirs et droits de toute nature relative à l’activité de l’entreprise.
Ø Au moins une fois par an
à Redresser les comptes du grand livre et passer écritures de redressement dans livre journal ou journal centralisateur
Organisation de la comptabilité
Dans le système du livre journal unique Dans le système des journaux auxiliaires
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3.1 : La TVA
Définition
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un « impôt général sur la consommation exactement proportionnel au prix des biens
et des services, quel que soit le nombre de transactions intervenues dans le processus de production et de distribution
antérieur au stade d’imposition. »
Ø Impôt indirect (à charge du consommateur final)
Ø Conséquences économiques (impôt sur la consommation) et comptables
Ø Calculée sur la valeur ajoutée
Ø Perçue par l’intermédiaire des assujettis
L’assujetti
L’article 4 du code TVA définit l’assujetti comme suit :
« Est assujetti :
- quiconque (personne physique ou morale + associations/groupements de personnes exerçant une activité
commune) ;
- dans l’exercice d’une activité économique ;
- d’une manière habituelle (succession d’opérations qui ont lieu de manière régulière) ;
- et indépendante (absence de lien de subordination avec une autre personne à pas d’ordre donné) ;
- à titre principal ou à titre d’appoint ;
- effectue des livraisons de biens (transfert du pouvoir de disposer d’un bien) ou des prestations de services
déterminées (livraison de bien, énumération donnée par le code TVA) ;
- quel que soit le lieu où s’exerce l’activité économique »
Pour que la qualité d’assujetti soit acquise de plein droit, les cinq éléments essentiels, doivent être rencontrés simultanément.
Opérations soumises
Opérations à l’entrée :
Ø Achat ou production de biens d’investissement (ex. : bâtiments, machines, brevets, …).
Ø Achat de matières premières, fournitures, marchandises et de SBD.
Opérations à la sortie :
Ø Vente de marchandises, semi-produits, produits finis et de SBD.
Les taux
0 % : journaux et périodiques (facturés à 0% mais peuvent récupérer la TVA sur leurs achats)
6% : biens et services de première nécessité (ex. : produits alimentaires, eau, transport de personnes … + repas à emporter)
12% : taux spécial (ex. : margarine, produits de phytopharmacie, … + repas consommés sur place)
21% : taux normal
Opérations en Belgique
Régime normal :
Ø TVA à payer sur : opérations de vente ainsi que sur les avantages ou prélèvements faits pour besoins privés.
Ø TVA à récupérer sur : opérations d’achat de marchandises et approvisionnement, SBD et biens d’investissement (*).
* : Pour les biens d’investissements (min 1000€), période de révision3 de 5 ans. Portée à 15 ans pour les bâtiments soumis à
la TVA.
CAS PARTICULIER : déduction des voitures de société (3 méthodes avec un max de 50% même si usage professionnel > 50%)
2) Méthode ‘’semi-forfaitaire’’ :
Formule : {1 – (200 jours x domicile/travail x 2) + forfait 6.000 kms privés} x 100 = % déduction TVA
Nbr total kms par an
3) Méthode ‘’forfaitaire’’ :
Déduction TVA limitée à 35%
Ø Sont concernés tous les frais de voiture (entretien, carburant, lavage, … !! SAUF assurances (pas de TVA) !!)
Ø Ne sont pas concernés : camions/camionnettes + voitures destinées à la vente, location et au transport
rémunéré de personnes (taxis entre autres)
Limites de déductibilité :
Ø Cadeaux professionnels : TVA non déductible si cadeaux > 50€ HTVA
Ø Frais de réception : TVA non déductible (sauf si frais HORECA à frais de publicité car promotion de la vente de
produits ou services)
Ø GSM, smartphones, laptops, … : déduction forfaitaire de 75% en cas d’utilisation professionnelle et privée
3
Période de révision : si j’arrête la construction d’un bâtiment 1 an après l’avoir commencée alors que j’ai reçu la tva pour 15 ans,
je dois rembourser 14/15ème.
Emilie DESPRIET 22 W. Niessen 2017-2018
Dans le cadre de ce régime, le paiement de la TVA due est reporté obligatoirement dans le chef du cocontractant (bénéficiaire
des travaux).
Le prestataire de services doit facturer sans porter la TVA en compte mais doit mentionner sur la facture ‘’taxe à acquitter
par le cocontractant’’.
à Précisions :
- Opérations intracommunautaires non soumises à droits de douane car marché de l’U.E constitue un marché unique
(biens et services circulent librement).
- La soumission à la TVA se fait donc de manière déclarative (entreprise déclare acquisitions intracommunautaires afin
qu’elles soient soumises à la TVA).
Acquisitions intracommunautaires (= obtention de pouvoir disposer d’un bien meuble corporel expédié à destination de
l’acquéreur vers un état membre de l’U.E, autre que celui du départ d’expédition du bien.)
REMARQUE :
(1) Le client reçoit une facture sans TVA et déclare la TVA à payer en Belgique (en termes de trésorerie, il ne débourse
pas la TVA) à Utilisation des comptes 4111 et 4511 simultanément
(2) Le fournisseur est soumis aux obligations TVA belges (n° TVA en Belgique, …)
à Pour les acquisitions de services, il existe certaines exceptions (voir tableau ci-dessous)
Emilie DESPRIET 23 W. Niessen 2017-2018
Livraisons intracommunautaires (= livraison dans le cadre de laquelle les biens sont expédiés d’un Etat membre vers un autre
Etat membre.)
REMARQUE :
(3) L’assujetti belge est identifié à la TVA étrangère.
(4) L’acheteur étranger paie la TVA dans son pays.
Il faut rendre un listing intracommunautaire (n° TVA société étrangère + montant) afin de transférer les informations entre
les 2 ministères des finances qui vérifieront si les acquisitions/livraisons sont bien mentionnées dans la comptabilité des deux
sociétés à Prouver que la marchandise a bien quitté le pays.
Comptabilisation de la TVA
TVA (sur achat) récupérables auprès du Trésor et TVA (sur vente) dues sont versées au Trésor. Mais TVA récupérables non
récupérées en espèce mais imputées en déduction des montants dus. La pièce justificative est la facture.
A la clôture d’une période, le solde final TVA (montant TVA à payer – montant TVA à récupérer) est porté dans le compte
courant Administration TVA (4119 si créance fiscale / 4519 si dette fiscale).
Prix de vente
Prix unitaire
X Quantité
Prix total
- Réductions commerciales
Prix commercial net
Ces réductions commerciales sont à déduire de la base imposable, avant de calculer la TVA.
Elles sont soit calculées directement sur la facture ou accordées par la suite avec une note de crédit.
Mais attention :
- Si RRR calculées sur la facture à pas de comptes RRR ouverts, RRR directement déduits du prix de vente (voir remarque)
- Si RRR accordées avec une NC à ouverture du compte 708 (si individualisation des produits impossible !). Le 708 est un
compte de produit mais on note les RRR accordés au débit car c’est une diminution de produit ! Si l’individualisation des
produits est possible, on débite la RRR dans le compte 7041 « Vente de la marchandise concernée par la RRR ». Et on ouvre
un compte 4114 « TVA à récupérer s/NC ».
Remarque : Prix acquisition (ce qu’on note au CA) = Prix vente – RRR + frais
L’escompte
= réduction financière pour inciter les paiements dans des délais rapides (afin de disposer de la trésorerie immédiatement et
limiter la prise de risque à que le client ne paie pas)
L’escompte est aussi à déduire avant de calculer la TVA.
Prix unitaire
X Quantité
Prix total
- Réductions commerciales
Prix commercial net
- Escompte
BASE TVA
Ø Escompte ferme : directement déduit du prix de vente à traité de la même façon que les RRR
Ø Escompte conditionnel : ne sera réellement accordé que s’il y’a paiement effectif dans les délais prévus. Le montant
à payer est donc de : Prix commercial net + TVA (calculée à partir de la base TVA). Attention, le montant de l’escompte
est à débiter seulement au moment du paiement (et non de la facturation) !
- S’il respecte les conditions, il paiera le montant net (= montant de la facture - l’escompte). Le montant de l’escompte
apparaît alors dans un compte 657 (compte de charge à débit) « Escompte accordé »
- Si le paiement se fait en dehors des délais prévus, le client paie le montant total de la facture.
è Exemples de comptabilisation des acomptes reçus : syllabus page 143 à page 144
Pièces justificatives
Ø Facture
Ø Note de crédit
Ø Souches TVA
Ø Acte notarié (preuve d’achat d’un immeuble)
Ø Contrat (conclusion d’un leasing)
Ø Fiches 281.50 (‘’pièces justificatives en cas d’absence de pièces justificatives’’)
Comptabilisation
Réductions commerciales
- Si RRR calculées sur la facture à pas de comptes RRR ouverts, RRR directement déduits du prix de vente (voir
remarque)
- Si RRR accordées avec une NC à ouverture du compte 608 (si individualisation des produits impossible !). Le 608
est un compte de charge mais on note les RRR obtenus au crédit car c’est une diminution de charges ! Si
l’individualisation des produits est possible, on crédite la RRR dans le compte 6041 « Achat de la marchandise
concernée par la RRR ». Et on ouvre un compte 4514 « TVA à payer s/NC ».
Remarque : Prix acquisition (ce qu’on note au compte 60) = Prix vente – RRR + frais
L’escompte
Ø Escompte ferme : directement déduit du prix de vente à traité de la même façon que les RRR
Ø Escompte conditionnel : ne sera réellement accordé que s’il y’a paiement effectif dans les délais prévus. Le montant
à payer est donc de : Prix commercial net + TVA (calculée à partir de la base TVA). Attention, le montant de l’escompte
est à débiter seulement au moment du paiement (et non de la facturation) !
- S’il respecte les conditions, il paiera le montant net (= montant de la facture - l’escompte). Le montant de l’escompte
apparaît alors dans un compte 757 (produit financier à crédit) « Escompte obtenu »
- Si le paiement se fait en dehors des délais prévus, le client paie le montant total de la facture.
Type de stock
Les stocks sont composés d’objets qui interviennent dans le cycle d’exploitation pour être :
Ø Vendus en l’état (transformation) ;
Ø Vendus après avoir subi une transformation ;
Ø Consommés.
Rubriques du PCMN
o 30 Approvisionnements – Matières premières
o 31 Approvisionnements – Fournitures
o 32 En-cours de fabrication
o 33 Produits finis Décimalisation :
o 34 Marchandises …0 Si prix d’acquisition
o 35 Immeubles (achetés) destinés à la vente …9 Si réduction de valeur
o 35 Immeubles (construits) destinés à la vente
o 36 Acomptes versés sur achats pour stocks
o 37 Commandes en cours d’exécution
Remarque : Le stock final théorique correspond au stock comptable. Il n’indique pas toujours la réalité des choses (si pertes
de marchandises, …) au contraire du stock physique (à prendre en compte si les deux sont donnés à l’examen).
Valorisation
o Les biens acquis de tiers
Ø Prix acquisition (voir encadré)
Ø Prix du marché (si Pmarché < Pacquisition) (cfr chapitre 4)
Prix d’achat
- RRR
+ emballages
+ droits et taxes non déductibles
+ frais accessoires identifiables (ex. : frais de transport/chargement…)
+ frais internes (ex. coûts des services : personnel…)
o Production de l’entreprise
Ø Les produits finis :
ü Valeur d’acquisition ou valeur du marché
ü Coût de revient de fabrication (matières premières, fournitures et consommables ; coûts de fabrication
directs ; quote-part des frais indirects ; coûts standards prédéfinis)
Ø En cours de fabrication :
ü Coûts de revient qui ont été engagés dans la fabrication jusqu’à l’inventaire. à Il faut tenir compte de l’état
d’avancement pour valoriser les unités pas encore terminées.
ü La valeur de marché représente pour cette catégorie le prix net à la date de clôture de l exercice.
Remarque : Afin de pouvoir valoriser les produits fabriqués par l’entreprise, nous avons besoin de la comptabilité
analytique.
À noter que la valorisation comptable est totalement indépendante de la gestion physique du stock. Ce n’est qu’une
comptabilisation.
La valeur du stock final diffère en fonction de la méthode utilisée.
è Fonctionnement des méthodes d’évaluation des stocks : voir syllabus page 160 à page 166
Emilie DESPRIET 31 W. Niessen 2017-2018
Remarque : L’inventaire permanent en comptabilité n’est pas utilisé en Belgique car les règles de présentation du compte de
résultats exigent de distinguer les achats des variations de stocks.
Principes légaux
Ø Changement de méthode : conserver les mêmes principes d’évaluation d’un exercice à l’autre MAIS peuvent être
adaptées si modification importante de ses activités/structure du patrimoine ou changement des circonstances
technologiques/économiques.
Ø Evaluation au prix du marché :
ü Les biens acquis de tiers : considérer le prix du marché comme un prix de pleine concurrence4 (prix établi
entre un vendeur et un acheteur dans des conditions économiques normales)
ü Les produits fabriqués par l’entreprises :
- Pour les produits finis, le prix du marché correspond au nouveau prix de revient si l’entreprise arrive
à l’abaisser grâce à amélioration des procédés, approvisionnement meilleur marché en matières
premières…
- Pour les en cours de fabrication, il correspond au prix net à la date de clôture de l’exercice
ü Les commandes en cours d’exécution : le prix du marché représente le prix prévu au contrat.
Encaissement Déboursement
5700 Caisses (espèces) 4400 Fournisseurs
à 4000 Clients à 5700 Caisse (espèces)
RECUS ou FACTURE ACQUITTEE
Encaissement Déboursement
5500 CCB 4400 Fournisseurs
à 4000 Clients à 5500 CCB
AVIS DE CREDIT AVIS DE DEBIT
Les pièces justificatives peuvent nous paraitre faussées mais en effet elles émanent de la banque. C’est elle qui nous
envoie les mouvements des comptes selon sa comptabilité qui est l’inverse de la nôtre.
4
Prix de pleine concurrence : jamais appliqué pour entreprises jouissant d'un monopole de fait, produits de marques protégés par
un brevet ou un dépôt légal, assurés d'une garantie ou d'un service après-vente ou sociétés de groupe appliquant des prix de
transfert.
Emilie DESPRIET 33 W. Niessen 2017-2018
Ø Virement émis :
L’ordre de transfert peut être donné soit via support papier (en disparition) soit via support magnétique. Une large
majorité de paiements s’effectue par transfert de fond entre compte courants (Home Banking ou réseau interbancaire
ISABEL : plateforme permettant d’uniformiser les paiements).
Les virements ne peuvent être acceptés comme paiement, car il y a un certain laps de temps entre le virement émis et
la diminution de fonds sur le CCB. C’est pourquoi nous avons besoin de deux écritures.
Il existe aussi le virement européen SEPA (Single Euro Payments Area). Il permet aux citoyens et aux entreprises de
régler leur paiement dans toute la zone euro en utilisant des instruments de paiement identiques.
Pour le virement européen, nous avons besoin de l’IBAN (International Bank Account Number) du bénéficiaire et du
BIC (Bank Number Code) de sa banque. Le premier est l’identification des comptes belges et des autres comptes tenus
dans tous les autres pays du SEPA. Le deuxième s’agit d’un code qui identifie la banque du bénéficiaire.
Ø Différence de change :
Lorsqu’il y a une opération d’encaissement/décaissement en devises étrangères, il peut survenir une différence de change
(perte à compte 654 OU gainà compte 754). La différence provient du fait que le taux de conversion est ≠ au moment où
la facture a été comptabilisée et au moment où le paiement est effectué.
Supposons que le taux change en notre faveur lors d’une vente (à GAIN) :
Rappel : Si c’est une importation, il y a deux écritures. La première est la facture au fournisseur SANS TVA. La deuxième est la
facture envoyée par l’agence de douane (= agence de dédouanement) qui comprend la TVA à payer (et parfois les frais de
douane).
Ø Virements internes :
Ce sont des comptes transitoires utilisés uniquement lorsqu’on transfère des fonds/liquidités :
- entre établissements financiers
- entre la caisse (en espèces) et l’établissement financier
Ils sont utilisés car on ne peut pas travailler sur 2 journaux financiers à la fois. Il y a donc deux pièces justificatives : un extrait
de compte et un avis bancaire.
Ø Cartes de crédit :
Elles permettent d’effectuer des achats sans les payer immédiatement grâce au débit reporté. C’est-à-dire que le client paie
le commerçant au moment de l’achat, mais l’argent n’est débité de son compte qu’à la fin du mois (par exemple).
Cependant il y a des conditions : le détenteur de la carte peut réaliser ses achats à crédit jusqu’à certains plafonds.
C’est un instrument simple et sécurisé mais il s’agit tout de même d’un coût pour le commerçant : commission à payer à la
société (ex. : VISA) + cotisation annuelle. Un relevé d’une carte de crédit n’est pas une pièce justificative.
Lorsqu’il y a paiement par carte de crédit, la dette vis-à-vis du fournisseur s’éteint mais simultanément une dette envers
l’organisme émetteur de la carte de crédit nait. Ce n’est que lors du relevé mensuel de la carte de crédit que celle-ci s’annule
et que le CCB est débité.
Achat d’un ordinateur (1) Paiement par carte Visa (2) Prélèvement automatique (3)
2400 Ordinateur 4400 Fournisseurs 4890 Dettes cartes Visa
4110 TVA à récupérer à 4890 Dettes cartes Visa à 5500 CCB
à 4400 Fournisseurs
FACTURE D’ACHAT RELEVE MENSUEL DE VISA
La lettre de change
C’est un document écrit rédigé dans les formes prescrites par la loi, par lequel une personne (le tireur) donne ordre à une
autre personne (le tiré) de payer à une troisième personne (le bénéficiaire) une somme déterminée, à une époque et dans
un lieu déterminé. Elle peut servir comme instrument de paiement ou instrument de crédit.
Remarque : Lettre de change = Traite = Effet de commerce
La lettre de change donne de la garantie au fournisseur car si le client accepte la lettre de change et ne respecte pas celle-
ci, il y aura publication publique (= protêt) comme quoi « le tiré n’a pas payé comme convenu » ce qui confère de la publicité
négative au client. Ainsi, si le client ne paye pas, il y a « rappel » puis « mise en demeure ». La lettre de change est donc plus
garantie que la simple créance commerciale.
La lettre de change est basée sur la facture de vente de départ. Le fournisseur tire le client par la lettre de change. Il est
obligatoire que le client accepte la traite en la signant afin qu’elle ait une validité.
S’il n’est pas mentionné que le client accepte la lettre de change, on ne comptabilise rien (même pas l’achat/la vente) !
Ø Endossement :
Dans le cas de l’endossement, la lettre de change constitue un instrument de paiement. En effet, le détenteur de la lettre
de change (l’endosseur) peut la remettre (= endosser) à un fournisseur (l’endossataire) pour éteindre sa dette. Ce dernier
est dorénavant propriétaire de la lettre de change, ce qui veut dire que le tiré devra directement le payer et non passer par
le tireur de base.
C’est pourquoi les signataires sont tous solidairement responsables (même s’ils ne sont plus propriétaires de la lettre de
change) dans le cas où à l’échéance, le tiré ne paie pas sa dette au détenteur final de la lettre de change.
Le tiré paie
directement le
bénéficiaire
Ø Crédit d’escompte :
Dans le cas du crédit d’escompte, la lettre de change constitue un instrument de crédit. En effet, le détenteur de la lettre
de change peut obtenir immédiatement la valeur de cet effet par la remise de l’escompte auprès d’une banque. La banque
octroie un crédit entre la date de l’escompte de l’effet (date où la lettre de change est remise à la banque) et celle de son
échéance.
Une convention détermine certains aspects du crédits (plafonds d’escompte, durée, …)
Il existe 2 types de crédits d’escompte.
Enregistrement des
Enregistrement de la lettre Perception du montant
Remise de l’effet à engagements : tireur reste
de change tirée sur le client nominal de l’effet (4)
l’escompte (2) solidairement responsable
et acceptation par lui (1)
(3)
4010 Effets à recevoir 4011 Effets remis à 010 Débiteurs pour 5500 CCB
à 4000 Clients l’escompte engagement sur effets à 4011 Effets remis à
à 4010 Effets à recevoir à 011 Créanciers l’escompte
d’engagements sur effets
LETTRE DE CHANGE ENDOSSEMENT LC ENDOSSEMENT LC AVIS DE CREDIT
Type de personnel
Le travailleur est défini comme : « Toute personne travaillant dans l’entreprise ». Il en existe plusieurs catégories.
Ø Personnel sous contrat de travail (lien de subordination) :
ü Ouvriers (contrat principalement d’ordre manuel)
ü Employés (contrat principalement d’ordre intellectuel)
ü Cas particuliers : étudiant ; représentant de commerce ; domestique ; marin ; sportif rémunéré
ü Personnel sous statuts (fonctionnaires)
ü Dirigeants d’entreprises (directeur, administrateur) (*)
(*) Catégorie spécifique car : - salariés (traités comme des employés) à compte 62
- indépendants (facture pour prestation de services) à compte 61
Ø Personnel intérimaire :
Personnel mis à disposition de l’entreprise par l’agence intérimaire. Relation contractuelle entre l’entreprise et
l’intérimaire. Le personnel intérimaire est rémunéré par l’entreprise pour laquelle il travaille mais n’appartient pas
à celle-ci à compte 617 « Personnel intérimaire »
Contexte belge
Ø Droit du travail
o Lois et arrêtés royaux (loi 3/7/78 relative aux contrats de travail)
o Conventions collectives de travail par secteur CNT : accords signés entre employeurs et organisations de
travailleurs sur les relations individuelles et collectives entre employeurs et travailleurs au sein d’une entreprise
ainsi que sur les droits et devoirs des parties contractantes.
Principes généraux
Ø Rémunération brute
o Rémunération brute (droit du travail) :
ü Convenue dans le contrat de travail
ü Respect des règles sectorielles (barèmes, durée de travail…)
ü Peut être augmentée : - d’heures supplémentaires (soit payées, soit récupérées)
- primes (fin d’année, équipe…)
- avantages en nature (évaluation monétaire nécessaire) (SAUF voitures de sociétés)
ü Petits chômages : absences dues à des événements familiaux et à l’accomplissement d’obligations civiques
(ex. : tribunal) ; elles doivent être justifiées par une attestation officielle et sont rémunérées au taux normal
ü Vacances :
Ø Pour les salariés (liens d’un contrat de travail SAUF fonctionnaires) : nombre de jours basés sur nombre
de jours de travail effectif de l’année civile précédente, max 24 jours si semaine de travail de 6 jours
ou max 20 jours si semaine de travail de 5 jours.
Ø Pour les ouvriers, pécule simple payé par l’Office Nationale des vacances annuelles (15,38 % de la
rémunération de brute majorée de 8 %).
Ø Pour les employés, double pécule payé par l’employeur (92 % du salaire brut du mois pendant lequel
les vacances sont prises).
à Les deux types de chèques ne peuvent être utilisés pour remplacer les salaires, primes ou autres avantages
à Contrairement aux chèques-repas, les travailleurs ne doivent payer aucune cotisation sur les éco-chèques.
1. Voitures de société :
§ ONSS : travailleur ne paie aucune cotisation personnelle MAIS employeur redevable d’une taxe CO2
§ Impôt : L’ATN pour l’usage privé se calcule sur base de la valeur catalogue (baisse de 6% par année écoulée mais
ne peut descendre en dessous de 70%), de l’émission CO2 et l’âge de la voiture.
Emilie DESPRIET 39 W. Niessen 2017-2018
L’avantage déterminé ne peut jamais être inférieur à 1200€ par an (montant indexé - 1340 pour les revenus 2019).
L’ATN sur les voitures n’est plus soumis à la TVA.
o Précompte professionnel :
Avance sur l’impôt sur le revenu. Il est calculé sur la rémunération imposable (= rémunération brute – cotisations
ONSS à charge du travailleur). Elle se calcule à partir d’un barème qui tient compte de la situation familiale du
travailleur (isolé-ménage, personnes/enfants à charge ou non).
Rémunération brute
- Cotisations sociales à charge du travailleur
Rémunération imposable
- Précompte professionnel
Rémunération nette
- Retenues diverses (saisies, avances, ATN…)
+ Autres éléments (frais de déplacement, …)
Rémunération à verser
Remarque : Les cotisations sociales ONSS portent également sur tous les ATN SAUF sur l’ATN voiture de société. Nous
devons donc ajouter les ATN (sauf ATN voiture de société) à la rémunération brute (horaire) avant de calculer les cotisations
sociales ONSS. L’ATN voiture de société est à ajouter à la rémunération imposable pour le calcul du précompte
professionnel. (exemple page 45)
Pour rappel, les taux ONSS sont de 13,07% de 100% de la rémunération brute totale (y compris primes et ATN sauf ATN
voiture de société) pour les employés et 13,07% de 108% de la rémunération brute totale (y compris primes et ATN sauf
ATN voiture de société) pour les ouvriers.
Comptes concernés
Formalités
L’employeur possèdent de multiples obligations concernant les rémunérations :
o Etablissement fiche de paie
Ø Elle doit faire apparaitre différents éléments constitutifs de la rémunération dont rémunération brute, cotisation
ONSS travailleur et précompte professionnel.
Rappel : Lors de chaque paie, l’employeur prélève les cotisations personnelles dues par ses travailleurs. A ces
cotisations viennent s’ajouter les cotisations patronales. L’employeur verse à l’ONSS le total des cotisations. Le
paiement est trimestriel et doit se faire au plus tard le dernier jour du mois qui suit le trimestre. (Mais provisions
mensuelles s’il était redevable de cotisations d’un montant > 4 000 pour l’avant dernier trimestre.)
Emilie DESPRIET 41 W. Niessen 2017-2018
o Bilan social :
Ø Il contient des informations spécifiques relatives à l’emploi dans l’entreprise (nombre de personnes occupées ; rotation
du personnel ; formations suivies par celui-ci…)
Certaines entreprises externalisent la gestion des rémunérations en déléguant cette lourde charge à des secrétariats sociaux.
Les secrétariats sociaux agréées sont reconnus et contrôlés par les pouvoirs publics. Soumis à certaines obligations, le
secrétaire social agréée est entre autres le mandataire de l’employeur auprès de l’ONSS. Il exécute des tâches comme par
exemple :
- traitement des données relatives aux salaires et aux primes ainsi qu’à leur calcul ;
- l’affiliation à une caisse pour les allocations familiales et à une caisse de vacances annuelles ;
- les déclarations aux services des contributions pour le précompte professionnel ;
- les déclarations trimestrielles et paiements à l’ONSS ;
- l’établissement des contrats de travail, du registre personnel, de divers documents sociaux (fiche de paie, …).
Différence avec secrétariats sociaux non-agrées : l’entreprise transfère elle-même l’argent aux différents organismes (ONSS,
…).
Evidemment, le recours à un secrétariat social entraîne un coût pour l’entreprise (frais de gestion).
Comptabilisation
5
La fiche 281 est envoyée à chaque ouvrier/employé avec ses propres rémunérations afin de remplir sa déclaration d’impôts pour
l’envoyer à l’administration.
Emilie DESPRIET 42 W. Niessen 2017-2018
Monsieur Pierquin travaille comme ouvrier. Voici le détail de sa fiche de paie pour décembre. La
gestion se fait en interne :
- 160 h à 15 brut par heure
- 1 jour férié (jour de Noël)
- taux de l’ONSS travailleur : 13,07 % et taux de l’ONSS patronale : 32,70 %
- précompte professionnel : 497,52
- avance reçue le 15 du mois : 500
- intervention de l’employeur dans les frais de déplacement : 75
Emilie DESPRIET 43 W. Niessen 2017-2018
Mr Jacques travaille comme comptable. Les informations relatives à sa rémunération de décembre sont :
- appointement mensuel brut : 2 500
- 20 chèques-repas d’une valeur de 5 : contribution personnelle de 1,09 /chèque
- taux de l’ONSS travailleur : 13,07 % et taux de l’ONSS patronale : 27,13 %
- précompte professionnel : 533,02
Mr Jacques est responsable des achats. Les informations relatives à sa rémunération de décembre sont :
- appointement mensuel brut : 3 500
- il dispose d’une voiture de société de la marque Peugeot avantage fiscal s’élève mensuellement
à 129,46
- taux de l’ONSS travailleur : 13,07 % et taux de l’ONSS patronale : 27,13 %
- précompte professionnel : 1 047,75
Emilie DESPRIET 45 W. Niessen 2017-2018
à ATN voiture de société soumis au précompte professionnel donc intégré dans la base imposable. Mais il doit être déduit
(comme tous les ATN) pour calculer la rémunération nette à payer. De plus, l’entreprise devra payer une cotisation ONSS
supplémentaire sur l’ATN.
Monsieur Massin travaille comme ouvrier. La gestion de la paie est réalisée par un secrétariat social. Ce
dernier nous envoie la fiche de paie du travailleur ainsi que la facture.
Emilie DESPRIET 47 W. Niessen 2017-2018
o Ouvriers :
Ø Caisse des Vacances Annuelles
Ø Cotisation ONSS unique en avril N+1
Ø Coûts prévisionnels : 10,27% de 108% de la rémunération brute annuelle
o Employés :
Ø Pécule simple (mois normal) et double (92% du mois normal) payés directement par l’employeur à pour les
employés, le salaire est payé 13,92 fois/an (13e mois + double pécule de vacances)
Ø Coûts prévisionnels : 18,20% de la rémunération brute annuelle
Année N :
Ø Si employé :
62020 Rémunération (pécule simple)
62021 Rémunération (pécule double)
6210 Cotisations patronales d’assurance social
à 4530 Précomptes retenues
à 4540 ONSS
à 4550 Rémunérations
Schéma :
Approvisionnements et
marchandises (60) Valeur de la production :
Services et bien divers à CA + production stockée +
(61 SAUF 617 et 618) production immobilisée
(70 à 72)
Valeur ajoutée brute
Emilie DESPRIET 48 W. Niessen 2017-2018
Il a pour objet de vérifier/corriger les soldes des comptes résultant des opérations tout au long de l’exercice et ce avant qu’ils
soient repris dans les comptes annuels.
Il a un double aspect :
Ø Aspect matériel : relevé des différents éléments actifs et passifs. Il doit se faire à la clôture de l’exercice.
Ø Aspect qualitatif : éléments ayant fait l’objet de relevés doivent être valorisés à la clôture de l’exercice.
* : Grâce à l’amortissement, on conserve dans l’entreprise les moyens financiers nécessaires afin de réinvestir dans le futur.
Emilie DESPRIET 49 W. Niessen 2017-2018
o Aspect économique :
L’amortissement est considéré comme un processus de répartition des coûts d'acquisition. Il consiste à répartir le coût
d'acquisition de l'immobilisation sur toute la durée de son utilité ou de son utilisation. (AR 29/04/2019)
En effet, chaque fois qu’on utilise l’immobilisation pour produire, on épuise ses potentialités, c’est-à-dire qu’il s’use. Pour
tout bien qui comporte une quantité limitée de potentialités (= durée de vie limitée), il est possible d’évaluer cette
diminution à partir du prix d’acquisition. Par conséquent, l’utilisation appauvrit le potentiel de l’entreprise, il est donc
normal de prendre en compte cette charge avant de calculer le résultat de l’entreprise.
o Aspect financier :
Ces diminutions de potentiel ne sont cependant pas perdues mais bien ajoutées au bien/service obtenu. L’amortissement
est un élément de coût qui ne donne pas lieu à un décaissement d’argent.
Les biens/services produits sont destinés à être vendu à un prix payé par les clients. Ce prix couvre des éléments des
coûts dont celui de l’amortissement. Les flux d’argent générés par les ventes permettront donc le remplacement de
l’immobilisation amortie.
L’amortissement n’est une technique de renouvellement de l’immobilisation que dans la mesure où il constitue un moyen
d’autofinancement pour l’entreprise. Il ne crée pas directement des ressources mais permet de diminuer le décaissement
d’impôts (car plus notre résultat est élevé, plus le montant de l’impôt sera élevé) et donc d’augmenter la capacité
d’autofinancement. L’amortissement constitue une charge pour l’entreprise mais pas une dépense.
Exemple :
Au cours de l'exercice N, une entreprise a produit et vendu des biens pour 250 000 (hors
TVA). La part d'amortissement incorporée dans le chiffre d'affaires est de 50 000 . Elle
correspond à la charge comptabilisée dans le compte de résultat d'exploitation. Les autres
charges s'élèvent à 150 000 et le taux d'impôt est de 29,58 %.
Résultat
Débit Crédit
Autres charges 150 000 Ventes 250 000
Amortissement 50 000
Bénéfice 50 000
250 000
Au niveau fiscal, l’amortissement est déductible si la charge est professionnelle. Il peut y avoir discordance entre le
montant de l’amortissement comptable et celui fiscalement admis. Cette différence provient du fait que, dans certains
cas, la durée d’amortissement choisie pour l’amortissement comptable est rejetée par l’Administration fiscale. En
général, l’amortissement fiscal est plus long.
Actifs amortissables
Rappel définition : l’amortissement concerne les frais d’établissement et les immobilisations corporelles et incorporelles dont
l’utilisation probable est limitée dans le temps.
Il consiste à répartir les frais d’établissement et le coût d’acquisition des immobilisations sur plusieurs périodes comptables
ou de les prendre en charge immédiatement. La répartition des coûts dépend de la durée d’utilité ou de l’utilisation probable
(facteurs : usage des biens, innovations technologiques, évolution du marché des produits fabriqués, …).
Emilie DESPRIET 50 W. Niessen 2017-2018
Exemple :
- Si le terrain (immobilisation corporelle) est une carrière à la durée de vie est limitée.
- Si le terrain (immobilisation corporelle) est un terrain à bâtir à la durée de vie est illimitée.
L’amortissement est une charge devant être prise en compte par le résultat peu importe la situation de l’entreprise (bénéfice
ou perte) à prise en charge indépendante du résultat
Plan d’amortissement
L'article 3:6 de l'A.R. du 29/04/2019 définit les règles d'amortissement qu'il faut appliquer aux frais d'établissement,
immobilisations corporelles et incorporelles. Pour les immobilisations corporelles et incorporelles, l'organe de gestion de
l'entreprise doit dresser un plan prévisionnel de répartition du prix d'acquisition sur une période d'activité et par tranches
successives. Ce plan doit être établi dans le respect des principes de continuité et prudence, sincérité et bonne foi.
Le plan se repose sur des anticipations : il faut prévoir la durée d’utilité ou d’utilisation du bien.
Remarque : si des éléments inattendus modifient le terme de l’obsolescence de l’immobilisation en cours d’exploitation, il
faut revoir intégralement le plan d’amortissement sur une période différente.
o Valeur à amortir :
Théoriquement : Prix d’acquisition – valeur de réalisation.
Pratiquement, on admet souvent que la valeur de réalisation = 0
La valeur à amortir est donc le prix d’acquisition (envisagé sous 3 aspects) :
Ø Prix d’acquisition proprement dit (=prix d’achat + frais accessoires + frais transport)
Ø Coût de revient : production immobilisée à bien que l’entreprise produit elle-même (= matières utilisées + main
d’œuvre + énergie + autres frais directs et indirects)
Ø Valeur d’apport : en argent ou nature par un actionnaire en échange d’actions
o Début d’amortissement :
- Avant 1/1/2020 :
Ø Méthode « prorata temporis » (non-PME) :
Amortissement proportionnel au temps passé dans l’entreprise (donc si acquisition au milieu de l’année : 50% des
annuités à déduire de la valeur résiduelle6 la première et la dernière année).
Ø Méthode « fiscale » (pour PME) :
Amortissement complet pendant l’année de l’acquisition.
Attention, pas d’amortissement l’année de la vente ou du déclassement à pas d’intérêts à vendre un bien amorti en fin
d’année.
6
La valeur résiduelle correspond au prix d'achat, moins le montant des amortissements cumulés.
Emilie DESPRIET 51 W. Niessen 2017-2018
Méthodes d’amortissement
1. Méthode linéaire :
Ø Appliquer annuellement un taux constant sur la valeur à amortir qui est constante également
Ø Méthode la plus répandue (car simple) mais suppose une linéarité dans la dépréciation du bien
Exemple :
Machines acquises le 1er janvier de l’année 2020 pour 200 000€, taux d’amortissement linéaire : 10%.
Exemple :
Machines acquises le 1er janvier de l’année 2019 pour 200 000€, taux d’amortissement : 10%.
Depuis le 01.01.2020, le régime d’amortissements dégressifs est supprimé. L’amortissement dégressif sur les
investissements réalisés avant 2020 pourra cependant se poursuivre.
Emilie DESPRIET 52 W. Niessen 2017-2018
Exemple :
Machines acquises le 1er janvier de l’année 2019 pour 200 000€, taux d’amortissement linéaire : 10%.
En 2023, si nous avions continué avec la méthode dégressive-linéaire, l’annuité aurait été de 16 384 (81 920 x 20%).
Or, ce montant est inférieur à l’annuité linéaire de référence qui est de 20 000 (200 000 x 10%).
C’est donc à ce moment que l’on reprend la méthode linéaire traditionnelle.
Depuis le 01.01.2020, le régime d’amortissements dégressifs est supprimé. L’amortissement dégressif sur les
investissements réalisés avant 2020 pourra cependant se poursuivre.
Exemple :
Machines acquises le 1er janvier de l’année 2020 pour 200 000€, taux d’amortissement linéaire : 10%.
Exemple :
Machines acquises le 1er janvier de l’année 2020 pour 200 000€, taux d’amortissement linéaire : 10%.
6. Amortissement fonctionnel :
Ø Prend en compte le degré d’utilisation des biens investis (contrairement aux autres méthodes à à priori)
Ø On prévoit le volume de prestations que l’immobilisation va générer puis on détermine la charge d’amortissement
par unité prestée. D’après les unités effectivement prestées, la dotation annuelle est calculée.
Exemple :
On a prévu 7200 heures de prestations pour toute la durée de vie d’une machine acquise pour 216 000€. La charge
d’amortissement à l’heure est de 30€. Si les prestations de l’exercice comptable sont de 1200 heures, la dotation sera de 36
000€ (1200 heures x 30€).
7. Amortissement progressif :
Non admis par le fisc.
à Attention, tous les exemples sont basés sur la méthode fiscale (pour les PME). Pour la méthode prorata temporis, il suffit
de calculer l’annuité de la première année (année d’acquisition) par rapport au nombre de jours passés dans l’entreprise.
Par exemple, avec la méthode linéaire (exemple 1), si on suppose qu’elle a été acquise le 3/03/2020, l’annuité de l’année N
se calcule de la manière suivante : 200 000 x 10% x 304/365.
o Durées d’amortissement :
L’administration a défini des taux d’amortissement linéaires pour certains immobilisés :
Ø Bâtiments industriels, garages : 5%
Ø Immeubles commerciaux et à usage de bureaux : 3%
Ø Voitures neuves : 20%
Ø Voiture d’occasion : 33%
Ø Petit outillage : 33%
Ø Mobilier de bureau : 20%
Ø Autre matériel et immobilier : 10%
Ø Installations : 10%
Ø Clientèle : 10%
Emilie DESPRIET 54 W. Niessen 2017-2018
Comptabilisation de l’amortissement
o Comptes concernés :
o Ecritures :
63… Dotations aux amortissements…
à 2….9 Amortissements actés sur…
TABLEAU D’AMORTISSEMENT
La valeur de l’amortissement complémentaire = valeur réelle – valeur résiduelle (dans le tableau d’amortissement).
7
En comptabilité, la valeur (nette) comptable est la valeur brute d'un actif, minorée du montant des amortissements et/ou des
dépréciations. (Valeur comptable de l’entreprise = actif de l’entreprise – passif de l’entreprise)
Emilie DESPRIET 55 W. Niessen 2017-2018
o Reprises d’amortissements :
« Les amortissements actés sur les immobilisations corporelles et incorporelles dont l’utilisation est limitée dans le temps ne
peuvent faire l’objet d’une reprise que si, à raison des circonstances économiques ou technologiques, le plan d’amortissement
antérieurement pratiqué s’avère avoir été trop rapide. Les amortissements actés en application du plan qui ne s’avèrent plus
être justifiés, font l’objet d’une reprise à concurrence de leur excédent. » La reprise d’amortissement constitue un produit
d’exploitation non récurrent, au contraire des amortissements complémentaires.
à En résumé, nous devons faire face aux reprises d’amortissements lorsque la valeur comptable < valeur réelle de
l’immobilisation.
La valeur de la reprise d’amortissement = nouvelle valeur (revue) – valeur résiduelle (dans le tableau d’amortissement).
Les comptes (*) 7410/6410 sont utilisés lorsque la cession des actifs immobilisés est liée à l’activité d’exploitation. (Exemple :
vente de voitures lorsqu’une société de taxis renouvelle ses voitures tous les 5 ans)
Les comptes (**) 7630/6630 sont utilisés lorsque la cession a un caractère non récurrent (exceptionnel).
(Exemple : société informatique revend son bâtiment à action exceptionnelle)
o Désaffectation :
Cette disposition concerne les biens corporels (installations, machines, mobilier…) qui sont retirés de l’exploitation sans pour
autant disparaitre du patrimoine de l’entreprise. C’est-à-dire que l’on garde ce bien (car il a toujours une valeur de revente)
sans l’utiliser à on le désaffecte de son utilisation.
Ces immobilisations sont tout d’abord transférées vers le compte 26 ‘’Autres immobilisations corporelles’’. Un amortissement
complémentaire peut être acté pour couvrir la perte de valeur économique (valeur comptable – valeur de réalisation probable
à valeur de vente) due à la désaffectation.
Après désaffectation, la valeur résiduelle du bien peut encore faire l’objet d’amortissement selon de nouvelles dispositions.
Toutefois, si lors de la désaffectation, la valeur résiduelle est > valeur de réalisation (valeur de la vente), aucun amortissement
ne doit être enregistré.
Emilie DESPRIET 56 W. Niessen 2017-2018
Exemple :
Un ordinateur a été acquis l’année 2017 pour une valeur de 6 000€. Il est amorti au taux linéaire de 20%. En l’année 2020, on
remplace cet ordinateur qui est conservé en attente d’être revendu. Le prix de cession est estimé à 1000€.
Valeur comptable en 2020 : 6 000€ (prix d’acquisition) – 3 600€ (amortissements accumulés) = 2 400€
Valeur de cession estimée : 1 000€ à amortissement exceptionnel = 1 400€ (2 400 – 1000)
o Destruction/déclassement :
La destruction/le déclassement d’un immobilisé a pour conséquence la disparition du bien tant physiquement qu’en
comptabilité. Il faut d’abord vérifier si le bien a une valeur résiduelle ou non.
Les pièces justificatives sont : ‘’Décision OG’’ (organe de gestion) SAUF pour la cession à ‘’Facture de vente’’
Ø Leur but est de tenir compte de la dépréciation définitive ou non des éléments de l’actif. A la date de clôture de
l’exercice, il faut analyser chaque élément cas par cas, pour estimer la probabilité de dépréciation.
Ø Les réductions de valeurs actent d’une perte imprévisible, elles ne sont donc pas systématiques. Elles doivent être
justifiées par un critère de référence (qui varie selon le bien concerné.) (Ex. : Actions à cours boursier ; créances à
jugement de faillite, lettre d’un avocat, …)
Ø Contrairement aux amortissements où le plan se fait ‘’a priori’’, les réductions de valeurs se font sur bases de
constatation ‘’a posteriori’’ et doivent être enregistrées lors de leur survenance ou au minimum à la date de clôture
de l’exercice (si elles sont justifiées).
Ø Elles sont spécifiques aux éléments de l’actif sur lequel elles portent. Toutefois, les éléments de l’actif possédant des
caractéristiques techniques et juridiques identiques peuvent faire globalement l’objet d’une réduction de valeur.
à La valeur nette des comptes d’actif s’obtient par : Valeur acquisition (compte d’actif) – Réduction de valeur (…9).
Seules ces valeurs nettes apparaissent au bilan.
à Les dotations sont portées dans les différents comptes de charges prévus dans le PCMN : charges d’exploitation ou
financières. Les charges ne sont pas décaissées, elles apparaissent dans un compte 63… mais possibilité d’un compte 66 pour
les charges non récurrentes.
Ecriture :
63… Dotations aux réductions de valeur ….
à …9 Réductions de valeurs actées sur…
Schéma :
Eléments visés
1. Immobilisations incorporelles et corporelles :
Ø Eléments dont la durée de vie n’est pas limitée dans le temps (terrains, …)
Ø Uniquement en cas de moins-values ou dépréciations durables. (Cela ne peut pas être l’effet de quelques mois,
par exemple si des travaux sont en cours).
2. Immobilisations financières :
o Actions et parts : > à 1 an (sinon, < 1 an = trésorerie)
Ø Uniquement en cas de moins-values ou dépréciations durables justifiées par la situation, la rentabilité ou les
perspectives de la société dans laquelle la participation ou les actions sont détenues.
Ø Ex. : RV si le cours boursier a chuté sur un certain laps de temps ; si les comptes annuels reprennent des pertes
depuis 2 ans et on ne voit toujours pas d’amélioration ; …
o Titres à revenu fixe et créances :
Ø Si leur remboursement à l’échéance est en tout ou en partie compromis ou incertain.
à Dotation enregistrée dans un compte de résultat financier non récurrent (car logiquement on espère que l’action
dans laquelle on investit ne perde pas de sa valeur.)
à Dotation enregistrée dans un compte de résultat d’exploitation (63) si RV sur créances commerciales et dans un
compte de résultat financier (65) si RV sur autres créances.
4. Stocks :
o Approvisionnements, marchandises, produits finis et immeubles :
Ø Tenir compte de l’évolution de leur valeur de réalisation ou de marché.
Ø Ou des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l’activité exercée.
Ø Ex. : articles défraîchis, dépareillés, incomplets, démodés, abîmés, dépassés techniquement ou
économiquement.
o En cours de fabrication et commandes en cours d’exécution :
Ø Si leur coût de revient, majoré du montant estimé des coûts y afférents qui doivent encore être exposés,
dépasse le prix de vente net à la date de clôture de l’exercice (pour les en-cours de fabrication) et le prix prévu
au contrat (pour les commandes en cours d’exécution).
Exemple :
Prix prévu au contrat = 100 000€ (lorsque tout est terminé)
Remarque : à la fin de l’exercice comptable, pour trouver le stock final, il ne faut pas prendre en compte les RV sur stocks.
8
Valeur de réalisation : la valeur des biens si l'on décidait de les céder immédiatement.
Emilie DESPRIET 59 W. Niessen 2017-2018
Comptes concernés
Comptes de reprises :
§ 6311 Reprise de RV sur stocks (-)
§ 6321 Reprise de RV sur commande en cours (-)
§ 6331 Reprise de RV sur créances commerciales à plus
d’un an (-)
§ 6341 Reprise de RV sur créances commerciales à moins
d’un an (-)
§ 6511 Reprise de RV sur actifs circulants (-)
§ 760 Reprise de RV
§ 761 Reprise de RV sur immobilisations financières
Schéma :
Ecritures d’ajustement
o Dotation complémentaire :
Lorsqu’une RV a été enregistrée mais que celle-ci s’avère être insuffisante pour tenir compte de la dépréciation réelle, une
RV complémentaire doit être actée.
1ère technique :
Elle consiste à dégager une plus ou moins-value de réalisation qui correspond à la ≠ entre le prix de vente et la valeur
comptable au moment de la vente. Attention, cette méthode ne peut JAMAIS être utilisée pour les stocks.
Exemple :
En janvier N, une société vend des actions qu’elle avait acquises à titre de placement de trésorerie. Ces actions acquises pour
la somme de 3 650€ avaient fait l’objet d’une RV pour 1 650€. Le prix de vente des actions s’élève à 2150€.
2150 (prix de vente) – 2000 (valeur comptable à 3650 – 1650) = 150 à plus-value
DEBIT CREDIT
5500 CCB 2150
5109 RV actées sur actions et parts 1650
à 5100 Actions et parts 3650
à 7520 Plus-value sur réalisations d’actifs circulants 150
2ème technique :
Elle consiste à reprendre (entièrement ou partiellement) les RV entièrement constituées. On envisagera plusieurs cas :
Exemple :
En janvier N, une société vend des actions qu’elle avait acquises à titre de placement de trésorerie. Ces actions acquises pour
la somme de 3 650€ avaient fait l’objet d’une RV pour 1 650€. Le prix de vente des actions s’élève à 1500€.
1500 (prix de vente) – 2000 (valeur comptable) = 500 à moins-value
DEBIT CREDIT
5500 CCB 1500
5109 RV actées sur actions et parts 1650
6520 Moins-value de réalisation d’actifs circulants 500
à 5100 Actions et parts 3650
Exemple :
En janvier N, une société vend des actions qu’elle avait acquises à titre de placement de trésorerie. Ces actions acquises pour
la somme de 3 650€ avaient fait l’objet d’une RV pour 1 650€. Le prix de vente des actions s’élève à 2500€.
Etant donné que le prix de vente est de 2500€ (et la valeur comptable de 2000€), on peut considérer que les 500€
représentent une RV excédentaire à reprise de réduction de valeur.
DEBIT CREDIT
5500 CCB 2550
5109 RV actées sur actions et parts 1650
à 5100 Actions et parts 3650
à 6511 Reprise de RV actées sur actifs circulants 500
Etant donné que le prix de vente est de 4000€, on peut considérer que l’intégralité de la RV doit être reprise. De plus, vu que
le prix d’acquisition était de 3650€, la vente a permis de faire une plus-value de 350€.
Emilie DESPRIET 61 W. Niessen 2017-2018
DEBIT CREDIT
5500 CCB 4000
5109 RV actées sur actions et parts 1650
à 5100 Actions et parts 3650
à 6511 Reprise de RV actées sur actifs circulants 1650
à 7520 Plus-value sur réalisation d’actifs circulants 350
Exemple d’écriture :
Réduction de 6310 Dotations aux RV sur stocks
valeur à 3409 RV actées sur stocks
3409 RV actées sur stock
Reprise de RV
à 6311 Reprise de RV sur stocks
4000 Clients
Facture de
à 4510 TVA à payer
vente
à 7040 Vente de marchandises
Il faut donc considérer chaque créance individuellement. Toutefois, des RV forfaitaires ou globales peuvent être actées sur
des groupes de créances présentant des caractères homogènes (grands magasins, sociétés de distribution d’eau, …).
Au niveau de la TVA, il est prévu la restitution de la TVA en cas de perte totale ou partielle de la créance. Mais l’entreprise
doit démontrer à l’Administration de la TVA le caractère définitivement irrécouvrable de la créance (généralement démontré
que dans le cas de faillite ou concordat judiciaire). Ainsi, vu la possibilité de récupérer la TVA, la réduction de valeur sur
créances se calcule sur les montants HTVA.
Exemple 1 :
Une entreprise a une créance commerciale d’un montant de 60 000€ HTVA (à 72 600€ TVAC) sur la société Fecher. Le
30/05/N, elle apprend que son client a des graves difficultés financières. Elle décide dès lors d’acter une RV de 35%.
Le 23/12/N, elle reçoit une lettre du curateur l’avertissant qu’une somme de 18 150€ (TVAC) de la créance sera payée
prochainement.
Emilie DESPRIET 62 W. Niessen 2017-2018
Exemple 2 : même énoncé que l’exemple 1, mais le montant à percevoir s’élève à 58 080€ (TVAC).
Pour le (3), la créance a une valeur de 39 000€. Or le paiement promis sera de 48 000€ (HTVA). L’entreprise a sous-estimé le
montant qui pouvait être encaissé. à Une reprise de RV d’une valeur de 9000€ (48 000 – 39 000) doit être actée.
Exemple 3 :
Une entreprise a une créance commerciale d’un montant de 60 000€ HTVA (à 72 600€ TVAC) sur la société Fecher. Le
30/05/N, elle apprend que son client a des graves difficultés financières. Elle décide dès lors d’acter une RV de 35%.
Le 23/12/N, une somme de 60 500€ (TVAC) de la créance a été versée sur le compte et le curateur informe la société
qu’aucune autre somme ne pourra être récupérée. Il joint au courrier une attestation fiscale.
Attention pour les biens acquis des tiers (matières premières, fournitures, marchandises, immeubles destinés à la vente), si
le prix du marché est inférieur au prix de la méthode utilisée (à comparer en fin d’inventaire), l’évaluation se fait au prix du
marché. à On remplace par le Pmarché dans la fiche de stock.
On ajuste par variation de stock, et non par réduction de valeur.
Exemple :
Soit une société dont le S.I. s’élève à 220 unités à 150€/pièce. Le S.F. s’élève à 160 unités (acquises à 150€) dont 8 sont
abimées (réduction de valeur : 30%). Le Pmarché est de 145€/unité. (Attention, on évalue au Pmarché car il est < au Pméthode).
Emilie DESPRIET 64 W. Niessen 2017-2018
Les provisions pour risques et charges ont un impact sur le patrimoine net puisqu’elles anticipent une charge ou une perte
future. Les provisions ne sont donc pas des dépenses mais des anticipations de charge. Il y a ainsi un impact sur la trésorerie
car l’on paye moins d’impôts.
à Si le risque se produit, la provision devient une dette.
à Si le risque ne se produit pas, la provision annule la charge et devient un résultat positif.
En principe, l’enregistrement des provisions se fait a posteriori, lorsque le risque surgit. Mais il existe un cas particulier : la
répartition anticipative d’une charge de manière linéaire dont le montant est inconnu.
Par contre, la « provision générale » (= se dire ‘’il y aura bien un risque quelque part’’) est interdite.
Attention ! Une provision n’est PAS de l’argent ! C’est une charge non-décaissée9.
Modalités d’application
Ø Provisions individualisées en fonction des risques et charges de même nature qu’elles sont appelées à couvrir (voir type
de provisions plus bas).
Ø Elles doivent répondre aux critères de prudence, de sincérité et bonne foi. Elles ne peuvent dépendre du résultat de
l’exercice.
Ø Tenir compte de tous les risques prévisibles, pertes éventuelles et dépréciations, qui ont pris naissance au cours de
l’exercice ou d’exercices antérieurs. Cela même si ces risques ne sont connus qu’entre la date de clôture des comptes
annuels et la date à la laquelle ils sont arrêtés par l’organe d’administration.
Exemple : Notre assemblée générale se tient le 25 mai.
- En l’année N, on vend à un client. Ce client attaque en justice le 24 mai de l’année N+1. à Provision
- En l’année N+1, on vend à un client. Ce client attaque en justice le 24 mai de l’année N+1. à Provision
9
Charge non-décaissée : charge qui ne donne pas lieu à une sortie d’argent et qui n’a donc aucun impact sur la trésorerie de
l’entreprise. Ces charges, même si elles n’entraînent pas une baisse du niveau de trésorerie engendrent toutefois une baisse du
résultat. Ainsi, les charges suivantes sont non décaissées : amortissements, provisions, réductions de valeur et prévisions (pas vues).
Emilie DESPRIET 65 W. Niessen 2017-2018
Ø Si évaluation « inévitablement aléatoire » (à défaut de critères objectifs), mentionner dans l’annexe si les montants en
cause sont importants.
Ø Ne peuvent être maintenues si elles excèdent, en fin d’exercice, une appréciation actuelle. (C’est-à-dire, si la provision
n’a plus lieu d’être, elle doit être ‘annulée’). à Il est donc nécessaire de revoir les provisions (et de les ajuster si besoin)
en fin de chaque exercice.
Info actualité : En 2018 a lieu la réforme sur l’impôt des sociétés. Cela signifie que le taux d’imposition diminuera durant 3
années consécutives. (Le Ministère des Finances sera donc encore plus exigeant en ce qui concerne les provisions afin d’éviter
la ‘’fraude’’).
Type de provisions
1. Provisions pour pensions et obligations similaires :
Provisions constituées pour couvrir les pensions et rentes dont le paiement lui incombe en vertu d’engagements stipulés
en faveur des membres/anciens membres de l’entreprise.
o Pensions et conventions similaires : souscrites par les entreprises aux employés
Ø Souscription de pensions complémentaires, dites extralégales. Elles assurent aux bénéficiaires des avantages
financiers extra-légaux au moment de la retraite.
Ø Loi impose que la gestion des cotisations, capitaux et avantages extra-légaux soit confiée à un organisme
extérieur agrée à cet effet (compagnie d’assurance, …).
o Prépensions/RCC :
Ø Afin de promouvoir le maintien au travail des travailleurs moins âgés.
Ø Versement par l’entreprise d’une indemnité s’ajoutant à l’allocation de chômage, elle est payable jusqu’à la
date de prise en cours de la retraite.
Ø Engagement ferme qui prend naissance au cours de l’exercice où la décision a été prise.
Ø Bien que la prépension constitue une dette certaine, son montant ne peut faire que l’objet d’une estimation
(car il est tributaire de facteurs imprévisibles concernant les bénéficiaires).
6. Impôts différés :
Ø Impôts payés à l’Etat de manière « étalée ».
Ø Concerne : subsides en capital, taxation étalée.
Ø Impôt futur lié à une ‘’activité’’ d’aujourd’hui.
Comptes concernés
Ecritures comptables
1. Constitution de la provision : (en une ou plusieurs fois à voir remarque)
Remarque : si on constitue une provision pour réparations, par exemple, et que celles-ci sont programmées pour dans 2 ans,
on divise le montant de la provision par deux afin de l’étaler sur les deux années précédant les réparations.
Emilie DESPRIET 67 W. Niessen 2017-2018
3. Utilisation de la provision :
Ø 1er cas : charge = provision (estimation parfaite) :
Une rubrique « Reprise de provisions pour risques et charges non récurrents » existe et sert à reprendre les provisions pour
risques et charges non récurrentes, constituées au cours d’exercices antérieurs, devenues excédentaires.
A l’inventaire, certains ajustements doivent être effectués pour respecter le principe de spécialisation des charges et des
produits, c’est-à-dire l’imputation des charges et produits à l’exercice auquel il se rapporte.
Afin d’avoir un résultat significatif, les charges d’une période doivent être en concurrence avec les produits d’une même
période (principe de matching).
Exemples :
- Facture Proximus en janvier N+1 pour les communications de décembre N
- Assurance à payer : avis d’échéance pour 12 mois alors que l’assurance ne couvre que trois mois de l’année en cours.
Une régulation doit être faite.
Emilie DESPRIET 68 W. Niessen 2017-2018
Remarques :
- L’assemblée générale a pour mission de décider de l’affectation du résultat, d’approuver les comptes annuels, de
voter la décharge des administrateurs et de nommer les nouveaux administrateurs/gérants.
- Lors de l’arrêt des comptes, il faut enregistrer tous les inventaires et les dernières factures de décembre
- Si les délais ne sont pas respectés, des sanctions pécuniaires voire pénales peuvent être données.
o Evénements ponctuels :
Ici sont visés les charges ou les produits de l’exercice en cours pour lesquels une pièce justificative n’a pas encore été reçue
ou établie. Indépendamment de la non-existence de pièces justificatives lors de la clôture des comptes, ces charges/produits
doivent être pris en compte. Ceci aura pour conséquence d’une part, de corriger le compte de résultat et d’autre part, de
donner un aperçu plus correct des dettes/créances commerciales.
Remarque : la correction se fait partiellement car on ignore la TVA. Elle sera traitée dans la période où on reçoit la facture.
* On enregistre le produit sans TVA, car celle-ci n’est due que lorsque la pièce justificative est établie.
b) Factures à recevoir :
Charges nées au cours de l’exercice mais pour lesquelles l’entreprise n’a pas encore reçu de pièces justificatives.
Exemple : Des marchandises sont achetées et réceptionnées mais le fournisseur n’a pas encore envoyé sa facture.
Comptes concernés :
ACTIF PASSIF
§ 490 Charges à reporter § 492 Charges à imputer
§ 491 Produits acquis § 493 Produits à reporter
Emilie DESPRIET 69 W. Niessen 2017-2018
a) Charges à reporter :
Charges imputées au cours de l’exercice, mais qui concernent en partie les exercices successifs. Elles sont donc
enregistrées anticipativement (>< à terme échu).
à Il faut donc reporter le prorata de la charge qui concerne le ou les exercices suivants.
Exemple : primes d’assurances, loyers, …
Exemple concret :
Le 1er novembre N, une entreprise reçoit une facture de 2400€ pour un loyer trimestriel : novembre, décembre et
janvier. Le 31 décembre N, il faudra reporter le mois de janvier N+1, c’est-à-dire 2400/3 mois = 800€. Ainsi, le résultat
de l’année N prend en charge la part qui lui revient, c’est-à-dire deux mois de loyer pour 1600€ (novembre et décembre).
b) Produits acquis :
Produits concernant l’exercice en cours mais qui ne seront enregistrés que l’année suivante.
à Il faut donc imputer la quote-part de produits qui est rattachable à l’année en cours.
Exemple : intérêts sur dépôts, …
Exemple concret :
Le 31 mars N, une société mère accorde un prêt à une filiale. Les intérêts sont payables pour la première fois au 31 mars
N+1 et ceux-ci s’élèvent à 3 600€.
à Prorata d’intérêts au 31/12/N : 9/12ème x 3 600€ = 2 700€
NB : imputer = affecter
c) Charges à imputer :
Charges qui ont été consommées au cours d’un exercice mais qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant.
à Il faut donc imputer les charges qui sont rattachables à l’année en cours.
Exemple : intérêts sur emprunts, …
Exemple concret :
Le 1/9/N, une entreprise a contracté un emprunt bancaire. Les intérêts sont payables semestriellement et à terme échu.
Les premiers intérêts d’un montant de 1 500€ seront payés le 28/02/N+1.
à Prorata d’intérêts au 31/12/N : 4/6ème x 1 500€ = 1 000€
d) Produits à reporter :
Produits enregistrés anticipativement mais dont une partie concerne l’exercice suivant.
à Il faut donc reporter la quote-part de ces produits à l’exercice suivant.
Exemple : loyers perçus, contrats d’entretien facturés anticipativement, …
Exemple concret :
Le 1/9/N, une entreprise a signé un contrat d’entretien pour un montant de 6000€. Le contrat couvre la période allant
du 1er aout N au 31 juillet N+1. Le 31 décembre N, il faudra reporter les prestations allant du 1er janvier N+1 au 31 juillet
N+1. Le montant à reporter sera de 3500€, c’est-à-dire 7/12ème de 6000€.
Emilie DESPRIET 70 W. Niessen 2017-2018
Schéma récapitulatif :
Attention, il n’y jamais de RV sur des éléments amortissables. S’il y a une perte de valeur, on constitue un amortissement
exceptionnel ! De plus, il ne faut pas oublier de faire les inventaires à la fin de l’exercice.
Approvisionnements et
marchandises (60) Valeur de la production :
Services et bien divers à CA + production stockée +
(61 SAUF 617 et 618) production immobilisée
(70 à 72)
Valeur ajoutée brute
Remarque :
- 617 : personnel intérimaire et personnes mises à la disposition de l’entreprise
- 618 : Rémunérations, primes pour assurances extra-légales, pensions de retraite et de survie des administrateurs,
gérants et associés actifs qui ne sont pas attribuées en vertu d’un contrat de travail
Emilie DESPRIET 71 W. Niessen 2017-2018
La valeur ajoutée nette représente la valeur ajoutée brute à laquelle on soustrait les charges non décaissées des frais
d’exploitation.
Approvisionnements et
marchandises (60)
Services et bien divers Valeur de la production :
(61 SAUF 617 et 618) principalement le CA
Amortissements, RV et (70 à 72)
provisions (63)
Valeur ajoutée nette
Cash-flow et EBE
o Cash-flow : flux de trésorerie potentiel
Ø Correspond au flux de liquidités générées par l’activité de l’entreprise
Ø Les banques font attention au cash-flow des entreprises avant d’octroyer des crédits, car leur cash-flow correspond
à leur capacité de remboursement.
Ø Plus l’entreprise génère du cash, plus sa valeur sera élevée.
Ø 2 manières de le calculer (sens des 2 flèches) :
Vrai ou faux ? Plus les amortissements sont élevés, plus le cash-flow sera élevé ?
è Faux : les amortissements n’en font pas partie. Ils n’influencent pas le cash-flow car ce sont des charges non-
décaissées (compte 63).
2. L’unité monétaire :
o Unité monétaire de référence (EURO)
o Avantage :
Ø Comparaison dans le temps et l’espace
o Inconvénients :
Ø Manque de stabilité (inflation)
Ø Fluctuations des taux de change
3. Coût historique :
o Valeur de l’élément à son entrée dans le patrimoine
o Prix d’acquisition (prix d’acquisition, de revient, d’apport)
o Avantage :
Ø Précision et sécurité (car la valeur est connue)
o Inconvénient :
Ø Inflation (à la valeur n’est pas toujours significative)
Remarque : le principe peut être atténué grâce à des plus-values durables et certaines.
4. Continuité de l’entreprise :
o Durée de vie de l’entreprise considérée comme illimitée
o Evaluation à leur valeur d’utilisation et non de réalisation (Valeur utilisation = valeur acquisition – amortissements)
o Règles établies/évaluations opérées dans une perspective de continuité de l’activité
o Règles particulières :
Ø Principe n’est plus respecté quand la vie de l’entreprise est menacée (à liquidation de l’entreprise)
4. Spécialisation de l’exercice :
o Principe de réalisation :
Ø Moment où le produit est considéré comme acquis
Ø Il faut le rattacher à la bonne période
o Rapprochement des charges et des produits (matching)
Exemple : comptes de régularisation ; commandes en cours d’exécution ; provisions.
Emilie DESPRIET 73 W. Niessen 2017-2018
Evaluation
1. Evaluation distincte :
o Chaque élément fait l’objet d’une évaluation distincte.
o Exception : les éléments de l’actif dont les caractéristiques techniques ou juridiques sont entièrement identiques,
peuvent être évalués globalement.
3. L’image fidèle :
o « True and fair view of the state of affairs. »
o “Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat
de l’entreprise.”
o Découle du respect des autres principes.
o L’annexe est un instrument de ce principe.
o L’objectif est de fournir une information fiable aux tiers.
o « Fidèle » ne signifie pas exact.
Remarque : beaucoup de méthodes sont choisies pour leur côté fiscal. Cela ne donne donc pas une image parfaitement
fidèle.
Emilie DESPRIET 74 W. Niessen 2017-2018
Il a pour objet de vérifier/corriger les soldes des comptes résultant des opérations tout au long de l’exercice et ce, avant qu’ils
soient repris dans les comptes annuels.
Il a un double aspect :
Ø Aspect matériel : relevé des différents éléments actifs et passifs. Il doit se faire à la clôture de l’exercice.
Ø Aspect qualitatif : éléments ayant fait l’objet de relevés doivent être valorisés à la clôture de l’exercice.
En principe, l’impôt de l’exercice est enregistré dans les comptes de l’exercice en question.
Depuis le 1/1/2012, une DNA supplémentaire a été instaurée sur les voitures de société. Elle correspond à 17%
de l’ATN accordé. Ce taux est porté à 40% en cas de prise en charge par l’employeur (en tout ou en partie) des
frais de carburant liés à l’utilisation d’une voiture de société mise à disposition à des fins privés.
ü Frais vestimentaires à l’exception de vêtements de travail spécifiques (DNA 100% pour vêtements non
spécifiques).
ü Frais de restaurant (DNA 31%)
ü Frais de réception et cadeaux d’affaires (50%)
En plus de ces DNA spécifiques, il existe des DNA qui résultent des différences entre les dispositions fiscales et
comptables. C’est le cas pour les amortissements. Certains amortissements admis fiscalement sont différents de ceux
comptabilisés.
Ø Revenus exonérés :
Notamment les plus-values sur actions et parts, dans la mesure où le montant de la plus-value n’excède pas le total
des réductions admises sur les actions réalisées.
Remarque : les plus-values sur actions qui étaient totalement exonérées par le passé sont depuis le 1/1/2012
imposées. Depuis l’exercice d’imposition 2019, si les actions sont détenues depuis moins d’un an, le taux d’imposition
est de 20,40 % pour les PME (jusqu’à 100 000 ) et à 25,50 % pour les non-PME.
Ø Transferts et prélèvements :
La mise en réserve immunisée (compte 68) ainsi que les prélèvements aux impôts différés (compte 78) ne font pas
partie de la base imposable.
Ø Déductions diverses :
ð Déduction pour investissement :
Disposition fiscale qui autorise les sociétés à déduire, de leur base imposable, un certain pourcentage (en fonction
du type d’investissement) des investissements qu’elles réalisent.
à En résumé, on calculera fictivement des intérêts notionnels sur les fonds propres (corrigés) qui seront déduits
de la base imposable (à le montant d’impôt diminuera donc lui aussi).
Remarque : les PME doivent choisir entre intérêts notionnels et déduction pour investissement car elles ne
peuvent cumuler ces 2 types d’aide fiscale.
o Résultat imposable :
4 scénarri possibles :
1. Bénéfice comptable + corrections = bénéfice fiscale
2. Perte comptable + corrections = perte fiscale
3. Perte comptable + corrections = bénéfice fiscale
4. Bénéfice comptable + corrections = perte fiscale
Contexte
o Les versements anticipés (VA) :
Ce sont des montants d’impôt versés anticipativement au cours de l’exercice comptable. L’impôt final est majoré en cas
d’absence ou insuffisance de versements anticipés. Cette majoration n’est pas due sur l’impôt qui se rapporte aux trois
premiers exercices comptables à partir de la constitution. Toutefois, seules les sociétés qui peuvent bénéficier de l’application
des taux réduits peuvent bénéficier de cette exonération.
Les versements anticipés sont à verser à des dates précises. Pour les sociétés dont l’exercice comptable correspond à l’année
civile, les échéances des VA sont : 10 avril, 10 juillet, 10 octobre et 20 décembre. Au plus les VA sont faits dans le début
d’année civile, au plus le taux de bonification est élevé.
o La déclaration d’impôts :
Elle doit être remise dans un délai qui ne peut ni être < à un mois à compter de la date d’approbation des comptes, ni > à six
mois à compter de la date de clôture de l’exercice comptable.
Ce qui signifie que l’AG doit se rassembler au plus tard le 31 mai (si clôture de l’exercice le 31/12) pour approuver les comptes,
sinon les conditions ne peuvent être respectées.
Exemple :
- Exercice d’imposition 2021 (revenus 2020) à Versements anticipés (pour les dates communiquées)
- 2021 à Déclaration d’impôt à l’ISOC
- 2021 jusqu’au 30/06/2022 à AER
Schéma :
Calcul de l’impôt
Base imposable
x taux d’imposition
Impôt de base
- éléments imputables (*)
+ majoration pour absence/insuffisance de VA
Impôt à payer
1er Exemple :
Le montant de l’impôt des sociétés (majoré de la cotisation complémentaire de crise) s’élève à 90 961,88 .
Les précomptes imputables s’élèvent à 10 000 .
Solution :
1) Calcul de la majoration globale
Base pour le calcul de la majoration = 90 961,88 - 10 000 = 80 961,88
Majoration globale : 80 961,88 * 6,75 % = 5 464,93
Pour le calcul de la majoration globale, les précomptes imputables doivent être retirés du
montant de l’impôt.
2ème Exemple :
Le montant de l’impôt des sociétés (majoré de la cotisation complémentaire de crise) s’élève à 89 940 . Les
précomptes imputables s’élèvent à 5 000 .
Emilie DESPRIET 79 W. Niessen 2017-2018
Solution :
1) Calcul de la majoration globale
Base pour le calcul de la majoration = 89 940 - 5 000 = 84 940
Majoration globale : 84 940 * 6,75 % = 5 733,45
Pour le calcul de la majoration globale, les précomptes imputables doivent être retirés du
montant de l’impôt.
Comptes concernés
Comptabilisation
1. Pendant l’exercice (versements anticipés) :
2. A la clôture de l’exercice :
Au moment de calculer son résultat net à affecter, la société devra estimer l’impôt sur le résultat. Deux cas peuvent se
présenter :
Ø 1er cas : impôt estimé > éléments imputables (= VA + précomptes mobiliers imputables)
La société doit dès lors enregistrer une charge et une dette estimée pour la différence.
3. A la réception de l’AER :
Au moment où la société recevra l’avertissement-extrait de rôle, 4 cas peuvent se présenter.
La pièce justificative pour ces écritures comptables est l’ « avertissement extrait de rôle ».
Ø 3ème cas : impôt dû < impôt estimé MAIS > versements anticipés
Charge estimée au moment de l’inventaire était trop élevée par rapport au montant réel de l’impôt. Dès lors,
l’excédent de charges doit être enregistré dans un compte 7711.
Ø 4ème cas : impôt dû < impôt estimé MAIS < versements anticipés
L’entreprise a une créance vis-à-vis de l’Etat pour l’excédent de VA qui ont été versés.
Exemples :
1er exemple :
La société Toilin a effectué deux versements anticipés. Le premier versement a été fait le 10 avril N pour la
somme de 25 000 , le second pour un montant de 10 000 au 10 juillet N. A la clôture des comptes,
l’impôt estimé s’élève à 30 000 .
Emilie DESPRIET 82 W. Niessen 2017-2018
Solution :
è Autres exemples de comptabilisation de l’impôt : voir syllabus page 317 à page 320
Généralités
Le résultat à affecter doit tenir compte non seulement du résultat de l’exercice mais également du résultat reporté de
l’exercice précédent. Pour ce faire, il faut transférer le résultat reporté de l’exercice précédent dans le compte de résultats
de l’année. Deux cas se présentent :
Le résultat à affecter
Le résultat à affecter est la somme du résultat de l’exercice et du résultat reporté de l’exercice précédent.
Il peut être soit une perte, soit un bénéfice.
Les affectations seront différentes selon que le résultat soit un bénéfice ou une perte.
Emilie DESPRIET 83 W. Niessen 2017-2018
Schéma :
o Bénéfice à affecter :
Cela signifie que les produits sont > aux charges de l’exercice. L’affectation aura pour effet d’équilibrer le bilan :
o Perte à affecter :
Cela signifie que les charges sont > aux produits de l’exercice. L’affectation aura pour effet d’équilibrer le bilan :
Comptes concernés
à Si bénéfice à affecter : - produits > charges
- compte d’affection : 69
- après affectation, charges = produits
Affectation bénéficiaire
Les formes d’affectation d’un résultat bénéficiaire peuvent être classées en 6 catégories :
Ø Affectation à l’apport (non-abordé)
Ø Affectation aux réserves
Ø Report à nouveau
Ø Rémunération du capital
Ø Administrateurs ou gérants
Ø Employés
Ø Autres allocataires
Emilie DESPRIET 84 W. Niessen 2017-2018
Ø Les réserves indisponibles sont des réserves sur lesquelles l’ensemble des actionnaires conservent un contrôle.
Elles ne sont pas destinées à être distribuées ultérieurement. Elles comprennent notamment :
- Les réserves statutairement indisponibles : comprennent la réserve légale (obligatoire uniquement pour
les sociétés à capital) + d’autres réserves rendues indisponibles en vertu des statuts.
- Les réserves pour acquisition d’actions propres : doivent être constituées dès que l’entreprise détient
des actions propres et maintenues aussi longtemps que les actions propres sont reprises à l’actif du
bilan.
6921 Dotation aux autres réserves (montant affecté aux réserves dispo/indisponibles)
à 1310 Réserves indisponibles (montant affecté aux réserves indisponibles)
à 1330 Réserves disponibles (montant affecté aux réserves disponibles)
La société distributrice de dividendes est tenue de retenir un précompte mobilier de 30% dès l’instant où les dividendes
sont attribués ou mis en paiement. Cette date est fixée par l’AG ou le CA.
Affectation déficitaire
Le résultat déficitaire peut être affecté de 4 manières différentes :
Ø Prélèvement sur l’apport (non-abordé)
Ø Prélèvement sur les réserves
Ø Report de la perte
Ø Intervention d’associés dans la perte
Exemple :
Emilie DESPRIET 86 W. Niessen 2017-2018
Capitaux permanents
Remarque : depuis le 1/1/2016, les frais d’établissement ne font plus partie des actifs immobilisés.
Les capitaux permanents doivent au moins être égaux ou supérieurs aux actifs à long terme.
Les fonds de roulement sont des surplus qui permettent de financier l’activité courante/d’exploitation de l’entreprise (=
matelas de sécurité). Plus ce flux est élevé, plus la situation financière de l’entreprise est en bonne santé. Mais ce flux varie
aussi en fonction du type d’entreprises (à cause des différents délais de paiement, etc.).
ð Les ressources long terme doivent financer les emplois long terme (à renouvellement, intérêt).
ð Le fonds de roulement net doit, pour bien faire, être positif.
ð L’importance du capital de départ à capital initial (sinon dettes à court terme et ensuite à long terme)
ð Le fonds de roulement constitue la marge de manœuvre du financement de l’entreprise.
Remarque : les fonds propres sont les capitaux versés par les associés et actionnaires, augmentés par les profits générés
annuellement par l’entreprise qui ne sont pas distribués en dividendes. Plus les fonds propres augmentent, mieux c’est car
les emprunts sont plus faciles à réaliser : la capacité de remboursement des emprunts est plus importante. Des fonds propres
élevés sont importants également pour l’image de la société, pour financer des projets et investissements, etc.
Remarque : Les créances à plus d’un an font partie des actifs à long terme mais sont reprises dans les actifs circulants. Cela
est justifié par le fait que leur naissance est due aux activités de l’entreprise.
Emilie DESPRIET 88 W. Niessen 2017-2018
o Evaluation :
En ce qui concerne la valeur d’acquisition, les principes légaux définissent 3 notions pour les immobilisations :
1. Prix d’acquisition, en cas d’achat à un tiers.
2. Coût de revient, en cas de production d’une immobilisation par l’entreprise pour son propre compte.
3. La valeur d’apport, lorsque l’immobilisation est reçue au titre d’apport en société.
o L’annexe :
Elle donne des informations supplémentaires sur certains postes du bilan et du compte de résultats. Elle détaille tous les flux
qui ont lieu en cours d’exercice : situation initiale, entrées, sorties, transfert de rubrique et situation finale. L’annexe permet
de comprendre les mouvements d’une année à l’autre.
Les détails dans l’annexe diffèrent selon le schéma (micro, abrégé, complet).
L’objectif est de répartir la charge sur plusieurs exercices afin d’augmenter les chances de survie de la nouvelle entreprise.
En prenant directement en charge les frais d’établissement en compte 6, le compte de résultat est fortement et négativement
impacté. Ceci hypothèque les chances de survie de l’entreprise car cette dernière n’a pas une activité suffisante pour couvrir
les frais d’établissement.
Un plan financier, remis au notaire, doit également être établi : si une faillite survient dans les trois ans, le plan va permettre
de déterminer si le projet « tenait la route » sur papier avant son lancement. Dans le cas contraire, la responsabilité des
administrateurs est engagée.
En principe, ces frais doivent être pris en charge par l’exercice au cours duquel ils sont exposés. Cependant, ils peuvent être
portés à l’actif afin d’être répartis sur les exercices ultérieurs par le biais des amortissements à condition de respecter les 2
conditions précédentes.
Exemples de frais de restructuration : indemnités de dédit et de prépension, frais de réorganisation d’un service, …
Emilie DESPRIET 89 W. Niessen 2017-2018
Comptabilisation : enregistrement
Le principe utilisé en matière de comptabilisation des frais d’établissement est celui d’imputation directe, c’est-à-dire que les
factures sont directement comptabilisées dans les frais d’établissement.
Cependant, il y a une exception pour les frais de restructuration où l’imputation se fait de manière indirecte. Cela signifie
d’abord l’imputation des frais dans des comptes de charges et ensuite l’activation de ces frais. Cela se déroule donc en 2
étapes.
1ère étape : prise en charge des frais (à la fin de la restructuration, après toutes les charges)
6… Charges
(4110) TVA à récupérer
à 16… Provisions ou 4… Dettes
Attention, les amortissements sur frais d’établissement ne peuvent jamais faire l’objet de reprise.
Exemple :
Par frais de développement, il faut entendre les frais de fabrication et de mise au point de prototypes, de produits,
d’inventions et de savoir-faire utiles aux activités futures de l’entreprise. Ces frais doivent influencer positivement, et
directement ou indirectement, pendant une longue période, les flux des produits de l’entreprise.
L’interdiction d’activer les frais de recherche a été fort mal accueillie par les entreprises. Auparavant, ces frais de recherche
leur permettaient d’obtenir une déduction pour investissement. Avec cette interdiction, les entreprises auraient été donc
privées de cet avantage fiscal non négligeable. Le gouvernement a décidé uniquement dans un but fiscal d’autoriser les
entreprises à activer les frais de recherche et à les amortir à 100 % l’année de leur comptabilisation.
La durée d’amortissement des frais de développement doit varier entre 5 ans et 10 ans maximum.
NB : La CNC (Commission des Normes Comptables) est là pour émettre des avis et commenter la loi.
o Le goodwill (212) :
Le goodwill représente la différence, lors de l’acquisition d’une entreprise ou d’une branche d’activité, entre la valeur
conventionnelle de l’apport10 et la valeur nette des éléments d’actif moins les éléments de passif.
Dans chaque cas, le goodwill constitue un actif immatériel qu’il convient d’amortir sur plusieurs exercices.
Remarque : la structuration d’une opération d’investissement immobilier passe par le choix entre « acquérir les actions de
l’entreprise propriétaire de l’actif immobilier concerné » (share deal) et « acquérir directement cet actif immobilier » (asset
deal). Lorsqu’un individu achète les actifs de la société, il y a asset deal. Si cette personne achète les actions d’une société, il
y a share deal.
Un investisseur préférera acheter les actifs plutôt que les actions. Lorsqu’il investit dans des actions (share deal), il devient
propriétaire de la société et récupère ainsi les « cadavres » et les dettes.
10
Valeur conventionnelle de l’apport : prix convenu entre les parties qui doit être pris en compte.
Emilie DESPRIET 92 W. Niessen 2017-2018
De plus, une immobilisation financière sera comptabilisée avec la valeur des actions. Ces dernières ne sont pas amorties et
ne seront donc pas déduites fiscalement.
Un entrepreneur préfère vendre directement ses actions (share deal) car les plus-values sur actions ne sont pas imposées en
Belgique. Quand un indépendant vend son activité, il y a asset deal (car pas d’actions).
Le goodwill est comptabilisé en cas d’asset deal. Pour le share deal, le prix des actions dépend de la réputation de la société,
de son emplacement, etc. Le goodwill est implicitement présent dans le prix des actions. Il ne faut donc pas en comptabiliser
pour le share deal.
En ce qui concerne les acomptes, ils seront transférés dans le compte d’immobilisation corporelle lorsque l’entreprise devient
propriétaire de l’actif immatériel.
o Règles d’évaluation :
1. Les immobilisations incorporelles sont portées à l’actif à leur valeur d’acquisition.
2. Les immobilisations incorporelles dont l’utilisation est limitée dans le temps sont amorties selon un plan établi par
l’OG.
Le goodwill et les frais de développement sont amortis sur une durée de 5 à 10 ans maximum. En outre, l’entreprise
peut procéder à des amortissements complémentaires ou exceptionnels lorsque la valeur comptable dépasse la
valeur d’utilisation, en raison de modifications de circonstances économiques/technologiques. Les reprises
d’amortissements sont également possibles, à l’exception sur le goodwill.
3. Les immobilisations incorporelles dont l’utilisation n’est pas limitée dans le temps font l’objet de réductions de valeur
en cas de dépréciations durables.
o Comptabilisation - enregistrement :
Ø Si l’immobilisation est acquise auprès de tiers (on passe par une société) :
210.. Frais de développement
(4110 TVA à récupérer)
à 4400 Fournisseurs
o Comptabilisation - amortissement :
Exemple :
Immobilisations financières
Le principe général qui sous-tend ces immobilisations est la volonté d’investir des montants dans le but de créer un lien
durable entre deux entreprises.
C’est à l’OG de décider au cas par cas de la destination de la valeur mobilière (action, part sociale et obligation) ou de la
créance. Si le but est durable, on la place dans un compte 28. Si c’est un but de spéculation, on la place dans un compte de
classe 5.
o Contenu de la rubrique :
Le PCMN prévoit les subdivisions suivantes :
o Définitions :
Les immobilisations financières comprennent des participations, des créances et des cautionnements versés en numéraire.
Ø Les participations
« Sont considérés les droits sociaux détenus par l’entreprise dans d’autres sociétés lorsque cette détention vise, par
l’établissement d’un lien durable et spécifique avec ces sociétés, à permettre à la société d’exercer une influence sur
l’orientation de la gestion de ces sociétés ».
De plus, pour qu’une détention de titres constitue une participation, il faut détenir au minimum 10% du capital, du
fonds social ou d’une catégorie d’actions de la société. Elle peut être :
- Directe : la société détient directement les droits sociaux d’une autre société.
- Indirecte : à l’éventuel pourcentage détenu directement par la société, on additionne les droits sociaux que
les filiales de la société détiennent dans une autre société.
ð Sont également reprises en participations les détentions des droits sociaux même si ceux-ci n’atteignent pas les
10% lorsque les actes de disposition relatifs à ces actions et parts sont soumis à des stipulations
conventionnelles ou à des engagements unilatéraux auxquels la société a souscrit.
ð La CNC précise que la détention de droits sociaux < à 10% peut également être considérée comme participation
lorsqu’elle génère un lien durable entre les entreprises visées et/ou une participation à la gestion.
Ø Actions et parts
Cela reprend les droits détenus dans d’autres entreprises qui ne sont pas constitutifs d’une participation, lorsque
cette détention vise, par l’établissement d’un lien durable et spécifique avec ces entreprises, à contribuer à l’activité
propre de l’entreprise. Il s’agit donc de participations (directes et indirectes) qui n’atteignent pas les 10%.
Ø Créances
Cette rubrique comprend les créances qui ont pour but de soutenir durablement l’activité d’entreprises apparentées.
Elles peuvent prendre différentes formes : créance en compte (prêt purement et simplement), effets à recevoir (ex. :
lettre de change), titres à revenu fixe.
Exemples : garanties versées à des entreprises de distribution d’énergie/d’eau, garantie locative versée au
propriétaire de l’immeuble, …
Emilie DESPRIET 95 W. Niessen 2017-2018
Par contrôle, il faut entendre le pouvoir de droit ou de fait d’exercer une influence décisive sur la désignation de la
majorité des administrateurs ou gérants de celle-ci sur l’orientation de sa gestion.
Un contrôle est de fait lorsqu’un associé a exercé à l’avant-dernière et à la dernière assemblée générale de la société
des droits de vote représentant la majorité des voix attachées aux titres représentés à ces assemblées.
Par entreprises avec lesquelles il existe un lien de participation, il faut entendre les entreprises autres que les entreprises
liées :
• Dans lesquelles la société détient directement ou dont les filiales détiennent une participation.
• Qui, à la connaissance de l’organe de gestion de la société, détiennent directement ou dont les filiales détiennent
une participation dans le capital de la société.
• Qui, à la connaissance de l’organe de gestion de la société, sont filiales des sociétés visées au 2ème point ci-dessus.
è En résumé, cette rubrique comprend les participations et/ou créances dans les entreprises dans lesquelles la société
détient entre 10 et 50% du capital.
Exemple :
Si c’est un apport en nature des titres (! rapport d’un réviseur !), les titres sont comptabilisés à leur valeur d’apport dans un
compte 28. Les frais accessoires seront eux comptabilisés dans un compte 20 (Frais d’augmentation du capital).
b) RV des créances
Les créances portées sous les immobilisations financières font l’objet de RV si leur remboursement à l’échéance est en tout
ou en partie incertain ou compromis.
Les RV actées constituent des charges non récurrentes. Il appartient à l’OG de juger (au cas par cas), ce qui peut être considéré
comme ‘’moins-value ou dépréciation durable’’ ou dans quel cas ‘’le remboursement d’une créance est incertain ou
compromis’’. (à Se servir du cours boursier pour les actions cotées et la valeur bilantaire/de rendement pour les actions
non-cotées, par exemple.)
Pour les valeurs cotées en bourse, le cours boursier est insuffisant pour définir une plus-value certaine et durable. Une
cotation durable à une valeur plus élevée peut suffire.
Pour les titres non cotés en bourse, la valeur bilantaire/intrinsèque/de rendement peut être retenue pour justifier une plus-
value. La situation améliorée de la société émettrice doit présenter un caractère suffisamment durable et certain.
A noter que ces plus-values de réalisation ne sont en principe pas taxées fiscalement.
Participations Créances
Précompte 30 %
30%
mobilier (ou taux spéciaux)
Régularisation Oui (produits acquis ou
Non
du résultat produit à reporter)
Exemple 1:
Emilie DESPRIET 99 W. Niessen 2017-2018
Exemple 2 :
è Autres exemples de comptabilisation d’immobilisations financières : voir syllabus page 377 à page 381
Il en est de même pour des travaux de réparation de matériel, de véhicule, de bâtiments, ... Cependant, certains travaux sont
de vrais investissements qu’il convient d’activer. Par exemple, on profite de la réparation d’une toiture pour placer des
lanterneaux dans le toit afin d’accroître la luminosité ; le coût de ces travaux représente, en partie, un investissement.
Le PCMN prévoit :
Sauf cas exceptionnels (carrières et mines), les terrains ne sont pas amortissables. D’un part, il est donc recommandé de faire
la ventilation afin d’avoir les amortissements sur les constructions. D’autre part, lorsqu’un terrain non-amortissable fait l’objet
d’une dépréciation économique certaine et durable, on acte une réduction de valeur. (Ex. : terrain scindé en deux par une
autoroute.)
Emilie DESPRIET 100 W. Niessen 2017-2018
A noter aussi que les actifs immobilisés de la rubrique « constructions » doivent appartenir en pleine propriété à l’entreprise
ET être affectés totalement ou partiellement à l’exploitation. (Un immeuble dont l’entreprise est propriétaire, affecté à
l’usage privé de ses actionnaires, est porté dans le compte 26 ‘’Autres immobilisations corporelles’’’.)
L’outillage comprend tous les instruments dont l’utilisation, concurremment avec un matériel, spécialise ce matériel dans un
emploi déterminé. N’est pas repris le petit outillage (< 1000€ HTVA) qui est directement comptabilisés dans les charges
d’exploitation.
Le matériel roulant comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre, air ou eau du personnel, des
marchandises, des matières et des produits.
Ø Les immobilisations désaffectées qui appartiennent toujours à l’entreprise, mais qui ne lui sont plus d’aucune utilité.
Exemple : une machine techniquement dépassée et en attente d’un éventuel acheteur, un camion hors d’usage, …
Ø Les aménagements apportés à un immeuble pris en location (qui ne nous appartient pas).
Ces immobilisations (qui ont déjà fait l’objet de factures) peuvent être amorties de la même manière que l’immobilisation
terminée.
Règles d’évaluation
o Valeur d’acquisition :
Ø Au prix d’achat + frais accessoires : venant d’un tiers, frais de mise en place internes et intérêts intercalaires.
Ø Au prix de revient (production immobilisée) : matières, frais directs et quote-part des frais indirects de production.
Ø A la valeur d’apport (= valeur conventionnelle)
Ø A la valeur de réalisation (pour les autres immobilisations corporelles à compte 26)
Emilie DESPRIET 101 W. Niessen 2017-2018
Dans le cas d’une reprise d’amortissements, l’entreprise doit reprendre les amortissements complémentaires qui ont été
actés. Quant aux amortissements ordinaires, l’entreprise peut choisir de les reprendre ou non.
A noter que les reprises d’amortissements et les réductions de valeur sur immobilisations (in)corporelles sont enregistrées
dans des comptes de produits exceptionnels (compte 760).
o Comptabilisation – enregistrement :
Ø Si l’immobilisation est acquise auprès de tiers (on passe par une société) :
2… Immobilisation corporelle
(4110 TVA à récupérer)
à 4400 Fournisseurs
o Comptabilisation – amortissements :
a) La dotation ordinaire
6302 Dot. aux amort./ immobilisations corporelles
à 2…9 Amort. actés sur …
c) Reprise d’amortissement
2…9 Amort. actés sur …
à 7601 Reprise d’amort. sur immobilisations corporelles
c) La reprise de RV
2…9 RV actés sur…
à 7601 Reprise de RV s/ immobilisations corporelles
o Comptabilisation – cession :
a) Plus-value de réalisation
Cession d’une immobilisation avec réalisation d’un bénéfice au moment de la vente (prix vente > valeur comptable).
b) Moins-value de réalisation
Cession d’une immobilisation avec réalisation d’une perte au moment de la vente (prix vente < valeur comptable).
o Comptabilisation – désaffectation :
2…9 Amort/RV acté(e)s sur… (montant amort/RV)
2600 Autres immobilisations corporelles (valeur d’acquisition)
à 2… Immobilisation corporelle (valeur d’acquisition)
à 2609 Amort/RV acté(e)s sur autres immobilisations corporelles (montant amort/RV)
o Définition :
Cette rubrique comprend les créances dont le terme contractuel est supérieur à 1 an. (Elles sont reprises dans les actifs
circulants car elles découlent de l’activité de l’entreprise.)
Quant à la partie des créances à plus d’un an qui vient à l’échéance dans les 12 mois, elle est reprise dans la
rubrique ‘’Créances à un an au plus’’.
Sont aussi classées dans cette rubrique les créances découlant, pour le propriétaire ou le bailleur, de contrats
d’immobilisations détenues en emphytéose, de location-financement ou droits similaires.
o Evaluation et comptabilisation :
Les créances sont portées au bilan à leur valeur nominale. Elles font l’objet de RV si leur remboursement à l’échéance est en
tout ou en partie incertain ou compromis. La RV constitue une charge non-récurrente.
Lorsque des intérêts sont inclus dans le montant de la créance, il y a lieu de séparer la valeur nominale et les intérêts.
A l’inventaire, la partie des créances à un plus d’un an qui sera remboursée dans les 12 mois suivants doit être transféré dans
un compte de créance à court terme. (à Le reclassement)
o Définition :
Seules les immobilisations corporelles et immobilisations financières (participations) peuvent être réévaluées. Pour qu’une
plus-value de réévaluation puisse être comptabilisée, il faut que certaines conditions soient respectées :
Ø Valeur déterminée en fonction de l’utilité (justifiée par un document. Ex : bâtiment à expertise immobilière ;
participations à cours de bourse ; …)
Ø Excédent durable et certain par rapport à leur valeur comptable.
Ø Lorsque le bien concerné est nécessaire à la poursuite de l’activité de l’entreprise, la plus-value doit être justifiée par
la rentabilité.
Ø Justification dans l’annexe.
Lorsque la plus-value de réévaluation porte sur des immobilisations amortissables, la plus-value est également amortie. L’OG
peut décider d’amortir la plus-value soit sur la durée résiduelle d’utilisation probable du bien, soit établir un nouveau plan
d’amortissement (nouvelle durée) pour la nouvelle valeur estimée.
o Comptes concernés :
Actif Passif
§ 22.8 Plus-values de réévaluation sur terrains § 121 Plus-values de réévaluation sur immobilisations
§ 23.8 Plus-values de réévaluation sur installations, corporelles
machines et outillages § 122 Plus-values de réévaluation sur immobilisations
§ 24.8 Plus-values de réévaluation sur mobilier et matériel financières
roulant
§ 26.8 Plus-values de réévaluation sur autres
immobilisations corporelles
§ 28.8 Plus-values de réévaluation sur immobilisations
financières
o Comptabilisation :
La plus-value est obtenue en faisant :
Valeur estimée de l’immobilisation – valeur comptable de l’immobilisation AU MOMENT OU ON DECIDE D’ACTER LA PLUS VALUE
a) Constitution de la plus-value
2…8 Plus-value de réévaluation actée sur…
à 12.. Plus-value de réévaluation sur ….
Les plus-values actées imputées à la rubrique 12 du passif sont maintenues aussi longtemps que les biens auxquels elles sont
afférentes ne sont pas réalisés. Elles peuvent toutefois :
Ø être transférées aux réserves à concurrence du montant des amortissements actés sur la plus-value.
Ø être incorporées au capital ; une plus-value de réévaluation incorporée au capital ne peut toutefois jamais être
affectée à la compensation totale ou partielle des pertes reportées à concurrence de la partie de la plus-value de
réévaluation qui n’a pas encore fait l’objet d’un amortissement.
Les plus-values imputées à la rubrique du passif ‘’Plus-value de réévaluation’’ ne peuvent être incorporés au capital
qu’à concurrence de la partie de la plus-value de réévaluation sous déduction des impôts estimés sur cette plus-
value.
Ø en cas de moins-value ultérieure, être annulées à concurrence du montant non encore amorti sur la plus-value.
En d’autres mots, on peut transférer dans un compte 1000 ou dans un compte de réserve, la partie des amortissements actés
sur la plus-value de réévaluation.
De plus, les plus-values actées ne peuvent pas être distribuées, tant qu’elles ne correspondent pas à une plus-value réalisée
ou à un amortissement transféré ou non à une réserve conformément à l’alinéa précédent.
Exemple :
Une société avait acquis une construction en 2003 pour la somme de 220 000 . Celle-ci était amortie
selon la méthode linéaire sur 25 ans. L’installation d’un aéroport à proximité a fait augmenter sa valeur.
En 2020, un expert a évalué la valeur du bâtiment à 450 000 . L’organe de gestion décide de tenir compte
de la plus-value et d’amortir la plus-value sur 20 ans. En outre, il a été décidé de transférer, chaque année,
aux réserves le montant de l’amortissement acté sur la plus-value.
Schéma :
o Origine :
Les fonds propres peuvent avoir différentes origines :
Ø Les actionnaires : Ils apportent le capital de départ lors de la création de l’entreprise. Au fur et à mesure, ils peuvent
soit apporter de nouveaux fonds (à augmentation du capital), soit retirer (tout ou partie) de leurs apports (à
diminution du capital).
Ø L’autofinancement : Il résulte de l’affectation du résultat. Il s’agit de bénéfices non distribués.
Il existe des cas particuliers : les plus-values de réévaluation ainsi que les subsides en capital (alloués par les pouvoirs publics
pour financer des investissements).
o Autofinancement :
Défini comme étant le fait de financer ses investissements au moyen de ressources dégagées par ses activités à sans avoir recours
à des emprunts ou apports en capital. L’autofinancement découle directement de l’affectation du résultat (distribution ou non de
dividendes et/ou tantièmes).
a) Principes généraux
Il existe les aides (subsides) à l’investissement et les subsides d’exploitation.
Les subsides d’investissement (source de financement) sont comptabilisés au passif dans des compte 15 « Subsides en capital ».
Les subsides d’exploitation sont directement comptabilisés dans le compte 740 « Subsides d’exploitation et montants
compensatoires » (compte de résultats).
La comptabilisation du subside en capital se fait au moment où le droit à l’entreprise de l’obtenir est certain et qu’il peut
raisonnablement être évalué (ex. : à la réception de la lettre ministérielle qui en certifie l’octroi).
Toutefois, les subsides en capital, attribués par les régions dans le cadre de la législation d’expansion économique en vue de
l’acquisition (ou constitution) d’immobilisations corporelles ou incorporelles à des sociétés, ne sont pas imposables.
Dans ce cas, les impôts différés ne doivent pas être comptabilisées en déduction des subsides en capital.
Les subsides en capital constituent une matière complexe (nombreux critères à respecter). De plus, il existe plusieurs
pouvoirs subsidiant (ex. : Région wallonne, Communauté européenne, …).
ð Comptabilisation :
Au moment de l’obtention du subside, il faut distinguer le subside en capital hors impôts et les impôts différés. Ces derniers
reprennent l’impôt, qui peut se manifester à tout moment, sur le subside. Cet impôt sera échelonné dans le temps, au même
rythme que les amortissements des biens que le subside a permis de financer.
Pour les subsides accordés sur des éléments non amortissables (ex. : terrain), il n’y a pas d’impôts différés et donc l’intégralité
du subside est comptabilisée dans un compte 15.
Le subside en capital fait l’objet d’un transfert échelonné (compte 753) au rythme de la prise en charge des amortissements
afférents aux immobilisations pour lesquelles les subsides ont été obtenus. Le cas échéant, pour le montant du solde, en cas
de réalisation ou mise hors service de ces immobilisations.
Les impôts différés font également l’objet d’une réduction échelonnée par imputation du compte 780 « « Prélèvements sur
impôts différés ».
Emilie DESPRIET 107 W. Niessen 2017-2018
La première question à se poser lors de la comptabilisation d’un subside est si le subside est dans le cadre de la législation
de l’expansion économique.
Ø Si oui à pas d’impôts différés.
Ø Si non à impôts différés.
a) Octroi du subside
4160/4140 Subsides à recevoir (valeur nominale)
à 1500 Subside en capital (valeur ‘’nette’’)
à 1680 Impôts différés (*)
(*) Le montant de l’impôt différé s’obtient en multipliant la valeur nominale par le taux d’imposition.
b) Encaissement du subside
5500 CCB (montant encaissé)
à 4160/4140 Subsides à recevoir (montant encaissé)
c) Réduction du subside
Subside en capital réduit au même rythme que l’amortissement des immobilisations qu’il a permis de financer. On transfère
une partie du subside dans les produits. Ceux-ci servent à compenser en partie la charge d’amortissement.
1509 Réduction du subside en capital (réduction subside)
à 7530 Subsides en capital (réduction subside)
1680 Réduction des impôts différés (réduction impôt)
à 7800 Prélèvements sur impôts différés (réduction impôt)
Les emprunts
o Définitions légales :
« Sont classées sous ce poste les dettes qui ont un terme contractuel supérieur à un an. Les dettes ou la fraction des dettes
à plus d’un an qui viennent à échéance dans les 12 mois sont extraites de cette rubrique et portées sous la rubrique 42
‘’Dettes à plus d’un an échéant dans l’année’’. »
o Typologie juridique :
1. Les dettes financières :
a) Nature des emprunts :
Ø Emprunts subordonnés
Ø Emprunts obligataires (émettre obligations et faire appel à l’épargne publique)
Ø Dettes de location-financement et dettes assimilées
Ø Emprunts auprès des établissements de crédits
Ø Emprunts auprès d’autres créanciers
Cela signifie que le créancier abandonne son rang dans la masse des créanciers et ne sera remboursé que lorsque
les autres bénéficiaires de la subordination auront été remboursés.
à Cas le plus fréquent : prêt consenti par un établissement de crédit. L’établissement de crédit conditionne l’octroi
du crédit à la condition que certains créanciers ou tous les autres créanciers acceptent de subordonner leurs
créances à son profit. Dès lors, les emprunts subordonnés sont ceux envers les créanciers ayant accepté la
subordination. Cette pratique se rencontre assez souvent dans les cas de restructuration financière des entreprises.
o Typologie comptable :
o Modalités générales :
a) Mise à disposition des fonds :
Ø Sur le compte courant : montant emprunté directement sur le CCB de l’emprunteur.
Ø Sous forme de ligne de crédit : la banque ouvre une ligne de crédit pour le montant de la somme empruntée pendant
une période déterminée. Au fur et à mesure des besoins, l’emprunteur prélèvera les fonds.
d) Périodicité :
Ø Anticipativement
Ø A terme échu
Emilie DESPRIET 109 W. Niessen 2017-2018
o Modalités de remboursements :
1. A terme fixe :
On rembourse tout le capital à la fin de l’emprunt mais on rembourse chaque année les intérêts.
o Intérêts :
a) Taux :
Le taux d’intérêt est composé d’un taux de référence augmenté d’une marge qui dépend du risque encouru par le prêteur.
Le risque dépend de la qualité de l’emprunteur, du projet à financer, ...
Les intérêts se calculent sur le solde restant dû.
b) Révision périodique :
Ø Fixe : le taux reste le même pendant toute la durée de l’emprunt.
Ø Variable : taux revu après une certaine période (1 an, 3 ans, 5 ans). Le taux appliqué sera celui en vigueur au moment
de la révision. à Insécurité car l’évolution des taux est inconnue.
NB : Le crédit roll-over a la particularité d’avoir un taux d’intérêt revu systématiquement à l’échéance de chaque période
et est ajusté aux conditions du marché.
c) Commission de réservation :
Lors d’un emprunt, les fonds peuvent être mis à disposition par une ligne de crédit. Les prélèvements de fonds se font au fur
et à mesure et les intérêts sont calculés sur les fonds prélevés. Toutefois, une commission de réservation est due sur les
fonds non prélevés (à la banque doit « réserver » l’argent pour répondre à tout moment à la demande de l’emprunteur.)
d) Périodicité :
Le taux peut être annuel/semestriel/trimestriel/mensuel. Le taux appliqué dépend de la périodicité du remboursement.
Remarque : Si on rembourse un emprunt dans des délais plus courts que prévus, on doit payer une pénalité. Plus tôt l’on
rembourse un emprunt, moins l’on paye d’intérêts.
o Comptes utilisés :
ACTIF PASSIF
§ 20 Frais d’établissement § 42 Dettes à plus d’un an échéant dans l’année
o 201 Frais d’émission d’emprunts et primes de § 453 Précomptes retenus Emprunts
remboursement § 480 Obligations et coupons échus obligataires
COMPTE DE RESULTAT
§ 650 Charges financières
o 6500 Intérêts, commissions et frais afférents aux dettes
o 6501 Amortissements des frais d’émission d’emprunts et des primes de remboursement
o 6502 Autres charges et dettes
o Aspects comptables :
a) Souscription :
Ø Conclusion de l’emprunt :
5500 CCB (montant emprunté)
à 17.. Dettes à plus d’un an
à 42.. Dettes à plus d’un an échéant dans l’année (montant à rembourser dans l’année)
c) Reclassement à l’inventaire :
Il faut transférer la partie de la dette à plus d’un an qui sera remboursée au cours de l’année suivante dans une compte de
dette à court terme.
17… Dettes à plus d’un an (montant à rembourser l’année suivante)
à 42.. Dettes à plus d’un an échéant dans l’année (montant à rembourser l’année suivante)
d) Echéance :
Le capital remboursé correspond au montant de la dette qui se trouve dans le compte 42. Toutefois, si l’entreprise rembourse
anticipativement son emprunt, toute ou partie de sa dette à long terme sera remboursée.
(17.. Dettes à plus d’un an (anticipatif)
42.. Dettes à plus d’un an échéant dans l’année (normal)
à 5500 CCB
Remarque : Il existe une centrale de crédit négative qui enregistre tous les défauts de paiement. Lorsqu’on est ‘’fiché’’ dans
cette centrale, il est presque impossible d’emprunter à nouveau de l’argent. Il existe aussi une centrale de crédit positive, qui
elle, enregistre simplement toutes les dettes d’une personne afin de responsabiliser les secteurs.
b) Taux d’intérêt :
La loi impose de mentionner le taux effectif global (TAEG) qui comprend les intérêts et les frais (= coût total du crédit). Il
permet ainsi au consommateur de faire la comparaison entre toutes les institutions financières. La loi a fixé des TAEG maxima,
au-dessus duquel il est interdit de prêter. (TAEG maximum de 17,5% pour ventes à tempérament < 1250€).
Iannuel = ( 1 + Imensuel)12 - 1
Imensuel = ( 1 + Iannuel)1/12 - 1
b) Particularités :
Le bien loué est inscrit à l’actif du bilan du preneur dans les comptes 25 « Immobilisations détenues en location-financement
et droits similaires ».
Sont portés sous cette rubrique les droits d’usage à long terme sur des immobilisations corporelles dont l’entreprise dispose
en vertu de contrats non résiliables d’emphytéose, de superficie, de location-financement ou de conventions similaires, à
condition :
ü Que les redevances échelonnées prévues au contrat couvrent, outre les intérêts et les charges de l’opération, la
reconstitution intégrale du capital investi par le donneur.
ü Que la propriété de l’immobilisation soit, au terme du contrat, transférée de plein droit à l’entreprise ou que le contrat
comporte une option d’achat pour l’entreprise. Le montant de l’option d’achat doit être au maximum égal à 15% de
la valeur du bien.
A noter que le bien reste de la propriété du bailleur pendant toute la durée du contrat.
Le bien figure à l’actif du bilan du locataire et sera amorti par le locataire. La contrepartie de cet actif figure au passif dans les
dettes à plus d’un an.
Chez le bailleur, le bien donné en location-financement ou droits similaires figure parmi les créances à plus d’un an. Cette
créance s’éteindra au fur et à mesure des remboursements effectués par le preneur du leasing.
c) Aspects comptables :
Ø Signature du contrat :
Les montants sont enregistrés HTVA.
2500 Immobilisations détenues en location-financement (valeur du bien)
à 1720 Dettes de location financement (montant à rembourser dans un délai > 1 an)
à 4220 Dettes à plus d’un an échéant dans l’année (montant à rembourser dans l’année)
à Lors d’un leasing, le bailleur envoie une facture >< aux emprunts, où on prélève directement du CCB (avis bancaire).
à La partie de TVA non-déductible (pour les véhicules) s’enregistre dans un compte 64.
Ø Amortissement :
Le bien pris en leasing doit être amorti conformément aux règles d’évaluation en vigueur et indépendamment de la durée
du contrat de leasing.
6302 Dotation aux amortissements sur IC
à 25.9 Amort. actés sur immobilisations détenues en leasing
Ø Reclassement de la dette :
172. Dettes de location-financement
à 422. Dettes de location-financement échant dans l’année
Exemple 1 :
Tableau de remboursement
(1) Avis de crédit pour l’emprunt souscrit le 2 novembre
Date remb Loyer Intérêts Intérêts Remb Capital SRD
cumulés capital cumulé 2019.
02/02/2019 3 364,02 1 545,00 1 545,00 1 819,02 1 819,02 148 180,98 (2) Au 31 décembre 2019 : Reclassement de la dette
02/05/2019 3 364,02 1 526,26 3 071,26 1 837,76 3 656,77 146 343,23
(transfert dans le compte 4230 du capital qui sera
02/08/2019 3 364,02 1 507,34 4 578,60 1 856,68 5 513,46 144 486,54
02/11/2019 3 364,02 1 488,21 6 066,81 1 875,81 7 389,27 142 610,73 remboursé en 2018).
02/02/2020 3 364,02 1 468,89 7 535,70 1 895,13 9 284,39 140 715,61 (3) Au 31 décembre 2019 : Prise en charge de deux mois
02/05/2020 3 364,02 1 449,37 8 985,07 1 914,65 11 199,04 138 800,96 d’intérêts (du 2 novembre au 31 décembre), soit 2/3 de
02/08/2020 3 364,02 1 429,65 10 414,72 1 934,37 13 133,41 136 866,59
02/11/2020 3 364,02 1 409,73 11 824,45 1 954,29 15 087,71 134 912,29
1 545 .(4) Au 1er janvier 2020 : extourne de l’écriture
02/02/2021 3 364,02 1 389,60 13 214,04 1 974,42 17 062,13 132 937,87 de régularisation
02/05/2021 3 364,02 1 369,26 14 583,30 1 994,76 19 056,89 130 943,11 (5) Au 2 février 2020 : paiement de la première
02/08/2021 3 364,02 1 348,71 15 932,02 2 015,31 21 072,19 128 927,81
échéance.
02/11/2021 3 364,02 1 327,96 17 259,97 2 036,06 23 108,26 126 891,74
02/02/2022 3 364,02 1 306,98 18 566,96 2 057,03 25 165,29 124 834,71
02/05/2022 3 364,02 1 285,80 19 852,76 2 078,22 27 243,51 122 756,49
02/08/2022 3 364,02 1 264,39 21 117,15 2 099,63 29 343,14 120 656,86
02/11/2022 3 364,02 1 242,77 22 359,91 2 121,25 31 464,39 118 535,61
02/02/2023 3 364,02 1 220,92 23 580,83 2 143,10 33 607,50 116 392,50
02/05/2023 3 364,02 1 198,84 24 779,67 2 165,18 35 772,67 114 227,33
02/08/2023 3 364,02 1 176,54 25 956,22 2 187,48 37 960,15 112 039,85
02/11/2023 3 364,02 1 154,01 27 110,23 2 210,01 40 170,16 109 829,84
...
Exemple 2 :
Suite de l’exemple numéro 1. En avril 2021, la société a procédé à une (0) Situation du compte 1730 au moment du remboursement
augmentation de capital et a décidé de rembourser une partie de l’emprunt anticipatif.
qu’elle avait contracté pour l’achat de l’immeuble. Un remboursement (1) Avis de débit pour le remboursement anticipatif : les indemnités
anticipatif de 50 000 a été fait le 30 avril. Une indemnité de rupture de rupture s’élèvent à 1 030 (50 000 * 1,03 % * 2).
équivalente à 6 mois d’intérêt est due.
Exemple 3 :
Une société (PME) a acheté une voiture au moyen d’un (1) Facture d’achat de la voiture : prix d’acquisition = 30 000 + 65 %
financement auto. Le prix d’achat de la voiture est de 30 000 de la TVA non déductible (4 095 ).
(HTVA). Un paiement partiel de 6 300 a été versé (la société a (2) Avis de débit pour le paiement de l’acompte
reçu l’avis de débit de la banque). Les termes du contrat conclu
(3) Contrat de financement : apurement de la dette vis-à-vis du
avec la banque sont :
fournisseur. La dette de 30 000 est scindée en deux parties : dette
- date du contrat : 15 décembre 2020 à long terme (29 476,51 ) et la dette qui sera remboursée en 2019
- montant du financement : 30 000 (523,49 )
- durée du contrat : 60 mensualités paiement anticipatif (4) Au 15 décembre 2020 : paiement de la première échéance
- taux d’intérêt mensuel : 0,157 % (5) Au 31 décembre 2020 : reclassement de la dette (capital à
- durée de vie de la voiture : 5 ans rembourser en 2019)
En ce qui concerne la TVA, la société a opté pour la déduction (6) Au 31 décembre 2020 : enregistrement de la charge à imputer qui
forfaitaire (35 %). correspond à l’intérêt courus du 15 décembre 2020 au 31 décembre
2020 (16/31 * 46,28 = 23,89 ). L’aspect anticipatif concerne le
remboursement du capital. En revanche, les intérêts commencent à
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Mensualité : courir à partir du premier jour de la conclusion du contrat. Dès lors,
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pour la partie « intérêts », il s’agit de charges à imputer.
= 523,49 €
Tableau de remboursement
Date remb Capital Intérêts Remb Mensualité
restant dû capital
01/12/20 30 000,00 0,00 523,49 523,49
01/01/21 29 476,51 46,28 477,21 523,49
01/02/21 28 999,30 45,53 477,96 523,49
01/03/21 28 521,34 44,78 478,71 523,49
01/04/21 28 042,63 44,03 479,46 523,49
01/05/21 27 563,16 43,27 480,22 523,49
01/06/21 27 082,95 42,52 480,97 523,49
01/07/21 26 601,98 41,77 481,72 523,49
01/08/21 26 120,25 41,01 482,48 523,49
01/09/21 25 637,77 40,25 483,24 523,49
01/10/21 25 154,53 39,49 484,00 523,49
01/11/21 24 670,54 38,73 484,76 523,49
01/12/21 24 185,78 37,97 485,52 523,49
01/01/22 23 700,26 37,21 486,28 523,49
01/02/22 23 213,98 36,45 487,04 523,49
…
Exemple 4 :
Tableau de remboursement
Une société (PME) a acheté un camion en leasing. Les termes du contrat Date remb Capital Intérêts Remb Trimestrialité
sont les suivants: restant dû capital
er 01/08/20 45 000,00 0,00 2 377,95 2 377,95
- date du contrat : 1 août 2020 01/11/20 42 622,05 251,47 2 126,48 2 377,95
- valeur du camion (hors option) : 45 000 01/02/21 40 495,56 238,92 2 139,03 2 377,95
- valeur de l’option : 5 000 01/05/21 38 356,53 226,30 2 151,65 2 377,95
01/08/21 36 204,88 213,61 2 164,34 2 377,95
- durée du contrat : 20 trimestrialités payables anticipativement 01/11/21 34 040,54 200,84 2 177,11 2 377,95
- taux d’intérêt trimestriel : 0,59 % 01/02/22 31 863,42 187,99 2 189,96 2 377,95
- amortissement : 5 ans - linéaire 01/05/22 29 673,46 175,07 2 202,88 2 377,95
01/08/22 27 470,58 162,08 2 215,88 2 377,95
01/11/22 25 254,71 149,00 2 228,95 2 377,95
01/02/23 23 025,76 135,85 2 242,10 2 377,95
01/05/23 20 783,66 122,62 2 255,33 2 377,95
/' """ $ ",""'0
Trimestrialité : 01/08/23 18 528,33 109,32 2 268,64 2 377,95
(&*&,""'0+1- )
01/11/23 16 259,69 95,93 2 282,02 2 377,95
…
= 2 377,95 €
Emilie DESPRIET 117 W. Niessen 2017-2018
A B
C D
Pour surveiller la structure de financement, il faut vérifier que B > A, c’est-à-dire C > D. (B-A = fonds de roulement net)
C/D (=liquidités) doit être > 1, sinon on va vers la faillite.
Fonds de roulement
Stock
Dettes FRN
Créances sur clients
exploitation
BFR exploitation
Dettes hors
Créances hors
exploitation
exploitation
BFR hors exploitation Découvert et autres
Liquidités financement CT
Lorsqu’on parle de trésorerie, on est dans une logique recettes/dépenses et non dans une logique charges/produits.
o Comptes concernés :
BILAN
§ 50 Actions propres (à actions de l’entreprise détenues par cette même entreprise)
§ 51 Actions et parts
§ 52 Titres à revenus fixes Placement de trésorerie
§ 53 Dépôts à terme
§ 54 Valeurs échues à l’encaissement
§ 55 Etablissement de crédit
§ 56 Office des Chèques Postaux Valeurs disponibles
§ 57 Caisse
§ 58 Virements internes
Les comptes de valeurs disponibles sont des comptes qui reprennent les sommes nécessaires à l’exploitation courante de
l’entreprise.
Ceux de placement de trésorerie reprennent des montants non nécessaires à l’exploitation courante de l’entreprise.
Rappel : on différencie les actions et parts du compte 51 des immobilisations financières du compte 28 en regardant le but
poursuivi.
Si but de relation durable à 28 ‘’immobilisations financières’’.
Si but de rendement (spéculation) à 51’’Actions et parts’’ (et ceci peu importe la durée où l’action reste dans l’entreprise).
o Actions et parts :
a) Acquisition
Le prix d’acquisition des actions et parts peut correspondre :
Ø Au prix d’achat figurant sur le bordereau d’achat (titres achetés en bourse)
Ø Au prix d’achat effectivement payé au cédant (titres achetés hors bourse)
Ø Au prix de souscription effectivement supporté (le montant non-libéré est porté au compte 511 ‘’Montants non appelés’’)
Ø Aux frais accessoires d’acquisition. (Soit pris en compte dans le prix d’acquisition ou portés au compte de charges financières
diverse à 659)
Emilie DESPRIET 120 W. Niessen 2017-2018
b) Evaluation individualisée
Ø Tout titre unitaire doit être considéré (= évalué) distinctement.
Ø Réduction de valeur sur les titres lorsque valeur de réalisation < valeur d’acquisition à la clôture de l’exercice. RV
actée dans le compte 6510 ‘’Dotations aux RV sur actifs circulants’’. Le cours de bourse peut être retenu pour calculer
le montant de la RV qu’il convient d’acter sur les titres côtés.
Ø Eventuellement, des RV complémentaires peuvent être actées pour tenir compte de l’évolution de la valeur de
réalisation ou de marché, ou des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l’activité exercée.
Ø Reprise possible au moment de l’inventaire ou de la vente (6511 ‘’Reprise de RV actée sur actifs circulants’’)
Ø Attention, on ne peut pas faire de plus-value de réévaluation sur les actions et parts figurant parmi les placements
de trésorerie (>< immobilisations financières).
c) Revenus
Dividendes enregistrés dans 751 ‘’Produits d’actifs circulants’’ à concurrence du montant brut (= avant soustraction du
précompte, des frais d’encaissement et de la TVA).
b) Revenus
Les intérêts doivent être enregistrés pour le montant brut dans un compte 751. Ils sont également soumis au précompte
mobilier.
Les intérêts doivent également faire l’objet d’une régularisation :
- intérêts échus (intérêts qui restent à encaisser à la fin de l’exercice) à compte 4140 ‘’Produits à recevoir’’.
- proratas courus mais non échus d’intérêts sur des titres à revenu fixe à compte 4910 ‘’Produits acquis’’.
o Promesse :
Contrat par lequel l’entreprise s’engage à rembourser un crédit aux échéances fixées en souscrivant des billets à ordre (à
cela donne plus de garantie à l’institution financière mais ne change rien pour l’entreprise).
o Crédit d’acceptation :
Ce crédit est surtout utilisé pour le commerce extérieur.
Une entreprise va tirer une lettre de change sur sa banque. Celle-ci s’engage à revêtir de son acceptation les effets tirés
jusqu’à concurrence d’un certain montant. L’entreprise devra, à l’échéance du tirage, rembourser la banque à concurrence
du montant majoré des agios.
Emilie DESPRIET 121 W. Niessen 2017-2018
o Crédit d’escompte :
L’entreprise détentrice d’une lettre de change peut obtenir immédiatement la valeur actuelle de cet effet par la remise à
l’escompte auprès d’une banque. En escomptant l’effet, la banque octroie à l’entreprise un crédit durant le nombre de jours
séparant la date de négociation de l’effet et l’échéance de celui-ci.
à Voir chapitre 3.5
Remboursement mensuel :
4333 Ouverture de crédit pour VA
6500 Charges des dettes
à 5500 CCB
Exemple 1 :
Exemple 2 :
Selon l’avis de la CNC, les valeurs d’acquisition de ces actifs ne peuvent plus recevoir de correctif cambiaire ultérieur. Les
amortissements et les RV sont donc calculés sur le coût d’acquisition historique invariable en euros.
En d’autres termes, pour les postes non monétaires, il n’y a pas de correction à faire au 31/12 en fonction du cours de la devise.
o Postes monétaires :
Les postes monétaires comprennent :
Ø Les actifs constitués par les créances en devises, les placements de trésorerie et les valeurs disponibles en monnaies
étrangères.
Ø Les passifs constitués par les dettes en devises.
Selon l’avis de la CNC, la valeur comptable de ces éléments monétaires subit l’influence des variations de cours de change de
leur monnaie de compte. Il faut donc modifier leur valeur comptable en fonction des éventuels écarts de conversion qui
peuvent exister au moment de clôturer les comptes annuels. De même, il faudra tenir compte des différences de change qui
interviennent lors des encaissements/décaissements.
Emilie DESPRIET 124 W. Niessen 2017-2018
o Comptes concernés :
Ø Différence de change : compte 654 et 754
Il s’agit de pertes ou gains effectivement réalisés lors du dénouement d’une opération d’encaissement ou de
décaissement.
Ø Ecarts de conversion : compte 655 et 755
Il s’agit des pertes ou gains de change latents, constatés lors de l’inventaire au moment de la réestimation des actifs
ou passifs monétaires en devises.
o Contexte :
Si l’entreprise ne possède aucun compte bancaire en devises, alors elle vend au comptant les devises qu’elle reçoit en
paiement d’une créance et achète au comptant les devises nécessaires au paiement d’une dette.
Cela ne pose aucun problème comptable particulier : on enregistre la vente/l’achat de devises contre de l’euro au cours
effectif de change. Mais une différence de change survient lors de l’enregistrement de l’encaissement de la créance ou du
paiement de la dette. Cette ≠ provient de l’écart entre le cours appliqué au moment où on enregistre la créance/dette et le
cours effectif appliqué par l’intermédiaire financier au moment de l’encaissement/du paiement.
On enregistre cette ≠ dans un compte 654 (perte de change) ou 754 (gain de change).
Peu importe la méthode, il faut opérer une contraction des soldes des ≠ de change des ≠ devises pour la présentation des
comptes annuels.
o Opérations d’inventaires :
Selon l’avis de la CNC, l’inventaire des comptes en monnaies étrangères ainsi que la réestimation de leur valeur en fonction
du cours de conversion comptable de clôture doivent porter sur les postes monétaires sauf s’ils bénéficient d’une couverture
de change spécifique (non abordée en cours).
Pour calculer les écarts de conversion, l’entreprise doit choisir un cours de conversion de clôture qui fait partie des règles
d’évaluation. Souvent, l’entreprise s’inspire du cours de change au comptant en vigueur à la date de clôture des comptes.
Pour chaque poste monétaire en devises, on calcul l’écart positif ou négatif en appliquant le cours de conversion à la valeur
comptable initiale en devise.
Emilie DESPRIET 125 W. Niessen 2017-2018
Avec cette méthode, le gain de change latent est pris en résultat et influence le résultat annuel de l’entreprise. D’autre part,
la valeur comptable de la dette est ramenée à la valeur ajustée à la clôture.
Au moment du paiement de la dette, il se dégagera une ≠ de change provenant du cours de change effectivement appliqué
pour enregistrer le décaissement.
à Valeur ajustée à la clôture (nouvelle valeur comptable) – montant effectivement payé = différence de change réalisée
Dans la pratique, il convient d’ouvrir autant de sous-comptes de régularisation qu’il y a de devises différentes en jeu.
Comment faut-il traduire les écarts de conversion dans les résultats financiers ?
L’avis de la CNC recommande de suivre une série de principe axés sur l’écart global de conversion qui est dégagé à la clôture
des comptes pour chacune des devises en compte.
1° Pour chaque devise, on dégage extra-comptablement l’ensemble des écarts positifs et négatifs
Exemple : pour $, gain de 10 000 et perte de 5000 ; pour £ gain de 3000 et perte de 4000 ; …
2° On dégage l’écart global pour chaque devise. On ne peut pas compenser les gains et les pertes latentes entre les devises.
L’avis de la CNC s’oppose à toute contraction inter-devise. (à totaux des gains/pertes pour les différentes devises.)
Exemple : pour $, écart global de 5000 (gain) ; pour £, écart global de 1000 (perte) ; …
3° Si écart global est une perte latente globale dans la devise considérée (comme pour le £), on comptabilise cette perte dans
les charges financières dans un compte d’écart de conversion.
4° Si écart global est un gain latent global dans la devise considérée (comme pour le $), il est conseillé de ne pas prendre ce
gain latent en produits financiers (à principe de prudence).
Cependant, (selon la CNC), l’entreprise peut prendre ces produits latents en bénéfice s’il s’agit d’une politique permanente
prévue par les règles d’évaluation et si une justification claire et précise est donnée dans l’annexe.
5° A l’ouverture de comptes (au 1/1 en général), on extourne toutes les comptabilisations. Cela a pour objectif de remettre
les valeurs comptables des avoirs et des dettes étrangères à leurs valeurs historiques en euros, comme si rien ne s’était passé
à la clôture de l’exercice précédent.
Emilie DESPRIET 126 W. Niessen 2017-2018
Remarque : lorsque le solde du compte est créditeur, la CNC recommande également de prendre en résultat les différences
de change qui y sont relatives.
Exemple :
Le 3 décembre de l’année N, la société TBR a acheté un logiciel aux Etats-Unis pour un montant de 3 990 $. Le cours de
conversion au moment de l’achat est de 1 = 1,079 $. La société avait également vendu des marchandises aux Etats-Unis pour
la somme de 1 500 $ au cours de conversion de 1 = 1,075 $. A l’inventaire, le cours de conversion s’élève à 1 = 1,083 $.
Comptabiliser les écritures au moment de l’achat et lors de l’inventaire (en utilisant la méthode préconisée par la CNC).
Emilie DESPRIET 127 W. Niessen 2017-2018
7.3 : La répartition
périodique du résultat
Concept
Indépendamment des situations annuelles, les organes de gestion sont amenés à établir des situations financières sur des
périodes plus courtes (mois ou trimestres). Pour ce faire, il faut imputer à chaque période les charges et les produits s’y
afférents, sans considération de la date de paiement ou d’encaissement de ces charges/produits.
Pour établir ces situations intermédiaires, nous devons utiliser des comptes de répartition périodiques : compte 4991
(« Compte de répartition périodique de charges ») et compte 4992 (« Compte de répartition périodique des produits »)
La répartition périodique a pour but d’améliorer la trésorerie.
a) A la facturation :
4000 Clients (1800)
à 4992 Compte de répartition périodique des produits (1800)