Vous êtes sur la page 1sur 38

INSTITUT DE FORMATION AUX METIERS DE LA SECURITE

SOCIALE
CENTRE IVOIRIEN DE FORMATION DES CADRES DE
SECURITE SOCIALE

ASSIETTE ET
EVALUATION DES
COTISATIONS
ANIMATEURS

Monsieur Philippe KOUAKOU


DIRECTEUR ADJOINT – APS TREICHVILLE

Monsieur Jean Michel KONAN


MANAGER DE SERVICE CONTRÔLE – APS ADJAME

Mars-avril 2024
PUBLIC CIBLE

ETUDIANTS TECHNICIENS DE SECURITE SOCIALE


(27ème PROMOTION 2023-2024)

METHODES

 Expose des concepts


 Exercices pratiques
 Travaux en sous-groupe
 Une large part sera faite aux échanges entre participants

OBJECTIFS DU COURS

A la fin de la session les participants devront :

 Savoir déterminer l'assiette des cotisations


 Être capable d'évaluer les cotisations
 Comprendre la méthodologie de l'évaluation
 Savoir utiliser les techniques et outils d'évaluation : logiciel, imprimés
(AC, DISA, DASC)

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 1


1
SOMMAIRE

SOMMAIRE.............................................................................................2
INTRODUCTION.....................................................................................4
CHAPITRE 1 : L'ASSIETTE DES COTISATIONS DU REGIME
GENERAL DES TRAVAILLEURS SALARIES GERES PAR LA CNPS..........5
I. NOTIONS DE TRAVAILLEURS SALARIES.......................................5
II. DEFINITION DE L'ASSIETTE DES COTISATIONS..........................5
III. LES COMPOSANTES DE L'ASSIETTE..............................................7
A . GAINS EN ESPECES.................................................................7
B . LES AVANTAGES EN NATURE.............................................10
C . LES ELEMENTS A EXCLURE DE L’ASSIETTE..................12
CHAPITRE 2 : L'EVALUATION DES COTISATIONS........................14
I. LE SALAIRE PLANCHER ET LE SALAIRE PLAFOND.................14
A . LE SALAIRE PLANCHER......................................................14
B . LE SALAIRE PLAFOND.........................................................14
II. LES TAUX DE COTISATION.............................................................16
III. CALCUL ET VERSEMENT DES COTISATIONS.............................17
A . VERSERMENT DES COTISATIONS SOCIALES.................17
B . DETERMINATION DES COTISATIONS SOCIALES...........18
IV. EVALUATION FORFAITAIRE DES COTISATIONS........................23
A . JUSTIFICATION......................................................................23
B . METHODES D’EVALUATIONS FORFAITAIRE...................24
V. LA DECLARATION INDIVIDUELLE DES SALAIRES ANNUELS
25
A . INTERÊTS DE LA DISA.........................................................25

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 2


2
B . APERCU DE LA DISA.............................................................26
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA PLATE ELECTRONIQUE
DE DECLARATION DE PAIEMENT DES COTISATIONS : E-CNPS...........28
I. DEFINITION........................................................................................28
II. FINALITES...........................................................................................28
III. DOMAINES..........................................................................................29
A . EN MATIERE DE RECOUVREMENT...................................29
B . EN MATIERE DE PRESTATIONS..........................................29
C . EN MATIERE DE PAIEMENT DES COTISATIONS.............30
CHAPITRE 4. ASSIETTE ET ÉVALUATION DES COTISATIONS
DU RÉGIME SOCIALE DES TRAVAILLEURS INDEPENDANTS(RSTI)....31
I. INTRODUCTION AU REGIME DES TI............................................31
II. L'ASSIETTE DES COTISATIONS DES RSTI....................................32
III. L'EVALUATION DES COTISATIONS...............................................32
A . LE REVENU PLANCHER ET REVENU PLAFOND DU RSTI
.....................................................................................................................33
B . LA PERIODICITEET LA DATE D’EXIGIBILITE DES
COTISATIONS...........................................................................................34
CHAPITRE 5 : ASSIETTE ET EVALUATION DES COTISATIONS
DU REGIME DES AGENTS DE L’ETAT..........................................................36
I. INTRODUCTION AU REGIME DES AGENTS DE L’ETAT............36
II. L'ASSIETTE DES COTISATIONS DU REGIME DES AGENTS DE
L’ETAT............................................................................................................36
III. L'EVALUATION DES COTISATIONS...............................................37
A . LE REVENU PLANCHER ET REVENU PLAFOND............37
B . LA PERIODICITEET LA DATE D’EXIGIBILITE DES
COTISATIONS...........................................................................................38
REFERENCES - TEXTES......................................................................39

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 3


3
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 4
4
INTRODUCTION

Les cotisations sociales jouent un rôle fondamental dans le financement


de la sécurité sociale en Côte d'Ivoire. Elles permettent en effet de collecter des
ressources financières pour financer les régimes de sécurité sociale et ainsi
garantir des prestations aux travailleurs et à leur famille en cas de besoin.
Les cotisations sociales sont des contributions obligatoires que les
employeurs et les travailleurs doivent verser aux Institutions de Prévoyance
Sociale (Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, Caisse Générale de Retraite
des Agents de l’Etat et la caisse Nationale d’Assurance Maladie). Elles sont
calculées sur la base des rémunérations versées aux travailleurs et sont réparties
entre les différentes branches de la sécurité sociale (d'accidents du travail et
maladies Professionnelles (ATMP), de maternité, de la famille ou retraite…).
Au cours de ce cours, nous allons étudier en détail l'assiette et
l'évaluation des cotisations sociales sur la base des règlementations de sécurité
sociale ivoirienne. Nous aborderons les différentes notions relatives aux
cotisations sociales en Côte d'Ivoire, notamment les rémunérations soumises aux
cotisations, les taux de cotisations applicables à chaque branche de la sécurité
sociale, les obligations déclaratives et les sanctions en cas de non-respect des
règles de cotisation.
En outre, nous analyserons l'importance du respect des règles de
cotisation pour garantir la pérennité des régimes de sécurité sociale des
travailleurs et de leur famille.
En somme, ce cours a pour objectif de permettre aux apprenants de
maîtriser les notions clés relatives à l'assiette et à l'évaluation des cotisations
sociales sur la base des codes de sécurité sociale ivoirien.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 5


5
CHAPITRE 1 : L'ASSIETTE DES COTISATIONS DU REGIME
GENERAL DES TRAVAILLEURS SALARIES
GERES PAR LA CNPS

I. NOTIONS DE TRAVAILLEURS SALARIES


Est assujetti au paiement des cotisations sociales au titre du régime
général de la prévoyance sociale géré par la CNPS- Côte d’Ivoire,
le travailleur salarié tel que défini conformément à l’article 2 de la Loi
N° 2015-532 du 20 juillet 2015, portant code du Travail : « Au sens du présent
code, est considéré comme travailleur ou salarié, quels que soient son sexe, sa
race et sa nationalité, toute personne physique qui s’est engagé à mettre son
activité, professionnelle moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité
d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée, appelée
employeur. ». Ainsi, les trois (3) éléments constitutifs de la qualité de travailleur
salarié sont : le lien de subordination juridique, la prestation fournie et la
rémunération perçue.
L’employeur a donc l’obligation de déclarer l’ensemble de ses
travailleurs, de déclarer et de payer les cotisations sociales relatives auxdits
travailleurs.
La charge des cotisations sociales incombe à :
 Prestations Familiales : Employeur
 Assurance maternité : Employeur
 Accidents et Maladies Professionnelles : Employeur
 Retraite : Employeur et Salarié

II. DEFINITION DE L'ASSIETTE DES COTISATIONS


L'assiette de cotisation est la base sur laquelle sont calculées les
cotisations sociales à payer. Elle représente les éléments de rémunération pris en
compte pour le calcul des cotisations sociales, qui sont des contributions
obligatoires versées par les employeurs et les travailleurs pour financer les
prestations de sécurité sociale telles que l'assurance maladie, la retraite, etc.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 6


6
Cependant, certains éléments de rémunération peuvent être exclues de
l'assiette de cotisation, selon des règles spécifiques établies par la législation en
vigueur.
L'assiette de cotisation peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels
que le statut des travailleurs (salarié, non-salarié), le type de prestation sociale
concernée, le secteur d'activité, etc.
Dans le cadre du régime salarié géré par la CNPS, l’assiette de cotisation
est régie par laloi n°99-477 du 02 août 1999 portant modification du code de
prévoyance sociale qui dispose en son article 23 que « les cotisations sociales
sont assises sur l'ensemble des salaires y compris les avantages en nature et
indemnités diverses versées par l'employeur à son personnel salarié à l'exception
des indemnités ayant un caractère de remboursement de frais ».
Par ailleurs, l'arrêté n°003 du 11 mai 1983, en son article 1er, a retenu
la définition suivante :
« L'assiette des cotisations sociales comprend la rémunération totale du
travailleur à l'exclusion des prestations familiales et des cotisations patronales
aux régimes des prestations familiales, des accidents de travail et des maladies
professionnelles et de la retraite. ».
Selon l’article 3 du décret 76-21 du 07 janvier 1976 fixant le plafond
des rémunérations à retenir pour le calcul des cotisations sociales dues par les
employeur : « sont considérées comme rémunérations, toutes sommes versées
ou dues au travailleur en contrepartie ou à l’occasion d’un travail, notamment
les salaires ou gains, les avantages en nature, primes, gratifications et indemnités
de toute nature à l’exception de celles qui ont un caractère de remboursement de
frais ou de prestations familiales ».

III. LES COMPOSANTES DE L'ASSIETTE


Il existe deux(2)grandes composantes de l’assiette des cotisations
sociales:
 Les gains en espèces
 Les avantages en nature

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 7


7
A . GAINS EN ESPECES
Le salaire est composé des éléments ci-après :
1. Le salaire au sens strict
Le salaire est la rémunération versée à un travailleur en échange de son
travail, généralement exprimée en numéraire et en montant brut mensuel ou
annuel. Il peut être fixé par une convention collective de travail, un contrat de
travail, une loi ou un règlement.
Il est important de noter que le salaire ne comprend pas les
remboursements de frais professionnels (tels que les frais de déplacement, de
restauration, etc…) qui ne sont pas considérés comme de la rémunération, car ils
sont destinés à compenser des dépenses engagées pour les besoins du travail.
Le salaire est donc constitué :
 Du salaire de base ou salaire catégoriel
 Du sursalaire
 Des rémunérations pour les heures supplémentaires, pour le travail de
nuit, du dimanche et des jours fériés.
 Des commissions
 Etc…
Cas particuliers des heures supplémentaires
Toute heure de travail effectuée au-delà de la durée légale de travail, et
demandée par l’employeur, est comme une heure supplémentaire.
Les heures supplémentaires sont définies par l'article 51 de la
convention collective interprofessionnelle qui propose les taux de majoration
suivants :
 15% de majoration de la 41e à la 48e heure (41 e à la 46e selon le code du
travail)
 50% de majoration au-delà de la 48e heure (47e à la 55e)
 75% de majoration pour les heures de nuits des jours ordinaires et pour les
heures effectuées de jour les dimanches et jours fériés
 100% majoration pour les heures de nuits des dimanches et jours fériés.
Remarque : Pour la détermination des heures supplémentaires, il est
important de connaître le taux horaire mensuel.
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 8
8
En effet, l’heure légale de travail par semaine est de 40 heures en
Côte d’Ivoire. Sa mensualisation sera donc de 173,33 heures par mois, soit :
 8h par jour, 5 jours dans la semaine, 52 semaines dans l’année et 12 mois
dans l’année
 8x5x52/12=173,33

On note par conséquent que le SMIG horaire= 75 000/173,33= 432,7

Exemple : Madame AMOIKON a perçu un salaire de base de 180 000


FCFA au cours du mois de janvier 2024. Durant ce mois, elle a effectué 10
heures supplémentaires sur une même semaine.

Le taux horaire mensuel de Madame AMOIKON est donc de :


180 000/173,33=1 038,48 FCFA.
Les heures supplémentaires sont calculées de la manière suivante :
 6 h à 15% : (1038,48+1038,48*15%)*6=7 165,51FCFA
 4h à 50% : ( 1038,48+1038,48*50%)*4= 6 230,88 FCFA

Madame AMOIKON a donc perçu un salaire brut de :


180 000+7165,51+6230,88=193 396,39 FCFA.

2. Les indemnités et primes


Toutes les primes et indemnités n'étant pas exclues expressément par la
réglementation rentrent dans l'assiette des cotisations. On peut citer parmi elles,
les indemnités et primes les plus courantes suivantes :

a. Les indemnités

 Les indemnités de mise à la retraite


 Les indemnités de tenue de travail
 Les indemnités de logement
 Les indemnités de responsabilité

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 9


9
 Les indemnités de congés payés y compris la partie relative aux heures
supplémentaires
 Les indemnités de licenciement n'ayant pas le caractère de dommages et
intérêts

b. Les primes

 La prime d'ancienneté : Le montant de cette prime est fixé à 2% après


deux années d’ancienneté et de 1% du salaire mensuel catégoriel par
année de service supplémentaire jusqu’à la 25è année incluse.
 La prime de bilan
 La prime d'assiduité
 La prime versée à l'occasion de la remise de médaille d'honneur
 La prime pour les évènements familiaux (naissance, mariage…)
 La prime de rendement
 Les gratifications. Elles correspondent au minimum au ¾ du salaire
mensuel catégoriel.
B . LES AVANTAGES EN NATURE
Les avantages en nature sont constitués des éléments matériels que
l'employeur met à la disposition de ses travailleurs pour en faire usage. En
d’autres termes, il s’agit des prestations (biens ou services) fournies par
l’employeur soit gratuitement, soit moyennant une participation du salarié
inférieure à leurs valeurs réelles.
Comme avantages en nature on peut citer :
 Les logements de fonction et leurs accessoires
 La domesticité
 Les véhicules de fonction
 Les cadeaux d’entreprises
 Les cotisations complémentaires patronales versées par l’employeur à des
compagnies de retraite et d’assurances (part patronale des primes
d’assurance maladie, de retraite complémentaire, d’assurance vie)
 Les bons d’achats
 Les tickets de restauration
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 10
10
 La scolarité des enfants des travailleurs
Conformément à l'article 3 de l'arrêté n°003 du 11 mai 1983, les
valeurs mensuelles des avantages en nature retenues pour la détermination de
l'assiette des cotisations se présentent comme suit:
1. Logement et accessoires
NBRE VALEU MOBILIE ELECTRICIT
DE PIECES R DU R (francs) E HORS
DU LOGEMENT CLIMATISATION
LOGEMENT (francs)
1 40 000 6 000 10 000
2 60 000 9 000 12 000
3 80 000 12 000 15 000
4 100 000 15 000 18 000
5 120 000 18 000 20 000
6 150 000 24 000 25 000

2. Domesticité
 Gardien jardinier : 21 000 francs
 Gens de maison : 30 000 francs
 Cuisinier : 45 000 francs
3. Climatisation
 9 000 francs par pièce climatisée
4. Eau
 1 500 francs par personne habitant le logement
5. Nourriture
 50 000 francs par personne
6. Blanchisserie
 6 000 francs par personne

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 11


11
7. Linge et vaisselle
 3 000 francs par personne

Ces montants sont comptés pour moitié lorsque les avantages en nature
sont consentis à des travailleurs du secteur agricole.
Il faut indiquer que les montants précités constituent des minima à défaut
de chiffres supérieurs établis soit d'un commun accord entre les travailleurs et
les employeurs, soit par référence à la convention collective de travail.
Cependant, lorsque la valeur réelle de ces avantages en nature est
connue, c’est cette dépense qui est incluse dans l’assiette.
C . LES ELEMENTS A EXCLURE DE L’ASSIETTE
Les indemnités et primes à exclure
Le caractère de remboursement de frais est retenu comme principe pour
exclure de l'assiette des cotisations, certaines indemnités et primes allouées aux
travailleurs. Il s’agit généralement de frais professionnels qui sont des dépenses
engagées par le salarié pour le compte de l’entreprise dans le cadre de
l’accomplissement de son travail.
Pour éviter que l'essentiel du salaire ne soit constitué des indemnités à
caractère de remboursement, des dispositions ont été prises et sont contenues
dans l'article 2 de l'arrêté n°003 du 11 mai 1983 fixant l'assiette des
cotisations à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
Ainsi, les primes et indemnités de panier, de salissure, de tenue de
travail, d'outillage et de transport sont exclues de l'assiette de cotisation dans les
limites suivantes :
 Prime de panier : 3 fois le SMIG horaire, soit 1 298 F (432.7*3)
 Prime mensuelle de salissure : 13 fois le SMIG horaire, soit 5 625 F
(432.7*13)
 Indemnité mensuelle de tenue de travail : 7 fois le SMIG horaire, soit 3
029 F (432.7*7)
 Prime mensuelle d'outillage : 10 fois le SMIG horaire, soit 4 327 F
(432.7*10)
 Indemnité mensuelle de transport : 50 fois le SMIG horaire, soit 21 635 F
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 12
12
Toutefois, par la note d’instruction n° 340/DG/CNPS/2005 du
12/12/2005, le montant exonéré de l’indemnité mensuelle de transport est indexé
à l’annexe fiscale en cours.Ainsi, le montant à exclure actuellement est de :
 30.000 F CFA par mois dans le district autonome d’Abidjan ;
 24 000 à Bouaké ;
 20 000 dans les autres villes.

NB : Cas de l’assurance maladie


Conformément à la note d’instruction n°25/DG/2009/CNPS du
12/08/2009, les sommes versées par l’employeur pour la couverture santé de son
personnel ne doivent être prises en compte au titre de l’assiette de cotisation
qu’à hauteur de 50% de leur montant.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 13


13
CHAPITRE 2 : L'EVALUATION DES COTISATIONS

I. LE SALAIRE PLANCHER ET LE SALAIRE


PLAFOND
A . LE SALAIRE PLANCHER
Le salaire plancher est le salaire minimum soumis à cotisations. Il ne
peut être inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixé
par la loi pour garantir un minimum social à tout salarié.
Ainsi, un employeur qui calcule ses cotisations en utilisant des salaires
inférieurs au SMIG est en infraction avec la législation de prévoyance sociale.
Pour ce faire, les services de la CNPS sont autorisés par la loi à lui demander le
paiement des cotisations complémentaires.
Le SMIG actuellement en vigueur est de 75 000 FCFA par mois et 432,7
FCFA par heure, depuis le 1er janvier 2023 (décret n°2022-986 du 21 décembre
2022 portant revalorisation du SMIG).
En règle générale, le salaire plancher s'applique à toutes les catégories
professionnelles quel que soit leur mode de rémunération et non seulement aux
travailleurs payés à l'heure.
Ainsi les travailleurs rémunérés à la pièce, au rendement ou à la tâche
bénéficient également de la réglementation du salaire minimum.
Cependant, il existe certaines catégories de travailleurs pour lesquelles la
loi ne fait pas obligation de payer au SMIG.
Il s’agit des :
 Apprentis
 Elèves des lycées techniques et professionnels
 Pensionnaires de prison
B . LE SALAIRE PLAFOND
C’est le salaire maximum retenu pour le calcul des cotisations sociales. Il
est fixé par les décrets n°76-21 du 7 Janvier 1976 et le décret n°85-320 du 23
avril 1985. Trois principes sous-tendent le salaire plafond qui sont:
 L’annualité du plafond

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 14


14
Le plafond fixé par le décret N° 76 -21 du 7 Janvier 1976 (article 1er) est
annuel. C'est-à-dire que ce sont les salaires perçus par l’assuré social pendant
une bonne année qu’il faut considérer pour examiner si leur montant atteint ou
dépasse le plafond.
En Côte d’Ivoire, les plafonds appliqués par la CNPS sont les suivants :
- Au titre des Prestations familiales le plafond est de 900 000 F/an ;
- Au titre de l’assurances Maternité le plafond est de 900 000 F/an
- Au titre des Accidents de Travail et Maladies Professionnelles le
plafond est de 900 000 F/an;
- S’agissant de la branche Retraite : 40 500 000 F/an.
 Le fractionnement du plafond
Le principe du plafond annuel ne peut être appliqué tel quel, puisqu’au
moment du règlement des salaires, l’employeur doit prélever les cotisations
salariales sans attendre la fin de l’année.
Pour permettre donc à l’employeur d’effectuer les prélèvements selon les
périodes de paiement des salaires, le législateur a fixé des plafonds périodiques
proportionnels au plafond annuel qui sont les suivants :
Prestations familiales, Assurance Maternité et AT/MP = 75 000F/ Mois ;
Retraite : 45 x SMIG = 3 375 000 F/ Mois. (voir décret n°85-320 du 23
avril 1985)
Le SMIG a connu des évolutions dans le temps.
Il était de 60 000 frs depuis 2015 mais le plafond mensuel ou annuel de
la retraite n’a pas tenu compte de ce montant jusqu’au 31/12/2020.
Du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022, le nouveau salaire plafond de
la branche retraite était fixé à 2 700 000 F soit 45 fois 60 000 F.
Depuis janvier 2023, le nouveau SMIG étant de 75 000 FCFA, le plafond
de la retraite est désormais de 3 375 000 F CFA soit 45 fois 75 000 FCFA.
 La régularisation annuelle
Elle permet de vérifier si l’employeur a payé plus ou moins de
cotisations qu’il aurait normalement dû payer.
Cette opération consiste à totaliser toutes les rémunérations versées par
l’employeur au cours de l’année et à calculer les cotisations sur cette masse prise
en considération dans la limite du plafond annuel. La différence éventuelle entre
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 15
15
le montant des cotisations ainsi déterminé pour l’année et le total des cotisations
calculées lors de chaque paye conformément aux plafonds périodiques et versées
à la CNPS donne lieu à une régularisation.

II. LES TAUX DE COTISATION


Les taux en vigueur pour le calcul des cotisations sont les suivants :
 5,00% pour les prestations familiales (article 12 du CPS) ;
 0,75% pour l’assurance maternité (article 12 du CPS) ;
 2% à 5% selon le secteur d’activité de l’employeur pour les accidents de
travail et maladies professionnelles (article 17 du CPS) ;
 14% pour l’assurance vieillesse (article 22 nouveau du CPS)
Les cotisations relatives aux prestations familiales, à l’assurance
maternité et aux accidents du travail et maladies professionnelles sont à la
charge exclusive de l’employeur. En revanche, celles relatives à l’assurance
vieillesse sont à la charge conjointe de l’employeur et du salarié à raison de 55%
du taux soit 7,7% pour l’employeur et 45% du taux soit 6,3% pour le salarié.

TABLEAU RECAPITULATIF DES PLAFONDS ET DES TAUX


PLAFOND TAUX
BRANCHES MENSUEL EMPLOYEU CONTRIBUTION
R
PRESTATIONS 75 000 A la charge exclusive de
5%
FAMILIALES l’employeur
ASSURANCE 75 000 A la charge exclusive de
0,75%
MATERNITE l’employeur
ACCIDENT DE 75 000 A la charge exclusive de
2% à 5%
TRAVAIL l’employeur
7,7 % A la charge de
l’employeur
RETRAITE 3 375 000 14%
6,3 % A la charge du salarié

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 16


16
III. CALCUL ET VERSEMENT DES COTISATIONS
A . VERSERMENT DES COTISATIONS SOCIALES
La règle est que l’employeur est responsable du calcul et du versement
des cotisations patronales et ouvrières Art 10.8 (PF) Art 13.6 (ATMP) Art 21et
suivant (Retraite). Les cotisations des salariés font l’objet d’une retenue à la
source au moment du calcul et du versement des salaires.
L’employeur est légalement tenu débiteur de l’ensemble des cotisations
sociales.Le salarié ne peut s’opposer au prélèvement de cette contribution. Le
paiement de la rémunération effectuée sans déduction de la retenue de la
contribution ouvrière vaut acquis de cette contribution à l’égard du salarié de la
part de l’employeur.
1. La periodicite
La périodicité de déclaration et de paiement des cotisations sociales est :
 Mensuelle si l’entreprise emploie 20 salariés et plus.
 Trimestrielle si l’entreprise emploie moins de 20 salariés.
On utilisera à cet effet l’appel de cotisation mensuel ou trimestriel qui est
un imprimé spécialement conçu et qui tient compte de la nomenclature des
salaires d’une entreprise donnée.
2. La date d’exigibilite
L’Arrêté 1264 ITLS-CI du 18 Février 1956 en son Article 20 stipule
que les cotisations doivent être versées :
 Dans les 15 premiers jours de chaque trimestre si l’employeur occupe
moins de vingt salariés,
 Dans les 15 premiers jours de chaque mois si l’employeur occupe vingt
salariés et plus.
L’Article 24 du CPS reprend les mêmes dispositions.
En cas de cession ou de cessation d’activité, le paiement des cotisations
dues est immédiatement exigible.

NB : Les différents modes de paiement sont :


- Espèces (par les produits easy collect de NSIA BANQUE et bank collect
d’ECOBANK)

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 17


17
- Virements bancaires
- Mobile money
B . DETERMINATION DES COTISATIONS SOCIALES
1. Les cotisations principales
En règle générale, les cotisations sociales sont calculées en multipliant
l’assiette de cotisation par les taux de cotisation applicables à chaque branche en
tenant compte du salaire plancher ainsi que des différents plafonds.

Exemple :
L’assiette de cotisation de M. CAZA exerçant dans un magasin de
distribution de marchandises ayant pour taux AT/MP3%, est de 100 000
FCFA /mois.
Ses cotisations sociales à versées seront définies dans le tableau suivant :

TAUX
BASE DE
BRANCHES PLAFOND EMPLOYEU COTISATIONS
COTISATIONS
R
PRESTATIONS
75 000 5% 75 000 3 750
FAMILIALES
ASSURANCE
75 000 0,75% 75 000 563
MATERNITE
ACCIDENT
75 000 3% 75 000 2 250
DE TRAVAIL

RETRAITE 3 375 000 14% 100 000 14 000

TOTAL COTISATIONS 20 563

Dans la pratique ces calculs sont faits à partir des imprimés spécifiques
qui sont les appels de cotisations soit mensuels soit trimestriels.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 18


18
APPEL DE COTISATION MENSUEL

APPEL DE COTISATION TRIMESTRIEL


Réf : EN-GDREC-02
ENREGISTREMENT
Version : 02

APPEL DE COTISATION TRIMESTRIEL Page : 1/1

Code
Etablissement
Code Activité N° Employeur Période Raison Sociale :

Adresse : Télephone :

TOTAL SALAIRES BRUTS PAYÉS AU COURS DE LA PÉRIODE : 2 475 000

MOIS DE : MOIS DE : MOIS DE :


S ALAIRES B RUTS S O UMIS A CO TIS ATIO NS S ALAIRES B RUTS S O UMIS A CO TIS ATIO NS S ALAIRES B RUTS S O UMIS A CO TIS ATIO NS
REGIM ES DES ASSURANCES REGIM ES DES ASSURANCES REGIM ES DES ASSURANCES
REGIM E DE RETRAITE M ATERNITE, DES REGIM E DE RETRAITE M ATERNITE, DES REGIM E DE RETRAITE M ATERNITE, DES
NOM BRE PRESTATIONS FAM ILIALES NOM BRE PRESTATIONS FAM ILIALES NOM BRE PRESTATIONS FAM ILIALES
CATÉGORIES DE SALAIRES DE ET DES ACCIDANTS DU DE ET DES ACCIDANTS DU DE ET DES ACCIDANTS DU
SALARIES TRAVAIL SALARIES TRAVAIL SALARIES TRAVAIL
P la fo n d = 3 . 3 7 5 . 0 0 0 f. P la fo n d = 3 4 6 2 F. p a r P la fo n d = 3 . 3 7 5 . 0 0 0 f. P la fo n d = 3 4 6 2 F. p a r P la fo n d = 3 . 3 7 5 . 0 0 0 f. P la fo n d = 3 4 6 2 F. p a r
p a r mo is jo u r o u 7 5 . 0 0 0 F. p a r mo is jo u r o u 7 5 . 0 0 0 F. p a r mo is jo u r o u 7 5 . 0 0 0 F.
p a r mo is p a r mo is p a r mo is
Horaires journaliers et occasionnels inférieurs
ou égaux à 3462 F jour
- - - - - - -
Horaires journaliers et occasionnels
supérieurs à 3462 F par jour.
- - - - - - -
Mensuels inférieurs ou égaux à 75.000 f par mois 5 375 000 375 000 5 375 000 375 000 5 375 000 375 000
Mensuels supérieurs à 75.000 F. par mois et
inférieurs ou égaux à 3.375.000 F. par mois
2 450 000 150 000 2 450 000 150 000 2 450 000 150 000
Mensuels supérieurs à 3.375.000 F. par mois - - -
TOTAL 7 825 000 525 000 7 825 000 525 000 7 825 000 525 000

Cumul salaires bruts soumis à cotisation Cumul salaires bruts soumis à cotisations au titre des
au titre du Regime de Retraite. 2 475 000 Regimes de Prest Famil. et des Accid. du Travail 1 575 000

Mois de : Mois de : Mois de : Bordereau certifié exact,


Nombre Salaires Bruts Nombre Salaire Bruts Nombre Salaires Bruts A ABIDJAN le 19/04/2016
Personnes ne cotisant pas au Regime de Retraite
Signature et cachet
Personnes pour qui l'employeur ne cotise pas
au Regime des Prestations Familiales

DÉCOMPTE DES COTISATIONS DUES


SALAIRES SOUMIS
RUBRIQUES
A COTISATIONS
TAUX MONTANT (Francs CFA) ATTENTION
Assurance Maternité 1 575 000 0,75% 11 813 Il est vivement conseillé d'annexer à la présente déclaration votre titre de paiement faute de quoi
vous serez responsable du retard, des pertes et des erreurs de comptabilisation.
Prestations Familiales 1 575 000 5,00% 78 750 Le titre de paiement (de préférence chèque bancaire ou postal) doit être libellé à l'ordre de la
Accidents du travail 1 575 000 2% 31 500 Direction Financière et Comptable de la C.N.P.S.
Même en absence de tout paiement la présente déclaration doit être dûment remplie et
Régime de Retraite(*) 2 475 000 14% 346 500 obligatoirement retournée à la C.N.P.S.

TOTAL COTISATIONS A PAYER 468 563


CADRE RÉSERVE A LA C. N. P. S. ( ne rien inscrire S.V.P. )
Code Opération Date de Journée N° Pièce Période Code versement Banque Référence du titre de paiement Emission du Montant Visa DIRECTEUR

(*) Indiquer votre taux de cotisation 8%, 12%, 14%. Imprimerie tO CNPS 2014 -KZGS

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 19


19
2. Les majorations de retard
Le versement des cotisations au-delà de la date d’exigibilité (le 15 du
mois qui suit le mois ou le trimestre échu) expose l’employeur à des pénalités de
retard dont le taux est fixé à 0,50 pour mille par jour de retard.
La formule de calcul des majorations de retard est la suivante :

MJR = C X 0, 50/1000 X N = C XN/2000

C : Cotisations à payer
MJR : Majorations de retard
N : Nombre de jours de retard
Exemple :
Cotisations dues : 19 000 Frs dont
PF : 6 000
AT : 4 000
RET : 9 000
N = 10

19 000 x 0 , 50 x 10
MJR= =95
1000

19 000 x 10
MJR= =95
2000

Il faut noter que les majorations de retard sont exclusivement à la charge


de l’employeur.
La remise des majorations de retard est de la responsabilité exclusive du
Conseil d’Administration de la C.N.P.S
3. Les interêts moratoires
Les intérêts moratoires permettent de réparer le préjudice subi par la
C.N.P.S du fait du retard mis par l’employeur à se libérer de sa dette.
Ils sont dus par un employeur qui sollicite un échéancier pour le
règlement de ses cotisations arriérées. Le taux est fixé à 1,5% par mois.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 20


20
Exemple : Un employeur qui doit 250 000 F de cotisations arriérées
(principale + majorations de retard) sollicite un échéancier sur 5 mois.
Il y’a deux méthodes de calcul. Les deux méthodes utilisent le montant
mensuel des cotisations dues (principales + majorations) par rapport au nombre
d’échéances sollicitées.

250 000
Montant mensuel dû= =50 000
5

1ERE METHODE :
On applique à chaque montant mensuel le taux d’intérêt moratoires de
1,5% par mois auquel est affecté un coefficient correspondant au nombre de
mois cumulés :
1er mois 50 000 x 1,5% x 1 = 750
2ème mois 50 000 x 1,5% x 2 = 1 500
3ème mois 50 000 x 1,5% x 3 = 2 250
4ème mois 50 000 x 1,5% x 4 = 3 000
5ème mois 50 000 x 1,5% x 5 = 3 750
Le montant total des intérêts = 11 250

2EME METHODE :
On détermine la moyenne des intérêts à partir de la somme des intérêts
de la 1 ère et la dernière échéance.
On obtient le montant total des intérêts à payer en multipliant la
moyenne des intérêts par le nombre d’échéances.

i1+i5 750+3750
Moyenne des intérêts= = =2 250
2 2
Intérêts moratoires à payer = 2 250 x 5 = 11 250 F

Pour déterminer le montant de chaque échéance, on additionne les


cotisations dues (principales + majorations de retard) et le montant des intérêts
moratoires puis le montant obtenu est divisé par le nombre d’échéances données.
Exemple :
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 21
21
250 000+11250
=52 250 F
5

IV. EVALUATION FORFAITAIRE DES COTISATIONS


A . JUSTIFICATION
Les règles relatives à la détermination de l’assiette des cotisations déjà
examinées ne peuvent pas s’appliquer dans tous les cas.
En effet, il existe des assurés sociaux qui exercent leurs activités dans
des conditions particulières rendant difficile, voire impossible l’évaluation et le
contrôle de leurs rémunérations.
Il s’agit :
 Des membres des Sociétés Coopératives Ouvrières de production ainsi
que les gérants non salariés de coopératives.
 Des gérants d’une Société à Responsabilité Limitée lorsque les statuts
prévoient une limitation de leur mandat, même si leur mandat est
renouvelable ;
 Des Présidents Directeurs Généraux des Sociétés Anonymes ;
 Des apprentis ;
 Des élèves des établissements d’enseignement technique ;
 Des détenus exécutant un travail pénal.
Par ailleurs, la loi a prévu la fixation d’office de l’assiette des cotisations
lorsque les éléments permettant sa détermination feraient défaut par négligence
de l’employeur
B . METHODES D’EVALUATIONS FORFAITAIRE
L’évaluation forfaitaire de l’assiette des cotisations peut se réaliser en
utilisant les éléments ci–après :
 Les salaires fixés par la convention collective en vigueur.
 Les salaires pratiqués dans la profession et la région à défaut de
convention collective.
 Les déclarations des salariés des entreprises concernées.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 22


22
 Le SMIG.
 La taxation d’office.
Elle consiste à relever à partir du compte cotisant de l’employeur, le
montant des cotisations le plus élevé des déclarations et, les plus récentes
majoré de 10% (note d’instruction N°79 / DG / C.N.P.S / 98 du 28 Décembre
1998).
NB : Il convient de rappeler que cette méthode de taxation est celle
appliquée par les gestionnaires de portefeuille lorsque l’employeur n’a pas fait
lui-même ses déclarations de cotisations.
A contrario, lorsque la comptabilité d’un employeur est insuffisante ou
inexistante, le contrôleur peut recourir à la taxation d’office en fixant un montant
forfaitaire de cotisation en se basant sur le secteur d’activité, l’effectif constaté.
Le cas particulier du stage de qualification ou d’expérience
professionnelle et le stage –école. (Loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015).

Le bénéficiaire du stage de qualification ou d’expérience professionnelle


n’est pas un salarié. Toutefois, l’entreprise est tenue de lui verser une indemnité
forfaitaire.
Elle s’engage pour la période prévue à donner au stagiaire une formation
pratique lui permettant d’acquérir une qualification ou une expérience
professionnelle.
Le contrat de stage de qualification ou d’expérience doit être constaté par
écrit et ne peut pas excéder une durée de douze mois, renouvellements compris.
Au terme du stage, il est délivré au stagiaire une attestation (art 13.17, art
13.18 et art 13.19).
Le bénéficiaire de stage école est un élève ou un étudiant qui s’engage,
en vue de la validation de son diplôme ou de sa formation professionnelle, à
recevoir au sein d’une entreprise une formation pratique. Son contrat doit être
constaté par écrit. A défaut, il est réputé être un contrat de travail à durée
indéterminé.
Le contrat de stage-école n’est pas rémunéré. Toutefois, l’entreprise peut
allouer au stagiaire une indemnité dont elle détermine librement le montant (art
13.11et art 13.12)
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 23
23
V. LA DECLARATION INDIVIDUELLE DES SALAIRES
ANNUELS
A . INTERÊTS DE LA DISA
LA Déclaration Individuelle des Salaires Annuels (DISA) est un
document faisant ressortir, pour chacun des salariés qu’un employeur a occupé
au cours de la période écoulée, le montant de la rémunération ou gain perçu,
ainsi que la durée du travail effectuée. LA DISA est toujours accompagnée de la
Déclaration Annuelle des salaires et des cotisations (DASC).
Ces deux documents permettent à la CNPS de procéder à :
 la régularisation annuelle : de vérifier le compte individuel de
l’employeur par comparaison entre le relevé annuel et les déclarations
périodiques (mensuelles ou trimestrielles).
 la reconstitution de la carrière de l’employeur
 La mise à jour des fichiers salariés en activité.
 L’ouverture et la détermination des droits des salariés.
 La tenue des comptes employeur.
La DISA permet par ailleurs d’avoir certaines données statistiques utiles
tant pour la gestion de la C.N.P.S que pour les instances nationales et
internationales. On peut citer entre autres :
 La masse salariale des travailleurs du secteur privé ;
 Le salaire moyen ;
 Le salaire de référence (AT / MP) ;
 La répartition des salaires par secteur d’activité, sexe, nationalité, âge… ;
 La répartition des employeurs par secteur d’activité, zone géographique
B . APERCU DE LA DISA

Apercu de la DISA
EXERCICE 2023
RAISON
CNPS 000000 SOCIALE RAISON SOCIALE
NUM ANNEE DATE DATE TYPE SALAIRE DUREE MONTANT MONTANT
ORDRE NOM PRENOM NUM CNPS NAISS. EMBAUCHE DEPART SALARIE BRUT. ACTIVITE PF/AT. RETRAITE REGIME OBSERVATION
1 KONE NEKO 1999 02/11/2022 M 4877364 11 825000 4877364 123
2 BOUA LOH 1998 13/01/2023 M 10516103 12 900000 10516103 123
3 ZOBI ZOBEL 1995 01/02/2023 M 2748186 9 675000 2748186 123
4 DEBOU BI IVES 2000 19/09/2022 31/07/2023 M 875000 7 525000 875000 123
5 BLEU BLAN 1991 21/02/2022 M 1102500 12 900000 1102500 123
6 CASSEUR CASSETI 1989 08/02/2023 31/05/2023 M 348333 4 300000 348333 123
7 LAMAIN FAN TOME 172100300000 1972 11/11/2002 M 94578178 12 900000 40500000 123
8 BELE LOU LOHIS 274010200000 1974 02/11/2006 M 36364046 12 900000 36364046 123
9
10 Philippe K. KOUAKOU
DOHI
KODJO
ABEL
KADJA
176010300000
176010500000
1976
1976
01/02/2008
01/04/2008
M
M Jean michel KONAN
12019149
10926361
12
12
900000
900000
12019149
10926361
123
123 24
11 FIANKOU FIAN KOU 176010800000 1976 01/04/2008 31/01/2023 M 5091389 1 75000 3375000 123
12 ATTEN MOUA 175010500000 1975 01/01/2011 M 6645548 12 900000 6645548 123
TOTAL
24 186092157 8700000 130297590
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 25
25
Apercu de la DASC
ENREGISTREMENT
Réf. : EN-GRC-10
Version : 05
DECLARATION ANNUELLE DES SALAIRES ET DES COTISATIONS Page : 1/1
A1:T2A1:T37

CODE ETABLISSEMENT CODE ACTIVITE EMPLOYEUR, RAISON SOCIALE :


03 6 ADRESSE POSTALE : BP TEL:

ABOBO SAGBE
ADRESSE GEOGRAPHIQUE :
Matricule C.N.P.S / /
EXERCICE : 2021 2% 3% 4% 5%

RAPPEL DES COTISATIONS DECLAREES ET DES PAIEMENTS EFFECTUES COMPLEMENT INDISPENSABLE A LA D. I. S. A.


A LA C.N.P.S, DEPUIS LE DEBUT DE L’EXERCICE Le document récapitulatif destiné à effectuer la régularisation annuelle des cotisations est à retourner à la
(il s’agit des cotisations principales) C.N.P.S en même temps que la Déclaration Individuelle de Salaires Annuels (D.I.S.A). Il ne se substitue en
aucune façon à l’appel de cotisation du 4ème trimestre ou du mois de Décembre.
MONTANT DES MONTANT DES P AIEMENTS TOTAL SALAIRES ANNUELS
MOIS OU TRIMES TRE
COTIS ATIONS DECLARÉES EFFECTUES REGIMES TAUX SOUMIS A COTISATIONS
COTISATIONS ANNUELLES

JANVIER - - ASSURANCE MATERNITE 0,75%

FÉVRIER - - PRESTATIONS FAMILIALES 5%

MARS ACCIDENTS DU TRAVAIL 3%


REGIME GENERAL DE RETRAITE
AVRIL - - (*)
14%
MAI - - TOTAL III
Cotisations annuelles à -
JUIN déclarer
JUILLET - - A ABIDJAN , le 03/03/2022 REGULARISATION
ANNUELLE = TOTAL IV = -
AOÛT - - TOTAL III - TOTAL I
SEPTEMBRE Signature et Cachet
OCTOBRE - -
NOVEMBRE - -
DÉCEMBRE Afin de solder votre compte à la CNPS pour l’exercice SOLDE = TOTAL IV +
TOTAL V
-
TOTAUX - - qui vient de finir, vous devez payer la somme égale à :
TOTAL IV + TOTAL V
TOTAL I TOTAL II
SOLDE DE L'EXERCICE TOTAL V = TOTAL I - TOTAL NB : En cas de solde créditeur, l’utilisation du
: II
- montant est soumise à l’accord préalable de la CNPS

CADRE RESERVE A LA C.N.P.S (NE RIEN INSCRIRE S.V.P)


DATE DE
N° PIECE PERIODE CODE VERSEMENT BANQUE REFERENCE DU TITRE DE PAIEMENT EMISSION DU MONTANT VISA
JOURNEE

36000 2021

(*) De 1961 à 1984 : 3% De 1985 à 1999 : 4% De 2000 à 2011 : 8% 2012 : 12% Depuis 2013 : 14% Imprimerie © CNPS 2 0 1 8 - KZGS

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 26


26
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA PLATE ELECTRONIQUE
DE DECLARATION DE PAIEMENT DES
COTISATIONS : E-CNPS

I. DEFINITION
C’est un service en ligne, c’est-à-dire à partir de n’importe quel endroit
et poste (Ordinateurs de bureau et portable, Smartphones etc.) connectés à
internet, l’usager a la possibilité d’interagir avec la CNPS.
C’est donc un service totalement dématérialisé.

« e-CNPS» s’inscrit dans la politique de l’Institution de


-se rapprocher davantage de ses partenaires sociaux, et autres usagers;
-faciliter aux partenaires sociaux, et autres usagers, l’accès à ses
services.

e-CNPS vise les cibles suivantes :


- Les employeurs affiliés à la CNPS (du secteur privé ou public);
- Les travailleurs (ou ex travailleurs)des employeurs affiliés à la
CNPS (du secteur privé ou public) ;
- Les Institutions nationales et internationales.

II. FINALITES
La plateforme e-cnps devra permettre :
- Le développement d’une relation de proximité. Conséquence :
 réduction considérable des déplacements du client vers les agences
de rattachement;
 désengorgement des services de la CNPS
- la réduction, voire la suppression des risques d’erreur de saisie des
informations (self-service)
- Un Gain de temps pour les opérations d’analyse
- la réduction des délais de réponse
Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 27
27
- Un accroissement de la qualité des services rendus
- la satisfaction du client

III. DOMAINES
A . EN MATIERE DE RECOUVREMENT
- La Déclaration en ligne d’un Employeur ;
- La Déclaration en ligne d’un Travailleur et de sa famille (pré enrôlement
CNAM);
- La Déclaration en ligne des cotisations: e-COTISATION (y compris la
CNAM)
- La Déclaration individuelle des salaires annuels (DISA/DASC): e-DISA
- Les consultations diverses (compte cotisant, compte individuel, masse
salariale, famille…)
- Les simulations de cotisation, extrait de compte, salaire individuel
déclaré…
- Les demandes de mise à jour des fichiers employeurs et travailleurs.
B . EN MATIERE DE PRESTATIONS
- déclarations diverses(ex: AT/MP…)
- suivi de dossier
- simulation de liquidation de droits
- consultation des droits,
- notification de droits.

NB : Tous ces domaines d’action de la plate fomre ont pour fonctionnalités


communes les échanges d’informations par Courriel (e-mail) et par SMS entre
la CNPS et l’ensemble des usagers.

C . EN MATIERE DE PAIEMENT DES COTISATIONS


E-CNPS offre aux employeurs, à travers la plateforme de
paiement intégré (PPI) la possibilité de payer, en toute sécurité, leurs
cotisations sociales CNPS et CMU en ligne.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 28


28
Pour ce faire, plusieurs partenaires fianciers et opérateurs de
mobile money ont été intégrés à la PPI.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 29


29
CHAPITRE 4. ASSIETTE ET ÉVALUATION DES COTISATIONS
DU RÉGIME SOCIALE DES TRAVAILLEURS
INDEPENDANTS(RSTI)

I. INTRODUCTION AU REGIME DES TI


Le système de sécurité sociale ivoirien pour le secteur privé ne couvrait
pas les travailleurs non-salariés qui pourtant représentent 90% des travailleurs en
Côte d’Ivoire (soit près de 7 millions de personnes).
L’État de Côte d’Ivoire, via le ministère de l’Emploi et de la Protection
Sociale et avec l’appui de la CNPS, a mis en place un nouveau dispositif
innovant et flexible afin de permettre aux travailleurs indépendants (TI) de
bénéficier du système de prévoyance sociale et les couvrir contre les risques
sociaux liés à la perte de revenu.
Le régime des travailleurs indépendants comprend une base, le RSTI, qui
fournit des IJ en cas d'accidents ou de maladies (professionnels ou non), de
maternité et vise à verser une pension de vieillesse. Le régime complémentaire,
RCTI, couvre uniquement l’assurance vieillesse et vise également une pension
de vieillesse. Les pensions sont reversées aux conjoints survivants et aux
orphelins. Le dispositif intègre des allocations uniques et des remboursements
de cotisations.
Le régime pour les indépendants entend améliorer les conditions de vie
et de travail des indépendants et lutter contre les vulnérabilités sociales à tous
âges.
Ce régime est financé par les cotisations de travailleurs indépendants

II. L'ASSIETTE DES COTISATIONS DES RSTI


Selon l’article 16 de l’ordonnance N°2019-636 du 19 juillet 2019, Les
cotisations sociales dues au titre du régime social des travailleurs indépendants
sont assises sur un revenu forfaitaire déclaré par le travailleur indépendant en
référence à un revenu plancher variable selon les catégories professionnelles et

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 30


30
dans la limite d’un revenu plafond fixé par arrêté du Ministre chargé de la
Protection Sociale.
Les cotisations versées au titre du régime de retraite complémentaire des
travailleurs indépendants sont calculées sur l’écart entre le revenu forfaitaire
déclaré du travailleur et le revenu plafond du régime social des travailleurs
indépendants.

III. L'EVALUATION DES COTISATIONS


Selon l’Article 6 du DECRET N°2020-308 du 4 mars 2020. — Le taux
des cotisations sociales destiné à assurer le financement du régime social des
travailleurs indépendants est fixé à 12% du revenu forfaitaire mensuel déclaré
par l'affilié. Le taux des cotisations sociales dudit régime est reparti comme suit :
- 9 % du revenu forfaitaire mensuel déclaré, au titre du risque vieillesse ;
- 3% du revenu forfaitaire mensuel déclaré, au titre des risques maladie,
accident et maternité.
Le taux des cotisations sociales destiné à assurer le financement du
régime de retraite complémentaire des travailleurs indépendants est fixé à 9% de
l'assiette constituée par l'écart entre le revenu du travailleur et le revenu plafond-
du régime social des travailleurs indépendants.
A . LE REVENU PLANCHER ET REVENU PLAFOND DU
RSTI
Selon l’article 4 de l’arrêté 2020-065/MEPS/CAB du 16 juillet 2020, le
revenu plancher mensuel du régime social des travailleurs indépendants varie en
fonction des catégories socioprofessionnelles des travailleurs indépendants et est
fixé, de manière forfaitaire, comme indiqué dans le tableau ci-après :

REVENU COTISATIONS SOCIALES


CATEGORIES
N° PLANCHER MINIMUM
SOCIOPROFESSIONNELLES
MENSUEL EN F CFA CORRESPONDANTES

1 Artisans 45 000 5 400

Artistes et professionnels des médias


2 45 000 5 400
et de l'évènementiel

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 31


31
3 Sportifs 30 000 3 600

4 Religieux et assimilés 50 000 6 000

5
Exploitants agricoles 45 000 5 400

6 Transporteurs 75 000 9 000

7 Commerçants 30 000 3 600

8 Exploitants miniers 50 000 6 000

Professions libérales et mandataires


9 150 000 18 000
sociaux

10 Consultants 100 000 12 000

11 Ivoiriens travaillant à l'étranger 150 000 13 500

Quant au revenu plafond il est déterminé par l’article 5 du même arrêté


et stipule que le revenu plafond mensuel du régime social des travailleurs
indépendants est fixé à cent quatre-vingt mille (180 000) francs CFA.
B . LA PERIODICITEET LA DATE D’EXIGIBILITE DES
COTISATIONS
C’est l’Article 7du décret DECRET N°2020-308 du 4 mars 2020 qui fixe
la périodicité et la date d’exigibilité des cotisations.
En effet, Les cotisations,selon ce décret, sont exigibles chaque trimestre.
Le paiement doit être effectué avant le quinzième jour du mois suivant le
trimestre auquel les cotisations se rapportent. Il est possible de payer
partiellement ou intégralement les cotisations en avance.
Cependant, le paiement anticipé ne peut porter sur plus de douze mois de
cotisations et sur des mois autres que ceux de l’année en cours.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 32


32
Exemple : Prenons l'exemple d'un travailleur indépendant qui déclare un
revenu mensuel forfaitaire de 500 000 FCFA. Pour évaluer ses cotisations
sociales, nous devons appliquer les taux suivants :
 Risque vieillesse : 9% de 180 000 FCFA = 16 200 FCFA
 Risques maladie, accident et maternité :
3% de 180 000 FCFA = 5 400 FCFA
 Total des cotisations sociales RSTI : 16200 + 5 400 = 21 600 FCFA
Pour évaluer les cotisations destinées au régime de retraite
complémentaire, nous devons d'abord déterminer l'assiette de calcul. L'assiette
est constituée par l'écart entre le revenu du travailleur et le revenu plafond, qui
est de 180 000 F. Dans notre exemple, l'assiette est donc de 320 000 FCFA (500
000 - 180 000). Nous appliquons ensuite le taux de cotisation de 9% :
 Retraite complémentaire : 9% de 320 000 FCFA = 28 800 FCFA
Le travailleur indépendant devra donc payer un total de 21 600 + 28 800
= 50 400 FCFA de cotisations sociales chaque mois. Donc 50 400x3=151
200FCFA par trimestre.

Dans notre exemple, les cotisations sont exigibles chaque trimestre et


doivent être payées avant le 15ème jour du mois suivant le trimestre auquel elles
se rapportent. Le travailleur indépendant devra donc payer les cotisations du
premier trimestre avant le 15 avril, celles du deuxième trimestre avant le 15
juillet, celles du troisième trimestre avant le 15 octobre, et celles du quatrième
trimestre avant le 15 janvier de l'année suivante.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 33


33
CHAPITRE 5 : ASSIETTE ET EVALUATION DES COTISATIONS
DU REGIME DES AGENTS DE L’ETAT

I. INTRODUCTION AU REGIME DES AGENTS DE


L’ETAT
Le régime géré par la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat
(CGRAE) ne comporte, à ce jour, que la pension de retraite qui est une
allocation pécuniaire, personnelle et viagère accordée aux fonctionnaires et,
après leur décès, à leurs ayants-droits désignés par l’ordonnancen° 2012-303 du
4 avril 2012, en rémunération des services qu'ils ont accomplis jusqu'à la
cessation de leurs fonctions.

II. L'ASSIETTE DES COTISATIONS DU REGIME DES


AGENTS DE L’ETAT
Selon Art. 55 de l’ordonnance n° 2012-303 du 4 avril 2012, Les agents
de l’Etat supportent une retenue de plusieurs points sur leur traitement indiciaire
tel qu'il est fixé dans leurs statuts respectifs. En cas de perception d'un traitement
réduit pour cause de congé, d'absence, par mesure disciplinaire ou pour toute
autre cause que ce soit, la retenue est perçue sur le traitement entier. Le budget
employeur verse une contribution, fixée par décret, exprimée en pourcentage du
même traitement indiciaire que celui décrit plus haut.
Le traitement indiciaire est la rémunération de base d'un fonctionnaire. Il
est calculé à partir de la grille indiciaire, qui est une grille de salaires composée
de différents échelons. Chaque échelon correspond à un indice de traitement, qui
est un chiffre servant de référence pour le calcul de la rémunération du
fonctionnaire. Plus l'indice est élevé, plus le salaire est élevé.
Le grade et l'échelon du fonctionnaire déterminent son indice de
traitement et, par conséquent, son traitement indiciaire. Le grade correspond au
niveau de responsabilité et de compétence du fonctionnaire et est déterminé par
le statut général de la fonction publique. L'échelon, quant à lui, correspond à
l'ancienneté et à la progression de carrière du fonctionnaire.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 34


34
Le traitement indiciaire peut être complété par d'autres éléments de
rémunération, tels que les primes, les indemnités, les avantages en nature ou les
heures supplémentaires, qui peuvent varier en fonction des règles applicables
dans la fonction publique concernée.
En règle générale les indemnités et primes sont exclues de l’assiette de
cotisation.

III. L'EVALUATION DES COTISATIONS


Concernant l’évaluation des cotisations, il faut se référer à l'article 159
de l’ordonnance qui prescrit une retenue de 8,33 % pour l’agent de l’Etat et une
contribution employeur de 16,67 % pour la retraite.
Pour la retraite complémentaire, Le taux de cotisation obligatoire est de
5% du salaire de base (ou traitement indiciaire) et est prélevé directement à la
source. L’adhérent a également la possibilité de bonifier son épargne en optant
pour des contributions additionnelles ou des versements libres.
A . LE REVENU PLANCHER ET REVENU PLAFOND
Ces notions n’existent pas dans le régime de retraite des agents de l’Etat
car Le traitement indiciaire qui est la rémunération de base du fonctionnaire est
règlementé par la loi.
B . LA PERIODICITEET LA DATE D’EXIGIBILITE DES
COTISATIONS
Les cotisations sont payées en même temps que le salaire pour des
raisons pratiques et administratives.
En effet, cela simplifie le processus de paie pour l’Etat, qui peut
facilement prélever les cotisations de ses agents sur leur salaire et les verser à la
CGRAE.

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 35


35
REFERENCES - TEXTES

1. ARRETE N° 003 FIXANT L’ASSIETTE DES COTISATIONS DE LA CNPS


2. MAJORATION POUR HEURES SUPPLEMENTAIRES
3. DECRET 76-21 DU 07 JANVIER 1976 FIXANT LE PLAFOND DES
REMUNERATIONS A RETENIR POUR LE CALCUL DES COTISATIONS
4. DECRET N° 96-149 DU 31 JANVIER 1996 FIXANT LE TAUX DE LA
COTISATION POUR LES PRESTATIONS ET LES INDEMNITES DUES A
LA FEMME SALARIEE PENDANT LA GROSSESSE ET LE CONGE DE
MATERNITE
5. NOTE DU DG CNPS DU 1 JUILLET 1987 RELATIVE A L’ASSIETTE DES
REMUNERATIONS SERVANT AU CALCUL DES COTISATIONS
SOCIALES ET A L’AFFILIATION DES EXPATRIES DE LA CNPS.
6. INSTRUCTION N° 79/DG/CNPS/98
7. ARRETE N° 21 TAS DU 10 DECEMBRE 1964 FIXANT LE
CLASSEMENT DES ACTIVITES ET ETABLISSEMENTS AINSI QUE LES
TAUX DE COTISATION APPLICABLES EN MATIERE D’ACCIDENT DU
TRAVAIL ET DES MALADIES PROFESSIONNELLES
8. INSTRUCTION N° 80/DG/CNPS/98 SUR LA DATE D’EVALUATION DES
MAJORATIONS DE RETARD.
9. NOTE DE SERVICE N° 28/PDG/1994 PORTANT REVALORISATION DU
SMIG
10. EVOLUTION DES PLAFONDS DES SALAIRES SOUMIS A
COTISATIONS
11. DECRET N° 96-194 DU 07 MARS 1996
12. NOTE DE SERVICE N°21/CNPS/96
13. ARRETE 1264
14. NOTE SERVICE N°90/DG/CNPS/98
15. COPIE DU CPS
16. ORDONNANCE N°2019-636 DU 19 JUILLET 2019
17. DECRET N°2020-308 DU 4 MARS 2020
18. ARRETE 2020-065/MEPS/CAB DU 16 JUILLET 2020

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 36


36
19. ORDONNANCE N° 2012-303 DU 4 AVRIL 2012
20. DECRET N° 2012-365 DU 18 AVRIL 2012

Philippe K. KOUAKOU Jean michel KONAN 37


37

Vous aimerez peut-être aussi