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CHAPITRE 4 : QUELS SONT LES FONDEMENTS DU

COMMERCE INTERNATIONAL ET DE
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ?

Commerce international : Ensemble des échanges de biens et services entre


différents pays.
Spécialisation : Concentration de la production d’un pays dans des
branches d’activités ou des produits particuliers.

1) Comment expliquer le commerce international ?


A) La théorie des avantages absolus et des avantages comparatifs
B) Les pays se spécialisent dans le commerce international selon les
facteurs de production et les technologies dont ils disposent
C) Pourquoi des pays comparables échangent-ils entre eux ?

2) Pourquoi un pays exporte-t-il plus ou moins ?

3) Comment les entreprises gagnent-elles en compétitivité ?

4) Quels sont les effets du développement du commerce


international ?
Commerce international : Ensemble des Différenciation des produits :
échanges de biens et services entre Ensemble des actions par lesquelles une
agents qui résident sur des territoires entreprise cherche à singulariser ses
économiques différents, c'est-à-dire produits, à leur donner des
ensemble des importations et des caractéristiques spécifiques pour les
exportations de biens et services. rendre distincts des produits qui sont
offerts par les concurrents.
Avantage comparatif : Un pays dispose
d’un avantage comparatif dans une Internationalisation de la production :
production donnée si son efficacité Processus qui conduit à dépasser le
relative dans cette production est cadre économique national pour
supérieure à celle des autres pays, c’est- organiser la production directement au
à-dire si le coût d’opportunité de cette niveau mondial (création ou acquisition de
production est plus faible chez lui que filiales, sous-traitance internationale)
dans les autres pays.
Firme multinationale (FMN) ou firme
Coût d’opportunité : Valeur de ce à quoi transnationale (FTN) : Entreprise
un agent économique renonce lorsqu’il fait possédant au moins une unité de
un choix. production à l’étranger. Cette unité de
production est alors sa filiale.
Spécialisation internationale : Fait pour
un pays de se limiter à la production de Investissement direct à l’étranger (IDE)
certains biens et services pour en exporter : Opération réalisée par une entreprise (la
une partie, et d’importer les biens et maison mère) qui consiste à prendre une
services dont il a abandonné la production participation d’au moins 10% dans le
à d’autres pays. capital d’une entreprise non résidente, qui
devient alors sa filiale, pour la contrôler ou
Gain à l’échange : Amélioration de la exercer une influence significative sur
situation d’un consommateur, d’un celle-ci.
producteur ou d’un pays grâce à
l’échange. Chaîne de valeur mondiale (ou
fragmentation de la chaîne de valeur à
Dotation factorielle : Quantité et qualité l’échelle mondiale) : Fragmentation du
des facteurs de production disponibles processus de production dans plusieurs
dans un pays. pays différents pour tirer le meilleur parti
Dotation technologique : Stock de des différences de qualification, de
capital technologique et de capital technologies et des prix des facteurs de
humain dont dispose un pays pour production.
produire plus efficacement et assurer le Commerce intra-firme : Ensemble des
développement d’innovations. échanges entre une entreprise (maison
Commerce intra-branche : Echanges mère) et ses filiales ou entre les filiales de
croisés de produits similaires (issus d’une cette entreprise.
même branche) entre pays. Libre-échange : Politique commerciale
Economie d’échelle : Baisse du coût qui vise à réduire tous les obstacles aux
moyen résultant d’une augmentation du échanges internationaux de biens et
volume de production qui résulte de services.
rendements d’échelle croissants. Elle Protectionnisme : Politique commerciale
s’explique par l’existence de coûts fixes qui vise à empêcher ou limiter les
qui entrainent une baisse du coût unitaire importations de biens et services.
lorsque la production augmente.
Introduction : Quelques rappels de géographie économique …

Pays développés à économie de marché (PDEM) : pays ayant atteint un certain niveau de
développement. Ce sont donc des pays où la majorité de la population accède à la satisfaction
de ses besoins vitaux ainsi qu’à un certain confort et à l’éducation. Pour le Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD) les pays développés sont ceux ayant un IDH
supérieur ou égal à 0,8. Aussi appelés pays avancés.
Pays en développement (PED) : ils regroupent l’ensemble des pays moins développés
économiquement que les pays développés : ils présentent une part du secteur manufacturier
dans leur PNB plus faible que dans les pays développés, une plus faible intégration dans les
flux commerciaux et financiers internationaux, et un IDH inférieur à celui des pays développés.
Il existe néanmoins une grande diversité de développement parmi les PED. On distingue
notamment :
→Les pays émergents : ils correspondent à certains pays d’Asie (Corée du Sud, Taïwan,
Singapour, Chine, Inde...) à quelques pays d’Amérique latine (Mexique, Brésil, Argentine...)
ainsi qu’aux pays d’Europe centrale. Ils se caractérisent par une croissance rapide de la
production (forte croissance économique) et par une intégration dans les flux commerciaux et
financiers internationaux. On désigne par BRICS le groupe de pays Brésil, Russie, Inde, Chine
et Afrique du Sud, qui sont de grandes puissances émergentes.
Les pays de l’OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) : Organisation de 13
pays qui sont les principaux exportateurs de pétrole dans le monde. Cette organisation a pour
but de fixer l’offre mondial de pétrole afin de réguler les prix.
Les pays les moins avancés (PMA) : ils regroupent les pays les plus défavorisés de la planète.
Autour d’une quarantaine, principalement situés en Afrique, les PMA se caractérisent par un
faible niveau de revenu par habitant, un taux d’alphabétisation inférieur à 20%, un très faible
poids du secteur industriel (moins de 10% du PNB) et des perspectives de développement
extrêmement limitées.

Activité 1 : Pourquoi échange-t-on autant de marchandises ?


Principaux secteurs excédentaires et déficitaires en Mds
en France

1° Comment ont évolué les exportations et les importations en France depuis les années 1990 ?
2° A votre avis, pourquoi la France ne décide pas de produire tous les biens qu’elle consomme ?
1) Comment expliquer le commerce international ?

Objectifs : Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques


(avantages comparatifs) dans les échanges commerciaux et la spécialisation
internationale.

Document 1 : L’Allemagne représente 19,5 % des parts de marché du marché de


l’automobile mondial. Il s’attribue le titre de premier exportateur mondial d’automobiles
en 2010.

Document 2 : Avec 32 % des exportations mondiales d’habillement en 2018, la Chine


apparaît comme le leader incontesté du secteur.

Problématique : Pourquoi l’Allemagne produit des voitures et la Chine des vêtements ?


Comment expliquer que certains pays se spécialisent dans certaines productions et pas
dans d’autres ? Pourquoi les pays échangent-ils entre eux ?
A) La théorie des avantages absolus et des avantages comparatifs.

Activité 1 : La théorie des avantages absolus.


A. Smith explique que les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production de certains biens et à laisser
d’autres pays produire certains biens. Il développe en 1776 la théorie des avantages absolus : un pays dispose
d’un avantage absolu dans la production d’un bien s’il est plus productif dans la production de ce bien. Pour
A.Smith, s’il faut 2 heures dans un pays pour produire 1 kilos d’orange (disons l’Espagne) et 4 heures dans
un autres pays pour produire aussi 1 kilos (disons la France), alors la France n’a aucun intérêt à produire des
oranges car l’Espagne dispose d’un avantage absolu sur la production d’orange. En conséquence, il préconise
que chaque pays se spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose d’un avantage absolu,
abandonnant ainsi la production des autres biens aux autres pays. En se spécialisant, il existe un gain mutuel
à l’échange : la spécialisation engendre en effet des gains de productivité, qui permettent à quantité de facteurs
de production donnée, de produire plus qu’en situation d’autarcie (c’est-à-dire en situation où il n’y a pas
d’échange). »
Source : D’après « L’essentiel pour comprendre la mondialisation », L. Braquet, éd Gualino, 2014

1° Qu'est ce que la productivité ? Illustrez avec la productivité du travail.


2° Qu'est ce que la spécialisation ?
3° Pourquoi la spécialisation conduit – elle a des gains de productivité ?
4° Qu'est ce qu'un avantage absolu ?
5° Selon Adam Smith, à quoi les pays ont – ils intérêts ?

Exercice 1 : On suppose qu’en Angleterre, une bouteille de vin s'obtient en avec 120h de travail et
1m de drap en 100h. Avec 150 heures on produit 1 bouteille et 1m dans les deux pays

Vin Drap
Angleterre 100 heures 50 heures
Portugal 50 heures 100 heures

1° Quel pays détient l'avantage absolu dans la production du vin ? Même question pour les draps ?
2° Suivant les conseils d’A.Smith, les Anglais arrêtent de produire du vin et produisent uniquement des
draps et les Portugais font l’inverse. Tous les Anglais travaillent dans les draps et tous les Portugais dans
le vin. Combien de draps et de vin sont produits ?
3° Comment a évolué la production mondiale ? Qu’on intérêt à faire les pays ?

Activité 2 : La théorie des avantages comparatifs


Le modèle du commerce international d’Adam Smith exclut toutefois la possibilité d’échanges
commerciaux lorsqu’un pays concentre tous les avantages absolus. Dans ce modèle, les pays
pauvres ne devrait rien produire, car les pays développés seraient toujours plus productifs et
efficaces. Or les pays pauvres produisent de nombreuses choses aujourd’hui. David Ricardo (1772-
1823) conçoit le modèle des avantages comparatifs pour montrer que deux pays ont toujours intérêt
à échanger et à se spécialiser, même si un des deux pays est plus productif que l’autre dans la
fabrication des deux types de biens. Dans ce modèle, les décisions de spécialisation ne vont plus se
fonder sur les écarts de coûts absolus entre pays mais sur les écarts de coûts relatifs. Chaque nation
a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle son coût relatif est plus faible que celui de
l’autre pays et à se procurer le bien qu’elle ne produit plus par l’échange international. Ainsi, alors
qu’un pays peut être privé de tout avantage absolu, il est potentiellement toujours détenteur d’un
avantage relatif (comparatif) et la spécialisation est toujours possible. Prenons un exemple :
Vin Drap
Angleterre 120 heures 100 heures
Portugal 80 Heures 90heures
1° Quel est le pays pour lequel les coûts de production des deux produits sont les plus élevés ?
2° Selon Ricardo, dans quelle production devrait se spécialiser les deux pays ?

Pour répondre à cette question il faut calculer des coûts d’opportunités, Définition : Il n'est pas
possible d'être à deux endroits à la fois ou de faire deux choses en même temps. Par
conséquent, choisir d'effectuer une tâche peut impliquer que l'on renonce à faire une autre tâche
au même moment. Par exemple, se consacrer à ses enfants alors que l'on pourrait se consacrer
à sa carrière est un coût d'opportunité. Le coût d’opportunité désigne donc la valeur de ce à quoi
un agent économique renonce lorsqu’il fait un choix.
Calculez les coûts d'opportunité :
Angleterre Portugal
Coût du vin par rapport
au drap
(spécialisation en vin et
renoncement en drap)

Coût du drap par rapport 100/120 = 0,833 90/80 = 1,125


au vin Une unité de drap coûte autant que Une unité de drap coûte autant
(spécialisation en drap 0,833 bouteille de vin en Angleterre. que 1,125 bouteille de vin au
et renoncement en vin) Il faut donc renoncer à 0,833 Portugal. Il faut donc renoncer à
bouteille de vin pour produire un 1,125 bouteille de vin pour
drap supplémentaire produire un drap supplémentaire.
L’Angleterre est donc relativement plus efficace dans la production de drap par rapport à la production
de vin que le Portugal car elle doit renoncer à peu de vin pour produire un drap supplémentaire.
3° Dans la production de quel bien l’Angleterre a-t-elle intérêt à se spécialiser ? Pourquoi ?
4° Dans la production de quel bien le Portugal a-t-il intérêt à se spécialiser ? Pourquoi ?
Niveau de production sans spécialisation
Angleterre Portugal Production
Vin 120 80 2 (une bouteille dans
chaque pays)
Drap 100 90 2 (un drap par pays)
Quantité d'heures travaillées 220 (120 + 100) 170 (80 + 90) 390 (220 + 170)

Angleterre Portugal Production


Vin 0 80 + 90 = 170 170 / 80 = 2,125
Drap 100 + 120 = 220 0 220 / 100 = 2,2
Quantité d'heures travaillées 220 170 (80 + 90) 390 (220 + 170)
Niveau de production après la spécialisation
B) Les pays se spécialisent dans le commerce international selon les
facteurs de production et les technologies dont ils disposent.

Activité 3 : Le moteur du commerce international est l’avantage comparatif


mais d’où vient l’avantage comparatif ?
1. Les différences de climat
Une raison essentielle pour laquelle le coût d’opportunité de la production de crevettes au Vietnam et
en Thaïlande est inférieur à ce qu’il est aux Etats-Unis est que les crevettes ont besoin d’eau chaude :
le Vietnam en regorge mais pas les Etats-Unis. De manière générale, les différences de climat jouent
un rôle significatif dans le commerce international. Les pays tropicaux exportent des produits tropicaux
comme le café, le sucre, les bananes, et de nos jours les crevettes. Les pays dans les zones tempérées
exportent des produits comme le blé et le maïs. Certains échanges sont même le résultat de différences
de saisons entre les hémisphères Nord et Sud : les étalages de raisin Chilien et de pommes néo-
zélandaises en hiver sont devenus très courants dans les supermarchés américains et européens.
2. Les différences de dotation en facteurs
Selon le modèle HOS (Heckscher, Ohlin, Samuelson) un pays aura un avantage comparatif dans un
bien dont la production est intensive en facteurs relativement abondants dans ce pays en comparaison
des autres pays. Un pays bénéficiant d’une abondance relative de capital aura donc un avantage
comparatif dans les secteurs intensifs en capital comme le raffinage de pétrole, mais un pays qui
bénéficie d’une abondance relative de travail aura un avantage comparatif dans les secteurs intensifs
en travail comme la production de téléphones. [...]. Comparée aux Etats-Unis, la Chine bénéficie d’un
travail peu qualifié abondant. Le résultat est que le coût d’opportunité de la production de biens intensifs
en travail peu qualifié est plus faible en Chine qu’aux Etats-Unis.
L’exemple le plus spectaculaire de la validité de ce modèle est le commerce mondial de vêtements. La
production de vêtements est une activité intensive en travail : elle ne nécessite pas beaucoup de capital
physique, de même qu’elle ne requiert pas beaucoup de capital humain sous la forme de travailleurs
très qualifiés. Il faut donc s’attendre à voir des pays où le travail est abondant tels que la Chine et le
Bangladesh, développer des avantages comparatifs dans la production de vêtements. Et c’est ce qu’ils
font.
3. Les différences de technologie
Dans les années 1970 et 1980, le Japon devint de loin le premier exportateur mondial d’automobiles,
en vendant un grand nombre aux États-Unis et dans le reste du monde. L’avantage comparatif du Japon
dans les automobiles n’était pas le résultat du climat. Il ne pouvait pas non plus facilement être attribué
à des différences de dotations en facteurs. Mis à part la rareté de la terre, la combinaison des facteurs
disponibles au Japon est assez semblable à celle d’autres pays avancés. Par contre l’avantage
comparatif du Japon dans les automobiles reposait sur des techniques de production supérieures, ce
qui lui permettait de produire davantage de voitures pour un montant donné de travail et de capital que
ce qu’étaient capables de faire ses concurrents. L’avantage comparatif du Japon dans les automobiles
était un cas d’avantages comparatifs créés par des différences de technologies - les techniques utilisées
dans la production. [...] Les causes des différences de technologie reposent parfois sur des savoirs
accumulés grâce à l’expérience. Par exemple, l’avantage comparatif de la Suisse dans les montres
reflète une longue tradition dans la fabrication des montres. Elles sont parfois le résultat d’un ensemble
d’innovations qui pour certaines raisons apparaissent dans un pays mais pas dans d’autres. [...] A un
moment donné dans le temps, les différences de technologie sont une source majeure d’avantages
comparatifs.
1° Rappelez les définitions des concepts de « capital humain » et « avantage comparatif».
2° Pourquoi dit-on que « le raffinage du pétrole est une activité intensive en capital » et que «
la production de téléphones est une activité intensive en travail » ? Que peut-on en déduire ?
3° Expliquez pourquoi le Vietnam et la Thaïlande ont un avantage comparatif dans la
production de crevettes par rapport aux Etats-Unis. Que peut-on en déduire ?
4° Pourquoi dit-on que la Chine et le Bangladesh développent un avantage comparatif dans la
production de vêtements comparativement aux autres pays ?
5° Qu’est-ce que la « dotation en facteurs » ou « dotation factorielle » ?
6° Expliquez la phrase soulignée.
7° Comment expliquer l’avantage comparatif du Japon dans les années 1970-1980 ? Que
peut-on en déduire ?

Dotation factorielle : Quantité de facteurs de production présents dans un pays (travail,


capital, ressources naturelles).

Schéma Bilan :

des pays en Hausse de la Hausse de la


Division
fonction d’avantages comparatifs production
du travail

Favorise le source de gains à l’échange

Origine des avantages comparatifs et donc de la


des pays (spécialisation
internationale)

Dotation Dotation
et/ou saisons selon les
hémisphères

Synthèse : Historiquement, les premiers flux commerciaux et les premières théories du commerce
international se sont concentrés sur les échanges entre pays différents. L’économiste et philosophe
écossais Adam Smith permet de comprendre l’existence de gains qu’un pays peut tirer du commerce
international. Il souligne que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il a
des coûts de production moindres par rapport à un autre pays et à échanger ensuite sa production. C’est
la théorie des avantages absolus.
En 1817, l’économiste anglais David Ricardo confirme qu’un pays a intérêt à se spécialiser puis à
échanger et qu’il n’a donc pas intérêt à tout produire lui-même. Ricardo va généraliser l’analyse de Smith
puisqu’un pays peut participer à l’échange international même s’il ne bénéficie pas d’un avantage
absolu.
Chaque pays a un coût absolu, en nombre d’heures de travail ; nécessaires pour produire une unité. Mais
surtout, chaque produit a un coût relatif : le produire nécessite des heures de travail qui conduisent à
renoncer à produire autre chose. Ainsi, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production où
il a un avantage comparatif. En se spécialisant dans cette production, le pays va produire le bien en
grande quantité. Il pourra donc échanger avec d’autres pays le surplus de cette production contre les
autres biens que, désormais, il ne produit plus.
L’avantage comparatif correspond au secteur d’activité dans lequel la productivité est
relativement plus importante. Le secteur présentant un avantage comparatif est celui dans lequel
il est rationnel de se spécialiser.
Au XXe siècle, d’autres auteurs (Heckscher – Ohlin – Samuelson) modernisent cette théorie en
recherchant les causes de ces avantages comparatifs, notamment par les différences de dotations
factorielles. Selon la théorie HOS, la cause de la spécialisation de chaque pays dans telle ou telle
production proviendrait de l’abondance ou de la rareté relatives des facteurs de production. Les
facteurs de production sont les moyens (travail, capital, ressources naturelles) qui permettent la
production de biens et services. Les pays sont plus ou moins bien dotés en main-d’œuvre (qualifiée et
non qualifiée), en capital fixe (machines, bâtiments, etc.) ou en ressources naturelles (pétrole, gaz, mines,
etc.). L’échange international peut alors s’expliquer par les différences dans les dotations relatives de
facteurs de production. Aujourd’hui, l’assemblage, intensif en travail peu qualifié, est réalisé dans les pays
fortement dotés en travail peu qualifié ; la conception est réalisée dans les pays fortement dotés en travail
qualifié.
Mais il est possible aussi de mettre en avant l’importance des différences de dotations technologiques.
De ce point de vue, la spécialisation s’expliquerait par le niveau technologique atteint par un pays. Les
dotations technologiques, liées à l’intensité de la recherche-développement, engendrent des exportations
des pays innovateurs vers les autres pays.

C) Pourquoi des pays comparables échangent-ils entre eux ?

Objectifs : Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des


produits, qualité des produits, et fragmentation de la chaîne de valeur).

1) La différenciation entraine un commerce intra branche entre pays comparable.

Différenciation : Stratégie qui vise à distinguer un produit de celui de ses concurrents.


Exemple : Une Clio se distingue d’une 207 (couleur, design) sans que le niveau de
qualité soit vraiment différent
Commerce intrabranche : Echange de biens et services similaires (appartenant à la
même branche de l’industrie ou des services) entre deux territoires. Par exemple
échange de voiture entre la France et l’Allemagne.
Pourquoi l’Allemagne, la France, l’Italie et les Usa fabriquent des voitures ? Selon la théorie
des avantages comparatifs, un seul pays devrait se spécialiser et produire l’ensemble des
voitures. Aujourd’hui 35% des échanges commerciaux sont du commerce intra-branche
Activité 4 : Pourquoi les pays échangent-ils au sein d’une même branche ?
Les théories précédentes ont pour point commun d’expliquer le commerce international par l’existence de différences
entre pays : différences d’efficacité, de dotations. Mais à partir des années 70, la mise en évidence de l’importance
croissante d’un type d’échange très différents de ce que prévoyait la théorie va contribuer à remettre en cause le cadre
traditionnel et enrichir profondément l’analyse.

Il s’agit d’échanges intra-branches qu’on peut définir comme des flux croisés d’exportations et d’importations de
marchandises appartenant à la même branche. Ces produits similaires sont échangés entre pays proches en termes
de développement, de technologie et de dotations factorielles.
Le commerce international peut porter sur des produits similaires mais pas strictement identiques. De fait s’il est vrai
que la France, L’Allemagne ou L’Italie s’échange des voitures, ces dernières présentent quelques différences. Les
constructeurs différencient leurs modèles de manières à satisfaire au mieux les désirs exprimés par des
consommateurs aux préférences hétérogènes. L’économie nationale peut être incapable de satisfaire certaines de ces
préférences : les consommateurs ayant les goûts les plus excentriques ne constitueraient pas un marché de taille
suffisante pour qu’une entreprise trouve rentable de le servir (a). Cependant, si d’autres consommateurs aux goûts
identiques existent dans d’autres pays similaires. Il peut devenir rentable de répondre à cette demande (b). Mais il faut
alors que les frontières soient ouvertes et que les entreprises puissent librement commercer.

Le commerce international permet d’améliorer le bien-être, à commencer par celui des consommateurs qui sont ravis
de la diversité qui leur est offerte.

1° Qu’est-ce qu’une branche en économie ? Citez un exemple


2° Les produits échangés au sein d’une même branche sont-ils similaires ?
3° Pour expliquer les phrases soulignées, complétez le schéma suivant :
a) Marché de petite taille (voiture avec un design particulier) → Peu de modèle sont vendus et fabriqués → Chaque
modèle coûte très cher à produire (les coûts fixes sont élevés) → Coût unitaire (d’un seul produit) ………………….
→ Produire ce type de véhicule n’est pas rentable pour l’entreprise → Diversité ……………. pour le consommateur.
b) Ouverture au commerce international → Le marché s’agrandit (possibilité de vendre à plus de clients) → Hausse
du nombre de modèles vendus et fabriqués → Chaque modèle coûte ………. cher à produire (économie d’échelle)
→Coût unitaire ………….. → Cela devient rentable pour les entreprises → Diversité ……….. pour le consommateur.
4° Comment expliquez-vous qu’il existe un commerce dans une même branche entre différents pays ?

2) Les différences de qualité dans les produits expliquent l’existence d’un commerce intra-branche.

Activité 5 : Les produits échangés dans une branche ne sont pas de qualité équivalente.

Les échanges intra-branches ont progressé


dans la plupart des pays de l’OCDE depuis les
années 1980. Une enquête montre que sur 29
pays de l’OCDE, 22 se caractérisent par une
part des échange intra-branches supérieure à
50% des échanges de produits manufacturés
de 24 ont vu cette part augmenter entre 1980
et 2000. Elle est ainsi passée de 75,9% à
77,5% en France et de 67,1% à 72% en
Allemagne. Le commerce intra-branche peut
revêtir deux formes : Le commerce horizontal
de produits similaires de « variété »
différenciée, le commerce de produits
différenciés verticalement qui se distinguent
par leur qualité et leurs prix.
Source : OCDE

1° Quel est la part du commerce intra-branche dans l’ensemble des échanges de produits manufacturés ?
Comment cette part a évolué ?
2° Quelle est la différence entre différenciation verticale et horizontale ?
3° Pouvez-vous dire dans quels types d’automobiles se sont spécialisé les Allemands ? et les Français ?
4° Pourquoi ne serait-il pas rentable de produire des véhicules hauts de gammes sans le commerce
international ? Comment expliquer que la France et l’Allemagne s’échangent des voitures ?
3) La production d’un seul bien demande plusieurs étapes qui sont réalisés dans
plusieurs pays ce qui explique que ces pays similaires échangent.

Activité 6 : La production de l’A380, un exemple de fragmentation de la chaine de valeur


A côté du commerce traditionnel (échange de vin portugais contre du drap anglais), le commerce international
s’explique aujourd’hui par la fragmentation de la chaine de valeur : les étapes de la production sont
réparties entre plusieurs pays selon les avantages qu’ils offrent. De fait, cela entraine du commerce intra-
branche entre les différentes étapes de production. La chaine de valeur est simple lorsqu’il n’y a qu’un seul
passage de frontière et complexe avec au moins deux passages de frontières.

1° L’avion A380 est-il produit sur un unique territoire ?


2° On parle de commerce intra firme pour désigner des
échanges de biens et service d’une même entreprise
entre différents pays. Montrez à l’aide de l’exemple de
l’A380 que l’on est dans cette situation.
3° En quoi la théorie des avantages comparatifs explique-
Fragmentation de la chaîne de t-elle les échanges pour la fabrication de l’A380 ?
valeur : Découpage du processus 4° La production de valeur ajoutée (richesse nouvelle)
de processus de production en liée à la production de l’A380 va-t-elle avoir lieu dans un
différentes étapes distinctes. seul pays ?

Schéma bilan
Le commerce entre pays
comparables s’explique par :

Fragmentation de la Chaine de
valeur
des produits afin de
répondre à la demande
de différence

Différenciation Commerce
(couleurs différentes, goûts différents) (qualité) S’explique par les
S’explique par avantages comparatifs et S’explique par

Commerce
2) Pourquoi un pays exporte-t-il plus ou moins ?
Objectif : Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un
pays, c’est-à-dire son aptitude à exporter

Activité 7 : Comparer la situation de deux pays


Marcelo est propriétaire d’une entreprise fabriquant des skis à destination du marché français.
En France, ses 6 ouvriers fabriquent 12 skis par heure. Pour faire face à ses concurrents,
Marcelo envisage d’installer la production de skis en Allemagne, où 20 ouvriers pourraient
fabriquer 30 skis par heure. Dans les deux pays, chaque salarié est payé 10 euros de l’heure.
Marcelo doit-il délocaliser sa production en Allemagne ?
1° Quelle est la productivité horaire d’un ouvrier en France (le nombre de ski qu’il produit en
une heure)
2° Quelle est la productivité horaire d’un ouvrier en Allemagne ?
3° Laquelle des deux usines est la plus productive ?
4° Quel est le coût de la production d’un ski en France, en Allemagne ?
5° Imaginons maintenant que la productivité des ouvriers double en France, Comment va
évoluer le coût de fabrication des skis ?
6° Expliquer en 3 ou 4 lignes le lien entre productivité et capacité à exporter.

Activité 8 : Qu’est-ce que la compétitivité ?

1° Quels sont les deux manières pour une entreprise d’être compétitive ?
2° Une entreprise avec des salariés très productifs va-t-elle être compétitive ? Pourquoi ?
3° La productivité d’un salarié est-il le seul élément à prendre en compte pour juger de
la compétitivité d’une entreprise ?
4° Si les entreprises d’un pays ne sont pas compétitives, vont-elles réussir à exporter ?
5° Comment expliquer le fait que la France exporte moins selon le texte ?
Activité 9 : Quel lien entre productivité et exportations ?

1° Complétez le schéma avec les termes suivants : profit(s) ; prix ; demande(s)


extérieure(s) ; investissement(s) ; coût(s) unitaire de production
Coût unitaire de production : Coût de production d’une seule unité. On l’obtient en divisant le
coût total par le nombre d’unité qui ont été produite. Il désigne le coût d’un seul produit. Plus
la productivité est importante, plus les quantités produites augmentent et plus ce coût baisse.
Bilan : La possibilité pour un pays d’exporter ou non dépend de sa compétitivité. Elle est
donc liée à la compétitivité des firmes, qui repose sur effic acité de leur production. La
compétitivité d’une économie nationale passe donc par la capacité de ses entreprises à
surpasser la concurrence internationale. Elle repose ainsi sur leur product ivité : plus elles
utilisent efficacement leurs facteurs de production (et notamment le travail), plus elles sont en
mesure d’abaisser leurs coûts et/ou d’innover pour produire des produits hauts de gamme.
Seules les entreprises les plus productives pourront exporter. En effet, exporter engendre des
coûts (marketing, frais de transports, ouvrir de nouvelles usines). Or, les entreprises productives
pourront supporter ces coûts car elles peuvent produire pour peu cher grâce à leur productivité.
Une hausse de la productivité permet d’améliorer la compétitivité prix et/ou la
compétitivité hors-prix.
- Les gains de productivité permettent la diminution du coût unitaire de production. Cela est
favorable à une diminution des prix ➔ Compétitivité-prix
- Les gains de productivité permettent une augmentation des profits de l’entreprise. Cela est
favorable à une hausse des investissements. Ces derniers permettront la mise en place
d’innovations ➔ Compétitivité hors-prix
Pour améliorer la compétitivité des entreprises implantées dans l’économie nationale, les
pouvoirs publics peuvent mettre en œuvre des dispositifs permettant de réduire les coûts de
production ou d’améliorer leur compétitivité hors-prix (politiques favorables à la Recherche et
Développement). Ces dépenses en R&D permettent de générer des innovations qui ont des
effets différents sur la compétitivité. Les innovations de procédé et les innovations
organisationnelles sont favorables à une baisse des coûts qui permet aux entreprises du pays
de proposer des prix plus faibles, alors que les innovations de produit leur permettent de se
différencier de la concurrence et favorisent une compétitivité hors-prix.
3) Comment les entreprises gagnent-elles en compétitivité ?

Objectif : Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer.

Internationalisation de la production : Processus qui conduit à dépasser le cadre


économique national pour organiser la production directement au niveau mondial (création
ou acquisition de filiales, sous-traitance internationale)
Investissement direct à l’étranger (IDE) : Opération réalisée par une entreprise (la maison
mère) qui consiste à prendre une participation d’au moins 10% dans le capital d’une
entreprise non résidente, qui devient alors sa filiale, pour la contrôler ou exercer une
influence significative sur celle-ci.

Activité 11 : Comment un IPhone est-il produit ?


https://www.youtube.com/watch?v=EH9TQ3_YJR0
1° Dans combien de pays différent est produit l’Iphone ?
2° Pourquoi l’assemblage est-il réalisé en Chine alors que les autres processus sont plutôt
réalisés dans des pays développés ?
3° Qu’est-ce que signifie que seulement 4% de la valeur a été crée en Chine ? Quel pays crée
le plus de valeur (de richesse) lors de la création de l’Iphone ?
4° Si celui-ci était assemblé en France et conçu en Chine, son prix et qualité serait-il
identique ? Apple serait-elle une entreprise compétitive ?

Activité 12 : Qu’est-ce que la chaine de valeur ? (pour aller plus loin)


https://www.youtube.com/watch?v=KqG93skGzPk
1° Comment une entreprise peut-elle améliorer sa marge ?
2° Qu’est-ce qu’une chaine de valeur et quelle est son utilité ?
3° Pourquoi la chaine de valeur s’est-elle internationalisée ?
4° Comment Apple a-t-il réussi à réduire ses coûts en transformant sa chaine de valeur ?

Activité 13 : Pourquoi assiste-t-on a une internationalisation de la chaine de


valeur ?
Apple, comme ses concurrents coréens (Samsung) et chinois (Huawei) a mis en place pour son
iPhone une véritable chaîne de valeur à l’échelle mondiale. Les tâches à faible valeur ajoutée
mais intenses en travail peu qualifié, comme l’assemblage des smartphones, sont effectuées dans
des « pays low cost » comme la Chine ou l’Inde. Les composants à fort contenu technologique
viennent de différents pays développés, comme le Japon ou la Corée du Sud. Pour ce qui est de
la R&D [recherche et développement], du design et des tâches immatérielles à forte valeur
ajoutée, elles sont localisées aux Etats-Unis. D’ailleurs, Apple mentionne explicitement sur ses
iPhones cette division internationale des tâches, au point même d’en faire un argument
commercial : « Designed by Apple in California, assembled in China » !
En réalité, Apple applique le principe de la « courbe du sourire » (smiling curve) qui énonce que
les étapes les plus créatrices de valeur sont situées en amont et en aval du processus de
production, c’est-à-dire principalement sur des activités de service : en amont, dans la R&D et la
conception/design du produit ; en aval, dans le marketing, la publicité et les services après- vente.

Ces étapes sont donc réalisées aux Etats-Unis ou, lorsque les compétences ne sont pas
disponibles sur le territoire américain, dans des pays développés comme le Japon. A l’inverse, les
fonctions d’assemblage, assez peu créatrices de valeur, sont confiées à des pays à bas coût
(figure [ci-dessous]).

1° Quelles sont les étapes de la production d’un produit qui sont les plus créatrices de
valeur ? Où sont-elles localisées ?
2° Quelles sont les étapes de la production d’un produit qui sont les moins créatrices de
valeur ? Où sont-elles localisées ?

Une firme transnationale (FTN) ou multinationale (FMN) est une entreprise possédant au moins
une unité de production à l’étranger. Cette unité de production est alors sa filiale. On parle
d’échange intra-firme pour qualifier les échanges entre filiales d’un même groupe. Il
représenterait aujourd’hui près de 40% du commerce international.

3° Comment les FMN font-ils pour avoir le contrôle de l’intégralité de la chaine de valeur alors
que les différentes étapes sont réalisées dans le monde entier ?

4° Comment expliquer la
hausse des IDE vers la Chine ?
4) Quels sont les effets du développement du
commerce international ?

Objectif : Comprendre les effets induits par le commerce international : gains


moyens en termes de baisse de prix, réduction des inégalités entre pays,
accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ; comprendre les
termes du débat entre libre-échange et protectionnisme

Activité : Débat sur les effets économiques et sociaux du commerce international.


Contexte : Ces dernières années, la guerre commerciale entre la Chine, Les USA et l’Union
Européenne puis la guerre en Ukraine ou la pandémie ont eu un fort impact sur le commerce
international. Ce commerce international est organisé depuis des décennies sur le principe du libre
échange et l’internationalisation des chaines de valeur et il ne cesse de se développer. EN 1960
les exportations de marchandises entre pays représentaient 122 milliards de dollars, aujourd’hui
ces échanges représentent 22 000 milliards de dollars, soit une multiplication par 180 en 60 ans !
Depuis plusieurs années les effets du développement de ce commerce international font débat.
Pendant longtemps, selon les théories vues précédemment, l’on pensait que l’ouverture au
commerce international était gagnant/gagnant (pour les pays qui exportent et ceux qui importent).
Depuis quelques années des critiques apparaissent sur le bien fondé de cette libéralisation des
échanges commerciaux (c’est-à-dire le fait qu’il soit de plus en plus facile d’échanger des biens
entre pays). Ces critiques mettent en avant que cette ouverture ne bénéficie pas à tout le monde.
Libre échange : Doctrine et système de commerce international prônant
l’abaissement puis la disparition de tout obstacle douanier, fiscal, monétaire ou
réglementaire (normes environnementales, qualité) dans les échanges internationaux
afin de facilité une concurrence libre et non faussée qui bénéficie à tous les partisans.
Protectionnisme : Ensemble des mesures visant à protéger un pays de la
concurrence étrangère, soit par des barrières tarifaires (droits de douane) soit par des
barrières non tarifaires (quotas, normales sanitaire ou environnementales).
Organisation du débat : Deux camps vont débattre
- Le premier camp défendra le libre échange et fustigera le protectionnisme
- Le deuxième camp défendra le protectionnisme en dénonçant les méfaits ou
les limites du libre-échange.
Sources dans lesquels vous irez chercher des arguments :
- Vos prises de notes relatives au diaporama travaillé chez vous :
https://ecoenschemas.com/schema/faut-il-etre-protectionniste/
- Des exemples tirés du cours et des vidéos (activité 14 à 17)
- De vos connaissances et/ou recherches
Vous pouvez résumer les arguments au fil de vos recherches et des activités dans le tableau
à la page suivante suivant (vous pouvez arracher cette page pour prendre des notes) :
Libre-échange Protectionnisme

Intérêts

Limites

Activité 14 : Le libre échange est à l’origine de délocalisation


https://www.youtube.com/watch?v=c1TNdHrQKqk
1° Qu’est-ce qui est évoqué par F.Ruffin quand il parle d’un paquet de misère qui est laissé après le départ de l’usine ?
2° Pourquoi ces usines partent-elles en Pologne ou dans les pays de l’est ?
3° Quelle solution pourrait être envisagée pour éviter que la production de lave-linge soit délocalisée en Pologne ?

Activité 15 : Ces délocalisation touchent les emplois peu qualifiés et entrainent du chômage.
https://www.youtube.com/watch?v=RXm0QjPnZ4I
1° Pourquoi Vincent Lindon explique-t-il que les salariés ne retrouveront jamais de travail ?
2° Comment expliquer ce phénomène ?
Activité 16 : Le libre échange a eu des effets importants sur les inégalités.
https://www.youtube.com/watch?v=hqx7UF_MqPY
1° Comment ont évolué les inégalités entre les pays ? Quels pays ont vu leur PIB augmenter ?
Comment pouvez-vous l’expliquer
2° Comment ont évolué les inégalités à l’intérieur des pays ?
3° Que montre le graphique de l’éléphant ?
4° Comment expliquer ce phénomène ?
5° Comment remédier à ce problème ?

Activité 17 : Le protectionnisme peut être une solution mais il a des effets pervers.
https://www.youtube.com/watch?v=oh-0f_ztbUA
1° Combien d’emploi ont été protégé grâce à la taxe instaurée par Barack Obama sur les pneus chinois ?
2° Quelle a été la conséquence de cette taxe sur le prix des pneus ?
3° Quelle conséquence pour le pouvoir d’achat des Américains ?
4° Combien d’emplois ont été détruit par ces mesures ?
5° Comment expliquer que des emplois soient détruits par ces mesures protectionnistes ?
6° Qui est gagnant grâce aux mesures protectionnistes selon l’économiste ?
7° Quel est l’effet du protectionnisme sur l’avenir et le progrès technique ?
8° Pourquoi le protectionnisme doit-il être uniquement temporaire ?

Déroulement du débat
1) Chaque groupe se réunit pendant 30 minutes et affûte ses arguments.
Dans chaque groupe de 15 ou 16 personnes :
- Désignez deux ou trois personnes chargées de centraliser les arguments sur une
feuille et d’animer la préparation du débat (ce sont les « secrétaires de séance »).
- En cours de préparation ou à la fin, désignez trois ou quatre personnes (les
« débatteurs ») chargées d’exposer les arguments et de débattre avec le camp d’en
face (tout le monde pourra prendre la parole, mais on charge les débatteurs du groupe
de s’occuper d’un ensemble d’arguments)
- Désignez également deux ou trois « journalistes » chargés de prendre des notes
durant le débat et d’en faire un compte rendu en fin de séance
- Désignez une personne (« l’animateur ou l’animatrice ») qui aura la responsabilité
d’animer le débat (présentation du sujet, répartition de la parole, réorientation du débat)
2) Le débat a ensuite lieu (Entre 20 et 30 minutes)
3) Les groupes se reforment et aident les journalistes à rédiger leur compte rendu (15
minutes)
4) On écoute le compte rendu de chaque groupe de journaliste

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