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Sommaires :
Chapitre 1 : L’existence du Droit et des Institutions :
Section 1 : Ils existent des divisions du Droit :
Paragraphe 1 : L’opposition du Droit Publique et du Droit Privé :
A – Le Droit Privé

B – Le Droit Publique

C – Les Caractères fondamentaux du Droit Publique

D – Les branches du Droit Publique

Chapitre 2 : La place du Droit Constitutionnelle :


Section 1 : La notion du Droit Constitutionnelle :
Section 2 : L’évolution du Droit Constitutionnelle :
Section 3 : Les objets du Droit Constitutionnelle :
Paragraphe 1 : Le Droit Constitutionnelle et Institutionnelle :

Paragraphe 2 : Le Droit Constitutionnelle des libertés :

Titre 1 : La Constitution preuve du Droit :


A – La Constitution :

Chapitre 1 : Les critères de la Constitution :


Section 1 : La Constitution au sens matérielle :
Section 2 : La Constitution au sens formel :
Paragraphe 1 : La Constitution coutumière :

Paragraphe 2 : La Constitution écrite :

Paragraphe 3 : La Coutume Constitutionnelle :

A – Définition de la Coutume Constitutionnelle :

B – Le rôle de la Coutume Constitutionnelle :

Chapitre 2 : L’établissement et la révision de la Constitution  :


Section 1 : L’établissement de la Constitution :
Paragraphe 1 : Le moment :

Paragraphe 2 : L’organe compétent :

A – Le procéder de l’Assemblée Constituante :


-

B – Le procéder du Parlement :

C – Le procéder des conférences Nationales Souveraines :

D – Le procéder du Gouvernement ou du Comité Spéciale :

E – Le procéder du référendum constituant :

Section 2 : La révision de la Constitution :


Paragraphe 1 : Le problème de la révision Constitutionnelle :

A – Délimitation à Constitution souple et rigide :

B – Le moment de la révision :

C – Raisons de la révision :

Paragraphe 2 : La mise en œuvre de la révision :

A – Initiative de la révision :

B – La procédure de révision :
1 – La révision par des représentants élus :

2 – L’intervention direct du peuple :

3 – Le cas des Etats fédérés :

C – La limitation du pouvoir de révision :

Chapitre 3 : Le contrôle de la Constitutionnalité :


Section 1 : La hiérarchie des normes :
Paragraphe 1 : La théorie de la Pyramide :

Paragraphe 2 : Les différentes catégories de normes et leurs hiérarchies  :


A – La Constitution :

B – Les Traités et accords Internationaux :

C – La loi Organique :

D – La loi Ordinaire :

E – Les règlements des Assemblées Parlementaires :

F – Les principes généraux du Droit :

G – Les règlements :

Section 2 : Les modalités du contrôle :


Paragraphe 1 : Le principe de Constitutionnalité :

Paragraphe 2 : Les actes soumis aux contrôles de Constitutionnalité  :


A – Le contrôle des lois et ordonnances :
-

B – Le contrôle des Traités Internationaux :

C – Le contrôle des règlements :

Paragraphe 3 : La justice Constitutionnelle :


A – Le modèle Nord-Américain

B – Le modèle Européen

Section 3 : La procédure du contrôle :


A – L’initiative ouverte :

B – La saisine à l’initiative d’autorité publique :

;--------------------

; manquant

;--------------------

Paragraphe 3 : L’Etat est une personne souveraine  :

Paragraphe 4 : La souveraineté de l’Etat connait un certain nombre de limitation  :

Section 2 : La personnalité juridique, caractère essentiel à l’Etat :

Chapitre 3 : Les formes de l’Etat :


Section 1 : L’Etat Unitaire :
Paragraphe 1 : La déconcentration :

Paragraphe 2 : La décentralisation :

Paragraphe 3 : L’Etat régional :

Section 2 : L’Etat composé :


A – Définitions juridiques :
-

Source du Droit Publique

- Le droit est un ensemble cohérent de norme, un ensemble de règles juridiques


présentant un caractère obligatoire pour ceux auxquels, ils s’appliquent ces règles
qui sont assortis de sanction dont le but est de donner une effectivité à ce caractère
obligatoire.
- Le droit se rapporte à la science, à une manière de résonner qui étudie ces normes
qu’on appelle sciences juridiques.

Chapitre 1 : L’existence du Droit et des Institutions :


Section 1 : Ils existent des divisions du droit :

 Le droit est divisé en une très grandes diversités de matières juridiques. (Ex : Droit de
l’informatique, droit de l’environnement, etc…).
 Une branche du droit ou domaine du droit est une subdivision du droit qui contient
des règles relatives à une même matière.
 Ils existent plusieurs classifications du droit, la plus importante opposition concerne
celle du droit public et du droit privé appelés aussi « summa divisio » ou « distinction
fondamentale ». Cela donne 2 droits indépendants avec des règles propres à chacun
et des juridictions différentes.
 En droit publique, le juge compétent est nommé « Juge Administratif » ; et droit privé
il est nommé « Juge Judiciaire ».
 La 2ème distinction concerne le droit national et international.

Paragraphe 1 : L’opposition du Droit Publique et du Droit Privée  :


- Selon le Jurisconsulte romain Ulpien, qui a donné la distinction traditionnelle
suivante :
« Dans l’étude du Droit, il y a 2 aspects, le publique et le privé, le Droit publique concerne
l’Etat de la République et le Droit privée, pour l’utilité des particuliers. »
- Chez les auteurs politiques du 18ème siècles :
1. Le terme de Droit Publique correspond à ce qu’on appelle aujourd’hui le Droit
International.
2. Le terme Droit Politique employé par Jean Jaque Rousseau correspond à peu près
à notre conception actuelle du Droit Publique Général.
3. Il en est de même pour Montesquieu dans l’opposition entre Droit Politique et
Droit Civil correspond à la distinction faite par Ulpien entre Droit Publique et
Droit Privé.
- Il n’est cependant pas absolu puisqu’il existe des droits mixtes.
-

A – Le Droit Privé :
Il est l’ensemble des règles juridiques applicables aux statuts des personnes privées et aux
relations qu’elles entretiennent entre elle.
 Il comprend principalement : le Droit Civil et le Droit Commercial.

 Le Droit Civil constitue le droit commun, il a une valeur générale et donne les
principes généraux.
 Il s’applique en principe à tous les rapports de Droit privé sauf si un Droit
Spécial a été édicté pour une matière déterminer.
 Il est une branche fondamentale du Droit couvrant les rapports entre les
personnes privées, ceux qui regroupent l’étude des personnes, des biens, de
la famille, des obligations, etc…

 Le Droit Commercial est le droit qui s’applique aux commerçants et aux


professionnels en relation entre eux.

 Le Droit Social comprend le Droit du Travail qui est l’ensemble des règles juridiques
applicables pour les relations entre les employeurs et leurs salariés.

 Applicable pour les conditions de travail, conventions collectives, etc…

 Le Droit Rural concerne les activités agricoles, les baux ruraux, les aménagements
fonciers, etc…

 La procédure civil et pénale vise toute les règles de formes, les déroulements devant
les tribunaux, et comment faire appliquer une procédure.

B – Le droit publique :
Il est constitué par l’ensemble des règles régissent les rapports de droit dans lesquels
interviennent des personnes publiques dans un but d’intérêts généraux, avec généralement
des prérogatives (Privilèges Exclusifs) liées à la puissance publique et celle qui régissent les
relations entre les personnes publiques et les citoyens.

 Critères de distinction du Droit Publique au Droit Privé :


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Critères Droit Publique Droit Privé


Organiques - Applicable à une - Il est la partie du
relation juridique, Droit qui régit les
relation au sein rapports entre les
duquel, une particuliers.
personne publique - Les personnes
est présente, à savoir privées sont d’une
un rapport entre 2 part, les individus
personnes publiques qu’on appelle
ou entre 1 personne personne physique,
publique et 1 et d’autre part, les
personne privé. groupements
- Ils sont d’une part d’individus dotés
l’Etat, et d’une autre d’une personnalité
part une personne juridique que l’on
morale le plus n’appelle aussi
souvent crée par personne morale.
l’Etat, affecté par lui - Il règlemente aussi le
à une fonction statut de ces
d’intérêts générales personnes ainsi que
et dont il surveille le relations entre
étroitement le personnes privées.
fonctionnement.
- Il règlemente le
statut de ces
personnes.
- Il régit aussi les
relations des
personnes publiques
entre elles.
Téléologiques - Il vise à satisfaire - Il est aux services
l’intérêt général et des individus, des
collectif. intérêts des
- Il est aux services de particuliers, des
l’intérêts publiques, intérêts privées.
de l’utilité publique,
etc…
Formels - Il est impératif ou - Il est le plus souvent
obligatoire. un droit
- Il s’impose aux d’autonomie, c’est-à-
administrer. dire que les
personnes privées
sont libres de se
placer dans le
système juridique de
leurs choix.
- Il peut être aussi
-

impératif mais
souvent elle se limite
à autoriser une
certaine activité
donc c’est une règle
permissive ou encore
à interpréter une
attitude des sujets
de droits comme
traduisant une
certaine intention,
dans ce cas, il s’agit
d’une règle
interprétative.

C – Les caractères fondamentaux du Droit Publiques  :


Les règles du Droit Publiques sont des règles générales par vocation destiné à s’appliquer à
des catégories abstraitement définie du citoyen.

- Il est un procédé du gouvernement.


- Règles posés principalement aux moyens d’une technique unilatéral et autoritaire,
c’est-à-dire qui ont une force contraignante et impérative à l’égard des citoyens, sans
que leurs consentements ne soient à chaque fois sollicités.
- Présence d’une profonde inégalité.
 Supériorité de l’Etat vis-à-vis des personnes publiques -> personnes publiques vis-à-
vis des personnes privées.
- La règle de Droit Publique peut faire l’objet d’une exécution forcé.

D – Les branches du Droit Publiques :


Le Droit Publique Interne a pour but de fixer quel sont à l’intérieur de l’Etat, les règles
relatives à la constitution de la puissance publique et à ces rapports avec les sujets à
gouverner.

Il comprend 3 branches principales :


- Le Droit Constitutionnel ou Droit des Institutions Politiques, dont les règles
déterminent l’Etat et le Pouvoir.
 Il correspond aux règles relatives à l’organisation de l’Etat avec la répartition du
pouvoir à savoir : Législatif, Exécutif, Judiciaire.
 Mais aussi aux fonctionnements des autorités détenant le pouvoir politique comme
le Président de la République, le Premier Ministre, etc…
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Chapitre II : La place du Droit Constitutionnel  :


 Le Droit Constitutionnel est traditionnellement et principalement une branche
essentielle du Droit Publique mais il exerce une influence considérable sur les autres
branches du Droit Publique, que ce soit Droit Administratif ou Finance Publique, mais
aussi du Droit Privée telle que le Droit Civil ou le Droit du Travail.
 Elle conditionne tout le reste du Droit, les normes Constitutionnelles vont définir la
manière dont vont être créer les autres règles juridiques (lois, règlements, …).

Section 1 : La notion du Droit Constitutionnel :


Le Droit Constitutionnel est l’étude de l’ensemble des règles juridiques d’organisation et de
fonctionnement des pouvoirs publiques ou plus précisément du pouvoir politique de l’Etat.

 Il est mis en place par un document particulièrement solennel. Charles Cadou : «  Il peut
se définir comme la branche du Droit qui détermine les règles juridiques relatives à la
structure de l’Etat et à l’exercice du Pouvoir Politique. »
 Il a 2 objets d’études :
 La structure de l’Etat : Il s’agit de l’organisation interne de l’Etat, il est le Droit de
l’Etat.
 Le Pouvoir Politique : c’est le pouvoir de commandement appartenant à certains
individus appelés «  Gouvernants » à l’égard de leurs concitoyens appelés
« Gouvernés  ».
 L’épithète Constitutionnel vient du fait que les règles essentielles de cette Droit, figure
généralement dans un document que l’on appelle la Constitution.

Section 2 : Son évolution : (Leçon à lire)  :


 La 1ère évolution : le Droit Constitutionnel moderne est due à l’influence de la science
politique en dépassant la simple description des règles juridiques par la description du
fonctionnement réel des systèmes politiques.
 Les programmes d’études ont été modifié pour faire figurer dans le titre des
cours annotés de l’expression Droit Constitutionnel celle de science politique ou
d’institution politique.
 Le Droit Constitutionnel est le Droit des Institutions Politiques.
nd
 La 2 évolution : elle résulte de l’apparition de la justice constitutionnelle et de l’essor
prodigieux du contrôle de la constitutionnalité des Droits qui a considérablement
renforcé « l’autorité des règles Constitutionnelles ».

Section 3 : Ses objets :


 Il gouverne 3 objets : - le Droit Constitutionnel Institutionnel,

- le Droit Constitutionnel des Libertés,

- le Droit Constitutionnel Normalien.


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Paragraphe 1 : Le Droit Constitutionnel Institutionnel :


 Il étudie les problèmes juridiques concernant le Pouvoir Législatif et le Pouvoir Exécutif.
 De nos jours, elle s’étend également aux Institutions Administratives (ex : collectivités
locales, …) ou aux Institutions Juridictionnelles (ex : Cour Constitutionnelles).

Paragraphe 2 : Le Droit Constitutionnel des libertés  :


 Elle a pour objet d’étude les droits fondamentaux de la personne humaine et donc les
libertés.
 Elles peuvent être individuelles, politiques, le Droit consiste le relationnel ou le
substantiel.
 Elle est une technique de liberté, son objectif est de concilier la liberté des citoyens et la
nécessaire autorité des gouvernements.

Paragraphe 3 : Le Droit Constitutionnel normatif :


 Elle a pour objet l’étude des normes, c’est-à-dire de ce qui est normal de faire ou non
ayant l’ordre et l’utilité dans le sens, dans le même temps que le mot règle.
 La constitution est une norme de production des normes.
 Elle a les « compétences normatives » : c’est la possibilité d’édicter les règles de Droit, de
source dans la constitution.

Titre 1 : La constitution preuve du Droit :


 L’Etat contemporain est une institution.
 L’Etat ne peut exister sans statut.

A – La Constitution :
 Apparaît souvent comme l’acte fondateur d’un Etat consacrant sa naissance mais aussi
l’entrée d’un nouveau membre dans la société internationale.
 Elles peuvent être symbole de l’affranchissement d’un régime politique.
 Elle est liée à la démocratie liée à l’Etat de Droit.
 Elle contient les principes fondamentaux.

Chapitre 1 : Les critères de la constitution :


 La constitution est l’acte juridique élaborée par une autorité spéciale qui aux plus haut
degré de la hiérarchie des règles juridiques règlent la dévolution et l’intransmission du
Droit, règlent la structure de l’Etat, la création et le régime des principaux actes
juridiques, mais aussi les Droits des individus.
 La constitution n’est pas qu’un instrument juridique.
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 Les constitutionnalistes font la distinction entre les notions de constitution « matérielle  »


et « formelle. »

Section 1 : La Constitution au sens matérielle :


 Elle est définie par son contenue, c’est-à-dire un ensemble de disposition organisé par
les pouvoirs politiques et assure le fonctionnement des institutions et les libertés des
citoyens.
 Elle est :
 L’ensemble des règles relatives à l’organisation du Droit,
 Structures titulaires des organes,
 Relatives à son fonctionnement,
 Rapport entre les organes.
 Avec les citoyens.

Section 2 : La Constitution au sens formel :


 La Constitution peut prendre 2 formes :
 La Constitution coutumière
 La Constitution écrite

Paragraphe 1 : La Constitution Coutumière :


 Elle est l’ensemble des règles relatives à l’organisation du pouvoir.
 Elle n’existe pas sous formes écrites mais dans un ensemble de tradition pour d’usage
non écrit.
 Elle peut être interdit par la loi par des documents écrits.
 Elles sont perçues comme supérieur, aussi appelées « Convention de Constitution ».
 Il peut exister des documents coutumiers non écrites ayant une valeur Constitutionnelle
(ex : « La Magna Carta », « l’Habeas Corpus Act », « le Bill of Right »).

Paragraphe 2 : La Constitution Ecrite :


 Elle est écrite lorsque que les règles fondamentales sont inscrites dans un document
dont la valeur est juridique et considéré comme supérieure à celle des autres règles
juridiques applicables dans un Etat donné
 De nos jours, elle est associée à la Constitution Publique.
 Elle nécessite une procédure plus solennelle que celle appliqué aux autres actes
juridiques.
 Elle est indissociable de la religion, il n’y a pas de Constitution Formelle s’il n’y a pas de
règles permettant la révision de la constitution.
 La Constitution Formelle ne coïncide pas avec la notion de Constitution Matérielle.
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Paragraphe 3 : La Coutume Constitutionnelle :


 Les Constitutions Coutumières appartiennent aux passées.
 Elle est différente de la Constitution Coutumière car il s’agit d’une règle coutumière qui
complète une constitution écrite.
 La Coutume Constitutionnelle est l’ensemble des visages nées de la pratique d’une
Constitution Ecrite qui est considéré comme une réponse obligatoire.
 Pour qu’elle est force obligatoire, il faut 4 conditions:
 La répétition, c’est-à-dire la multiplication d’attitudes identiques, un fait isoler ne
suffit pas, il faut que ceux qui le suivent entame un antécédent.
 La durée, elle compose une répétition courant sur un temps prolongé en droit
constitutionnel, ils ne sont fixés qu’aux laps de temps nécessaires, a titre
d’exemple : la formation du régime parlementaire en Angleterre, qui a aux moins
150ans.
 La constance, suppose que tous les événements aillent dans le même sens que la
répétition des usages et convergents. Un fait en sens contraire mais en doute.
Plusieurs faits coutumiers fuient la coutume.
 La netteté implique une suite de fait non susceptible de plusieurs indemnisations
équivaut, la position adopter ne doit pas résulter de conséquences particulières.
 Il faut y ajouter un élément psychologique pour que son usage soit reconnu.

A – Son rôle:
 Elle a 2 rôles :
 La coutume « praetaire constitutionnein », elle est destinée à compléter la loi
Constitutionnelle écrite et à l’interpréter en cas d’incertitude. La coutume sera
alors appelée « supplétive ou interprétative » car elle ne contredit pas le texte
mais elle le développe ou le clarifie.
 La coutume « contra constitutionem», quand a elle contredit la règle
constitutionnelle écrite. Elle n’est pas admise, la coutume ne peut jamais
modifier ou abrogée une disposition constitutionnelle écrite. La règle écrite
prime sur la règle coutumière.

Chapitre 2 : L’établissement et la révision de la constitution  :


 Ce sont des événements importants pour un Etat.

Section 1 : L’établissement de la Constitution :

Paragraphe 1 : Le moment :


-

 Elle consiste à établir une thèse constitutionnelle qui vas fonder un nouvel ordre
juridique.
 Il faut supposer que l’on se trouve sur un « vide juridique », elle peut se produire
lorsque :
 Il y apparition d’un nouveau Etat.
 Après une révolution ou Coup d’Etat détruisant l’ordre juridique et lui substituant
un gouvernement de faite.
 La Constitution en vigueur est devenue caduque (dépassé).
 La Constitution ne corresponde plus aux aspirations du peuple ou de la majorité
du peuple.

Paragraphe 2 : L’organe compétent :


 Tout d’abord, elle résulte d’une décision politique du constituant.
 Le pouvoir constituant originaire est le pouvoir d’établir les règles fondamentales
relatives à la dévolution et à l’exercice du pouvoir politique, c’est un pouvoir pré-
constitutionnelle qui intervient avant que la constitution ne soit élaborée.
 Le pouvoir constituant appartient à un individu.
 On appelle « Charte » le cas des souverains (Roi, Empereur, …) qui écrit la constitution.
Cela est valable dans les pays non démocratiques.
 Selon la théorie démocratique, c’est le peuple qui a le pouvoir constituant originaire. Sa
participation peut se faire de différente manière.

A – Le procéde de l’Assemblée Constituante :


 Elle est élue par le peuple, il est investi d’un pouvoir constituant.
 C’est une Assemblée Souveraine et Temporaire.
 Sa mission principale va être exclusivement de rédiger une nouvelle constitution et de
l’adopter.
 Elle est totalement libre dans la phase de rédaction.
 Elle y vote la nouvelle constitution qui rentrera en vigueur.
 Son mandat cesse lorsqu’elle a définitivement adopté le texte de la nouvelle
constitution.

B – Le procédé du Parlement :
 Exceptionnellement, elle peut exercer le pouvoir constituant originaire.

C – Le procédé des conférences nationales souveraines  :


 Elle est utilisée par les pays africains francophones en voie de démocratisation au début
des années 1990.
 Les participants à celles-ci ne sont pas élus par le peuple mais désigner selon des critères
censés assurer la représentativité des différentes catégories de population.
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D – Le procéde du gouvernement ou du comité de spécialiste  :


 Exceptionnellement, le pouvoir exécutif s’attribue ou se fait reconnaître le Droit de
rédiger un texte constitutionnel.
 La constitution Malgache de la 4ème République a été rédigée par un comité restreint
composée de juristes.

E – Le référendum constituant :
 Le peuple peut utiliser directement sont pouvoir constituant originaire, en confiant par
son approbation par référendum à un simple projet, la valeur et la force d’une
constitution.
 Elle se procède en répondant par « Oui » ou par « Non » sur un projet de constitution
durant un référendum.
 Un référendum porte toujours sur un seul projet de texte juridique.

Section 2 : La révision de la constitution :


 C’est la modification de la loi fondamentale (constitution) en abrogeant ou complétant
certains de ces articles ou en les remplaçants par d’autres
 On parle la de Révision Constitutionnel, soit de réforme constitutionnelle, soit
d’amendements constitutionnels.

Paragraphe 1 : Le problème de la révision constitutionnelle  :


 Une Constitution est élaborée pour durer et si possible pour l’éternité.
 De nos jours, elle n’est plus considérée comme une norme sacrée et intangible.
 Toutes les constitutions prévoient des modalités selon lesquels elles peuvent être
modifiées, qualifiées de procédure de révision.
 Les Constitutions modernes instituent un pouvoir de révision appelé pouvoirs
constituants dérivés ou institués.
 Le pouvoir constituant dérivé est le pouvoir de réviser le texte.

A – Délimitation à constitution souple et rigide  :


 Elle est dite souple lorsqu’elle peut être modifié comme une simple loi par la procédure
législative ordinaire.
 Elles sont par définition souple, mais exceptionnellement, une constitution écrite peut
être souple.
 Elle est dite rigide lorsqu’une procédure spéciale est prévue pour la révision, une
procédure spéciale plus difficile que celle subit pour l’élaboration de la loi ordinaire. Elle
organise elle-même cette procédure, qui sera longue et complexe pour éviter que la loi
fondamentale ne soit révisée trop facilement et trop fréquemment. Elle se veut de
protéger la constitution et de garantir les droits de la minorité.
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B – Le moment de la révision :
 Le moment appartient aux Gouvernants.
 Dans un 1er cas  : la Constitution peut être révisée aussi souvent que l’on ne le
souhaite cependant avec le risque de décentraliser la loi fondamentale. La
constitution Suisse dans son article 192 affirme cela  : «  La Constitution peut être
révisée en tout temps. » (Valable que pour les Etats Suisses).
 Dans un 2nd cas : la constitution impose un délai entre les révisions. Par exemple,
la Constitution Portugaise exige 5 ans d’intervalle entre les révisions depuis la
date de la précédente révision.

C – Raison de la révision :
 Il peut avoir 2 raisons :
 Il y a ceux destiné à corriger les lacunes et les imperfections techniques révélés
par leurs fonctionnements dans les institutions.
 Il y a ceux destiné à marquer un tournant pour l’Etat comme le changement de la
forme de l’Etat ou de son mode de régime, ou bien aussi la réalisation d’un
objectif politique.

Paragraphe 2 : La mise en œuvre de la révision :

A – Initiative de la révision :
 La compétence pour imposer une révision peut être partager entre plusieurs organes, ou
seulement au pouvoir exécutif.
 Elle peut être aussi exclusivement législative, c’est-à-dire que seul le Parlement dispose
du Droit d’initiative. Elle peut parvenir de l’une des Assemblées Parlementaires à
l’exclusion de l’autre, sauf si le Parlement est « Bicaméral ».
 L’initiative peut être aussi prise par le peuple par une demande de la révision de la
constitution. La procédure s’ouvre par une pétition, portant un nombre minimum de
signature prévue par la constitution et oblige l’Assemblée à examiner le projet de
révision ou à le soumettre à un référendum.

B – La procédure de la révision :
 On peut le classer en 2 catégories, plus le cas particulier des Etats fédéraux.
-

La révision par des L’intervention direct du Le cas des Etats fédéraux


représentants élus peuple
- On peut avoir recours - Le peuple peut - Les Etats fédérés
à une Assemblée intervenir dans le membres doivent
Spéciale, c’est la processus de révision participer à la révision
Convention. par la voie du de la constitution
- Une fois la révision référendum fédérale.
adoptée, la constitutionnelle. On - Elle doit être ratifié
convention est l’appelle référendum par un nombre défini
dissoute. de ratification. Elle est par la constitution.
préparée par le Aux Etats-Unis, les ¾
Parlement, le des Etats fédérés
Gouvernement ou doivent être ratifiés.
une Convention.

C – La limitation du pouvoir de révision :


 La constitution peut contenir des dispositions prévoyant certaines interdictions ou
limitations.
 Certaines sont absolues et certaines sont conditionnelles. A Madagascar, la modification
de la constitution est interdite lorsqu’il y a vacances de la Présidence de la République
(non présence de Président).

Chapitre 3 : Le contrôle de constitutionnalité :


 Apparaît en Angleterre au début du 17ème siècles.
 Le juge Coke y évoque le contrôle de la conformité de la loi à la Common Law.
 Elle est admise peu à peu dans les autres pays.
 Dans le cas de Mada, il est admis dès la 1 re République par le Conseil Supérieur des
Institutions.

Section 1 : La hiérarchie des normes :


 Un système juridique est un ensemble organisé de règles de Droit, de normes régissant
une société donnée.
 Il comprend les règles du Droit Publique et Privé.
 Il y a différente valeur juridique, les normes ne peuvent pas être violés par les normes
qui leurs sont subordonnées.
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Paragraphe 1 : La Théorie de la Pyramide :


 Elle a été formée par le théoricien Autrichien de Droit Hans Kelsen, d’où la Pyramide de
Kelsen.
 « L’ordre juridique n’est pas un système de normes juridiques placés aux mêmes rangs
mais un édifice à plusieurs étages superposés, une pyramide ou une hiérarchie formé
d’un certains nombres d’étages ou couches de normes successives. »

Paragraphe 2 : Les différentes catégories de normes et leurs hiérarchies  :


A – La constitution :
 Actuellement à Mada, la Constitution est la norme suprême.
 Elle commande tout le système juridique.
 Elle se situe au sommet de la Pyramide de Kelsen.

B – Les Traités et Accords Internationaux :


 L’article 137 alinéa 4 de la Constitution Malgache, ils sont ratifiés ou approuvés par
Madagascar ou en une certaine condition, une autorité supérieure à celle des lois.

C – La loi Organique :
 Elles sont des lois adoptées selon une procédure spécifique et précisant les modalités
d’organisations et de fonctionnements des pouvoirs publiques.
 Elles présentent 3 caractéristiques :
 Elles sont matériellement constitutionnelles,
 La Constitution prévoit ses lois organiques pour compléter et la préciser. (Ex : lors
d’une élection Présidentielle, députés, sénateurs, etc.)
 Elles sont adoptées ou modifiées selon une procédure particulière plus
contraignante que la procédure législative ordinaire.

D – La loi Ordinaire :
 Elles sont les actes juridiques votées par le Parlement.
 Le Parlement ne peut pas adopter des lois sur n’importe quel sujet de son choix.
 Il a des domaines d’attributions qu’il doit respecter.

E – Les règlements des Assemblées Parlementaires  :


 Elles constituent les règles internes des Assemblées Parlementaires.
 Elles organisent leurs fonctionnements internes, déterminent les règles disciplinaires
s’appliquant à ses membres, précisent les procédures de délibération.
 A Madagascar, l’Assemblée Nationale et le Sénat sont dotés chacun d’un règlement
interne.

F – Les principes Généraux du Droit :


-

 Elles sont des règles qui ne résultent d’aucun texte écrit ayant « valeur juridique ».
 Elles sont utilisées par les juges administratifs qu’ils considèrent s’imposant à
l’administration et a l’Etat.
 Sa violation est considérée comme une violation de la règle de Droit.
 Elles n’ont pas de valeurs supérieures à la loi.

G – Les règlements :
 Ce sont des actes à porter général (Ex : décret, arrêt, etc.).
 Elles sont applicables à tous et elles sont impersonnelles.
 Elles sont prises par une autorité administrative ou exécutive compétente.
 Elles sont édictées unilatéralement par le Pouvoir Exécutif, sans l’approbation du
Parlement.
 Elles sont supérieures aux actes individuelles émanent de la même autorité
administrative.
 Les décisions administratives règlementaires ou individuelles prises par le Premier
Ministre ou Ministre, ou même un simple fonctionnaire, doivent toujours respecter
toutes les normes qui lui sont supérieures à savoir les lois, traités, la constitution.

Section 2 : Les modalités de contrôles :


 Elle a pour but d’empêcher les actes du législatif d’enfreindre la constitution.
 Elle garantit le bon fonctionnement des institutions politiques et le respect des libertés
fondamentales.

Paragraphe 1 : Le principe de Constitutionnalité :


 Il impose le respect de la constitution à tous les actes infra constitutionnels et même
infra législatifs, c’est-à-dire aux actes gouvernementales ou administratives.
 Elle est affirmée dans les Etats où existe une justice constitutionnelle, cela réalise l’Etat
de Droit.
 Elle se base sur le principe de la hiérarchie des normes.

Paragraphe 2 : Les actes soumis aux contrôles de constitutionnalité  :


A – Les contrôles des lois et des ordonnances  :
 Un acte contraire à la constitution se verra être nul déclara la Cour Suprême Fédéral en
1803 dans l’arrêt Marbury contre Madison, le principe de la Suprématie de la
Constitution a été développée par le Droit Constitutionnelle Américain à ce moment.
 Dans de très rares Etats, le principe du respect de la Constitution par le Législateur peut
ne pas être admis.
 Les ordonnances sont des actes juridiques du pouvoir exécutif.
 Les lois doivent aussi être soumis aux contrôles de constitutionnalités.
-

B – Le contrôle des Traités Internationaux :


 Madagascar à signer de nombreux traités et accords internationaux qui ont été soumis au
Parlement ont vu d’autoriser par voie législative leurs ratifications ou leurs approbations.
 Si Madagascar signe un traité international ou souscrit à un engagement international
comportant un élément contraire à la constitution, le traité ne pourra produire aucun
effet en droit interne tant que la constitution n’aura pas été révisée.

C – Le contrôle des règlements :


 La démocratie constitutionnelle implique que l’administration comme les particuliers
soient soumises aux normes constitutionnelles.
 Les règlements doivent être conforme aux lois ordinaires dont ils sont l’applications et à la
loi suprême de l’Etat qu’est la constitution.
 Les règlements doivent être conforme aux lois ordinaires dont ils sont l’applications et à la
loi suprême de l’Etat qu’est la constitution.
 A Madagascar, une différence doit être faite entre « les règlements autonomes » et « les
règlements d’applications. »
Un règlement autonome est un acte pris par l’exécutif dans les matières autres
que celles réservées à la loi. Il est subordonné à la constitution et aux
principes généraux du Droit. La Haute Cour Constitutionnelle est chargée de
statuer sur la conformité des règlements autonomes à la constitution.
Les règlements d’applications sont les règlements destinés à assurer
l’exécution d’une loi. Le contrôle de constitutionnalité de ces règlements est
assuré par les juridictions administratives dans le cadre du contrôle de
légalité.

Paragraphe 3 : La justice Constitutionnelle :


 Elle a 2 sens :
 Elle est l’opération par laquelle s’effectue le contrôle de constitutionnalité des
lois.
 Elle désigne aussi l’organe chargée d’exercer le contrôle.
 Le contrôle peut être exercer par un organe politique ou juridictionnel, par le Parlement
ou par un organe dont il désigne les membres.
 Le plus souvent, le contrôle est confié à un organe juridictionnel.
 Contrôler la constitutionnalité des lois, c’est juger si une loi est conforme ou non à la
constitution.
 Le problème de la constitutionnalité est considéré comme technique.
 Pour être le garant de contrôle, il importe que l’organe de contrôle soit dans son statut
indépendant des pouvoirs politiques.
 Ils existent 2 modèles de justices constitutionnelles :
-

A – Le modèle Nord-Américain :
 Il est basé sur le « contrôle diffus » ou « décentraliser ».
 Cela implique que le contrôle de constitutionnalité peut être exercer par tout juge,
même ordinaire dans un tribunal quelconque, sous réserve de possibilité d’appel à une
juridiction supérieure.
 C’est une approche pragmatique.
 Il s’agit d’un contrôle concret car il s’exerce sur un litige concret.

B – Le modèle Européen :
 Il s’assure de façon « centraliser », c’est-à-dire une unique juridiction et spécialisée au
monopole de l’appréciation de la constitutionnalité.
 Cette juridiction est appelée « Cours » ou « Conseil » ou « Tribunal Constitutionnel ».
 Il est situé en dehors de l’appareil judiciaire ordinaire et indépendante des pouvoirs
publiques et de celui-ci.
 Il est souvent appelé « Modèle Kelsénien ». C’est le juriste Hans Kelsen qui ont est à
l’origine.
 Il a été mis en œuvre pour la première fois avec la Haute Cour Constitutionnelle
d’Autriche de 1920.
 Il est un contrôle concentrer ou restreint car seule la Haute Cour Constitutionnelle est
compétente pour l’effectuer.
 Madagascar utilise ce modèle.

Section 2 : La procédure de contrôle :

Paragraphe 1 : L’initiative :


A – L’initiative ouverte :
 Elle est la plus démocratique.
 Le contrôle peut être à l’initiative de tout citoyen ou personne morale.
 Elle peut appartenir à tout citoyen du moment qu’il à un intérêt personnel à avoir
déclaré l’inconstitutionnalité d’une norme juridique.
 Aux Etats-Unis et aux Bénins, il faut souligner un intérêt capital que présente l’ouverture
du contrôle.

B – La saisine a l’initiative de l’autorité publique  :


 Elle peut être fermée ou semi-ouverte.
 Il y a 2 cas possibles :
 Dans le 1er cas : il s’agit le plus souvent d’autorité politique, comme le Chef d’Etat,
le Chef de Gouvernement, etc… élu aux supra universelle.
-

 Dans le 2nd cas : ici interviennent d’autres types d’autorités comme l’Ombudsman
en Suède, un Procureur Général, etc. Elle peut aussi s’effectuer par un groupe
Parlementaire prévue dans plusieurs constitutions avec plusieurs conditions
telles que : le nombre minimum de Parlementaire habilité à saisir la Cour
Constitutionnelle est déterminée, soit par la Constitution en elle-même (Ex : 60
en France, etc.), soit par l’application d’un pourcentage définie par celle-ci
(Ex :1/5 de l’Assemblée au Portugal, ¾ de l’Assemblée Nationale à Madagascar,
etc.).Elle peut être effectuer par des autorités publiques locales.

;-------

; manquant

;-------

Paragraphe 3 : L’Etat est une personne souveraine :


 La souveraineté de l’Etat signifie que celui-ci ne connaît en principe aucune organisation
qui lui soit supérieure ou concurrente.
 La souveraineté présente 2 aspects :
 « La souveraineté intérieure  » autorise l’Etat à commander et à régir la
population placée sur son territoire. L’Etat fixe librement ces attributions
et ces propres règles fondamentales inscrites dans la Constitution. Il
fonde et délimite l’ordre juridique national. Selon la formule du juriste
Allemand Jelinek, il a la compétence de sa compétence. En d’autre terme,
sur le plan intérieur, l’Etat est la source du Droit.
 « La souveraineté extérieur » ou «  internationale  » lui permet de décider
et d’agir en toute indépendance dans la mesure où il ne se reconnaît
aucun supérieur.

Paragraphe 4 : La souveraineté de l’Etat connait un certain nombre de limitation  :


 En y distingue 2 plans bien distinctes :
 Sur le plan interne : l’Etat créateur du Droit, est soumis au Droit. Cela garanti
d’éviter l’arbitraire de l’administration vis-à-vis des citoyens. Il consiste à affirmés
la suprématie de la loi, c’est l’Etat légal.
 Sur le plan externe : la souveraineté de l’Etat se voit limité, car il est de son
obligation de respecter la souveraineté des autres Etats selon le Droit
International. Cela se traduit par la non-ingérence des Etats vis-à-vis des affaires
des autres Etats. L’Etat peut s’imposer à lui-même des limitations de
souverainetés en concluant librement avec d’autres Etats de Traités et
Conventions.
-

Section 2 : La personnalité juridique, caractère essentiel de l’Etat :


 L’Etat en elle-même est une personne morale de Droit Publique, c’est-à-dire une
organisation, un groupement distinct de la personne de ces dirigeants, il a la capacité
d’agir, à contracter, etc.
 Les actes de l’Etat engagent celui-ci indépendamment que ceux qui les ont pris en son
nom, c’est-à-dire les « Gouvernants », sur le plan intérieur (ex: les grands emprunts, …)
qu’extérieur avec les Traités Internationaux. Ces actes continuent d’avoir des effets
juridiques après le départ ou la disparition des Gouvernants. C’est la continuité de l’Etat.

Chapitre 3 : Les Formes de l’Etat :


 Tous les Etats n’ont pas les mêmes formes.
 Il existe 2 formes d’Etat :
 L’Etat unitaire.
 Et l’Etat composé.

Section 1 : L’Etat Unitaire :


 Dans celui-ci, tous les citoyens sont soumis aux mêmes et uniques pouvoirs.
 Seul un Parlement légifère pour l’ensemble des citoyens, ils sont soumis à l’autorité d’un
seul Gouvernement et d’un Droit identique où qu’ils habitent.
 Elle est la forme la plus répandue.
 En général, elle connaît des divisions territoriales, ils existent des relais entre la
population et le pouvoir central.
 Elle peut être déconcentrer ou décentraliser, ou régionaliser.

Paragraphe 1 : La déconcentration :


 Elle consiste à exercer des attributions de l’Etat par des autorités nommées par lui et
répartis dans des circonscriptions à travers le territoire.
 Les fonctionnaires nommées exécutent les ordres du pouvoir central et prennent des
décisions sous son contrôle.
 Elle est un système d’organisation administrative.
 Les services déconcentrer dépendent des services centraux par le biais du pouvoir
hiérarchique, les agents doivent obéissances à leurs supérieurs hiérarchiques, c’est-à-
dire leurs ministres respectifs.
 Il ne remet pas en cause le caractère centralisé de l’Etat.

Paragraphe 2 : La décentralisation :


-

 Elle consiste à confier des attributions propres à des autorités élus à l’échelon locale par
les citoyens (en parle ici de commune, mairie, etc.) ou par des organisations autonomes
à des personnes morales chargées de gérer les activités d’intérêts publiques
(décentralisation par service ou fonctionnel).
 L’Etat unitaire décentraliser ne comporte qu’une seule organisation juridique et politique
dotée des attributs de la souveraineté.
 Les connectivités territoriales composant de l’Etat ne constitue qu’une modalité de
l’organisation administrative.
 Les connectivités territoriales n’existent que par l’Etat et ne dispose d’aucun pouvoir
législatif.
 Le pouvoir de décision de l’Etat leur est transférée seulement pour les gestions des
affaires locales vers d’autres personnes morales de Droit Publiques.
 Elles sont administrées par des autorités élus (ex : Maire et conseillers municipaux, etc.).
 Elles disposent de la personnalité morale, de moyen et de compétence propre donc c’est
une certaine autonomie locale.

Paragraphe 3 : L’Etat régional :


 Il se caractérise par la reconnaissance d’une réelle autonomie politique et institutionnelle
aux profits des entités régionales notamment un pouvoir normatif autonome.
 Il est une forme intermédiaire entre un Etat unitaire et un Etat fédéral, cependant il reste
un Etat unitaire contrairement aux Etat fédéral.
 L’Etat régional est un Etat autonomique, c’est-à-dire que les collectivités supérieures
disposent du pouvoir d’adopter certaine loi dans une série de matières énumérées par la
Constitution (ex : Italie et Espagne, etc.).
 La forme la plus poussée de la décentralisation est le régionalisme politique ou la
décentralisation politique.
 Elle reste unitaire mais à transférer une partie de ces compétences législatives aux
régions autonomes par le biais de la Constitution.
 Celle-ci se rapproche beaucoup plus de l’Etat fédéral que de l’Etat unitaire du fait que les
compétences attribuées aux régions sont très importantes.
 Cependant, il reste unitaire lorsqu’il existe un contrôle sur les actes de collectivités
régionales et qu’elles ne disposent pas des pouvoirs constituant ou d’auto-organisation.

Section 2 : L’Etat composé :


 Ce sont des Etats dans lesquels coexistent plusieurs centres de pouvoirs dans la
principale forme est l’Etat fédéral.
 C’est un terme générique qui regroupe toutes les formes d’Etat qui comptent plus d’un
pouvoir de décision politique.

Paragraphe 1 : L’Etat fédéral :


-

 Elle est de nos jours la forme étatique la plus répandue parmi les grands Etats.

A – Définitions juridiques :
 L’Etat fédéral est un forme d’Etat souverain dans lequel les entités territoriales appelés
Etats fédérées disposent d’une large autonomie Constitutionnelle, Législative et
Juridictionnelle, et est une organisation étatique complète respectant le principe du
partage des pouvoirs avec le niveau fédéral.
 Au-dessus de lui, le Super Etat, et en-dessous, les Etats fédérés, ces derniers ont des
appellations variables. (Ex : Province au Canada, Canton en Suisse, etc.).
 Ils ont l’apparence d’un Etat mais ils sont privés de la souveraineté externe, elles n’ont
pas de relation directe avec l’étranger.
 Ces compétences ne sont pas illimités car elles s’exercent dans les règles fixées par la
Constitution de l’Etat fédéral, cela signifie que leurs souverainetés internes sont réduites.
 Les Etats fédérés ne sont pas de véritables Etats.

B–

1–

2 – Le principe de superposition

 Un Etat comporte toujours la superposition de 2 ordres juridiques.


 Celui des Etats fédérés.
 Celui de l’Etat fédéral, il enclose l’ensemble du territoire et recouvre par conséquent
les Etats fédérés.
 Les citoyens sont soumis au 2.
 Elle limite le principe d’autonomie des Etats fédérés, car leurs règles sont soumises aux
exigences de l’Ordre Juridique des Etats fédérales.
 Leurs ordres constitutionnels doivent généralement aussi respecter certains
principes prévus par la Constitution Fédérale.
 Le Droit élaborer par l’Etat fédéral bénéficie de la primauté sur le droit des Etats fédérés.
 La supériorité du Droit fédéral entraîne l’annulation ou la nullité de toutes règles ou
décisions étatiques qui n’est pas conforme à ce Droit.
 Le Droit fédéral bénéficie de l’application immédiate dans l’ordre juridique des Etats fédérés.
 Les normes juridiques de l’Etat fédéral n’ont pas besoin de faire l’objet d’une
réception par les autorités fédérées pour entrer en vigueur.

3 – Le principe de participation :

 C’est le pouvoir reconnue aux Etats fédérés de participer à la vie et aux fonctionnements de
l’Etat fédéral.
 L’Etat fédéral participe aux pouvoirs constituants dérivés fédérales.
 Toutes amendements de la constitution fédérale est soumis à une procédure de
participation des Etats fédérés.
-

 La constitution fédérale ne peut être modifié sans l’accord de la majorité renforcée


des 2/3 ou ¾ des Etats fédérés ou par la majorité renforcée de l’Assemblée
Nationale.
 La participation aux pouvoirs législatifs se traduit par l’existence d’un Parlement
composé de 2 centres, la Chambre des représentants, et la Chambre des Etats.
 Chaque Etats y siège sur un pied d’égalité avec les autres indépendamment de sa
population. (Ex : l’Alaska avec ces 732.000 habitants au siège aux Sénats Américains
tout comme l’Etat de Californie, avec une population de 39.000.000 de personnes.)
 Les Assemblées qui représentent les États fédérés ont en général les mêmes
prérogatives législatives que les Assemblées qui représentent le peuple. Donc, elle
participe à l’élaboration et l’adoption des lois fédérales. La loi fédérale doit trouver
sa source dans la volonté des citoyens représenter par la 1ère Assemblée mais aussi
dans celle des États fédérés représenter par la 2nd Assemblée.
 Les États fédérés peuvent participer indirectement au pouvoir exécutif fédéral en
participant à la désignation de ces titulaires. Ensuite, le gouvernement fédéral est
désigné par les 2 Assemblées dont le Conseil des Etats. Plus directement, la
participation des États fédérés, peut résulter de leurs représentations aux
gouvernements fédéral, chaque Canvas est représenté par au moins 1 ministre
fédéral.

4 – La répartition des compétences  :

 Le fédéralisme implique nécessairement une répartition des pouvoirs et des responsabilités


entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés par la Constitution fédérale.

a – Les clés de répartition des compétences :

 Ils existent 2 clés de répartition des compétences:


 Le plus souvent, la constitution fédérale énumère les compétences attribuées à l’Etat
fédérale, toutes les autres matières sont laissées aux états fédérés. C’est le cas
également de toutes nouvelles activités qui ne se trouve pas mentionner ni envisager
par la Constitution fédérale. C’est le cas aux États Unis.
 Parfois, au contraire, la constitution fédérale donne la liste des attributions confiées
aux États fédérés. L’état fédéral ne peut intervenir que dans les autres domaines.
C’est le cas au Canada. La variation de cette répartition des compétences est la
principale cause de la grande diversité du fédéralisme. Afin de garantir à l’état
fédéral, et aux états fédérés, le respect de leurs compétences respectives. Les Etats
fédéraux créés généralement un organe juridictionnel qui a vocation à attribuer des
conflits … et les états fédérés. La cour suprême des États Unis, le tribunal
Constitutionnel en Allemagne, sont chargés d’exercer cette police des compétences.
Il est fréquent qu’en dehors des domaines réservés soit à l’état fédéral soit aux états
fédérés, la constitution prévoit aussi des compétences concurrentes ouvertes à la
fois à la fédération et aux états. Étant entendue, que l’état fédéral a priorité pour y
poser des normes. C’est le cas en Allemagne, puis Autrichien.

b - La modification de la répartition des compétences :

 L’évolution des besoins, la modification des priorités, l’extension ou le rétrécissement de


l’activité étatique peuvent rendre nécessaire une modification de la répartition des pouvoirs.
-

 Pour opérer cette modification, les états fédéraux utilisent des méthodes et des techniques
différentes aux États Unis, c’est la loi fédérale qui peut étendre la répartition initiale des
compétences prévue par la constitution fédérale sous réserve du contrôle de
constitutionnalité qu’effectue la Cour Suprême Fédérale. En Suisse, chaque extension des
compétences fédérales nécessite une révision de la constitution fédérale selon une
procédure démocratique qui exige la majorité des votes des citoyens et la majorité des votes
des Cantons.

c - Les tendances dominantes de la répartition des compétences :

 A travers la diversité des systèmes, quelques dominances se dégagent:


 L’état fédéral à l’armée sous son autorité et il dispose du monopole des relations
internationales.
 Les États fédérés ont un pouvoir de lever des impôts et disposent généralement de
compétences plus ou moins étendues dans le domaine du Droit Privé, statut familial,
commerce, banque, assurance. Souvent, l’enseignement relève de la compétence de
chaque état fédéré.
 Enfin, les états fédérés ont leurs propres tribunaux. L’évolution des systèmes
fédéraux va dans le sens d’un renforcement de l’Etat fédéral au détriment des états
fédérés. La réduction de l’autonomie de ces derniers résulte du constat que l’état
fédéral est plus apte pour résoudre les problèmes économiques et sociaux d’une
société moderne.

Paragraphe 2 : La confédération d’Etats :


 C’est une association d’Etat qui par traité décide d’exercer par l’intermédiaire d’organe
humain, exercer un certain nombre de compétences et d’unifier leurs politiques dans divers
domaines.
 Elles ressemblent à une alliance, dotée d’une certaine permanence.
 Elle prend son origine dans un traité, c’est-à-dire, un engagement international, alors que
l’Etat fédérale repose sur une constitution.
 Les institutions confédérales sont réduites aux stricts minimum, en principe, un seul organe
commun, la Diète ou conférence composée de représentants désignés par les États et non
par les citoyens et ne disposant que de compétences très limitées.
 Cette diète est très semblable à une conférence diplomatique puisque les décisions
doivent être prises à l’unanimité et que leurs exécutions sont laissées à la discrétion
des états confédérés.
 Aux regards du Droit International, la confédération ne constitue pas un État,
chaque état membre conserve sa personnalité juridique et sa souveraineté sur le
plan international. L’histoire montre plusieurs exemples de Confédération,
Confédération Américaines, Confédération Helvétique (Suisse), Confédération de
l’Allemagne du Nord, les États membres de ces confédérations ont surtout exercé en
commun des compétences diplomatiques et militaires.
 Les confédérations n’ont eu qu’une existence provisoire, soit elle se sont dissoute, soit les
liens entre les Etats membres se sont renforcés et la confédération c’est transformer en état
fédéral, comme les États Unis ou la Suisse. Si cette dernière (Suisse) à garder son appellation
officiel, Confédération Helvétique, la Suisse est bel et bien un état fédéral. Une confédération
peut aussi se transformer en un état unitaire comme les Pays Bas (Hollande). Aujourd’hui, la
-

communauté des États indépendants, qui rassemblent 11 anciens états fédérés de l’ex-Union
Soviétique, elle est une confédération.

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