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L’introduction à l’étude du droit
de l’entreprise
Année universitaire2020-20121
Introduction
ENCG SETTAT Introduction à l’étude du droit de l’entreprise
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Introduction
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1/ définition
Le droit public a pour objet l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques(les
régions, les provinces, les préfectures et les communes). Le droit public s’occupe également
des rapports de droit qui peuvent se nouer entre d’une part, l’Etat et les collectivités
publiques, et d’autre part, les simples particuliers.
Ex1 : la détermination des attributions du parlement et du gouvernement est une
question de droit public (le droit constitutionnel), parce qu’il s’agit de fixer les compétences
des deux organes d’Etat : le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.
Ex2 : la réglementation d’un service public, comme l’enseignement ou le transport
relève d’une autre branche du droit public : le droit administratif.
En résume que le droit public s’attache à tous les rapports de doit qui mettent en
cause l’Etat ou l’un de ces démembrements.
En revanche, le droit privé ne s’intéresse qu’aux rapports des personnes privé entre
elles.
Ex1 : Les questions relatives au statut personnel, familial et successoral, comme la
réglementation du mariage, la liquidation des successions, la tutelle qui s’exerce sur la
personne et les biens d’un enfant mineur.
Ex1 : Les questions relatives au droit du contrat et des obligations : la vente,
l’hypothèque, le contrat du bail, …
N.B/ on peut également citer mais avec des réserves, exemples des droit pénal comme
le meurtre, le viol, l’escroquerie
2/ critères de distinction
a- Critère relatif à la finalité de la règle de droit
- Le droit public se trouve au service de la société, son but consiste à donner
satisfaction à l’intérêt général.
- Le droit privé est au service de l’individu, il se propose protéger les intérêts
particuliers.
Toutefois, ces deux fonctions ne sont pas tout à fait exactes. Dans certains cas, le droit
public prend en considération également les intérêts particuliers. Dans d’autres cas, le droit
privé préoccupe de l’intérêt général
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l’investissement et éviter les obstacles qui ont été établi entre les promoteurs et
l’Administration, l’Etat a instauré les centres régionaux investissements.
Les disciplines auxiliaires au droit
1/ l’histoire du droit
Si l’histoire générale relève tous les événements qui se sont succédé et qui ont
marqué telle ou telle civilisation, l’histoire du droit est essentiellement l’histoire des
institutions juridiques. Cette discipline se propose de comparer Le droit actuellement en
vigueur et qu’on appelle le droit positif au droit qui était appliqué autrefois.
2/ le droit comparé
Si l’histoire du droit opère des comparaisons dans le temps entre le droit positif et
le droit ancien, le droit comparé, la comparaison se fait dans l’espace. Il s’agit de confronter
notre droit actuel (le droit positif marocain) aux droits qui sont pratiqués dans les autres
pays.
Ces études comparatives peuvent viser des systèmes de droit distincts tels que les
droits occidentaux et les droits socialistes, mais elles peuvent aussi s’appliquer à des
législations étrangères qui appartiennent au même système, comme le droit musulman ex :
une étude qui porte sur le droit de la famille au Maroc et en Tunisie. Les réformes
intervenues au Maroc sont plus respectueuses de la tradition islamique qu’en Tunisie.
L’histoire du droit et le droit comparé sont par conséquent les meilleurs auxiliaires
des sciences juridiques.
Pour connaître le droit positif marocain, il faut remonter aux origines :
essentiellement au droit musulman, mais aussi aux pratiques et coutumes locales, aux
apports du régime de protectorat, sans négliger l’influence exercée par d’autres législations
étrangères.
3/ la sociologie juridique
Si la sociologie en générale s’attache à tous les faits sociaux et à toutes les
intuitions sociales, la sociologie juridique ou sociologie du droit s’intéresse uniquement aux
phénomènes juridiques.
C’est une science jeune, qui commence à se développer. Elle peut également aider
le législateur qui décide d’introduire des réformes. La sociologie juridique permet, en effet,
de connaître le comportement des citoyens devant les règles de droit. Pour saisir ses
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La règle de droit, devant régir la vie sociale et les rapports entre les particuliers, se
présente comme une règle de conduite : elle impose, interdit ou permet tel ou tel
comportement.
Il faut au préalable dégager ses caractères essentiels, à savoir : la généralité et
l’abstraction, l’obligation et la sanction par l’autorité publique.
1
J.L. Aubert « introduction à l’étude au droit’ ; collection U, Armand Colin ; Paris, 1984, p.10.
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A1- la réparation
Les sanctions donnant lieu à réparation sont de deux types : la nullité des actes
juridiques viciés; et les dommages et intérêts.
A2- la contrainte
Il existe deux types de contrainte : la contrainte directe (concerne la personne elle-
même, et la contrainte indirecte (concerne ses biens).
B1 – les crimes
Les peines criminelles principales sont selon l’article 16 du code pénal : la peine de
mort (capitale) ; la réclusion perpétuelle ; la réclusion à temps pour une durée de 5 à 30
ans ; la résidence forcée ; la dégradation civique.
B2- les délits
Ce sont des infractions de gravité moyenne. Leur sanction est précisée par l’article 17,
en ces termes : « les peines délictuelles principales sont :
l’emprisonnement ;
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d’emprisonnement dont elle fixe le maximum à deux ans, ou moins de deux, ou d’une
amende de plus de 1200 dirhams ». Articles 386 et 400 du C.P.
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Il est certain que la loi constitue la principale source de droit objectif. Seul le terme
« loi » doit être compris dans un sens très large, pour désigner à la fois la loi proprement dite
et les règlements2. Mais, on peut se demander s’il y a d’autres sources de notre droit positif.
La coutume qui émane des simples pratiques est-elle une source de notre droit
positif?
Pour répondre à ces questions, on va distinguer trois catégories : les sources
traditionnelles, les sources modernes et les sources complémentaires.
Section1 : les sources traditionnelles
Les sources traditionnelles du droit marocain sont représentées par deux éléments : le
droit musulman et le droit coutumier.
A : le droit musulman
Dans un pays comme le Maroc qui a toujours été un carrefour de grandes civilisations,
il ne fait pats sans doute que la société marocaine a évolué. De plus la vie moderne ne cesse
d’engendrer des besoins nouveaux.
Compte tenu de cette évolution, on serait tenté de croire que la loi islamique n’est
plus tout à fait adaptée aux conditions de vie actuelles des marocaines. Pour permettre une
meilleure organisation de la société et les rapports entre les citoyens, ne conviendrait-il pas
de donner la préférence à la législation moderne? Peut-on arrêter ce choix avec toutes les
conséquences qui pourraient en découler, notamment au regard du statut personnel,
familial et successoral.
A l’exception de quelques rares Etats comme la Turquie ou l’Albanie qui ont laïcisé
leur droit et remplacé la loi coranique par des codes européens, la plus part des pays
musulmans continuent à proclamer- dans leurs constitutions, leurs codes ou leurs lois – leur
attachement à l’Islam et au droit musulman.
C’est le cas notamment de la constitution marocaine du 29 juillet 2011.
2
-La loi proprement dite c’est celle qui est normalement votée par le parlement ou qui est prise, à titre exceptionnel, par un
organisme qui, pour une raison ou une autre, s’est substitué au parlement. Ces lois sont stricto sensu également désignées par
le terme : textes législatifs.
- Les règlements ou textes règlementaires émanent du pouvoir exécutif.
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Après avoir précisé, dans son préambule, que le Royaume du Maroc est un « Etat
musulman souverain », qui accorde la prééminence à la religion musulmane dans son
référence national, cette constitution dispose dans son article 3, que « l’Islam est la religion
de l’Etat qui garantit à tous le libre exercice des cultes».
Les sources du droit musulman sont nombreuses. Les plus importantes sont le
Coran et la Sunna.
1- Le Coran
Le Coran est la parole de Dieu révélée au prophète dont le texte écrit nous a été
rapporté par des témoignages multiples.
Les dispositions coraniques peuvent être distinguées selon leur degré de généralité,
leur sens et leur caractère obligatoire.
2- La Sunna
La Sunna signifie la conduite du Prophète constituée par ses paroles (hadiths), ses
pratiques (la manière de prier ou de faire le pèlerinage) et ses approbations tacites ou
expresses.
B : le droit coutumier
C’est la source la plus vivante et qui traduit le mieux les besoins et les aspirations des
citoyens. A la différence des dispositions législatives ou règlementaires, les règles
coutumières ne sont pas élaborées par un corps constitue de l’Etat, comme le parlement ou
le gouvernement. Elles procèdent directement et spontanément des pratiques populaires.
La coutume ou « orf » peut être définit comme étant une règle de droit qui découle
d’une pratique ancienne, d’un usage qui s’était prolongé dans le temps. Cela veut dire que
les particuliers ont pris l’habitude d’agir de telle ou telle manière. C’est l’un des aspects les
plus importants des coutumes qui apparaissent comme des actes qui se répètent lentement
et constamment. Un précédent isolé ne suffit pas pour donner naissance à une règle de droit
de cette nature. Il est à peine besoin de rappeler l’adage : « une fois n’est pas coutume ».
La coutume comporte deux éléments :
- un élément matériel : c’est la pratique prolongée dans le temps et dans l’espace.
- un élément psychologique : c’est le caractère obligatoire de cet usage ou plus
exactement la croyance populaire au caractère obligatoire de l’usage.
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Une autre caractéristique de la règle coutumière, mais qui n’est pas essentielle,
c’est qu’elle se transmet généralement de façon orale.
Les traités internationaux sont des accords conclus entre Etats souverains, fixant les
règles obligatoires à appliquer aux situations qu'ils soumettent à leur compétence. Ils
empruntent parfois d'autres appellations : charte, protocole, accord, convention, pacte. Ces
traités ont une portée très variable, mais leur régime juridique est le même.
Les traités bilatéraux : ces traites règlent un problème très particulier entre deux
Etats. Le Maroc est ainsi engage avec de nombreux pays dans des conventions douanières,
des conventions fiscales, des conventions d'établissement (fixant le droit des marocains à
accomplir des affaires à l'étranger, et celui des étrangers a en accomplir au Maroc .... ).
Les traités d'unification du droit : en l'absence de traité, les lois de chaque pays ont
tendance à régir les affaires dès l'instant où elles ont affaire avec ce pays. Pour éliminer les
contradictions pouvant exister entre ces différentes législations à propos d'une même
opération juridique, les Etats concluent entre eux des traités tendant à soumettre et un
régime identique certains aspects des affaires par exemple : la vente des marchandises ou
leur transport.
Les traités d'organisation économique : Ces traités et la différence des précédents,
n'ont pas pour objectif principal de trancher des difficultés juridiques, leur but est de faciliter
les relations économiques entre Etats. D'où des règles de droit que le juriste et l'homme
d‘affaires ne peut ignorer.
Les traités, pour entrer en vigueur, doivent être ratifiés et publies au Bulletin officiel.
C'est le Roi qui ratifie les traités, c'est-à-dire confirme les engagements internationaux
pris par le Royaume du Maroc.
Ces actes sont la principale source du droit. Bien que communément et abusivement
dénommés "lois", ils se présentent en fait sous des formes distinctes et leur force obligatoire
est inégale.
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En vertu du principe dit de "légalité", la force obligatoire de ces actes est liée à leur
origine : les règles constitutionnelles qui sont à la source de toutes les autres, ont
naturellement une autorité supérieure et fixent l'autorité que l'on doit reconnaitre aux
autres normes.
a- La constitution
Les dahirs sont des textes législatifs édictés par le Roi. La constitution marocaine
reconnait au Roi un pouvoir législatif, il peut donc soumettre, par dahir, tout projet ou
proposition de loi.
c- Les lois
Les lois sont des textes votés par le parlement. La loi au sens strict est un texte vote
par le parlement. On utilise parfois ce mot pour désigner tout acte émanant de l'autorité
publique.
Les lois ne peuvent être prises que dans les domaines définis par la (libertés des
citoyens, état civil, organisation de la justice, régimes électoraux, détermination et
recouvrement de l’impôt ...).
L'initiative des lois appartient tant au premier ministre (projet de loi) qu'aux députés
(proposition de lois).
Après débat général, il peut être apporté des modifications (amendements) aux textes
en discussion, ensuite le texte est voté.
Procédure de mise en vigueur : une fois adoptée, la loi, pour entrer en vigueur, doit
être promulguée et publiée.
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La promulgation qui est l'ordre d'exécution de la loi résulte d'une décision (dahir) du
Roi.
La publication de la loi se fait par insertion au bulletin officiel.
La loi reste en vigueur tant qu'elle n'est pas abrogée, cette abrogation peut être
expresse- une loi dit que telle autre loi est abrogée - ou tacite lorsque le texte nouveau est
inconciliable avec les dispositions anciennes.
La loi est subordonnée à la constitution et ne peut donc comporter de dispositions qui
lui soient contraires. Mais les juridictions administratives et judiciaires sont incompétentes
pour contrôler la conformité de la loi aux dispositions de la constitution. Ce contrôle relève
d'un organe spécifique, c'est la cour constitutionnelle son rôle est de contrôler la
constitutionnalité des lois.
Les règlements autonomes : ce sont des textes juridiques pris par le premier ministre
dans les domaines réservés au gouvernent par la constitution.
Les décrets d’application: complètent les dispositions de la loi sur des points précis
prévus par ladite loi, ou précisent les conditions d’applications d’une loi. Ils doivent
respecter l’esprit de la loi.
Les sources complémentaires c.à.d. les sources qui complètent la loi. Le droit a besoin
qu’il soit complété. Le droit peut être complété par deux éléments :
Soit par la jurisprudence, soit par la doctrine.
La jurisprudence est un effort intellectuel fourni par les magistrats (les juges) se sont
des jugements et des arrêts des magistrats de la cour appel et la cour suprême afin de
compléter ou interpréter la loi.
Quad une loi fait l’objet des plusieurs interprétations d’une manière différente. Les
magistrats vont donner une seule et dernière interprétation.
On a dit que la jurisprudence s’établit par les magistrats. Dans la doctrine on trouve
une panoplie de personnes qui opèrent dans le même environnement : il peut être avocats,
magistrats, professeurs universitaires, professionnels, chercheurs …qui traitent des sujets
par des articles, des ouvrages, des recherches.
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Chaque texte de niveau inférieur doit être conforme aux textes du niveau
supérieur.
La cour l constitutionnelle est chargée de Vérifier et de contrôler la conformité des
lois et des traités à la Constitution.
Les traités déclarés non conformes à la Constitution ne peuvent être ratifies
qu’après révision de celle-ci.
E. L’application de la loi
En règle générale, les lois et règlements sont destinés à régir l'avenir sans limitation de
temps, il est dans la nature de la loi de garder indéfiniment sa force obligatoire. Cependant,
permanence ne signifie pas perpétuité, les textes restent en vigueur aussi longtemps qu'ils
ne sont pas abrogés. On distingue en ce qui concerne l’abrogation,, la loi et le temps et la et
l’espace.
a- L'abrogation
* L'abrogation expresse
L'abrogation expresse résulte d'un article de la loi ou du règlement qui indique que tel
ou tel autre texte est abrogé.
* L'abrogation tacite
L'abrogation peut être tacite, c'est-à-dire résulter implicitement d'un nouveau texte, la
loi nouvelle est en opposition avec les dispositions antérieures, sans préciser qu'elle les
abroge.
Les textes successifs étant incompatibles entre eux, l'ancien et le nouveau ne peuvent
recevoir application en même temps, il faut donc choisir entre les deux lois, c'est la plus
récente qui l'emporte.
b- La loi et le temps
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Chaque Etat élabore sa propre loi qui s’applique dans la limite de son propre
territoire, elle s’applique à tous les résidents quelque soit leurs origines. Généralement, La
loi d’un Etat ne s’applique pas ailleurs :
Exception de ce principe :
- L’immunité diplomatique
Selon ce principe, les lois sont applicables à toute personne qui se trouve dans le
territoire national. L’exception de ce principe est le le fait d’appliquer aux étrangers les lois
de leurs Etats d’origines en matière du droit constitutionnel et le statut personnel.
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pouvoir contredire les arguments de son adversaire, opposer ses preuves à celles de la partie
adverses.
Ce principe est général, il est applicable à tous les ordres de juridictions, à tous les
plaideurs.
La procédure est publique
Le pouvoir de justice doit s'exercer en pleine lumière, la clandestinité faisant douter de
l'impartialité du juge. Chacun peut ainsi apprécier comment la justice est rendue. Cependant
dans les cas où la publicité des débats risquerait de créer le scandale, ou de divulguer des
informations qui doivent rester dans le secret de famille (cas de divorce), l'audience est alors
à huis clos. Tout jugement doit être lu en audience publique.
A/ La justice étatique
Les principes applicables au procès peuvent être présentés de façon chronologique. Ils
concernent l’action en justice, l’instance, le jugement et les voies de recours.
* L’action en justice
L’action en justice est une faculté, un pouvoir légal de s’adresser à la justice pour
obtenir le respect de la loi : c’est le droit, pour l’auteur d’une prétention, d’être entendu sur
le fond de celle-ci afin que le juge la dise bien ou le mal fondée. Pour l’adversaire, l’action
est le droit de discuter le bien-fondé de cette prétention. (Pas d’intérêt pas d’action, la
qualité et la capacité).
- Les conditions
Ne peuvent ester en justice que ceux qui ont capacité, qualité et intérêt pour faire
valoir leurs droits selon le principe « pas d’intérêt pas d’action»;
- La mise en œuvre
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- La compétence
La compétence est l’aptitude d’une juridiction à connaître d’un procès. Cette aptitude
s’apprécie sur deux plans différents :
* L’instance
L’instance est la série des actes d’une procédure allant de la demande en justice
jusqu’au jugement. C’est un rapport juridique particulier qui oblige les plaideurs à accomplir
des actes de procédure, et le juge à rendre une décision.
- le jugement : on désigne par le jugement toute décision de justice par quoi le juge
dit le droit et ordonne en conséquence les mesures nécessaires pour en assurer le respect.
Le jugement doit être rédigé ; il comprend certains indications relatives aux conditions dans
lesquelles il a été rendu (juridiction, date, nom des juge …), les motifs, c.à.d les raisons de la
décision. Il doit être prononcé c.à.d lu en audience publique et notifié c.à.d porté à la
connaissance de l’adversaire.
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- les voies de recours : pouvoir remettre en cause ce qui a été jugé est une garantie de
bonne justice. Sont ouverts à cette fin plusieurs voies de recours, dites ordinaires pour
certains, et extraordinaires pour les autres.
B/ La preuve
En d’autres termes, il ne suffit pas d’affirmer qu’on est victime de la violation d’un
droit, il faut toujours en établir la réalité.
- Par quel moyen on doit prouver : parce que la loi limite les moyens de preuve dont
on dispose : ce sont les moyens de preuve ;
1- La charge de la preuve
Déterminer la charge de la preuve consiste à savoir quelle est la partie qui, au cours de
procès, doit prouver ce qu’elle allègue.
Présomptions légales : Il est des cas dans lesquelles on est dispensé d’apporter la
preuve directe d’un fait dont la loi présume l’existence à partir d’autres éléments ; la loi
oblige à tenir pour vraie une conséquence qu’elle détruit d’un fait connu; Le bénéficiaire de
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Il faut distinguer entre les preuves préconstituées, préparées à l’avance à savoir les
écrits et les autres preuves constituées après coup.
* Les écrits :
Ils sont très importants dans la pratique, puisqu’ils constitués dès l’origine, dès
qu’un acte est passé, pour servir de preuve dans un litige éventuel. On distingue entre les
actes authentiques et les acte sous seing privé.
- Les actes authentiques : ce sont des actes qui ont été dressés sous une forme
solennelle, en principe par un officier public (le notaire) ce sont des actes notariés établis
entre les parties et le notaire.
- Les actes sous seing privé : ce sont les actes les plus courants dans le monde des
affaires, à défaut de sécurité parfaite, ils offrent le double avantage de la rapidité et de la
simplicité. Ils ne sont soumis en principe à aucun formalisme .
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- les témoignages : ce sont les dépositions en justice des témoins, qui relatent les
faits dont ils ont une connaissance personnelle. Le juge apprécie librement la valeur d’un
témoignage.
- les constats : il s’agit pour une partie de faire constater un fait dont elle tiendra plus
tard les conséquences juridiques dans un procès éventuel (ex : conditions d’un accident,
états des malfaçons…). On peut spontanément demander à un huissier de justice ou à un
expert de dresser un constat.
On ne peut pas prouver n’importe quoi n’importe comment. La loi règlemente avec
précision la façon de produire en justice les différents moyens de preuve. En réalité, la
rigueur de la loi est autrement forte en matière civile qu’en matière commerciale.
* En matière civile
Il faut distinguer selon que l’on veut prouver un fait juridique ou un acte juridique.
- un fait juridique : est un fait quelconque auquel la loi attache directement une
conséquence juridique, sans que son auteur ait nécessairement recherché lui-même cette
conséquence. Tel le cas en matière de la responsabilité civile ; l’auteur d’un accident commis
par simple imprudence doit réparer le dommage il a causé ; il est évidement que la preuve
préconstituée, sous forme d’un écrit probatoire. Aussi tous les modes de preuve sont
admissible l’accident pourra être prouvé par témoins, constats, expertises, …
- un acte juridique : est un acte juridique est une manifestation volontaire destinée à
produire des effets juridiques, tel est le cas des contrats puisque leur objet est de créer des
engagements juridiques. La loi impose assez un rigorisme sévère : la preuve ne se fait que
par un écrit (authentique ou sous seing privé) spécialement rédigé à cette fin au moment de
la formation de l’acte(les particuliers qui passent un contrat ont donc l’impérieuse obligation
de constater leur accord dans un écrit).
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* En matière commerciale
Le principe est celui de la liberté des preuves en matière commerciale. Il n’est pas donc
nécessaire d’établir un écrit représentant les formes légales pour prouver la multitude des
contrats qui sont journellement passés dans le monde des affaires. En cas de litiges, tous les
moyens de preuve sont admis.
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En principe les juridictions de droit commun (Les tribunaux de première instance, les
cours d’appel, la cour de cassation) obéissent à la technique de la collégialité. Les décisions
qu’elles rendent nécessitent le concours de plusieurs juges.
- Trois magistrats au niveau du tribunal de première instance ;
- Trois magistrats (ou cinq magistrats selon l’affaire) dans le cadre de la cour d’appel;
- Cinq magistrats au niveau de la cour de cassation.
Section 1 Les tribunaux de première instance
Depuis le décret du 3 octobre 2011, leur nombre a été fixé à70.
a- Organisation du tribunal de première instance
Un tribunal de première instance trois grandes catégories que l’on retrouve dans
toutes les juridictions :
* les magistrats de siège : qui ont pour mission de juger : le président et un certain
nombre de juges et des juges suppléants.
* les magistrats du ministère public ou du parquet, qui représente, auprès du tribunal,
la société en assurant l’intérêt général. Il s’agit du procureur du Roi et de ses adjoints : les
substituts.
* le personnel administratif qui est constitué par les greffiers et les membres du
secrétariat du parquet.
Le tribunal de première instance siège en principe avec trois magistrats et
l’assistance d’un greffier. Si, en matière pénale, la présence du représentant du ministère
public est obligatoire à l’audience, cette présence est facultative en toute autre matière sauf
dans des ca limitativement prévus par le législateur, comme c’est le cas dans le cadre de
nouveau code de la famille.
b- Compétence du tribunal de première instance
Elle est déterminée par la loi n° 34-10 du 17 août 2011. Juridiction de droit commun, le
tribunal de 1ère instance est doté d’une compétence générale. Selon la nature et
l’importance des litiges, il siège à juge unique ou avec une formation collégiale (trois juges).
Les juridictions communales et d’arrondissement n’existent plus depuis août 2011.
Elles ont été remplacées par les juridictions de proximité instituées par la loi 42-10 du 17
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août 2011. Elles se répartissent en deux sortes de sections : celles installées au sein des
tribunaux de première instance (communes urbaines) et celles installées dans le ressort du
centre du juge résident (communes rurales).
Les juridictions de proximité siègent à juge unique assisté d’un greffier. Le ministère
public n’y est pas représenté. La procédure devant ces juridictions est orale et gratuite.
Elles connaissent des actions personnelles et mobilières dont le montant n’excède pas
5000 dirhams. Elles sont, en revanche, incompétentes à l’égard des litiges relatifs au statut
personnel, aux affaires immobilières, aux affaires sociales et aux expulsions.
Section 2 : La cour d’appel
À côté des juridictions de première instance, il existe des cours d’appel dont le rôle est
d’examiner les recours en appel des décisions rendues par les tribunaux de première
instance.
a- Organisation de la cour d’appel
La cour d’appel exerce son contrôle en droit et en fait. Il existe 21 cours d’appel dont le
ressort s’étend sur plusieurs départements. Elles sont composées de magistrats répartis en
chambres (civile, sociale, criminelle, etc.) et jugent en collégialité (trois magistrats ou cinq
magistrats selon les affaires tranchées).
La cour d’appel de Rabat a compétence nationale en matière de terrorisme.
Les magistrats de siège : le premier président et les conseillers qui ont pour rôle de
rendre justice. En raison de la diversité qui caractérise ses attributions, la cour d’appel est
marquée par une grande spécialisation à la fois des magistrats (magistrats chargés de
l’instruction magistrats des mineurs…) et des chambres qui la composent (chambre d’appel
de statut personnel et successoral, chambre criminelle, chambre correctionnelle…).
* Le ministère public est représenté aux audiences des cours d’appel par le procureur
général et ses substituts généraux. Si la présence du magistrat du parquet est obligatoire à
l’audience pénale, son assistance en toute autre matière est facultative.
* la cour d’appel comprend également le personnel administratif qui est constitué par
les greffiers et les membres du secrétariat du parquet général.
Compétence de la cour d’appel
Elle connaît les appels des jugements de tribunaux de première instance et les appels r
des ordonnances rendues par leurs présidents. La cour d’appel constitue un second degré de
juridiction : elle examine une seconde fois les affaires déjà jugées en premier ressort par les
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réglementaires ou individuels du premier ministre ainsi que sur les recours contre les
décisions des autorités administratives ;
- les pouvoir en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par
toutes les juridictions du royaume.
La cour de cassation et donc chargée de contrôler la régularité de toutes les
sentences rendues au Maroc. Elle ne constitue pas un troisième degré de juridiction. Son
rôle se limite, en principe, à l’examen des questions de droit : c.à.d. vérifier si les tribunaux
et les recours d’appels ont bien appliqué la règle de droit et assurer l’unité d’interprétation
jurisprudentielle. Les questions de faits relèvent de l’appréciation souveraine des juridictions
inférieures.
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ENCG SETTAT Introduction à l’étude du droit de l’entreprise
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A l’exception des juridictions qui font appel à des représentants militaires, les autres
juridictions sont composées des magistrats professionnels. Dans l’exécution de leur mission,
les magistrats sont aidés par un certain nombre d’auxiliaires tels que les greffiers, les
huissiers de justice et même des avocats.
Ce sont ceux qui jugent, qui tranchent les procès qui leur sont soumis. La constitution
les protège par une règle fondamentale « ils sont inamovibles, » cette règle vise à mettre les
juges à l’abri des pressions qui peuvent s’exercer sur eux.: C’est une garantie de bonne
justice pour les justiciables.
A l’opposé des magistrats du siège, les magistrats du ministère public ne jugent pas. Ils
sont les représentants l’intérêt général auprès des différentes juridictions du Royaume.
C’est pour cela qu’ils ne bénéficient pas de la règle de l’inamovibilité. Ils constituent un corps
hiérarchisé dont chaque membre est subordonné à son supérieur:
Les pouvoirs hiérarchiques du procureur du Roi général auprès de la cour suprême sur
tous les procureurs du Roi près les cours d’appel;
Les pouvoirs du procureur général du Roi auprès de la cour d’appel sur tous les
procureurs du Roi de toutes les juridictions de son ressort.
Tous les magistrats, qu’ils soient juges ou représentants du ministère public, ont
besoin pour remplir leur mission, d’un certain nombre d’auxiliaires.
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Il s’agit essentiellement :
- les greffiers
Placé sous l’autorité du ministère de la justice, le corps des greffiers est chargé d’aider
les magistrats à accomplir leur mission les un s’occupent des audiences, les autres des
procédures commerciales.
. Dresser tous les actes requis pour l’exécution lorsque le mode de notification n’a pas été
précisé;
. Assurer l’exécution des décisions de justice et les actes ayant force exécutoire.
Ils sont :
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