Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
L’adaptation du droit à l’informatique fait référence dans une large mesure à la connaissance des
règles de droit dans le domaine de l’informatique. Cette connaissance est évidement fonder sur la
définition du mot droit qui mérite quelques précisions terminologiques au préalable. En
conséquence, le mot droit peut revêtir deux (2) acceptions : Le droit objectif et le droit
subjectif.
• Le droit objectif c’est la règle de droit i.e. une règle de conduite spécialement éditer et
sanctionner par l’autorité publique en cas de violation et dont la finalité est de régir les
rapports entre les individus eux même d’une part et les individus et l’Etat d’autres part.
• Le droit subjectif il désigne une prérogative, une faveur qui est reconnue à un sujet de
droit, personne physique ou personne morale d’exercer ou d’accomplir certains actes.
Sous le bénéfice de ses observations, on peut néanmoins relever deux caractéristiques pour
chaque type de droit. Concernant le droit objectif : le droit est une règle, un modèle de jugement
dont le respect s’impose à toute personne. C’est ainsi qu’une règle qui échappe à la volonté de
celui qui y est soumis même son auteur. S’agissant du droit subjectif, il consiste en une faculté
individuelle reconnue par l’autorité publique. Ainsi le titulaire du droit a le pouvoir de faire,
d’exiger quelque chose ou d’interdire à une autre personne.
En réalité, c’est deux (2) significations du mot droit ne s’opposent pas, elles sont
complémentaires. Elles sont juste les deux (2) faces d’un même miroir : le Droit. D’ailleurs c’est
le droit objectif qui détermine les droits subjectifs des individus.
Sous réserve de toutes ses précisions, il est judicieux de s’interroger d’abord sur la création de la
règle de droit (Chapitre I) avant d’étudier l’application du droit dans le domaine de
l’informatique (Chapitre II).
Chapitre I : Création de la règle de
droit
C’est la question des "sources du droit". En pratique, on appelle "source du droit" les sources
d’informations juridiques, c’est-à-dire, en général, les documents à partir desquels on peut
dégager le contenu de la règle de droit. Les "sources du droit" sont donc les règles de droit qui
constituent le droit objectif d’un État. Il s’agit donc ici en l'occurrence d’aborder la question de
l’identification et de la naissance de ces règles. Généralement, la règle de droit est écrite, mais il
peut arriver éventuellement qu’elle se présente sous forme orale. De ce point de vue, les "sources
du droit" sont nombreuses et variées. On les regroupe souvent en deux catégories, par ordre
d’importance :
• Les sources principales, encore appelées formelles ou écrites
(Section 1)
• Les sources secondaires, dites non-écrites
Dans le domaine de l’informatique, plusieurs lois ont été votées. Il en est ainsi, par exemple :
➔ De la loi numéro 2008-08 du 25 janvier 2008 portant sur la loi d’orientation de la
société de l’information.
➔ De la loi numéro 2008-10 du 25 janvier 2008 portant sur les transactions électroniques.
➔ De la loi numéro 2008-11 du 25 janvier 2008 portant sur la cybercriminalité.
➔ De la loi numéro 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à
caractère personnel.
➔ De la loi numéro 2008-09 du 25 janvier 2008 portant sur la loi sur le droit d’auteur et les
droits voisins.
Paragraphe IV : Règlement
Il s’agit des attributions conférées au pouvoir réglementaire autonome. On distingue :
• Le décret : C’est l’acte pris par le président de la République qui en a l’exclusivité.
Toutefois, il peut autoriser le Premier Ministre à prendre certaines décisions.
• L’arrêté : C’est l’acte administratif pris par les ministres, les préfets, les sous-préfets, les
maires, les recteurs, etc.
• L’ordonnance : C’est une mesure prise par le gouvernement dans une matière qui relève
normalement du domaine de la loi, sur habilitation de l’Assemblée nationale.
Il ne faut pas confondre toutefois le règlement autonome avec le règlement subordonné. Ce
règlement, encore appelé règlement d’application, prévoit des mesures transitoires destinées aux
citoyens pour s’adapter à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi ou pour déterminer les modalités
de son application. Par exemple : Le décret numéro 2008-721 du 30 juin 2008 portant
application de la loi numéro 2008-08 du 25 janvier 2008 sur la protection des données à
caractère personnel.
De toutes les sources évoquées, la loi N°2008-12 du 25 Janvier 2008 portant sur la protection des
données à caractère personnel semble la plus fortement convoitée en raison du caractère sensible
de son objet. En effet, faisant partie du domaine traditionnel de la vie privée, cette loi a pour objet
de mettre en place un dispositif permettant de lutter contre les atteintes à la vie privée susceptible
d’être engendrée par la collecte, le traitement, la transmission, le stockage et l’usage des données
à caractère personnel. Le traitement de celles-ci doit donc se dérouler dans le respect des droits,
de liberté fondamentale et de la dignité de la personne physique. Elle prend également en compte
les prérogatives de l’Etat, les intérêts des entreprises et de la société civile.
L’ambition de cette loi est donc de s’avérer être un instrument de portée générale de la protection
de la vie privée à travers le respect des droits et des libertés fondamentales de la personne mais
également d’assurer le rôle de l’Etat dans sa mission de préservation de la sécurité nationale. Il
s’agit ainsi de concilier ces deux impératifs à priori contradictoires.