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Introduction
« Faire justice est bien. Rendre justice est mieux » - VICTOR HUGO
- Institution vient du latin instituere → les institutions judiciaires sont les institutions
qui s’occupent de faire appliquer le droit.
∆ OBJET DE LA MATIERE ?
Etudier les institutions administratives (celles qui organisent exécution du pouvoir πq) et
les institutions judiciaire qui ont pour objet de rendre justice, trancher litiges par
application d’la règle de droit.
∆ INTERET ?
L’intérêt est majeur : les IJ sont essentielles a fonctionnement de la société. Quand une
société se forme il faut des organes pour appliquer la règle car toute vie en
société implique des contestations, conflits, litiges. Certaines sociétés comme la
notre afin d’éviter arbitraire et désordre social se fondent sur un postulat qui indique
« nul ne se fasse justice a soi même » = institutions qui appliquent le droit, et sans
elles le droit étatique ne peut se matérialiser.
Pour cela il faut s’intéresser aux normes, éléments caractéristiques, évolution historique
et aux principes du système.
La justice et ses institutions trouvent particulièrement origine dans la REV. 4 aout 1789
l’AN décrète l’abolition des privilèges, l’abolition des pénalités des offices, suppression des
tribunaux seigneuriaux et tous les privilèges des juridiction.
Lois de 16 et 24 aout 1790 a mis en place ordre judiciaire qui s’est maintenu
jusqu’aux réformes de 2008. Jusqu’a la Ve rep, les règles relatives a la création et organisation
des juridictions sont du domaine de la loi, elle est la source de la justice et des institutions.
On a une autre source, les actes réglementaires; des décrets et arrêtés. Mais cette
source est minoritaire; ils sont utilisés pour donner précisions sans mettre en cause les principes
législatifs. C’est assez souvent que les législateurs donnent des cadres avec loi qui permet de
renvoyer le décret (décret d’application ; qui précise les contours de la loi rédigée par
législateur.).
Aujourd’hui, on peut dire que fondamentalement, les IJ trouvent sources —> législation
& les textes réglementaires.
Exemple : la source civile est essentiellement d’origine réglementaire mais il y a
fluctuation entre sources législatives et réglementaires.
Les IJ sont soumises a la Constitution (haut de la pyramide). Elle exerce une grande influence dans
leur structures. Notre matière n’échappe pas a la constitutionnalisation de la loi.
Notre ordre juridique n’est pas tout seul : il a sources qui inspirent de façon directe ou
indirecte l’ordre juridique des Institutions → instituions européennes. Dans le cadre de ces sources
on prend ainsi également les sources européennes.
§ 1 - UN SERVICE PUBLIC
La justice est un service public en France, comme l’éducation. Son
importance est telle que dans le budget national il y a une partie qui va à la justice, mais
il reste excessivement bas. On retrouve les fondements légaux de organisation judiciaire
dans art L112-2 du code d' organisation judiciaire. On retrouve encore une fois la loi et le
règlement comme source … mais le service est gratuit ! On se demande quel est le
budget ? Comment garantir un service public lorsqu' on a un budget de 64$ par habitant
et lorsqu’on s’aperçoit que le budget augmente faiblement, il est à 2,65 % en 2016.
§ 2 - MONOPOLE ÉTATIQUE
La justice est un attribut essentiel de la souveraineté ; justice est rendue au
nom du peuple français, ce rôle est incarné ajd par les juges. Dans ce sens là le
monopole de la justice revient à l'E. Il faut savoir que le pouvoir de juger à 2 volets, et
qu'ils sont uni és dans les mains du juge : le pouvoir de dire le droit (Juris dictio) et le
pouvoir de commandement (Imperium).
L’imperium est présent dans chaque décision dans une formule exécutoire.
∆ La deuxièmement conséquence est que aucune autre autorité que les cours et les
tribunaux légalement institués ne peut rendre justice, mais il y a exception notamment
dans l’arbitrage (mode de juridiction a base conventionnelle, il représente une
dérogation partielle au caractère des monopoles de l’Etat parce que le pouvoir de juger
est conféré à une personne privée qui se nomme arbitre au tribunal arbitral. Et parce
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qu'il s’agit d’une justice conventionnelle, les partis sont d’accord pour laisser tomber
justice étatique pour un tribunal arbitraire → on appelle cela un compromis arbitral.
Ainsi l’arbitre rend une sentence arbitrale mais n’a pas de force exécutoire. La seule
décision qui a le pouvoir de contraindre est le juge. , ou close provisoire qui est
prévue dans le contrat.
Le juge a le pouvoir de dire le droit, le pouvoir de commandement. Dans le
jugement arbitral il y a seulement le pouvoir de dire le droit, mais pas la force exécutoire
ainsi celle de commandement. Si le parti ne veut pas se plier à décision de l'arbitre, il
faut passer par procédure qui permet de voir les juges judiciaire : cette procédure
s’appelle EXEQUATUR. Ce jugement a un impérium qui peut être exécuté, et c’est la
que la décision de l’arbitre devient exécutoire. La décision arbitrale va plus vite que une
décision judiciaire. Également la con ance médiatique est un élément. La technicité est
également un argument, en matière de arbitrage on est face a des contentieux très
techniques sur lesquelles un juge judiciaire n’a pas forcement la formation pour
trancher.).
§ 3 - JUSTICE EST UN SYSTÈME HIÉRARCHISÉ EN FRANCE
La justice en France est hiérarchisée. Lorsque on regarde les institutions elles
sont hiérarchisées. On voit que l’ordre judiciaire est organise en 1er et 2e degré : cela
fonde le principe de double degré de juridiction, cad que lorsqu’un justiciable se
présente devant la justice, s’il est pas content avec la décision il peut voir le juge de 2e
degré. On remet ainsi en cause l’autonomie du juge de 1er degré, certes il est libre
d’interpréter la loi comme il veut (pas de hiérarchie dans interprétation e la loi); les juges
de premier degré restent libres et autonomes dans leur jugement.
Ces système hiérarchisé se constate dans organisation hiérarchique des fonctR,
magistrats fctR avec supérieur hiérarchique mais restent maitre de leur décision. Dans
chaque tribunal il y a président mais cela ne ve pas dire que cela détermine la décision
du magistrat qui est place dans une hiérarchie inférieur. Ces chefs des juridiction
évaluent l’avancement des carrières des juges qui sont placés sous leur dépendance
hiérarchique. Pour cette raison on peut pas parler d’un pouvoir hiérarchique sur la prise
de décision, elle révèle de la seule conscience de chaque juge.
Il y a des magistrats du siège et du parquet : on se pose la Q de hiérarchie
notamment pour les magistrats de parquet. Ceux la sont soumis a une dépendance
hiérarchique dans la décision.
• Magistrats du siège : indépendance, non-substituable, inamovible. Ils
prennent décision et se placent devant les partis au milieu du tribunal
• Ils sont protégés par indépendance hiérarchique
• Evoluent en carrière, on ne peut les changer
• Magistrats du parquet : qui plaide debout, ce sont des procureur
(représentants de ministères public), il est sur le cote
• Ont des directives de πq judiciaire très précise a mettre en place selon les
directives du parquet.
• On peut le mouvoir pendant un jugement
• subordination hiérarchique, indivisibilité (au cours d’une même a aire il peut
être remplace)
• Amovibilité
§ 1 - ANTIQUITÉ
La justice n’est pas comme celle d’aujourd’hui, la justice existe depuis que
l'homme vit en société. A l’époque on privilégie la justice clanique à la justice privée.
Cette Justice est très liée à la sphère religieuse, familiale (privée) -> pas de monopole
étatique.
§ 2 - ANCIEN RÉGIME
Une justice ancrée sur les éléments religieux mais avec la présence du roi. Il
concentre tous les pouvoirs. Cette période est intéressante notamment parce que le roi
rend justice dans des domaines particuliers. A côté de la justice du roi, il y a la
multiplicité des juridictions; juridiction royale, seigneuriale, canonique, spécialisée et
administrative. En haut de la pyramide on retrouve les parlements (pour chaque
province). Le problème c’est qu’il y a des con its de compétence , il va y avoir bcp de
con its qui vont mettre du désordre dans la façon de prendre les décisions.
La lenteur du procès est également considérable. La juridiction était un privilège
qui était réservée pour certaines catégories des justiciables, seulement ceux qui
pouvaient payer juridiction pouvaient se présenter au tribunal.
Vers la n de AR, une réforme est préconisée, il y a eu un cahier des doléances
en 1789. Puis au moment de RF (1790 et 1810), il y a eu un moment de basculement
dans la J, la RF tient compte de inégalités de AR et la nuit du 4 août 1789 les juridictions
seigneuriales sont abolies ainsi que le privilège des juridictions et l’indemnité des
charges.
La loi des 16 et 24 août 1790 va être la plus importante, elle est votre par assemblée
constituante et pose les ppe fondamentaux de la J.
Cette loi 1790 pense les nouvelles IJ qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de
tribunal judiciaire. Il y a la justice d’appel qui est l’ancêtre du tribunal d’instance. Elle met
aussi en place un système d’élection des juges. Elle supprime la juridiction supérieure
car freine le pouvoir des anciens parlements. Mais ils se rendent compte qu'ils ont
besoin d’une juridiction supérieure ainsi créent une justice circulaire.
==> cette loi ne crée pas juridiction de cassation parce qU’ils craignent le pour
hiérarchique supérieur qui rappelle le pouvoir du parlement… des règlements qui créent
la loi.
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C. Les lois du Consulat (13 décembre 1799 au 18 mai 1804)
Lois qui créent le conseil d’état, le conseil de préfecture (ancêtre des tribunaux
administratifs), les tribunaux d’appel (ancêtre de la cour d’appel).
18 octobre 2021, Macron lance les états généraux de la justice, qui invitent les
spécialistes à ré échir sur ne modernisation de la justice avec un contexte particulier :
suicide d’une magistrate en lien avec un malaise à son travail.
Les magistrats se mobilisent alors et vont créer une tribune (l’appel des 300) en pointant
du doigt les di cultés. Cette tribune est signée le 23 novembre 2021 par 7000 magistrats
(presque la totalité de magistrats français).
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Le 25 novembre 2021 : Lettre des conférences nationales (premiers présidents CA et
procureurs généraux) qui demande d’arrêter les réformes judiciaires.
Le 15 décembre 2021 : mobilisation et grève nationale des magistrats.
Le 8 juillet 2022 : rapport rendu pour annoncer encore de nouvelles réformes (ex :
raccourcir délais de jugements, sou rance des acteurs de la justice, surpopulation
carcérale, création d’un tribunal de a aires éco?, réécriture du code de procédure
pénale? Renforcer les politiques d’aides aux personnes vulnérables…)
Dans l’ancien droit, les 3 pouvoirs étaient confondus dans la personne du roi (absolutisme
royal). Dès le 17 siècle, les magistrats (conseillers du roi) réclamant leur indépendance et
se voient comme un pouvoir politique. Ils veulent également le pouvoir législatif et
exécutif.
Au 18e siècle, le principe de séparation des pouvoirs est un véritable combat.
Le rôle de juge se limite alors à la fonction de juger, d’appliquer la règle à un cas concret.
Le juge ne doit pas s’immiscer dans la fonction législative ni exécutive.
Ce principe est un symbole et une garantie des libertés fondamentales. Cependant, les 3
pouvoirs communiquent, collaborent et se contrôlent mutuellement a n de garantir la
démocratie.
A. Le principe d’indépendance
d) Le juge ne peut pas rendre des décisions générales qui s’appliquent à l’avenir, il n’est
jamais lié par les précédents
b) Lois de validation
Lois qui vont anéantir une annulation prononcée par un juge administratif. En cours
d’instance c’est facile car si la loi intervient, on supprime l’objet de la demande. Mais si le
jugement a déjà eu lieu, on contredit réellement le juge.
B. La principe d’impartialité
1. Principe de neutralité
Nous permet de constater si les magistrats au cours de l’instance sont vraiment neutres
face aux parties et au litige qu’ils doivent juger. Pour cela, il faut voir selon le type de
procédure quel est le rôle du magistrat.
On a deux types de procédure :
- Inquisitoire : Met le juge au centre de la procédure et il a un pouvoir de déclencher et
impulser la procédure. Une fois que il a été saisi par les plaideurs, il a des pouvoirs
assez larges. Ce rôle est très actif et il a une in uence énorme dans la recherche des
preuves.
- Accusatoire : Le juge a moins de pouvoir, ce sont les parties qui ont le pouvoir
d’impulsion et de déclenchement de la procédure. Le juge va se limiter à trancher entre
les prétentions qui lui sont proposées.
Le système en matière pénal est plus inquisitoire et en matière civile, plus accusatoire.
Mais auj, il a une évolution et les deux systèmes se sont mélangés : on trouve des
systèmes hybrides.
2. Le principe de collégialité
Formation collégiale o re la garantie d’une bonne justice : plusieurs têtes pensent mieux
qu’une seule. Les débats qui vont se créer dans la collégialité vont permettre de faire
naître la vérité judiciaire.
Formation mixte : juridiction collégiale où les magistrats de carrière ou issus de la société
civile ou élus sont mélanges dans la juridiction (ex : la cour d’assises : décision prise par
la collégialité qui sont magistrats de carrière et jurés civils.)
La collégialité pose cependant problème en matière de coût : pour réduire les coûts de la
justice on développe les juges uniques. L’avantage c’est qu’ils peuvent assurer un suivi
plus personnalisé de l’a aire. Les juges uniques à force de travailler sur un même sujet ils
vont devenir spécialisés avec des compétences plus fortes sur certains sujets.
3. Le principe de décentralisation
Seulement 3 juridictions à paris, le reste sont réparties sur tout le territoire.
La cour de cassation, les conseils d’état et le tribunal des con its siègent à paris.
Les autres tribunaux sont répartis sur tout le territoire français et chaque juridiction à une
circonscription géographique très précise : on appelle ça les ressorts territorial.
Le conseil d’état par des décrets va déterminer les circonscriptions des ressorts
territoriaux.
Le principe de décentralisation va déterminer la compétence de la juridiction en cas de
parties qui n’ont pas les mêmes villes etc…
5. Le principe de spécialisation
Chaque ordre de juridiction possède des compétences particulières. L’ordre judiciaire
traite les litiges entre les particuliers. À l’intérieur de cet ordre il existe des juridictions
civiles, pénales… et encore à l’intérieur il existe entre d’autres juridictions.
Il existe aussi des juridiction de droit commun qui ont une compétence générales sur des
litiges qui n’ont pas été attribués à une autre juridiction. À l’inverse, il existe des
juridictions spécialisées qui ont des compétences spéciales sur des a aires qui leur sont
expressément attribuées par la loi (ex : tribunal de commerce).
6. Le principe de célérité
Principe qui veut que les décisions de justices soient rendues dans un délai raisonnable.
En moyenne une a aire de CA peut prendre 1an, 1 an 1/2.
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Plusieurs causes à la lenteur : manque de moyens alors que les procès augmentent, les
conséquences du temps lié au procès : un procès prend du temps et la justice ne peut
pas être expéditive (objectif vérité judiciaire et non rapidité). De plus, elle doit respecter
les étapes de la procédure.
Cependant, si il y a trop de di cultés à rendre une décision, la responsabilité de l’état
peut être engagée.
On va alors rechercher des conciliateurs pour régler les litiges en dehors des tribunaux.
7. Le principe de publicité
Principe qui veut que l’accès au prétoire soit ouvert à tous pour que le public puisse
exercer le contrôle sur la manière dont la justice est rendue.
Parfois l’accès est limité ou même interdit dans certaines conditions.
En matière de la communication des documents, elle est libre mais il faut enlever les
noms et prénoms des mis en cause pour éviter les pro lages.
Mais publicité ne veut pas dire médiatisation : les procès peuvent être enregistrés à des
ns historiques.
Loi du 22 décembre 2021 : autorise l’enregistrement des audiences pour les passer à la
télé aux ns pédagogiques, culturelles, scienti ques, informatif…
La 1ère émission de cette justice : 19 octobre 2022 en matière d’infraction au code de la
route.
Art 6 par 1 ConvEDH. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue
équitablement,
publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et
impartial, établi par soit des contestations sur ses droits et obligations de
la loi, qui décidera,
caractère
bien-fondécivil, soit du
de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le
jugement doit être
publiquement, maisrendu
l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et
la
autotalité
publicoupendant
une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la
sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la
protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée
strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la
publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice.
• - Le prononcé du jugement
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• - Les copies : Les parties peuvent demander des copies du jugement pour
pouvoir exercer
les droits a l’expédition des copies revêtues de la formule exécutoire. Les tiers sont
en droit de se faire délivrer copie des jugements prononcés publiquement.
• - Les décisions sont rendues publiques dans les sites de di usion des décisions
des tribunaux (open data).
Art 11-2. Les jugements sont prononcés publiquement.
1° En matière gracieuse ;
2° Dans les matières relatives à l'état et à la capacité des personnes déterminées
par décret ; 3° Dans les matières intéressant la vie privée déterminées par décret ;
La publicité ne veut pas dire di usion médiatique du procès. Dès l’ouverture de
l’audience, l’usage d’appareils est interdit pour les particuliers et pour la presse.
La notion de médiatisation de la justice est assez ancienne. C’est un sujet qui
touche énormément la justice d’aujourd’hui.
Rapport parlementaire sur les obstacles à l’independance du 2 septembre
2020 : « L’exercice du pouvoir par les magistrats et les liens qui unissent médias et
magistrature – sur lesquels une commission d’enquête pourrait utilement se
pencher – font que tout homme ou femme politique peut voir sa carrière brisée
comme verre, dès lors que la justice pointe en sa direction un doigt accusateur. La
présomption d’innocence, bien qu’inscrite dans la loi, n’est pas la dominante dans
l’opinion publique : tout homme ou femme politique, s’il fait l’objet d’une enquête
et d’une mise en examen, en ressortira politiquement blessé, sinon mort. Qu’il
s’agisse de faits de corruption ou d’agression sexuelle, la publication de procès-
verbaux prétendument couverts par le secret de l’instruction est à même de ruiner
n’importe quelle carrière ; on ne s’en relève que très di cilement ! Ce
renversement est encore favorisé par le fait majeur que constitue le triomphe des
réseaux sociaux, un espace où les droits de la défense sont inexistants ».
Au debout on considérait que la justice était ouverte pour tout le monde, mais le
procès Dominici en 1953, après forte perturbation par les appareils
d’enregistrement, décida de limiter la présence
Art 11-3 de la loi de 1972. Les tiers sont en droit de se faire délivrer copie des jugements
prononcés publiquement.
Art L111-13 COJ. Sans préjudice des dispositions particulières qui régissent l'accès aux
décisions de justice et leur publicité, les décisions rendues par les juridictions judiciaires
sont mises à la disposition du public à titre gratuit dans le respect de la vie privée des
personnes concernées.
Sans préjudice de l'application des autres dispositions législatives, et sauf devant la Cour
de
de la presse lors de l’audience. C’est la loi du 6 décembre 1954 qui modi e la loi du 29
juillet 1881 sur la liberté de presse.
R. Badinter distingue quelques procès qui ont un certain intérêt et peuvent être
enregistrés. Par la loi du 11 juillet 1985 il attenue ces dispositions et autorise
l’enregistrement pour la constitution d’archives historiques.
• - Procès Merah
Les juridictions de l’ordre judiciaire forment une pyramide. Malgré l’existence d’une unité entre les
juridictions civiles et pénales, ils restent quelques différences.
SECTION PRÉLIMINAIRE
§1/ La compétence des juridictions
Les compétences des juridictions nous permettent de savoir l’étendue du pouvoir de juger de chaque
juridiction. Ça nous permet de savoir si notre demande est adressée à la bonne juridiction. Parfois le
choix est assez facile, mais parfois il ne l’est pas.
Quel type de juridiction qui doit connaitre l’affaire ? Est-ce qu’elle est territorialement compétente ?
A/ La compétence matérielle
C’est la ratio materiae, ou la compétence d’attribution. On dit que c’est une compétence
matérielle car elle est déterminée par la matière à juger : civile, commerciale, pénale.
On peut distinguer les juridictions de droit commun et les juridictions d’exception. Les
juridictions de droit commun ont une compétence de principe, pour connaitre de tous les litiges,
sauf si un texte particulier leur retire telle ou telle compétence. Les juridictions spécialisées vont
connaitre les affaires limitées par un texte spécial qui leur confère expressément leur
compétence (notamment le tribunal de commerce).
B/ La compétence territoriale
Chaque juridiction exerce le pouvoir de juger dans une circonscription géographique précisai, le
ressort territorial. La question de la compétence territoriale se pose uniquement en première
instance. Cette juridiction est appelée chef de compétence.
a. En matière civile
Le tribunal compétent est celui dans le ressort dans lequel se trouve située la demeure du
défendeur. Le défendeur n’a pas à supporter la charge des frais et des déplacements lorsqu’il fait
face à une demande. On va dire que la preuve incombe au demandeur : c’est lui qui doit se
mobiliser.
b. En matière pénale
Le tribunal compétent est celui du lieu de l’infraction, car cela facilite l’instruction, le
recueil des
preuves (art 382 CPP).
• - Crime : le tribunal compétent est celui du lieu du crime. Pour le jugement, cela sera la
cour
d’assises du département ou le crime a eu lieu.
Pour des questions budgétaires, certains tribunaux sont supprimés, ceci affectant ainsi la
compétence territoriale de certaines juridictions, qui connaissent un élargissement de
leur ressort.
La loi trouve son origine dans une déclaration d’Edouard Philippe en juillet 2017. Sont
lancés les cinq grands chantiers de la justice : la transformation numérique, l’amélioration et
la simpli cation de la procédure pénale, l’amélioration et la simpli cation de la procédure civile,
l’adaptation de l’organisation judiciaire, le sens et l’ef cacité des peines. La loi comporte 110 articles
qui nécessitaient 69 décrets d’application. En mars 2020, près de 75% des mesures d’application
annoncées ont déjà été prises.
• - Si un TI était situé dans une autre commune que celle du siège du TGI, il peut devenir
une chambre détachée du nouveau tribunal judiciaire. Cette chambre prend le nom de
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chambre de proximité, ou tribunal de proximité.
Cette loi va également créer le juge des contentieux de la protection. Ce juge a une
compétence particulière en matière de :
• - Majeurs protégés
• - 114 tribunaux des affaires de sécurité sociale ont disparu le 1er janvier 2019
Aujourd’hui il reste le tribunal judiciaire, qui comprend : les pôles sociaux, les tribunaux
de proximité, les anciennes compétences du TGI et les juges du contentieux de la
protection.
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SECTION I. LES JURIDICTIONS CIVILES, COMMERCIALES ET
SOCIALES
• - Juridiction d’exception
o Compétencesd’attributionstrictementdé nieparlaloiadesmatièresspéci ques o
Moins formaliste
o Soumise au principe d’oralité
1/ Le tribunal judiciaire
Le TJ est mis en place par la réforme de 2019, et fonctionne depuis janvier 2020. Il a une
compétence d’attribution de principe. C’est une juridiction de droit commun. C’est la
seule juridiction de droit commun au premier degré.
Les tribunaux judiciaires ont remplacé les TI et les TGI. Si un TI avait son siège dans la commune
ou siège un TGI, le TI va disparaitre et ses compétences vont être transférées au siège central du
nouveau tribunal judicaire. Si un TI était situé dans une autre commune que celle du siège du TGI,
il peut devenir une chambre détachée du nouveau tribunal judiciaire.
Les articles L. 211-1 et suivants puis R. 211-1 et suivants du COJ prévoient l’organisation et le
fonctionnement des TJ.
Ils ont un ressort territorial qui couvre le département. Il y a au moins un TJ dans le ressort de
chaque cour d’appel. Il connait en 1e instance, dans tous les domaines juridiques de droit privé, des
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litiges qui n’ont pas été attribués expressément à une autre juridiction en raison de la nature de la
demande (on parle de compétence résiduelle).
Certains TJ ont une compétence spéciale. Le TJ comporte également un grand nombre de juges
spécialisés : attention, le TJ n’est pas une juridiction spécialisée, mais elle comporte des juges
spécialisés au sein de sa juridiction.
La procédure suivie varie selon le type de contentieux : elle peut être écrite, avec représentation par
avocat obligatoire, ou orale, avec le plus souvent, la possibilité de se défendre seul.
Le TJ a une compétence générale pour statuer en matière civile, car c’est la juridiction de
droit commun du premier degré. Il connait de tous les litiges civils qui n’ont pas été attribués par la
loi a une autre juridiction. Le TJ peut statuer :
▪ Compétence générale/résiduelle.
▪ Actions en bornage.
▪ Autres.
• S’il existe plusieurs TJ dans un même département, ils peuvent être spécialement désignés
par décret pour connaitre seuls, dans l’ensemble de ce département.
- Il peut choisir entre le tribunal du domicile du défendeur ou une autre juridiction (celle du
lieu de la livraison de la chose, exécution de la prestation en matière contractuelle, celle du
lieu du fait dommageable, celle dans le ressort de laquelle le dommage a été subi en matière
délictuelle).
- En matière de rentes viagères, le TJ compétent est celui dans le ressort duquel est situé le
bien immobilier ou le domicile du crédirentier lorsqu’il s’agit d’un meuble. Si un juge
incompétent est saisi, il peut relever d’of ce son incompétence.
L’organisation est très diverse. Il peut être organisé en chambres qui se divisent en sections,
ou en pôles, qui se divisent en chambres. Les chambres peuvent siéger en chambres réunies.
- Commission plénière
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- Commission restreinte
- Le greffe : il tient les registres de l’audience, il met en forme les décisions, établit les
certi cats, reçoit les
actes de procédure.
• Les juges
spécialisées au
sein du TJ sont :
Il y a des formations
collégiales mais aussi des
formations a juge unique.
Chaque TJ comporte au
moins 3 juges (2 assesseurs et un président). Mais dans certaines affaires, le juge unique est de
droit. C’est l’article R. 212-8 du COJ qui dresse la liste limitative.
Les audiences sont publiques. Celles de chambre de conseil font preuve d’exception.
Les chambres de proximité, aussi appelées tribunaux de proximité sont placées en dehors du
siège du palais. Elles vont avoir des règles de procédure orale. Les services d’une chambre
peuvent être assurés par un magistrat ou plusieurs. Les magistrats continuent à être membres du
tribunal judiciaire.
Les compétences matérielles générales du TJ sont énumérées par l’article D. 212-19-1 du COJ. En
matière civile :
- Elles peuvent avoir des demandes indéterminées qui ont pour origine l’exécution d’une
obligation dont le montant n’excède pas 10 000.
- Les compétences peuvent être très diverses et en général ont été claquées sur les anciennes
compétences des TI, mais de nombreuses matières ont été retirées et con ées au JCP.
2/ Les antécédents
a. Les tribunaux d’instance / Tribunaux de proximité
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Le tribunal d’instance était le juge des petites affaires civiles. C’était un juge unique.
La procédure mise en place pour juger ces affaires était simple, rapide et peu couteuse. Cette
juridiction s’inspire des juridictions en Angleterre, et est mise en place pendant la
révolution : ce sont les juges de paix (ou juridiction cantonale). Avec l’ordonnance du
29 décembre de 1958 ils sont remplacés par les tribunaux d’instance.
Il existait une juridiction de proximité, créée en 2002 et disparue en 2017. Leur
compétence se limitait à 4000 euros. Cette juridiction mettait en place un juge beaucoup
plus conciliateur.
Après la loi de 2019, le TI devient un tribunal de proximité, et sa compétence générale
est élargie.
Il y a une compétence de principe pour connaitre en 1e instance, de tous les litiges de nature
privée sauf si la loi dit le contraire en prévoyant la connaissance du litige dans une autre
juridiction. Certaines règles de compétence sont quand même respectées :
Compétence résiduelle : Le TGI est compétent s’il n’y a pas de texte spécial attribuant la demande a
la compétence d’une autre juridiction.
De par son caractère de juridiction de droit commun et de la large compétence, le TJ est une
juridiction très chargée. Sa compétence va changer à cause de la réforme de 2019.
Ils sont régulés par les articles L732-7 du code de commerce. Ces juridictions sont compétentes en
première instance pour connaitre des affaires commerciales quel que soit de montant de la
demande (actes de commerce, liquidation judiciaire, redressement...). La compétence en matière
d’attribution est assez large.
• - Du domicile du défendeur
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• - De la livraison de la chose
- Toute personne inscrite sur la liste électorale pour designer les délégués
consulaires peut être élue comme juge consulaire.
- Président : élu pendant 4 ans par scrutin secret par les juges de tribunal réunis en
assemblée générale. Il a des fonctions administratives (dirige le tribunal, organise les services du
tribunal, désigne le vice-président et le président des chambres) et juridictionnelles (possibilité de
juger les affaires, rendre des ordonnances, juge de référé en matière commerciale).
Le conseil de peut pas connaitre des grèves. Il peut seulement exercer une fonction de médiation et
de conciliation dans ce sujet.
La conciliation fait partie de l’essence de cette juridiction, car le jugement intervient seulement si
la conciliation n’est pas possible.
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Lorsqu’on a un litige en matière de travail il faut contacter le conseil de prud’hommes compétent,
du ressort de l’établissement, ou du domicile du salarié. Les salariés béné cient d’une
option de compétence. Cette compétence territoriale ne peut pas être changée par un contrat, car
cette stipulation est contraire a l’ordre publique.
Les CPH vont pouvoir connaitre en premier ressort en en charge d’appel de toutes les affaires
de montant supérieur a 4000 euros. Dans le cas de montant inferieur le CPH statue en dernier
ressort.
Les membres sont les conseillers prud’hommes et étaient élus directement pour un mandat de
5 ans renouvelable, mais depuis 2016 ils sont désignés par l’audience des organisation
syndicale et professionnelle, puis nommés par le garde de sceau et ministre de travail. Leur
mandat est de 4 ans.
Composition :
- Juridiction paritaire : elle est composée par un égal nombre de conseillers employeurs
et des conseillers salaries. Alternance de la présidence et de la vice-présidence.
Organisation :
- Formation juridictionnelle
C’est une juridiction formée par des juges qui ont une autre activité en dehors de leur fonction de
juge ; ainsi cette justice peut être très lente.
La juridiction est échevinale et paritaire, composée d’un nombre égal des représentant
bailleurs et des représentants preneurs. Les TPBR règle des con its entre bailleur et
preneur.
Le TPBR compétent est celui du ressort de l’immeuble (peut être une étendue de terre).
Une fois qu’on a eu un litige, on a la possibilité de faire juger notre affaire par une juridiction
hiérarchiquement supérieure.
Les cours d’appel vont garantir le principe de double degré de juridiction.
La cour d’appel est la juridiction de droit commun en second degré :
- 36 cours d’appel en France métropolitaine.
- Le temps d’un appel : environ 12,7 mois.
- Décision : arrêt (in rmatif ou con rmatif).
- Ressort territorial : Chaque CA siège dans une grande métropole de son ressort (pas forcement la
plus grande). La Cour va prendre le nom de la ville ou elle siège.
- Appelant – Intimé.
Audiences :
- Ordinaires : formation habituelle président et 2 conseillers.
- Solennelle : déterminées par la loi face a une affaire importance (ex : renvoi après cassation.)
Assemblées :
- Assemblée des chambres : 2 premières chambres, pour la réception de serment des magistrats,
affaires disciplinaires...
- Assemblées générales : décisions sur l’organisation et l’administration de la CA.
Principe d’unité des juridictions civiles et pénales. Elles sont sous le contrôle de la cour
de cassation.
Les juridictions pénales appartiennent à l’ordre judiciaire.
De plus, il y a une identité d’organe : le TJ comprend un volet pénal et un volet civil.
En n, cette unité se constate aussi dans l’identité du personnel judicaire : les mêmes
juges peuvent être placés dans la juridiction pénale et civile.
Juge les infractions qui sont classées suivant leur gravité, en crimes, délits et
contraventions.
Ces trois catégories se distinguent par leur sanction :
- Crimes : prévoit la réclusion criminelle (crimes de droit commun), la détention criminelle
(crimes politiques) (ex : Meurtre)
- Délits : emprisonnement et amende supérieure ou égale à 3750
euros (ex : vol)
- Contraventions : amende (ex : Violences légères, coup de poing)
Les règles de compétence en droit pénal sont d’ordre public. On va retenir 3 critères en
matière territoriale :
- Lieu de l’infraction
- La résidence de l’auteur
- Le lieu de l’arrestation
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Pour déterminer la juridiction compétente, on va tenir en compte de la nature de
l’infraction.
Le principe de la séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement
in uence l’organisation des juridictions.
Un magistrat intervenu au moment de l’instruction ne peut pas intervenir au moment du
jugement.
a) Le juge d’instruction
Le juge d’instruction est un magistrat de siège du TJ. Il est inamovible et irrévocable. Il
est nommé par décret du président de la république, et va rester dans un même tribunal
jusqu’à 10 ans.
Il a une double mission :
- Mission d’enquête : rassemble les informations nécessaires sur les faits. Il instruit la
charge et la décharge (ex : Il peut mener des interrogatoires, des auditions, saisir des
documents, etc.) Il possède des mandats (ex : les mandats de recherche, les mandats
de comparution, les mandats d’amener, les mandats d’arrêt.) Il peut ordonner la mise
en examen d’une personne.
- Mission juridictionnelle : décide sur des incidents. Il utilise des ordonnances : renvoi :
envoyer l’a aire devant les juridiction de jugement s’il y a des charges su santes et
non-lieu : décide lorsque les charges ne sont pas su sants pour donner suite.
a) Le tribunal de police
Il juge des contraventions. C’est une juridiction a juge unique et une formation du TJ.
Elle partage le même ressort territorial : c’est le lieu où la contravention a été commise ou
constatée.
Il est saisi par le juge d’instruction, par ordonnance de renvoi.
Il s’agit d’une procédure très simpli ée :
- Orale, publique et contradictoire : La comparution du prévenu n’est pas indispensable
s’il s’agit d’une contravention entrainant comme seule sanction l’amende.
- L’ordonnance pénale est une procédure écrite encore plus simpli ée, qui se limite à
remplir un formulaire. Il y a donc encore moins formel que le tribunal de police.
b) Le tribunal correctionnel
C’est le TJ qui prend le nom de tribunal correctionnel pour traiter des délits.
Dans les grands tribunaux, le tribunal va être divisé en chambres correctionnelles.
Il est composé de trois juges de carrière, et pour certains loi va autoriser un juge unique.
Elle traite des crimes de droit commun commis par des majeurs.
Sa compétence territoriale suit la règle de la triple compétence : lieu ou fut commit le
crime, lieu de la résidence de l’accusé, lieu de l’arrestation.
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Les cours d’assises spécialisées ont une compétence concurrente avec la cour
d’assises ; notamment en matière de crimes contre l’humanité, guerres, tortures, atteintes
au système de traitement automatisé des données (ex : La cour d’assises de Paris).
Il existe 9 cours d’assises spécialisées en matière militaire.
C’est une juridiction populaire car elle intègre des magistrats de siège plus des jurés
populaires.
Elle est départementale : elle porte le nom du département ou elle siège.
Elle s’installe dans les locaux de la cour d’appel.
Elle siège en sessions, et non pas de façon permanente (laisser les jurés à leurs activités).
Le tirage au sort des jurés se fait en audience publique par le président de la cour d’appel
ou celui du TJ. La liste des jugements contient le nom des jurés de jugement, et de ceux
complémentaires, qui assistent au procès.
Critiques :
- Inégalité de la décision : parfois deux crimes identiques mènent à des sanctions
di érentes.
- Justice laissée au hasard.
- Question de l’in uence des jurés.
- Question de l’ignorance du droit par les jurés.
d) La cour criminelle
Créée récemment à titre expérimental, par la loi du 23 mars 2019.
Elle a été créée a l’image de la cour d’assises mais avec les jurés en moins.
L’objectif de cette innovation est celui d’alléger les audiences des cours d’assises et juger
plus rapidement les crimes moins graves.
Elle est composée par 3 magistrats conseillers, et présidée par un des magistrats qui
détient le rôle de président de chambre.
La fonction de la CI est de surveiller et éviter les détentions abusives.
Elle contrôle les actes d’instruction et du JLD. La possibilité d’appel est ouverte au
ministère public (au procureur), a la partie civile, et la personne mise en examen/en
détention provisoire.
Elle examine également des demandes d’extradition, des actes de nullité, des demandes
de réhabilitation judiciaire, et des actions disciplinaires contre la police judiciaire.
C’est la cour d’assises en formation d’appel : ce n’est pas une juridiction supérieure à
proprement parler. C’est une cour d’assises mais désignée au niveau national par la
chambre criminelle de la cour de cassation pour connaitre des décisions d’appel des
cours d’assises.
La cour d’assises d’appel est formée de 7 magistrats et 9 jurés. Elle a un caractère très
solennel. La décision défavorable a l’accusé doit être prise à la majorité des 8 voix.
Il ne s’agit pas d’in rmer ou con rmer la décision de première instance.
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Ici, la particularité relève de la possibilité d’étudier l’a aire à nouveau.
La critique qu’on peut faire est le fait que la cour d’assises d’appel n’est pas
hiérarchiquement supérieure. Ne sommes-nous pas face a une violation du principe de
double degré de juridiction ?
On tient compte de l’âge au moment des faits et juge les infractions commises par des
mineurs.
Juridiction qui pose des caractéristiques précises :
- Avocat obligatoire.
- Principe d’autotomie et spécialisation de juridiction.
- Principe de primauté d’éducatif sur le répressif : met en place des mesures éducatives
dans l’interêt des mineurs avant de punir les actes.
- Individualisation de la réponse pénale : on s’intéresse à la personnalité du mineur.
1. La phase d’instruction
b) Les juridictions de premier degré
Avant la réforme le juge des enfants est compétent et après la réforme c’est le juge
d’instruction qui est chargé.
2. La phase de jugement
a) Juridiction du premier degré
Juge pour enfants.
Tribunal pour enfants.
Cour d’assises des mineurs.
1. La haute cour
Instance hautement politique. Elle a une position ambiguë on ne sait pas vraiment si elle
fait partie de l’ordre judiciaire. Président de la république immunisé des infractions
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commises avant et pendant son mandat. Une fois ses fonctions quittées, il peut être
poursuivi en justice.
Originairement, elle a été crée pour juger les crimes de haute trahison.
La Cour de cassation a un aspect disciplinaire. Elle contrôle l’application du droit par les
juges du fond.
La Cour de cassation peut également donner des avis, des réponses spontanées, rendre
des rapports, des décisions sur des QPC, des décisions sur un réexamen suite a une
décision de condamnation de la CEDH.
Dans son ltrage des QPC, la CCASS peut anticiper la décision du CC. Certains auteurs
quali ent son ltrage comme « petit contrôle de constitutionnalité ».
Suite à un grand volume d’a aires, il y a un grand retard dans le travail. Elle cherche donc
à harmoniser sa façon de juger.
Membres :
- Membres nommés : 9 membres pour 9 ans et renouvelles par tiers tous les 3 ans. 3 désignés par
le PR, 3 par le PA et soir par le PS.
- Membres de droit et à vie : les anciens présidents de la république.
Critiques :
- Membre de droit
- Absence d’existence de compétences juridiques pour siéger.
- Absence de limitation d’âge.
Il peur régler les con it positifs : les deux ordres se sentent compétents, et les con its négatifs : aucun
des deux ordres ne se sent compétent.
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SECTION III. LA HAUTE COUR`
La Haute Cour est l’unique juridiction pouvant juger (et prononcer la destitution) le président de la
République "en cas de manquement à ses devoirs incompatible avec l'exercice de son mandat". C'est
le Parlement réuni en Haute Cour qui est appelé à prononcer la destitution du président de la
République.
La Haute Cour constitue une instance de nature plus politique que judiciaire. Son rôle est dé ni par
l’Art.68 de la Constitution
Elle sanctionne les Etats par rapport aux droits énoncés par la Convention EDH.
Les droits de cette convention sont d’application directe dans le droit national.
Avant de se présenter devant la Cour EDH, il faut avoir épuisé les voies de recours interne. Elle
siège à Strasbourg et comprends autant de juges que d’Etats membres : 47. Ils sont désignés pour
une période de 9 ans non renouvelable.
L’âge limite est de 70 ans. Les langues of cielles de la cour sont le français et l’anglais.
La Convention contient 59 articles et 16 protocoles additionnels.
La Cour EDH rend des avis consultatifs sur l’interprétation de la Convention et des protocoles. Les
comités des ministres sont saisis pour ces avis.
La procédure respecte le principe du contradictoire, les audiences sont publiques, les arrêts ont une
force obligatoire et la motivation est très étendue et on retrouve également les opinions divergentes
des magistrats. Il n’y a pas de ministère publique et il existe une règle de compétences à respecter :
elle a une compétence matérielle délimitée par la convention.
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En matière de la compétence personnelle, les défendeurs sont les états. Les demandeurs sont tout
Etat signataire de la convention ou une personne physique ou une ONG se prétendant victime
d’une violation des droits garantis par la convention.
Composition :
- Président
- Deux vice-présidents
- Cinq présidents de 5 sections
Formations :
- Formation à juge unique
- Comité de trois juges
- Chambre de 7 juges
- Grande chambre
SECTION 1 - LA CJUE
Elle siège à Luxembourg. Elle est régulée par le Traité sur le fonctionnement de l’Union
européenne. Elle est une juridiction régulatrice du droit de l’UE. Elle joue un rôle similaire
à celui de la CCASS, en uni ant le droit européen, à travers le renvoi préjudiciel.
Son rôle ressemble à celui de la Cour de cassation : interprétation, uni cation et
harmonisation du droit.
Il y a autant de juges que d’Etats membres, 28 juges (désignés pour 6 ans), plus 11
avocats généraux : des rapporteurs, proposent des solutions juridiques.
La CJUE a un président désigné par les juges pour un mandat de 3 ans renouvelable. Il
est responsable du bon fonctionnement de la Cour. A côté de lui et du vice-président il y
a un gre er.
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La Cour peut siéger en assemblée générale, en chambre, ou en grande chambre. Chaque
chambre est considérée comme une organisation d’instruction. La grande chambre est
saisie lorsqu’un Etat demande cette formation, ou lorsque l’a aire est très importante.
Compétence personnelle :
- Défendeur : l’une des institutions de l’UE, la Banque centrale européenne ou un Etat
membre
- Demandeur : l’une des institutions de l’UE, la BCE ou un Etat membre ou aussi un
requérant ordinaire en cas de pourvoi contre une décision du Tribunal.
Tout avocat inscrit au barreau d’un Etat membre peut représenter les parties devant la
Cour.
Les décisions de la Cour s’imposent au juge interne qui a posé la demande. Le renvoi
préjudiciel permet l’harmonisation du droit européen. Le juge national est obligé de
sursoir de statut tant que la Cour n’a pas donné sa dé nition. Cette Cour a un rôle de
cour suprême de l’Europe.
Compétence matérielle :
- Interpréter la législation de l’UE
- Veiller à la bonne application de la législation
- Annuler des actes législatifs européens
- Garantir une action de l’UE
- Sanctionner les institutions de l’UE
SECTION 2 - LE TRIBUNAL
Il a été créé parce que la CJUE ne su sait pas a répondre a tous les recours. L’UE s’est
élargie et développée. Il a été créé ainsi, pour décharger la CJUE.
Il est créé en 1988 et dans l’application du traité de Lisbonne, il prend le nom du Tribunal.
Il est placé dans la dépendance de la Cour de justice à Luxembourg.
Par contre sa compétence est limitative, elle concerne les contrôle de légalité des actes
Du Conseil et de la Commission. Il statue sur des litiges entre l’UE et ses agents, et sur
les litiges relatifs aux contrats passés par les organes de l’UE.
Les juges sont désignés pour un mandat de 6 ans renouvelable.
L’ONU essaye d’avoir la représentation la plus diverse. Il ne veut pas plus d’un membre ressortissant
d’un même Etat. Les langues de travail sont l’anglais et le français.
En 1947 et 2019 elle a connu 275 affaires.
Statut de la Cour, Art 36. 1 : La compétence de la Cour s'étend à toutes les affaires que les parties
lui soumettront, ainsi qu'à tous les cas spécialement prévus dans la Charte des Nations Unies ou
dans les traités et conventions en vigueur. Les Etats parties au présent Statut pourront, à n'importe
quel moment, déclarer reconnaître comme obligatoire de plein droit et sans convention spéciale, à
l'égard de tout autre Etat acceptant la même obligation, la juridiction de la Cour sur tous les
différends d'ordre juridique ayant pour objet :
- L’interprétation d'un traité
- Tout point de droit international
- La réalité de tout fait qui, s'il était établi, constituerait la violation d'un engagement
international
- La nature ou l'étendue de la réparation due pour la rupture d'un engagement international.
La cour connait des litiges entre Etats et non pas entre personnes. Pourtant l’ONU peut se présenter
pour agir devant la Cour.
Trois mécanismes :
- Clause facultative de juridiction obligatoire
- Clause compromissoire : quand les états signent un traité et indiquent que dans un éventuel
con its, l’application du traité revient à la cour.
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- Compromis : le con it existe déjà. 12 états n’ont pas accepté par avance la compétence de al cour
dans un clause compromissoire mais dans un con it présent ils se mettent d’accord sur un
compromis concernant la compétence de la cour.
La Cour applique les sources de droit des traités internationaux, la coutume internationale, et les
principes généraux du droit.
Cette Cour rend des arrêts qui n’ont pas de force exécutoires.
La Cour a une compétence consultative : les Etats peuvent adresser des questions juridiques.
L’assemblée générale ou d’autres organisations de l’ONU vont saisir la Cour, qui va rendre un avis
consultatif sur une question de droit.
Il n’y a pas de hiérarchie entre les juridictions, ce qui rend dif cile les recours.
- Territoriale
7. Infractions commises sur le territoire d’un Etat partie.
8. La personne qui a commis l’infraction est ressortissant d’un Etat partie.
- Temporelle
1. Les infractions commises après l’entrée en vigueur du statut (le 1er juillet 2002).
La Cour suit le principe de complémentarité (ou de subsidiarité) : elle intervient dans le cas ou
l’individu ne peut être jugé dans son pays.
Composition :
- La présidence
- Sections où les juges vont se placer :
1. Section préliminaire :
2. Section de 1e instance
3. Section d’appel
- 18 juges élus pour une durée de 9 ans
- Bureau du procureur : bureau qui reçoit toutes les informations sur les infractions
commises susceptibles de relever de la compétence de la Cour.
- Le greffe : élu par les juges pour 5 ans
SECTION 1 - GÉNÉRALITÉS
Magistrats soumis aux règles posées par l’ordonnance du 22 décembre 1958 qui permet
de di érencier les types de magistrats et les juges. On trouve également des directives à
l’article 64 et 65 de la constitution.
Magistrats professionnels :
- Les magistrats du siège
- Les magistrats du parquet
- Les magistrats exerçant les fonctions d’inspecteur général
- Les auditeurs de justice
- Chef de l’inspection générale de la justice, inspecteur général de la justice ou
inspecteur de la justice
Il existe un régime de magistrat avec une hiérarchie et certains sont hors hiérarchie
(ccass, CA…)
Les magistrats ne sont pas comme les autres fonctionnaires, ils sont hors du statut des
fonctions publiques. Ils font part d’un statut autonome.
Auj, multiplication d’auxiliaires des juges. Ils doivent gérer les acteurs de la justice.
Aujourd’hui, on a des évolutions des gre ers. Ils assument certaines tâches qui avant
appartenaient aux magistrats.
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Parfois on décharge les gre ers en donnant leurs tâches aux notaires, aux huissiers etc..
Ces évolutions permettent de penser un gre er comme juridictionnel, judiciaire.
2/ La police judiciaire
Essentielle dans le procès pénal. Mission de rechercher les auteurs de l’infraction et de
constater l’infraction. Elle est sous le contrôle du ministère public.
Les types d’acteurs : OPJ, agents et agents adjoints.
Elle agit quand une infraction a été commise, elle peut aussi agir à la demande du
procureur.
2 types de médiateurs :
- Médiateur auxiliaire au juge
- Médiateur indépendant
Le technicien fait des missions plus courtes, avec un cout plus modestes.
1/ Les avocats
Une des profession les plus ancienne en matière judiciaire.
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Les avocats font partie d’une profession très règlementée, ils sont tenus de respecter les
sources internationales.
C’est un auxiliaire de la justice, des parties, il est indépendant et exerce une profession
libérale. Leur mission judiciaire à un double registre :
- Ils représentent les parties, présentent des prétentions
- Ils assistent leurs clients, les conseillent et plaident pour eux, ce devoir s’applique a
tout moment. Il a le monopole de la plaidoirie. Il n’y a pas de principe de territorialité, il
peut plaider dans tout le territoire national.