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- AWA DIOP
- AYOUB FOULAL
- AMADAYE SOULEYMAN Mahamat kher
INTRODUCTION
CONCLUSION
INTRODUCTION
Consacré par la loi fondamentale, le droit d'amendement figure au cœur des
prérogatives partagées entre le parlement et le gouvernement. Conscient de la
position qu'occupe le parlement en tant que représentant du peuple, le
constituant a instauré ce mécanisme afin de renforcer les soubassements de la
démocratie et assurer plus d'efficacité et de transparence en matière financière.
Par ailleurs, s'il est établi que ce droit demeure partagé entre les deux pouvoirs à
savoir l'exécutif et le législatif, en matière financière, son exercice par l'un ou
l'autre n'en est pas pour autant équilibrer, et le premier semble être dans une
position beaucoup plus favorable à tel point que certains se doutent même de la
détention de ce pouvoir par le parlement. Sur ce, il nous semble pertinent de
nous poser les questions suivantes: comment le parlement exerce-t-il le droit
d'amendement en matière Financière ? Quelles sont les restrictions pesant sur le
parlement dans le cadre de l'exercice de ce droit ? Pour répondre à ces questions,
nous étudierons de prime abord la notion du Droit d'amendement et son exercice
avant de pencher sur ses limites en matière financière
La loi organique de relative à la loi de finance dispose dans son article 48 que le
projet de la loi de finance doit être déposé par priorité sur le bureau de la
chambre de représentants, il est soumis à l’examen de la commission des
finances qui analyse le projet en détail et sera le sujet d’une discussion en
présence du ministre de finance. Après la discussion, elle fixe une séance qui
sera consacrée à l’analyse des amendements et sera sujet d’une discussion en
présence du ministre des finances et des rapporteurs des autres commissions.
Les discussions et l’analyse des amendements ne doivent pas dépasser un délai
de 5 jours ouvrable au maximum art 213 RI. Ainsi après l’analyse et l’examen
des amendements le parlement procèdera au vote des ces derniers.
Le vote des amendements se fait selon la nature du vote projet de la loi des
finances comme le précise l’article 52 LOLF, d’abord les amendements
portant sur la première partie de la loi des finances ensuite celle portant sur la
deuxième partie.
Au regard de cet article, sont irrecevables les amendements dont le but est la
création ou l’aggravation d’une charge ainsi que ceux qui visent à diminuer les
ressources publiques.
A côté des limites juridiques, on trouve d’autres limites d’une autre nature
B. Les limites d’ordre technique :
Pour consolider ces propos, Dans un séminaire régional pour les parlements
francophones d’Afrique organisé à Bamako, Des débats ont été animés par des
experts en vue de chercher des moyens pour l’amélioration de la contribution du
parlement dans le processus budgétaire. Parmi les mesures proposées, la
nécessité d’instauration d’une assistance technique au profit du parlement à
travers des mécanismes tels que la mise en place d’une fonction publique
parlementaire compétente et apolitique, régie par un statut garantissant sa
stabilité et le recours à des experts extérieurs (universitaires, économistes,
juristes …) afin de venir à l’assistance du parlement dans l’exercice de ses
missions particulièrement en matière financière.
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Le 360.ma
CONCLUSION
En somme, nous pouvons dire que le droit d’amendement est une notion très
large garantie pour le gouvernement et le parlement. S’agissant du droit
d’amendement parlementaire c’est une prérogative importante au profit du
parlementaire qui leur permet d’exercer leur fonction législative. Ce qui
explique le fait que cette notion est bien structurée et encadrée par la loi. Le
droit d’amendement permet au parlementaire de modifier, supprimer, rédiger ou
compléter le projet de la loi des finances préparé par le parlement, mais avant
cela il est encadré par des caractères et des conditions bien déterminé et soumis
à un processus d’examen et d’analyse par la commission des finances. Afin
d'éviter que ce droit soit une entrave d'obstruction parlementaire, il est limité par
des limites juridiques d’une part et techniques d'autre part.
En effet, la réforme effectuée par le Maroc en matière budgétaire notamment la
nouvelle LOLF a-t-il permis d’installer un équilibre de force entre le parlement
et gouvernement ou bien cet objectif demeure inatteignable jusqu’ à l’heure
actuelle ?