Vous êtes sur la page 1sur 11

http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.

fr

Droit Administratif
Mr Salah JELILY

Le droit administratif est la branche du droit public qui définie les conditions d ’organisation,
de fonctionnement et de contrôle de l’administration il assure cette régulation par des règles
juridiques caractérisées ; en effet alors que le droit privé est basé sur le principe de l ’égalité des
personnes le droit administratif met en rapport l’état avec ses prérogatives de puissance publique et
des individus soumis à cette puissance ce mode d ’ordonnancement juridique spécifique est conçu
pour permettre à l’administration de remplir son mission d’intérêt général tout en sauvegardant les
droit et liberté des citoyens.
La nature de la particularité du droit administratif seront précisés à travers l ’analyse de la
définition de cette discipline dans son champ d’application et de ses caractères essentiels.

Section I : Définition du droit administratif


Le droit administratif peut être défini à l’ensemble des règles juridiques qui régissent
l’administration.
La porté de cette définition sera précisé par l ’analyse de la notion administration et de la
nature des règles juridiques spéciales.
Paragraphe 1 : La notion d’administration /
dans le langage courant la notion d’administration évoque des réalités divers elle vise aussi
bien des activités publiques que les activité privés ainsi on parle d ’administrer une entreprise, un
ministère ou une commune dans le vocabulaire juridique à l ’exception de l ’expression ; acte
d’administration c’est à dire de conservation et de mise en valeur d ’un bien d ’administration se
confond généralement avec l’administration publique, celle-ci peut avoir deux sens elle s ’applique à
la fonction d’administrés et aux organes qui administre il existe donc une notion fonctionnel et une
notion organique de l’administration.
A La notion fonctionnelle :
D’un point de vue fonctionnel d’administration est considéré comme un ensemble d ’activités
dans un ensemble d’activités publiques c’est à dire, des activités dans lesquels interviennent des
pouvoirs publics une tel définition doit être davantage clarifié car la prise en charge des activités
publiques implique plusieurs organes publics à savoir les organes législatifs juridictionnels
gouvernementaux et administratifs. Il convient de distinguer la fonction administrative des autres
fonctions publiques.
A-1 La fonction législative :
L’organe législatif édicté des règles générale et impersonnel obligatoire pour toutes les
situations et activités publiques ou privées, mais son intervention est indirecte, et du fait du
caractère général de ses décisions qui nécessite d’autres mesures non législatives pour leurs
application ; en revanche l’administrés, c’est assurés d’une façon direct et continue de la gestion de
la vie sociale et l’exécution des lois et règlements.
A-2 La fonction Juridictionnelle : L’organe juridictionnel est chargé de résoudre les
litiges en leur appliquant les règles de droits correspondante, mais il n ’intervient pas dans le
règlement de ces litiges que s’il est saisie, l ’administration quant à elle agit en dehors de toute
contestation de son propre mouvement pour accomplir des taches et opération conformément aux
droits.
A-3 La fonction gouvernementale : Le gouvernement a pour mission de prendre
périodiquement des décision importante qui engage l’avenir de la société, il détermine les politiques
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
générales les principes et les programmes d ’action dans tous les domaines d ’intervention public,
l’administration pour sa part assure quotidiennement et concrètement, la satisfaction des besoins de
la société et des citoyens, elle conduit les opérations de gestion et d ’exécution des règles jusqu ’à
leur concrétisation complète.
B La notion organique de l’administration:
Au sens organique, l’administration est l’ensemble des personnes morales et physiques qui
assure la réalisation des missions administratives, les personnes physiques sont les agents et les
fonctionnaires organisés dans des structures administratives hiérarchisées, les personnes morales se
composent de l’état ; les collectivités locales et les établissements publics ; ces personnes morales
gèrent les intérêts généraux dans les limites de leurs champs d ’action géographiques respectifs, dans
le cadre de l’état l’administration est placé sous la direction du gouvernement ; l’article 61 de la
constitution le spécifie en ces termes « Sous la responsabilité du 1er ministre, le gouvernement
assure l’exécution des loi et dispose de l’administration » les organes législatifs et juridictionnels
sont exclus du domaine de la direction administrative, certes le parlement vote les lois ayant trait
aux structures et buts et aux moyens de l’administration, le législateur contrôle également la gestion
administrative assuré par le gouvernement en exerçant ses pouvoir. Le parlement n ’intervient
qu’indirectement dans l’administration le constat est identique pour l ’organe juridictionnel celui-ci
intervient indirectement dans l’administration en tranchant les litiges auxquels elle est partie en
synthétisant ses deux sens on peut définir l’administration comme l ’activité publiques par laquelle
les autorités administrative assument la satisfaction des besoins d’intérêts général.
Paragraphe 2 : Le droit administratif /
L’histoire indique que l’état a toujours exprimé des réticences à accepter spontanément de se
considéré comme tenue au respect du droit. La logique de la souveraineté l ’inciterai plutôt à se
considéré libre de toute contrainte juridique dans le choix de ses décisions. Il est encore moins
évident que l’état concertant à se conformer au droit accepte de se soumettre aux contrôle de juges,
la conception primitive du droit signifie que les règles juridiques sont un moyen d ’action pour les
gouvernants et non une limite à leur marge de man œuvre, elles sont destinées aux gouvernés et
s’adressent exclusivement à eux ; si l’administration pour fonctionner doit aménager des règles il
n’est pas nécessaire que celle-ci présente les caractères de la règle juridique . l’administration n’est
pas régie par le droit lorsque les règles auxquelles elle est soumise lui sont uniquement intérieur et
ne l’oblige pas vis-à-vis de l’extérieur ces règles ne visent pas la sauvegarde des droits de l ’individu
mais seulement le maintient de la discipline au sein de l ’appareil administratif destiné a assurer
l’exécution du pourvoir hiérarchique . il s’agit là de ce que les auteurs allemands ont proposé de
qualifier d’état police dans laquelle l’administration est soumise à une police (réglementation) mais
sans valeur juridique ; cette conception a fait place de façon générale à celle de l’état de droit dont
tous les états modernes. Il est désormais admis que l ’administration est liée par la règle de droit dont
elle prie la légitimité de ce faite les administrés disposent de droit à l ’égard de l ’administration et ils
ont le droit notamment d’exiger qu’elle respecte les règles de droit en vigueur ce pendant il ne suffit
pas de soumettre l’administration au droit pour qu’existe un droit administratif, le droit applicable à
l’administration peut être conçu selon les droits et principes et modalités variables il peut ne retenir
aucune originalité et être identique à celui auquel sont soumis les particuliers . inversement le droit
de l’administration peut être uniquement constitué de règles inconnues du droit privé enfin, le droit
de l’administration peut combiner un droit spécifique et le droit commun selon les nécessités de
l’action publiques.
A l’administration soumise au même régime juridique que les
particuliers
Le principe de la soumission de l’administration au droit n’entraîne pas systématiquement
l’existence d’un droit spécial à l’administration, elle peut être soumise aux même droits que les
particuliers c’est à dire au droit peut être la conception anglo-saxonne qui dans une large mesure
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
soumet l’administration comme les particuliers au système de droit commun l ’administration est
tenue d’assurer sa mission avec les même instruments juridiques que les particuliers, ses contrats
sont les même que ceux des individus, sa responsabilité est engagés dans les mêmes conditions, cet
alignement du régime juridique de l’administration sur celui applicable aux personnes privés offre
l’avantage de la simplicité tous les sujets de droit sont régit par les mêmes règles et relevant des
mêmes tribunaux, cette conception tend à connaître une certaine altération ; les lois nouvelles ont
développés les pouvoirs de l’administration et lui ont conféré des prérogatives exorbitantes du droit
commun cependant ces prérogatives restent des dérogations exceptionnelles du droit commun
applicable à tous.
B L’administration soumise à un régime juridique spécifique.
Tandis que dans les pays anglo-saxons, l’administration est régie par les mêmes règles
juridiques que les citoyens sous réserve de quelques exceptions ; dans d’autres pays comme le
Maroc et la France, elle est au contraire soumise à un droit particulier différent du droit applicable
aux activités privés. En France la soumission de l ’administration à un droit particulier s ’explique
essentiellement par des considérations d’ordre historique, la consécration par les révolutionnaires de
1789 du principe de séparation des autorités administratives et les autorités judiciaires a largement
contribuer au développement du droit administratif par réaction sur l ’empiètement des juges sur
l’action administrative, les révolutionnaires ont posé par la loi du 24 Août 1790 le principe de
l’incompétence des juridictions judiciaires pour connaître des affaires administratives, l ’article 13 de
cette loi toujours en vigueur stipule que « Les fonctions judiciaires, sont et demeurent toujours
séparés des fonctions administratives, les juges ne pourront à peine de forfaiture, troubler de
quelque manière que ce soit les opérations des corps administratifs » dans ces conditions il faut un
juge pour régler les litiges occasionner par le fonctionnement de l ’administration sous peine de déni
de justice dans un 1er temps c’est le chef de l’administration lui même qui les tranche, c ’est la théorie
du ministre-juge ou de la justice retenue, qui n’assure au particulier aucune sécurité, puisque
l’administration est à la foi juge et parti dans le cadre de cette théorie le conseil d ’Etat crée en tant
qu’organe consultatif auprès du pouvoir central se borne à donner au chef de l ’administration des
avis sur les solutions à apporter aux litiges administratives, cette pratique de la justice retenu
connaîtra u changement important avec l’institution de la justice déléguée au profit du conseil de
l’état (loi du 24 Mai 1872) depuis cette date le conseil d ’état n ’apparaît plus comme le conseil du
gouvernement mais aussi comme une juridiction, la dualité de juridictions qui en a résulté a précédé
la dualité des systèmes juridiques c’est de la définition de la compétence de la juridiction
administrative qui est née l’idée que la spécialité des litiges devait se prolongé dans celles du droit
applicable à leur résolution, le célèbre « arrêt BLANCO » rendu par le tribunal des conflits le 08
Février 1873 exprime cette évolution à propos de la responsabilité de l ’état aux faits des personnes
qu’il emploi dans les services publiques, cette responsabilité « ne peut être régi par les principes qui
sont établis dans le code civil par les rapport de particulier à particulier elle n ’est ni générale ni
absolue, elle a ses règles spéciales qui varie selon les besoins du services et la nécessité de
concilier les droits de l’état avec les droits privés » l’apparition d’un droit spécifique à
l’administration résulte ainsi d’une spécialisation juridictionnelle, aujourd ’hui la juridiction de
l’existence du droit administrative résulte essentiellement dans son efficacité juridique, en effet il
représente largement un équilibre dynamique et positif entre les besoins de l ’action administrative et
la protection des droits et libertés des citoyens. Au Maroc des raisons historiques et pratique
explique l’adoption par les pouvoirs publics de la conception de la spécificité du droit applicable à
l’administration ; c’est en effet le protectorat français qui l’a introduite dans les systèmes juridiques
marocains, les raisons pratiques tiennent au fait que le fonctionnement de l ’administration ne peut
dans beaucoup de cas obéir aux règles du droit privé. En général, contrairement à l ’entreprise privé
guidé essentiellement par le profit, l’activité administrative présente un intérêt d ’utilité publique qui
requière des règles juridiques spéciales, ainsi par exemple si pour la construction d ’un barrage (arrêt
d’eau) l’administration disposait que des procédés du droit commun. Cette opération, pourrait
difficilement être réalisé, aussi est-il nécessaire de lui conférer des prérogatives spéciales comme le
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
droit d’expropriation qui lui permet d’exiger de tout les propriétaires récalcitrants la cession des
terrains nécessaires à cette réalisation, parallèlement à cette utilité capitale, s ’ajoute la fonction
conciliatrice des intérêts de l’administration et des administrés qui fondent l ’essentiel des règles du
droit administratif.

Section II : Le champ du droit administratif :


S’il est utile de distinguer le système de droit commun et le système de droit administratif il
importe de préciser qu’en pratique aucun d’eux ne s’applique de façon exclusive, dans tous les pays
les activités de l’administration s’organise pour partie selon des règles spécifiques c ’est seulement
l’importance respective du droit commun et du droit spécial qui varie c ’est ainsi que l ’on abouti à
différencier les pays comme la France et le Maroc qui font une large place au droit administratif et
les pays anglo-saxons qui appliquent le principe de l’unité de droit et n ’intègrent que partiellement
les règles du droit administratif. Au Maroc le droit administratif constitue la partie la plus
importante du droit applicable à l’administration il est le droit spécifique qui régie les activités
publiques quelques soit l’organe qui les exerce, il concerne logiquement l ’administration lorsqu ’elle
assume une activité d’intérêt général de la même façon sera régie par le même droit une activité
d’intérêt public lorsqu’elle est assuré par une personnes privé mais qui est habilité à cet effet par une
personne publique par ailleurs le droit administratif n ’est applicable que si l ’administration recours à
des règles exorbitantes du droit commun, l’administration peut dans certains cas décider d ’agir
comme un simple particulier, en effet ces règles exorbitante tout en assurant la satisfaction du but
d’intérêt général qui est impartie à l’administration se révèle souvent d ’application lourde et gênante
dans ces cas le recours aux procédés du droit privés s ’avère plus efficace en outre l ’intervention de
l’état dans le domaine économique la conduite à assumer des activités analogues a celle des
particuliers en effet l’expérience a monté que l’application à ces activité des règles exorbitante du
droit commun entraînait des difficultés et des disfonctionnement gênant il en a résulté l ’octroi aux
entreprises économique publiques de règles de fonctionnement analogues a celles des entreprise
privés.

Section III : Les caractères du droit administratif:


Compte tenu de sa genèse de son objet et des intérêts en présence le droit administratif se
distingue principalement par ses caractères autonomes et jurisprudentiel.
Paragraphe 1: Le droit administratif est un droit
autonome :
L’autonomie du droit administratif signifie que l’administration est régie par un droit
spéciale et différent du droit privé, le droit administratif se différentie par la position prédominante
qu’il octroi à l’administration en la faisant bénéficier de prérogatives inconnues du droit privé
qualifié de prérogatives de puissance publique. Les prérogatives sont à base de coercitions et
habilité , l’administration a contraindre l’administré à un comportement donné et de ce fait déroge
aux procédés du droit privés basé sur le principe de l’égalité juridique des sujets de droit. Le pouvoir
d’action unilatéral est l’une des prérogatives les plus importantes et permet à l ’administration
d’autoriser d’ordonner ou d’interdire sans le consentement des destinataires et sans recours préalable
au juge, l’administré peut le cas échéant contester la décision exécutoire devant le juge administratif
toutefois cette action en justice ne le dispense pas de l ’exécution de l ’acte contesté car elle n ’a pas
d’effet suspensif parallèlement à ces pouvoirs exceptionnelles le droit administratif impose aussi à
l’administration des sujétion beaucoup plus sévères que celles que le droit privé impose au
particuliers il s’agit d’obligation exorbitante du droit commun, aussi dans la gestion de son
patrimoine domaniale , l’administration n’a pas les mêmes facultés qu’un particulier et libéralités de
l’aliénation lui sont interdites de même dans la passation de ses contrats l ’administration n ’a pas le
libre choix de son co-contractant ainsi donc la spécificité des règles du droit administratif se
manifestent autant par les prérogatives exorbitante du droit commun que par des sujétions
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
particulières. Les uns et les autres n’ont qu’un seul objectif ; assurer la prééminence des finalités de
l’action administrative, enfin il importe de relever que les prérogatives dont bénéficie
l’administration sont compensé par une protection juridictionnelle rigoureuse des droits des
particuliers
Paragraphe 2 : Le droit administratif est un droit
largement jurisprudentiel:
Le droit administratif est essentiellement contenu dans la jurisprudence administratif ; ses
principes sont établis par le juge dans le prétoire, c ’est la raison pour laquelle on le qualifie de droit
prétorien. En effet à l’origine le droit administratif n’est pas principalement un droit écrit comme le
droit privé c’est le juge administratif qui a créé les principes et les notions essentielles de la
discipline ; il les a dégagé au fur et à mesure des décisions de principes soit en rattachant ses
décision à des textes juridique soit en s’inspirant de principes généraux de droit déduits de la
philosophie politique libérale soit enfin en créant des règles nouvelles adaptées aux nécessités de
l’action administrative et à la protection des libertés publiques. Ce rôle créateur résulte du nombre
restreint des textes juridiques à l’époque de la formation de droit administratif et de l ’impossibilité
d’en tirer des principes de solution des litiges soulevés, il importe de préciser que les règles
jurisprudentielles ne sont pas identiques aux autres règles de droit ; elles n’ont aucun caractère
contraignant, ni vis-à-vis de l’administration, ni vis-à-vis des administrés, ni même à l ’égard des
juges. Elles correspondent simplement à des règles hypothétiques ainsi si une décision
administrative viole une de ces règles jurisprudentielles elle pourra être soit annulée si le juge
maintient sa jurisprudence, soit confirmer s’il change cette jurisprudence. S ’agissant des autres
règles, le traitement est différents ainsi un acte administratif ne respecte pas une loi il sera annulé
par le juge même si entre temps cette loi a été modifié par le législateur, cependant aujourd ’hui ce
rôle normatif du juge perd son quasi monopole ; en effet la part du droit écrit sous forme de lois et
de règlement est de plus en plus importante dans le droit administratif ce développement législatif et
réglementaire encadre et contraint le juge dont la mission est d ’appliquer strictement le droit écrit
dans ces conditions le pouvoir créateur de la jurisprudence administratif se trouve limité.
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr

CHAPITRE I : Les Actes Administratifs


Unilatéraux
Parmi les prérogatives de puissance publique dont dispose l’administration, le plus
caractéristique est celle de pouvoir prendre des décisions exécutoires c'est à dire des obligations et
des droits qui s’imposent aux intéressés sans leur consentement. Ce mode d ’action est nettement
exorbitant du droit commun ; dans le cadre de ce droit, les particuliers sont juridiquement égaux,
personne ne peut par sa seule volonté créer un rapport d’obligation imposant une charge à autrui s ’il
existe néanmoins en droit privé des actes unilatéraux, ceux-ci ne peuvent imposer des obligations
ou conférer des droits au profit des tiers sans l ’accord de ces derniers, le pouvoir exorbitant de
l’administration d’édicter des actes unilatéraux est appelé le privilège du préalable c'est à dire que
l’administration est dispensée du recours au juge pour assurer l ’exécution de ses décisions celle-ci
bénéficie d’un présomption de légalité pour la remettre en cause et être ainsi dispensée du respect
d’un acte administratif donné l’intéressé doit saisir le juge aux fins d ’annulation de cet acte pour
illégalité mais le recours juridictionnel na pas d ’effet suspensif cependant le juge peut prononcé
cette suspension en cas d’urgence et de constatation d’indices traduisant l’illégalité de l ’acte.

Section I : La notion d’acte administratif unilatéral


(AAU)
L’acte administratif unilatéral peut être défini comme une décision juridique édictée par une
autorité administrative et qui a pour objet de modifier l’ordonnancement juridique.
Paragraphe 1: Les caractères généraux de l ’Acte
Administratif Unilatéral/
A l’Acte Administratif Unilatéral est un acte juridique.
L’Acte Administratif Unilatéral doit avoir le caractère d ’un acte juridique c'est à dire d ’une
manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit vis-à-vis des administrés. L ’acte
administratif ainsi défini se distingue du fait matériel qui peut être soit involontaire soit volontaire,
un tel fait peut avoir des conséquences juridiques dans le cadre du droit de la responsabilité mais il
ne constitue pas un acte juridique.
B l’Acte Administratif Unilatéral est un acte pris par une
autorité administrative :
Le caractère administratif de l’acte unilatéral tient à la qualité de l ’organe dont il émane seul
en principe les autorité administratives sont habilitées à prendre des décisions administratives
exécutoires cette référence à la qualité d ’autorité administrative de l ’auteur de l ’acte exclu de la
notion l’Acte Administratif Unilatéral les actes du roi, les autorités législatives et juridictionnelles
ainsi que les organes privés. Toutefois par exception à la règle générale certaines personnes privées
peuvent prendre des décisions exécutoires pour l’exercice de la mission de service publique qui leur
est confié.
C l’Acte Administratif Unilatéral est un acte à caractère
unilatéral:
L’acte administratif est unilatéral quand il manifeste la seul volonté de l’autorité
administrative dont il émane et non l’accord de cette volonté avec une autre qui formerait alors un
contrat, le terme unilatéral ne signifie pas que l ’acte doit être l ’œuvre d ’une seule personne, des
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
volontés conjointe de plusieurs autorités admcinistratives peuvent s ’exprimer par un seul acte
administratif unilatéral.
D l’Acte Administratif Unilatéral est un acte décisoire:
L’acte administratif décisoire modifie l’ordonnancement juridique. Il confère des droits aux
administrés ou met des obligations à leur charge ce caractère décisoire n ’est pas la caractéristique de
tout les actes administratifs unilatéraux ainsi en son dépourvu les circulaires interprétatives les actes
préparatoires ou confirmatifs et les recommandations.
Paragraphe 2: les catégories de l’Acte Administratif
Unilatéral/
Les Actes Administratifs Unilatérales peuvent êtres classés selon un point de vue formel,
soit un point de vue matériel.
A Classification selon le critère formel
Selon le critère formel, l’élément essentiel de classification est la considération de l ’organe
qui édicte l’Acte Administratif Unilatéral on distingue ainsi, les décrets, les arrêtés des délibérations
et les actes des organismes privés.
A 1 les décrets
Il sont des décisions, signés par le premier ministre et contresigné par les ministre chargés
de leur exécution.
A 2 les Arrêtés :
Sont les décision signés par les autorités administratives individuelles tel que les ministres et
les gouverneurs en ce qui concerne les décision des ministres on distingue les arrêtés signé par un
seul ministre et les arrêté interministériel, pris et signés par plusieurs ministres.
A 3 Délibérations :
On appelle les délibérations les décisions prises par les autorités administratives collégiales
telle que le conseil régional, ce sens juridique est différent du sens courant dans ce dernier sens, en
effet on parle généralement de délibérations pour désigner la phase de discussions préalables à la
prise de décision.
A – 4 Actes des organismes privés
Les organismes privés prennent habituellement des décisions de droit privés,
exceptionnellement il peuvent prendre des mesures présentant le caractère d ’un Acte Administratif
Unilatéral lorsque, d’une part, ils assurent un service public administratif ; d’autre part les mesures
prises en vue d’exécution de ce service et réduisant le mise en œuvre des prérogatives de puissance
publique.
B Classification selon de critère matériel
Le point de vue matériel, s’attache au contenu de l ’article, on distingue ainsi deux actes l’acte
réglementaire et l’acte non réglementaire.
B – 1 Acte réglementaire
On entend par acte réglementaire les décisions exécutoires générale et impersonnelle, elle
sont destinées en général à une catégorie de personnes mais peuvent ne voir qu ’une seule personne
au regard de la sa fonction et non sont titre nominatif
B – 2 Actes non réglementaires
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
Un acte qualifié de non réglementaire ou individuel lorsqu’il édicte des normes ayant pour
destinataire une ou plusieurs personnes nominativement, désignées lorsqu ’il vise plusieurs
personnes, l’acte est appelé décision collective (exemple : liste de réussite, tableaux d’avancement
).
Section II Elaboration de l’Acte Administratif
Unilatéral.
Dans l’élaboration de l’acte administratif unilatéral, l ’acte doit respecter des règles de
compétence, de forme et de procédure.
Paragraphe 1 Les règles de compétence.
La compétence peut être défini comme un pouvoir d’action juridique confié à une autorité
administrative pour lui permettre de remplir sa fonction.
A – Les caractères généraux des règles de compétence :
La détermination de la compétence des diverses autorités administratives est effectuer par
les textes législatifs, constitutionnels et réglementaires. La constitution contient des disposition
concernant la répartition des compétences des divers autorités de l ’Etat c ’est ainsi qu ’en vertu de son
article 63, le ministre dispose du pouvoir réglementaire mais il ne peut intervenir dans le domaine
réservé à l’autorité législative sous peine d’annulation pour incompétence, aux textes juridique,
s’ajoutent des principe généraux comme celui du parallélisme des compétences, selon lequel
lorsqu’un texte détermine l’autorité compétente pour prendre un acte mais ne définit pas l ’autorité
compétente pour le modifier ou le supprimer. Cette attribution relève de l ’autorité qui a prit l ’acte.
B – les dimensions de la compétence
La compétence correspond à l’accomplissement de certains actes juridiques sur un territoire
donné et à un moment donné, c’est ce qu’on appelle la compétence matérielle. La compétence
territoriale est la compétence temporelle.
B – 1 La compétence matérielle :
Elle investie une autorité administrative du pouvoir de décision dans un domaine donné, un
acte précis ne peut être édicté par n’importe quelle autorité administrative, il ne peut l ’être
valablement que par l’autorité administrative, il ne peut l ’être valablement que par l ’autorité
qualifiée à cette fin par un texte juridique, ainsi, selon l ’article 101 de la constitution, « l’exécution
des décisions des assemblés préfectorales, provinciales et régionale est réservés aux gouverneurs,
cette règle de spécialisation matérielle est valable même des structures hiérarchiques de l ’autorité,
ainsi il est impossible pour une autorité inférieurs d’empiéter sur la compétence d ’ »une autorité
supérieur, l’autorité supérieur n’est pas elle aussi habilitée à empiéter sur la compétence de l ’autorité
inférieur cette interdiction résulte de fait que le pouvoir hiérarchique ne comporte pas d ’office le
pouvoir de substitution celle ci n’est que dans les cas où la loi le prévoit. Cette répartition peut être
modifiée par le mécanisme de la délégation. celle ci a pour objet de la part d ’une autorité
administrative de charger une autre autorité qui lui est hiérarchiquement inférieur d ’agir en son nom
dans certains cas déterminés. On distingue deux modes de délégation: de pouvoir et de signature
Délégation de pouvoir :
Elle modifie l’ordre des compétence entre le autorités administratives intéressés en
transférant des compétences de l’une à l’autre, l’autorité délégante devient donc incompétente pour
décider dans les matières qu’elle a délégué.
La délégation des pouvoir concerne non pas une personne nommément désigné mais le
titulaire d’une fonction de ce fait, elle reste valable même si le déléguant ou le délégatoire ne sont
plus les mêmes personnes physique. Le délégatoire ne peut pas opérer le sub-délégatoire de pouvoir
mais peut cependant délégué sa signature.
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
Délégation de signature :
Au contraire, elle n’entraîne pas dessaisissement du déléguant qui peut toujours continuer à
prendre les décisions dans les domaines pour lesquels il a simplement délégué sa signature à un
subordonné, elle est accordé à une personnes nommément désigné, le titulaire de la compétence se
décharge de la formalité matérielle de la signature de certaines décisions sur un agent qui est
subordonné hiérarchiquement. Le délégatoire de la compétence de la signature n ’est pas habilité à
effectuer de subdélégation. En cas de cessation de fonctions de déléguant ou du délégué, la
délégation de signature cesse automatiquement.
Ces délégations doivent pour être régulière rempli certains conditions elle doivent d ’abord
être prévus par un textes constitutionnel législatif ou réglementaire, ainsi le 1 er ministre peut
déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres en vertu de l ’article 63 de la constitution pour leur
part les ministres peuvent déléguer leur signature conformément au dahir du 10 Avril 1957 tel qu ’il
était complété et modifié, ensuite les délégations ne peuvent être que partielles elle ne peuvent
aboutir à un transfert pur et simple des compétences de l ’autorité supérieur à l ’autorité inférieur,
enfin l’acte conférant la délégation doit faire l’objet d’une publicité régulière.
B - 2 – La compétence territoriale
Elle identifie le champ géographique des pouvoirs d’une autorité administrative les autorités
centrales dispose d’une compétence géographique couvrant tout le territoire, au contraire, les
autorités administratives communales par exemple ont une compétence à l ’intérieur de
circonscription territoriale limitée.
B - 3 – La compétence temporelle.
Une autorité administrative ne peut valablement agir que pendant la durée ou elle est investi
du pouvoir de décision dans ces conditions un acte est illégale lorsqu ’il est pris par une autorité qui
n’a pas encore été investi de ces fonctions ou s’il a été édicté après la cessation de ses fonctions par
ailleurs certains autorités ne peuvent prendre valablement leurs décisions que durant des périodes
précises c’est le cas des assemblées locales qui ne peuvent délibérés que durant leurs cessions
régulières.
Paragraphe 2: Formes et procédures d’édictions des Acte
Administratif Unilatéral
L’élaboration des Acte Administratif Unilatéral obéit à certains règles de forme et de
procédure dont le respect conditionne la validité de l’acte.
A Les formes.
L’acte administratif est en général un acte écrit mais parfois il peut être simplement verbal il
peut aussi être purement implicite ainsi en matière de procédure administrative contrairement le
silence gardé par l’administration pendant 60 jour à la suite d ’un réclamation d ’un administré est
considéré comme une décision de rejet. L’acte doit être signé et daté, cette ;formalité permet de
vérifier l’existence même de l’acte et de contrôle la compétence de l ’auteur, l ’acte enfin doit être
motivé cette condition est désormais impérative, en vertu de la loi 03.01 relative à l ’obligation de la
motivation des décision administrative individuelle des administration, publique des collectivités
locales et des établissement publics au terme de l’article 1 er de cette loi les décision administratives
individuelle définis aux intéressés doivent être motivés par écrit et comportera l ’énoncé des
considération de droit et de fait qui constituent leur fondement, toutefois cette obligation de
motivation n’est pas générale et absolue elle est réservé uniquement aux mesures relatives aux
libertés publiques à la police administrative, au sanctions administratives et disciplinaires aussi
qu’au refus d’autorisation de document et de droit, par ailleurs elle ne s ’applique aux décisions
administratives se rapportant à la sécurité intérieur et extérieur de l ’état. Enfin en cas de nécessité ou
de circonstances exceptionnelles, les administrations sont dispensés de cette obligation de
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr
motivation dans ces cas exceptionnelle l’administré lésé peut dans un délai de 30 jours à compter de
la notification de la décision contestée demander une motivation écrite à l ’administration, celle-ci y
donne suite dans un délai de moins de 15jours.
B Les procédures.
Dans l’exercice de son pouvoir de décision unilatérale l’administration doit respecter la
procédure préparatoire à la prise de ses décisions appelés également procédure administrative non
contentieuse dans ce cadre la réglementation prévoit fréquemment le recours à la procédure
consultative obligatoire ou facultative dans le cas de la consultation facultative la liberté de
l’autorité administrative est totale celle-ci à la faculté aussi bien de recourir ou non à la consultation
que de se conformer ou non à l’avis formulé par l’organe consulté dans le cas de la consultation
obligatoire l’opération de consultation constitue une formalité substantielle donc l ’omission entraîne
l’annulation e l’acte administratif dans ce cas de la consultation assortie de l ’avis conforme l ’autorité
administrative est tenu de sollicité l’avis et de la suivre ou de renoncé purement et simplement à la
décision projeté.
Par ailleurs l’administration doit respecter le caractère contradictoire de la procédure c'est à
dire le droit pour l’administré de se défendre, de discuter des griefs formulé contre lui, cette
formalité s’applique à tous les mesures défavorable prises en considération de la personnes, il s ’agit
là d’une principe général du droit applicable même si aucun texte ne le prévoit toute ces formalité de
procédures constituent de simple mesures préparatoires insusceptibles en tant que tel de faire l ’objet
de recours pour excès de pouvoir la méconnaissance de ces formalités ne peut être invoquées qu ’à
l’appui d’un recours en annulation de la décision prise en violation de ces règles.

Section 3 l’application de l’Acte Administratif


Unilatéral
L’application de l’Acte Administratif Unilatéral est subordonné à l ’accomplissement de
certaines formalités
Paragraphe 1 L’entrée en vigueur de l’Acte Administratif
Unilatéral
L’Acte Administratif Unilatéral produit ces effets dès sa signature toutefois il ne sera
opposable à ces destinataires qu’après l’accomplissement des formalités de publicité, le mode de
cette publicité diffère selon le caractère des Actes administratifs unilatéraux. En ce qui concerne les
actes réglementaires leur destinataires sont inconnus à l ’avance de ce fait leur mode de publicité qui
doit être le plus large possible sera représenté par la publication dans des bulletins officiels ou par
l’affichage public.
En ce qui concerne les actes individuels les destinataires sont connus à l ’avance il est donc
possible de leur communiquer individuellement les décisions qui les concernes, cette
communication individuelle s’appelle la notification. Un acte imposant des obligations à un
administré ne peut entrer en vigueur qu’à compter de sa notification il incombe à l ’administration
d’apporter la preuve de la mise en œuvre de la publicité de l ’acte. Si en principe les actes ne sont
opposables qu’après leur publicité ils peuvent cependant fixer une date d ’application postérieur à
celle de leur publications ou notification en revendication en revanche il ne peuvent prendre effet à
une date, antérieur à celle de leur adoption. Ce principe de la non rétroactivité et considéré comme
un principe général du droit toutefois ce principe comporte une exception a effet l ’annulation pour
excès de pouvoir d’un acte administratif à pour conséquence cet acte comme n ’ayant jamais exister
elle implique souvent pour l’administration afin d’exécuter, la décision juridictionnelle l ’obligation
de prendre une action de régularisation ayant une portée rétroactive.
http://www.enamaroc.forumactif.com fractal_ena@yahoo.fr

Paragraphe 2 L’exécution des actes administratif


unilatéral
Lorsque les conditions de publication sont remplis les actes administratifs unilatéraux

Vous aimerez peut-être aussi