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Les accidents du travail sont régis notamment par la loi n° 18-12 relative à la réparation des

accidents du travail qui prévoit l’obligation d’assurance contre les accidents du travail.
L’article 29 de la loi n° 18-12 précitée dispose en effet que :

 « Les employeurs soumis aux dispositions du dahir portant loi n° 1.72.184 du 5


joumada II 1392 (27 juillet 1972) relatif au régime de sécurité sociale, tel qu’il a été
modifié et complété, doivent souscrire obligatoirement auprès des entreprises
d’assurance agrées un contrat d'assurance garantissant les frais et les indemnités
prévues par la présente loi. Bénéficient de l'assurance obligatoire, prévue par le
premier alinéa ci-dessus, les agents des collectivités locales temporaires, occasionnels,
journaliers et contractuels ainsi que les employés des établissements publics ne
relevant pas de la fonction publique ou du régime de sécurité sociale visé ci-dessus. »
Le contrat d’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles a fait
l’objet des conditions générales – type fixées par l’arrêté du Ministre chargé des Finances n°
2003-05 du 13 ramadan 1426 (17 octobre 2005).

Que couvre le contrat d’assurance accidents du


travail ?
Sont garantis au titre de cette assurance le paiement des indemnités, rentes, frais médicaux et
pharmaceutiques, frais d’hospitalisation, frais funéraires, judiciaires ou autres mis à la charge
de l’assuré (l’employeur) au titre des accidents du travail.
Il s’agit notamment de ce qui suit :
Frais garantis :

 Les frais de diagnostic, les frais de soins médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques,


les frais d’hospitalisation, les frais d'analyses et d'examens, les frais à payer aux
médecins et aux auxiliaires médicaux, et d’une façon générale tous les frais que
nécessite le traitement de la victime ;

 Les frais des dispositifs médicaux nécessités par l’accident, y compris ceux relatifs à
l’obtention, la réparation ou le renouvellement des appareils de prothèse ou
d'orthopédie;

 Les frais de transport de la victime à sa résidence habituelle ou à un établissement,


public ou privé, d’hospitalisation et de soins le plus proche du lieu de survenance de
l'accident ;
 En cas de décès, les frais funéraires et les frais de transport de la dépouille au lieu de
l’inhumation.
Indemnisation en cas d’incapacité temporaire ou permanente ou en cas de décès

 Indemnité journalière durant la période de l'incapacité temporaire ;

 Indemnité sous forme de rente en cas d’incapacité permanente ;

 Indemnité sous forme de rente pour les ayants-droit de la victime en cas de décès.
Par ailleurs, moyennant une surprime et stipulation expresse dans le contrat d’assurance, la
garantie peut être étendue à la couverture des maladies professionnelles.

Quelle est l'étendue de l'assurance Accident du Travail ?


L’assurance Accidents du travail vise à couvrir toutes les prestations
mises à la charge de l’Assuré par la législation en vigueur au Maroc
en matière de réparation des accidents du travail selon les
dispositions :

 Du dahir du 06/02/1963 tel qu’il a été modifié et complété par les lois
18/01 et 06/03 & 18-12 du 29 décembre 2014,
 La loi 17/99 portant code des assurances
 Et la loi 65/99 relative au code du travail.
Elle prend en charge :

 Les frais médicaux et pharmaceutiques consécutifs à l’accident du


travail
 Les frais d’hospitalisation
 Les frais funéraires suite au décès de la victime AT, ainsi que les frais
judiciaires ou autres
 Les indemnités journalières
 L’allocation de rentes ou pensions à la victime atteinte d’une
incapacité permanente partielle ou totale
 L’allocation de rente aux ayants droits d’une victime décédée à la
suite d’un accident du travail.
Selon le ministère de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle, en 2018, le nombre d'accidents de
travail au Maroc a dépassé 50.000 cas, causant 756 décès, 13.208 cas d’incapacité temporaire et
36.561 cas d’incapacité permanente. Cet état de fait donne une idée sur l'ampleur des dommages
socio-économiques liés à la défaillance des conditions de travail décent et aux accidents de travail,
sachant que ces chiffres ne rendent pas compte du bilan réel des accidents de travail au Maroc

I. Système de santé et de sécurité au travail dans le secteur public 1. Le besoin impérieux


d’une législation sur la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique et les
collectivités territoriales.
II. Les dispositions légales et les mesures relatives à la santé et la sécurité au travail dans le
secteur public sont très limitées. Elles ne constituent pas à l’évidence un système
forcément intégré tel que recommandé par l’OIT. Le statut de la fonction publique
prévoit un arsenal juridique très restreint qui s’inscrit dans le cadre de la protection
sociale du fonctionnaire, et concerne la liste des autorisations d’absence de maladie, de
naissance, d’accidents et de maladies liés à l’exercice du travail. Dans le domaine des
accidents de travail, les fonctionnaires du secteur public sont couverts par les
dispositions du Dahir du 25 hija 1345 (25 juin 1927), sur l’indemnisation des accidents de
travail, tel que modifié et complété

Quels sont les critères pour qu’un sinistre soit considéré


comme accident de travail par la loi?

La mention d’ « accident de travail » est accordée à un évènement en fonction du


cadre dans lequel l’accident a eu lieu, le moment de l’accident et le caractère même
de l’accident. On parle de caractère pour préciser l’idée subite de l’accident. Cela
signifie que le sinistré ne l’aurait pas préméditée ou n’a aucune idée malsaine à
l’encontre de son employeur. On peut citer par exemple, une glissade dans les
locaux de l’entreprise ou encore le fait de se blesser gravement par un objet de
travail pendant les heures d’activités.

Le cadre de l’accident de travail est aussi important. En effet, il faut que le sinistre
se soit passé sur le lieu de travail ou sur le trajet pour se rendre au travail. Le
sinistre doit aussi avoir lieu dans un des espaces de l’entreprise, que ce soit les
espaces internes que les espaces externes (parking, cour de l’entreprise, etc). Il faut
également que l’accident ait lieu durant les heures de travail ou pendant les heures
de pause. De même, un accident qui est survenu pendant que le salarié était sur le
trajet retour pour rejoindre sa maison peut aussi être considéré comme accident de
travail.

Enfin, le moment désigne les heures ou la période de la journée où l’accident a eu


lieu. Il faut que le sinistre ait lieu durant les heures où le salarié est encore sous la
subordination de son employeur. Toutefois, toutes les heures de pauses et les
déplacements pour des raisons professionnels sont aussi des moments qui
permettent de qualifier un sinistre d’accident de travail. Ceci dit, si le salarié a un
accident pendant ses congés annuels, cet évènement ne va pas être qualifié
d’accident de travail.

Quelle assurance pour l’accident de travail au Maroc et


comment en bénéficier ?

Tout salarié qui est victime d’un accident en milieu professionnel est couvert par
une assurance obligatoire. Ainsi, les employeurs exerçant sur le territoire marocain
sont obligés de prendre la responsabilité de couvrir leur personnel en ce qui
concerne les frais médicaux ou les frais d’hospitalisation en cas d’accident de
travail.

Pour bénéficier de l’assurance, le salarié victime d’accident de travail doit déclarer


son état le plus vite possible par ses propres soins ou par une personne proche. Si le
sinistre n’est pas vite déclaré, la sécurité sociale peut ne pas lui accorder le statut «
d’accident de travail ». Et, dans ce cas, aucune prescription particulière ni aucune
assurance spéciale n’est prévue.

Comment déclarer un accident de travail selon la loi et


pourquoi ?
Comme il a été dit plus haut, la déclaration de l’accident de travail permet de
confirmer sa qualité d’accident professionnel, ce qui donne droit à des avantages
sur le plan social. Ceci dit, le sinistré ne peut pas être pris en charge tant que son
accident de travail n’est pas déclaré auprès de son employeur.

Selon le code du travail, le sinistré a un délai de 24 heures pour déclarer son


accident de travail, s’il veut bénéficier de la couverture de la sécurité sociale. Il a le
devoir d’apporter à son employeur toutes les preuves qui permettent de qualifier le
sinistre d’accident de travail.

La déclaration de l’accident de travail commence par l’information auprès de


l’employeur. Le salarié peut transmettre un courrier avec accusé de réception en
mentionnant les coordonnées relatives aux témoins de l’accident. Il est important
aussi de mentionner le lieu et les circonstances qui ont entouré l’accident.

La déclaration doit aussi être accompagnée d’un certificat médical délivré par un
médecin. Le certificat va présenter les séquelles et les lésions causées par l’accident
de travail. Le certificat doit aussi préciser le besoin ou pas pour le salarié d’avoir
des jours d’arrêts de travail et la date éventuelle de la reprise de son poste.

S’il s’avère que l’accident de travail est survenu par une négligence du salarié qui
n’a pas respecté les conditions d’hygiène et de sécurité mises en place, le salarié
perd son droit prévu en cas d’accident de travail. Il y va de même si l’accident a été
occasionné par le sinistré
Introduction

La prise en charge au titre d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle ouvre droit à
une indemnisation s’agissant notamment du montant des indemnités journalières de sécurité sociale
plus élevées, mais également le cas échéant de la rente ou du capital versé en cas d’incapacité
permanente, de même que la prise en charge des frais médicaux. A cet égard, il est à recommander
la prise en charge au titre de législation professionnelle de la maladie provoquée par le covid-19 pour
les salariés de différents secteurs médicaux, de l’alimentation de la sécurité et des transports. Qu’en
est-il à ce jour, compte tenu des dispositions législatives, de la possibilité de voir reconnaître le
caractère professionnel de la maladie ou accident provoquée par le covid-19 ? Qu’est-ce qu’une
maladie professionnelle et un accident de travail ? Comment fonctionne le système de
reconnaissance en droit marocain ? Comment se positionner en tant qu’employeur dans la gestion
administrative de ces cas ? Autant de questions auxquelles il va être abordé et chercher des réponses
simples et concrètes. Au-delà de la gestion administrative qui peut s'avérer complexe, les maladies
professionnelles et les accidents de travail représentent également un enjeu important en termes de
coût ainsi qu’un risque juridique certain pour les entreprises marocaines

A- Définition et critères de l’accident du travail


B- L’accident du travail est défini par le code du travail comme tout accident dont est
victime un employé par le fait ou à l’occasion de l’exécution de son travail, même si
l’accident résulte d’un cas de force majeure. Il convient de noter que la législation
devrait prévoir que tout accident du travail doit réunir les critères suivants : - Il se
produit dans le cadre de l’activité professionnelle du salarié, c’est-à-dire que celui-ci
est placé sous le contrôle et l’autorité de l’employeur. Ainsi, lorsqu’il survient dans
les locaux de l’entreprise ; - Il est soudain, ce qui permet de le distinguer de la
maladie professionnelle ; - Il entraîne une lésion corporelle ou psychologique. Au
Maroc, les accidents de travail sont réglementés par le dahir du 27 juin 1927 et
complété par le dahir du 6 février 1963 et les lois n°18-01 et n°06-03 qui institut la
responsabilité relative aux accidents dont les travailleurs sont victimes dans leur
travail. En outre, la législation marocaine a adopté en 2002, le principe de l’assurance
obligatoire sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. En effet,
toute entreprise est dans l’obligation de contracter une assurance en cas d’accident
du travail. Ce contrat assure les conséquences pécuniaires de la responsabilité
juridique de l’employeur en cas d’accidents du travail pouvant subir ses salariés au
cours de leur activité professionnelle dont les risques du trajet1 .

C- Il est à signaler qu’il existe deux types de contrats dont le plus important est le
contrat à prime forfaitaire pour toute entreprise employant moins de cinq personnes
et la liste nominative des employés doit être obligatoirement fournie à la
souscription du contrat et actualisé régulièrement. 1 - S. FERRAND, Les accidents du
travail, 6eme éd., Gereso, 2018, p. 62. Journal of Integrated Studies In Economics,
Law, Technical Sciences & CommunicationJIS.ELSC Issue 1-November 2020 3
L’employeur a pour obligation de verser des indemnités à son salarié en cas
d’accident du travail. Elles se divisent en trois catégories au sens de l’article 58 du
code du travail, une indemnité versée à la victime pendant la période d’incapacité
temporaire remise aux époques et lieux de paies usités par l’employeur et sans
distinction entre jours ouvrables et jours de repos hebdomadaires. Le calcul de
l’indemnité est égal aux deux tiers de la rémunération quotidienne à compter du
premier jour suivant l’accident ou la révélation de la maladie professionnelle2 . Le
second type d’indemnité consiste en une rente servie à la victime atteinte d’une
incapacité permanente. En ce sens, aux termes des dispositions juridiques de l’article
83 du dahir des obligations et des contrats, le taux de l’incapacité permanente est
déterminé d’après la nature de l’infirmité, l’état général, l’âge, les facultés physiques
et mentales de la victime, ainsi que d’après ses aptitudes et sa qualification
professionnelle, suivant un barème indicatif d’invalidité établi par un arrêté du
ministre délégué au travail et aux affaires sociales. La dernière catégorie est relative
à une rente servie aux ayants droit de la victime en cas de mort3 . Il est à signaler
qu’une commission interne chargée de cette mission va examiner la question de ce
type d’accident sur les plans juridique, administratif et technique en fournissant dans
les prochains jours des conclusions appropriées. Enfin et surtout, il doit y avoir un
lien entre le fait accidentel et le travail.

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