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De la monarchie centralisée à la

République décentralisée
- La décentralisation est le transfert de compétence de l’administration d’État à
une administration locale composée de collectivités territoriales, dotées de la
personnalité morale qu’elle exerce de manière indépendante du pouvoir d’État.

- La première décentralisation en France date de La Révolution française car dans


la France monarchiste, transférer les pouvoirs du peuple dans les territoires
n’était pas envisageable.

- La décentralisation à partir de 1982 (Lois Deferre), la décentralisation s’accélère


avec des phases successives. Une grande partie des compétences de l’État passe
aux Conseils départementaux et aux Conseils Régionaux qui ont été créés en
1972.

- Une nouvelle organisation du territoire se met en place avec des la création des
établissements de coopération communale qui est un niveau intermédiaire entre
l’échelon des collectivités départementales et régionales et les communes.
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Aménagement et organisation des territoires
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I/ État unitaire contre décentralisation.
A/Les différentes catégories d’organisation des États.
1/ L’État unitaire
Il se caractérise par l’existence d’un seul pouvoir politique, détenu au niveau
national, exerçant la souveraineté, et dont les décisions s’appliquent sur
l’ensemble du territoire national. Il existe une citoyenneté unique. Il peut être :
oconcentré : tout est décidé par l’État, au niveau central. On retrouve cette
organisation surtout dans des États de petite taille (par exemple: Malte,
Monaco,…)
odéconcentré : il existe au niveau local des représentants de l’État (par
exemple, en France: des préfets, des maires, des recteurs,…)
odécentralisé : il existe au niveau local des autorités administratives
distinctes de l’État (par exemple, en France: les communes, les
départements, les régions).
orégionalisé : des autorités régionales décentralisées bénéficient de
certaines compétences normatives et politiques, sous le contrôle de l’État
(par exemple, en Espagne et en Italie)
La France est un État unitaire, à la fois déconcentré et décentralisé, en partie
régionalisé mais sans autonomie régionale comme en Espagne ou en Italie
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2/ L’État fédéral se définit par l’existence d’un État se superposant à des
entités fédérées, selon une organisation «à double étage».
oC’est la Constitution fédérale qui assure la répartition des compétences
entre les niveaux fédéral et fédéré. Les compétences qui intéressent la
souveraineté internationale (diplomatie, défense, monnaie) restent
généralement le monopole de l’État fédéral.
oLes États fédérés sont des entités politiques qui disposent chacune d’un
pouvoir exécutif, législatif et juridictionnel, s’articulant avec ceux des
institutions fédérales. Par exemple: chaque État peut avoir une législation
différente.
Les États fédérés participent aux décisions fédérales : le pouvoir législatif
fédéral est composé de deux chambres, l’une représentant la population de
l’État fédéral. En Allemagne, le Bundestag représente la population, l’autre,
les 16 États fédérés, Le Bundesrat. Aux E.U, le Sénat est le siège des
représentants des Etats, le Congrès est la Chambre des représentants de la
population.
3/ La confédération d’Etat, quant à elle, est une association d’États
indépendants qui, par traité, ont délégué certaines compétences (monnaie,
diplomatie) à des institutions communes, sans constituer cependant un nouvel
État.
L’Union européenne en est un exemple de confédération d’État mais qui est
différents
M2 PO4 D.Lorion d’une fédération d’Etat.
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B/Décentralisation ou déconcentration des Etats unitaires centralisée (le
cas de la France)
1/ La décentralisation
- La France (ancien régime) était un État très centralisé mais il évolue vers un
État décentralisé (art 1er de la Constitution 2003). La décentralisation est un
processus d’aménagement de l’État unitaire qui consiste à transférer des
compétences administratives de l’État vers:
- des établissement Publiques (universités, hôpitaux publics, musées
nationaux,…). C’est une décentralisation fonctionnelle ou technique. Les
entités décentralisées sont des établissements publics chargés de gérer un
service public. Elles bénéficient de la personnalité morale et de moyens
propres, mais ne disposent que d’une compétence d’attribution qui
correspond à l’objet même du service public qui leur est transféré.
- vers des collectivités territoriales (communes, départements, régions,
collectivités à statut particulier et collectivités d’outre-mer). C’est une
décentralisation territoriale. Les collectivités territoriales jouissent de la
personnalité morale, de moyens et de compétences propres, donc d’une
certaine autonomie locale.

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2/ La déconcentration
- La déconcentration est un processus d’aménagement de l’État unitaire qui
consiste à implanter dans des circonscriptions locales administratives des
autorités administratives représentant l’État. Elles sont dépourvues de toute
autonomie et de la personnalité morale. Ils sont nommés et révoquées par le
pouvoir central.
oles préfets (départements, régions),
oles recteurs (académies),
oles maires (communes) sont les seules autorités élues en raison de son
double statut d’autorité déconcentrée et décentralisée (la «double
casquette» du maire qui est un représentant de l’Etat et un élu du peuple).
- Les autorités déconcentrées (le maire aussi) sont soumises au contrôle
hiérarchique de l’État qui dispose de deux pouvoirs:
oL’Etat dispose du pouvoir disciplinaire permettant la sanction, la suspension
ou la révocation
oL’État dispose du pouvoir d’approbation, d’annulation ou de substitution de
leurs actes.
En France, les processus de déconcentration et de décentralisation vont ensemble.
l’administration territoriale de la République est assurée par les collectivités territoriales et
par les services déconcentrés de l’État
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II/ La décentralisation et la création des collectivités
territoriales.
A/L’organisation administrative pendant l’ancien régime.
- Sous l'Ancien Régime, l'organisation territoriale de la France divisée en provinces
est très complexe. Les circonscriptions administratives, militaires,
ecclésiastiques, judiciaires, fiscales se recoupent.
- Le gouverneur de province, de ville ou de forteresse est un des principaux
représentants du pouvoir royal dans le royaume de France. Il assure le
commandement de la garnison et les fonctions militaires mais son rôle diminue
sous la monarchie absolue et tend à devenir honorifique jusqu'à la fin du XVIII
e siècle. Mais il lui est interdit de lever des impôts et taxes comme de rendre la
justice.
- Ses attributions sont donc différentes de celles de l'intendant, à caractères
administratif et fiscal. les intendants étaient les personnages centraux de
l'administration royale dans les provinces.
- Le bailli est un officier de judicature représentant de l'autorité du roi ou du
prince dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler
l'administration en son nom.

Leurs pouvoirs et leurs attributions ont évolué tout au long de l'Ancien Régime.
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B/La décentralisation pendant la Révolution française: la création des
communes et des départements
- L’Assemblée constituante fixe les cadres territoriaux avec un principe
d’uniformité exigeant que tous les Français soient soumis à une administration
identique sur l’ensemble du territoire. Le projet est mêmes de donner la même
division territoriale à tous les services publics et à la représentation nationale est
porté par l’Assemblée constituante.
- Dans son discours du 7 septembre 1789, l'abbé Sieyès propose un plan de
réorganisation administrative du royaume visant à légitimer la représentation
proportionnelle des députés à l'Assemblée : chaque portion du territoire doit
être équitablement représentée à l’Assemblée nationale siégeant à Paris.

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- Le projet du comité Sieyès est basé sur la « Carte de France par quadrillage »,
établie par le géographe Robert de Hesseln en 1786. La France est subdivisée en
81 subdivisions carrées de 70 kilomètres de côté environ (18 lieues sur 18),
chaque subdivision est composée de neuf districts de neuf cantons chacun.
- Il a été prévu que les citoyens les plus éloignés du chef-lieu doivent être en
mesure de faire le trajet aller-retour à cheval sur la journée, selon le vœu de
Condorcet. Ce découpage permet de résoudre la question de la représentation
politique proportionnelle des différentes régions mais ne tient pas compte des
données naturelles (relief, voies de communication, densité de population, etc.). Il
est finalement abandonné.

Châssis figuratif du territoire de la


France partagé en divisions égales
entre elles conformément au rapport du
Comité de Constitution fait à
l'Assemblée Nationale, le 29 septembre
1789.
© Archives nationales

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- Pendant l’ancien régime, les communautés d’habitants (paroisses, villages,
bourgs, villes) étaient toutes différentes. L’Assemblée constituante érige
toutes les communautés d’habitants en communes (loi du 14 décembre 1789)
- L’Assemblée constituante décide de la création des départements au nombre
de 83 (décret du 26 février 1790) avec leurs chefs-lieux. Ils épousent la
topographie et le milieu naturel même mais la définition des limites du
nouveau département et le choix du chef-lieu ont donné lieu à de vives
controverses dans certains départements
- Leurs noms doivent rompre avec les anciennes provinces du royaume et on
choisit donc des noms de fleuves, de rivières ou de montagnes. Les
départements sont divisés en districts, cantons et communes.
- Leur administration est confiée à un Conseil général dont les membres sont
désignés par le pouvoir central. Cette organisation vise à homogénéiser le
découpage du territoire français tout en établissant une administration locale
libérée de l'emprise de l'aristocratie.

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la veille du Consulat (décembre 1799), le territoire français compte 103 départements
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- Plusieurs départements sont créés au cours du XIXe et au XXe siècle
oDès 1792, la France en guerre s'étend considérablement et la majorité des
régions annexées sont organisées en départements. Outre plusieurs nouveaux
départements en métropole (Alpes-Maritimes, Vaucluse, Rhône, Loire, Mont-
Blanc et Léman...).
oLeur nombre atteignit 133 départements en 1812, lors des conquêtes
napoléoniennes. Napoléon créé la fonction de préfet dans chaque département.
À la chute définitive de l'Empire, en 1815, la France revint au nombre initial de
86 départements, après la suppression du département du Mont-Blanc.

oEn Algérie, trois départements (Alger, Oran et Constantine ) sont créés lors
de la colonisation après 1830.

oEn 1860, le rattachement de Nice (Alpes-Maritimes) et de la Savoie (Duché de


Savoie) partagée entre les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie
conduit à un total de 89 départements.

oSuite à la défaite de 1871, le Bas-Rhin, la majeure partie du Haut-Rhin et de la


Moselle, ainsi qu'une partie de la Meurthe et des Vosges sont cédés à
l'Allemagne. Mais ils sont rétrocédés en 1919. Le territoire de Belfort (resté
français) devient un département.
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- Plusieurs départements sont créés au cours du XIXe et au XXe siècle

oLa réorganisation de la région parisienne en 1964 transforme les deux


départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept départements :
Paris, les Yvelines, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le
Val-de-Marne et le Val-d'Oise.
oLa création des départements outre-mer en mars 1946 (97.1 La
Guadeloupe, 97.2 La Martinique, 97.3 Guyane, 97.4 La Réunion, Saint-
Pierre et Miquelon 97.5 (mais devenu collectivité territoriale), Mayotte
97.6). Actuellement 101 départements.

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C/La décentralisation et la troisième République.
- Certaines évolutions avaient vu le jours lors de la révolution de 1830, puis lors de
la fin du Second Empire (1852-1970). Mais c’est le changement de régime
politique en 1870 (IIIème République) qui amorce de réelles évolutions
administratives.
oLa loi du 10 août 1871 sur les conseils généraux est adoptée au lendemain de la
Commune de Paris. Le conseil général devient l’entité chargée de gérer les
affaires du département. Il est aidé en cela par une commission
départementale élue en son sein. Le préfet détient la fonction exécutive et
reste le véritable «patron» de l’administration départementale. Président du
conseil général, il dirige les séances. C’est la crainte de confier trop de
pouvoirs à un élu départemental qui conduit à la mise en place de ce régime de
semi-décentralisation qui va perdurer jusqu’en 1982.
oL’autre loi est celle du 5 avril 1884 relative à l’organisation municipale, encore
appelée la «Grande Charte municipale». Elle fait de la commune une véritable
collectivité décentralisée car le conseil municipal «règle par ses délibérations les
affaires de la commune». L’organisation de celle-ci, le fonctionnement de ses
organes, fixés par cette loi, ne connaîtront que très peu d’évolutions jusqu’à nos
jours. Les lois de décentralisation des années 1980 ne concerneront qu’assez peu
la commune.

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III/ Une nouvelle décentralisation à partir 1982.
A/L’impulsion donnée après l’élection de François Mitterrand en 1981.
- En 1981, suite à l’élection de François Mitterrand, le ministre de l’intérieur et de
la décentralisation, maire de Marseille, Gaston Deferre, est chargé de la grande
réforme de la décentralisation.

- La loi est votée le 28 janvier 1982 et promulguée le 2 mars 1982.


o Le département devient une collectivité territoriale de plein exercice.
Avant 1982 les départements étaient sous la tutelle du préfet, après c’un
contrôle de légalité. C’est le préfet qui saisit le juge administratif s’il estime
qu’un acte n’est pas légal.
C’est la décentralisation territoriale : Les collectivités territoriales ont une
certaine autonomie locale (art. 72,73,74 de la Constitution 2003), mais elle
s’exerce dans le cadre de la loi et sous le contrôle de l’État.
oLe président du Conseil général exerce désormais le pouvoir exécutif
départemental. Il assure la préparation ainsi que la mise en œuvre du budget
du département.
oLes Conseils généraux reçoivent de nouvelles compétences : action sociale,
ports de commerce et de pêche, transports scolaires, gestion des collèges.
oLa Région créée en 1972 sous la forme d’un établissement public devient aussi
une collectivité territoriale.
C’est ce qu’on a appelé « l’Acte I de la décentralisation ».
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B/De nouvelles compétences transférées aux collectivités territoriales (le
7 janvier et le 22 juillet 1983).
- Aux régions :
oLa formation professionnelle et l’apprentissage
oLa construction, l’aménagement et l’entretien des lycées
- Aux départements :
oLes archives et les bibliothèques départementales de prêts
oLes transports scolaires
oLa construction, l’aménagement et l’entretien des collèges
- Aux communes :
oLa délivrance des permis de construire
oLa construction, l’aménagement et l’entretien des écoles primaires

- A côté de la fonction publique nationale, un nouvelle fonction publique


territoriale est instituée le 26 janvier 1984:
oCette loi définit un cadre de la FPT avec les cadres des emplois

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C/De nouvelles lois relatives à l’administration territoriale de la
République.
1/La naissance de l’intercommunalité avec des syndicats de communes

- La coopération intercommunale est apparue à la fin du XIXe siècle (loi du 22


mars 1890 avec la création d’un syndicat intercommunal à vocation unique
(SIVU). Les premiers SIVU ont été consacrés à la distribution d’électricité et
à l’installation des réseaux d’eau, exerçant ainsi des compétences dépassant le
simple territoire communal.

- En 1959, les syndicats intercommunaux à vocation multiple (SIVOM), puis en


1966, les communautés urbaines tentent de rénover le cadre de la
coopération communale. Leur succès est relatif.

- En 1992, seules 250 de ces structures sont recensées sur le territoire. À


partir des années 1990, l'intercommunalité connaît un nouvel essor

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2/Le développement de l’intercommunalité

a) La loi du 6 février 1992 (Loi ATR).

☞Cette loi déconcentre les activités de l’Etat au niveau local et crée de


nouvelles structures de coopération intercommunale (Etablissement Publique
de Coopération Intercommunale) avec des compétences obligatoires et
certaines compétences optionnelles à choisir parmi différentes
compétences.

☞Les Communautés de communes.


§ Les compétences obligatoires sont développement économique
aménagement de l’espace. C’est une intercommunalité de gestion de
certains services publics locaux (ramassage des ordures ménagères,
transports urbains...) ou la réalisation d’équipements locaux, de manière à
mieux répartir les coûts et à profiter d’économies d’échelle. Dans ce cas,
les communes recherchent une forme de coopération relativement souple
dite "associative".
§ Cette forme d’intercommunalité est sans fiscalité propre, c’est-à-dire
qu’elle dépend des contributions des communes membres.

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b) La loi du 12 juillet 1999 (Loi Chevènement)

C’est une loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération


intercommunale instaurent les communautés d'agglomération.

☞Les communautés d’agglomération ont des compétences obligatoires


(développement économique d’intérêt Communautaire, aménagement de l’espace
communautaire, habitat et logement social, politique de la ville).
Dans les compétences optionnelles, la compétence « Eau et assainissement » a
été longtemps débattu entre les communes car elles ne souhaitaient pas
perdre cette compétence.

☞ Les communautés d’agglomération doivent aussi développer la mise en commun


en commun de produits de la taxe professionnel (TPU). Ce type
d’intercommunalité connaît un régime de fiscalité propre, permettent aux
EPCI de disposer de recettes fiscales directes.

☞ Cette intercommunalité vise aussi la conduite collective de projets de


développement local. En faisant ce choix, les communes optent pour une forme
de coopération plus intégrée dite "fédérative".

☞La quasi-totalité des communes, soit 34 964 des 34 968 communes


françaises, intègre une structure intercommunale à fiscalité propre.

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Date de création: 2000
Population: 207 000 hab.
Nombre de communes: 3

Date de création: 2001


Population: 210 00 hab.
Nombre de communes: 5 Date de création: 2001
Population: 126 000 hab.
Nombre de communes: 6

Date de création: 2002


Population: 181 000 hab.
Nombre de communes: 6
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21 Date de création: 2010 1/10/22
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Population: 128 000 hab.
Nombre de communes: 4
3/Des lois d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire

a) La loi du 4 février 1995 (Lois PASQUA), loi d’orientation pour


l’aménagement et le développement du territoire
☞Coordonner les politiques locales sur le plan national et local
☞Créer des schémas d’aménagement du territoire (SAR) et des schémas régionaux
d’aménagement et du développement du territoire.
☞Créer la notion de « PAYS » qui n’est pas un nouvel échelon territorial mais un
territoire de cohésion géographique.

b) Loi du 25 juin 1999 (Lois Voynet), Loi d’orientation pour l’aménagement et le


développement durable du territoire qui modifie la loi Pasqua et vise les
initiatives locales en faveur du développement et à promouvoir le
développement durable.

c) Loi du 13 décembre 2000 (Loi SRU), la loi relative à la solidarité et au


renouvellement urbain vise à placer l’agglomération au cœur des politiques
d’aménagement, de développement durable et d’urbanisme. Avec cette loi,
les régions sont également responsables et organisatrices du transport
ferroviaire pour les passagers dans leur zone géographique Elle crée deux
nouveaux documents d’urbanisme :
☞les schémas de cohérence territoriale (SCOT)
☞les plans locaux d’urbanisme (PLU), lesquels doivent promouvoir un développement
urbain plus respectueux de l’environnement et exprimer un projet de
développement.
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IV/ L’acte II de la décentralisation à partir de 2003.
Une nouvelle période dans la politique de décentralisation s’ouvre avec la
nomination de Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre, en mai 2002.
Ses initiateurs l’ont baptisée « acte II » pour montrer à la fois qu’elle se
situait à la suite de ce qui était alors qualifié d’« acte I » et qu’elle se
démarquait de celui-ci.
A/ Le vote de la loi constitutionnelle du 28 mars 2003.
a) Une loi est relative à l’organisation décentralisée de la République.

☞Cette première révision importante du titre XII de la Constitution est


consacré aux collectivités territoriales depuis 1958. Elle vise à permettre
des évolutions juridiques et statutaires.
§ Elle consacre enfin le principe selon lequel l’organisation de la République
française «est décentralisée» (art. 1er de la Constitution).
§ Elle permet l’expérimentation législative
§ Elle crée la qualité de chef de file pour les collectivités territoriales pour
gérer des compétences communes à plusieurs niveaux de collectivités.
§ Cette révision introduit aussi plusieurs dispositions novatrices relatives
notamment aux finances, afin de permettre des évolutions statutaires pour
les collectivités situées outre-mer (cf article 73).

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b) La loi du 13 Août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales

☞L’« acte II » devait être aussi l’occasion d’une vaste redistribution des
compétences entre l’État et les différents niveaux territoriaux.

☞Cette ambition s’est traduite par la loi du 13 août 2004 relative aux libertés
et responsabilités locales. Le contenu de la loi, qui certes attribue de nouvelles
compétences aux collectivités.

☞Elle énumère l’ensemble des compétences transférées par l’Etat aux


collectivités territoriales.
§ Le transfert des agents techniques et ouvriers (TOS) aux régions dans les
lycées
§ Le transferts des agents techniques (TOS) aux départements dans les
collèges
§ le transfert des routes nationales et des agents de la DDE aux
départements et aux régions

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B/ loi du 16 décembre 2010: une réforme des collectivités territoriales
non aboutie.
a)Réaliser des économies de gestion et de réduire le « millefeuille » territorial.
☞L’une des caractéristiques françaises étaient une grand nombre de niveaux
d’administration et trop de de collectivités territoriales). Le but est de les réduire.
☞L’objectif était alors de créer un conseil pour les départements et les régions en
créant un élu commun, le conseiller territorial, qui aurait été élu dans des cantons
redessinés et le même élu au Conseil régional.
☞Cette loi entendait aussi à limiter les compétences des départements et des régions.
Elle devait aussi supprimer partiellement la clause générale de compétence pour ces
deux niveaux territoriaux, tout en permettant de mutualiser leurs services, et de
déléguer la gestion de ces compétences d’un niveau à l’autre.
b) En 2012, la loi est remise en cause (changement de majorité à l’Assemblée nationale)
☞Mais Il en reste toutefois un certain nombre d’innovations de taille notamment pour
les intercommunalités:
§ La rationalisation de la carte intercommunale en obligeant chaque commune à
adhérer à un établissement public de coopération intercommunale
§ Elle crée de nouvelles structures de coopération intercommunale, les métropoles et
les pôles métropolitains.
§ Elle met en place l’élection au suffrage universel direct des délégués des communes
au sein des conseils des différentes communautés (de communes, d’agglomération
ou urbaines), en même temps que celle des conseillers municipaux.

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V/ L’acte III de la décentralisation à partir de 2012.
A/ La loi du 27 janvier 2014 (MAPTAM: Modernisation de l’action publique
territoriale et d’affirmation des métropoles)

☞Loi relative à la modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation


des métropoles.
§ Supprime le conseiller territorial (créé par la loi du 16 décembre 2010) Il a été
remplacé par le conseiller départemental, élu selon un mode de scrutin
novateur, le scrutin binominal paritaire, dans le cadre de cantons élargis.
§ Rétablit la clause compétence générale aux départements et aux régions.
Ce qui signifie que ces collectivités disposent d’une capacité d’intervention
qui n’est pas limitée par une énumération de compétences
(Puis de nouveau supprimée par la loi portant nouvelle organisation
territoriale de la République («NOTRe») du 7 août 2015 pour les
départements et les régions)
§ Précise la notion de chef de file pour les collectivités (Par exemple, la
Région est chef de file pour l’économie régionale)

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☞Loi relative à la modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation
des métropoles.
§ Les métropoles ont été créé par la loi du 16 décembre 2010, mais la
MAPTAM du 27 janvier 2014 renforce le rôle des métropole qui devient un
EPCI à fiscalité propre qui associe plusieurs communes, d'un seul tenant et
sans enclave, dans le but d'élaborer et conduire un projet d’aménagement et
de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social de
leur territoire.
§ A sa création les métropoles forment des ensembles 400 000 habitants,
puis le seuil a été abaissé à 250 000 habitants. La métropole se substitue
de plein droit aux EPCI intégralement inclus dans son périmètre. Il en est
de même pour les EPCI partiellement situés sur son périmètre.
§ La métropole exerce un certain nombre de compétences, en lieu et place:
üdes communes (développement économique ; politique locale de l’habitat ; gestion
des services d’intérêt collectif comme l’eau et l’assainissement, les cimetières, les
abattoirs…)
üdu département (transports scolaires, voirie…), de la région. Par ailleurs, par
convention avec le département ou la région, elle peut recevoir des compétences en
matière d’aide sociale, ou concernant les collèges et les lycées, ou de
développement économique.
üL'État peut également lui déléguer ses compétences en matière d'habitat.

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☞La création des métropoles.
§ La métropole Nice-Côte d’Azur a été la première métropole créée à la suite
de la loi de 2010.
§ Au 1er janvier 2015, ont été créées les métropoles de Bordeaux, Brest,
Grenoble, Lille, Montpellier, Nantes, Rennes, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
§ Les métropoles du Grand Paris et d’Aix-Marseille-Provence sont entrées en
vigueur le 1er janvier 2016.
§ La métropole du Grand Nancy est quant à elle entrée en vigueur au 1er
juillet 2016.
§ Après la loi du 28 février 2017, sept nouvelles métropoles ont été créées
: Metz, Orléans, Tours-Val-de-Loire, Dijon, Clermont-Auvergne, Saint-
Étienne et Toulon-Provence-Méditerranée.

= La France compte 21 métropoles auxquelles s'ajoute la métropole de Lyon..


§ La métropole de Lyon une collectivité territoriale à statut particulier ayant
les compétences de l’ancienne communauté urbaine de Lyon et du
département situé sur cette aire urbaine.

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B/ Loi du 7 août 2015, loi NOTRe: Nouvelle Organisation Territoriale de
la République )
La loi NOTRe est le 3ème volet de la Réforme territoriale et une nouvelle
phase de décentralisation.
a) Un accord difficile pour cette nouvelle phase de décentralisation
☞La loi Notre a été expurgé de nombreuses propositions:
§ Le projet de loi prévoyait dans l’exposé de ces motifs la suppression
des Conseils départementaux, mais le Sénat a rejeté cette proposition.
§ Le projet prévoyait aussi le principe de l’élection au suffrage universel
des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à
fiscalité propre sans fléchage, selon des modalités fixées par la loi
avant le 1er janvier 2017, n’a pas résisté à la négociation avec le Sénat.
§ Le Sénat a rejeté aussi le Haut Conseil des Territoires comme instance
de dialogue entre le gouvernement et les collectivités territoriales
présidé par le Premier Ministre.
§ La commission mixte paritaire a durci les conditions de blocage du
transfert de la compétence PLU à l’intercommunalité telles que définies
par la loi Alur et le chef de filat des régions en matière de tourisme
M2 PO4 D.Lorion
Aménagement et organisation des territoires
35 1/10/22
b) Le texte de la loi NOTRe comprend :
☞une nouvelle définition des compétences portant accroissement du rôle
des régions en matière économique et de transport, mais affirme le
partage des compétences entre régions, départements et communes en
matière de culture, sport et tourisme
§ La compétence exclusive pour définir des « régimes d’aides et pour
décider de l’octroi des aides aux entreprises dans la région »
§ l’élaboration des schémas majeurs prospectifs:
üle schéma régional de développement économique, d’innovation et
d’internationalisation (SRDEII), lequel définit les orientations en matière
d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation et d’aide à
l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises;
üle schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité
des territoires (SRADDET). Les autres collectivités devront notamment
prendre en compte les orientations générales du SRADDET dans
l’élaboration de leurs documents, notamment d’urbanisme (ex SCOT).
üles régions se voient également confier l’élaboration d’un plan régional de
prévention et de gestion des déchets.
üun schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de
l’innovation qui aura pour objet de définir les orientations de la région et les
priorités de ses interventions dans ce domaine.
üLa loi réaffirme le rôle du département en matière de solidarité́ qui devait
disparait mais qui est maintenu.
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Aménagement et organisation des territoires
36 1/10/22
☞un renforcement de l’intercommunalité.
§ Evolution des périmètres des intercommunalités
üle seuil minimal de constitution d’un EPCI à fiscalité propre a été adopté
un seuil à 15 000 habitants.
üréduire le nombre de structures intercommunales avec l’élaboration du
schéma régional de coopération intercommunale (SRCI) et la procédure
d’intégration d’office de communes dites « isolées » dans un EPCI à
fiscalité propre.

§ Le transfert de nouvelles compétences aux EPCI


üLe transfert d’une compétence optionnelle en matière de création et de
gestion de maisons de services au public
üLa promotion du tourisme devient une composante de la compétence à
part entière, avec la possibilité de créer un office de tourisme. La
collecte et le traitement des déchets ménagers et assimilés de même que
l’eau et l’assainissement.
üla compétence « gestion des milieux aquatiques et prévention contre les
inondations.

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Aménagement et organisation des territoires
37 1/10/22
☞ La carte régionale a été́
redessinée par la loi du 16 janvier
2015 relative à la délimitation
des régions.

☞ Le territoire métropolitain est


découpé en 12 régions (au lieu de
21 avant la loi du 16 janvier 2015
qui a créé une nouvelle carte des
régions), auxquelles s’ajoutent
la collectivité territoriale de
Corse (CTC) et cinq régions
d'outre-mer (ROM).

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Aménagement et organisation des territoires
38 1/10/22
B/ Quelles ont été les réformes entreprises depuis 2017?
a) Les lois organiques et ordinaires du 15 septembre 2017
ØUne loi pour la confiance dans la vie politique interdit aux autorités
territoriales exécutives de recruter comme collaborateurs parlementaires ou
de cabinet :
- leur conjoint ou partenaire pacsé ou concubin,
- des membres de leur famille ou de celle de leur conjoint ou partenaire.
ØCette loi a été décidée suite à l’affaire « Filon » qui avait recruté son épouse
en tant qu’assistante parlementaire
b) Modification du station de la fonction publique territoriale (disposition de la loi
du 6 août 2019)
ØLe comité technique (CT) + le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions
de travail (CHSCT) = le nouveau comité social territorial ;
ØSuppression de l’avis préalable de la commission administrative paritaire (CAP)
sur les questions liées aux mutations et à la mobilité (depuis le 1er janvier
2020) et à l’avancement et à la promotion interne (1er janvier 2021)
ØAbrogation des régimes dérogatoires en matière de temps de travail
ØImpose le bénéfice d’une formation obligatoire au management pour les agents
accédant pour la première fois à des fonctions d’encadrement
ØFixe l’obligation aux agents souhaitant faire grève de se déclarer au plus tard
48 heures avant
ØInstaure à titre expérimental, une rupture conventionnelle pour les
fonctionnaires jusqu’au 31 décembre 2025.
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Aménagement et organisation des territoires
39 1/10/22
c) La démocratie locale « Engagement et proximité » le 27 décembre 2019

ØTransformer l’exercice des mandats par les élus locaux:


§ une meilleure représentativité des communes dans la gouvernance de
l’intercommunalité
§ davantage de flexibilité dans la répartition des compétences dans les
groupements à fiscalité propre.
§ l’octroi aux maires de nouveaux pouvoirs de police (amendes administratives et
des astreintes ex. dépôt sauvage d’encombrants).

Øla reconnaissance de nouveaux droits pour renforcer le rôle que les élus
§ un droit à la formation dès le début du mandat
§ une protection juridique des maires désormais obligatoire
§ la prise en charge des frais de garde des personnes à charge (enfants,
personnes handicapées, etc.) lors de réunions obligatoires
§ Une place pour l’opposition avec la possibilité d’un 1/10 du conseil municipal de
demander un débat portant sur la politique générale de la commune
§ Renforcement de la parité (communes de > 1 000 habitants) une liste des
adjoints composée alternativement d’un candidat de chaque sexe.

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Aménagement et organisation des territoires
40 1/10/22
B/ Quelles sont les projets de réforme depuis 2021 ?

Parmi les projets de réforme envisagés, deux peuvent être cités.

a) «Pour un renouveau de la vie démocratique » (Conseil des ministres le 28 août


2019)
ØLe projet de réforme institutionnelle comporte, des dispositions relatives à
l’environnement, à la participation citoyenne et à la justice.
ØUn volet relatif aux collectivités territoriales, prévoyant notamment
§ l’institution d’un droit a ̀la différenciation entre collectivités
territoriales, permettant à certaines d’entre elles d’exercer des
compétences en nombre limité que n’exercent pas les autres collectivités
de la même catégorie
§ Autorisant les collectivités et leurs groupements de déroger aux
dispositions fixant leurs compétences
§ La reconnaissance de la spécificité́ de la Corse
§ La possibilité, pour les départements et régions d’outre-mer, de fixer
eux-mêmes plus simplement les règles applicables sur leur territoire dans
certaines matières, sous le contrôle final du Parlement.

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Aménagement et organisation des territoires
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b) «Une loi 4 D pour Différenciation, décentralisation, déconcentration et
décomplexification) soumises au Conseil d’État le 18 février 2021.
ØCette réforme promeut trois objectifs :
§ Parfaire la décentralisation pour rendre plus lisible et plus efficace l’action
publique
§ Promouvoir la différenciation pour s’assurer que chaque territoire dispose
de lois et règlements adaptés à ses spécificités
§ Renforcer la déconcentration pour rendre l’État plus proche du terrain et
mieux adapter les prises de décisions aux réalités locales.
ØJacqueline Gourault (ministre de la Cohésion des territoires et des Relations
avec les collectivités territoriales) avait annoncé en novembre 2020:
§ un projet de loi organique visant à simplifier le recours aux
expérimentations pour les collectivités territoriales, dans le but de donner
corps au principe de « différenciation territoriale » afin de « mieux adapter
nos politiques publiques à la diversité de la France » (loi du 19 avril 2021)
§ Un projet de loi ordinaire vise à « renforcer l’efficacité, la lisibilité et la
proximité de l’action publique ».

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Aménagement et organisation des territoires
42 1/10/22
Les grandes dates de la décentralisation
1789-1830 : la période révolutionnaire, 1830-1939 : les débuts de la démocratie locale
centralisme et décentralisation
→ Monarchie de Juillet 1830 : plusieurs lois
→ Nuit du 4 août 1789 : fin des privilèges des sur l’organisation locale.
provinces, villes et communautés d’habitants.
→ Décret du 25 mars 1852 sur la
→ Lois des 14 et 22 décembre 1789 : découpage ́ entralisation administrative : c’est un
dec
en 83 départements, subdivisés en 6 à 9 districts, décret de déconcentration qui prévoit la
cantons, et en villes et villages (44 000). délégation de nombreuses compétences des
ministres aux préfets.
→ Décret du 14 frimaire an II (4 décembre 1793)
relatif au gouvernement révolutionnaire: → Mars-mai 1871 : Commune de Paris,
suppression des conseils de département et mouvement insurrectionnel visant à gérer
transfert de leurs compétences aux l’État comme une commune.
administrations de districts, soumises
directement au contrôle du Comité de salut public. → Loi départementale du 10 août 1871:
«charte» de l’organisation départementale
→ Constitution du 5 fructidor an III (22 août telle qu’on la connaît aujourd’hui. C’est aussi la
1795) : rétablissement des administrations « départementalisation » du département
départementales et suppression des districts.
Création des commissaires du Directoire, agents → Loi municipale du 5 avril 1884 : « charte »
du pouvoir exécutif dans les départements et les de l’organisation municipale.
municipalités.
→Loi du 22 mars 1890 création de la première
→ Loi du 28 pluviôse an VIII (17février1800): forme de coopération locale, le syndicat
restauration des administrations municipales ; intercommunal à vocation unique (SIVU).
création du préfet.
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Aménagement et organisation des territoires
43 1/10/22
1944-1982 : une lente consécration 1982-2003 : l’approfondissement les actes I et II
de la décentralisation
→ Élections municipales des 29 avril et 13 mai 1945
: première participation des Françaises, à la suite → Loi du 2 mars 1982 (acte I de la
de l’ordonnance du 21 avril 1944. décentralisation) relative aux droits et libertés
des communes, des départements et des régions.
→ Projet de Constitution du 19 avril 1946 et
constitution du 27 octobre 1946: consécration → Loi du 6 février 1992 relative à l’administration
constitutionnelle des communes, départements et territoriale de la République, renforçant la
territoires d’outre-mer, et proclamation du principe décentralisation, la déconcentration et la
de leur libre administration dans le cadre de la loi. coopération locale.

→ Constitution du 4 octobre 1958 : un titre → Lois du 4 février 1995 d’orientation pour


spécifique est consacré aux collectivités l’aménagement et le développement du territoire
territoriales (art. 72). (LOADT), dite loi « Pasqua »,

→Décret du 14 mars 1964 : institutionnalisation du → Lois du du 25 juin 1999 d’orientation pour


préfet de région; création, dans chaque région, l’aménagement et le développement durable du
d’une commission de développement économique territoire, dite loi « Voynet »,
régional (CODER).
→ Lois du 12 juillet 1999 relative au renforcement
→ Référendum du 27 avril 1969 proposant et à la simplification de la coopération
notamment la création des régions comme intercommunale, dite loi « Chevènement ».
collectivités territoriales. « Non » majoritaire.
→ Loi du 27 février 2002 relative à la démocratie
→ Loi du 5 juillet 1972 : création des de proximité.
établissements publics régionaux (EPR).
→ Loi constitutionnelle du 28 mars 2003, dite «
M2 PO4 D.Lorion acte II » de la décentralisation, et lois
Aménagement et organisation des territoires
44d’application. 1/10/22
Depuis 2010 : vers une relance de la décentralisation

→Loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités


territoriales.

→ Loi organique et loi du 17 mai 2013 relatives à l’élection des


conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des
délégués communautaires, et modifiant le calendrier electoral.

→ Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique


territoriale et d’affirmation des métropoles (dite loi «
MAPTAM »).

→ Loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions,


aux élections régionales et départementales et modifiant le
calendrier électoral.

→ Loi du 31 mars 2015 visant a ̀faciliter l’exercice par les élus


locaux, de leur mandat.

→ Loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale


de la République (dite loi « NOTRe »).

→ Loi du 27 décembre 2019 dite « Engagement et proximité ».

→ Loi 18 février 2021 « 4D différenciation, déconcentration,


décentralisation, et décomplexification ».

M2 PO4 D.Lorion
Aménagement et organisation des territoires
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VI/ Les collectivités territoriales et l’organisation du
territoire.
A/ Définition d’une collectivité territoriale
ØLes collectivités territoriales sont des personnes morales de droit public
distinctes de l’État qui apparaissent dans la Constitution de 1946, puis dans le
texte de 1958 (article 72)
Elles bénéficient d’une autonomie juridique et patrimoniale et s’administre
librement.
ØLes collectivités territoriales ne possèdent pas les compétences étatiques
(édicter des lois, bénéficier d’attributions juridictionnelles ou conduite de
relations internationales).
ØLa gestion des collectivités est assurée par des conseils ou assemblées
délibérantes élus au suffrage universel direct et par des organes exécutifs qui
peuvent ne pas être élus.
Les collectivités territoriales doivent bénéficier d’une compétence générale
leur permettant de prendre en charge toutes les affaires d’intérêt local.
ØIl s’agit à ce jour essentiellement : des communes, des départements et des
régions (art. 72 al. 1er de la Constitution). Les grandes villes de Paris, Lyon et
Marseille ont des arrondissements mais ce ne sont pas des collectivités
territoriales.

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Aménagement et organisation des territoires
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B/ La commune: la collectivité territoriale de base et la plus ancienne.

ØLa commune est née pendant la Révolution française (14 décembre 1789) qui érigé
en communes « toutes les communautés d’habitants » (paroisses, villages, bourgs,
villes) existant au moment de la Révolution française.
ØC’est cette origine qui explique le nombre important de communes en France :
34 965 au 1er janvier 2021 (34 836 en métropole et 129 outre-mer).
Mais 85 % des communes comptent moins de 2 000 habitants. Ce qui en fait des
minuscules collectivités territoriales pour administrer une territoire.
ØLes communes connaissent une organisation administrative unique, quelle que soit
leur taille. Mais certaines, Paris, Lyon et Marseille sont différentes avec des
arrondissements ou Paris qui est en même temps un département et une commune.
ØDepuis la IIIème République (loi municipale du 5 avril 1884), elles sont gérées par
le conseil municipal et par le maire.
§ Le conseil municipal est élu au suffrage universel direct
§ le maire est élu par les conseillers municipaux
ØLe maire a donc une double fonction, élu local et représentant de l’État.
§ Le maire est l’organe exécutif de la commune qui est une collectivité
décentralisé.
§ Mais il est aussi le représentant de l’État dans la commune qui est alors une
collectivité déconcentrée. A ce titre, il gère l’état civil, organise les élections
et a la qualité d’officier de police judiciaire.

M2 PO4 D.Lorion
Aménagement et organisation des territoires
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ØLes communes bénéficient de la compétence générale pour gérer toutes les
affaires d’intérêt communal. Mais de nombreuses lois leur confient des
compétences très nombreuses:
§ Urbanisme, la maîtrise des sols avec l’élaboration du plan local d’urbanisme, la
délivrance des Permis de construire.
Certaines fois cette compétence a été transmise à l’EPCI dans laquelle la
commune siège ou la métropole dans laquelle se trouve la commune.
§ La gestion du logement avec l’obligation d’élaborer une Plan local de l’habitat
pour prévoir le nombre de logement nécessaire pour la population. Parfois
même l’EPCI élabore un plan Intercommunal de l’habitat Insalubre (PILHI)
§ La gestion de l’aide sociale au travers notamment des centres communaux
d’action sociale, CCAS, ou au travers un centre intercommunal de l’action
sociale.
§ La gestion des écoles élémentaires (maternelles et primaires)
§ La gestion culturelle, du Patrimoine, du Tourisme, du Sport,(campings,
équipements sportifs, plages,…)
ØLe champ de compétences des communes a diminué au profit de
l’intercommunalité à la suite de l’adoption de la loi « NOTRe » du 7 août 2015
Exemple: En matière de collecte et de traitement des déchets ménagers, la
compétence n’est plus communale mais intercommunale.
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Aménagement et organisation des territoires
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C/ Le Département: une collectivité territoriale de la Révolution française.

ØC’est une première forme de décentralisation pour rapprocher les administrés de


l’administration. Le découpage départemental a fait l’objet de nombreuses
propositions, mais l’idée est qu’il soit possible de se rendre au chef-lieu en une
journée de cheval.
ØLe Département a fait l’objet de tentative de suppression de cette collectivité pour
supprimer un échelon du « mille feuilles administratifs » mais le Département s’est
imposé comme un cadre essentiel de l’administration de l’État grâce au préfet (de
département), et comme niveau décentralisé adapté aux politiques de solidarité.
ØLa France comptait 96 départements en métropole et 5 outre-mer (Guadeloupe,
Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte) au 1er janvier 2021.
§ la Guyane et la Martinique (loi du 27 juillet 2011) ont été érigées en deux
collectivités uniques, dotées de compétences à la fois départementales et
régionales.
§ La Corse (Loi du 2 Août 2019) a fusionné ces deux départements. Les deux
départements de la Corse et la région Corse ont fusionné pour donner lieu à la
collectivité de Corse.
§ Alsace, (loi du 2 août 2019), les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ont
fusionné pour donner naissance à la Collectivité européenne d’Alsace.
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Aménagement et organisation des territoires
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ØLe Département (Lors de la loi de 1871, La IIIème République) est géré par un
conseil général élu au suffrage universel direct. Mais à cette date le Préfet
autorité nommée par l’État possédait une double casquette, celui d’être le
représentant de l’État et l’exécutif du Département.
ØLa loi du »2 mars 1982 met fin à cette situation de contrôle de l’État sur les
affaires du Département. La fonction d’exécutif départemental est transféré au
président du conseil général.
ØLe département est divisé en cantons, qui servent chacun à l’élection d’un
conseiller départemental. La représentation de la diversité des territoires du
département est ainsi assurée.
ØLa réforme territoriale de 2010 a prévu qu’à compter de 2014, les conseils
départementaux devaient être composés des conseillers territoriaux (Conseillers
départementaux et régionaux en même temps), mais cette loi été supprimée par
celle du 17 mais 2013.
ØLa loi du 17 mai 2013 propose un binôme paritaire élu dans un canton élargi. Cette
même loi a désigné l’assemblée délibérante (jusqu’alors « conseil général») sous le
nom de «conseil départemental».

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Aménagement et organisation des territoires
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ØLes départements ont des compétences en matière d’action sociale, qui
constitue leur vocation prioritaire, réaffirmée par la loi « NOTRe » du 7 août
2015 :
§ Aide sociale à l’enfance (ASE)
§ Revenu de solidarité active (RSA) qui a été recentralisé vers l’État pour le
Département de La Réunion.
§ Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
§ Gestion des services de protection maternelle et infantile (PMI)
§ Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)
§ Mineurs étrangers isolés...
ØLes département ont aussi des compétences spécifiques (certains grands
équipements culturels (Théâtres), certaines voiries notamment en zone rurale,
la gestion des collèges, les services de secours et d’incendie (SDIS)),…
ØLe champ des compétences des département a évolué à la suite de l’adoption
de la loi « NOTRe » de 2015, qui supprime, pour cette collectivité, la clause
de compétence générale. Désormais, le département n’a plus le droit d’agir
dans tous les domaines au nom de l’intérêt public local. Ses compétences sont
limitées à celles que la loi lui attribue.

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Aménagement et organisation des territoires
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D/ La Région: une collectivité territoriale importante mais récente (1982).

ØDès 1960, l’État met en place un plan de déconcentration des services de l’État
avec des administrations déconcentrées (Direction de l’Équipement, Direction de
l’Agriculture,…) et la création des préfets de région par le décret du 14 mars
1964.
ØLa création de la Région en tant que collectivité territoriale (mais aussi la
réforme du Sénat) était intégré au projet de loi soumis au référendum du 17 avril
1969 par le Général de Gaulle. Mais c’est un échec qui entraine le retrait de la loi
et le départ du Général de Gaulle.
ØLa loi du 5 juillet 1972 revient sur cette proposition et créé, non pas des
collectivités territoriales mais des établissements publics régionaux dotés de
compétences très réduites et administrés par le préfet de région.
ØLa loi du 2 mars 1982 met fin à cette situation en transformant la région devienne
en une collectivité territoriale, sur le modèle des communes et des départements.
Le mode de scrutin est fixé par la loi du 10 juillet 1985 et les premières élections
régionales eurent lieu en mars 1986.
ØChacune des régions est administrée par :
− le conseil régional;
− le président du conseil régional auquel a été transférée la fonction exécutive
par la loi du 2 mars 1982 ;
− le conseil économique, social et environnemental régional (CESER), organe non
élu et aux attributions consultatives.
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Aménagement et organisation des territoires
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ØLes compétences de la région sont surtout centrées sur:
§ Le développement et l’aménagement du territoire,
§ La formation professionnelle,
§ La gestion des lycées
§ Les transports hors agglomération.
§ Des compétences partagées avec le Département (Tourisme, la Culture, le
Sport)
ØLe contenu des attributions de la région a été élargi à la suite de l’adoption de la
loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi « NOTRe ») du 7
août 2015, qui en fait clairement l’échelon du développement de l’économie et lui
confie la charge de l’aménagement durable du territoire. Mais La Loi NOTRe
supprime pour cette collectivité, la clause générale de compétence.
ØLa loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections
régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral a créé une
nouvelle carte des régions (18 Régions) .
§ Le territoire métropolitain est désormais découpé en 12 régions (au lieu de 21
précédemment), auxquelles s’ajoute la collectivité territoriale de Corse.
§ Le territoire ultramarin comporte 5 régions ultramarines (La Réunion, La
Guadeloupe, La Martinique, La Guyane, Mayotte)
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Aménagement et organisation des territoires
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M2 PO4 D.Lorion
Aménagement et organisation des territoires
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E/ Quelle est la situation en Outre-mer ?
1. Le statut de collectivité d’Outre-mer (Constitution du 28 mars 2003)

ØLe statut est fixé par une loi organique qui tient compte des intérêts propres de
chacune d’elles au sein de la République (art. 74 al. 1) mais les éloigne du droit
commun. Les justifications et les modalités de ce statut sont différentes d’une
COM à l’autre. Les COM ne forment pas une catégorie homogène.
ØL’article 74 distingue même, au sein des COM, celles qui « sont dotées de
l’autonomie » (al. 7) et les autres. Ce sont les lois organiques statutaires qui
attribuent ou non cette qualité.
§ Saint-Pierre-et-Miquelon
§ Les îles Wallis-et-Futuna
§ La Polynésie française (avec le Statut d’autonomie)
§ Saint-Barthélemy et Saint-Martin (Ces deux îles étaient auparavant des
communes de Guadeloupe, elles ont été ajoutées par la loi organique du 21
février 2007 avec le statut d’autonomie)
ØLes COM autonomes peuvent prendre des mesures pour protéger l’emploi local ou
leur patrimoine foncier.

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Aménagement et organisation des territoires
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2. Les Départements et les Régions d’Outre-mer

ØLa Guadeloupe, La Réunion, la Guyane et la Martinique sont d’anciennes colonies


devenues des départements par la loi du 19 mars 1946 (Constitution de 1946).
ØMayotte est devenue un DOM en 2011.
La Constitution de 2003 (art. 72-4), a permis une évolution vers le statut
départemental après consultation des électeurs concernés (référendum favorable
du 29 mars 2009). Cette évolution a été consacrée par la loi organique du 3 août
2009 et la loi du 7 décembre 2010 relative au département de Mayotte.
ØLes départements d’outre-mer (DOM) et les régions d’outre-mer (ROM) sont
gérées dans l’article 73 de la Constitution. Leur statut dérogatoire a tendance à
les éloigner du modèle de droit commun.
Ils peuvent en effet adapter les lois et les règlements nationaux, et même y
déroger, afin de tenir compte de leurs « caractéristiques et contraintes
particulières». Sauf pour La Réunion, alinéa 5.
§ La Guadeloupe, La Réunion , Mayotte
ØL’article 73 al. 7 de la Constitution (lois du 27 juillet 2011 ) prévoit que les DOM
et les ROM peuvent évoluer vers le statut de collectivité unique, destinée à se
substituer au département et à la région.
ØDeux collectivités uniques mises en place en janvier 2016, et exerçant des
compétences à la fois départementales et régionales :
§ La Guyane et La Martinique
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Aménagement et organisation des territoires
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3. Des situations plus complexes
ØLa Corse n’est pas considérée comme « outre-mer » sur le plan juridique. Elle est
toujours associée à l’Hexagone, comme les autres îles françaises de l’Atlantique
ou de la Méditerranée. Le 1er janvier 2018, la collectivité de Corse est devenue
une collectivité à statut particulier en lieu et place de la collectivité territoriale
de Corse et des départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse.
ØLa Nouvelle Calédonie n’est pas dans la liste des collectivités territoriales. Le
territoire est géré dans un article à part dans la Constitution en attendant le
résultat du dernier référendum. Il est actuellement connu et cela va nécessiter
un révision de la Constitution pour intégrer la Nouvelle Calédonie dans un nouvelle
catégorie statutaire certainement très autonome mais pas indépendante.
ØLes Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ont vu leur statut de «
territoire d’outre-mer » confirmé par la loi du 21 février 2007 adoptée en
application de l’article 72-3 al. 4 de la Constitution. Depuis 2007, les TAAF sont
composées:
§ L’archipel de Crozet, L’archipel des Kerguelen, Les îles Saint-Paul et
Amsterdam, La terre Adélie, Les îles Éparses (Bassas da India, Europa,
Glorieuses, Juan de Nova et Tromelin).

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Aménagement et organisation des territoires
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Les collectivités territoriales en Outre-mer

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Aménagement et organisation des territoires
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