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bâtiment et de
l’urbanisme
2020/2021
Cours n°1 : 04/02/2021
➔ Examen = écrit
➔ On peut avoir le code du développement territorial (CoDT) pendant l’examen
➔ Mail du prof = fboon@2build.be
INTRODUCTION GÉNÉRALE
0 PRÉAMBULE
• Droit de conseil : nécessité de pouvoir conseiller le client notamment sur les
spécificités du projet. On doit savoir conseiller le client mais ne pas tout connaitre sur
le bout des doigts.
• On va engager notre responsabilité juridique et donc, on doit en avoir une vue
générale. Respecter les règles dû à notre travail. On doit savoir comment déposer un
permis.
• Formation juridique de base est donc nécessaire. L’objectif est de nous donner des
réflexes, des données importantes. On verra le droit de l’urbanisme et d’aménagement
du territoire et le droit de la construction (règles interpersonnelles).
• Pourquoi le droit est important ? Car nous vivons dans une société de plus en
plus complexe. Autrefois, les choses étaient plus simples. Aujourd’hui, il y a une
inflation législative réglementaire permanente provenant de plus en plus de sources.
• De nos jours, le juge est amené à régler de plus en plus de contentieux. On quitte donc
l’espace privé pour un espace juridictionnel.
• Illustration de la judiciarisation : NIMBY. Le phénomène aujourd’hui omniprésent du
NIMBY n’est qu’une illustration de ce constat. Ce phénomène implique effectivement
que le citoyen supporte de plus en plus mal toute atteinte à son cadre de vie, lequel a
tendance à devoir être considéré comme un droit acquis non susceptible d’être remis
en cause par quelque nuisance que ce soit. L’architecte, acteur essentiel du Cadre de
vie se doit d’être conscient de cette évolution et doit donc adapter son métier et ses
missions en fonction. Dans ce sens, la conception de l’architecte exclusivement créatif
derrière sa planche à dessin est une vision aujourd’hui réductrice et dépassée du
métier.
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1 INTRODUCTION AUX MATIÈRES JURIDIQUES RELATIVES AU
BÂTIMENT ET A L’URBANISME
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• Une entité fédérée est une entité qui est à l’égal de l’entité fédérale. Autant
que l’entité fédérale, les régions et les communautés ont également le même pouvoir
que l’état fédéral de faire la loi.
• En Belgique, nous avons des entités concurrentes : les entités fédérées feront
autant la loi que l’entité fédérale mais chacun dans leurs attributions. C’est
pour cela que les régions se sont fait attribuer des compétences par la constitution.
• L’état fédéral fera la loi pour les compétences qui lui sont attribuées. Et les différentes
entités fédérées pourront faire la loi autant que l’état fédéral.
• Il y a eu différentes réformes de l’Etat et, au travers de ces réformes, il y a eu une
nouvelle organisation des compétences. On a supprimé, à l’Etat fédéral, des
compétences pour les donner aux régions ou aux communautés par une révision
constitutionnelle. La première matière qui est transférée de l’état fédéral aux régions
c’est l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Donc, c’est bien la région
Wallonne et non la communauté, qui a la compétence exclusive pour gérer
l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Ce n’est plus l’Etat fédéral.
• Pour l’entité fédérale, la loi s’appelle loi. Pour les entités fédérées, la loi s’appelle
décret. Pour BXL, la loi s’appelle ordonnance. Décret et ordonnance ont une
valeur égale à la loi de l’entité fédérale.
• Entité fédérée (// Belgique) ≠ entité déconcentrée ou décentralisée (// aux
départements et régions en France → aucun pouvoir de faire la loi. On délègue certaine
compétence mais sous contrôle).
• En Belgique, on retrouve d’autres entités qui ne sont pas des entités fédérées mais des
entités décentralisées (// provinces et même communes → pas le pouvoir de faire la
loi mais juste éditer certain règlement sous le contrôle d’une autorité tutelle).
• Nous vivons dans une démocratie. Y faire la loi appartient à une institution
particulière : le pouvoir législatif.
• En démocratie, nous vivons dans un système où est consacré la séparation du
pouvoir. Ils sont aux nombres de 3 et sont indépendants les uns des autres :
1. Le pouvoir législatif ;
2. Le pouvoir exécutif ;
3. Le pouvoir judiciaire.
• Dictature : pas d’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir
exécutif ou législatif. (// Etat russe).
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1.1.1 LE POUVOIR LÉGISLATIF
• C’est le premier pouvoir, le pouvoir de faire la loi. Le parlement fédéral adopte,
impose et fait respecter la loi.
• Chaque entité, tant fédérale que fédérée, est dotée d’un pouvoir législatif. Il fait la loi,
il impose à l’ensemble des citoyens de faire la loi.
• Il est élu au suffrage universel, il représente le peuple. Tous les 5 ans, on vote pour le
renouvellement des chambres, des parlements fédéraux, Wallon et de la communauté
française.
• Le pouvoir législatif est distinct suivant l’état fédéral ou les entités fédérées.
o Pour l’état fédéral, le pouvoir législatif fédéral se compose de 2 organes
(système bicaméral) :
1. La chambre des représentants : composée des députés élus au suffrage
universel ;
2. Le Sénat : composé de sénateurs pour partie élus au suffrage universel
et pour partie cooptés.
o Les entités fédérées (// parlement Wallon) fonctionnent suivant un système
monocaméral → Un parlement doté d’une seule chambre.
• Le pouvoir législatif fédéral confectionne les lois tandis que les assemblées législatives
régionales ou communautaires votent des décrets (appelés ordonnances pour ce qui
concerne la Région de Bruxelles-Capitale) qui ont la même force que la loi fédérale et
qui ont pour objet de régir des matières relevant de leurs compétences propres.
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1.1.3 LE POUVOIR JUDICIAIRE
• C’est encore un pouvoir unitaire contrairement aux USA ou encore à la Suisse.
• Le troisième pouvoir a pour fonction de juger les actes posés par les individus
(personnes physique (// moi) ou moral (// sociétés) ou les différentes institutions
publiques (= pouvoir public) au regard des normes en vigueur. En gros, le pouvoir
de juger au regard des normes en vigueurs.
• Il est commun à l’ensemble des entités, fédérales et fédérées, de la Belgique.
• Le système belge repose sur le principe essentiel suivant lequel tout justiciable a droit
à un double degré de juridiction. L’exception à ce principe est néanmoins posée pour
ce qui concerne le contentieux objectif posé devant le Conseil d’État et la Cour
constitutionnelle.
• Il y a trois niveaux de juridiction dans l’organisation de l’ordre judiciaire :
1. Juridiction de l’ordre judiciaire en tant que telle : juridiction de droit
commun. C’est l’ensemble de l’organigramme des différents tribunaux Belges.
Les tribunaux de l’ordre judiciaire (tribunal civil) sont compétents pour tout
ce qui n’est pas attribué spécialement à une autre juridiction → compétence de
droit commun. Ça revient à dire que le juge judiciaire est compétent pour
connaitre les litiges civils de tous les droits subjectifs = droit qui est
imminemment attaché à la personne qui l’invoque = relation interpersonnelle.
Exemples :
- J’achète une télévision chez média Markt. Je suis donc propriétaire de cet
objet car je l’ai payé. La télévision n’est jamais livrée. Je suis dans un droit
subjectif car je suis propriétaire de cette télé. Je peux acinier média Markt
et demander qu’on protège mon droit intime à être livré de cette télévision.
Je demande réparation : remboursement ou exécution de la livraison
forcée.
- On peut aussi, en tant que maitre d’ouvrage, ne pas être content du travail
d’une entreprise. On peut donc citer l’architecte pour malfaçon au tribunal
civil. Pourquoi tribunal civil ? Car c’est bien un droit personnel qui résulte
d’une relation interpersonnelle. Le juge va pouvoir avoir une large marge
d’appréciation avant de rendre son jugement. Il va pouvoir prendre en
compte la balance des intérêts. L’architecte n’a pas rempli ses devoirs,
certes, mais c’est en raison de circonstances indépendantes de l’architecte.
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2. Juridiction constitutionnelle = la Cour constitutionnelle : c’est un
contentieux purement objectif. On ne prend pas en cause la balance des
intérêts. La Cour constitutionnelle est chargée de vérifier que les
différentes lois, décrets ou ordonnances sont conformes à la constitution.
3. Juridiction administrative = le Conseil d’Etat : c’est une Cour basée à
Bruxelles qui est disposée de plusieurs chambres spécialisées dans différents
domaines. Dont une chambre spécialisée en matière d’urbanisme (13ème
chambre). Elle est spécialisée, elle juge d’une contention objective. Sa mission
est de juger des contentieux liés au respect de la norme par un acte
administratif. On distingue :
- Les actes à portés général (les règlements) ;
- Les actes administratifs individuels (actes posés par le collègue communal).
Il n’a que pour objectif de juger la légalité des actes administratifs général ou
individuel. On conteste donc un permis d’urbanisme devant le conseil d’Etat. Sa
seule de mission est de vérifier si l’acte est régulé ou pas → Légal = je valide /
pas légal = je ne valide pas.
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1.2 LES DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT
• 3 branches :
1. Droit public et administratif ;
2. Droit privé ;
3. Droit pénal.
• Dans l’acception qui prévaut dans le cadre du présent cours, le droit constitue
l’ensemble des règles juridiques qui s’imposent à tous à des degrés divers et qui ont
pour objet de régir la vie en société. Le droit est donc un corps de règles qui
vont s’imposer à tous à des degrés divers. Ces règles ont pour objet d’organiser
la vie en société. Si pas de règles = anarchie !
• Les règles de droit octroient des droits dont les individus peuvent se prévaloir, mais
également des obligations que ces mêmes individus se doivent de respecter.
Exemple : demander le permis d’urbanisme.
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Cours n°2 : 11/02/2021
1.3.1.1 LA CONSTITUTION
• Au sommet de la hiérarchie des normes, nous avons la constitution (adopté en 1830
pour la Belgique).
• Il y a des Etats qui n’ont pas de constitution (// Royaume-Unis). Le droit n’est pas écrit.
• C’est un texte fondamental qui à 2 grands objectifs :
1. Il reconnait les différents droits reconnus aux citoyens Belges ;
2. Il organise l’Etat.
• Parmi ces dispositions, la Constitution consacre plusieurs droits fondamentaux tels,
pour ce qui nous concerne :
o Droit à un logement décent ;
o Droit à la protection d’un environnement sain : beaucoup de gens vivent dans
des environnements qui ne sont pas tous sains. Ce droit incite les différentes
entités fédérées à faire encore plus attention à ce que ces nouvelles règles ne
viennent pas dégrader ce droit → effet clicket. La cour constitutionnelle, sur
base de ce droit, va développer une jurisprudence sur le fait que toute nouvelle
législation prise par une région en matière d’aménagement du territoire (par
exemple) ne pourra jamais revenir en arrière par rapport à des droits qu’elle
aura accordés auparavant. Chaque législation nouvelle ne peut venir que
renforcer l’objectif d’un environnement sain.
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composition des dossiers de permis d’urbanisme ». Le décret fixe le cadre et donne
une délégation de compétence au gouvernement. Mais, il faut faire attention qu’il n’y a
que des délégations au gouvernement que dans les cas précisément prévus par le
décret (délégation de compétence par le législateur).
1.3.2.2 LA JURISPRUDENCE
• C’est quoi la jurisprudence ? C’est l’ensemble des jugements et arrêts
rendus par les cours et tribunaux de l’ordre judiciaire de Belgique.
• Fondamentalement, toutes ces juridictions ont, par nature, la tâche d’interpréter la
règle de droit.
• Dans la matière particulière du droit de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme,
on soulignera particulièrement le rôle prépondérant joué ces dernières années par le
Conseil d’État, tant on a vu ce dernier se prononcer par des arrêts importants sur des
points précis de cette matière en bouleversant par ailleurs le droit positif.
• La jurisprudence du Conseil d’État est devenue, à ce point importante, que dans
certains cas elle pousse le pouvoir législatif à réformer ou à entreprendre de nouvelles
actions législatives. Ainsi, on peut affirmer que l’ensemble des dernières réformes en
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matière d’aménagement du territoire ont eu notamment pour objectif de s’adapter à
la pratique jurisprudentielle, soit parce qu’elles intègrent les enseignements de la
jurisprudence, soit par ce qu’elles ont entendu influer sur celle-ci pour l’avenir.
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1ÈRE PARTIE : LE DROIT DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE
L’URBANISME EN RÉGION WALLONNE
1 LE DROIT DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE
L’URBANISME ET LA MISSION DE L’ARCHITECTE
Pas abordé.
2 NOTIONS LIMINAIRES
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recul, usage des matériaux, règlement de pente de toiture, aménagement des
abords, dégagements latéraux, …
- Système systématique d’autorisation de bâtir = permis de bâtir qui est
aujourd’hui le permis d’urbanisme. A quoi ça sert ? Pour l’autorité, permet de
vérifier que le projet de Monsieur X respecte bien les règles ;
- Système de contrôle et de section. Très important ! Se retrouve toujours
aujourd’hui. Certains comportements qui vont à l’encontre sont suffisamment
grave pour aller jusqu’à une section pénale. Certains comportements
(infractions), s’ils se commettent, doivent recevoir une sanction pénale
prononcée par le juge. Pas de peine sans jugement.
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l’environnement. Sur la même logique, nouveau type de permis : permis
d’environnement. Basé sur une nomenclature des activités à risque.
Exemple : Pour implanter une usine d’engrais chimiques, outre un permis de bâtir qu’il
fallait pour construire l’usine en tant que tel, il fallait un permis d’exploitation pour
exploiter l’usine car cette usine comporte un certain nombre d’installations ou
d’activités dites à risque.
• A côté de ça, on instaure le permis unique (guichet unique). Il va simplifier les formalités
administratives. C’est un permis, unique, qui regroupe le permis d’urbanisme et
d’environnement. On gère et la construction et l’exploitation en même temps.
• 2005 – 2009 : Les décret RESA comme relance économique et simplification
administrative. Apporte une série de réforme au CWATUPE.
• On va vers un droit mouvant, un droit qui évolue sans cesse. C’est bien et pas
bien en même temps. Elle s’adapte ok mais il n’y a plus de stabilité malheureusement.
Un investisseur qui vaut bâtir sur un grand ensemble, a besoin de visibilité et de stabilité
qui n’est plus présente aujourd’hui.
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2.3 ÉVOLUTION PHILOSOPHIQUE DU DROIT DE L’URBANISME ET
DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
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• Le CoDT est la consécration ultime d’un droit fixatif de l’aménagement du
territoire à droit plus prospectif. Jusqu’à des années récentes, le droit de
l’aménagement du territoire était passif : pour les autorités, il s’agit de faire des normes,
des plans, … via des règles à caractère réglementaire → rapport d’autorité où on
imposait des normes de faire ou ne pas faire (sur tel terrain, je peux ou ne peux pas
faire). Ces normes, ont valeur obligatoire pour ceux à qui ils s’appliquent, ils sont
réglementaires. Force juridique très contraignante : obligation de les respecter mais,
on peut aussi y déroger (uniquement dans des cas prévus par la réglementation elle-
même). Cela implique une grande lourdeur. Compte tenu de cette lourdeur, ces
instruments sont très lourds à faire évoluer, à changer en fonction des nécessités du
moment.
Exemple : plan de secteur de Mons a mis 10 ans à être adopté. Ils ont vocation à durer
mais, avec les désavantages.
• Dans les schémas, on ne fixe plus mais on recommande → Ligne de conduite.
Aménagement du territoire plus prospectif.
• Le CoDT apporte une évolution, on ne parle plus de coexistence mais, d’un
remplacement progressif d’un système d’aménagement du territoire passif, fixatif vers
un système d’aménagement du territoire beaucoup plus prospectif. Les plans à valeur
indicative, prennent petit à petit le pas sur une planologie passive.
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Cours n°3 : 18/02/2021
§2. La Région, les communes et les autres autorités publiques, chacune, dans le cadre
de ses compétences et en coordination avec la Région, sont acteurs, gestionnaires
et garantes de ce développement. À cette fin, elles élaborent des outils
d’aménagement du territoire et d’urbanisme qui sont les suivants :
1° le plan de secteur ;
2° les schémas (outils planalogique prospectif) ;
3° le guide régional d’urbanisme (documents d’urbanisme) ;
4° le guide communal d’urbanisme (documents d’urbanisme) ;
5° les périmètres opérationnels (périmètres de remembrement urbain et SAR) ;
6° les outils de politique foncière (outil d’expropriation et de préemption).
Les habitants et les acteurs publics et privés contribuent au développement durable
et attractif du territoire, par leur participation à l’élaboration de ces outils, par le
développement de projets et par les avis qu’ils émettent ».
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Très important ce passage
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2.6.3 LES PERMIS
• On va tous être confronté à ça !
• C’est quoi ? Acte individuel contrairement au plan (actes administratifs qui ont
une portée générale) qui a pour but de vérifier que les objectifs fixés dans la
planologie ou dans les documents d’urbanisme sont respectés et qui, lorsqu’il est
délivré, lève une interdiction générale et abstraite d’utiliser le terrain dans son
utilisation.
• C’est un papier qui permet de vérifier que tous les objectifs fixés notamment dans
les documents et la planologie ont bien été respectés.
• Toute propriété est frappée d'une interdiction de bâtir jusqu’à ce que le permis soit
délivré : servitude légale d’utilité publique.
• Dans le cas de l’exercice de sa compétence, l’autorité qui délivre un permis dispose
bien d’un pouvoir discrétionnaire d’appréciation. Il est plus ou moins étendu en
fonction des outils planologiques qui vont s’appliquer sur la parcelle en question où je
dois moi, autorité publique délivrer ou refuser un permis. Si, sur la parcelle concernée,
il n’y a qu’un plan de secteur et pas d’autres documents qui précisent ce plan de secteur
dans l’utilisation du sol ou la façon dont on construit le bâtiment à travers un document
d’urbanisme, le pouvoir discrétionnaire d’appréciation sera très large. Souvent le cas
dans des lieux plus ruraux. Si, outre le plan de secteur, on a d’autres outils (ville de
Mons par exemple), ce pouvoir discrétionnaire ne va pas être annihilé, il sera plus
restreint car l’aménagement est déjà beaucoup plus défini.
• Quel que soit le type, le nombre de documents applicables sur le terrain
concerné, c’est la possibilité de vérifier qu’un projet est conforme à la
conception qu’elle se fait du bon aménagement.
• Lorsqu’une autorité (commune ou région) va statuer sur une demande de permis
certaines choses vont devoir vérifier :
o Vérifier que le projet respect les règles d’urbanisme en vigueur. L’adéquation
d’un projet est fondamentale. L’architecte doit parfaitement rédiger son
dossier.
o Vérifier du bon aménagement des lieux // Pouvoir discrétionnaire.
o Si on ne respecte pas le plan en vigueur ou le document en vigueur, il y a la
vérification si le projet peut déroger ou pas. Notion de dérogation ! Quand
bien même on ne respecte pas et pour autant que le demandeur n’est sollicité,
l’autorité va vérifier si on est dans des conditions de dérogation par rapport à
ces outils ou bien d’écart.
o L’autorité doit vérifier si on respect d’autres réglementions qui ne sont pas le
propre des réglementions du CoDT. Un projet peut être soumis à d’autres
réglementations : évaluation des incidences sur l’environnement, législation
patrimoine, site Natural 2000, … Si mon projet, même s’il respecte les outils,
législations, notion de bon aménagement des lieux, a un impact trop notable
sur l’environnement et qu’il n’y a pas de solution, alors on refuse le permis (pas
de solution adéquates pour les eaux usées, nuisances sonores, …).
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• Qu’est-ce qu’on entend par permis ? Beaucoup de sortes de permis. Le CoDT ne
connait que certain type de permis.
• En région Wallonne, il y a différents types de permis qui permettent l’acte
de construire, qui valent le permis d’urbanisme. Le CoDT connait, lui, le
certificat d’urbanisme, le permis d’urbanisme = instrument qui est reconnu au travers
du CoDT et, la plupart des dossiers requièrent uniquement ce type de permis pour
être construit.
• Permis d’urbanisme : autorise le bénéficiaire à construire. Il se distingue, dans le
CoDT par le permis d’urbanisme classique et permis d’urbanisme groupé.
Fondamentalement, c’est la même chose.
• Les certificats :
1. Certificat d’urbanisme n°1 : pas beaucoup d’intérêt. C’est uniquement le
fait, pour une autorité publique, à la demande des notaires (mais on peut le faire
également), d’envoyer un courrier dans lequel elle récapitule toutes les
contraintes applicables au terrain → descriptif pur. C’est une obligation légale
pour les notaires.
2. Certificat d’urbanisme n°2 : plus étendu car c’est une sorte de pré-
permis. C’est un document, au travers duquel, l’autorité compétente va se
prononcer une première fois sur un projet. On met une première
appréciation sur un projet qui ne contient pas tout le contenu d’un permis
d’urbanisme classique (dossier plus light, de simples esquisses, des plans
d’intention suffisent). Constituer un permis d’urbanisme c’est très lourd,
beaucoup d’honoraire !
• Permis d’urbanisation : avant, appelé permis de lotir. Il n’autorise pas le
bénéficiaire à construire, il l’autorise à diviser pour vendre. On ne parle pas de
construction mais de division pour vendre les différents lots du terrain à des
particuliers. Pour qu’on puisse diviser un terrain, il y a un travail d’architecte à faire.
On doit définir les grandes orientations de ce qu’il y aura : maison à toiture plate, …
Toutes divisions du terrain n’est pas sujette à devoir obtenir un permis d’urbanisation,
de lotir. Seules certaines sont sujettes à obtenir un tel permis de lotir. Le livre 4 du
CoDT définit les hypothèses dans lesquelles un permis d’urbanisation est nécessaire.
C’est nécessaire quand le propriétaire va diviser son bien en au moins 3 lots non
bâtis destiné à l’habitation. Quand je divise un bien pour y installer des entreprises,
là non plus je n’ai pas besoin de permis d’urbanisation pour diviser le terrain et le
vendre à des entreprises. Si j’hérite d’un terrain que je souhaite lotir (diviser le bien en
vue de le revendre à différents acquéreurs) là, j’ai besoin d’un dossier de permis
d’urbanisation. Il a un double objectif :
1. Il protège les acquéreurs des lots contre un comportement préjudiciable du
vendeur ;
2. Il assure une urbanisation cohérente une fois que les différents acquéreurs
viendront déposer leurs permis d’urbanisme.
Un permis d’urbanisation n’est pas un permis d’urbanisme, c’est juste une autorisation
de diviser. Les permis d’urbanisme doivent être déposés pour chaque lot par la suite.
20 | P a g e
• Permis unique : dans certains cas, il nous faut 2 autorisations (permis géré par le
décret du 11 mars 1899) :
1. Autorisation de construire ;
2. Autorisation d’exploitation, une autorisation environnementale // permis
d’environnement.
Quand, à côté du permis d’environnement, il nous faut un permis d’urbanisme, ce
décret, instaure le permis unique.
→ permis environnement + permis d’urbanisme = permis unique.
La procédure de ce permis unique est gérée par ce décret. Nous, on va voir la
procédure du CoDT et pas du permis unique.
Exemple : Quand on fait plus de 75 places de parking couvert (souterrain), on a besoin
d’un permis d’environnement.
• Permis intégré : quand notre projet porte, en tout ou en partie, sur du commerce
de vente au détail (Lidl, Delhaize, …). Si, plus de 400m² de commerce de vente au
détail → besoin d’un permis d’implantation commerciale. Outre, le permis
d’implantation commerciale, j’ai besoin d’un permis d’urbanisme, voire d’un permis
unique, le tout est géré à travers un super guichet : le permis intégré.
→ permis d’implantation commerciale + permis d’urbanisme (voire
unique) = permis intégré.
21 | P a g e
2.7.1 LA RÉGION WALLONNE
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2.7.1.3 LE MINISTRE AYANT L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DANS SES
ATTRIBUTIONS
• Ministre libéral : Willy Borsus. Il joue un rôle important dans l’aménagement du
territoire et de l’urbanisme.
• Comment exerce-t-il ? Il exerce ses compétences sur base d’une délégation
(pas habilitation) que va lui donner le Gouvernement. En début de législature, le
Gouvernement Wallon est formé et, une des premières choses qu’il va faire, c’est
prendre des arrêts de délégation. Généralement, le décret donne compétence au
Gouvernement pour l’ensemble des matières pour lesquelles il est habilité. Le
Gouvernement, quand il va être formé, il va prendre un arrêt de délégation où toutes
une série de taches vont être délégués à un des ministres qui forment ce
gouvernement.
• Il n’a pas de compétence SAUF délégation que donne le Gouvernement.
• Statuer sur les recours formulés devant lui.
Exemple : refus de permis d’urbanisme, on peut faire un recours devant le
Gouvernement (en réalité sa délégation).
• 2 grandes compétences :
1. Statuer sur les recours ;
2. Valider l’ensemble des documents planologiques rédigés par la commune.
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2.7.1.5 LE FONCTIONNAIRE TECHNIQUE ET LE FONCTIONNAIRE DES
IMPLANTATIONS COMMERCIALES
• Ils ont le même rang que le fonctionnaire délégué.
• Ils interviennent dans le permis unique et dans le permis intégré.
• Fonctionnaire technique : intervient dans le permis unique (permis qui autorise
autant la construction de l’ouvrage que l’exploitation de l’ouvrage) à volet
environnementale.
• Fonctionnaire des implantations commerciales : intervient dans le permis
intégré pour le volet urbanistique. Un seul fonctionnaire pour l’ensemble de la région
Wallonne : n’est pas détaché au niveau provincial.
2.7.2 LA COMMUNE
• 3 institutions :
1. Collège communal ;
2. Conseil communal ;
3. Bourgmestre.
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2. La voirie. Lorsqu’il convient de supprimer, créer ou modifier le tracé de
ce qu’on appelle la voirie communale, seul le conseil communal peut en
connaitre. C’est une de leur compétence exclusive, c’est historiquement trop
important que pour les laisser à d’autres. Souvent, les permis contiennent une
compétence en matière de voirie.
Exemple :
- 5/6 immeuble à appartements en cul de sac. Soit on la considère comme
une voirie privée (mais bof car entretien privé, …). On peut demander
l’ouverture de la voirie avec un statut communal.
- Déménagement d’un hôpital : il y a un chemin (vicinal) qui sert de
promenade pour les habitants. Ce chemin doit être déplacé et, aujourd’hui,
se pose la question de ce déplacement. Soit, on le détache de la procédure
de permis ou soit, on l’intègre à la procédure de permis d’urbanisme →
conséquence, la procédure sera donc interrompue le temps que le conseil
communal de la commune en question délivre le permis.
Voirie vicinale et voirie communale → en 2014 en décret a fusionné les
deux chemins.
2.7.2.3 LE BOURGMESTRE
• Si dans travaux sont fait sans permis, le bourgmestre peut interrompre, sur base de
ses pouvoirs de police, les travaux en cas de mesures graves.
• Il peut ordonner la démolition d’un immeuble menaçant de ruine.
25 | P a g e
2.7.3.3 LA COMMISSION CONSULTATIVE COMMUNALE D'AMÉNAGEMENT DU
TERRITOIRE ET DE MOBILITÉ (CCATM)
• Commission citoyenne composé de membres représentants la société civile
communale qui va être instituée au niveau communal. Elle a une compétence d’avis
dans le cadre des demandes de permis d’urbanisme de compétence
communale.
• Commission qui n’est pas, au contraire des commissions régionales, composée de
spécialistes mais de citoyens (= commission citoyenne), composée de membres
représentant la société civile communale et qui va être instituée au niveau communal.
• La CCATM possède une compétence d'avis simple dans le cadre de différentes
procédures mises en place par le CoDT au niveau communal (élaboration des schémas
et des plans communaux, instructions de certaines demandes de permis
particulières...).
Walibi
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3.1 LA PLANOLOGIE SPATIALE (OU FIXATIVE) → LIVRE II DU
CODT
• La planologie spatiale et fixative c’est la planologie classique ancienne qu’on
connait dans le CWATUPE jusque fin des années 90. On la connait encore
aujourd’hui de manière beaucoup plus marginale mais quand même importante. Elle n’a
pas pour objet de diagnostic et de se projeter. Elle fixe, elle est passive et qui a
uniquement pour objet d’organiser le territoire, d’organiser les fonctions du
territoire, de rationaliser les fonctions du territoire au travers de règlements
qui, en matière de planologie s’appellent aujourd’hui, dans le CoDT plan de secteur.
• Trois caractéristiques : passive, rigidité et obsolescence.
• Aujourd’hui, elle est réduite au plan de secteur qui est répertorié comme
planologie spatiale au niveau du territoire Wallon. Au niveau communal, cette
planologie a disparue.
• Elle fixe au travers d’une règle. On organise le territoire au moyen d’affectation que
l’on peut ou on ne peut pas faire en fonction de l’endroit où on se retrouve. Elle est
moins ambitieuse même si elle détermine l’organisation du territoire.
• Au niveau régional : le plan de secteur reste le plan de secteur car il a été tellement
long à être élaboré que le déconstruire est une mission impossible.
• Au niveau communal : le PCA(r) (plan communal d’aménagement
révisionnel) étaient contraignants et réglementaires. Il venait préciser le plan de secteur
et pouvait le réviser dans certain cas (// au r).
Tous ces plans communaux, rigides et contraignants, sont devenus des schémas
d’orientation local (SOL) (planologie opérationnelle plus souple et avec des objectifs à
29 | P a g e
atteindre et non plus des règles). Valeur juridique fondamentale différente. On passe
d’un plan à un schéma, d’un règlement à un document. Le CoDT dit que tous les PCA
deviennent des SOL. Ceci, devient indicatif.
Il s’agit d’une petite révolution qui va amener malheureusement, certes des choses tout
à fait positives, mais aussi des choses relativement négatives au niveau juridique.
Pourquoi ? Car nous sommes passés d’un plan à un schéma (valeur indicative) avec le
basculement juridique que cela impose : passer d’un règlement à un document. Dans
l’application que l’on va se faire d’un vieux plan communal d’aménagement qui est
devenu un schéma, les difficultés vont apparaitre.
La photo ci-dessus représente un nouveau SOL. Ce cas arrive, par exemple, lorsqu’on
part d’une page blanche et que la commune rédige un SOL. Ce document se veut un
schéma, un document prospectif. Il ne s’agit pas ici d’être rigide et fixer m² par m² de
manière très précise la façon dont sera organiser le territoire. Il y a 2 parties :
30 | P a g e
1. Cahier des objectifs : décrire de manière littérale ce qu’on entend par
développement futur de la zone considérée ;
2. Carte d’affectation : on se veut souple, on dessine grossièrement des
grandes zones (en rouge pour l’habitat et en vert pour un parc).
• Il y a 2 cas de figure dans lesquels le SOL peut être nécessaire :
1. Cas obligatoire : On doit disposer d’un SOL avant de pouvoir espérer
obtenir un permis. Régime des Zones d’Aménagement Communal Concerté
(ZACC : quadrillé en rouge et blanc) : zones qui ne sont pas destinées en l’état
à être urbaniser. Zone vierge de construction. Le PS s’est basé sur des
photos aériennes prises dans les années 70 ce qu’on appelle les ortho photos
plan. Ils ont donc pris des photos d’en haut et sont revenus aux différentes
administrations pour colorier ces cartes et pour des raisons x ou y, il peut y
avoir des motivations multiples, on a intégré parfois des constructions
existantes dans des zones qui ne sont pas destinées en soit à être urbanisée. Si
on a ou plusieurs propriétaires dans cette ZACC, s’ils souhaitent valoriser leur
terrain et par exemple le lotir à l’aide d’un permis d’urbanisation ou même bâtir
ou construire ce terrain au travers d’un permis d’urbanisme de constructions
groupées, on ne peut pas obtenir de permis tant que l’autorité n’a pas adopté
un SOL.
2. Cas facultatif : SOL facultatif.
La zone rouge, elle est directement bâtissable. On peut tout à fait prétendre à
avoir un intérêt à déposer un permis d’urbanisme. Imaginons que notre client
soit propriétaire d’un vaste terrain dans la zone rouge, on voit une connexion
à une voirie existante. Il nous consulte car il aimerait bien qu’on lui dessine un
projet. Il voudrait jouer le promoteur et faire un projet de constructions
groupées. Il est forte à parier que certes on a le droit de déposer un dossier et
celui-ci sera déclarer recevable mais l’autorité va surement dire que moi
commune je suis garant du bon aménagement de mon territoire et moi je vous
dis que je ne vous autoriserai pas à déposer un permis que quand moi commune
je disposerais d’une vue d’ensemble sur l’entièreté de ce qui reste à bâtir.
Exemple :
Voirie existante en bas à droite. Un client il veut un projet de construction de
logements groupés. Il est fort à parier que l’autorité communal dise qu’en tant que
garant de l’aménagement du territoire, il ne délivrera pas de permis tant que la
commune ne disposera pas d’un plan d’ensemble sur l’entièreté de ce qui reste à bâtir.
On délimitera donc un périmètre qui peut même englober la ZACC voisine puisqu’on
sait que pour une ZACC il faut un SOL. La commune va donc définir un périmètre
foncier même dans une zone rouge, on doit avoir une vue d’ensemble le quartier
concerné du territoire communal à fin d’assurer l’harmonie des constructions au cas
où le projet se construirait en différentes phases et par des bureaux différents.
31 | P a g e
3.2 LA PLANIFICATION OPÉRATIONNELLE OU PROSPECTIVE →
LIVRE II DU CODT
• La planologie opérationnelle // prospective était une planologie qui, pendant très
longtemps à était quasi absente du système Wallon. Apparu en fin des années 90
au travers de la réforme de 1997 (première grande refonte du CWATUPE). A ce
moment, elle n’a plus d’objectif de fixer et d’organiser les fonctions territoriales. Non
seulement, au-delà même de fixer, elle va émettre un certain nombre d’objectifs à
atteindre. Pour atteindre ces objectifs, le principe n’est plus d’imposer des règles mais
plutôt des recommandations.
Exemple : Le schéma de développement communal est un document stratégique
d’aménagement du territoire. Et, comme toute planologie opérationnelle, le schéma de
développement communal va d’abord diagnostiquer le territoire. La commune de
Rixensart s’est dotée de cet outil qui va effectuer un diagnostic. En fonction du
diagnostic, ce même schéma de développement communal va ensuite fixer des objectifs
qui ont pour but, par exemple pour les activités économiques, de d’avantages les
regrouper ailleurs sur le territoire communal.
• En bref, on diagnostique et on se projette dans le futur en fixant des
objectifs à atteindre mais, avec souplesse au moyen non pas de règles
contraignantes mais de recommandations avec la possibilité de pouvoir
faire évoluer ses schémas avec souplesse et rapidité.
• Elle se traduit au travers de différents schémas avec 2 niveaux d’interventions :
1. Niveau régional ;
2. Niveau communal.
• Elle a pour but de fixer des objectifs à atteindre au moyen de recommandation
et de ligne de conduite. On ne réglemente pas car ce n’est pas l’objectif d’un
schéma d’imposer la manière dont les fonctions vont être organisées mais on fixe
des objectifs à atteindre pour être plus souple.
32 | P a g e
• Au niveau régional : le schéma de développement territorial (SDER) est un grand
document stratégique du diagnostic du territoire Wallon à l’échelle régionale. On va
fixer des objectifs et des recommandations pour cet aménagement et pour une
meilleure organisation plus durable. Le SDER reste le SDER. Seul son nom
change en SDT.
• Au niveau communal : Il y a 2 schémas opérationnels :
1. Le schéma de développement communal (SSC). Seul le nom change :
schéma de développement communal (SDC).
2. Le rapport urbanistique et environnementaux RUE. C’est un schéma
qui analysait le diagnostic d’un terrain et puis allait fixer des objectifs pour
l’aménagement de ce terrain. Aujourd’hui : SOL (schéma d’orientation local).
Le SSC n’est pas obligatoire car toutes les communes n’ont pas encore un schéma de
ce type c’est une faculté qui est offerte aux communes de se doter d’un tel outil.
2 cas de figures :
1. Une commune qui, aujourd’hui ne dispose toujours pas de cet
outil, va mettre en branle toute une procédure d’adoption qu’on appelle
SSC dans le but, à terme de la procédure, d’avoir un document qui va
s’intituler Schéma de Développement Communal (SDC).
2. Cas de figure aujourd’hui le plus présent : toutes les communes
qui, avant l’entrée en vigueur du CoDT, se sont dotées d’un outil
qu’on appelait à l’époque SSC. Dans ce cas, le parti pris du CoDT, est
de dire que les Schémas de Structure deviennent des Schémas de
Développement Communaux. On a donc, la plupart du temps, cette
dénomination de SSC sachant qu’il fait comprendre un SDC.
33 | P a g e
3.3 LES DOCUMENTS D’URBANISME → LIVRE III DU CODT
• Les documents d’urbanisme ne s’attachent pas à organiser le territoire de
manière rigide ou souple. Ils s’attachent à la 3ème dimension, à l’organisation des
constructions elle-même (gabarit, hauteur, profondeur, aménagement voirie et abords,
…). Pas de fonction mais juste l’aspect des constructions.
34 | P a g e
Anciens règlements techniques (réglementaire). Conserve une valeur réglementaire.
o Le règlement « PMR » ;
o Le règlement acoustique – Aéroports Liège et Bierset.
• Au niveau communal : les règlements communaux d’urbanisme (RCU) vont régir
les aspects constructifs des bâtiments sur l’ensemble du territoire communal. Ils vont
devenir le guide communal d’urbanisme.
2 cas de figures :
1. Les communes qui n’ont pas cet outil et qui désirent s’en octroyer
un. Dans ce cas, ça sera un Guide Communal d’Urbanisme (GCU) avec un
contenu plus contemporain et des recommandations qui permettent de
parvenir à cet objectif donné.
2. Les communes qui se sont dotées des Règlements Communaux
d’Urbanisme (RCU).
35 | P a g e
Cours n°6 : 11/03/2021
4.1.2 OBJECTIFS
36 | P a g e
4.4 CHAPITRE IV : LA HIÉRARCHIE JURIDIQUE DES SCHÉMAS ET
LES CONDITIONS D’ÉCART
37 | P a g e
4.4.2 D.II.17 : LE PRINCIPE DE L’ÉCART ENTRE SCHÉMAS
• Le schéma d’échelle de territoire inférieure respecte le schéma d’échelle de territoire
supérieure s’il existe.
• Toutefois, le schéma de développement pluri communal, de développement communal
et d’orientation local peuvent s’écarter du ou des schémas d’échelle de territoire
supérieure moyennant une motivation qui démontre que le schéma :
o Ne compromet pas les objectifs de développement territorial ou
d’aménagement du territoire contenus dans le ou les schémas d’échelle de
territoire supérieure ;
o Contribue à la protection, à la gestion ou à l’aménagement des paysages bâtis
ou non bâtis.
• En cas d’incompatibilité entre un schéma d’échelle de territoire inférieure préexistant
et un schéma d’échelle de territoire supérieure qui entre en vigueur ultérieurement, il
est fait application du schéma d’échelle de territoire supérieure.
5.1 GÉNÉRALITÉS
• L’ensemble du territoire Belge est couvert par 48 plans de secteurs :
o 25 en Région flamande ;
o 23 en Région wallonne : couvre les différents arrondissements administratifs ;
o I en Région de Bruxelles-Capitale (à BXL on dit plan régional d’affection du sol,
plan de secteur mais encore plus détaillé).
• Pas de révision globale.
• Pas de changements fondamentaux sauf 2 zones :
1. Zones d’enjeux communal ;
2. Zones d’enjeu régionale.
• Comment s’insère le plan de secteur par rapport à la planologie ? → Réponse
dans l’article D.II.20. Le plan de secteur s’inspire du schéma de développement du
territoire (SDT). Le PS, quand il est révisé, ne peut pas faire n’importe quoi,
doit tenir compte du SDT et doit respecter, par principe, ce schéma sauf si elle s’en
écarte :
o Ne compromet pas les objectifs de développement territorial ou
d’aménagement du territoire contenus dans le schéma de développement du
territoire ;
o Contribue à la protection, à la gestion ou à l’aménagement des paysages bâtis
ou non bâtis.
38 | P a g e
• Le plan de secteur, et ce compris la carte d’affectation des sols, s’applique au schéma
de développement pluri communal, au schéma de développement communal, au
schéma d’orientation local, aux guides, au permis et au certificat d’urbanisme n°2.
o Schéma de développement pluri communal : les schémas qui vont être adoptés
doivent obligatoirement respecter la valeur réglementaire du plan de secteur.
Nous ne sommes plus dans une possibilité de s’écarter. Pas d’hypothèse de
dérogation, pas de possibilité pour un schéma de déroger au plan de
secteur.
• /!\ Un schéma ne peut pas déroger à un plan de secteur. /!\
5.2.1 INTRODUCTION
• Le plan de secteur est une carte graphique et un cahier des prescriptions
plus générales car on est à l’échelle d’un secteur. Dans les révisions thématiques
du PS, on retrouve souvent que la révision qui l’accompagne doit aussi s’appuyer sur
un cahier de prescriptions dont il faut tenir compte autant que la carte.
• On distingue les prescriptions obligatoires et facultatives.
o Obligatoires :
- La détermination des différentes affectations du territoire. Le CoDT
procède par couleur pour définir les différentes zones. Il y a 3 catégories :
1. Zones destinées à l’urbanisation (D.II.23) ;
2. Zones non-destinées à l’urbanisation ;
3. Zones hybrides. Elle est vue comme une réserve foncière. Ce sont
les ZAAC.
- Le tracé existant et projeté, ou le périmètre de réservation qui en tient lieu,
du réseau des principales infrastructures de communication et de
transport de fluides (grande canalisation de gaz et de pétrole), à
l’exception de l’eau, et d’énergie (ligne haut tension).
o Facultatives :
- Les périmètres de protections particulières ;
- Les prescriptions supplémentaires.
39 | P a g e
opérée par l’article D.II.23 du Code a des conséquences sur la procédure d’élaboration
des plans. Ainsi, si l’on élabore un plan de secteur en vue d’y inscrire une ou plusieurs
zones destinées à l’urbanisation, l’élaboration du plan implique la réalisation d’une
étude d’incidences. De même, le régime de la révision d’un plan de secteur est différent
selon que cette révision a pour but d’inscrire une zone destinée ou non destinée à
l’urbanisation (règle de la compensation → dès lors qu’on inscrit une nouvelle zone
destinée à l’urbanisation en lieu et place d’une zone non destinée à l’urbanisation, zone
économique en lieu et place d’une zone agricole, il y a l’obligation de compenser cette
inscription de nouvelle zone par la désinscription ailleurs, sur le territoire, d’une zone
qui était destinée à l’urbanisation cette fois en zone non destinée à l’urbanisation).
Quand je mets une zone à bâtir, je dois transformer une autre zone non
destinée à l’urbanisation.
Exemple :
Je fais une révision de PS pour inscrire cette
nouvelle zone d’activité économique (au nord de la
carte). Je vois qu’une ZACC non bâtie (au Sud de
la carte), je pourrais proposer de désinscrire cette
ZACC et de la remettre en zone d’activité agricole.
Très délicat mais c’est une obligation imposée.
40 | P a g e
5.2.2.2 LE TRACÉ EXISTANT ET PROJETÉ DU RÉSEAU DES PRINCIPALES VOIES
DE COMMUNICATION ET DE TRANSPORT DE FLUIDES ET D’ÉNERGIE
• Le PS doit comporter obligatoirement le tracé existant et projeté du réseau des
principales voies de communication et de transport de fluides et d’énergie.
• Par "voies de communication", on entend aussi bien les voies de communication
par terre (routes, chemins de fer) que par eau. Bien qu’il n’y ait pas de définition
prévue par le Code, on peut citer parmi ces réseaux :
o Les autoroutes ;
o Les routes de liaison régionales ;
o Les lignes de chemin de fer ;
o Les champs d’aviation ;
o Les voies navigables ;
o Les lignes électriques à haute tension aériennes ou souterraines ;
o Les canalisations d’importance au moins régionale.
Périmètre de réservation
autour du tracé des
autoroutes. Pour construire
les lignes à grande vitesse, il
faut réviser le PS pour
inscrire ce réseau de
communication.
Exemple :
41 | P a g e
A Saint-Symphorien, dossier de permis d’urbanisme pour l’implantation de logements
le long de la chaussée. On voit qu’il y a un périmètre de réservation car, à l’époque,
quand le PS s’est appliqué, on s’est réservé des périmètres pour faire une route de
contournement. Ses périmètres de réservation sont toujours là et c’est très embêtant
car on a une zone d’habitat inscrite mais le périmètre de réservation au-dessus de cette
zone. Est-ce qu’il faut désinscrire le périmètre de réservation pour pouvoir bâtir des
maisons si l’autorité ne souhaite plus réaliser cette voirie de contournement ? En toute
logique, oui. Mais aujourd’hui, c’est plus simple de prendre contact avec les
infrastructures. Ce contournement n’est plus une priorité et donc généralement on
obtient un courrier du ministère des infrastructures (=Dgo1) et on lui demande
conformation par écrit qu’elle ne souhaite plus construire une route.
• Toutes les routes secondaires (pour autant qu’elles soient publiques et non privées)
ne sont pas inscrites. Pas de traits noirs comme une autoroute par exemple. Une
voirie secondaire est hors plan de secteur. Elle peut s’implanter au travers de
toutes zones. Quant à l’implantation des voiries secondaires, l’article D.II.23, al.6 du
Code précise que les réseaux des infrastructures de communication routière,
ferroviaire et fluviale et les réseaux des infrastructures de transport de fluide ou
d’énergie qui ne peuvent être qualifiés de « principaux », en ce compris les
raccordements privés et les éléments accessoires, sont compatibles avec les
destinations du plan de secteur visées aux alinéas 2 à 4.
42 | P a g e
5.3 L’EXAMEN DES DIFFÉRENTES ZONES
5.3.1.1 D.II.24
• La zone d’habitat est principalement destinée à la résidence.
• Les activités d'artisanat (main d’œuvre prime sur la machine), de service (activité de
bureau et d’autre activité commercial mais qui ne sont pas de vente au détail : coiffeur,
basic fit, …), de distribution (commerce au sens large, détail ou vente en gros), de
recherche ou de petite industrie (ne pas entendre « petit » au sens de surface mais
d’impact sur le voisinage), les établissements socioculturels, les constructions et
aménagements de services publics et d’équipements communautaires, de même que
les exploitations agricoles et les équipements touristiques ou récréatifs peuvent
également y être autorisés selon 2 conditions :
1. Ne mettent pas en péril la destination principale de la zone ;
2. Être compatible avec le voisinage.
5.3.1.2 COMMENTAIRES
43 | P a g e
1. Le pouvoir discrétionnaire d’appréciation de l’autorité communal. Je n’ai
donc qu’un intérêt à bâtir mais non le droit. C’est l’autorité qui décide !
2. Tout projet d’urbanisme doit faire l’objet d’une évaluation des incidences
sur l’environnement.
5.3.1.2.3 CONTENTIEUX
• Cette question donne lieu à une jurisprudence assez abondante du Conseil d'État.
• En effet, dans le cadre du contentieux de l'annulation, le Conseil d'État est appelé à
contrôler la légalité des permis d’urbanisme octroyés pour des activités non
résidentielles en zone d'habitat.
• Si je veux faire une activité résidentielle en zone d’habitat, je ne dois pas démontrer
que je respect bien les 2 conditions. Cependant, mon projet résidentiel doit
démontrer, au regard de la législation environnementale, une compatibilité. Si je suis
dans un quartier de maisons 4 façades, j’ai, théoriquement, le droit d’emplanter un
budling. MAIS la notion de législation environnementale me rattrape.
• C'est quoi l'erreur manifeste ? C'est l'erreur d'appréciation que toute personne
diligente et raisonnable ne commettrait pas dans les mêmes circonstances.
Exemple : l’autorité communale qui considère que le projet est compatible dans la
mesure où il n’y a pas de maisons d’habitations à moins de 100m de l’équipement
projeté. Un requérant va au conseil d’état et apporte la démonstration que l’autorité
a vraiment commis une erreur manifeste puisqu’il apparait auprès d’un reportage photo
qu’il y a plusieurs habitations dans le rayon de 100m, elles ne sont pas nombreuses (4
ou 5). Le conseil d’état dit alors que « toutes autorités raisonnables auraient vérifié et
vu que ce n’était pas le cas ». Quand il s’agit d’erreur MANIFESTE, le conseil d’état se
permet de sanctionner des erreurs manifestes qui normalement reste la compétence
de l’autorité compétente. Le conseil d’état ne regarde pas l’appréciation et la façon
dont le collège exerce le pouvoir d’appréciation sauf quand il commet une erreur
manifeste.
44 | P a g e
Cours n°7 : 25/03/2021
5.3.2.1 D.II.25
• La zone d’habitat à caractère rural est principalement destinée à la résidence et aux
exploitations agricoles.
• Reprend presque mot pour mot la définition de la zone d’habitat.
• Les activités d'artisanat, de service, de distribution, de recherche ou de petite industrie,
les établissements socioculturels, les constructions et aménagements de services
publics et d’équipements communautaires de même que les équipements touristiques
ou récréatifs peuvent également y être autorisés pour autant qu’ils ne mettent pas en
péril la destination principale de la zone et qu’ils soient compatibles avec le voisinage.
• Si je veux y mettre une grande exploitation agricole, je n‘ai pas à démontrer,
urbanistiquement sur base des dispositions du CoDT, la compatibilité avec le voisinage
ou la non mise en péril de la destination principale de la zone. Mais, il est bien évident
que si je mets un élevage de porc intensif ou que je fais de la fruiticulture, l’impact
environnemental de mon installation va être fondamentalement différente. Si je suis
évidemment rattrapé par la nécessité de montrer que j’ai un impact environnemental
raisonnable avec mon projet.
5.3.3.1 D.II.26
Zones bleues
• La notion de service publique est assez simple à définir : c’est tout ce qui est
foncièrement géré pour un public, une institution publique au service du
public. Mais aussi personne privée qui ont une mission d’intérêt public (hôpitaux,
administration, école, station d’épuration, palais de justice, …).
• On englobe aussi les équipements communautaires : équipements qui servent
l’intérêt général. C’est un équipement privé mais où le but de lucre n’est pas
45 | P a g e
prédominant et qui est accessible à tous dans des conditions raisonnables. Ça peut
regrouper plusieurs équipements, même un golf par exemple ! Pour autant que ce golf
accueil, par exemple, des écoles, personnes défavorisées, …
• La zone de services publics et d’équipements communautaires est destinée aux
activités d’utilité publique ou d’intérêt général.
46 | P a g e
o Quant aux activités auxiliaires, il y aura chaque fois lieu d'examiner l'effectivité
de la complémentarité de ces services vis-à-vis des activités industrielles, et ce
même si, dans la pratique, l'administration interprète assez souplement ces
dispositions (exemple : les implantations d'installations sportives). De plus, si
l’on délivre un permis d’implanter et d’exploiter une station-service avant
même de savoir quelles seront les entreprises qui s’implanteront dans la zone
d’activité économique, il est impossible de vérifier le caractère auxiliaire de
cette station-service par rapport aux activités économiques.
o Certes, la vente au détail y reste exclue sauf néanmoins lorsqu’elle constitue
l’accessoire d’une activité industrielle ou d’activités économiques qui doivent
être isolées pour des raisons d’intégration urbanistique, de mobilité, de sécurité
ou de protection environnementale. Commerce de gros est cependant
autorisé.
o Activité industrielle au sens primaire et secondaire.
o Activité de stockage, …
• Justifier un dispositif d’isolement : nécessaire à juger au cas par cas en fonction du type
d’activité : une clôture, une zone tampon (de 10 à 30 m). Sauf dans 2 cas particuliers
(à regarde dans l’article D.II.28)
47 | P a g e
grandes zones. C’est quelque chose d’assez vague. C’est un peu comme un SOL mais
encore plus light. On ne sait pas ce qu’on va faire ni comment on va le faire.
48 | P a g e
• Deux types de dérogation :
1. Le régime général des dérogations ou régime de droit commun de la
dérogation du plan de secteur. C’est généralement lorsque le collège
communal est compétent pour délivrer un permis d’urbanisme. Tout régime
dérogatoire suppose une enquête publique. Le collège communal doit
demander un avis conforme au fonctionnaire délégué (il est le liant).
2. Le régime étendu de dérogation. (Exceptionnel)
• Le plus fréquent est le régime général de dérogation. Il faut, pour pouvoir
déroger, combiner 2 régimes :
1. Le régime des hypothèses : il faut pouvoir vérifier qu’on se trouve dans des
hypothèse précises dans lesquelles on peut déroger : D.IV.6, D.IV.7 et D.IV.9. ;
2. Réponde aux conditions de l’article D.IV.13 : Sachant qu’on est dans ces
hypothèses, on va pouvoir ensuite déroger pour autant qu’on réponde aux
conditions de l’article D.IV.13. L’article D.IV.11 est là pour rappeler la
possibilité de déroger suivant que l’on se retrouve bien dans les hypothèses de
6 à 9 et pour autant que l’on réponde aux conditions de l’article D.IV.13.
• Nous retiendrons, ici, 3 mécanismes dérogatoires aux prescriptions du plan de secteur
dans le cadre de la délivrance de permis d’urbanisme.
49 | P a g e
ces lieux et de pouvoir faire vivre les constructions par l’extension, … Sans cette clause
de sauvegarde, tout permis que ces gens demanderait pourrait leur être refusé au motif
que c’est contraire au plan de secteur. Cependant, si le proprio décide de tout raser
et reconstruire, le permis peut se voir refuser car on ne respecte pas les conditions.
Dans le très long terme, le proprio pourrait ne pas avoir d’acquéreur, laisser cette
maison à l’abandon et, la commune pourrait la racheter pour la démolir et reconvertir
la zone dans sa vocation première : zone agricole.
• Le lien physique est très important face aux travaux. Si pas de lien physique,
on ne peut pas. Mais, le CoDT a ajouté un paragraphe : « Les aménagements
50 | P a g e
accessoires et complémentaires aux constructions, installations et bâtiments précités
et isolés de ceux-ci peuvent également être autorisés. ». On peut, néanmoins, peut-
être implanter un petit bâtiment. Une cabine haute tension, une piscine (surtout pensé
pour ça).
• Pour être applicable, le prescrit de cet article impose 3 conditions à la dérogation :
1. La dérogation ne peut être octroyée que pour des bâtiments existants au
moment de l’entrée en vigueur du plan de secteur ou régulièrement
construits. L’antériorité au plan de secteur n’est plus une condition sine qua
non depuis le dernier décret du 1er juin 2006.
2. L’affectation actuelle ou future du bâtiment doit être contraire aux
prescriptions du plan de secteur ;
Il s’agit, en Région wallonne de rendre possible le recyclage de bâtiments
existants, de sorte que, par exemple, une ancienne ferme pourrait être
transformée en habitation, voire en dancing, si les autres conditions de l’article
D.IV.6 sont réunies ;
3. Les travaux doivent être des travaux de :
- Transformation : agir sur le bâtiment en tant que tel sans agrandissement
(prévoir des ouvertures nouvelles, des toitures différentes, rehaussement
du bâtiment, …) ;
- D’agrandissement ;
- De reconstruction : Reconstruire à l’identique si ce n’est que le conseil
d’état a considéré que pouvaient également être prévus, transformation et
agrandissement du bâtiment.
51 | P a g e
(parking sur le côté par exemple) de manière marginale en zone agricole si volonté de
ne pas se délocaliser.
• On ne peut cependant pas faire ça dans des zones naturelles, des zones de parc et des
périmètres de point de vue remarquable.
• Si j’ai un bâtiment existant conforme à la zone, ce bâtiment peut, uniquement pur des
besoin économique ou touristique, s’agrandir dans une zone contiguë. Cet
agrandissement doit être étudié de façon très strict. C’est un mécanisme dérogatoire
très peu utilisé.
• Sur la photo, une zone forestière et 2 villas. Ils ont cette route en sachant qu’entre
ces 2 villes il y a encore un bout non construit important.
• À l’exclusion des zones naturelles, des zones de parc et des périmètres de point de
vue remarquable, un permis d’urbanisme ou un certificat d’urbanisme n°2 y relatif peut
être octroyé dans une zone du plan de secteur qui n’est pas compatible avec l’objet de
la demande pour autant que suivent un certain nombre de conditions :
o Le terrain soit situé entre deux habitations construites ou entre une habitation
construite avant l’entrée en vigueur du plan de secteur et une habitation
construite en zone d’habitat ou en zone d’habitat à caractère rural et distantes
l’une de l’autre de 100 mètres maximum (mur à mur) ;
o Ce terrain et ces habitations soient situés à front et du même côté d’une voirie
publique suffisamment équipée en eau, électricité et égouttage, pourvue d’un
revêtement solide et d’une largeur suffisante, compte tenu de la situation des
lieux ;
o Les constructions, transformations, agrandissements ou reconstructions ne
compromettent pas l’aménagement de la zone. Par exemple si on trouve dans
une zone forestière. Cette troisième condition se regroupe avec les conditions
de l’article D.IV.13.
• Contrairement aux deux autres dérogations, ici, le comblement permet
d’envisager une nouvelle construction.
52 | P a g e
• La distance de 100 mètres visée à l’alinéa 1er, 1°, se calcule indépendamment de la
présence, dans le terrain concerné, d’un élément naturel ou artificiel tel un cours d’eau
ou une voirie.
• Toutefois, aucun permis ou certificat d’urbanisme n°2 ne peut être délivré pour des
terrains situés à front de voiries publiques divisées en quatre bandes de circulation au
moins.
• Mécanisme très stricte de sorte que l’hypothèse d’un comblement ne se rencontre pas
souvent.
53 | P a g e
-centres d’accueil, de revalidation ou d’hébergement des personnes
handicapées ;
-terrains d’accueil des gens du voyage ;
-établissements scolaires ;
-centres de formation professionnelle ;
-internats et homes pour étudiants dépendant d’un établissement scolaire ;
-homes pour enfants ;
-musées, théâtres et centres culturels ;
-cultes reconnus ou morale laïque ;
-mouvements de jeunesse ;
-liées à l’énergie renouvelable en raison de leur finalité d’intérêt général ;
o Situés dans un périmètre de remembrement urbain ;
o Relatifs à un patrimoine exceptionnel visé à l’article 187,12° du Code wallon du
patrimoine.
• Pour ces hypothèses, il n’est pas nécessaire de justifier la conformité des actes et
travaux visés avec les conditions imposées aux articles D.IV.6 à 10. Il s’agit donc d’un
assouplissement par rapport au régime de droit commun.
• Ces actes et travaux devront tout de même répondre aux conditions précisées à
l’article D.IV.13 (voir supra).
54 | P a g e
Cours n°9 : 22/04/2021 : annulé mais remplacé par des capsules vidéo
55 | P a g e
1 SECTION 1 : LE PERMIS D’URBANISME
56 | P a g e
1.1.1.2 LA DÉMOLITION
• Le fait de démolir est soumis à permis (CoDT, article D.IV.4, 3°) sous réserve de ce
qui serait repris dans la liste des actes et travaux dispensés de permis d’urbanisme (liste
non encore arrêtée à ce jour).
• L’autorité doit s’assurer que cette démolition se fait dans les règles de l’art (on
redessine l’immeuble pour en demander sa démolition).
1.1.1.3 LA RECONSTRUCTION
• Toute reconstruction nécessite un permis d’urbanisme (CoDT, article D.IV.4, 4°).
• Cela se justifie par le fait que même une reconstruction « à l'identique » doit pouvoir
être examinée sous l'angle de la solidité et de la sécurité. Le fait d'imposer l'obtention
d'un permis préalable implique l'intervention d'un architecte susceptible d'assurer cette
sécurité.
• Si on a un bâtiment qui est incendié par exemple, et qu’on souhaite le reconstruire
exactement à l’identique alors oui il faut un permis d’urbanisme et un architecte.
57 | P a g e
- Ils ne doivent pas impliquer une modification du volume construit ou de
l’aspect architectural du bâtiment.
58 | P a g e
1.2 CHAPITRE II : LE DOSSIER DE DEMANDE DE PERMIS
D’URBANISME
• Trois aspects dans la préparation :
1. Le dossier de la demande d’urbanisme doit être composé de documents
spécifiques au CoDT ;
2. Evaluation des incidences (code de l’environnement) ;
3. La réunion de projet.
59 | P a g e
1.2.2.1 LA NOTICE D’ÉVALUATION PRÉALABLE (NEP)
1.2.2.1.1 DÉFINITION
• La notice d’évaluation préalable des incidences sur l’environnement est définie comme
« un document reprenant les principaux paramètres écologiques du projet
et mettant en évidence ses effets sur l’environnement » (décret, art. 1er, 5°).
1.2.2.1.6 CONTENTIEUX
• Pas abordé.
1.2.2.2.1 DÉFINITION
• L’article 1er, 6° du décret définit l’étude d’incidences comme « l’étude scientifique
réalisée par une personne agréée mettant en évidence les effets du projet sur
l’environnement ».
60 | P a g e
1.2.2.2.2 LES DEMANDES SOUMISES À ÉTUDE D’INCIDENCES
• Pour des cas ayant été jugé comme ayant un impact sur l’environnement, ils sont classés
non pas comme devant faire l’objet d’une simple notice, mais sur l’EIE.
• Est soumis à études, en tout cas, tout ce qui est marqué d’une croix dans la
nomenclature (voire tableur ci-dessus). Est-ce que ce sont les seuls cas soumis à une
études d’incidences ? NON ! En RW, il y a un système de listes ouvertes (et non une
liste fermée qui signifierait que seuls les cas figurant de ce tableau sont soumis à une
étude d’incidences). L’autorité compétente, lorsqu’elle accueille un dossier permis avec
une notice, vérifie le caractère complet du dossier, peut décider, compte tenu des
circonstances et des paramètres figurant dans ces évaluations d’étude d’incidences sur
l’environnement d’une notion que, le projet, même s’il ne figure pas dans la liste des
nomenclatures imposant une étude, fera malgré tout l’objet d’une EIE.
• Ce qu’il faut bien retenir, c’est que je peux très bien avoir un projet de construction
groupés avec un centre commercial, une tour de logements, … quand je regarde la
liste, je concentre tout sur 1,8 hectares donc pas d’EIE et je peux juste introduire une
simple notice. Cependant, il est très probable que l’autorité considère que ce projet a
suffisamment d’impact sur l’environnement pour que ce projet doive faire l’objet d’EIE.
61 | P a g e
1.2.2.2.4 L’AUTEUR DE L’ÉTUDE D’INCIDENCES
• L’EIE, elle, est scientifique. Elle ne peut pas être réalisée par n’importe qui. Elle doit
être réalisée par un auteur agrée, reconnu comme tel par la RW et, le demandeur doit
choisir, dans la liste des auteurs agrées, un bureau d’étude pour la réalisation de cette
étude d’incidences.
• Cette étude et donc réalisée par un bureau indépendant. Il n’est pas là pour nous faire
plaisir, entendre ce que nous voulons entendre.
1.2.2.2.5 PROCÈDURE
• La réunion de projet est une nouveauté du CoDT, le principe est facultatif sauf pour
certains projets selon l’article D.IV.31 (les relais commerciaux de plus de 2500m2).
• Une étude d’incidences doit faire l’objet d’une réunion où ont réuni l’ensemble des
citoyens qui sont les plus « touchés » par ce projet.
• La réunion de projet où le demandeur invite le fonctionnaire délégué, la commune et,
si cette dernière le veut, d’autres instances et organismes pour discuter du projet,
arrêter une proposition de chacun afin que le demandeur puisse encore faire évoluer
ce projet. Permet un dialogue avant, permet de formaliser un dialogue.
1.2.2.2.6 DÉCISION
• L’étude d’incidences entraîne l’obligation particulière de motivation. L’article 6 du
décret prévoit en effet que le permis ou le refus de permis doivent être motivés en
regard notamment des incidences sur l’environnement et des objectifs de l’article 2.
• Ceci vaut aussi bien pour l’octroi du permis que pour un refus de permis.
• La motivation doit être suffisante. Elle ne peut pas être en contradiction avec les
conclusions de l’étude d’incidences. Se fonder sur des plaintes d’ordre psychologique
ne constitue pas une bonne motivation.
62 | P a g e
1.3 CHAPITRE III : LA PROCÉDURE
63 | P a g e
1.3.1.1 LA COMPÉTENCE DE DROIT COMMUN : LE COLLÈGE COMMUNAL
1.3.1.1.1 LE PRINCIPE
• Suivant l’article D.IV.14, le collège communal de la commune sur le territoire de
laquelle sont projetés les actes et travaux statue sur les demandes de permis :
1. Soit sans avis préalable du fonctionnaire délégué (FD) mais pourra
toujours d’autres organismes et commissions ;
2. Soit sur avis préalable du FD ;
3. Soit sur avis obligatoire ET conforme du FD. Non seulement il FAUT le
demander et, si l’avis négatif le cas échant émis par le fonctionnaire délégué lie
le collège communal dans la décision finale.
• /!\ Ne pas confondre le conseil communal et le collège communal /!\ C’est
bien le collège communal qui statue sur les permis /!\
• Le collège communal est compétent pour tout ce qui n’est pas attribué au FD, c’est la
compétence de droit commun.
64 | P a g e
dans lesquelles elle va pouvoir s’organiser un peu comme elle veut avec
différentes fonctions possibles) ;
- Visés à l’article D.IV.4, alinéa 1er, 2°, 6°, 11° à 15° ou d’impact limité,
arrêtés par le Gouvernement.
65 | P a g e
Cours n°10 : 29/04/2021
66 | P a g e
1.3.2.1 LA RÉUNION DE PROJET (ARTICLE D.IV.31)
• Préalablement au dépôt de la demande de permis, le porteur de projet peut solliciter
la tenue d’une réunion de projet avec le collège, le fonctionnaire délégué.
• Dans ce cas, l’intéressé reçoit, dans les quinze jours de la demande, une invitation à
une réunion. L’initiative d’une réunion de projet peut émaner de l’autorité compétente.
• Lors de cette réunion, le porteur de projet rencontre le ou les représentants de
l’autorité compétente pour statuer sur sa demande.
• L’autorité compétente peut inviter toute instance visée à l’article D.IV.35. Elle invite la
commission communale, si elle existe, à y déléguer un représentant.
• L’objectif est, pour le porteur de projet, de débattre avec eux de son projet
et, éventuellement, l’adapter avant de finaliser sa demande.
• Le porteur de projet ou son représentant établit un procès-verbal non décisionnel de
la réunion. Celui-ci est adressé, par voie électronique ou par envoi, aux parties
présentes qui ont trente jours pour adresser leurs remarques au porteur de projet. À
défaut, le procès-verbal est réputé approuvé.
• La tenue de cette réunion, en présence du fonctionnaire délégué, est obligatoire
lorsque la demande porte sur :
o Une surface destinée à la vente de biens de détail sur une superficie
nette supérieure ou égale à 2 500 m² ;
o Une surface de bureaux de plus de 15 000 m² ;
o Plus de 150 logements.
67 | P a g e
connaissance de cause. Elles le font pour gagner du temps car les communes sont mal
outillées en personnel. Ce système est abusif et sera prochainement réformé.
68 | P a g e
voirie. Après les 60 jours, on peut adresser une lettre de rappel au conseil communal.
Là, il aura 30 jours (délais d’ordre) pour donner son avis.
• Si l’avis est favorable, le permis reprend son cours. Dans le cas contraire, on peut faire
un recours devant le ministre qui a un délai de 45 jours pour statuer.
69 | P a g e
1.3.3.1.2 LA SANCTION DU DÉFAUT DE NOTIFICATION D’UNE DÉCISION
(D.IV.47)
• 3 hypothèses :
1. Le collège communal n’a pas envoyé sa décision dans les délais et qu’il n’a pas
sollicité l’avis obligatoire ou facultatif du fonctionnaire délégué → Le FD est
saisi automatiquement de la demande. Il a 45j. pour donner sa décision
simultanément au demandeur et au collège communal. + 40j. si des mesures
particulières de publicité doivent être effectuées ou si des avis doivent être
sollicités. Si le FD ne statue pas dans son délai : permis refusé et le
gouvernement est saisie de la demande automatiquement.
2. Le collège communal n’a pas envoyé sa décision dans les délais, le fonctionnaire
délégué ayant remis son avis → Dans ce cas, la proposition de décision
contenue dans l’avis exprès du fonctionnaire délégué vaut décision. La
commune ou le fonctionnaire délégué a 30 jours pour notifier cet avis. A défaut
de notifier cette décision dans les 30 jours, le permis est à nouveau réputé
refusé et de nouveau, le gouvernement en cas de silence est automatiquement
saisi parce qu’on préjuge qu’on doive faire recours contre ce silence de
l’autorité.
3. Le collège communal n’a pas envoyé sa décision dans les délais et le
fonctionnaire délégué n’a pas envoyé son avis obligatoire ou facultatif dans le
délai visé à l’article (35 jours) → Dans ce cas, le permis est réputé refusé est
réputé défavorable. Le Gouvernement est par ailleurs saisi de la demande.
70 | P a g e
1.3.3.2 DÉCISION DU FONCTIONNAIRE DÉLÉGUÉ
1.3.3.2.2 LA SANCTION
• Si le délai est dépassé : permis refusé.
• Il nous revient de faire recours nous-mêmes, de prendre l’initiative. Si on ne le fait pas,
la décision sera définitive. Dans les cas dans les collègues communaux ou on préjuge
de notre volonté de faire un recours, si c’est le fonctionnaire délégué on ne préjuge
pas de notre volonté de recours et c’est nous qui devons faire un acte via avocat pour
adresser notre recours aux autorités compétentes gouvernementales.
71 | P a g e
2ÈME PARTIE
1 LE CONTRAT D’ENTREPRISE
• La loi, c’est la convention. La convention fait loi, j’ai le droit de créer ma propre loi.
• Quand la convention ne règle pas tout et qu’il y a un litige, on va se retourner non pas
sur le CoDT mis sur le code civil.
1.1 PRINCIPES
1.1.1 DÉFINITION
• Le contrat d'entreprise est un contrat par lequel l'entrepreneur s'engage
envers le maître de l'ouvrage, sans le représenter, à exécuter, contre
rémunération, un travail déterminé de manière indépendante.
• Contrat consensuel : c’est un contrat qui existe par le simple échange de
consentement. Un écrit n’est même pas nécessaire. Un simple échange de
consentement suffit.
• Contrat solennel : l’opposé du contrat consensuel. Exemple : le contrat de mariage.
On échange des vœux mais ça ne suffit pas pour être vraiment mariés, il faut, en plus,
un contrat solennel.
• Contrat synallagmatique : c’est un contrat qui impose des obligations et des droits
pour chacune des parties contractantes.
• Contrat unilatéral : contraire du contrat synallagmatique. Contrat où il n’y a
d’obligations que dans le chef d’une des parties par rapport à l’autre (pas de
contrepartie).
• Les éléments fondamentaux du contrat d'entreprise sont les suivants :
o L'entrepreneur s'engage à réaliser un ouvrage, c’est-à-dire de réaliser un
ensemble d'actes matériels à l'exclusion de tout mandat (il ne pose pas d’acte
juridique pour le maître de l’ouvrage).
o Le maître de l'ouvrage s'engage à payer un prix déterminé ou déterminable
selon des modalités contractuelles précises en contrepartie de cet ouvrage.
o L'entrepreneur agit en toute indépendance à l'égard du maître de l'ouvrage
: le contrat d'entreprise est exclusif de tout lien de subordination qui
caractérise le contrat d'emploi.
1.1.2.1 LE FORFAIT
• On définit une enveloppe plus ou moins invariable. Le contrat d'entreprise à forfait
(appelé aussi "à prix fait") est celui par lequel un entrepreneur s'engage à effectuer un
travail défini pour un prix global et invariable fixé d'avance.
72 | P a g e
1.1.2.2 LE CONTRAT À BORDEREAU DE PRIX UNITAIRES
• On s’engage à réaliser les travaux sur base de prix déterminé par unité de mesure
des matériaux mis en œuvre (m3 de béton, mètre de câble …).
73 | P a g e
de dénoncer les erreurs de conception qu'il est en mesure de déceler et d'en exiger la
correction. S'il n'obtient pas satisfaction, il peut décliner sa responsabilité pour
l'exécution des ouvrages qu'il réprouve.
74 | P a g e
1.4 LA RECEPTION DES TRAVAUX
75 | P a g e
1.5 RESPONSABILITE CONTRACTUELLE DE L’ENTREPRENEUR
AVANT AGREATION
1.5.1 NOTIONS
• Lorsqu'il s'engage dans le contrat d'entreprise, l'entrepreneur s'oblige à exécuter, dans
le délai fixé, des travaux exempts de malfaçons et conformes aux documents
contractuels (contrat, plans et cahier des charges ainsi qu'aux règles de l'art). Tout
manquement à ces obligations engage (la questionne quoi) sa responsabilité
contractuelle : l'entrepreneur est tenu de réparer tous les vices, manquements et
malfaçons, si minimes soient-ils, résultant d'une faute qu'il a commise.
• Constituent notamment des fautes contractuelles :
o Le retard d'exécution ;
o L'inachèvement des ouvrages ;
o Les défauts de conformité aux plans (exemple : différence de surface ou de
volume, non-respect de l'inclinaison d'une toiture, ...) et/ou au cahier des
charges (exemples : emploi de matériaux différents de ceux prescrits, mise en
œuvre de techniques d'isolation ou d'étanchéité autres que celles prévues
contractuellement, ...) ;
o Les défauts d'exécution (exemples : manque de planéité d'une chape ou d'un
plafonnage, irrégularité d'une maçonnerie, ...) ;
o Les troubles de voisinage fautifs (exemples : entreposage de matériaux de
chantier sur un terrain sans autorisation de son propriétaire) ;
o Le non-respect du permis de bâtir (erreur d’implantation, ...) ;
o Le manquement à l'obligation de conseil vis-à-vis du maître de l'ouvrage.
76 | P a g e
1.5.3 PREUVE DE LA FAUTE CONTRACTUELLE
• Elle s’effectue par toutes voies de droit.
• La nature de la preuve est différente s’il s’agit d’une obligation de moyen.
77 | P a g e
3. Obligation de réceptionner. Le maître de l'ouvrage a l'obligation de
réceptionner provisoirement et définitivement les ouvrages lorsque ceux-ci
sont en état de l'être. Un refus abusif ouvre à l'entrepreneur le droit d'agir
judiciairement et de postuler éventuellement des dommages et intérêts.
78 | P a g e
1.7.3 DURÉE DE LA RESPONSABILITÉ DECENNALE
• 10 ans, pas un jour de plus ni un jour de moins.
• Ce délai prend cours à dater de l'agréation des travaux par le maître de l'ouvrage.
79 | P a g e
1.9.3 RÉSOLUTION JUDICIAIRE
• En cas de comportements fautifs, un juge peut, sur demande d’une partie, ordonner la
résiliation du contrat.
2 LE CONTRAT D'ARCHITECTURE
2.1.1 DÉFINITION
• Le contrat d'architecture est un contrat d’entreprise ayant pour objet la prestation par
un architecte indépendant d'une mission d'architecture, moyennant paiement
d'honoraires par le maître de l'ouvrage.
• Contrat avec prestataire de service. L’obligation première réside dans le fait de
l’architecte à devoir réaliser un ouvrage suivant une mission. L’obligation secondaire
est, pour le maitre de l’ouvrage, de devoir payer.
• L’architecte est indépendant. Nous ne sommes donc pas dans un état de subordination
mais bien dans un rapport de prestation. Nous ne sommes pas soumis à l’autorité du
maitre de l’ouvrage.
• Le contrat d'architecture est un contrat consensuel formé par le seul échange des
consentements des parties.
• Toutefois, la rédaction d'un écrit est vivement conseillée pour les raisons suivantes :
o Application des règles en matière de preuve ;
o L'article 20 du règlement de déontologie impose à l'architecte la rédaction d'un
écrit. Négliger d'y procéder est dès lors une faute déontologique - mais non
civile - dans le chef de l'architecte ;
o La plupart des contrats d'assurance couvrant la responsabilité des architectes
imposent la rédaction d'un contrat écrit.
80 | P a g e
• Enfin, le principe de l'autonomie de la volonté est applicable aux contrats d'architecte,
sous réserve de la limitation apportée à la liberté contractuelle des parties par certaines
dispositions impératives ou d'ordre public, telle la loi du 20 février 1939 et les règles
en matière de responsabilité décennale.
81 | P a g e
2.3 LES OBLIGATIONS DE L'ARCHITECTE
• La mission d’architecte comporte 4 phases :
1. La conception de l’ouvrage ;
2. Le contrôle des travaux ;
3. Le devoir de conseil ;
4. Le devoir diligence.
2.3.1.1 NOTIONS
• C’est la phase où s’exprime l’œuvre créative de l’architecte.
• Cette notion recouvre à la fois les aspects artistiques et les aspects techniques de la
création architecturale. L'architecte doit également veiller à rencontrer le programme
et le budget de son client, et tenir compte des impératifs juridiques et administratifs
applicables à la construction projetée. Les obligations de l'architecte au cours de la
phase de conception sont donc multiples et complexes.
2.3.1.3.1 AVANT-PROJET
• Tenir compte du budget et des impositions urbanistiques et administratives.
82 | P a g e
2.3.1.3.4 L'EXAMEN DES OFFRES DES ENTREPRENEURS
• Les plans, cahier des charges et métré établis par l'architecte servent de base à la
remise d'offres de prix par les entrepreneurs pressentis pour l'exécution des travaux.
Le plus souvent, l'architecte contacte lui-même divers entrepreneurs à qui il remet un
dossier complet leur permettant d'établir un devis. Il examinera les offres ainsi
recueillies avec le maître de l'ouvrage pour aider celui-ci dans son choix.
2.3.2.1 NOTIONS
• Il est extrêmement difficile de définir précisément la notion de contrôle des travaux.
• L'article 4 de la loi du 20 février 1939 ne précise pas ce qu'il faut entendre par
"contrôle" des travaux.
• L'article 13 du règlement déontologique apporte la définition suivante "le contrôle de
l'exécution des travaux consiste en une direction d'ensemble excluant le contrôle
permanent de la mise en œuvre des matériaux, dont l'entrepreneur conserve l'entière
responsabilité. Il comporte les directives nécessaires aux exécutants pour assurer la
coordination et la bonne exécution des travaux".
83 | P a g e
2.3.3 LE DEVOIR DE CONSEIL
2.3.3.1 NOTIONS
• Pas abordé.
85 | P a g e