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PARTIE 1: LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DU DROIT


CONSTITUTIONNEL GÉNÉRAL
TITRE 1 : L’ÉTAT, CADRE DU POUVOIR POLITIQUES
CHAPITRE 2 : LA FORME DE L’ÉTAT
SECTION 1 : PRÉSENTATION DE LA TYPOLOGIE TRADITIONNELLE DES
FORMES DE L’ÉTAT
Deux formes d’E principale :
→ E simple :
- + 150/200 Etat du monde
- ex : Portugal
- ex : France
→ E composé
- ex : EU
- ex : brésil

I L’ÉTAT UNITAIRE
Dénion
ÉTAT UNITAIRE
État comportant un centre unique d’impulsion po auquel la pop est uniformément soumise sur tout le
Territoire, les circonscripons territoriales ne jouissant d’aucune autonomie po
Etat unitaire :
→ Forme de ll’E de la FF
→ Forme majoritaire (choix de plus de 150 E)

A LES PRINCIPES DIRECTEURS DE L’ÉTAT UNITAIRE


2 principes fondamentaux :
→ Principe d’unité :
- un ordre juridique et constuonnel unique
- E possédant un centre d’impulsion, un centre de pouvoir po unique,
- une constuon, un pouvoir exécuf, un pouvoir législaf, un pouvoir judiciaire, un seul parlement…
→ Principe d’indivisibilité :
- la souveraineté est une et indivisible
- la souveraineté apparent au peuple
- la souveraineté s’applique de façon uniforme sur tout le territoire
- interdicon de partager la souveraineté, le pouvoir po
- les collecvités territoriales ne constuent qu’une modalité de l’organisaon administrave

Exemple : la France, Constuon (4 octobre 1958)


→ Art 1er : principes d’unité et d’indivisibilité
→ Art 2 : idée d’unicité du peuple fr et de la langue fr
→ Art 3 : aucun partage entre l’E et d’autres entés/collecvités
- du pouvoir po
- de la souveraineté

Art 3 C°
Aucune secon du peuple ni aucun iii ne peut s’en aribuer l’exercice

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Avantages de cee forme d’E :


→ Uniformité
→ Égalité d’applicaon
→ Facilité dans la prise de décision

Inconvénients de cee forme d’E :


→ Pas de proximité du pouvoir central
→ Lenteur de l’administraon
→ Senment des administrés d’ê abandonnés
→ Pas d’adaptaon des décisions à certaines spécicités

Remarque
Un E unitaire complètement centralisé ne peut pas fonconner

B LES MODALITÉS D’EXERCICE DES PRINCIPES DIRECTEURS


DE L’ÉTAT UNITAIRE
1 LA DÉCONCENTRATION
citaon
Odilon Barrot, IXXe s
C’est le même marteau qui frappe mais on en a raccourci le manche an que les coups soient mieux ajustés

Dénion
Déconcentraon
Faire exercer des aribuons de l’E par des autorités nominés par lui er répars dans des circonscripons à
travers tout le territoire
Système praqué en droit posif, consistant à coner des pouvoirs de décision à celles de ces autorités qui
Sont en foncon dans les diérentes circonscripons administraves

Idées :
→ Il s’agit de relais
→ Aucune indépendance des autorités agissant dans les niveaux inférieurs
→ Principe de hiérarchie
→ Agissent au nom et pour le compte de l’E
→ L’E décide mais par l’intermédiaire de
→ Exemple : le préfet ; recteur = applique les décision du centre

2 LA DÉCENTRALISATION
a DÉFINITION
Dénion
Décentralisaon
Créaon par l’E de personnes morales de droit public extérieurs à lui et à qui il confère certaines
compétences
Système d’administraon consistant à permere à une collecvité humaine (décentralisaon territoriale)
ou à un service (décentralisaon technique) de s’administrer eux-mêmes sous le contrôle de l’E, en les
À retenir : dotant de la personnalité juridique, d’autorité propres et de ressources

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→ Créaon de collecvités territoriales :


- juridiquement, physiquement disncts de l’E
- ex : budget, patrimoine, organes propres...
- chargées d’administrer une pare du territoire, « à la place » de l’E
→ Prise en compte des besoins individualisés de la collecvité, circonscripon en queson
→ Idée de « diérenciaon »

Pourquoi la décentralisaon :
→ Transfert de compétences de l’E : donne, délaisse des compétences vers les échelons locaux
→ But : s’alléger
→ Transfert de compétence de l’E parce qu’il considère qu’elles seront mieux gérés à un niveau inférieur
→ La geson des aaire locales doit se faire dans le respect de la loi naonale : aménagement des principes d’unité et
d’indivisibilité de l’E
→ C’est la loi et non la Constuon qui s’occupe de réparr les compétences (diérence avec le fédéralisme) :
- loi soumise à la Constuon
- loi détermine des maères dans lesquels des normes locales peuvent être édicté
- loi organise le contrôle des budget des collecvités
- Napoléon : « l’on peut gouverner de loin, mais on administre mieux que de prêts »
- normes locales prise uniquement en respectant la loi naonal
→ Transfert de pouvoir administraf et non polique (pas de partage de la souveraineté)

b APPRÉCIATION
Avantages de la décentralisaon :
→ Permet d’agir vite
→ Favorise la proximité avec les citoyens
→ Permet d’adapter les décisions aux spécicités

Inconvénients de la décentralisaon :
→ Diérences entre les collecvités d’un même niveau
→ Communes, départements, régions : sont-ils réellement des espaces éco plus raonnels que l’E ?
→ Qui est compétent et quand ? : problème de lisibilité du schéma administraf

C ILLUSTRATION AVEC L’ÉTAT FRANÇAIS


1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE
La France, un E unitaire :
→ Historiquement : E unitaire centralisé
→ Lendemain de la Révoluon en réacon à l’AR : volonté
- d’unier
- d’uniformiser
→ Principe d’indivisibilité inscrit dès la Constuon de 1791
→ Sous la Ve République, aujourd’hui :
- une seule Constuon (4 octobre 1958)
- un seul organe exécuf (un Président, un Premier ministre, un Gouvernement)
- un seul organe législaf (Assemblée naonale et Sénat)
- des juridicons centrales uniques (cour de Cassaon, conseil d’État, cour des comptes)
- un appareil administraf centrale, localisé essenellement dans la région parisienne

La France, un E unitaire déconcentrée :


→ Préfet = représentant de l’E dans les régions et les départements :
- préfets de région

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- préfet de département
→ Préfet = dépendant de l’organe exécuf : nommé :
- par décret du Président de la République en conseils des ministres
- sur proposion du Premier Ministre et du ministre de l’intérieur
→ Rôles du préfet :
- contribue à la mise en œuvre de po publiques de l’E
- directeur et coordinateur de l’ensemble des services déconcentrés de l’E

La FR, un E unitaire déconcentré et décentralisé : processus de décentralisaon au moins en 2 actes en FR, sous la Ve
République :
→ Acte 1: loi du 2 mars 1982 : relave aux droits et libertés :
- des communes,
- des départements
- des régions
→ Acte 2 : loi constitutionnelle du 28 mars 2003 :
- existence des régions
- reconnaît aux collecvité territoriales des compétences élargies
- inscripon à l’art 1er de la Constitution « son organisaon décentralisée »

Consécraon de principes fondateurs :


→ Principe de libre administraon : art 72 all 3 C°
→ Principe de subsidiarité : art 72 all 2 C°
➔ Agir à la place de … parce que c’est plus ecace, plus raonnel

Collecvité territoriales de la République :


→ Art 72, alinéa 1 de la Constitution
→ Collecvité territoriales de droit commun :
- commune
- département
- région
→ Collecvités à statut dérogatoire :
- collecvité à statut parculier : Collecvité Corse, Nouvelle Calédonie
- collecvités d’outre mer (Saint-Marn, Saint-Barthélémy, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna)
- Polynésie fr
- Région Ile de France
- Paris, Lyon, Marseille

2 LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES


2 quesons :
→ Doit-on prendre en compte des spécicités dans un É unitaire ?
→ Comment prendre en compte les spécicités sans heurter les principes d’unité et d’indivisibilité de la République ?

Exemple de la Corse :
→ Modicaon proposé : arcle reconnaissant l’existence au sein du peuple fr d’une composante « le peuple corse »
→ Décision du Conseil Constit, 9 mai 1991 : loi portant statut de la collecvité territoriale de Corse
→ Conseil const esme que cee reconnaissance est contraire :
- à la Constuon
- à l’unicité du peuple fr
- à l’art 2 de la Constitution : indivisibilité
- à l’art 3 désignant le peuple comme seul détenteur de la souveraineté
→ Il ne peut pas avoir de subdivisions au sein du peuple fr

Exemple des langues régionales et minoritaires :


→ Décision du Conseil Const, 15 juin 1999, Chartes des langues régionales et minoritaires
→ La chartes fait obligaons aux E signataires de reconnaître les langues régionales et minoritaires en tant qu’expression de la
richesse culturelle de l’E en queson

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→ Aujourd’hui : la FR
- n’a tjrs pas intégrer cee charte
- ne respect pas son engagement internaonal
→ Obstacle : la chartes est contraire à l’art 2 de la Constitution (langue ociel = fr)
→ Parculiers ne peuvent prétendre d’un droit à l’usage dans leurs relaon avec l’administraon
II L’ÉTAT FÉDÉRAL
Dénion
ÉTAT FÉDÉRAL
État composé, formé soit par associaon d’E antérieurement indépendants, soit par dissociaons d’un E
Antérieurement unitaire, obéissant à 3 principes : superposion, parcipaon & autonomie

Choix de très grand Etats :


→ USA
→ Canada
→ Brésil

A LA NOTION D’ÉTAT FÉDÉRAL


Disncon de l’E fédéral avec 4 formes po qui peuvent de prime absolue lui ressembler :
→ L’union personnelle :
- existence de 2 E disncts régit par leurs propre constuon
- Etats non subordonnés par u e enté supérieur
- pas d’instuon communes aux 2 E
- tulaire de la foncon de chef d’É idenque
- forme précaire menant généralement à une fusion
- ex : Angleterre et Écosse
→ L’union réelle :
- instuonnalisé par la constuon de l’un des 2 E ou des 2 E ou par traité
- le chef de’E de l’un est au le chef d’E de l’autre
- ex : Suède & Norvège (1814-1905)
- ex : Autriche-Hongrie (1867-1918)
- ex : France & Andorre
→ Les États associés :
- E qui de manière plus ou moins forcé a choisit de limiter sa souveraineté, généralement externe en conant à un
autre E l’exercice de certaines de ses compétences
- ex : 2 E associés à la Nouvelles Zélande (ile Cook, Niue)
- ex : Guernesey, Jersey associés à l’Angleterre
→ La confédéraon :
- associaon d’E en vertu d’un traité internaonal mais qui n’abous pas à la créaon d’un super É
- regroupe des E sans porter aeintes à leur souveraineté
- ex : confédéraon Helvéque , la suisse
- ex les EU (1776-1796) : confédéraon helvéque réunissant les É des USA

Caractérisques de la Confédéraon :
→ Systèmes horizontal :
- coopéraon de souveraineté
- tous les É sont égaux
→ Acte fondateur : traité
→ Rapports de droit internaonal
→ Décision prisent à l’unanimité
→ Sur le plan internaonal : chaque É membre de la confédéraon :
- existe
- est souverain
- est un sujet de droit internaonal

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L’État fédéral =
→ Composion :
- à l’étage inférieur : E membres ou fédérés
- à l’étage supérieur : E fédéral
→ Forme d’E permeant :
- d’assurer la coexistence d’E
- de préserver l’identé et les pouvoir d’auto-organisaon des E membres
- de se doter d’une superstructure commune
→ Formule juridique complexe correspondant à un mode d’organisaon po permeant de concilier :
- unité
- diversité
→ Une enté fédérale, englobante, et en son sein, des entés fédéré

Caractérisques de l’État fédéral :


→ Inversée de celle d’une confédéraon
→ Système vercal : intégraon de souveraineté
- les E se rapprochant vont abandonnés leur souveraineté
- les E transfèrent des compétences
- unité étaque disncte + E fédérés = superposion
→ Acte fondateur : Constuon fédérale
→ Rapports de droit public interne : Constuon fédérale régissant les rapports entre :
- l’E fédéral
- les E fédérés
→ Décisions prisent à la majorité
→ Sur le plan internaonal :
- les E fédérés « n’existent pas »
- c’est l’E fédéral qui agit

B LA FORMATION D’UN ÉTAT FÉDÉRAL


Formaon par associaon : fédéralisme associaf
→ Plusieurs E unitaire décident de se regrouper
→ Regroupement souvent :
- d’abord dans le cadre d’une confédéraon
- puis dans une fédéraon
→ Volonté d’abandonner une part de souveraineté pour la remere aux mains de l’E fédéral
→ Ex : USA

Formaon par dissociaon : fédéralisme dissociaf :


→ Transformaon, éclatement d’un E unitaire en plusieurs entés étaques
→ Ex : Belgique, Russie

C LES PRINCIPES ORGANISATEURS DU FÉDÉRALISME


George Scelle : 3 principes du fédéralisme appelé les lois Scelle

1 PRINCIPE DE SUPERPOSITION
Dénion
Principe de superposion
L’E fédéral au sens strict se superpose à une pluralité d’E fédérés, l’ensemble formant l’E fédéral au sens
large

Types de superposion :
→ Superposion d’E : les E fédérés et au dessus l’E fédéral

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→ Superposion d’organes étaques : chaque E fédéré possèdent ses propres organes


→ Superposion d’ordres juridiques : C° des E fédérés et C° fédérale

An d’assurer la cohérence de la superposion :


→ Constuon fédérale :
- réparon des pouvoirs
- permet d’appliquer la supériorité du droit fédéral
→ Cour constuonnelle :
- unie
- tranche les conits entre E fédérés et fédéral

2 PRINCIPE D’AUTONOMIE
a DÉFINITION
Dénion
Principe d’autonomie
Chaque E fédéré a des compétences propres et les exercent sans ingérences, sans tutelle de la part des
autorités fédérales
Les E fédérés disposent d’une constuon, ainsi que d’une large autonomie législave, dans des domaines
déterminés par la constuon fédérale

Signicaon : chaque E fédérés :


→ Peut déterminer ses propres règles d’organisaon constuonnelles (sa Constuon)
→ Peut édicter ses propres :
- normes de caractère législaf
- lois
→ A ses propres organes :
- son Gouv
- son Parlement…
➔ Partage po du pouvoir (≠ France : partage du pouvoir administraf)

b RÉPARTITION DES COMPÉTENCES ENTRE L’ÉTAT


FÉDÉRAL ET LES ÉTATS FÉDÉRÉS
Diculté :
→ Qui doit faire quoi ?
→ Comment sont accordées les compétences ?
→ Quelle est la clé de réparon des compétences ?

2 grandes modalités, qui ont été théorisées :


→ Théorie des compétences abandonnées
→ Théorie des compétences aribuées

Théorie des compétences abandonnées :


→ Amendement n°10 : « les pouvoirs non délégués aux États-Unis par la Constuon, ni refusés par elles aux E par la C°, ni
refusés par elle aux E, sont réservés aux E respecvement, ou aux peuples »
→ Les compétences des E fédérés se déduisent de celles qui ne se sont pas aribuées à l’E fédéral
→ Idée d’abandon : tout ce qui n’est pas à l’E fédéral, revient au E fédérés
→ Compétences de droit commun : E fédérés
→ Compétences d’excepon : E fédéral
→ Ex : USA (fort désir d’indépendance des E fédérés après la guerre d’indépendance = réparon plus souple)

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Théorie des compétences aribuées :


→ Compétences sont précisément, explicitement aribuées à chacun, par des listes (clairement encadré)
→ Chaque E a
- son domaine de compétences
- sa sphère de compétences
→ C° dénit précisément les compétences :
- de l’E
- des E fédérés
- partagées entre les 2
→ Compétence de principe : E fédéré
→ Domaines concurrents :
- les 2 sont suscepbles d’intervenir
- en Allemagne : les Lander peuvent intervenir tant que la fédéraon n’intervient pas
→ Ex : Allemagne

3 PRINCIPE DE PARTICIPATION
Dénion
Principe de parcipaon
Permet au E fédérés de parciper à la vie de l’E fédéral
art 50 C° allemande : «lapar
Les E fédérés parcipent à révision de la constuon
l’intermédiaire fédérale,
du Bundesrat, ainsi qu’à
les Lander la législaon
concourent fédérale, une
à la législaon et àdes 2
assemblées représentant les E fédérés

Arcle 50 C° Allemagne : Par l’intermédiaire du Bundesrat, les Lander concourent à la législaon et à l’administraon de la
fédéraon et aux aaires de l’UE

Comment ?
→ Très rarement par un exécuf fédéral ( au coté d’un Président de la République, d’un ministre)
→ En parcipant aux révisions constuonnelle fédérales
→ Tout le temps, par une chambre haute, une seconde chambre où sont représentés les diérents intérêts des E membres
- le parlement est bicaméral (2 chambres)
- chambre basse, première chambre : pour la Naon dans on ensemble
- chambre haute, deuxième chambre : pour les E fédérés
- ex : Allemagne bicamérisme inégalitaire : chambre haute faible

Composion des chambres hautes


→ Soit en foncon de la pop
- nombre de représentant proporonnel à la pop, au poids démographique
- ex : Allemagne avec les représentants de Lander à Bundesrat
→ Soit de manière égalitaire entre les diérents E :
- même nombre par E
- ex : bicamérisme égalitaire aux USA : la chambre haute à autant voir plus que la chambre basse, 2 sénateurs par E :
Sénat = 100 sénateurs
Remarque
En Allemagne les représentants ne sont pas élus mais nommés par les gouvernement de chaque Lander

Double source de souveraineté :


→ La volonté des citoyens dans leurs ensemble
→ La volonté des E fédérés

Dicultés conceptuelles du fédéralisme :


→ Contradicon théorique dans son rapport avec la souveraineté (au sens fr : souveraineté indivisible)

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→ En principe, la souveraineté est indivisible, or ici elle serait partagée entre :


- l’E fédéral (qui est un E, constué de ses éléments)
- les E fédérés, qui semblent aussi être des E
→ Certains souennent que les E fédérés, ne disposant pas de la souveraineté, ne seraient pas des E
→ À moins de considérer qu’ils le sont, mais dans ce cas, c’est l’E au niveau fédéral qui ne le serait plus

SECTION 2 : UNE TYPOLOGIE AUJOURD’HUI IMPRÉCISE


I L’ÉCLATEMENT DES CONCEPTS TRADITIONNELS
A LE FÉDÉRALISME UNITAIRE
Fédéralisme compéf :
→ Fait générateur : réparon des compétences E fédéral/ E fédéré pas tjrs aisée
→ Tendance : E fédéral qui concentre les compétences et les intervenons :
- centralisaon vers l’E fédéral
- perte d’autonomie des E fédéré

Raisons conduisant à renforcer l’E fédéral au détriment de E fédérés :


→ Raison éco : centralisme économique = E fédéral est le plus apte de résoudre les problèmes éco et sociaux moderne au
coeurs d’un environnement internaonal (ex : programme Medicaid aux USA)
→ Raison po, électoral : centralisme po = période d’élecon des chefs d’E : aenon très forte vers l’E fédéral
→ Raison juridique : centralisme juridique = règle de droit ayant pour eet de recentrer vers l’E fédéral
→ Raison nancière : centralisme nancier = dépendance de plus en plus nee à l’égard de l’E fédéral
Bilan
Ces raisons marquent le passage d’un fédéralisme dualiste au fédéralisme unitaire
Lowi dit que l’« on passe de E unis à l’E unis »

Centralisme juridique par les texte :


→ Existence iniale dans la constuon fédérale de clauses, disposions constuonnelles d’homogénéité
- imposant aux E fédérés le respect de certains principes
- uniant, renforçant les règles entre les E fédérés)
- ex : USA art imposant aux E le respect de la forme républicaine
- ex : Allemagne art 28 de la loi fondamentale : « l’ordre constuonnel de Lander doit ê conforme aux
principes d’un E de droit républicain, démocraque et social au sens de la présente lois fondamentale » = socle de
valeur pour tous les Lander,
→ Édicon ultérieure de la loi inial : renforcement de l’E fédéral
- ex : Russie :pouvoir très important du président pour nommer les exécufs fédérés

Centralisme juridique par la jurisprudence :


→ Juge rendant des arrêts favorisant l’E fédéral
→ Ex USA : silence et ambiguïté des texte penchent en faveur de l’E fédéral sous l’impulsion de la CSA
→ Ex : CSA, 1819, Mac Culloch VS Maryland :
- théorie des pouvoirs implicite
- aribuon à l’E fédéral des compétences qui lui sont expressément reconnue par la constuon + celle non
menonnées dans la constuon nécessaires à la réalisaon des tâches aribuées à l’E fédéral par la Constuon
- extraire des compétences aux E fédérés
→ Ex : théorie de la clause commerce :
- prévoit à parr de la disposion constuonnelle aribuant à l’E fédéral la réglementaon du commerce entre E
- compétences s’étendant à toute les acvité éco ayant eet direct/indirect sur le commerce entre E
- ce qui a un lien direct ou indirect avec le commerce revient a l’E fédéral
→ Ex : clause de bien-être général : fonde la compétence de l’E fédéral dans le domaine social en l’absence de tout disposion
constuonnelle express

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B LA DÉCENTRALISATION À L’EXCÈS
1 APPROCHE GÉNÉRALE : LES EXPÉRIMENTATIONS
Dénion
EXPÉRIMENTATION
Procédé permeant au législateur, ou éventuellement au pouvoir réglementaire, de prévoir des disposions
À caractère expérimental an de juger de l’opportunité de la mise en œuvre d’un nouveau disposif avant
Son éventuelle généralisaon

Expérimentaon rendu possible :


→ Grande réforme constuonnelle (28 mars 2003)
→ Loi organique 1er aout 2003

Types d’expérimentaons :
→ Expérimentaon transfert
- art 37-1 C°
- transfert de compétence
- si expérimentaon posive : compétences transférer pleinement et de manière durable à toutes les collecvités
territoriales
- loi peut être diérente selon les endroits pendant un temps limité
- ex : RSA en ile et Vilaine puis naonalisé
→ Expérimentaon- dérogaon
- art 72, al 4 C°
- adapter les disposions naonales pr des lois et des règlements an de déroger au règles de compétences
- but : prendre en comptes les spécicité
- inconvénient : heurte l’unité :les règles ne peuvent plus être les mêmes partout

Art 37-1 C°
La loi et le règlement peuvent comporter, pour un objet et une durée limités, des disposions à caractère
expérimental

Tendance actuelle :
→ Renforcement de l’expérimentaon
→ Loi organique 19 avril 2021 : simplie les expérimentaons mises en œuvres sur le fondement de l’art 72 al 4 c°
→ But = principe de diérenciaon territoriale

2 LE CAS SPÉCIFIQUE DE LA COLLECTIVITÉ DE CORSE


Parcularité :
→ Entourée d’eau
→ Annexion tardive
→ Parcularité culturelle

Étapes :
→ Avant 1982 : pas régis diéremment mais début d’une appréciaon diérente
→ loi 2 mars 1982 :
- renforcement des spécicités
- reconnaissance des aribuons supplémentaires
- organisaon instuonnelle parculières
→ loi 13 mai 1991 :
- collecvité parculière sui generis
- créaon de la collecvité territoriale de Corse
→ Référendum 6 juillet 2003 : rejet de l’évoluon statutaire

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→ Loi NOTRe 7 janvier 2015 :


- créaon de la collecvité Corse
- collecvité à statut parculier, unique
→ Prochaine réforme constuonnelle :
- spécicité renforcée ?
- Place dans la C° ?

Corse :
→ A une organisaon instuonnelle spécique :
- assemblée de Corse
- Conseil exécuf collégial…
→ A des compétences supplémentaires par rapport aux autres régions :
- identés culturelle,
- aménagement du territoire,
- tourisme,
- logement…
➔ La Corse a donc plus de pouvoir que les autres alors même qu’on est dans un E unitaire

3 LE CAS SPÉCIFIQUE DE L’OUTRE-MER OU DES OUTRE-


MER
Diérents régimes à disnguer :
→ DROM & CTU
- art 73 C°
- Guadeloupe
- Réunion
- Guyane
- Marnique
- Mayoe
→ les COM
- art 74 C°
- Saint-Marn
- Saint-Barthélémy
- Saint-Pierre-et-Miquelon
- Wallis-et-Futuna
- Polynésie fr
→ Nouvelle-Calédonie
- Titre XIII C°

Les DROM & CTU :


→ Soumise au principe d’assimilaon législave
→ art 73 al 1 C°
→ Soumission au droit commun avec possibilité d’adapter
→ Même compétences que les départements et régions mais avec des dérogaons
→ Ex : compétences : même compétences que les départements et régions mais avec des dérogaons
→ Ex : compétences plus étendues en maères :
- culturelle,
- de développement éco
- d’aménagement du territoire
→ Ex : possibilité de déterminer elles-mêmes certaines règles (art 73 al 3,4, 5)

Art 73 al 1 C°
Dans les DROM, les lois et les règlement sont applicable de plein droit. Ils peuvent faire l’objet d’adaptaon
tenant aux caractérisque et aux contraintes de ces collecvités

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Les COM :
→ Dispose de leur propre statutaire
→ Statut xé par la loi organique

Focus sur la Polynésie fr :


→ Statut régi par la loi organique du 27 février 2004
→ Organisaon instuonnelle atypique
- existence d’un Président de la Polynésie fr
- existence d’un gouv
- existence d’un Assemblée de la Polynésie fr
→ Compétences parculières :
- compétence de droit commun
- l’E : compétence d’aribuon, d’excepon (souveraineté)
- principe de spécialité législave : les lois et les règlements mis en œuvre par l’E ne s’appliquent pas sauf excepons
- compétences exercées par la voie de la lois de pays et de délibéraon

Remarque
Ici, les lois de pays n’ont pas une valeur législave mais ont un valeur réglementaire donc sont contrôlées
par le Conseil d’E

Nouvelle Calédonie :
→ Historiquement : années 80 :
- instabilité polique
- instabilité juridique
→ Relaons marqué par plusieurs statut :
- accords de Magnon (1988) : apaiser les tensions
- accords de Nouméa (1998) : nouvelle période de transion
- révision constuonnelle (20 juillet 1998) : intégraon dans la C°
- loi organique du 19 mars 1999 : collecvité inclassable, parculière
→ Référendums successivement organisés : non à l’indépendance :
- 04/11/2018
- 04/10/2020
- 12/12/2021
→ Organisaon instuonnelle :
- 2 niveaux : le centre et la décentralisaon (provinces)
- chaque province a pour organe un président de l’assemblée de province et une assemblée de province
→ Compétences parculières :
- possède la compétence de droit commun
- l’E a la compétence d’aribuon
- principe de spécialité législave (l’E doit encore progressivement transférer des compétences)
- compétences exercées par la voie de lois de pays = pouvoir législaf partagé

Remarque
Ici, les lois de pays ont une valeur législave, donc sont contrôlées par le Conseil Const

➔ Certains parlent désormais de la France commune un fédéralisme asymétrique

II L’ÉTAT RÉGIONAL
2 quesons = 2 réponses diérentes :
→ Est ce que l’E régional est une 3e forme d’E ?
- elle s’imposerait alors comme une nécessité
→ Est ce que l’E régional est une illustraon de l’éclatement des 2 noons tradionnelles ?
- il serait alors l’évoluon d’un E unitaire vers la forme d’E fédéral

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Éléments d’idencaon :
→ Pas un E unitaire :
- les collecvités concernées se voient coner par l’E des pouvoirs administraf et législaf
- dissymétrie des statuts entre les collecvités de même niveau
→ Pas un E fédéral :
- autonomie des collecvités provenant d’un statut qui leur est accordé par l’E central
- statut accordé sous forme de disposions constuonnelles et législaves
- statut on accordé par une chartes et une C° élaborées par elles-mêmes
➔ Dans les C°, il y aura des éléments laissant penser à un E unitaire et à un E fédéral

Dénion
Etat régional
Se caractérise par une structure étaque unitaire mais dont la C° reconnaît une réelle autonomie po au
prot d’enté régionales et notamment d’un pouvoir normaf autonome. Il prend de ce fait en compte
spécicités (culturelles, linguisques, religieuses….)

Disncon à faire entre :


→ Régionalisaon totale :
- Italie
- Espagne
→ Régionalisaon parelle
- R-U
- Danemark
- Portugal

A LA RÉGIONALISATION ITALIENNE
Italie :
→ Art 5 de la C° italienne ambiguë :
- une et indivisible
- favorise les autonomie locales
→ Composé de 20 régions qualiées (art 115 C°) d’entés autonome avec :
- des pouvoirs
- des foncon propres

Disncon de 2 catégories de régions :


→ Régions de droit commun : 15
→ Région spéciales :
- régions à statut spéciales
- La Vénée Julienne
- Le Val d’Aoste
- ex : bénécient de formes et de condions parculières d’autonomie dénis par des statuts qui ont valeurs
constuonnelles
➔ Explicaons : autonomie déjà reconnue avant 1947 (adopon C°)

2001 :
→ Réforme donnant plus d’autonomie aux régions
→ Tendance des juges italiennes : faire prévaloir le principe d’unité de l’E sur cee autonomie

Problèmes :
→ Risques d’inégalité des régions
→ Ex : système de santé hétérogène entre les régions et moyens nanciers inégaux

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B LA RÉGIONALISATION ESPAGNOL
Etat centralisé tardivement : mainen d’une appartenance régionaux forte

Espagne :
→ Art 2 C° : la C° a pour fondement l’unité indissoluble de la Naon espagnol, pare commune et indivisible de tous les
espagnols. Elle reconnaît et garane le droit à l’autonomie des naonalités et des régions qui la composent et la solidarité
entres elles
→ 17 communauté autonomes
- 3 historiques : Catalogne, Galice, Pays-Basque
- d’autre parvenues à l’autonomie maximale en se pliant à la procédure plus contraignante de l’art 151-1 C°
- d’autres, la C° prévoit une accès plus facile et plus à une autonomie moins étendu = communautés autonomes de
second rang (Baléares, Valence, Aragon, Canaries…)

Tribunal Const appelle ce système:


→ 1981 : E composé
→ 1982 : E des autonomie (inédit)

Aspect fédéralisme :
→ Art 137 C°
→ Art 148 C° : disncon des diérentes étapes pour qu’une collecvité accède à de plus en plus d’autonomie
→ Collecvité autonomes : existence d’une organisaon spécique :
- une assemblée législave universelle (CORTES)
- une conseil de Gouv
- un président…
- un tribunal supérieur de jusce
→ C° xe une liste détaillées de compétences :
- pouvant être exercées par les communautés : de droit commun (art 148)
- relevant de la compétences exclusive de l’E (art 149)
→ Compétences non expressément aribuées par l’E dans la C° : incomber aux communautés
→ Communautés autonomes : dotées d’un statut d’autonomie auquel elle a parcipé

Aspect d’E unitaire :


→ Art 145 : en aucun cas la fédéraon de communauté ne sera admise
→ Art 139 : tous les espagnols possèdent les mêmes droits et les mêmes obligaons dans toutes les pares de l’E
→ Pas de principe de parcipaon : pas de seconde chambre
→ Pas de superposion des ordre juridique
→ Tribunal constuonnel veillant à préserver l’unité :
- ex : décision du 28 juin 2010 : dit inconstuonnel 14 arcles du statut élargie de la Catalogne,
notamment ceux concernant :
l’usage de la langue catalane
l’instuon d’un pouvoir judiciaire autonome
des compétences scales propres, ainsi
surtout la référence à la naon catalane
- ex : 2 décisions mars 2014 : esme que le référendum sur l’indépendance de la catalogne organisé par les autorités
catalanes était illégal (pas sur le bon fondement) malgré les réponse posives (2011, 2014, 2017)

III ET L’UNION EUROPÉENNE ?


Diculté à classer l’UE
→ L’UE est-elle une OI ? Oui mais :
- perfeconnée
- incomparable
- parculière
- unique
- système d’intégraon de souveraineté
- OI sui generis

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→ L’UE est-elle une confédéraon ?


- oui : E membres souverains, existence de traité, système horizontal
- non : décision à la majorité dans certain domaines, abandon de certaines aribuons de la souveraineté
→ L’UE est-elle un E fédéral ?
- non : notre C° est supérieur
- non :pas de naon européenne
- pas de C° européenne
- E restent des E
→ L’UE est-elle un E ?
- un territoire
- pas de naon européenne ?
- pas de souveraineté européenne ?

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