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institutionnelle et judiciaire
Christiaens Valérie
Kaiser Martine
Levacq Maëlle
Penelle Mélanie
2023-2024
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Table des matières
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PARTIE II - LE FÉDÉRALISME À LA BELGE
CHAPITRE I - LA BELGIQUE, UN ÉTAT FÉDÉRAL
SECTION 1 : UN ETAT UNITAIRE PENDANT 140 ANS
SECTION 2 : LA CRÉATION DE L’ETAT FÉDÉRAL
1. La définition de l’Etat fédéral
2. Les divisions du territoire belge
3. Les composantes de l’Etat fédéral belge
SECTION 3 : LES COMPÉTENCES TERRITORIALES
1. L’Autorité fédérale
2. Les Communautés
3. Les Régions
SECTION 4 : LES COMPÉTENCES MATÉRIELLES
1. Le principe de l’exercice exclusif des compétences par chaque entité
2. Les compétences matérielles de l’Autorité fédérale
3. Les compétences matérielles des Communautés
4. Les compétences matérielles des Régions
5. L’exercice des compétences communautaires à Bruxelles
6. Le double transfert des compétences de la Communauté française vers la Région
Wallonne et la COCOF
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INTRODUCTION - LA « NAISSANCE » DE LA BELGIQUE
Le territoire belge est en grande partie cédé aux Pays-Bas, composé en 1815 de 17
provinces (le territoire belge composait les « provinces du sud »).
Mais la façon autoritaire dont le Roi Guillaume Ier gouvernait, les conditions sociales et
économiques difficiles ainsi que la montée des sentiments nationalistes en Europe
expliquent qu'en septembre 1830, une armée de volontaires se forme et affronte les
troupes des Pays-Bas.
Le 4 octobre 1830 (après plusieurs journées de combats extrêmes dans les rues du
centre de Bruxelles)1, les troupes des Pays-Bas évacuent le territoire et un gouvernement
provisoire de 9 membres est créé. Celui-ci proclame l’indépendance des provinces
belges.
Le Gouvernement provisoire qui s'est constitué décide d'organiser des élections ayant
pour but de créer un organe appelé à élaborer la Constitution belge. Ce pouvoir
constituant originaire fut appelé le « Congrès National ».
Le Congrès National rédigea ensuite une Constitution qui sera promulguée le 7 février
1831.
Le Congrès National décide que la Belgique sera une monarchie et choisit comme
premier roi des Belges Léopold de Saxe Cobourg Gotha, qui prête serment le 21 juillet
1831 (cette date constitue depuis lors le jour de la fête nationale belge).
1
Le 27 septembre, jour de la fête de la Fédération Wallonie- Bruxelles, a été choisi en mémoire de ces jours de
combat et de la fuite des hollandais de Bruxelles ce jour-là
4
CHAPITRE II – L’ETAT DE DROIT
Nous savons que l'homme « animal social » ne vit pas seul, mais bien dans des
communautés de taille plus ou moins grande.
Ces communautés sont appelées selon les cas : tribus, familles, communautés
religieuses ou sportives, associations ou sociétés diverses, villages et villes, nations
fédérées ou non fédérées, communauté internationale, union européenne...
Une des caractéristiques essentielles du droit est la possibilité d'imposer le respect des
règles. En cas de non-respect, une autorité extérieure - la justice –intervient pour
sanctionner la violation de la loi.
On peut dire que la justice c’est l’application de l’ensemble des règles de droit établies
5
par les hommes pour trancher pacifiquement leurs conflits.
Ces sanctions pour violation de la loi sont infligées par le pouvoir judiciaire, composé de
l’ensemble des cours et tribunaux. Ce sont donc les juges qui détiennent le pouvoir de
sanctionner un individu.
1. le droit a pour but de maintenir l'ordre social, d’éviter l’anarchie dans la société.
La morale, par contre, a pour but le perfectionnement intérieur de l'individu.
2. une caractéristique essentielle des règles de droit est d'être sanctionnée par
une autorité extérieure à l'individu. Par contre, la sanction des règles de morale
se trouve dans la conscience de chaque individu. Aucune autorité extérieure
n’intervient pour sanctionner leur non-respect. Seul l’individu peut s’auto-punir,
à l’occasion d’un examen de conscience.
Toutefois, si le droit et la morale sont distincts, il existe une interaction entre les deux :
le droit suit l'évolution morale d'un pays à un moment donné ; la règle de droit
s'adapte à l'évolution morale. En effet, la loi ne peut que très difficilement
sanctionner une conduite approuvée par l'opinion publique et inversement.
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CHAPITRE III - LA CONSTITUTION BELGE
Une société ne peut pas vivre d’une manière stable sans certaines règles imposées à ses
membres. Dès qu’une société se forme (ex : société sportive, …), un règlement est
établi. Celui-ci doit être respecté par les adhérents.
Trois éléments sont nécessaires pour qu’il s’agisse d’une règle de droit :
1- des hommes vivant en société
2- des règles
3- le fait que ces règles soient contraignantes
Cette notion de contrainte, la possibilité d’imposer le respect des lois est une des
caractéristiques essentielles du droit.
La Constitution est la charte fondamentale qui contient l’ensemble des règles juridiques
fondamentales qui :
- détermine la forme de gouvernement d’un Etat (ex : monarchie ou République,
état unitaire ou fédéral…)
- proclame les droits et libertés fondamentales des citoyens ( ex : droit de circuler
librement, liberté d’expression…), et
- précise l’organisation des pouvoirs et l’attribution des compétences aux
différents pouvoirs (qui détient quel pouvoir, fonctionnement, compétences de
chacun…)
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particulières très strictes, définies dans la Constitution elle-même.
La Constitution belge de 1831 est une synthèse équilibrée des constitutions françaises
de 1791, 1814 et 1830, de la constitution néerlandaise de 1814 et du droit
constitutionnel anglais. Il s’agit d’une construction tout à fait originale dont les principes
élémentaires sont toujours en vigueur aujourd’hui.
La théorie de la séparation des pouvoirs est née d'une réaction à la monarchie absolue
(où le Roi a tous les pouvoirs).
C’est une théorie qui a été élaborée en 1748 par Montesquieu, un philosophe français,
partant du postulat que « quiconque a du pouvoir est porté à en abuser ». Selon lui, il est
donc préférable, afin d'éviter les abus, de répartir le pouvoir entre trois instances : le
pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Cette théorie de la
séparation des pouvoirs est développée par Montesquieu dans son ouvrage théorique
intitulé « De l'esprit des lois ».
Dès lors, pour éviter tout retour à un régime totalitariste, le Congrès National a suivi
cette théorie et a réparti le pouvoir entre :
Le pouvoir législatif qui élabore les lois. Il est exercé par le Parlement
(les députés) et le Roi.
Le pouvoir judiciaire qui contrôle la bonne application des lois par les
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Démocratie = le pouvoir est détenu est exercé par le peuple et pour le peuple
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individus mais également par les autorités publiques et qui sanctionne
en cas de non-respect. Ce pouvoir est exercé par les Cours et Tribunaux
(les juges).
2. La monarchie constitutionnelle
C’est le Congrès National qui décide en 1831 que la Belgique sera une monarchie, c’est-
à-dire que le chef de l’Etat belge sera un Roi.
Le Congrès National choisit un prince allemand, Léopold de Saxe Cobourg Gotha pour
devenir roi. Léopold Ier prête serment le 21 juillet 1831.
Léopold Ier ne s’est donc pas emparé du pouvoir en Belgique (comme l’ont fait de
nombreux rois dans le passé en menant des guerres) mais il a reçu ce pouvoir de la
Constitution (autrement dit du peuple belge).
Les pouvoirs du Roi sont définis par la Constitution mais aussi limités par la Constitution
elle-même. Le Roi est tenu de respecter la Constitution belge qui lui a donné son
pouvoir.
C’est le serment qu’il prête lorsqu’il accède au trône : « Je jure d’observer la Constitution
et les lois du peuple belge, de maintenir l’indépendance nationale et l’intégrité du
territoire ».
Tous les rois des Belges, qui se sont succédés depuis 1831, ont dû prêter ce serment lors
de leur accession au trône (la dernière prestation de serment s’est déroulée le 21 juillet
2013 par le Roi Philippe Ier)3.
3
C’est la première fois, depuis Léopold Ier, qu’une prestation de serment du nouveau Roi a eue lieu un 21 juillet. Ce
n’est pas une obligation.
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Le Congrès National a décidé en 1831 de n’accorder au Roi qu’un pouvoir très limité sur
le plan politique :
L’idée sous-jacente au principe de la démocratie est que dès lors que les règles de droit
doivent être observées par tous, il est préférable qu'elles soient établies par le peuple
lui-même. Ce choix en Belgique, de la démocratie, est proclamé à l’article 33 de la
Constitution : « Tous les pouvoirs émanent de la Nation ».
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Définition donnée par le dictionnaire français LAROUSSE
10
Toutefois, dans le mesure où il est impossible, en pratique, de demander au peuple
d’exercer directement et individuellement ce pouvoir lors de l’élaboration de chaque
règle de droit, la Belgique a opté pour un système de représentation : le peuple va faire
connaître sa voix à travers un certain nombre de représentants : les députés, les
ministres, les juges.
Ces différents mandataires représentent le peuple et exercent le pouvoir en son nom.
C’est le principe de la démocratie représentative.
Enfin, la Belgique a choisi un régime parlementaire ce qui veut dire que seuls les
détenteurs du pouvoir législatif (les députés qui siègent au(x) Parlement(s)) sont
directement élus par les citoyens (le peuple) tandis que les autres représentants du
peuple exerçant le pouvoir exécutif (les ministres) et le pouvoir judiciaire (les juges) ne
reçoivent pas directement leur mandat du peuple (grâce à des élections) mais grâce à
d’autres mécanismes (nomination ou examen de compétence) qui seront explicités ci-
après.
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PARTIE I - L’ORGANISATION DES 3 POUVOIRS
CHAPITRE I - LE POUVOIR LÉGISLATIF
Le pouvoir législatif fédéral est exercé en Belgique par le Parlement et par le Roi.
Le Roi n'est pas élu. La Constitution limite par ailleurs fortement son intervention dans
l’exercice du pouvoir législatif et ce afin de garantir le principe de la séparation des
pouvoirs, l’un des piliers de la démocratie.
Le Roi est par ailleurs, en vertu de la Constitution, incapable d’agir seul. Tous ses actes
doivent donc être également posés (contresigné) par un ministre du gouvernement pour
être valable.
Le rôle du Roi au sein du pouvoir législatif fédéral est essentiellement de signer les lois
lorsque celles-ci ont été adoptées par les députés. La signature du Roi s’appelle « la
sanction royale ». Cette sanction est accompagnée de la contre-signature d’un ministre.
La Chambre des représentants est composée de 150 élus au suffrage universel direct
par les citoyens belges. Ils sont appelés les DEPUTES. Ils sont les représentants des
citoyens, autrement dit « la voix du peuple ».
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C’est au sein de la Chambre des Représentants que s’exerce la majeure partie de la
fonction législative fédérale (la discussion et l’adoption des lois).
Depuis 2014, le Sénat n’est plus composé que de 60 membres appelé des SENATEURS.
Aujourd’hui plus aucun sénateur n’est élu au suffrage universel. Ils sont issus des
parlements des différentes entités fédérées (Communautés et Régions).
Le Sénat s’occupe essentiellement des matières transversales (celles qui sont détenues
en partie par l’Autorité fédérale et en partie par les Communautés et/ou les Régions). Il
est également compétent dans les procédures de modification de la Constitution.
Les députés qui siègent dans un des parlements sont (sauf à quelques exceptions près)
élus par les citoyens sur base d'élections qui ont lieu tous les 5 ans.
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Pour pouvoir voter (= élire les représentants du peuple) il faut :
être belge5
avoir 18 ans6 accomplis
ne pas avoir été privé de ses droits civils et politiques par une décision judiciaire
pas de condition de domiciliation en Belgique il est possible de voter par
procuration ou de l’étranger (si des élections sont organisées par les ambassades
ou consulats).
Le scrutin proportionnel permet de faire en sorte que les élus reflètent le plus
équitablement possible la diversité des opinions des électeurs.
Le mode de scrutin proportionnel est plus juste et plus démocratique mais il lui est
généralement reproché de générer une forme d’instabilité car il ne permet pas souvent
de dégager une majorité et impose dès lors aux partis politiques de devoir mettre en
œuvre des alliances ou des coalitions avec d'autres formations politiques afin d'obtenir
une majorité au Parlement.
Depuis l’adoption de la loi électorale du 13 décembre 2002, les partis politiques doivent
présenter autant de femmes que d’hommes sur leurs listes électorales et les deux
premiers candidats de la liste doivent être de sexes différents (ex : une liste de 21
candidats ne peut compter que maximum 11 personnes du même sexe et si le premier
candidat présenté est une femme, le second devra obligatoirement être un homme ou
inversement). Cette loi a été adoptée après que le principe d’égalité femme-homme ait
été inscrit dans la Constitution en 2002.
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soit il adhère à l'ordre des candidats (effectifs et suppléants) tel que présenté par
la liste du parti politique choisi, il vote alors en « tête de liste »,
Remarque : s'il vote en tête de liste et pour un candidat nominativement, son vote est
valable mais seul le vote nominal est pris en compte.
Lorsqu’ils sont élus et avant d’exercer leur compétence législative, les députés doivent
prêter serment devant les autres élus.
Les règles de droit adoptées par le Parlement fédéral sont appelées « les lois » et ces
textes sont applicables sur l’ensemble du territoire national.
L’adoption d’une nouvelle loi ou la révision d’une loi déjà existante se fait en plusieurs
étapes et prend un certain temps. Adopter une loi n’est pas l’affaire de quelques
semaines, voire quelques mois, mais plutôt et généralement de plusieurs années…
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o Etapes 1&2 : le dépôt d’une proposition ou d’un projet de loi
N’importe qui ne peut pas proposer au parlement d’examiner un texte en vue d’en faire
une loi. Seules deux catégorie de personnes sont autorisées à le faire : les députés
(membres du parlement) ou les ministres (membres du gouvernement).
Lorsque le texte est proposé par un député, on appelle cette demande une
PROPOSITION de loi.
Par contre lorsque ce texte est déposé par un ministre, cette demande est alors appelée
PROJET de loi. Les projets de loi doivent d’abord être approuvé par le Conseil d’état (=
une juridiction administrative qui vérifie si le texte respecte les principes de la
Constitution) avant d’accéder à l’étape suivante.
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o Etape 3 : l’examen en Commission
Par exemple : La proposition de loi déposée par des députés visant à faire sortir
l’avortement du Code pénal et à modifier les conditions actuelles de l’IVG a été examinée
au sein de la « Commission justice » composée de 17 députés.
Cette Commission a d’abord invité des experts (médecins, juristes, représentants d’asbl
militant en faveur de l’IVG ou contraire à cette pratique …) à venir partager leur savoir
sur ces questions.
Les députés présents ont ensuite proposé des modifications (= amendements) dans le
texte initial déposé par les députés (ex : la proposition initiale visait à supprimer toute
peine pénale à l’égard du médecin et de la femme qui a recours à l’IVG même en dehors
du respect des conditions ce texte initial a finalement été modifié en Commission et
des sanctions pénales ont encore été maintenues tant à l’égard de la femme que du
médecin).
Si la majorité est atteinte le texte est accepté et envoyé en séance plénière afin d’être
soumis à de nouvelles discussions.
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Si le vote n’atteint pas la majorité, le texte est rejeté il atterrit dans la poubelle.
o Etape 4 : l’examen et le vote en séance plénière
Le texte adopté en Commission doit encore être soumis à la séance plénière, c’est-à-dire
la réunion de tous les parlementaires.
Si le quorum de présence n’est pas atteint, le vote est reporté à une date
ultérieure.
2. La majorité au vote : pour qu’un projet ou une proposition devienne une loi/un
décret/une ordonnance, il faut qu’une majorité simple des parlementaires,
présents le jour du vote final, vote en faveur du texte.
Exemple : Si le jour du vote, 100 députés sont présents sur les 150 que compte le
Chambre des Représentants (parlement fédéral), on peut procéder au vote (puisque
le quorum de présence est atteint) et sur ces 100 députés présents, il faudra qu’au
moins 51 d’entre eux votent en faveur du texte pour que celui-ci devienne une loi.
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S’il y a autant de voix pour que contre, le texte n’est pas accepté.
Si le projet ou la proposition est approuvé, il ou elle devient une LOI (Parlement fédéral).
Il est rare qu’un projet ou une proposition adopté en Commission soit rejeté en séance
plénière. En effet, les parlementaires suivent leurs collègues de parti qui dans la
Commission ont soit rejeté, soit approuvé le projet ou la proposition.
Pour devenir une règle de droit applicable aux citoyens, le texte adopté en séance
plénière par les parlementaires doit encore être soumis à 3 formalités : la sanction, la
promulgation et la publication.
Au niveau fédéral, cette formalité est remplie par le Roi qui doit signer toutes les
lois adoptées par le Parlement fédéral. Un ministre doit également contresigner
le texte (vu l’irresponsabilité politique du Roi).
Le Roi doit en principe sanctionner toutes les lois adoptées par le Parlement. La
Constitution n’a en effet donné aucun pouvoir au Roi pour remettre en question
le travail effectué par les Représentants élus par le peuple (les députés).
La promulgation : c'est l'acte par lequel le pouvoir exécutif (le Roi au niveau
fédéral ou le gouvernement au niveau des entités fédérées) confirme l'existence
de la loi et ordonne son exécution et sa publication.
La publication : c'est l'acte par lequel le pouvoir exécutif (le Roi au niveau fédéral
ou le gouvernement au niveau des entités fédérées), publie la loi au Moniteur
belge (la loi devient obligatoire et applicable à tous à partir du 10ème jour qui suit
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sa publication au moniteur belge, sauf si le législateur a prévu explicitement une
autre date). Le Moniteur paraît sur Internet.
La population doit alors respecter la nouvelle loi et sera sanctionnée en cas de non-
respect.
A côté de l’élaboration des règles de droit, les parlementaires (directement élus par le
peuple) ont reçu comme seconde mission celle de contrôler les actions des
gouvernements (= le pouvoir exécutif). Chaque Parlement contrôle les actions du
gouvernement qui lui est rattaché.
Après l'interpellation, une motion peut être déposée (motion pure et simple,
motion de confiance, motion de méfiance, de méfiance constructive, motion de
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recommandation) qui pourrait mener à la démission du ministre ou du
gouvernement. De cette manière, le Parlement peut exercer une pression sur le
gouvernement ou le ministre concerné.
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CHAPITRE II - LE POUVOIR EXÉCUTIF
En vertu de l'article 37 de la Constitution « le pouvoir exécutif appartient au Roi ».
Tout acte politique posé par le Roi doit être approuvé et contresigné par un Ministre. En
contrepartie, la responsabilité politique du Roi ne peut jamais être engagée. Seul les
Ministres sont tenus pour responsables de la manière dont le pays est géré et ils sont
« surveillés » et doivent rendre des comptes au Parlement (= les élus du peuple).
Après les élections législatives, le Roi « consulte » des personnalités (présidents de parti,
président du Parlement, ...) et recueille différents avis sur le résultat des élections
législatives.
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Le Roi désigne un informateur, dont le rôle est d’examiner les différentes possibilités de
former un gouvernement. Pour effectuer sa mission, l’informateur se met en contact
avec TOUS les partis politiques et voit lesquels sont prêts à travailler ensemble.
Pour créer cette coalition, il est important que les partis qui formeront le gouvernement
disposent d’un appui suffisant au sein du Parlement (au minimum la majorité) pour
arriver à faire voter les réformes législatives qu’ils proposeront (sous la forme de projet
de loi) aux députés même si les ministres ne sont pas directement élus par les
citoyens, le résultat des élections va donc avoir un impact sur la création du
gouvernement.
Exemple : En 2014 le parti socialiste (PS) - qui était le parti politique qui avait
obtenu le plus de votes du côté francophone - n’a pas été intégré dans le
gouvernement composé par la coalition suivante : la NVA, le MR, l’Open VLD et la
CD&V.
Il semblerait que ce sera également le cas avec le gouvernement qui est en train
de se créer puisque le NVA n’en fera manifestement pas partie alors que c’est le
parti politique qui a obtenu le plus de sièges à la Chambre des Représentants (25
sièges sur 150) suite aux élections législatives de 2019.
Les partis politiques du gouvernement sont appelés « la majorité » tandis que les autres
partis composent « l’opposition ».
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Remarque : Lors de la formation des derniers gouvernements fédéraux (suite aux
élections de 2010, 20147 et 2019) cette première étape de formations des
gouvernements a été très longue et de nombreux informateurs se sont succédés tant il
était compliqué de trouver une entente entre les partis politiques : soit les idées
défendues par les partis étaient tellement opposées qu’ils leurs étaient impossible de
travailler ensemble (c’est notamment le cas entre le PS et la NVA), soit les partis qui
acceptaient de travailler ensemble ne disposaient pas d’un appui suffisant au Parlement
car ils n’avaient pas gagné assez de sièges aux élections.
Pour tenter de régler ces situations de crise, le Roi a été amené à imaginer des postes
tels que « le médiateur », « le démineur », « le(s) pré-formateur(s) » …
Le Roi désigne ensuite un formateur dont la mission est d’établir, avec les partis qui
formeront la coalition, un « accord de gouvernement » qui reprend les principaux
objectifs que le gouvernement veut atteindre lors de la législature (exemple : entamer
une réforme sur la prises en charge des soins de santé, allonger l’âge légal du départ à la
retraite, entamer tel ou tel grand chantier de rénovation…).
Ces discussions peuvent prendre un certain temps car chaque parti politique défend des
points de vue différents et dans le cadre de la formation du gouvernement ils doivent
s’accorder et parfois faire des concessions en vue de pouvoir gouverner ensemble.
Lorsqu'un accord est trouvé avec les différents partis, ceux-ci négocient la composition
du gouvernement (quels postes ministériels pour quels partis ?). Le plus souvent, c'est
le formateur qui est nommé premier ministre (mais ce n’est pas une obligation).
Une fois les postes ministériels attribués, le formateur présente le gouvernement au Roi.
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Jusqu’en 2014, les élections fédérales étaient organisées tous les 4 ans. La Constitution a été modifiée lors de la
6ème réforme de l’Etat fixant désormais le temps d’une législature fédérale à 5 ans (comme au sein des Communautés
et des Régions)
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o 3ème étape : la nomination des Ministres et secrétaires d’Etat par le ROI et la
prestation de serment
Les nouveaux ministres et secrétaires d'Etat se présentent devant le Roi qui procèdent à
leur nommination.
Les membres du nouveau gouvernement doivent prêter serment entre les mains du
Roi : "Je jure fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge".
Le débat sur la déclaration se termine par un vote des députés pour pouvoir
commencer à travailler, le gouvernement doit obtenir le vote de confiance d’au moins la
majorité du Parlement (la moitié + 1). On dit que le gouvernement a obtenu
« l'investiture ».
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SECTION 2 : LA PRISE DE DÉCISION AU SEIN DU GOUVERNEMENT : LE CONSEIL DES MINISTRES
Dès qu’une décision doit être prise au sein du gouvernement, celui-ci se réunit. On
appelle cela le « conseil des ministres ». Le gouvernement prend ses décisions selon la
procédure du consensus, c'est-à-dire qu'une décision ne peut être adoptée que si tous
ses membres sont d'accord (>< au Parlement où les décisions sont prises à la majorité
des députés).
La compétence d'exécuter les lois est une des compétences la plus importante que la
Constitution attribue au pouvoir exécutif.
La loi a un caractère général, elle définit les « grandes lignes » d'un règlement, mais le
pouvoir législatif ne l'élabore pas dans les moindres détails. Ce sont donc les arrêtés
d'exécution pris par le pouvoir exécutif qui concrétisent ces « grandes lignes ». Le
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gouvernement exécute sa mission en adoptant des « arrêtés » royaux ou ministériels.
Le pouvoir exécutif définit la politique nationale et détermine les mesures à prendre afin
de mener à bien cette politique (ex : comment stimuler l'économie, maintenir la
sécurité, assurer les prestations sociales...) ainsi que la bonne administration du pays.
Des projets de loi sont déposés au Parlement afin de concrétiser ces mesures.
Ce pouvoir est exercé au sein des « Cours et Tribunaux » et est détenu par les « juges ».
Les juges ne sont pas élus par le peuple mais ils sont nommés à vie par le Roi après avoir
présenté et réussi un examen (l’examen de la magistrature que seuls les détenteurs d’un
Master en droit peuvent présenter) et pour autant qu’un poste soit vacant (libre) au sein
d’une juridiction.
Pour trancher le litige, les juges se basent, non pas sur leurs impressions ou sur leurs
préférences personnelles, mais sur les règles de droit (adoptée par les députés au sein
du Parlement pouvoir législatif).
Mais les règles de droit sont souvent vagues ou très générales le rôle du juge est
donc d’appliquer ces règles à une situation concrète et de les interpréter en fonction de
cette situation.
Par exemple : en cas de séparation des parents, si ceux-ci ne sont pas d’accord
sur des décisions importantes concernant leur enfant, le tribunal de la fa-
mille doit trancher le litige. La loi dit qu’il se prononce « dans l’intérêt de l’en-
fant ». Or, chaque situation familiale est différente. Le juge va devoir interpréter
cette loi et dire quel est l’intérêt de l’enfant dans la situation particulière.
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SECTION 1 : LES JURIDICTIONS QUI FONT PARTIE DU POUVOIR JUDICIAIRE
Cette organisation repose sur deux principes (voir schéma interactif dans le Classroom) :
Les juridictions civiles sont : les justices de paix, les tribunaux de première
instance (eux-mêmes composés d’une chambre civile, d’une chambre
commerciale et du Tribunal de la famille), les tribunaux du travail, les Cours
d’appel (chambres civiles, commerciales et familiales) et les Cours du travail.
Les juridictions civiles ont des compétences spécifiques, selon les matières (la nature du
litige) tandis que les juridictions pénales sont spécialisées en fonction de la gravité des
faits reprochés (contraventions, délits ou crimes).
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négligence,) et mettre en place des mesures éducatives pour les mineurs
qui commettent des infractions.
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Le Tribunal correctionnel est compétent pour statuer sur les délits (ex : vol,
harcèlement, discrimination, abus de bien sociaux, trafics de stupéfiants,
appartenance à un groupe lié au terrorisme, mariage forcé …)
La Cour d’assise statue sur les crimes (meurtres, assassinat, viol, torture,
génocide…)
La Cour de cassation a un rôle tout à fait particulier car elle ne s’intéresse pas au
contenu du litige mais uniquement à la correcte application par les juges de la règle de
droit (ex : la peine infligée par le juge était-elle bien celle prévue dans la loi pour ce type
d’infraction ?) et des règles de procédure (ex : toutes les parties ont-elles pu s’exprimer
lors procès ? Le juge a-t-il répondu à tous les arguments des parties dans sa décision
finale ?).
2. Le principe de hiérarchisation
Il existe des juridictions dites « inférieures » (justice de paix, tribunal de police, tribunal
du travail, tribunal correctionnel et tribunal de première instance lorsqu’il intervient
comme première juridiction) et des juridictions dites « supérieures » (la Cour d’appel, la
Cour du travail, la Cour d’assise et le Tribunal de première instance lorsqu’il intervient
comme juridiction d’appel). La Cour de Cassation est, quant à elle, considérée comme
une Cour « suprême ».
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Cour de Cassation
Juridictions supérieures
Juridictions inférieures
Tout litige est d’abord traité par une juridiction inférieure => il n’est pas possible
d’accéder directement à une juridiction supérieure, à la seule exception de la Cour
d’assise (qui traite des crimes).
Les juridictions civiles règlent les litiges qui portent sur les rapports entre particuliers
entre personnes physiques mais aussi entre personnes physiques et des entités morales
(ex : des autorités publiques, des sociétés, des ONG…). Elles ont pour finalités de tran-
cher des litiges dans lesquels des intérêts particuliers et privés sont en jeu (>< protéger
les intérêts de la collectivité).
Exemples :
8
www.questions-jutice.be
31
un locataire ne paie plus son loyer parce qu’il estime que les murs sont humides
et que le propriétaire doit faire des travaux.
un travailleur conteste son licenciement et réclame une indemnité de préavis à
son employeur, c’est-à-dire à la société (= personne morale) dans laquelle il tra-
vaillait.
un automobiliste estime qu’un accident a été causé par le mauvais entretien de
la route : il peut agir en justice contre le propriétaire de la voirie (la Région, la
Province, la commune) et lui réclamer des dommages-intérêts.
!!! Les juridictions civiles n’interviennent jamais de leur propre initiative. Il faut qu’une
personne concernée par le litige s’adresse à elles et formule une demande (= la requête
ou la citation).
Dans le procès, on appellera « partie demanderesse » celle qui s’est adressée au juge en
premier pour formuler une demande de condamner la partie adverse (appelée « partie
défenderesse ») , soit :
Les décisions que prennent les juges doivent être respectées par les parties en cause. La
particularité d’une décision judiciaire c’est que la partie qui a obtenu gain de cause peut
la faire exécuter, c’est-à-dire contraindre l’autre partie à la respecter. Quand il s’agit de
sommes d’argent, le plus souvent le jugement est exécuté en faisant pratiquer une sai-
sie par un huissier de justice.
La fonction des juridictions pénales est différente : elles décident si une personne a
commis une infraction pénale, et, si oui, elles condamnent cette personne à une peine.
Une infraction pénale, c’est un comportement qui est interdit parce qu’il est contraire
à des valeurs essentielles de notre société ou parce qu’il est contraire à des règles fon -
32
damentales du vivre-ensemble. C’est un comportement qui MET EN DANGER LA SO-
CIETE (l’ordre public) toute entière ou son équilibre.
Par exemple : voler, tuer, porter des coups à autrui, conduire en état d’ivresse,
cacher ses revenus au fisc…
La liste des infractions pénales est donnée par la loi. La plupart de ces infractions se
trouvent dans le Code pénal.
En droit pénal, on distingue trois types d’infractions : les contraventions, les délits et les
crimes.
!!! Comme au civil, les juridictions pénales ne peuvent jamais intervenir de leur propre
initiative.
9
(*) à multiplier par les décimes additionnels actuellement de « 8 »
33
C’est le ministère public (= le procureur du Roi, le procureur fédéral, etc.), qui est à l’ini-
tiative de la procédure pénale. Son rôle est double : il doit d’abord mener l’enquête
lorsqu’une infraction est portée à sa connaissance (plainte à la police, constat de la po-
lice, constitution de partie civile…) afin de récolter tous les éléments nécessaires pour
déterminer si une infraction a été commise (ex : si un corps est retrouvé dans un bois,
cela peut être la conséquence d’un meurtre, d’un suicide, d’une mort naturelle…) et
trouver le coupable => pour mener à bien cette enquête le Procureur du Roi doit tenir
compte de tous les éléments de preuve (il doit donc mener l’enquête de manière impar-
tiale de façon à ce que celle-ci soit le reflet de la vérité) 10.
A terme de l’enquête, en fonction des résultats obtenus, c’est le Procureur du Roi qui
décide soit :
de renvoyer le suspect devant une juridiction pénale (qui sera choisie en fonction
de la gravité de l’infraction commise),
de lui proposer une peine alternative : transaction ou médiation pénale,
de classer le dossier sans suite lorsque les preuves sont insuffisantes pour ren-
voyer le dossier devant un juge
de prononcer un non-lieu : l’enquête a révélé que ce n’est pas cette personne qui
a commis l’infraction
Toutes les infractions pénales ne sont donc pas forcément jugées devant une juridic-
tion pénale.
Si le juge estime que la personne accusée est coupable de l’infraction, son second rôle
est de prononcer une ou plusieurs des peines suivantes dans les limites de ce que la loi
autorise :
10
Remarque : Pour les infractions les plus graves, les enquêtes sont menées par un juge d’instruction et non pas par
le Procureur du Roi.
34
une peine de prison
une amende
une peine de travail d’intérêt général
La peine est prononcée au nom de la société (pour protéger la société) parce que le
coupable n’a pas respecté une règle fondamentale de la vie en commun. Elle n’a pas
pour objectif de dédommager le préjudice subi par la victime (quand il y a en a une).
Dans le cadre du procès pénal, la victime peut quant à elle, demander la réparation du
dommage qu’elle a subi à cause de l’infraction pénale (exemple : si elle a été blessée,
elle réclamera les frais médicaux qu’elle a dû payer, la rémunération qu’elle a perdue si
elle n’a pas pu travailler durant une certaine période et un dommage moral pour les
souffrances qu’elle a subies, etc.). La victime sera alors appelé « la partie civile ».
Ce n’est jamais la victime qui réclame une peine pénale (prison, amende au travail d’in-
térêt général), seul le Procureur du Roi peut le faire, au nom de la société.
La Cour d’assise est une juridiction pénale qui tranche les infractions les plus graves : les
crimes. L’organisation de cette juridiction est particulière pour les raisons suivantes :
2/ Il n’est pas possible de faire appel des décisions rendues par le jury populaire.
Le seul recours qui existe est le « pourvoi en Cassation » pour vice de procédure ou
mauvaise application de la règle de droit.
Lorsqu’une affaire a été tranchée, la décision rendue par le premier juge s’appelle « un
jugement ».
35
1. Si une des parties au procès n’est pas d’accord avec la décision qui a été rendue
par le juge, elle a la possibilité de « faire appel » contre cette décision.
Le litige sera alors transféré devant une autre juridiction et il sera réexaminé
entièrement par un autre juge d’une juridiction supérieure.
A l’issue de ce nouvel examen, le second juge rendra sa décision qui est alors appelée
« arrêt ». Cette nouvelle décision remplacera et annulera éventuellement le jugement
rendu par le premier juge (mais il est également possible que le second juge confirme la
décision prise par le premier juge).
Lorsqu’un arrêt est prononcé dans un litige, il n’est plus possible de faire appel. Un
même litige ne peut donc, en principe, faire l’objet que de maximum deux décisions
judiciaires. La seconde décision devient définitive, même si l’une des parties n’est pas
satisfaite de celle-ci.
Il existe cependant certains cas dans lesquels il n’est pas possible de faire appel de la
décision du premier juge :
36
2. Le « pourvoi en Cassation » ne peut s’envisager que lorsqu’un vice de procédure
ou une interprétation non conforme de la règle de droit peut être reproché à la
décision rendue en dernier recours.
Il ne s’agit donc en aucun cas de faire juger une troisième fois le litige mais de demander
à la juridiction suprême (la Cour de Cassation) si les juges ont effectué correctement leur
travail. Si la Cour reconnaît l’existence d’un vice de procédure, elle « casse » l’arrêt (qui
est donc annulé) et renvoie le dossier devant un nouveau juge (du même rang que celui
qui avait rendu la décision cassée) pour que l’affaire soit à nouveau jugée.
Exemple : Dans le cadre d’une séparation, un couple est en conflit sur les
modalités d’hébergement des enfants communs. Le papa souhaite un hébergement
égalitaire tandis que la maman souhaite un hébergement principal chez elle et un
hébergement d’un week-end sur deux chez le papa.
Le papa qui n’est pas satisfait de cette décision peut faire appel de la décision
devant la Cour d’appel (chambre famille et jeunesse). Dans son « arrêt », la Cour
d’appel confirme la décision du premier juge et donne donc à nouveau gain de
cause à la maman sans dire pourquoi il refuse la demande du papa. En principe
cette décision est la dernière et s’imposera donc aux deux parties.
Si le papa estime que le juge de la Cour d’appel n’a pas appliqué correctement la
règle de droit (qui dit que lorsqu’un des parents le demande, le juge doit
examiner en priorité la possibilité de mettre en place un hébergement égalitaire
et il ne peut y déroger qu’en motivant sa décision), il peut introduire un pourvoi
en Cassation pour examiner si le juge de la Cour d’appel a correctement appliqué
ou non la règle de droit. Si La Cour de cassation estime qu’il y a eu un vice de
procédure (ici ce serait parce que le juge n’a pas motivé sa décision de ne pas
mettre en place un hébergement égalitaire), elle « casse » l’arrêt de la Cour
d’appel (=l’annule) et renvoie la cause devant une autre Cour d’appel pour que le
litige soit une nouvelle fois jugé. Un nouvel arrêt sera donc prononcé dans cette
37
affaire.
Si la Cour de Cassation estime qu’il n’y a pas eu de vice de procédure, elle rejette
le pourvoi en cassation et l’arrêt de la Cour d’appel est donc bien la décision
définitive qui s’applique aux parties.
On peut par exemple citer la médiation, qui se fait sur base volontaire.
Le principe de la médiation est que les parties en conflit s’engagent en toute liberté à
trouver elles-mêmes une solution à leur différend, avec l’aide d’un médiateur qui est
présent pour faciliter la communication entre les parties.
A l’issue de la médiation, si les parties sont parvenues à trouver un accord, elles peuvent
le faire homologuer par le Tribunal afin que cet accord ait la même valeur qu’un
jugement.
38
L’avantage essentiel de ces modes alternatifs de règlement des conflits est que les
parties redeviennent ACTEURS des décisions qui sont prises (au lieu de les subir et de se
les voir imposer par le juge) et sont amenées à essayer de trouver des solutions
négociées avec la partie adverse.
39
PARTIE II : LE FEDERALISME A LA BELGE
En 1831, le Congrès National met en place un Etat unitaire. Cette forme de l’Etat a
perduré pendant plus de 140 ans.
L’Etat unitaire est un Etat dans lequel toutes les compétences sont gérées à un seul
niveau et toutes les mesures prises par le pouvoir législatif ou par le pouvoir exécutif
s’appliquent à l’ensemble du territoire et à tous les citoyens.
l’Etat
les Provinces
↓
les Communes
Dans un Etat unitaire il n’y a qu’un seul Parlement (qui exerce le pouvoir législatif) et un
seul Gouvernement (qui exerce le pouvoir exécutif).
40
SECTION 2 : LA CRÉATION DE L'ETAT FÉDÉRAL
Après être resté un Etat unitaire pendant près de 140 ans, l’Etat belge va évoluer. Cette
évolution va prendre 23 ans, de 1970 et 1993.
« Etat dans lequel les compétences étatiques sont réparties entre un niveau fédéral (en
Belgique, l’Autorité fédérale) et des collectivités politiques autonomes que l’on appelle
des entités fédérées (en Belgique, ce sont les Régions et les Communautés) qui forment
cet Etat et qui ont leurs propres compétences qu’elles exercent sur un territoire
déterminé »11
Dans le cas de la Belgique, c'est un Etat unitaire qui a décidé à un moment donné de
créer en son sein une pluralité d'entités autonomes afin d'introduire une plus grande
diversité. La Belgique est donc une « construction inversée du fédéralisme »
contrairement à d’autres Etats fédéraux qui se sont créés par l’unification de plusieurs
entités autonomes qui ont vu, à un moment donné de l’Histoire, un intérêt à s’unir pour
former un Etat plus puissant (ex : les Etats-Unis, la Suisse).
De nombreux Etats dans le monde sont organisés sur la base du fédéralisme comme les
Etats-Unis (1776), la Suisse (1848), l’Argentine (1853), le Venezuela (1863), le Canada
(1867), l’Australie (1901), l’Autriche (1920), l’Allemagne (1949), l’Inde (1950), les Emirats
arabes unis (1971), la Russie (1992) …
Le Royaume-Unis par contre est un état unitaire avec quelques caractéristiques d’un état
fédéral (l’Irlande, le pays de Galle et l’Ecosse sont des entités décentralisées mais non
des entités fédérées. Elles ont donc moins d’autonomie que des entités fédérées)
11
http://www.vocabulairepolitique.be/etat-federal/
41
2. Les divisions du territoire belge
Jusqu’en 1970, la Belgique n’était délimitée que par ses frontières internationales (les
pays limitrophes sont la France, le Grand-Duché du Luxembourg, l’Allemagne et les Pays-
Bas) ainsi que par ses eaux territoriales (ce sont les lois belges qui réglementent la pêche
dans nos eaux territoriales, en principe jusqu’à 12 miles de la côte c.à.d. 19,3121 km) et
son espace aérien (ce sont les lois belges qui règlent tout ce qui se passe dans l’espace
aérien se trouvant au-dessus de son territoire).
Pour créer un Etat fédéral, il a fallu procéder à une division du territoire belge. Il a été
décidé à cette époque de morceler le territoire belge en fonction des langues parlées
dans les différentes parties du pays. Quatre régions linguistiques ont ainsi été créées.
https://www.agestrad.com/la-belgique-et-
ses-trois-langues-officielles/
42
La région de langue française est composée des provinces du Brabant wallon,
du Hainaut, de Namur, du Luxembourg et de Liège à l'exception des neuf
cantons (communes) germanophones.
Dans les 3 régions unilingues, la langue administrative des autorités doit être la langue
de la région linguistique (respectivement le français, le néerlandais et l'allemand).
Ce n'est qu'au sein de la région bilingue de Bruxelles-Capitale qu’on emploie le français
et le néerlandais sur pied d'égalité.
12
Il en existe 27 au total, les plus connues étant celles de la périphérie bruxelloise : Wemmel, Kraainem,
Wezembeek-Oppem, Rhode-Saint-Genèse, Drogenbos et Linkebeek
43
3. Les composantes de l’Etat fédéral belge
L'article 1er de la Constitution énonce que « la Belgique est un Etat fédéral qui se
compose des communautés et des régions ».
Dans l'Etat fédéral belge, les compétences sont partagées entre l'Autorité fédérale
(l’état qui existait depuis 1831), les 3 Communautés et les 3 Régions.
Il existe donc une Autorité fédérale à côté de laquelle les entités fédérées, c'est-à-dire
les Communautés et les Régions, possèdent chacune leurs propres compétences et
exercent ces compétences de manière totalement autonome (sans devoir rendre de
compte à l’Autorité fédérale).
Pourquoi avoir créé deux composantes (les Communautés et les Régions) à côté de
l’Autorité fédérale ?
La création de deux entités fédérées distinctes s’explique par les demandes de l’époque
qui n’étaient pas identiques au nord et au sud du pays. Pour essayer de contenter tout le
monde, il fut décidé de créé deux sortes d’entités fédérées (un exemple de « compromis
à la belge »).
44
Le premier axe se rattache à la langue et à la culture.
Pour répondre, dans les années ’70 à une exigence qui venait essentiellement des
flamands, qui estimaient que la langue et la culture néerlandaises n’étaient plus
suffisamment soutenues et représentées, on a créé le concept de
« Communauté » qui renvoie aux personnes qui la composent et aux liens qui les
réunissent, à savoir la culture et la langue.
Les trois communautés ainsi créées ont principalement pour objectif de protéger
l'identité culturelle de la population francophone, néerlandophone et
germanophone. A l'origine, les compétences des communautés portaient
uniquement sur la culture, mais elles évoluèrent par la suite.
En résumé : la Belgique est un Etat fédéral, c'est-à-dire que dans notre pays, le pouvoir
décisionnel est partagé entre l'Autorité fédérale et les entités fédérées (Communautés et
Régions).
Ces trois types d’entités (Autorité fédérale, Communautés et Régions) agissent sur un
pied d’égalité, chacun sur le territoire qui lui est attribué et dans les matières
(compétences) qui lui sont attribuées.
Pour être tout à fait complet, il est important de préciser que la création de l’Etat fédéral
(et donc des communautés et des régions à côté de l’autorité centrale) n’a pas fait
disparaître les provinces et les communes. Celles-ci existent toujours à l’heure actuelle
même si des réformes ont modifié leur nombre et leurs compétences. Ces provinces et
ces communes sont des autorités décentralisées (subordonnées) qui doivent respecter
les décisions prises par l’Autorité fédérale, les Communautés et les Régions qui leur
sont supérieures.
45
3.2.1. Les provinces
Jusqu’en 1994, la Belgique comptait 9 provinces. Depuis lors, le Brabant a été scindé en
un Brabant flamand et un Brabant wallon. Il existe donc aujourd’hui 10 provinces.
Aujourd’hui la Belgique est composée de 589 communes. Avant les réformes de 1977 et
de 1983, elle en comptait 2.359.
les Provinces
↓
46
les Communes
1. L’Autorité fédérale
2. Les Communautés
C'est à partir de la langue qu'on a fixé les compétences territoriales des trois
Communautés.
3. Les Régions
47
Ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert, Woluwe-
Saint-Pierre.
48
49
Le territoire de la Région bruxelloise comprend les 19 communes bruxelloi
50
SECTION 4 : LES COMPÉTENCES MATÉRIELLES
Lorsqu’une compétence est attribuée à une entité (l’état fédéral, les régions ou les com-
munautés), elle l’est de manière EXCLUSIVE, ce qui veut dire que seule cette entité sera
compétente pour légiférer (voter des lois ou des décrets) dans cette matière qui lui est
attribuée, à l’EXCLUSION des autres entités.
Exemple : l’enseignement est une compétence qui a été attribuée aux Communautés.
Seuls les parlements des Communautés peuvent donc adopter des décrets organisant la
manière dont l’enseignement sera dispensé sur le territoire de chacune des trois Com-
munautés.
Depuis la création de l’Etat fédéral en 1970, dès lors que l’Autorité fédérale possédait
toutes les compétences entre ses mains, c’est elle qui a, au fil des réformes
institutionnelles (= modifications de la Constitution), transféré certaines de ses
compétences au profit des Communautés et des Régions qui sont désormais les seules à
pouvoir décider dans ces matières (= principe de l’exercice exclusif des compétences).
51
Communautés, aux Régions ou à l’Autorité fédérale).
L’article 35 de la Constitution prévoit toutefois qu’il faudra, à terme, que le système soit
inversé. A ce moment-là, l’autorité fédérale ne pourra plus exercer d’autres compétences
que celles qui seront expressément désignées dans la Constitution 14 et toutes les autres
compétences (les compétences résiduelles) seront exercées soit par les Communautés,
soit pas les Régions.
l'impôt des personnes physiques (sur les revenus) et l'impôt des sociétés
(d’autres impôts sont prélevés directement par les entités fédérées ou même par
les provinces et les communes).
C’est le Parlement fédéral (la chambre des Représentants et le Sénat) qui adoptent les
lois dans ces différentes matières et c’est le gouvernement fédéral qui en assure la
bonne exécution.
3. Les compétences des Régions
14
Ibidem
52
Les matières régionales sont essentiellement de deux ordres :
Les seules compétences qui sont restées entre les mains de l’Autorité fédérale en
matière d’enseignement sont : la fixation du début et de la fin de l'obligation
scolaire (de 5 à 18 ans), les conditions minimales pour l'obtention des diplômes et
la règlementation en matière de pension du personnel enseignant (= sécurité
sociale).
53
La politique de la santé comprenant :
Cependant, elles ne s'adressent ni l'une ni l'autre aux personnes directement. Les gens
ne sont pas directement rattachés à l’une de ces deux Communautés en fonction de la
langue qu’ils parlent (néerlandais ou français). Les citoyens parlent la langue qu'ils
veulent et même les deux s'ils le souhaitent.
Les (décrets des) communautés s'adressent en fait à des institutions uniquement (et non
à des personnes) qui, en raison de leurs activités ou de leur organisation, peuvent être
considérées comme appartenant exclusivement à l'une ou l'autre communauté.
Les institutions en question sont aussi bien des services privés (ASBL) que des services
publics (écoles, hôpitaux publics).
Pour faciliter l'exercice des compétences communautaires (pour rappel : santé, culture,
enseignement, et aide sociale) à Bruxelles, trois commissions communautaires
spécifiquement bruxelloises ont été créées :
55
La question de l’exercice des compétences attribuées aux Régions sur le territoire de
Bruxelles ne se pose pas puisqu’il existe une « Région bruxelloise » qui exerce précisé-
ment ses compétences en matières économiques et environnementales sur le territoire
des 19 communes de Bruxelles.
Lors de la création de l’Etat fédéral, le législateur a considéré que les problèmes écono -
miques et environnementaux étaient tout à fait spécifiques sur le territoire de Bruxelles
(en raison de la densité de la population vivant dans la capitale de la Belgique) et que
cela justifiait dès lors de créer une région à part entière qui exercerait ses compétences
uniquement sur le territoire bruxellois.
Il n’existe par contre pas de « région germanophone » et, sur le territoire de langue
allemande, c’est la Région wallonne qui est compétente pour gérer les matières se
rattachant à l’économie et à l’environnement.
Matière personnalisables :
l’aide aux personnes handicapées,
la politique familiale,
la politique d’aide sociale,
la politique du troisième âge,
la politique de la santé,
l’accueil et l’intégration des immigrés
l’aide sociale aux justiciables non détenus (prévenus, libérés et victime)
56
En résumé, les principales matières que la Communauté française a conservées sont les
suivantes :
1) La politique de promotion et de subside de la culture
2) L’organisation et le subside de l’enseignement
3) Les matières personnalisables :
L’aide et la protection de la jeunesse (à l’exception, à Bruxelles, des me-
sures contraignantes applicables aux enfants en danger et aux mineurs
ayant commis un fait qualifié infraction dont la compétence a été confiée
à la COCOM)
L’aide psychosociale et sociale aux détenus et à leur entourage, unique-
ment pendant le temps de la détention
La petite enfance
En Belgique, il existe trois pouvoirs qui remplissent des tâches bien distinctes. Ces trois
pouvoirs sont indépendants les uns des autres.
C’est une théorie qui a été élaborée en 1748 par Montesquieu 15, un philosophe français,
partant du postulat que « quiconque a du pouvoir est porté à en abuser ». Selon lui, il est
donc préférable, afin d'éviter les abus, de répartir le pouvoir entre trois instances :
Le pouvoir législatif qui ELABORE les règles de droit (lois, décrets, ordonnances) et
15
Cette théorie de la séparation des pouvoirs est développée par Montesquieu dans son ouvrage théorique intitulé
« De l'esprit des lois ».
57
CONTRÔLE le gouvernement. Ce pouvoir est exercé par les Parlements (les
députés).
Ces organes du pouvoir exécutif veillent à l’application des règles de droit qui ont
été adoptées par leur Parlement ou Assemblée respectif.
Le pouvoir judiciaire qui CONTROLE la bonne application des règles de droit (lois,
décrets, ordonnances…) par les individus mais également par les autorités
publiques et qui SANCTIONNE en cas de non-respect. Ce pouvoir est exercé par les
Cours et Tribunaux.
Contrairement aux deux pouvoirs précédents, le pouvoir judiciaire n’a pas (encore)
été fédéralisé et son organisation est donc identique pour l’ensemble du territoire
belge. La justice est une compétence fédérale.
58
Dans sa théorie initiale, Montesquieu prône une séparation stricte entre ces trois
pouvoirs afin d’éviter toute forme d’abus.
Le Roi intervient dans les trois pouvoirs (au niveau fédéral) : il est une branche du
pouvoir législatif, il est le chef du pouvoir exécutif et la justice est rendue au nom
du Roi au sein du pouvoir judiciaire. Le pouvoir effectif du Roi étant toutefois
fortement limité, cette présence au sein des trois pouvoirs ne lui permet pas de
remettre en cause le principe d’indépendance.
Pour pouvoir exercer les compétences qui leur ont été attribuées, chaque Communauté
et chaque Région dispose de son propre Parlement. Il existe par ailleurs 3 Assemblées
législatives pour la COCOF, la VGC et la COCOM à Bruxelles.
Les règles de droit adoptées par ces Parlements des Communautés et des Régions et par
59
ces Assemblées législatives sont appelés « des décrets » ou « des ordonnances » et
s’appliquent uniquement sur le territoire de l’entité fédérée qui l’a adopté.
!!!! Les décrets et ordonnances ont une force juridique identique à celle des lois
(votées par le Parlement fédéral) !!!
60
SECTION 3 : LE POUVOIR EXÉCUTIF AU NIVEAU DES COMMUNAUTÉS ET DES RÉGIONS
Aux niveaux communautaire et régional, le pouvoir exécutif est exercé par les différents
gouvernements, sans aucune intervention du Roi.
Les membres des gouvernements communautaires et régionaux sont désignés par les
Parlements et prêtent serment devant le président du Parlement. Les membres du
gouvernement choisissent ensuite le président du Gouvernement (appelé « Ministre
Président »), qui est le seul à prêter serment devant le Roi.
Comme au niveau fédéral, c’est le Parlement qui contrôle les actions du gouvernement
au moyen des mêmes mécanismes (questions parlementaires, interpellations, vote de
confiance ou de méfiance, enquêtes parlementaires, contrôle et vote du budget).
Contrairement aux deux autres pouvoirs, l’organisation du pouvoir judiciaire n’est pas
fédéralisée. Il s’agit d’une organisation spécifique, toujours conçue au niveau national
(c’est une des compétences détenues par l’Autorité fédérale).
61
Conclusion
La Belgique est un pays dont la surface territoriale n’est pas très étendue, mais qui s’est
doté d’une construction institutionnelle complexe.
62
Bibliographie et sitographie
63