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20/09

B- La Hiérarchie des Normes

L’idée de hiérarchie des normes implique un classement des normes, c’est à dire des règles
juridique impératives. Chaque norme doit être contrôlée au regard de la norme qui lui est supérieur.
En France, on a longtemps considéré que la loi était la norme ayant le plus de valeurs, car elle
manifestait la ‘volonté générale’ → légicentrisme. On à parfois parlé pour désigner ce type d’État :
« D’état légal ». Pour passer l’État légal à l’État de Droit constitutionnel il faut qu’il y ait une
constitution et un juge constitutionnel chargé de sanctionner sa violation.

Au niveau National, c’est la C° qui représente la norme suprême de l’Ordre juridique. Elle est par
nature supérieur aux autres normes car c’est elle qui en détermine la valeur → D° C°L normatif.

En conséquence, la suprématie de la C° se manifeste dans « des rapports de validité » : c’est à dire


qu’une norme n’est valable que si elle est conforme aux normes supérieures et à la C° - Principe de
Constitutionnalité. Ce principe implique également que seul une loi constitutionnelle, c’est à dire
une révision de la C°, peut déroger à une norme constitutionnelle : Aucune autre norme juridique ne
peut. (ex : Politique de parité).

Par ailleurs, l’effectivité du principe de constitutionnalité, implique nécessairement la mise en place


d’une justice constitutionnelle. Le juge de la C° aura alors le rôle de « Gardien de la norme
fondamentale ». Il faut donc pour la pleine réalisation de l’État de Droit, l’établissement d’une C° et
la mise en place effective d’un juge de la C°.

En D° français, la hiérarchie des normes se présente de la manière suivante :


*Le bloc de constitutionnalité ; ou ; constitution :
contient : Constitution de 1958, DDHC 1789, Préambule de la C° de 1946, la charte de
l’environnement 2005 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la république
(PFRLR).

*Le bloc de conventionnalité : Traités internationaux et le D° dérivé : produit par les organisation
internationales. Ex : règlement européen – directives européennes.

*Le bloc de légalité : Lois organique – les lois qui viennent préciser certaines dispositions
constitutionnelles – Pas valeur constitutionnelle. C’est simplement la C° elle-même qui les autorise
à préciser certaines de ces dispositions.
Ex : Art 61-1 : C° renvois détail au Loi organique
Aussi Loi ordinaire voté par le Parlement, les lois référendaires voté par référendum.
Ordonnance de l’Art 38 de la C° : Permet au gouvernement de demander au parlement une
habilitation l’autorisant à intervenir dans le domaine de la loi. Et sous certaines conditions, ces
ordonnances du gouvernements auront la valeur d’une loi.

*Les principes généraux du D° : Il s’agit de principe identifié par le juge et qui ont une valeur infra-
législatif (sous) et supra réglementaire.
Ex : Principe d’égalité. D° de la défense. Interdiction de licencié une femme enceinte. → PGD :
Cette catégorie s’est pourtant tarie, car beaucoup de ces PGD ont désormais une valeur
constitutionnelles. Permis de protéger les D° fondamentaux quand pas de C°.

* Le bloc réglementaire : Cela comprend, les décrets du 1er ministre et du PR et viennent ensuite, les
arrêtés ministériel, les arrêtés préfectoraux et les arrêtés des pouvoirs locaux.
Et tout en bas en trouve les Actes privés : ex : les contrats.
Une constitution peut elle se voir imposer un texte supérieur ?

D’un point de vue théorique, pour les positivistes il n’y a aucune norme supérieur à la C°. En
revanche, pour un Jusnaturaliste, une loi naturel peut être supérieur à la C° (Mvt anti spéciste : Loi
naturel).

D’un point de vue pratique, la C° est affirmé comme norme suprême de l’État. Cela est rappelé par
le Conseil d’État en 1998 dans l’arrêt SARRAN, par la cour de cassation dans l’arrêt FRAISSE. Et
par le Conseil Constitutionnel en 2004 traité établissant une C° pour l’Europe.

Néanmoins, il y a deux logiques différentes qui s’opposent car les juridictions internationales
considère que le D° international prime sur le D° interne y compris constitutionnel. C’est le cas de
la CJUE (Cour de justice de l’union européenne) qui en 1964, dans l’arrêt COSTA, affirme la
primauté du D° Européen sur le D° interne y compris constitutionnel.
Contradiction : insoluble. 2 juge : pas la même vision. Ordonné le pluralisme.

L’État et sa Constitution
Partie 1
Introduction

Peut il exister une C° ailleurs que dans l’État ?

La constitution est étroitement liée à l’État qui est son cadre naturel. De manière extrêmement
neutre, on peut définir l’État comme une forme d’organisation humaine au seins d’une société. Et
cette forme d’organisation est aujourd’hui la plus complexe. Les approches de l’État sont
extrêmement nombreuses mais une idée est tout de même répandu c’est que l’on ne peut pas
survivre sans l’État. Paul Valéry, estimait que « si l’État est fort il nous écrase mais si l’État est
faible nous périssons » , s’agissant de ses origines, au sein de toute société on peut identifier deux
catégorie de personnes, ceux qui commande et ceux qui obéissent. Il existe invariablement des
individus qui vont exercer un pouvoir, c’est à dire, qui possède la capacité d’orienter le
comportement des autres de manière volontaire au non. Mais la question réside dans le fondement
de ce pouvoir, c’est à dire de sa justification.

Et il y a eu dans l’histoire des sociétés 3 étapes.


*1ère : Celle du pouvoir anonyme : il s’observe dans les sociétés anciennes dont la seule volonté est
de se nourrir et de procréer. L’ensemble de ses membres, obéit à un intérêt commun sans que
personne ne dicte réellement de règles. Ordre orienté vers la survie.

*2ème : Le pouvoir individualisé est présent dans des société déjà plus évolués, certains individus
vont exercer un rôle social important qui va leurs conférer un pouvoir : Fonction militaire et souvent
des fonctions religieuse. Le pouvoir est individualisé dans ces personnes. Mais il disparaît
également à leurs morts. Et cela rend le pouvoir instable et génère des luttes pour y parvenir. C’est
pour résoudre cette difficulté qu’une 3ème étape à été nécessaire.

*3ème : Institutionnalisation du pouvoir : confié à une institution qui est permanente, les hommes
ne viennent occuper que les fonctions de cette institution et c’est la forme la plus sophistiqué de
l’organisation du pouvoir. → Détacher les pouvoirs de la personnes.
Ex : Le roi est mort vive le roi.
La constitution Hors de l’État
constitutionnalisme global, multi niveau et sociétale.

La Q° de l’existence d’une constitution, en dehors de l’État renvoie au réflexion sur le


constitutionnalisme global.
Cette notion commence à apparaître pendant l’entre deux guerres mais se développe surtout après la
Seconde GM et particulièrement dans les années 90’. Au sein de l’organisation des nations unies
(ONU) une question apparaît :
La charte des Nations Unies peut-elle être considérée comme une constitution mondiale ?
Le débat a également eu lieu en Europe avec les projets de C° Européenne.
De même au seins de l’organisation internationale du travail (OIT) certains ont vu dans la « lex
mercatoria » une forme de constitutionnalisme.
De même à propos de la Charte olympique, élaboré par le commité international olympique est
considérée comme une Charte constitutionnelle du sport : « Lex Sportiva ».
La CEDH, se considère elle-même « comme un instrument constitutionnel » de l’ordre public
européen.
La CJUE, qualifie les traités européen de charte constitutionnelle. Ces éléments, jettent un trouble
sur la définition du D° C°L et leurs points communs est l’importation de la C° à d’autres cadres que
l’État.
Et le constitutionnalisme Global, laisse penser qu’il peut exister des C° en dehors de l’État.

Le mouvement du constitutionnalisme global, se distingue en 3 catégories :


1ère : tend simplement à appliquer les concepts nationaux à un autre cadre que l’État. Par
raisonnement par analogie. En d’autre termes, il s’agit d’une forme de copié-collé des concepts
nationaux à d’autres cadres. Mais cette approche est simpliste et minoritaire.

2ème : Tend à rapprocher les mouvements du D° C°L national à d’autre mouvement.


Constitutionnalisme national sers donc de référence pour la comparaison. On trouve alors des
termes tel que « mouvement de constitutionnalisation » ou encore qualité constitutionnelle. Ou
constitutionnalisme multi niveau. Par ex : Lorsqu’une organisation internationale tel que L’UE va
commencer à s’occuper de la protection des D° fondamentaux, on pourra parler de
constitutionnalisation de l’UE car cette organisation international vient régir un domaine qui est
l’objet même du D° C°L → élément de comparaison.

3ème : Va plus loin et estime que la C° n’est pas le propre d’un État. Toute chose organisé en
société peut posséder une C° →constitutionnalisme sociétale.

Ces approches, peuvent être critiquées pour 2 raisons :

→ 1er : Point de vue logique : il est problématique de s’écarter de manière trop brutale des concepts
juridiques que nous avons forgé depuis des siècles. Il faut avoir des raisons argumentées pour
justifier cette déconstruction.
La notion de constitution a été forgé dans un cadre étatique et la déplacer vers d’autres formes
d’organisations jetterait un trouble sur notre construction scientifique.

→ 2ème : Il est problématique de dissocier la C° du pouvoir constituant qui est un pouvoir


souverain de nature politique. La C° possède une dimension politique qui est essentielle à sa
définition.
En revanche, il reste possible, comme la 2ème approche du constitutionnalisme Global, de procéder
à des comparaisons, en reconnaissant parfois des dynamiques de nature constitutionnelles ou encore
des dimensions constitutionnelles mais sans voir de constitution.
C’est le cas en matière de D° fondamentaux où on voit au niveau international une reprise de
l’esprit du constitutionnalisme : l’idée qu’il faut limiter la puissance de l’État au nom des libertés
des individus. Ici, l’idée selon laquelle la C° nationale représente le pôle exclusif de la limitations
du pouvoir de l’État à été remise en cause, notamment ces 25 dernières années. La construction de
l’UE et le développement de la CEDH, évoque l’existence d’un droit constitutionnel européen. La
consécration de catalogues de droits fondamentaux au niveau interne et européen a ouvert les
horizons « spatio » du constitutionnalisme, mais malgré cela il ne peut exister de constitution que
dans l’État. D’avantage dynamique : d’étude du mouvement.

Titre 1 : La constitution et l’identité de l’État

Chapitre 1 : Le cadre général du Droit Constitutionnel : L’État

Section 1 : les origines de l’État dans l’histoire de la pensée politique

Pour certains auteurs, l’État résulte d’une évolution naturelle et se situe dans la continuité logique
de l’histoire des civilisations. Mais pour d’autres, l’origine de l’État n’est pas spontanée mais
résulte au contraire d’une contractualisation → théorie contractualiste ou théorie du contrat social.
On les trouves chez HOBBES : « léviathan » de 1651, Chez LOCK dans « le Traités du
gouvernement civil » 1690 et Chez ROUSSEAU « Du contrat social » 1762.
Pour ces derniers, chaque individu possède à l’état de nature son libre arbitre ainsi qu’un pouvoir
personnel mais la liberté qui en résulte est menacé par celles des autres, d’où la célèbre formule de
HOBBES « L’homme est un loup pour l’Homme ». Ainsi pour assurer la sécurité, chaque individu
va sacrifier une partie de sa liberté et de son pouvoir propre pour les remettre à l’État qui va exercer
ce pouvoir dans l’intérêt commun, il devient une superstructure qui par contrat à reçu des pouvoirs
afin de garantir à tous la sécurité, la liberté et le vivre ensemble. Et c’est comme cela que se justifie
du point de vue de l’histoire de la pensée, la naissance de l’État.
Certaines nuances entre les 3 sur l’état de nature. Plus décrit chez rousseau : langage – statut
d’homme. Hobbes : à la merci de votre voisin.

Section 2 : La définition juridique de l’État

L’État est une PMDPublic, ce qui signifie que l’État ne se confond plus avec une personnes
physique et donc avec un pouvoir individualisé. L’État est donc une entité abstraite et est dite de
« Droit public » car l’État n’est pas régis par les règles juridiques applicables aux personnes privés.
Il est soumis à un régime dérogatoire qui se manifeste notamment à travers des prérogatives
exorbitante du droit commun.

3 éléments de la définition juridique de l’État.


* La Souveraineté
* La Population
* Le Territoire

§1/ La souveraineté

La souveraineté constitue le fondement de la légitimité du pouvoir. C’est à dire le droit accordé à


son titulaire d’exercer l’autorité public. La souveraineté peut être descendante, c’est à dire des
souveraineté de D° divin. Où le souverain est le représentant de dieu sur terre.
La souveraineté peut aussi être ascendante, le souverain est alors le peuple où la nation. Quelque
soit sa nature la souveraineté présente un double aspect un volet interne et un volet externe.
Au niveau externe, cela implique que l’État doit être indépendant vis à vis des autres États qui
composent la communauté internationale. En principe, un État ne peut pas s’ingérer dans les
affaires d’un autre État.

Au niveau interne, le gouvernement doit disposer d’un pouvoir suprême, c’est à dire qu’il va lui-
même déterminer quels sont ses compétences et ensuite agir sur le fondement de ces compétences.
On dit qu’il détient la compétence de la compétence. Cela se manifeste à un double niveau.
Premièrement au niveau de l’édiction des règles, seul l’État peut créer des règles qui sont
juridiquement contraignantes. Aucun individus ni aucun groupe ne peut aboutir à une telle création.
Les individus, peuvent tout de même entre eux générer des droits et obligations en concluant un
contrat mais ce contrat n’est possible que parce que l’État vous l’autorise.
Deuxièmement, au niveau de l’application de la règle, seul l’État possède un pouvoir de contrainte
pour veiller à l’application de la règle qu’il a lui-même posé, il a le « monopole de la violence
légitime ». Personne ne peut se substituer à lui, ce qui exclu toute justice privée. La souveraineté est
donc un élément essentiel de l’État et Raymond CARRE MALBERG en parlait comme étant le
véritable signe distinctif de l’État et de sa puissance. La souveraineté fait donc partie de l’identité de
l’État, car un État non souverain n’est pas un État.

§2/ La population

L’État organise une société humaine, c’est à dire un groupement humain. Ainsi, il n’existe pas
d’État sans population.

A/ La population et la Nation

Nation et population ne se confonde pas, la population a un sens plus neutre. Il s’agit de l’ensemble
des individus vivant sur le territoire de l’État. La nation quant à elle à un sens différent. Ce terme a
pris une importance grandissante au 18° s et deux conceptions allaient s’opposer.

a) la conception subjective de la Nation


Il s’agit de la conception Française, qui consiste à définir la nation comme une communauté de
personne possédant des valeurs communes, une histoire partagée et surtout le désir de vivre
ensemble. Cette communauté est liée par le désir de vivre ensemble. (aspect subjectif)
La nation est plus qu’une addition d’individu mais un être à part entière. Une entité transcendante,
c’est notamment la conception qui est évoqué par Ernest RENAN.

b) La conception objective de la Nation


Il s’agit de la conception Allemande et elle s’éloigne de la conception romantique et transcendante
de la française. Cette conception souhaite définir la Nation à partir d’éléments objectifs, c’est à dire
des traits communs tel que la langues, l’histoire, la race ou la religion.

En conclusion, la Nation ne se confond pas avec la population. Elle peut être plus large ou au
contraire plus réduite mais dans tous les cas la Nation présente un aspect plus substantiel alors que
la notion de population est plus neutre.

B/ Les caractères de la population

Tout d’abord, l’importance de la population est sans effet sur l’État. Cette population peut
comprendre plus d’1 milliard d’individus (Chine) ou 7500 (île de Nauru). Généralement, la
population est rattachée à l’État par un lien particulier qui est la nationalité. Mais les nationaux d’un
État ne sont pas les seuls dans la population car comprend les nationaux comme les étrangers.
Les nationaux sont lié à l’État par la Nationalité qui s’acquiert soit par le Droit du sang, c’est à dire
que la personne acquiert la nationalité par ses parents.
Soit par le Droit du sol, où la personne acquiert la nationalité de l’État sur le territoire duquel il est
né. Soit par mariage. Soit par naturalisation. Cette nationalité génère des Droits (vote) mais aussi
des obligations (s’acquitter de ses impôts).

§3/ Le Territoire

Une population nomade, c’est à dire sans attache territorial, quelque soit son degré d’organisation
ne peut pas être un État. Il n’y a qu’une seule exception, applicable en tant de guerre lorsqu’un État
voit son territoire envahit, dans ce cas il survis temporairement mais si l’invasion est définitive il
perds sa qualité d’État. L’importance du territoire est sans effet sur la qualité d’État. Il faut
également noter que le territoire n’est pas nécessairement continu. Les États peuvent avoir des
territoire ultra-marin.
Enfin, le territoire est tri dimensionnel, il est d’abord terrestre, délimité par des frontières.
Également aériens, c’est à dire qu’il englobe la masse d’air situé au dessus des frontières : Domaine
Hertzien, ce qui explique que pour utiliser des ondes radios ont doit payer l’occupation du domaine
public. Aussi Maritime, les eaux entourant un État sont les eaux territoriales qui se distingue de la
« Haute Mer » qui appartient à tous.

Section 3 : Les fonctions de l’État.

L’État est en charge de l’intérêt général mais ses fonctions au court du temps ont évolués. Tout
d’abord l’État, jusqu’à la 1ère GM, fut qualifié d’État gendarme qui se borne à exercer ses
compétences régaliennes (défense national, police, justice, monnaie) sans intervenir en matière
économique et sociale. Mais peu à peu notamment, avec la 1ère GM, l’État à été conduit à
intervenir en matière économique et sociale et c’est l’émergence de l’État providence notamment en
matière de protection sociale et d’assistance au personnes. Son rôle a donc subit un
approfondissement qui pour certains est aujourd’hui en crise en raison de l’incapacité de l’État a
résoudre certaines problématiques économiques et sociales. C’est notamment ce que critiquait en
1981, Pierre ROSANVALLON dans « la crise de l’État providence ».

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