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FICHE D’ARRÊT

Le 6 février 2008 la première chambre civile de la Cour de cassation a


rendu un arrêt de cassation à propos de la question des conditions pour
établir un acte d’enfant sans vie.

En l’espèce, le 20 mars 1996, Mme Y, épouse de M.X a accouché d’un


fœtus sans vie de sexe masculin après 21 semaines d’aménorrhée, le
fœtus pesant 400 grammes. N’ayant pu effectuer aucune déclaration à
l’état civil, les époux X ont saisi le tribunal de grande instance afin qu’il
soit ordonné à l’officier d’état civil d’établir un acte d’enfant sans vie
conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 79-1 du
Code civil.

Le 13 mai 2003, les époux X ont saisi le tribunal de grande instance afin
qu’il soit établi un acte d’enfant sans vie. Par un jugement du 9
décembre 2003, le tribunal de grande instance a débouté les époux X de
leur demande. Le TGI ayant rejeté leur demande, les demandeurs ont
alors interjeté appel de ce jugement. Par un arrêt confirmatif rendu le 17
mai 2005, la Cour d’appel de Nîmes donne raison au TGI et déclare la
demande irrecevable et refuse l’établissement d’un acte d’enfant sans
vie. La Cour d’appel a estimé que pour dresser un acte d’enfant sans
vie, il faut reconnaître un stade de développement suffisant au fœtus
pour pouvoir être reconnu comme un enfant. C’est-à-dire qu’il doit y avoir
eu 22 semaines d’aménorrhée et que le fœtus doit peser au moins 500
grammes. Les époux X ont alors formé un pourvoi en cassation à
l’encontre de cette décision.

La question est de savoir si l’accouchement d’un fœtus né non viable,


pouvait donnée lieu à un acte d’enfant sans vie.

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