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FICHE DE JP

Chapeau introductif : Il s’agit d’un arrêt de principe rendu par la Cour de cassation siégeant en 1ère
Chambre civile, le 29 avril 1981 relatif à une rupture abusive de promesse de mariage.

Les faits matériels : En l’espèce, deux personnes se sont fiancées en 1973. La fiancée accouche d’un
enfant en 1976 et l’homme quelques temps après épouse une autre jeune femme.

L’introduction de l’action : La fiancée réclame des dommages-intérêts à son ex-fiancé. C’est


pourquoi, elle l’assigne en justice pour rupture abusive de promesse de mariage sur le fondement de
l’article 1240.

La procédure : Les juges de premières instances ont déclaré que l’ex-conjoint devait réparer ses
fautes en devant à son ex-fiancée des dommages-intérêts.
Par un arrêt confirmatif du 20 novembre 1979, la Cour d’Appel de Rouen a fait droit à la demande de
l’ex-conjoint. Il s’appuie sur une lettre disposant que sa fiancée l’a trompée.
Ce faisant, la Cour d’Appel confirme la décision des juges de premières instances, étant donné qu’en
réalité, la lettre évoquait juste le désespoir d’une femme enceinte et abandonnée.
Par ce fait, la Cour d’appel de Rouen ne considère pas que cette preuve permet de statuer en faveur
de celui-ci. Bien au contraire, la Cour d’appel insiste sur le fait que la femme enceinte a été
abandonné par celui-ci alors qu’elle vivait une période compliquée.
C’est pourquoi l’ex-conjoint se pourvoi en cassation.

Question de droit : Dans le cadre d’un abus de promesse de mariage, le principe de fiançailles
répondant à une responsabilité civile permet-il de se rétracter sans motif justifiable ?

La réponse : La Cour de cassation répond par la négative, qu’elle rejette le pourvoi, au motif que l’ex-
fiancé a commis une faute engageant sa responsabilité et que son motif n’est pas recevable.

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