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Sociologie criminelle ok/ le courant psycologique en crminologie

1. Le courant biologique en criminologie : la théorie du « Criminel-né » de Lombroso.

2. 5. Le courant socioculturel en criminologie.

3. 2eme partie de la criminogène marxiste

2. L 'école positiviste italienne

2.1.Le positivisme en criminologie

LOMBROSO est plus un héritier culturel qu'un pionnier. L'œuvre des


positivistes est la cristallisation d'un nouveau courant. Ils sont hostiles
à la théorie du criminel né. Les positivistes sont fidèles au programme de
COMTE : fixer la connaissance sur l'expérimentation et sur l'observation,
mesurer les faits sur l'observation plutôt que sur la théologie. Est
considéré comme positiviste celui qui adhère aux trois principes
suivants :
- "L'empirisme et pas les spéculations". Ils récusent la pensée déductive
et abstraite d'auteurs comme BECCARIA, ces pensées n'étant que vaine
spéculation.
- L'objet de la criminologie est le criminel. Le criminel est perçu comme
différent du non criminel. Le crime ne serait qu'une abstraction
juridique sans intérêts. La seule réalité qui importe est l'examen
scientifique du criminel.
- L'explication du comportement criminel se retrouve dans des
dispositions installées à demeure chez des êtres distincts des autres
hommes

Conséquence pratique : le problème criminel tient à une minorité d'être


trop enclin au crime. Il faut traiter les prédispositions et éliminer les
individus les plus dangereux.
Le crime ne résulte pas d'un choix, il a une perspective déterministe.

Le déterminisme est une doctrine philosophique, un principe selon


lequel il existerait un ordre des faits suivants lesquels les conditions
d'apparition d'un phénomène étant déterminées, le phénomène ne peut
que se produire.
Ce principe renvoie au paradigme de LAPLACE :
"Un observateur omniscient qui se pencherait sur l'univers s'apercevrait
que le monde est déterminé et il est possible de déterminer l'apparition
d'un phénomène. Il est possible d'établir des lois car l'univers reprend
des régularités".

Il serait possible d'établir des lois sociales des répartitions des faits. Les
sociologues étant chargés de rechercher des faits sociaux. Cependant, le
bilan de ces lois est mitigé, négligeant la place du chaos, du libre arbitre…
Le fatalisme donne la vision d'un univers où règne le hasard. Cet échec de
la recherche de lois a mené vers une revue des ambitions plus limitée ;
on se base plus sur des modèles et certains sociologues renoncent à
établir des lois.
Le refus du déterminisme ne conduit pas aux refus de reconnaissance de
conditionnements multiples. La multiplicité des conditionnements
permet de garder quant à soi son conditionnement.

2.2. Cesare LOMBROSO (1835 – 1909)


LOMBROSO est médecin, il a une approche biologisante de la
criminologie. LOMBROSO est considéré comme le père fondateur de
l'école positiviste. Il s'intéresse à la psychiatrie et devient professeur
d'anthropologie culturelle à l'université de Turin. Il est ensuite nommé
médecin des armées où il note systématiquement les caractéristiques
physiques de plus de 3000 soldats. Il essaye de corréler des attitudes
psychiques et étudie leurs tatouages. Il devient ensuite médecin des
prisons.
La première édition de son ouvrage "l'homme criminel" ne contient que
262 pages ; quelques années plus tard, il en fait plus de 900.
LOMBROSO fait l'autopsie du célèbre criminel VILELLA. Il découvre sur
son crâne un creux qu'il nomme fosse occipitale médiane ainsi qu'un
autre creux. Ces creux sont des particularités des primates inférieurs. Il
conclut de ces découvertes que les criminels seraient des atavus. Le
criminel atavique (traduit par la suite par FERRI en criminel né)
constitue une des classifications des criminels.
LOMBROSO entreprend des recherches sur de nombreux sujets. Il relève
des anomalies sous-tendues par l'idée de bestialité originelle. Il
constitue un atlas des régions de France où il repère 40% de criminels
nés.
Sa théorie étant fortement critiquée, LOMBROSO tente de tempérer et
commence à corréler le crime avec certains facteurs sociaux pouvant
mener au crime. Sa typologie distingue :
- Atavus
- Criminel dément
- Criminaloïde (caractérisé par l'absence de stigmates physiques et de
désordres mentaux reconnaissables mais qui, sous le poids de certaines
influences, peut passer à l'acte)
- Criminel par passion ( opposé au criminel né, caractérisé par un
certain niveau de raffinement, de sensibilité)
- Femme délinquante (prostituée, avorteuse)
LOMBROSO préconise pour les femmes des peines légères les privants de
leur féminité (tonsure…)
La démarche de LOMBROSO est inductive et expérimentale; il contribue à
changer les idées des juristes de l'époque mais, se focalisant sur le
criminel, il n'envisage pas la société.

En 1906, lors d'un congrès, LOMBROSO explique comment l'idée lui est
venue. Il fait remonter la découverte de sa théorie à 1870. La théorie lui
serait apparue en une seule fois (comme une impétration divine). Ses
recherches auraient servis à confirmer sa thèse : "Dans chaque sauvage
sommeille un criminel". L'ethnographie du crime est la reconnaissance
de comportements incompatibles avec le développement linéaire
imaginé par les européens de l'époque. On associe à des objets de la
criminalité certains comportements : le tatouage serait le propre des
sauvages et des asociaux.
A l'époque, le crime est un agent important de l'histoire sociale. Il dégage
la distance entre les classes, les classes laborieuses étant assimilées aux
classes dangereuses par la bourgeoisie. Ces classes sont caractérisées
par des différences sociales.
En plaçant le crime au sein de l'individu, on déresponsabilise le pouvoir
en place.
Selon LOMBROSO, l'adaptation est fonction de la symétrie du corps (les
blancs sont érigés en corps parfaits) ; Il présente les peuples colonisés
comme des attardés de la civilisation.
CRITIQUES
En 1886, Gabriel TARDE émet une critique en insistant sur la relativité
du crime. Ce qui est incriminé dans un lieu donné en une époque donnée
ne l'est pas ailleurs où à un autre moment. Comment un criminel naturel
peut-il être conditionné à commettre des crimes divers selon le lieu où il
vit ? De plus, les stigmates décrits par LOMBROSO se retrouvent souvent
chez des non criminels.
En 1913, l'Anglais GORING attaque cette thèse dans son ouvrage "the
english convict". Il refait des mesures de manière sérieuse et
systématique au moyen d'instruments (LOMBROSO se servait de ses
mains). Il compare les détenus anglais avec un groupe contrôle
(comprenant des étudiants et des officiers de l'armée). Se servant de
méthodes statistiques fort avancées, il distingue 37 traits physiques et 6
traits psychiques.
Il conclut qu'il n'existe que peu de différences statistiques à l'exception
de trois variables : poids, taille et Q.I. ; Les détenus anglais sont moins
grands, moins lourds et moins intelligents. Les différences sont surtout
fonctions de l'alimentation.
En 1884, CORRE pose que "Les races les plus rapprochées de l'état
primordial sont considérées comme les plus criminelles or, c'est dans ces
races que l'on constate la plus grande solidarité." Il démontre que ces
peuplades sont fortement perturbées par le colonialisme.

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