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Sujet 

5: « Le GOPO » : technique mystique d’obtention de preuve en pays Bété

L’évidence n’est pas à nier, les communautés africaines, bien que s’étant toutes (ou presque
toute) modernisées avec la présence du colon sur leurs terres et encore plus, après
l’indépendance de leurs Etats, ont hérité de leurs ancêtres des pratiques mystiques leur
permettant de résoudre diverses situations.
Au nombre de ces pratiques, il y a le GÔPÔ pratiqué en pays bété, en Côte d’Ivoire.
Comment se manifeste-t-il ? Quelles en sont les causes et conséquences ?

I- La présentation du sujet ou du thème

-Le GÔPÔ est utilisé dans les règles juridiques traditionnelles en pays bété.
-Il s’agit d’une technique mystique utilisée jadis et encore de nos jours pour dévoiler des
preuves dans certaines affaires (viol, l’adultère, le crime ou le mensonge qui peut avoir de
graves conséquences sur le cohésion sociale), par les anciens des villages bété, en Côte
d’Ivoire, pour découvrir la vérité.

Quelles en sont les causes et conséquences ?

II- L’évaluation (causes et conséquences)

- Au titre des causes, deux principaux points peuvent être développés.

*l’attachement à la tradition par les anciens.

Les anciens sont les gardiens de la tradition. A ce titre, ils se donnent pour mission de faire
connaitre et l’apprendre les rites et rituels détenu auprès de leurs ancêtres aux plus jeunes.

Ainsi, dans un souci de faire perdurer la tradition, les anciens font fi des règles législatives
édictées par le pouvoir législatif.

*l’ignorance et la méconnaissance des règles législatives de l’Etat auxquels appartient le


peuple qui s’adonne à ces pratiques.

En effet, au nombre des peuples qui continuent à user de ces pratiques mystiques il existe des
personnes qui n’ont aucune idée de ce que l’Etat ait prévu des méthodes judiciaires aux fins
de parvenir à l’obtention de preuves dans une affaire.

Des enquêtes sont menées par les Procureurs de la République, par le Juge d’instruction et
également par les forces de l’ordre dans le but de découvrir la vérité, et donc, des preuves,
dans une affaire.

Il y a également les interrogatoires et les confrontations menés par les Juge d’instruction qui
ne sont pas moins efficaces pour obtenir des aveux et même des preuves testimoniales.

Cette pratique constitue un véritable danger en ce sens que ses conséquences impactent
négativement nos institutions juridiques (pouvoir législatif) et judiciaires (pouvoir judiciaire).
-Comme conséquences, l’on peut citer :

*la violation de la loi, commission de l’infraction relative à la pratique de la sorcellerie régie


par le code pénal ivoirien en son article 237.
*l’encouragement de la jeune génération à méconnaitre les règles juridiques et judiciaires
établies par le pouvoir central et partant, à la commission de l’infraction sus visée.

III- Les perspectives (proposition de solutions relatives aux problèmes soulevés)

-l’on peut indiquer aux anciens que de telles pratiques peuvent être mises de côtés sans pour
autant les empêcher d’en parler à la jeune génération, afin de lui faire connaitre la tradition.

-Pour faire face à de telles pratiques, aussi bien le gouvernement que les cadres des différentes
contrées qui pratiquent ce genre d’action peuvent sensibiliser les autorités villageoises et les
parents sur le danger de celle-ci.

-ainsi, les préfets et sous-préfets peuvent convoquer chefs des différents villages de leur
département à des séminaires ou rencontres au cours desquels ils peuvent donner, à ces
derniers, des informations sur l’existence de pratiques modernes et en phases avec la
législation nationale.

- la communication entre cadres et leurs parents peut s’accentuer sur la nécessité de respecter
la loi et de laisser la justice se faire par les personnes à la loi en a donner compétence.

Conclusion

Cet exerce aura le mérite de nous avoir faire comprendre que le GÔPÔ est une pratique va à
l’encontre des normes législatives édictées par le pouvoir central et est réprimée par celles-ci.
Elle est faite par l’initiative de personnes qui, en général, ne connaissent pas l’existence des
lois, par les anciens de villages qui n’en sont jamais sortis. Il faut donc les éduquer au respect
de la loi et aux institutions de l’Etat.
Monsieur le Président du jury, honorables membres du jury,
Nous vous remercions pour la particulière attention portée à notre exposé dont la prétention
d’avoir parfaitement traité et épuisé le sujet n’est pas la nôtre.

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