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INTRODUCTION
Les sociétés humaines, malgré les différences de temps, de lieux, de circonstances,
d’habitudes et d’organisation admettent toutes un certain nombre de règles qui régissent les
relations de leurs membres entre eux.
Chaque société a son système de loi. Une loi ne doit pas être envisagée isolement mais plutôt
simultanément avec le système général de la société qu’elle régit. Le mot « loi » nous vient
du latin legèm qui se décline en légis. C’est une règle juridique, suprême, générale et
impersonnelle.
1- DEFINITION
D’un point de vue religieux, la loi est l’ensemble des règles de conduite émanant de
Dieu ou de ses représentants sur la terre. Plusieurs livres sacrés renferment chacun
pour sa part, lesdites règles. Il s’agit de :
La TORAH
La BIBLE
Le CORAN
La loi se sont des règles, des obligations écrites, prescrites ou tacites auxquelles les
hommes doivent se conformer.
La loi est comprise comme étant l’ensemble des règles et normes dans une société
donnée. C’est souvent le terme générique utilisé pour tous les actes, où qu’ils soient,
dans la hiérarchie des normes. (normes constitutionnelles, légales ou réglementaires)
Si la loi n’est pas respectée par les individus, cela engendre des sanctions juridiques,
pénales ou civiles.
2-ORIGINE
A partir du moment où les hommes se sont « inventé » des interdits, ils n'ont cessé de
vouloir les contourner pour assouvir leur désir. Ce petit jeu de yoyo est en réalité une
puissante machine à civiliser. En effet, d'un côté, la force de certaines pulsions, conduit
l'homme à contourner les lois pour les assouvir, obligeant notre espèce à améliorer son droit et
son système de punition ; De l'autre, l'être humain, parce qu'il est éduqué et parce qu'il craint
les sanctions, est obligé d'apprendre à gérer de mieux en mieux ses tendances transgressantes.
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C’est ainsi que le genre humain, dominant de mieux en mieux ses pulsions, développe de plus
en plus sa volonté et sa conscience morale en se créant un certain nombre de valeurs idéales
pour la race humaine. Du coup, la conscience morale se positionne comme un des socles de
l'humanité.
Dans le monde animal par exemple, un instinct d'économie de violence régule les
comportements. Le dominant cesse toute violence quand le dominé fait acte de soumission.
Au cours de l'évolution humaine, cet instinct s'est transformé en morale de sorte qu’on ne
frappe pas un homme à terre" etc. Si l'homme a perdu son instinct sans avoir été correctement
initié à la morale humaine et à l'empathie, il peut devenir un terrible danger pour l'homme.
En se développant, la conscience morale a donné naissance à de nombreuses valeurs
idéales et universelles comme l'égalité, la fraternité, l'universalité, le partage, l'altruisme, la
protection du faible, la philanthropie, etc. Ces valeurs supérieures, inculquées dès l'enfance
par le tissu familial, amical, scolaire, artistique, médiatique, servent « d'horizon positif » à
l'humanité. Depuis la naissance des grandes philosophies et religions (hindouisme, judaïsme,
bouddhisme, christianisme, islam, platonisme, stoïcisme, épicurisme) ces valeurs sublimes
font office d'idéal à atteindre pour l'ensemble humain. D'un côté les idéaux à atteindre, de
l'autre le système de contrainte. Les interdits maîtrisent les pulsions par la force, les valeurs
les maîtrisent par la conscience. Les valeurs idéales humaines s'opposent exactement aux lois
de la nature :
L'égalité par exemple, inverse le principe domination-soumission qui régit le primate
naturel.
L'universalité et la fraternité, inversent l'esprit de clan.
Le partage, la générosité, inversent la thésaurisation des privilèges.
La capacité à protéger les plus faibles, inverse la sélection naturelle par le plus
résistant.
Le progrès technologique, inverse la soumission aux éléments naturels. etc.
Ainsi, "En permettant à l'homme de s’émanciper, la nature a commis un attentat contre elle-
même" écrit Cioran
Il existe plusieurs sources de loi. Mais de toutes ces sources, la plus importante et la plus
ancienne est la coutume. La coutume en effet, ne devient une loi que lorsqu’elle est rédigée
par le législateur. C’est pourquoi, de nos jours dans les Etats, les sources de la législation
demeurent la coutume qui se traduit par les actes législatifs souverains et mise en œuvre par
les décisions du pouvoir judiciaire à l’issue des commentaires des juristes.
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La volonté réfléchie n’y a pas plus de part, que dans la formation du langage et dans chaque
société, la volonté des vivants n’en peut changer que faiblement les données fondamentales.
La méthode comparative est ici capitale, importante. En effet, si l’on peut profiter de
l’expérience du voisin pour lui emprunter des améliorations législatives, on ne doit jamais
perdre de vue la différence des systèmes sociaux auxquels les lois s’appliquent.
Les lois, qu’elles soient sociales, civiles ou politiques sont les règles de conduite des
sociétés humaines déterminant les relations de leurs membre, les uns avec les autres. De tout
temps, on a beaucoup discuté sur la définition, le caractère, l’origine des lois et de la notion
même de loi. A ce sujet, les deux principaux points de vue ont été ceux de l’école anglaise et
de l’école allemande.
Les juristes Allemands, historiens et métaphysiciens se sont attaquées aux problèmes des
origines abordant surtout la notion de relations légales. Ils ont considéré la loi comme un
produit de la vie sociale au même titre que les mœurs et le langage constatant qu’à aucun
moment, elle n’est fixe mais plutôt en constante évolution et transformation.
Pour les croyants d’obédience Chrétienne, l’Eglise est un corps organisé avec un
gouvernement visible. Quiconque est hors d’elle se trouve privé de la grâce divine. Elle a le
droit d’exclure de la communauté religieuse en privant de communion ceux qui lui
désobéissent, puis de les réadmettre après repentance. Il y a donc là, la base d’une juridiction
spirituelle complète. Les partisans de l’Eglise affirment qu’il existe un ensemble de droits
inhérents à la personne humaine et de règles en dehors desquelles, nulle ne peut subsister. Le
législateur ne fait que les constats mais ne peut les modifier. Ils sont la base commune de tous
les systèmes législatifs de l’humanité.
Quel que soit sa source, il faut garder à l’esprit que la loi est l’expression permanente de la
volonté nationale. On ne peut violer les principes élémentaires de l’organisation sociale et de
la moralité courante de la société dans laquelle on vit.
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Il faut pourtant observer que les habitudes générales ne prennent le caractère légal que
lorsqu’elles sont imposées, soit parce que leur transgression fait du transgresseur un objet de
mépris ou d’horreur, soit parce que celui-ci semble mettre en péril la communauté en lui
attirant l’hostilité des puissances surnaturelles. Comme on le voit, les craintes religieuses sont
à la racine de la plupart des prescriptions légales des sociétés.
Le caractère impératif des coutumes chez les peuples dits 1 er résulte presque toujours d’une
idée religieuse. La notion de loi nous met en face d’un étrange paradoxe. Le transgressant est
en même temps nécessaire à l’humanité et nécessairement inutile pour que nous puissions le
combattre. Le transgressant est nécessaire pour permettre au bien évoluer et nécessairement
condamnable pour réduire progressivement sa présence dans l’humanité. La nécessité du hors
la loi dans l’évolution engage la société à une certaine bienveillance. Il est vrai que toute
transgression doit être punie certes mais le transgressant mérite un système de punition digne
et respectables. La société humaine doit chercher les meilleures solutions pour réduire la
délinquance et permettre au transgresseur d’utiliser son potentiel de façon positive.
En définitive, on entend par législation tantôt le corps des lois qui régissent un même pays,
tantôt l’ensemble des lois relatives à une branche du droit.
C’est ainsi que l’on parle de la législation anglaise, ou encore de la législation commerciale.
Dans le cadre de ce cours, nous prendrons ce terme législation dans son sens le plus large car
il est superflu de dire que toute société organisée a comme condition essentielle de son
existence des loi positives réglant les rapports des individus entre eux et avec l’Etat ainsi que
des tribunaux chargés de les appliquer. Dans son application, la législation varie selon les
temps, selon les lieux et selon l’histoire de chaque société.
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En matière de législation, les textes sont classés par grand thèmes afin d’en faciliter leur
repérage par l’usager des actes réglementaires susceptibles de les concerner. La force
juridique d’un acte réglementaire est fonction de son domaine et de son auteur. Ce principe en
vigueur en matière de droit crée une hiérarchie entre les actes et les textes réglementaires.
Ainsi, un principe important du droit administratif stipule qu’un acte de niveau hiérarchique
inférieur ne peut pas remettre en question un acte de niveau hiérarchique supérieur. Ainsi une
note de service ne peut pas remettre en cause ce qui est défini par un décret ou un arrêté.
Le principe est simple : la hiérarchie entre ces différents textes découle de la position
institutionnelle de leur auteur. Si l’ordonnance a été ratifiée, elle a la valeur la plus élevée
puisqu’elle a la même valeur qu’une loi. S’agissant des autres textes, plus leur auteur est élevé
dans la hiérarchie administrative, plus leur valeur est grande. Ainsi, les décrets l’emportent
toujours sur les arrêtés. Les circulaires n’ont pas, en principe, la valeur d’une décision. Au
sein de chaque catégorie, le principe demeure le même. C’est pourquoi un décret délibéré en
Conseil des ministres, parce qu’il est signé par le Président de la République, est supérieur
aux décrets signés par le Premier ministre. De la même façon, l’arrêté pris par un ministre
l’emporte sur un arrêté signé par un préfet, qui lui-même est supérieur à un arrêté municipal.
De cette manière, il ne doit pas, en principe, y avoir de contrariété de décisions, puisque
l’autorité supérieure l’emporte. Si par hasard la même autorité prend deux décisions
contraires, le principe est que la dernière en date l’emporte.
C’est le texte fondamental qu’un pays se donne. Elle fixe les domaines de
compétence et de fonctionnement régime politique en vigueur de ce pays.
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L’administration est donc soumise aux traités ratifiés comme à toute règle de
droit. Ainsi, les actes administratifs d’un pays qui violent un traité international
sont frappés de nullité.
A-3-LA LOI
- Loi d’orientation, loi du droit privé, loi du droit public, loi des finances...
A-4-DECRETS et ORDONNANCES
Sur le plan de la forme, le décret comporte d’abord des visas, rappelant les textes sur le
fondement desquels le décret est pris, et ensuite un dispositif, divisé en plusieurs articles,
précisant le contenu du décret et ses conséquences juridiques.
La portée des décrets est variable. Ils peuvent être réglementaires, lorsqu’ils posent une règle
générale, et s’appliquent ainsi à un nombre indéterminé de personnes, ou individuels,
lorsqu’ils ne concernent qu’une ou plusieurs personnes déterminées (ex : décret de
nomination d’un haut fonctionnaire).
les décrets délibérés en Conseil des ministres sont les plus importants et sont signés
par le président de la République ;
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enfin, les décrets simples, eux aussi pris par le Premier ministre, et qui constituent le
mode le plus fréquent d’exercice du pouvoir réglementaire.
L’ORDONNANCE
Le Gouvernement peut demander au Parlement l’autorisation de prendre lui-même des
mesures relevant normalement du domaine de la loi, afin de mettre en œuvre son programme
L’autorisation lui est donnée par le vote d’une loi d’habilitation. Ces actes sont appelés des
ordonnances.
En procédure judiciaire, l'ordonnance est une décision prise par un juge. Le juge statue seul,
dans certains cas, dans son cabinet, donc hors de l'audience publique. Cette procédure a été
instituée, soit en raison de l'extrême urgence, et pour régler au moins provisoirement une
situation qui ne peut souffrir une quelconque attente ou qui risque de s'aggraver.
Ne pas confondre l'"ordonnance" dont il est question ci-dessus, qui est prévue par le Code de
procédure civile ou par le Code de l'organisation judiciaire, et qui est une décision prise par
un magistrat de l'ordre judiciaire, avec l' "ordonnance" qui relève de la procédure législative
déléguée. En droit constitutionnel, l'"ordonnance" constitue une mesure prise par le
Gouvernement dans des matières relevant normalement du domaine de la Loi. Dans ce cas, le
Gouvernement est préalablement habilité à les prendre sur un vote du Parlement.
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B- LES TEXTES INTERNES A L’ADMINISTRATION
A ce niveau on distingue :
5-L’ARRETE :
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L’arrêté est un acte émanant d’une autorité administrative autre que le président de la
République ou le Premier ministre (ces derniers peuvent toutefois recourir aux arrêtés pour
organiser leurs services). Il peut s’agir des ministres, des préfets, des maires, des présidents de
conseil départemental ou de conseil régional. Les arrêtés sont des actes administratifs
unilatéraux. Il faut préciser que les arrêtés peuvent avoir plusieurs auteurs. Ainsi, il existe des
arrêtés signés par différents ministres, lorsque ceux-ci interviennent dans le champ de
compétence de plusieurs départements ministériels. De même, il peut exister des arrêtés
signés par plusieurs préfets s’ils concernent différents départements.
Sur le plan de la forme, l’arrêté, comme le décret, comporte à la fois des visas, rappelant les
textes qui le fondent, et un dispositif précisant le contenu de l’acte et ses effets juridiques. Ce
dispositif se présente en principe, mais ce n’est pas une obligation, en un ou plusieurs articles.
Dans la hiérarchie des normes, l’arrêté est inférieur au décret. Comme c’est le cas pour le
décret, la portée de l’arrêté peut être variable. Il peut être réglementaire, lorsqu’il pose une
règle générale (ex : arrêté municipal interdisant à toute personne circulant dans une rue d’y
stationner), ou individuel (ex : nomination d’un fonctionnaire). Il émane du Ministre, du
Préfet, du Sous – Préfet, du Maire ou du Président d’une Université. Le MENET-FP est le
chef de l’administration scolaire. A ce titre, les actes qu’il prend s’appliquent à tous dans les
administrations scolaires.
Les arrêtés sont pris dans le but d’appliquer une loi ou un décret ou encore de donner les
conditions de la bonne d’un service.
6- LES DECISIONS/
Fait de décider, de trancher. Acte, en particulier judiciaire, par lequel une autorité fait un
choix. Acte juridique unilatéral d'une autorité administrative, qualifiée et compétente,
produisant par lui-même des effets de droit``
En droit administratif, une "circulaire" est une note d'organisation interne à un service émise
par le fonctionnaire qui en assure la direction. La circulaire est un texte qui permet aux
autorités administratives (ministre, recteur, préfet…) d’informer leurs services. Il peut s’agir
par exemple de faire passer l’information entre les différents services d’un ministère ? ou du
ministère vers ses services déconcentrés, sur le terrain. Le plus souvent, la circulaire est prise
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à l’occasion de la parution d’un texte (loi, décret…) afin de le présenter aux agents qui vont
devoir l’appliquer.
Les « circulaires réglementaires » qui ajoutaient des éléments au texte qu’elles devaient
seulement commenter, et ainsi créaient des règles nouvelles. Les administrés pouvaient alors
attaquer ces circulaires devant le juge administratif.
8- LA NOTE DE SERVICE/
9- L’AVIS
TD
LES LOIS
LES DECRETS
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LES ARRETES
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