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Thématique : Justice, paix, sécurité, morale et le vivre ensemble

Présentation :
Concilier les exigences de l’action morale (traditionnelles ou
religieuses) et les aspirations profondes de développement et de bien-
être des populations de notre province auprès des nouvelles autorité de
la transition de notre beau pays, telle est la motivation qui a donné forme
à cette contribution que nous jugeons modeste. En effet, il n’existe pas
de sociétés humaines, sur toute la terre habitée, pour traditionnelles ou
modernes, qu’elles soient, qui ne connaissent de règles et ne
distinguent le bien d’avec le mal. La morale en soi existe toujours et,
contrairement à ce qui est souvent galvaudé, elle ne craint aucune
espèce de disparition ou de dissolution.
Ce qui pose problème, c’est sans aucun doute l’application des
règles, et au-delà, leur évolution : il est clair, en effet, que la vie ou la
survie d’une communauté pose la question sans cesse renouvelée de la
remise (ou de la non remise) en question desdites règles.
Notons, cependant, que l’organisation de la société se réalise à
deux niveaux : – sur le plan du droit, qui détermine ce qui est légal et
ce qui ne l’est pas ; – et sur le plan de la morale, qui détermine ce qui
est moralement acceptable pour le groupe et ce qui ne l’est pas.
Dans les sociétés dites « modernes », le légal est issu de la
discussion démocratique sur les valeurs qu’une société entend retenir
pour normaliser les rapports entre les individus et entre ces
derniers et l’État. Le législateur effectue un tri parmi les valeurs. C’est la
loi de la majorité – et elle gomme les singularités individuelles : la loi est
égalitaire et donc aveugle. Elle peut évoluer dans le temps, mais
accuse souvent du retard sur le progrès ou les mœurs. Ce sont les
causes essentielles qui font que les cercles du légal et du moral ne
peuvent se superposer, même dans une société évoluée.
Le droit, et donc le légal, et occupe dans le monde occidental par
exemple une place de premier plan, à l’inverse des sociétés
traditionnelles (religions animistes ou chrétiennes) – africaines ou
asiatiques, par exemple – où les obligations morales et sociales
quelques fois priment sur les règles juridiques. Cependant, le droit, dans
toutes les démocraties occidentales, est regardé comme le régulateur de
la vie sociale. Elles sont en cela les héritiers de Montesquieu, de
Rousseau, de Kant, des rédacteurs de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen qui impose au droit d’assurer la coexistence des
libertés et de reconnaître aux autres des prérogatives identiques aux
siennes. Le droit, dans cette conception, s’impose à tous, comme
l’énonçait déjà Aristote, « ce qui est immoral c’est de ne pas respecter la
loi ».
1.Définitions :
La morale est la science du bien et du mal ; théorie de l'action humaine
soumise au devoir et ayant pour but le bien. La morale vise d'une part à
la conservation des formes collectives d'organisation sociale, de la
société, de l'intérêt général, d'autre part à l'agrément de la vie des
individus en société.
On parle aussi de la moralité d’un acte ou d’une décision pour qualifier
son adéquation à ce que l’on juge bon ou mauvais. On parle encore de
la moralité d’une personne, désignant ainsi non seulement la valeur de
ses actes mais aussi et surtout sa capacité à en juger par elle-même.
2.Etat de lieux :
Nous avons observé, depuis plusieurs années, la confiscation et la
mauvaises distributions des richesses dans notre pays ce qui a
occasionné de nouveaux comportements caractériser par la violation
systématique de la morale et des valeurs qu’elles incarnent, attitudes
normatives sur lesquelles il est possible de s’appuyer pour maintenir, au
besoin, réformer la vie sociale.
Ce malaise, s’exprime à tous les niveaux de la vie sociale : dans la
famille, au travail, à l’école, dans la religion, la politique, le sport, etc. En
effet, le constat est sous nos yeux : notre société est malade de ses
valeurs. Situation insoutenable, certes, mais cependant bien réelle.
Désormais, il est presque normal que, la morale et ses valeurs qui,
autrefois avaient vocation à s’imposer à tous, de réunir autour d’elles un
consensus autorisant la régulation de la société peut maintenant faire
l’objet d’une préférence personnelle en vue d’une vie meilleur. Autrement
dit, un homme porté par ses expériences personnelles peut être amené
à choisir ce qui ferais son affaire dans la morale, sans en référer aux
catégories identitaires que sont la famille, l’ethnie, la nation, la race, la
profession, la religion, la politique, etc.
3. Conséquences : Il est vrai que la morale n’existe que par
l’engagement ferme que chacun prend à les mettre en pratique au
quotidien. A nos yeux la perte ou la négligence de son application
entraineraient :
a) La perte de l’Identité collective ;
b) La corruption des bonnes mœurs : Elle s’est répandue de
manières insidieuses dans la société surtout dans la jeunesse,
devenus rebelles, tumultueuse, sans politesse ni éducation… ;
c) Les crimes de tous genres : Il ne se passe pas un jour et, cela
depuis quelques années déjà, que nos tribunaux enregistrent,
jugent les actes de violence sexuelle sur mineure ou encore d’acte
sexuel incestueux. Tout ce qu’il y a de plus accablant parce que
contraire à nos mœurs. Il en est de même pour ce qui concerne les
« crimes rituels », acte hautement immoral vu que le respect de la
vie et de la dignité humaine reste une valeur cardinale ;
d) La corruption : Entraînant le vol des deniers public devenu sport
national, le manque de respect aux ainés, aux pères, l’insécurité,
décrivent une société déviante et décadente ;
e) La détérioration des valeurs patriotiques et citoyennes : Elle est
visible surtout dans les Etablissements public (Hôpital, police,
mairies, la haute administration et ses démembrements) et même
dans certains milieux du secteur privé.
f) L’Impunité : Tous les justiciables ne sont pas traités de la même
manière.
3. Perspectives : Le tableau que nous venons de présenter
est alarmant c’est une évidence, mais nous avons espoir en
l’avenir car nous sommes de ce groupe de personne qui
croyons que ce monde à un créateur et qu’il est attentif aux
défis qui sont les nôtres. Nous préconisons donc :
1. Que Dieu soit mis au centre de nos décisions ;
2. La formation à la morale et à ses valeurs : L’éducation à la morale et
à ses valeurs consisteraient précisément à influencer le développement
moral de l’individus, il s’agirais pour ce dernier d’acquérir des attitudes
saines envers lui-même, envers les autres, envers la nature, voire
envers Dieu. Cette formation, est du ressort de la famille, puis de l’Ecole
et d’autres catégories socio-culturelles, venant en appui ;
3. Une Politique cohérente mis en place par le Ministère en charge de
l’Education ;
4. Donner à la religion sa place dans l’échiquier national en
subventionnant la formation des prêtres, des pasteurs et les autres
membres du clergé ;
4. Conclusion : Tout homme à la possibilité de recevoir et d’acquérir la morale,
ses valeurs et de vivre en société en toute harmonie avec son Dieu et son
prochain ; La morale est dite partagée, parce que susceptibles de circuler de
génération en génération, de vous à moi en toute réciprocité. Elle est à la fois,
le signe de l’unité et de la diversité d’une société.

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