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BTP Syllabus de Droit dispensé par CT LIKEKE 2015-2016

Préliminaire
Les cours d’introduction générale au droit (IGD)figure da ns
vous les programme de formation des ingénieurs en bâtiment et
travaux publics.
Il constitue en effet une entrée en matière pour les
différentes branches de droit dont le futur ingénieur est appelé à
maitriser les aspects. Tout au moins les grands principes .il s’agit
par exemple de droit foncier et immobilier, droit de l’urbanisme,
droit de construction, droit minier…. Pour ne citer que ces quelques
branches.
On comprend dès lors que ce cours introductif revêt une
grande importance, dans la mesure où il prépare le candidat
ingénieur à se familiariser facilement avec les notions de droit il ne
pourra nullement se passer dans l’exercice de sa profession.
La logique serait qu’un nombre d’heures conséquent lui soit
attribué. Malheureusement tel n’est pas le cas et ce, dans toutes les
sections. Ilva falloir en tenir compte et réduire ainsi le contenu au
strict minimum.
La bonne perception d’un tel contenu tient beaucoup à la
compréhension même de la notion de droit. Il importe de s’y
pencher.
A ce sujet disons tout de suite que l’homme est parfois
défini comme un animal, il est un être social. Car il est condamné à
vivre en societe.il vit en relation avec ses semblables. Il mène avec
eux une vie familiale, sociale, nationale, intellectuelle.la notion
d’homme isole n’est qu’une simple hypothèse du reste irréalisable.
Pourquoi vit –il ainsi ? parce que c’est seulement dans une
société bien ordonnée qu’il aura atteindre le degré le plus élevé de
sécurité et de développement.
Et pourtant, l’homme n’agit pas toujours socialement.
L’égoïsme ou l’ignorance le conduit souvent à agir d’une façon
antisociale, c’est-à-dire à poser des actes nuisibles pour la société,
considérée dans son ensemble ou dans les personnes d’un des
membres.

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La société doit se défendre contre ces attaques. Elle le fait


de deux façons :
 Elle définit les normes d’après les quelles chacun doit agir,
 Elle détermine les sanction (peines, amendes, dommages-
intérêts) qui ont pour but de punir les violations des règles
définies.

Cet ensemble des prescriptions, indispensable à la


réalisation de l’ordre de plus favorable au bien commun, s’appelle
« droit »
En d’autre terme, pour que la vie en société soit possible, il
faut qu’un ordre soit établi et que l’observation des règles qui le
constituent soit imposée à tous les membres de la société. Cet ordre
est réalisé par le DROIT.

Le droit est donc l’ensemble des conditions universellement


requises pour le libre arbitre de chacun se concilie avec celui des
autres. C’est l’ensemble des règles obligatoire qui gouvernent les
rapports sociaux.

Le droit ainsi compris implique une idée de direction, une


injonction ou une imposition …bref une règle que doit subir son
destinataire qui est membre d’une société.

Cependant lorsqu’une personne soutient qu’un bien détenu en


propriété constitue pour elle un droit, cette personne ne pense
surement pas à une quelconque injonction ou imposition qu’elle
serait en train de subir au contraire dans ce cas. Elle fait allusion
au pouvoir qu’elle exerce sur le bien en question

Le vocable DROIT peut donc être pris dans deux sens ; objectif
et subjectif
a. Au sens objectif, le droit est un ensemble des règles qui
régissent les reports sociaux et qui sont assorties d’une
sanction émanant de l’autorité publique.
b. Au sens subjectif, le droit est une faculté ou pouvoir reconnu
par la loi à une personne, qui lui permet d’accomplir des actes
déterminés.
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Exemple : le droit de propriété permet au propriétaire d’une maison


de l’habiter.de la vendre ou de la mettre en location pour percevoir
les loyers.

CONTENU DU SOMMAIRE
Les deux conceptions du DROIT ci haut évoquées feront
l’objet d’un large développement ; avant qu’un autre point soit
consacré à la division du droit.
Ainsi, ce cours sera consacré aux trois chapitres ci-
après :
 Chapitre 1 : le droit objectif
 Chapitre 2 : le droit subjectif
 Chapitre 3 : la division de droit.

BIBLIOGRAPHIE

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CHAPITRE I : LE DROIT OBJECTIF


La conception objective du droit renvoie à la direction ou à
l’injonction
Section 1. DEFINITION
Du point de vue objectif, le droit est défini comme un
ensemble des règles qui régissent les rapports sociaux et qui sont
sanctionnées par une contrainte émanant de l’autorité publique.
L’on peut noter avec intérêt que :
1° il s’agit des règles qui imposent aux membre de la société une
ligne de conduite précise dans leurs rapports entre eux, tout au
moins dans certains domaines,
2° ces règles sont revêtues de la force obligatoire, c’est – à –dire que
leur inobservation est sanctionnée par une contrainte matérielle,
extérieure.
Section 2. FINALITE DU DROIT
En règlementant les rapports sociaux, le droit poursuit un
double objectif apparemment contradictoire : le conservatisme et le
réforme sociale.
En effet le droit a pour finalité d’établir et d’imposer un
ordre social qui se traduit par la sécurité, la sureté, la sante, la
salubrité, la beauté ou l’esthétique qu’il tend à assurer.
Le droit poursuit également la justice. Il ne s’agit nullement
d’une justice idéale(absolue) ; mais plutôt d’une justice équitable.
Celle – ci est soit régulatrice ou réparatrice (elle tend à réparer les
préjudices ou dommages causés à une personne par une autre) soit
distributive (elle consiste à distribue de façon équitable des
avantage socio- économique, les honneurs suivant les mérites de
chacun).

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Le droit assure en outre l’Egalite de tous devant la loi et


bannit toute discrimination fondées sur la race, le sexe, l’ethnie, la
langue, la religion….
En définitive, par l’ordre social, la justice et l’Egalite, le
droit assure la paix sociale et permet à la société de se maintenir ou
de se conserve, le désordre et l’anarchie étant toujours causes de
destruction : le droit est donc un instrument de conservatisme.
Par contre. Le droit s’érigé également en MOYEN DE
REFORME SOCIALA.
Le monde étant en perpétuelle mutation. Toute société est
appelée à évoluer. Les chargements qu’une telle évolution suscite
s’imposent dans des domaines aussi variés que sont la politique.
L’économie, le social, le culturel, le judiciaire, etc…, or le meilleur
moyen d’opérer ces changements dans l’ordre (sans cassure)
consiste à édicter de nouvelles règles auxquelles tous les membres
de la société doivent désormais se conformer. Ces règles qui
constituent le droit consacrent ainsi la reforme exigée par la
nécessité du
Section 3 DROIT : UN ART OU UNE SCIENCE ?
L’art est parfois compris comme la mise en œuvre des
techniques et procèdes en vue d’atteindre un résultat satisfaisant ;
l’a minière de faire quelque chose.
Le droit serait un art étant donné que sous un angle, il
consiste à concevoir et mettre en application des règles en vue
d’atteindre le résultat satisfaisant qu’est l’harmonisation des
rapports sociaux, la stabilité de la société et parfois la reforme.
Par ailleurs, la science est définie entre autre comme
l’activité humaine tendant à découvrir les lois régissant les
phénomènes.
Il ne sera jamais possible de concevoir et appliquer les
meilleures règles pour la société si l’on n’arrive pas à s’imprégner du
soubassement des phénomènes sociaux. Ne serait-ce que par cet
effort, le droit apparait comme une science. Ainsi, le droit est à la
fois un art et une science.

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Section 4. DIFFERENCE AVEC D’AUTRES DISCIPLINES


Le droit n’est pas la seule discipline qui régit,
réglemente les rapports sociaux .il en existe d’autres dont les règles
influent considérablement sur les rapports des personnes vivant en
société. On peut citer la morale, la religion, la mode, la politesse, la
bienséance, les règles protocolaires, etc.
Quelle différence peut-on relever entre le droit et
chacune de ces autres disciples de conduite sociale ?
⨕1. LE DROIT ET LA MORAL
La morale est l’ensemble des principes de jugement
et de conduit qui s’imposent à la conscience infidèle ou collective.
A la différence du droit qui s’intéresse aux actes
extérieurs de la personne dans ses rapports avec la société, la
morale poursuit le perfectionnement intérieur de l’individu. Son
champ d’application est donc plus vaste que celui du droit car elle
prend l’homme en charge aussi bien dans ses actes que dans ses
intentions cachées et profondes.
Les traits de différence entre le droit et la morale
peuvent se résumes en quatre points ci-après :
1. Auteur de la règle

La règle de droit est édictée par les membres de la


société aux mêmes, qui agissent par l’intermédiaire de l’autorité à la
quelle ce pouvoir est conféré. Cette règle ne suppose pas une
génération spontanée.
Alors que celle de la morale est inhérente à la conscience de
l’homme n’y peuvent absolument rien.
2. Sujet de droit et sujet de la morale

Il existe deux sujet en droit : un sujet actif et un sujet


passif, alors qu’il n’y en a qu’un seul en morale.
Le sujet actif du droit est le créancier ; celui qui peut
invoquer en sa faveur l’application d’une règle de droit. Le sujet
passif est le débiteur ; celui contre qui une règle de droit est
invoquée. Le rapport de droit est donc un rapport d’altérité, le terme
latin « alter » ayant pour correspondant français « autrui » c’est le
rapport entre deux sujet : actif et passif.
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Tandis qu’en morale il n’y a qu’un seul sujet. Les


obligations morales produisent leurs effets à l’égard du sujet moral
lui- même. Le droit et un problème de for extérieur alors que la
morale concerne le for intérieur.
En outre, la vision du sujet de droit est différente de celle
du sujet moral en ce qui concerne le bien et le mal.
Le bien et le mal juridique ne correspondant pas
nécessairement au bien et mal moraux. Le bien juridique se situe à
un niveau sensiblement inférieur à celui qu’adopte la morale. C’est
le plancher en dessous duquel on ne peut descendre.
Bref, ce qui est bien est juste en droit peut ne pas l’être
en morale. Etant donné que le mot juste en droit se réfère
uniquement à la notion de conformité à la loi.
Exemple : une juste guerre est une guerre conformes aux lois
internationales de la guerre quant à sa déclaration, mais dont les
motifs peuvent être injustes. Ainsi, une juste guerre peut ne pas
être une guerre juste.
3. Le formalisme
Le droit est formalisme. Il aime des formules et des
règles structurées, surtout lorsqu’il n’est pas très développé. La
morale ne s’embrasse pas d’un tel formalisme.

Néanmoins, plus le droit se développe moins le formalisme y


tient de la place. Ainsi, la nature du contrat qui était autres fois
soumise à des formules sacramentelles s’en débarrasse de plus en
plus pour ne s’en tenir qu’au simple concours des volontés.
4. La sanction

La règle de droit est revêtue d’une force obligatoire de sorte


que son inobservation est sanctionnée par une contrainte matérielle
extérieure.
Cette sanction est exercée et appliquée par la force publique
lorsque l’exécution volontaire de l’obligation ne s’opère pas. Elle
extérieure au sujet de droit qui la subit, alors que la sanction que
subit le sujet moral lui est intérieure : c’est le trouble de conscience,
un simple remords.

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La sanction non plus n’est pas un critère déterminant de la


règle juridique. Car, à l’instant du formalisme, la sanction s’adoucie
et tend même à disparaitre avec l’évolution de la société.
Pour preuve : dans le temps, il y avait la vengeance privée et
aveugle comme sanction de violation d’un droit ; ensuite il y a eu la
loi du talion (dent pour dent, l’œil pour l’œil), ce qui est un
adoucissement indéniable ; aujourd’hui, la sanction n’est plus la
réplique de l’acte posé, mais une simple correction ou de simples
mesures de défense sociale à la place de véritables sanctions qui
sont de plus en plus adoucies ou simplement supprimées quand
c’est nécessaire. C’est le cas en relations internationales où l’on use
de plus en plus du règlement amiable des conflits en lieu et place
des sanctions à l’Etat coupable.
§2. Le droit et la religion
Comme le droit, la religion aussi, par ses règles, règlemente
les rapports sociaux, celles de la religion régissent de prime abord
les rapports entre les hommes et la divinité. C’est donc de façon
indirecte que les principes religieux influent sur les rapports
sociaux.
A l’instar de la morale, les règles religieuses ne sont pas
assorties des sanctions juridiques en elles-mêmes. Leur sanction est
réservée pour l’au-delà.

Toutes fois, le droit s’imprègne de certaines règles


religieuses, les incorpore dans l’arsenal juridique pour les assortir
finalement des sanctions. De telles règles deviennent tout
simplement des règles juridiques.
Exemples : l’interdiction de tuer, de voler de commettre l’adulte,
etc.
§3. Le droit et la bienséance
La bienséance comprend un ensemble varie des principes de
conduite publique qui tient leur fondement des usages o la mode, en
passant notamment par la politesse, les règles protocoles, le savoir-
vivre …
A la différence des règles juridiques, celles de bienséance
n’entrainent aucune conséquence sur le plan de droit ; celles ne
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créent pas de droit et d’obligation juridique. Elles sont dépourvues


de sanctions étatiques.
§4. Le droit et la sociologie
On peut dire à juste titre que le droit correspond à certains
aspects de la sociologie. Mais on ne peut toutefois confondre les
deux.
En effet, le sociologue avertit ou signale l’existence de tel ou
tel phénomène social et sur cette base, le juriste, spécialement le
législateur, élabore des règles selon qu’il admet ou n’admet pas ce
phénomène ; le juriste tire des conséquences sur le plan de droit.
1. LA LOI

1.1. DEFINITION

La loi une règle générale impersonnelle, obligatoire, abstraite,


permanente édictée par l’autorité compétente qui ordonne,
commande défend(interdit), autorise selon des formes solennelles, et
en principe assortie d’une sanction.

Au sens strict (strictu sensu), la loi est un acte législatif (un


acte voté au parlement) promulgué par le Président de la République
ou un acte du chef de l’Etat ayant la même force et appelé Décret-loi)
ordonnance-loi.

Au sens large (lato sensu), la loi s’entend de tout acte pris par
une autorité publique compétente et répondant aux critères compris
dans la définition ci-haut reprise. Il en est ainsi de :
 Ordonnance prise par le chef de l’Etat en tenant
qu’autorité administrative ;
 Arrêtés ministériels ;
 Arrêtes des gouverneurs de province ;
 Décisions de toutes les autorités publiques inferieures.
Notons qu’au-dessus de la loi telle que définie, il existe d’autres
actes juridiques obligatoires dotés de forces supérieures. Il s’agit de :

 La constitution ;
 Les traites (bilatéraux ou multilatéraux).
S’agissant de la constitution, on distingue :

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 La constitution (l’œuvre de la constituante qui est une


Assemblée spéciale chargée d’élaborer une constitution) ;
 La loi constitutionnelle (œuvre de l’Assemblée ordinaire
qui a le pouvoir de modifier la constitution selon les
procédés et règles prévus par la constitution qui a été
élaborée par la constitution).

1.2. Caractéristiques de la loi


1° la loi est générale :
La loi s’adresse à tous et s’applique sur toute l’étendue du
territoire national, à tous les individus indistinctement. Elle est
l’expression de la volonté générale traduite par les députés. Ceux-
ci sont censés traduire la volonté de tous les congolais.
Cependant, cette volonté générale n’est pas synonyme
d’unanimité ; c’est plutôt l’expression de la majorité. Des lors que
la majorité est réunie, la loi est censée être l’expression de tous.
2° la loi est impersonnelle :
La loi ne vise pas un individu ou un groupe d’individus en
particulier ; elle est donc abstraite et ne devient concrète que dans
son application.
3° la loi est permanente :
La loi demeure d’application tant qu’elle n’est pas encore
abrogée.
Elle survit aux cas qui lui donnent naissance. Elle demeure en
vigueur après le cas qui lui a donné naissance, même si les individus
passent. Elles s’appliquent à tous les cas futurs jusqu’à son
éventuelle abrogation.
4° la loi est élaborée par une autorité compétente :
Au sens restreint, la loi est lactée du parlement, mais au sens
large elle implique également les cas des autorités administratives
(décret, arrêtés et décisions).
5° la loi est obligatoire :
La loi s’impose à tous et en principe elle est assortie de
sanction.

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6° la loi est primaire :


Dans les domaines réservés à la loi, c’est celle-ci (par le
législateur) qui intervient en tout premier lieu (ex : les domaines des
libertés fondamentales, du statut des personnes, de la nationalité…) ;
le règlement ne se limite qu’à exécuter la loi, éventuellement en la
complétant par certains détails : c’est le règlement
d’administration par le juge.

1.3. Sortes de loi


Du point de vue de leur force obligatoire, on distingue trois (3)
sorte de loi :
1°. Lois interprétatives ou supplétives de la volonté des parties.
Elles sont envisageables dans les domaines où les parties
jouissent de liberté (autonomie de volonté) pour régler leurs affaires.
Ainsi les lois interprétatives se contentent, pour la sécurité des
parties, de préciser sous quelles conditions, dans quelle mesure la
volonté des parties pourra atteindre le but que celles-ci se proposent.
Elles jouent le rôle de guide et de conseiller.
2°. Lois impératives ou prohibitives :
Ce sont celles auxquelles on ne peut déroger par des
conventions particulières. Elles sont d’ordre public. Elles se
rapportent à l’intérêt général et, parfois même, à l’intérêt privé mais
tout en restant d’ordre public.
Exemple : la loi sur le mariage est d’ordre public même si elle protège
l’intérêt privé. Il s’agit également des lois qui se rapportent aux
bonnes mœurs.
3°. Lois dis positives ou déclaratives
Ce sont des dispositions qui réfèrent à des situations dans
lesquelles la volonté particulière ne joue aucun rôle. Il s’agit des
situations que la volonté des parties ne peut pas trancher, parce
qu’elles surgissent sous la forme de conflits d’intérêt entre deux
personnes qui n’ont pas contracté l’une avec l’autre.
Exemple : une personne achète de bonne foi un objet volé, le
propriétaire de cet objet pourrait-il le revendiquer contre lui ?

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Dans le cas de genre, il y a conflits d’intérêts. Pour le résoudre,


le législateur compare ces intérêts, les pèse et donne la
prépondérance à ceux qui lui paraissent les plus de protection.
 Art. 658, CCL III : en fait de meuble, possession vaut
titre. Néanmoins, celui qui a perdu une chose ou auquel il
a été volé une chose peut la revendiquer dans les 3 ans
compter de la perte ou vol contre celui de qu’il la tient.
 Art. 659, CCL III : si le possesseur de la chose perdue ou
volée l’a achetée dans une vente publique ou d’un
marchant vendant des choses pareilles, le propriétaire
originaire ne peut réclamer la restitution de la chose qu’en
remboursant possesseur actuel le prix de ce que la chose
lui a couté.
Du point de vue de leur contenu, on distingue la loi-cadre d’une loi
organique.

Loi-cadre :
Loi énonçant un principe général concernant une matière, un
secteur ou un domaine donné dont les modalités d’application sont
précisées par des ordonnances.

Ex : * loi-cadre sur l’enseignement


* loi-cadre sur les entreprises publiques.
Loi-organique :
Loi inhérente à la structure de quelque chose (loi qui détermine
la structure et l’organisation d’un corps, d’une personne morale…)
Ex : loi portant création, organique et fonctionnement d’un service
public (comme l’armée, l’ANR, l’OFIDA, l’OVD, etc.)
1.4. Domaines d’application de la loi

A. Dans l’espace

L’application de la loi dans l’espace est régie par le principe


de la territorialité : la loi ne s’applique que sur le territoire
national ; elle n’exerce son autorité que dans les limites du
territoire national.

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Cependant, l’on conçoit deux exceptions à ce principe :


1°. Le principe de personnalité des lois qui n’implique le conflit des
lois dans l’espace, cela arrive souvent lorsqu’un conflit comporte un
élément d’extranéité (un élément étranger) qui n’est pas soumis aux
lois nationales.
Exemples :
 Demande de divorce entre deux époux dont l’un est étranger :
quelle loi va-t-on appliquer ?
 Contestation autour d’un immeuble situé à l’étranger mais qui
oppose deux personnes vivant au Congo dont l’une est
étrangère. Quelle loi va-t-on appliquer ? celle de la situation de
l’immeuble ? celle de la RDC ? celle de la partie étrangère ?
Le principe de la personnalité tient compte de certaines données
pour appliquer une loi étrangère sur le territoire national.
2°. Les traites s’appliquent même en dehors du territoire national.
Exemples :
 Accord ou traité d’extradition
 Accord d’exéquatur

B. Dans le temps
Une nouvelle loi rétroagit pas : c’est le principe de non
rétroactivité de la loi. Il signifie que la loi ne peut pas régira des actes
et faits qui se sont produits avant son entrée en vigueur. Le juge
n’applique pas la loi nouvelle aux faits et actes produits dans le passé
pour modifier ou supprimer de droits acquis.
La raison d’être de ce principe est d’assurer la sécurité
juridique qui ferait défaut si les droits des particuliers, leurs fortunes,
les effets de leurs contrats et même leur statut personnel pouvait à
chaque instant être remis en cause, modifier ou supprimés par un
changement de volonté du législateur.
Une question demeure portant : après la promulgation de la
loi nouvelle, l’ancienne loi peut-elle continuer de s’appliquer aux
situations juridiques produites sous son empire ? dans quelle
mesure. La réponse est affirmative : c’est le principe de post
activité de la loi.
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Considérons trois situations pour mieux comprendre ce


principe de post-activité de loi.
 La minorité : la majorité civile est fixée à 18 ans en
RDC. Si une loi intervient ce jour et fixe la majorité à
21 ans, quel effet aura-t-elle sur une personne âgée de
19 ans ?
 Le mariage : la nouvelle loi interdisant le divorce aurait-
elle un effet (s’appliquerait-elle) sur un divorce en
instant mais sollicité sous l’ancienne loi ?
Le prêt : une nouvelle loi fixant le taux d’intérêt à 5%
aura-t-elle un effet sur un prêt conclu avant au taux
d’intérêt de 7% ?
Le principe est que les situations déjà créées sous
l’ancienne loi ne peuvent plus être modifiées par la
nouvelle. Ainsi, les trois questions ci-dessus seront
réglées de la manière suivante :
 Minorité : comme la personne considérée avait 18
ans, c’est-à-dire majeure, sous l’empire d’ancienne
loi, elle a un droit acquis que la nouvelle loi ne peut
pas remettre en cause. Elle demeure majeure même
si elle n’a pas encore accompli les 21 ans exigés par
la nouvelle loi.
 Le contre de prêt : si le contrat a été exécuté sous
l’ancienne loi (c’est-à-dire le remboursement est déjà
intervenu) il n’y a aucun problème : situation déjà
acquise.
Mais si l’emprunteur n’a pas encore remboursé, le
fera-t-il au taux ancien interdit par la nouvelle (7%)
ou au nouveaux taux de 5% imposé par cette
dernière ? c’est au taux ancien car la nouvelle loi ne
rétroagit pas.
 Contrairement au contrat de prêt qui est l’expression
des volontés privées, la loi sur le mariage et le divorce
sont d’ordre public, elle est impérative. Ainsi, une
demande en divorce encore en instant sera tranchée
conformément à la nouvelle loi.

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En outre, les époux en instant de divorce restent tout de


même mariés jusqu’au jugement. Par conséquent, ils
n’ont pas encore de droit acquis à faire prévaloir. La
nouvelle loi s’applique.
Exception au principe de non rétroactivité :
Il arrive que, dans des cas rares, la nouvelle loi modifie ou
supprime un droit acquis sous l’ancienne loi.
Exemple : une loi interdisant l’embauchage des étrangers
rend caducs même les contrats de travail en cours. C’est
une loi impérative, elle rétroagit.
1.5. Naissance et disparition de la loi
Naissance :
Processus de naissance d’une loi commence par un projet
ou une proposition. Une fois voté par le parlement suivant les règles
de procédure en vigueur (majorité qualifiée ou simple), le texte est
transmis à la présidence de la république quant à son exécution. La
promulgation consacre donc, l’acte de naissance de la loi.
Mais, pour devenir opposable, la loi doit être publiée, au
journal officiel ou par affichage. A partir de sa publication, nul ne
peut être censé l’ignorer.
Disparition :
La loi disparait avec son abrogation. Celle-ci peut être
expresse ou tacite, totale ou partielle.
§.2. La coutume
1. Définition
La coutume est un usage implanté dans une société donnée
et considérée par elle-même juridiquement obligatoire. C’est le droit
créé par les mœurs : le jus moribus constitutum.
2. Conditions
L’existence d la coutume requiert la réunion d’un ensemble
des conditions matérielles et psychologiques ou morales.

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a) Conditions matérielles

Il y en a trois :

 Un usage : c’est une pratique ou une conduite observée au


sein de la société ou communauté.
 La généralité : la pratique en question doit terre observée
par l’ensemble de la communauté considérée. D’où l’adage : « la
coutume, c’est ce que tous les autres font ». Au contraire, un
usage pratiqué par un seul individu ou par un petit groupe
d’individus ne peut pas être érige en une règle coutumière ; la
coutume, c’est ce que tout le monde fait.
 La répétition : l’usage doit être constant et uniforme ; il
doit se répéter dans le temps. Une fois n’est pas coutume et même
une pratique récente ne vaut pas encore coutume. Finalement,
combien de fois faut-il qu’un usage se répète pour s’ériger en
coutume ? Aucune précision n’est donnée ; il suffit tout simplement
que cet usage soit assez appliqué pour être connu et s’imposer. Il n’est
pas nécessaire qu’il soit immémorial, c’est-à-dire que son origine soit
perdue dans la nuit de temps.
B). Condition psychologique (morale)
C’est « opinio juris » : la croyance par l’opinion publique que
l’usage est obligatoire et que sa violation expresse expose le
contrevenant à des sanctions extérieures.
En d’autres termes, c’est la conviction d’un chacun selon
laquelle l’usage concerné constitue une règle obligatoire dont la
violation entraine une sanction.

3. Avantage et inconvénient

La coutume a l’avantage d’être constante et uniforme : elle


ne varie que très lentement ; tandis que la loi peut être changée selon
la volonté du législateur.
La coutume présente pourtant l’inconvénient d’être
incertaine par rapport à la loi qui, étant écrite, est certaine.

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4. Force obligatoire de la coutume


Autre fois la coutume prévoyait elle-même ses sanctions et
leurs mécanismes d’application.
Mais au stade actuel du droit, la coutume trouve sa force
dans la loi, de sorte que lorsqu’une personne viole la coutume, c’est
l’état qui le sanctionne à travers ses cours et tribunaux, lesquels
n’appliquent que des sanctions prévues par la loi.
Ainsi l’on comprend bien pourquoi la loi dispose qu’aucune
coutume ne peut être valable et acceptable si elle n’est pas conforme
à la loi.
§.3. La jurisprudence
1. Définition

La jurisprudence est l’ensemble des décisions rendues par


les cours et tribunaux d’un pays déterminé partant sur un point de
droit donné.
C’est une solution donnée par le juge à un cas ou litige
particulier qui lui est soumis.

2. Compréhension

Normalement, le juge ne crée pas le droit. Il applique le


droit existant au litige qui lui est soumis.

Or, il est fréquent qu’aucun texte n’ait prévu le cas


soumis au juge ou que le texte existant paraisse obscur. Dans pareils
cas, le juge ne peut s’abstenir de juge ; il ne lui est pas permis de se
retrancher derrière le silence ou l’obscurité de la loi pour refuser de
statuer, au risque de commettre un déni de justice.

La solution consiste donc pour le juge à formuler lui-


même la règle générale qui lui permettait de statuer. Ainsi, la
jurisprudence découle :

 De l’interprétation par le juge d’un texte existant pour en


dégager une règle ou
 Du principe qu’il pose en cas d’absence de tout texte.

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3. Autorité

Le juge n’est pas toujours lié par la règle qu’il crée, car
il se donne la possibilité de l’adapter et la rendre appropriée pour les
litiges ultérieurs : il s’agit donc d’une règle souple.

Le juge peut l’adapter et, au besoin, la modifier devant


des cas futurs. Ce qui n’altère en rien le caractère obligatoire de cette
règle.
Toutefois, dans la majorité des cas, l‘esprit de suite qui
caractérise les grands corps de l’Etat, ainsi que le souci de sécurité
juridique des particuliers, impose au juge la fidélité à sa propre
pensée.
Si, en théorie, le juge n’est pas lié par sa propre règle,
l’administration et les particuliers, eux sont pratiquement tenus de
s’y conformer sous peine de sanction.
4. Conditions

En tout Etat de cause, la jurisprudence est une règle


obligatoire, source de droit.

Sa constitution requiert deux conditions : la répétition et la


hiérarchie.

a) La répétition

La jurisprudence se forme par l’habitude des juges à


appliquer une solution donnée dans un cas déterminé à des cas
futurs semblables.

Il convient de préciser que le juge ne statue pas par voie de


disposition générale, en l’occurrence il ne fait pas la loi ou le
règlement. La solution qu’il applique ne peut pas être considérée
comme une réglé générale abstraite.

Mais, à force d’appliquer la même solution aux différents cas,


celle-ci finit par apparaitre comme une règle.

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b) La hiérarchie

En cas de contestation ou de contradiction entre différentes


interprétations (différentes solutions données aux litiges semblables),
la hiérarchie judiciaire, à savoir la cour suprême de justice, se
chargera de leur uniformisation, qui fera alors la jurisprudence.
§.4. La doctrine :
1.Définition

La doctrine est l’ensemble des opinions (avis) émises par des


praticiens du droit dans leurs écrits. Du point de vue matériel, la
doctrine est le contenu : l’ensemble des opinions.

Du point de vue formel ou de son contenant, la doctrine est


constituée des ouvrages, traites, manuels, articles dans des revues,
des nomographes, cours des professeurs d’universités, etc. ce sont
autant d’écrits qui contiennent des opinions ou positions juridiques
adoptées par tel ou tel auteur ou juriste.

2. Force de la doctrine

Les opinions qui forment la doctrine sont appelées des


« autorités ». Ce ne sont pas des sources de droit comme telles, mais
de simples autorités de fait ou autorités morales.

Ces opinions n’engagent pas le juge ; ce sont de simples avis


dont il peut ne pas tenir compte. Cependant, lorsqu’il en tient compte,
il les assume et en fait siennes.

La doctrine n’a aucune force obligatoire, mais elle exerce une


influence considérable sur le juge et le législateur. Comment ? la
doctrine analyse la loi, la coutume et la jurisprudence, puis propose
des reformes. Ainsi, sous son influence, le législateur peut amender
les lois en vigueur.

§.5. L’équité
L’équité est un corps des règles idéales qui visent une justice
idéale et différente de la justice humaine, laquelle est plutôt relative.

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L’équité est donc le bon sens. Elle renferme l’idéal d’opposition


à la rigidité du texte de la loi. Elle implique la notion de justice
absolue à laquelle nous devons tendre.
En définitive, l’équité est la faculté ou la possibilité pour le juge
d’écarter des règles écrites pour dire le droit selon le bon sens et le
sentiment personnel qu’il a de la notion de justice absolue telle que
sa conscience le lui dicte.
Pourquoi une telle possibilité peut-elle être accordée au juge ?
tout simplement parce qu’un jugement conforme à une loi
rigoureusement appliquée peut se relever injuste dans le concret.
Exemple : cas de répartition par un pauvre d’un dommage
considérable : Art.258 CCL III
§.6. Les principes généraux de droit
1. Notions

A côté vde règles qu’il élabore lui-même, le juge affirme


l’existence des principes généraux de droit dont il sanctionne la
violation.
Ces principes sont empruntés pour la plupart :
1°. Soit à la tradition libérale de 1789 (ex : égalité des citoyens devant
les autorités publique, liberté de conscience, possibilité pour un
citoyen menacé d’une sanction de se défendre les griefs allégués
contre lui).
2°. Soit aux nécessité de la vie sociale (ex : continuité de service
publics, contrôle du supérieur sur les actes de l’inferieur),
3°. Soit aux impératifs de l’enquête (ex : principe d’enrichissement
sans cause).
2. Caractères

On peut retenir quatre aspects :


1°. Les principes de droit généraux s’imposent à tous. Ils ont valeur
du droit positif
2°. Leur force ne se rattache pas à une source écrite. Leur autorité
est indépendante de tout élément formel.

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3°. Il ne s’agit des règles coutumières : le juge ne se réfère pas à la


traduction ou au consentement de l’opinion.
4°. Il ne s’agit pas non plus des règles jurisprudentielles. Le juge
présente les principes généraux de droit comme s’ils existaient en
dehors de lui, son rôle étant, non de le créer, mais les constater.
3. Autorité

Le juge leur confère une prééminence sur la loi, puisque c’est


à eux qu’il se réfère pour interpréter la loi.

4. Quelques exemples

 Égalité de tous devant la loi : la non-discrimination


 Liberté d’association, de conscience, d’opinion
 Double dégré de juridiction
 Continuité de service
 Droit à la défense
 Non bis in idem : pas deux fois la sanction pour les
mêmes faits
 Faus omnia corrumpit : la fraude corrompt tout.

CHAPITRE II : LE DROIT SUBJECTIF


SECTION 1. DEFINITION
Un droit subjectif est un intérêt d’ordre physique, matériel
ou moral protégée par le droit objectif et qui donne à cet effet à celui
qui en est investi, le pouvoir de faire tous les actes nécessaires pour
obtenir la satisfaction de cet intérêt. C’est intérêt légitime.
Exemples : la droite créance, le droit de propriété sur une chose, le
droit d’auteur sur une œuvre artistique ou littérale. Celui qui a une
créance contre une autre personne peut exiger le payement de ce qui
est dû, et, en cas de refus, recourir à l’emploi de la force publique
pour obtenir satisfaction.
Section 2. CATEGORIES
Tout homme est nécessairement titulaire de plusieurs droits
subjectifs. Ceux-ci peuvent être divisés en droits politiques, droits
civils et droits intellectuels.

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1°. Les droits politiques sont ceux qu’une personne exerce dans l&
cité. Ils comprennent :
- Le droit d’élire et d’être élu (jus sufragi)
- Le droit d’être nommé à des fonctions publiques (jus honoris)
- Le droit de ne faire le service militaire que dans des
conditions prévues par la loi. (Jus militae)
- Le droit de ne payer l’impôt que dans les conditions prévues
par la loi (jus tributi)

2°. Les droits civils qui comprennent :


- Les libertés consacrées et garanties par la constitution :
égalité, Droit au mariage ? Droit à la liberté, Droit de
propriété.
- Les consacrés par le code civil et qui le complètent :
Ex : capacité, Filiation
- Les droits qui dé2coulent des infractions : droit à l réparation
du préjudice subi

3°. Les droits intellectuels qui portent sur le fruit de l’esprit (résultent
de la création des œuvres de l’esprit). C’est le domaine du droit
d’auteur.
Section 3. SOURCES
Les droits subjectifs sont protégés par le droit objectif.
Cependant ils découlent :
- De la loi
- Des faits juridiques qui ont des
- Événements indépendants qui font naître des effets en droit
- Exemple : la naissance, la majorité, etc.
- Des actes juridiques qui sont des actes agissement
volontaires qui font naître des effets juridiques
- Exemple : le contrat, le testament…

Section 4. REALISATION
§.1. Notions
La réalisation d’un droit subjectif est la mise en œuvre effective
afin d’en tirer profit ou de le défendre contre les atteintes dont il peut
être l’objet.

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Les droits subjectifs de réalisation (s’exercent) donc de deux


façons : réalisation non contentieuse.
§.2. Réalisation non contentieuse.
C’est le cas de l’exercice normal et libre du droit, dans le respect des
droits des autres :
Exemple :
- Le fait d’utiliser son stylo pour écrire, sa maison pour y
habiter, sa voiture pour rouler, son nom pour se faire
connaitre.
- Outre l’usage, il y a aussi la jouissance : recueillir les loyers
de sa maison.
- Enfin, on peut réaliser son droit en disposant : vendre son
téléphone, faire cadeau d’une montre, etc.

§.3. Réalisation contentieuse


A. Compréhension

Il s’agit d’une action amorcée en vue de faire respecter un droit qui


atteint, contesté, ou de faire cesser l’usurpation dont souffre un droit.

B. Instance

La réalisation contentieuse consiste souvent en une action


en justice suivie d’un procès civil. Ainsi donc, les autorités
compétentes pour faire respecter la loi et le droit sont les tribunaux

C. Nature des tribunaux

IL existe deux catégories de tribunaux :


 Les tribunaux ordinaires ou droit commun chargés, en principe,
de juger toutes les affaires civiles et répressives sauf celles qui
leur sont enlevées par une disposition expresse de la loi.
Ex : - tribunal de paix
- tribunal de grande instance
 Les tribunaux spéciaux ou d’exception dont la compétence est
limitée aux personnes, faits ou litiges déterminés par la loi.

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Ex : - tribunal de travail (prévus par le code du travail)


- Conseil de guerre
- Cour militaire
C. Compétence des tribunaux

La compétence est l’aptitude de tribunaux à pouvoir juger des


affaires déterminées.
La loi fixe les règles de répartition de procès entre les tribunaux
de certaines qui sont :
 Pour la compétence d’attribution : la nature du litige (affaire
civiles du travail ou criminelles) et l’importance des intérêts en
cause.
 Pour la compétence territoriale : lieu du procès

D. Degrés de juridiction

L’avantage de ce système est double :


- Préventif : le juge statuera au mieux pour que sa décision ne
soit pas mise à néant par un tribunal supérieur
- Répressif : quand un jugement*t a été mal rendu, il y a moyen
de réparer l’erreur.

E. Différents tribunaux

Dans notre pays, les tribunaux et cours ordinaires ou de droit


commun comprennent :
 Les tribunaux de paix : pour les litiges civils ainsi que les
infractions punies d’amande et/ou d’une peine ne dépassant
pas 5 ans de servitude pénale principale
.
 Les tribunaux de grande instance : qui connaissent de l’appel
des jugements rendus en premier ressort par le juge de paix,
ainsi que de toutes les autres affaires criminelles (infractions,
punissables de plus de 5 ans de SPP à la peine de mort).
 Les cours d’appel : saisies en appel des jugements rendus au
premier degré par les tribunaux de grande instance ou, au
premier ressort, des litiges impliquant certaines personnalités,
 La cour suprême de justice ; compétence pour juger

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- Au premier et dernier ressort, certaines personnalités


- En cassation, les jugements rendus en appel par les
Tribunaux de grande instance ou par les cours d’appel, au
premier degré, pour les cours d’appel.

F. Poursuite des droits en justice

Le droit donne naissance à une action. L’action ne peut être


déférée en justice que dans les formes nettement déterminées.
L’ensemble des règles à observer porte le nom de « procédure ».
Celle-ci comprend habituellement :
1°. L’introduction de l’affaire avec ou sans préliminaire de
conciliation ;

2°. L’introduction ou preuve des faits allégués ;

3°. Le jugement ou ordre donné par le jugement de faire ou de


ne pas faire quelque chose ;

4°. Les voies de recours contre le jugement rendu ;

5°. L’exécution du jugement par les moyens de connaitre ou


saisie.

CHAPITRE III. DIVISION DU DROIT


On distingue le droit naturel du droit positif
Section1. DROIT NATUREL
C’est l’ensemble des règles inhérentes à la nature même de
l’homme, puisées dans la conscience de l’homme. Ce sont de règles
basées sur le bon sens et l’équité, qui s’imposent au législateur.
Le droit naturel est un droit idéal vers lequel doit tendre le droit
positif. Ses règles sont universelles et immuables.
Section 2. DROIT POSITIF
C’est le droit applicable à un moment donné dans une société
donnée, l’ensemble des règles actuellement en vigueur sur un
territoire précis.

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Il diffère du droit naturel, qui est invariable, en ce qu’il peut être


changé par l’autorité qui l’a établi. Il est positif en ce qu’il résulte des
sources dont l’existence ne peut être contestée.
Le droit positif est rational ou international.
§.1. Droit international
Il comprend :
1°. Le droit international public : qui régit les rapports entre les Etats,
les organisations (institutions) internationales créées par ces Etats. Il
se rapporte à tout ce qui touche à la paix, à la guerre, aux frontières
entre Etats, à la naturalité et à la coopération. Il s’exprime par des
traités bilatéraux ou multilatéraux.
2°. Le droit international privé : régit les rapports entre personnes
physique ou morales de droit privé, lesquels comportent des éléments
d’extranéité (étranger) : nationalité, condition des étrangers au point
de vue de la jouissance de droits privés,

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