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LES DIFFÉRENTS TYPES DE DISCRIMINATION

24 CRITÈRES DE DISCRIMINATION DANS LE CODE PENAL :


Article 225-1 (version en vigueur depuis 2016)

Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques ou
morales sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de
leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de
leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de
leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d'autonomie, de leur
handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation
sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs
activités syndicales, de leur capacité à s'exprimer dans une langue autre que le
français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une
ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée.

Discrimination fondée sur les origines


On entend par origine à la fois les origines nationales, le milieu dont on est issu et le
lieu ou l'on vit, ces éléments pouvant être cumulés.

Discrimination sexuelle
La discrimination fondée sur le sexe concerne généralement les femmes qui sont
moins bien rémunérées. Elle peut toutefois concerner également les hommes, dont
l'emploi est «traditionnellement féminin» (infirmière, institutrice, assistante dentaire...).

Discrimination fondée sur l'appartenance à une ethnie, une race ou une nation
Les populations «d'apparence étrangère» sont victimes de préjugés culturels, alors
que, parmi elles, se trouvent souvent des personnes qui vivent en France depuis
toujours.

Discrimination fondée sur la situation de famille


Quoique la vie privée soit juridiquement protégée, il est difficile, dans la pratique, pour
un employeur, de ne pas prendre en considération ces éléments, surtout au vu des
dernières obligations à sa charge notamment relative à la nécessaire prise en compte
de l'équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et personnelle en vu de réduire le
stress au travail. La situation de famille d'une personne, le nombre d'enfants à charge
peuvent avoir des conséquences sur l'organisation du travail.

Discrimination fondée sur l'orientation sexuelle


La discrimination fondée sur l'orientation sexuelle concerne, dans la plupart des cas,
les homosexuels ou les bisexuels.

Discrimination en raison de la grossesse


On entend souvent l'argument suivant : la femme représente un risque pour l'entreprise
ou le cabinet car elle peut «tomber enceinte» à tout moment, ce qui signifie pour un
employeur une absence trop longue et la nécessite de la remplacer.

Discrimination fondée sur les mœurs


On entend par mœurs «les habitudes de vie» d'une personne qui peuvent se heurter
au politiquement correct du monde du travail, comme fumer, être un ancien détenu...

Discrimination en raison de l'état de santé


Les problèmes peuvent être physiques comme psychologiques.
Discrimination fondée sur l'âge
Ici, attention toute particulière dans les offres d'emploi.

Discrimination en raison de l'activité syndicale et de l'opinion politique


Chacun a des convictions et peut souhaiter les exprimer à travers des organismes
particuliers : parti politique, syndicat ou association...

Discrimination fondée sur les caractéristiques génétiques


Depuis 2002, le législateur a rendu strictement confidentielles toutes les données
médicales des salariés. L'employeur ne peut y avoir accès.

Discrimination physique
Souffrir d'obésité, être de trop grande taille ou bien même avoir un visage disgracieux
sont parfois de véritables obstacles. Ce nouveau type de discrimination touche
également la tenue vestimentaire, les coupes de cheveux ou encore les piercings.

Les exceptions
L'existence du principe de non-discrimination se veut protecteur des droits de
l'individu ; il peut toutefois en résulter un risque de dérive à l'américaine menant à une
politique de quotas. Afin d'éviter une telle dérive, le législateur français a prévu des
exceptions au principe général.

Les discriminations tolérées


Elles permettent à un employeur d'apporter exceptionnellement des restrictions aux
droits et libertés fondamentaux à condition d'être justifiées par la nature de la tâche à
accomplir et proportionné au but recherché (art. L.122-35 du Code du Travail).

Les discriminations positives


Elles tendent à favoriser une catégorie d'individus, par exemple en matière
d'embauche, afin de rétablir l'égalité des chances dans l'accès à l'emploi : mesures
prises dans des conventions collectives au seul bénéfice des femmes (Art. L.123-3 du
Code du Travail) en vue de rétablir l'égalité entre hommes et femmes, mesures prises
en faveur des travailleurs handicapés (Loi du 10 juillet 1987 relative à l'emploi des
travailleurs handicapés), etc.

Article 225-2 (version en vigueur depuis le 10 mars 2004)


La discrimination définie à l'article 225-1, commise à l'égard d'une personne physique
ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende
lorsqu'elle consiste:
1° A refuser la fourniture d'un bien ou d'un service ;
2° A entraver l'exercice normal d'une activité économique quelconque ;
3° A refuser d'embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne ;
4° A subordonner la fourniture d'un bien ou d'un service à une condition fondée sur l'un
des éléments visés à l'article 225-1 ;
5° A subordonner une offre d'emploi, une demande de stage ou une période de
formation en entreprise à une condition fondée sur l'un des éléments vises à l'article
225-1 ;
6° A refuser d'accepter une personne à l'un des stages visés par le 2° de l'article L.
412-8 du code de la sécurité sociale.

Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du


public ou aux fins d'en interdire l'accès, les peines sont portées à cinq ans
d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.

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