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INTRODUCTION GENERALE

La Rome antique désigne à la fois la ville de Rome, située au centre de la


péninsule italienne, mais aussi l’Etat fondé par cette cité antique.

La Rome antique compte plus de mille ans d’histoire. Elle démarre en effet
en 753 av J.C, avec la fondation de Rome par Romulus et s’achève en 476 avec
la fin de l’Empire romain d’occident. Elle connait trois régimes politiques
successifs :

 La monarchie romaine (de -753 à –509)


 La république romaine (de -509 à -27)
 Et l’Empire romain (de -27 à 476)

La Rome antique était très bien organisée dans son ensemble. Cette
organisation se perçoit à travers ses magistratures : sujet de notre exposé

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INTRODUCTION

« En principe, tout citoyen de plein droit était éligible aux magistratures. »


disait Adalberto Giovannini dans son œuvre Les institutions de la République
Romaine des origines à la mort d’Auguste, p. 45. Autrement dit, tout habitant
de la Rome antique ne pouvait faire partir de la magistrature Romaine. C’est
dans ce mouvement d’idées que s’inscrit notre sujet les magistratures
romaines, qui se définissent comme les institutions et les fonctions publiques
de la Rome antique. Aussi, notre étude ne prendra pas en compte
l’organisation de la famille romaine. Un tel sujet ne manque pas d’intérêt.
Théoriquement ce sujet a été abordé par plusieurs auteurs tels que Cannata
C.A précisément dans son œuvre Histoire de la jurisprudence européenne. I, la
jurisprudence romaine, turin, 1988. Et Carbasse J.M. notamment dans son
œuvre Introduction historique au droit, Paris, Dalloz, 1998. Historiquement, ce
sujet nous permettra de connaitre les magistratures romaines. Au vu de ce qui
précède, ce sujet pose le problème suivant : Comment se présente les
magistratures romaines ? elles se présentent d’une part par ses différents types
de magistratures et ses conditions d’éligibilité, et d’autre part par son
organisation et son mode d’exercice. Dans le travail qui va suivre, il s’agira pour
nous d’analyser dans un premier axe les différents types de magistratures et
ses conditions d’éligibilité (I) et dans un second axe l’organisation et l’exercice
des magistratures (II).

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I. Les différents types de magistratures et ses conditions d’éligibilité.

Dans cette partie nous verrons en premier lieu les différents types de
magistratures (A) et en second lieu les conditions d’éligibilité aux magistratures
(B).

A. Les différents types de magistratures.

Il faut distinguer la notion de potestas et d’impérium. La potestas est


l’autorité reconnue par le droit. Elle est réservée aux magistratures inférieures :
questeurs, édiles et censeurs. L’impérium, c’est le pouvoir de commandement.
Il est réservé aux magistratures supérieures : préteurs, consuls et le tribunat de
la plèbe.

Les différentes magistratures étant analysées, voyons à présent les


conditions d’éligibilité aux magistratures.

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B. Les conditions d’éligibilité aux magistratures.

Des conditions d’éligibilité aux magistratures, la plus importante était la


limite l’âge pour les différentes magistratures, qui était déterminée par les lois
sur les carrière politique. Dans la loi municipale de la table d’Héraclée, l’âge
requis pour l’éligibilité aux magistratures était de trente ans, exception faite
pour ceux qui avaient un certain nombre d’années de service dans l’armée. A
Rome même, à l’époque de Cicéron, l’âge légal pour briquer une magistrature
était de fixé par une loi de Sylla qui imposait aux candidats au consulat d’avoir
au préalable revêtu la questure et la préture, ce que Cicéron appelait l’ordo
certus des magistratures et qui fixait l’âge requis pour chacune des
magistratures, à savoir trente ans pour la questure, trente-six ans pour l’édilité,
trente-neuf ans pour la préture et quarante-deux ans pour le consulat.

En 180, le tribun de la plèbe L.Villius Annalis fit voter une loi qui établissait
pour la première fois des âges différents pour les différentes magistratures, ce
qui implique nécessairement une hiérarchie des magistratures, l’âge requis
pour les magistratures inférieures n’étant évidemment pas les mêmes que
pour les magistratures supérieures. En effet, l’âge requis pour les magistratures
inférieures était de trente et pour les magistratures supérieures était de trente-
six au moins.

La seconde condition impérative pour être éligible aux magistratures était


l’accomplissement de dix années au moins de service dans l’armée. Aux
obligations d’avoir servi dans l’armée dix au moins et d’avoir atteint l’âge de
trente, s’ajoutaient différents critères qui excluaient des citoyens de l’accès aux
fonctions publiques. Il s’agit de l’exercice de certaines professions ou activités
et l’accomplissement d’actes punissables par la loi ou moralement

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répréhensible tels le parjure, la délation, calomnieuse ou la dégradation de
l’armée.

Les types de magistratures et ses conditions d’éligibilité ainsi analysés,


voyons maintenant l’organisation et l’exercice des magistratures.

II. L’organisation et l’exercice des magistratures.

Ici, l’analyse de l’organisation des magistratures (A) précèdera celle de


l’exercice des magistratures (B).

A. L’organisation des magistratures

Les magistratures sont organisées par trois éléments.

Nous avons d’abord l’annalité. C’est-à-dire qu’on élu en principe pour un


an, tout simplement pour éviter les abus d’autorité. Deux exceptions : la
censure tous les cinq ans pour dix-huit mois et la dictature nommée pour six
mois renouvelables.

Nous avons ensuite l’itération, qui veut dire qu’on ne peut pas exercer deux
fois de suite la même magistrature (pour le consulat et il faut attendre dix ans).
Il y a dérogation néanmoins en cas de manque de candidats. La fonction est
alors prolongée et c’est une promagistrature : propréteur, proconsul… Ces
promagistratures sont des entorses incontestables au principe de base, qui

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sont à l’origine des problèmes de la république avec les tentatives
d’instauration de régimes personnels.

Et enfin, nous la collégialité qui est un trait original de Rome, sauf pour la
dictature, les magistrats sont toujours au moins deux. Par exemple depuis 241,
on a deux préteurs, mais il y aura 8 questeurs et 10 tribuns de la plèbe. Si on
multiplie ainsi le nombre de magistrats à l’intérieurs d’un collège, cela est lié à
l’accroissement des charges, mais aussi au désir d’affaiblir certaines
magistratures à l’origine réservées à l’élite de l’aristocratie, aux praticiens, et
qui ont été ouverte à la base de l’aristocratie, aux plébéiens. Enfin, un souci de
ne pas concentrer les pouvoirs aux mains d’un seul homme ; toujours se
prémunir d’un pouvoir personnel.

L’organisation des magistratures analysées, analysons maintenant l’exercice


des magistratures.

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B. L’exercice des magistratures

Concernant l’exercice des magistratures, il faut toujours respecter un


intervalle de deux ans, sauf pour les censeurs justes après consulat. De plus, il
existe un ordre pour l’exercice des charges publiques : questure, édilité /
(tribunat de la plèbe), préture, consulat, censure. Mais, l’exercice d’une des
trois premières suffit pour devenir préteur.

Suite à cela, il est notable qu’au IIe siècle, les magistratures sont
monopolisées par l’aristocratie, à l’intérieur de laquelle se distingue la
nobilitas. C’est qu’une campagne électorale coûte cher avec la pratique des
pots-de-vin et des subsides, et que certaines magistratures coûtent chers : elles
ne sont pas rémunérées.

Seules accèdent donc à ses magistratures les grandes familles qui ont des
moyens financiers, des clientèles, et qui entre elles des liens matrimoniaux.
Parfois s’intercalent des hommes nouveaux, riches, bien mariés ou adoptés.

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CONCLUSON

Au terme de cette étude, il convient de retenir que les magistratures


romaines s’appréhendent par leurs différents types de magistratures, leurs
conditions d’éligibilité, leur organisation, ainsi que leur mode d’exercice.
Cependant, l’évolution du monde jusqu’à nos jours, nous constatons que nos
fonctions publiques actuelle demeurent toujours des copies des magistratures
de la Rome antique.

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BIBLIOGRAPHIE

Auteurs modernes

 Theodore Mommsen, le droit public romain, Paris, 1871-1892.


 Cannata C.A, Histoire de la jurisprudence européenne. I, la jurisprudence
romaine, Turin, 1988.
 Carbasse J.M, Introduction historique au droit, Paris, Dalloz, 1988.
 Gaudemet J, Les institutions de l’antiquité, Paris, 1982.
 Lovisi C. Introduction historique au droit, Paris, 2003, P. 15-66.
 Magdelain A. La loi à Rome. Histoire d’un concept, Paris, 1978.
 Seraphin Nene Bi, Histoire du droit et des institutions Méditerranéennes
et Africaines.

Auteurs antiques

 Tite-live, Histoire romaine (lire en ligne, archive).


 Cicéron, De la république (lire en ligne, archive).
 Polybe, Histoire générale (lire en ligne, archive).

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