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es apports historiographiques de ces dernières années ont
introduit beaucoup de complexité dans l’analyse de la société
rurale du haut Moyen Âge. De la complexité mais aussi des
éléments de clarification, grâce à l’utilisation de plus en plus courante
de concepts tirés de la sociologie rurale et de l’anthropologie écono-
mique 1. L’utilisation de ces outils a puissamment aidé à renouveler
aussi notre connaissance des groupes paysans et à mieux en connaître
le fonctionnement. La mobilisation de l’ensemble des sources dispo-
nibles, et particulièrement des actes de la pratique, permet d’autre
part de progresser : on ne se cantonne plus, désormais, aux textes
normatifs et aux polyptyques, mais on utilise aussi les dossiers d’actes
de vente ainsi que les contrats agraires qui nous permettent de donner
une image plus fine et mieux articulée de la réalité économique et
sociale, particulièrement en ce qui concerne le monde rural. La pay-
sannerie est ainsi devenue accessible et apparaît comme un objet
d’étude légitime, même pour ces hautes périodes 2.
Les sociétés paysannes du haut Moyen Âge sont des collectivités
socialement et économiquement différenciées. Même à l’intérieur
d’organismes qui, comme le grand domaine, pourraient fonctionner
comme des laminoirs sociaux, elles produisent des élites et secrètent
1
J.-P. Devroey, Économie rurale et société dans l’Europe franque (vie-ixe siècle), Paris, 2004 ; Id.
« Communiquer et signifier entre seigneurs et paysans », in Comunicare e significare nell’alto
medioevo, Spolète, 2005 (Settimane di studio del Centro italiano di studi sull’alto medioevo,
52), p. 121-154. Surtout : Id., Puissants et misérables. Système social et monde paysan dans l’Europe
des Francs (vie-ixe siècle), Bruxelles, 2006 ; C. Wickham, Framing the Middle Ages. Europe and the
Mediterranean (400-800), Oxford, 2005. L. Feller, Paysans et seigneurs au Moyen Âge (viiie-
xve siècle), Paris, 2007.
2
L. Feller, « L’historiographie des élites rurales du haut Moyen Âge. Émergence d’un
problème ? », in L’historiographie des élites (actes de la table ronde tenue à l’université de
Marne-la-Vallée en janvier 2005, publié en ligne : http://lamop.univ-paris1.fr/lamop/
LAMOP/elites/feller.pdf). Voir, en dernier lieu, É. Renard, « Une élite paysanne en crise ?
Le poids des charges militaires pour les petits alleutiers entre Loire et Rhin au ixe siècle »,
in F. Bougard, L. Feller et R. Le Jan (dir.), Les élites au haut Moyen Âge : crises et renouvelle-
ments, Turnhout, 2006, p. 315-336.
257
3
Carte di famiglia. Strategie, rappresentazione e memoria del gruppo familiare di Totone di Campione
(721-877), éd. S. Gasparri et C. La Rocca, Rome, 2005 ; F. Bougard, « Pierre de Niviano,
dit le Spolétin, sculdassius, et le gouvernement du comté de Plaisance à l’époque carolin-
gienne », Journal des savants, 1996, p. 291-337. L. Feller, A. Gramain et F. Weber, La fortune
de Karol. Marché de la terre et liens personnels dans les Abruzzes au haut Moyen Âge, Rome, 2005
(Bibliothèque de l’École française de Rome, 347) ; K. Bullimore, « Folcwin of Rankweil :
the world of a Carolingian local officer », Early Medieval Europe, 13/1 (2005), p. 43-77 ; G. Ros-
setti, Società e istituzioni nel contado lombardo durante il medioevo, Cologno Monzese : i secoli VIII-X,
Milan, 1968, p. 10-122. L. Feller, « Dettes, stratégies matrimoniales et institution d’héritier :
sur l’élite paysanne lombarde aux ixe siècle », Revue historique, 310/2 (2008), p. 339-368.
258
4
Voir l’essai classique de Pierre Bonnassie : « Survie et extinction du régime esclavagiste
dans l’Occident du haut Moyen Âge (ive-ixe siècle) », Cahiers de civilisation médiévale, 28
(1985), p. 307-343 [= Les sociétés de l’an Mil. Un monde entre deux âges, Bruxelles, 2001 (Biblio-
thèque du Moyen Âge, 18), p. 85-142]. L. Feller, Paysans et seigneurs…, op. cit., p. 40-71.
5
C. Hammer, « Family and familia in early-medieval Bavaria », in R. Wall, J. Robin et
P. Laslett (dir.), Family forms in historic Europe, Cambridge, 1983, p. 217-248 ; Id., A large-
scale Slave Society of the early medieval Ages : Slaves and their Families in early-medieval Bavaria,
Abingdon, 2002.
6
L. Feller, « La population abruzzaise durant le haut Moyen Âge : les conditions de pos-
sibilité d’une croissance démographique », in R. Comba et I. Naso (dir.), Demografia e società
nell’Italia medievale, Cuneo, 1994, p. 327-349. J.-P. Devroey, Économie rurale et société dans
l’Europe franque (vie-ixe siècle), Paris, 2004, p. 70-75.
259
7
Ces institutions apparaissent sporadiquement dans la documentation à travers toutes les
périodes du Moyen Âge et mériteraient bien que l’enquête, à laquelle R. Aubenas appelait
dans les années 1930, ait effectivement lieu. Voir, mais pour le xve siècle, R. Aubenas,
« L’adoption en Provence au Moyen Âge (xive-xvie siècle) », Revue historique de droit français
et étranger, 58 (1934), p. 700-726 ; A. Courtemanche, « Women, family and immigration
in the fifteenth century Manosque : the case of the Dodi family of Barcelonette », in J. Dren-
del et K. Reyerson (dir.), Urban and rural communities in medieval Languedoc, Southern France
and Provence, Boston/Leyde, 1998, p. 101-127. Pour un exemple italien du xiiie siècle :
L. Feller, Paysans et seigneurs…, op. cit., p. 214-215 et, en dernier lieu : L. Feller, « Adop-
tion et servage en Italie centrale au xiiie siècle. L’exemple de la seigneurie du Mont-Cassin »,
à paraître dans Mélanges Jean-Marie Martin.
8
Chronicon Sanctae Sophiae, éd. J.-M. Martin, Rome, 2000 (Fonti per la storia dell’Italia
medievale , 3), t. 1, n° 27, p. 380-382 (a. 834) ; commentaire : L. Feller, Paysans et sei-
gneurs…, ibid., p. 45.
260
tation d’une tenure en mariant la veuve d’un tenancier avec celui qu’il
désigne comme son successeur, un personnage qui s’est distingué
dans la familia par ses compétences particulières en matière d’entre-
tien des moulins. Cet homme, un ancien libre enlevé lors d’un voyage
et vendu comme esclave, accepte le mariage, mais sous la pression
d’une forte contrainte, son maître menaçant de le vendre chez les
Saxons. La raison de sa réticence est simple : du temps de sa liberté,
il était marié et risque donc de se retrouver bigame du fait de l’union
voulue par son maître. Le récit précise que des rites particuliers sont
célébrés, soulignant ainsi qu’il s’agit bien d’une union définitive, des-
tinée à produire de la filiation, c’est-à-dire des enfants légitimes, et
des droits sur des choses, en l’occurrence une tenure dont il n’est pas
question que la veuve soit chassée 9. Le mariage servile, dans ce cas,
est une institution particulière qui ne tient pas compte des situations
antérieures, le changement de statut ayant entraîné la disparition de
tous les liens sociaux et juridiques établis avant la capture. Incluant
des rites, il produit une situation stable, analogue à celle du mariage
entre libres, la différence, mais elle est de substance, reposant sur
l’absence de consentement effectif des mariés.
La maisonnée, que l’on définit comme le collectif institué pour la
survie, c’est-à-dire d’abord pour la production et la consommation de
nourriture, autour d’une famille conjugale et, éventuellement, des
ascendants, ne peut pas être dissoute. Les enfants ne peuvent pas, sauf
exception, être ôtés à leurs parents et les couples, unis par le mariage,
ne peuvent pas non plus être séparés par la seule volonté du maître.
Ce collectif, dont la taille et la composition varie, peut inclure des
esclaves, comme c’est le cas à Redon 10. Il fournit la force de travail
nécessaire à la mise en valeur de la terre aussi bien paysanne que
seigneuriale. Enfin, les esclaves de peine, les prébendiers, sont deve-
nus minoritaires. Leur force de travail est l’un des éléments, non le
seul, dans la mise en valeur du domaine. En aucun cas, le système
économique du haut Moyen Âge ne peut être comparé à une écono-
mie de plantation 11. Ainsi, sur les 85 curtes possédées par S. Giulia di
9
Arbeo, Vita et passio sancti Haimhrammi martyris, éd. B. Krusch, MGH, SS rerum germanica-
rum in usum scholarum, 13, Hanovre, 1920, p. 85 sq. ; trad fr. A. Stoclet, Les sociétés en Europe,
Lyon, 2003, p. 70-72. C. Hammer, A large-scale…, op. cit., p. 133-135.
10
W. Davies, Small Worlds. The Village Community in Early Medieval Brittany, Berkeley/Los
Angeles, 1988.
11
P. Toubert, « Il sistema curtense : la produzione e lo scambio interno in Italia nei secoli
VIII, IX e X », in Economia naturale, economia monetaria, Turin, 1983 (Storia d’Italia Einaudi,
Annali 6), p. 5-63 [= L’Europe dans sa première croissance, Paris, 2004, p. 145-218].
261
12
P. Toubert, « Il sistema curtense… », ibid. L. Feller, Paysans et seigneurs…, op. cit., p. 54.
J.-P. Devroey, Puissants et misérables…, op. cit., p. 274-280.
13
Voir C. Wickham, Framing…, op. cit., p. 259-302.
14
G. Tessier, Recueil des actes de Charles le Chauve, II, Paris, 1952, n° 228, p. 7-9.
15
Chronicon Vulturnense del monaco Giovanni, éd. V. Federici, Rome, 1925 (Fonti per la
storia d’Italia, 58), p. 337-340, n° 72. L. Feller, « Liberté et servitude en Italie centrale
(viiie-xe siècle) », in Les formes de la servitude : esclavages et servages de la fin de l’Antiquité au
monde moderne (Actes de la table ronde des 12 et 13 décembre 1997) [= Mélanges de l’École fran-
çaise de Rome, 112 (2001/2)], p. 511-533.
262
16
D. Barthélemy, Chevaliers et miracles. La violence et le sacré dans la société féodale, Paris, 2004,
p. 182-186.
17
W. Davies, « On servile status in the Early Middle Ages », in M. Bush (dir.), Serfdom and
Slavery. Studies in Legal Bondage, Londres/New York, 1995, p. 225-246 et C. Wickham, Fra-
ming…, op. cit., p. 561-567.
263
mie sociale dont on ne sait pas toujours comment elle opère les dis-
tinctions. À Saint-Germain, on trouve mention de colons, de lites,
d’hommes de Saint-Germain. Marc Bloch pensait que seule la men-
tion « homme de » avait une réelle incidence 18. Sur les colons, par
exemple, la confusion lexicale peut être totale. Souvent libres, ils peu-
vent parfois cependant être de condition servile. Le mot peut désigner
aussi n’importe quel exploitant quel que soit son statut juridique 19.
Les conséquences concrètes de l’appartenance à tel ou tel groupe
juridique ne sont effectivement pas toujours très claires dans certains
polyptyques et notamment dans celui d’Irminon. Elles le sont davan-
tage dans d’autres inventaires comme par exemple celui de Bobbio,
où trois groupes différents sont énumérés : les arimanni, les livellarii
et les massari, chacun ayant des obligations propres rappelées par le
texte. Les arimanni, qui sont ici de simples tenanciers, doivent parti-
ciper à l’entretien des ponts et des voies publiques dans la région de
Plaisance. Les massari, des exploitants coutumiers peuvent ne pas être
libres. Quant aux livellarii, ils sont libres par définition, puisqu’ils dis-
posent d’un contrat écrit. L’articulation entre eux de ces groupes de
statut différent n’a rien d’évident. Une lecture attentive des deux
versions du polyptyque montre que la pression exercée sur les massari
et les livellarii tend à devenir identique et que, dans les années 860, il
n’y a plus de différence économique réelle entre les deux. L’avantage
d’être livellarius est alors devenu inexistant, du point de vue de ce qui
est dû au titre de la tenure 20.
2. Les fonctions
18
M. Bloch, « Comment et pourquoi finit l’esclavage antique », Annales ESC, 1947 [= Mélan-
ges historiques, I, Paris, 1963, p. 261-285], p. 30-43 et 161-170.
19
J.-P. Devroey, Puissants et misérables…, op. cit., p. 282.
20
« Adbreviatio de rebus omnibus, S. Colombano di Bobbio », in A. Castagnetti, M. Luzzati,
G. Pasquali et A. Vasina (dir.), Inventari altomedievali di terre, coloni e redditi, Rome, 1979
(Fonti per la storia d’Italia, 104), p. 130 et p. 151 ; L. Feller, Paysans et seigneurs…, op. cit.,
p. 34-35.
264
21
J.-P. Devroey, « Communiquer et signifier… », op. cit. ; Id., « Libres et non-libres sur les
terres de Saint-Remi de Reims : la notice judiciaire de Courtisols (13 mai 847) et le polyp-
tyque d’Hincmar », Journal des savants, 2006, p. 65-103 ; Id., Puissants et misérables…, op. cit.,
p. 492-499.
22
MGH, Concilia aevi Karolini (843-859), éd. W. Hartmann, Hanovre, 1984, p. 422.
265
23
MGH, Concilia aevi Karolini…, ibid. (p. 423) : Rex et largus debet esse et non, quod largitur, de
iniustitia vel iniquitate debet conquirere.
24
J.-P. Devroey, « Communiquer et signifier… », op. cit.
266
D. Barthélemy, Chevaliers et miracles. La violence et le sacré dans la société féodale, Paris, 2004,
25
p. 161-166.
267
26
L. Feller, A. Gramain et F. Weber, La fortune de Karol…, op. cit., p. 97, graphique n° 9.
27
H. Mendras, Les sociétés paysannes, Paris, 1976 (éd. refondue, 1995), p. 117.
268
28
G. P. Brogiolo, « La chiesa di San Zeno di Campione e la sua sequenza stratigrafica »,
in Carte di famiglia…, op. cit., p. 81-106.
29
C. Wickham, The Mountains and the City. The Tuscan Appennines in the Early Middle Ages,
Oxford, 1988, p. 40-67.
269
30
G. Rossetti, Società e istituzioni…, op. cit., p. 101-122 ; L. Feller, « Dettes, stratégies… »,
op. cit.
31
En 875, Rachiberga, veuve de Dragulf, l’un des membres de la famille des Leopegisi,
vend la moitié de sa Morgengabe à l’abbé de Saint-Ambroise pour une contrepartie de 60
sous : s’il s’agit effectivement d’un prix de marché, ce qu’il est difficile de démontrer à l’aide
de ce dossier, on peut évaluer la valeur du patrimoine de son mari au moment de son
mariage à 480 sous, ce qui est considérable. Il est manifeste qu’une transaction de cette
nature peut masquer bien d’autres négoces. Voir, pour les ordres de grandeur, L. Feller,
Les Abruzzes médiévales. Territoire économie et société en Italie centro-méridionale du ixe au xiie siècle,
Rome, 1998 (BEFAR, 300). Sur la légitimité d’une estimation de cette sorte et la typologie
des ventes, voir L. Feller, A. Gramain et F. Weber, La fortune de Karol…, op. cit.
270
32
W. Davies, Small Worlds…, op. cit., p. 86 sq.
271
33
F. Bougard, « Pierre de Niviano… », op. cit. K. Bullimore, « Folcwin of Rankweil… »,
op. cit.
272
34
C. Wickham, Framing…, op. cit., p. 535 sq.
35
R. Le Jan, « Justice royale et pratique sociale dans le royaume franc au ixe siècle », in La
giustizia nell’alto medioevo (secoli IX-XI), I, Spolète, 1997 (Settimane di studio del Centro ita-
liano di studi sull’alto medioevo, 44), p. 149-170 [= Femmes et pouvoir des femmes dans le haut
Moyen Âge, p. 149-170].
273
Ces officiers ne restent pas en charge toute leur vie, et leur fonction
n’a pas de caractère héréditaire. Pierre de Niviano cesse, à un certain
moment, d’être sculdassius. Dans les Abruzzes, le gastald Allo a résigné
sa charge au début des années 870 avant de se faire moine au monas-
tère de Casauria 36. Dans les années 850, il avait succédé à son beau-
père mais son propre fils, quant à lui, n’exerça par la suite aucune
fonction publique. Cependant, le prestige attaché à la fonction
demeure même après la sortie de charge, ainsi que l’attestent plu-
sieurs dossiers, dont celui du Salien Sisenand, installé dans les Abruz-
zes adriatiques vers 850. Disposant de liquidités importantes, il achète
beaucoup de terres : nous détenons une vingtaine d’actes, principa-
lement des achats, par lesquels il débourse la somme importante de
443 sous, auxquels il faut ajouter douze bœufs et une épée, afin de se
procurer des terres. Il achète fréquemment à des veuves qui lui cèdent
leur Morgengabe, ce qui le place en situation de protecteur, voire de
patron, de ces femmes. Gros propriétaire foncier, il n’est cependant
pas véritablement membre de l’élite locale. Son désir d’y entrer est la
seule explication possible au mariage qu’il contracte au début des
années 870 et qui précipite sa ruine. Il épouse, en effet, la veuve d’un
gastald franc, nommé Juston, que ses fils avaient placée dans un cou-
vent. Dénoncé à l’évêque et à l’empereur, il est condamné à payer une
composition ruineuse. L’alliance avec un groupe familial puissant,
dont un membre avait exercé une fonction publique d’ampleur locale,
a donc eu suffisamment d’attraits pour que Sisenand coure ce ris-
que.
Présence et activité sur le marché de la terre en tant qu’acheteur,
capacité à redistribuer des terres pour qu’elles soient mises en valeur,
capacité aussi à intervenir dans le secteur du crédit, détention d’une
fonction et d’un titre, apparaissent ainsi, à côté de la possession de
l’église locale, comme les paramètres permettant aux hiérarchies vil-
lageoises de s’établir.
36
L. Feller, Les Abruzzes médiévales…, op. cit., p. 649.
274
37
L. Feller, « La charte d’incastellamento de Sant’Angelo in Theodice. Édition et com-
mentaire », in D. Barthélemy et J.-M. Martin (dir.), Liber Largitorius. Études d’histoire médié-
vale offertes à Pierre Toubert par ses élèves, Paris, 2003, p. 87-110.
38
Sur le castrum producteur de hiérarchies sociales, voir P. Toubert, Les structures du Latium
médiéval. Le Latium méridional et la Sabine du ixe siècle à la fin du xiie siècle, Rome, 1973 (BEFAR,
221), p. 1103-1126.
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