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N° étudiant 2192918 11/01/2021

Histoire du droit

1/ Quels sont, selon vous, les principaux apports du droit romain ?

Tout d’abord, les Romains ont été les premiers à développer une véritable science du
droit. La civilisation romaine est la première à avoir constitué un système juridique
littéralement fondé sur le ius et les iura qui nous soit parvenu. Le droit romain a exercé une
influence énorme sur le développement du droit en Occident. Le droit romain désigne le
droit édicté dans la République romaine et l'Empire romain ainsi que les textes des
jurisconsultes qui s'y rapportent. Le droit romain est considéré comme l'un des premiers
systèmes juridiques de l'histoire. Rome dont le droit purement local va conquérir une partie
du monde et plus particulièrement le continent européen. Le droit romain a inspiré le droit
de nombreux états puisqu'il existe aujourd'hui, plus de 200 systèmes juridiques inspirés du
droit romain. C'est le cas dans de nombreux pays européens, mais aussi du Japon, du
Québec et certains pays africains. Il inspire aujourd’hui, de très nombreuse règle de droit
privé, publique et international. Et le droit romain ne s’arrête pas avec la chute de l’empire
romain puisqu’il irriguera tous les autres droits, il sera le fil conducteur de tous les autres
systèmes juridiques qui lui succèderont. On ne peut pas négliger les apports du droit romain.
Dans l'ordre chronologique, Rome s'est développée pendant plus de 13 siècles et son
système politique évolue du début à la fin.

Puis, on distingue ainsi trois grandes périodes de l'histoire romaine, la période royale,
la période républicaine et la période impériale. La période de la royauté romaine s'étend de
753 a. C. à 509 a. C. . La seconde grande période de Rome est la république, qu'on situe de
509 a. C. à 27 a. C. elle est gouvernée par de grands chefs de familles, les patriciens depuis le
Sénat. La période impériale s'étend de 27 a. C. à 476 après Jésus-Christ. Les Romains ont su
distinguer les phénomènes juridiques des autres phénomènes sociaux, parmi tous ces
phénomènes juridiques, ils ont fait les distinctions nécessaires pour distinguer les différents
éléments et mener une analyse rigoureuse. Rome a légué 2 notions fondamentales qui allait
marquer profondément l’évolution du droit et qui marque encore la place du droit dans les
sociétés occidentales, la notion de res-publica l’idée d’un état existant indépendamment de
la personne ou de personnes qui en assure la direction, concept que l’on doit à Rome. Et
l’Etat de droit, l’état est régi par le droit, le gouvernement des hommes doit être effectué au
moyen du droit et tous les hommes même les gouvernant sont soumis à la règle du droit. Il
existe 2 grands « monuments » du droit romain, la loi des 12 tables élaborée aux alentours
de 450 a. JC. Et les compilations de Justinien entre 528 et 533 de notre ère. La loi des 12
tables est rédigée entre 451-449 av JC. Loi des 12 tables, vulgarise les règles de la procédure
civile ce qui permet aux citoyens d’accéder à la justice. Elle recense en effet tout une série de
situation concrète à propos desquelles elle donne au particulier ce que l’on appelle des
actions. C’est à dire la possibilité dans certaine condition précises de se faire rendre justice
dans un procès. Cela signifie que chaque fois que les conditions énoncer dans la loi des 12
tables tout citoyens peut demander à un magistrat de bénéficier d’un procès. Et des lors que
la situation est prévue le procès ne peut pas être refusé au citoyen. Chaque fois que cette loi
a prévu une action le magistrat au près duquel le citoyen agit, ce magistrat est dans
l’obligation de designer un juge qui dira le droit, qui rendra la justice. La loi des 12 tables est
le premier texte des citoyens de demander justice sur un code écrit. Loi qui limite le pouvoir
des hauts fonctionnaires à la fois des prêtres et des magistrats. Adopté par une assemblée
du peuple, les Comices. Ces compilations de justinien sont d’importants héritages pour tous
les droits européens. En 2010, nouvelle compilation de justinien. Ces compilations sont
composées de 3 grands recueil, Institutes publié en 553 ce recueil offre un exposé
schématique de l’ensemble du droit privé romain en usage à l’époque. Ce recueil est
essentiellement destiné à l’enseignement du droit, Digeste publié en 533 aussi, travail plus
considérable que le 1er recueil de morceaux choisi tirés des écrits et le code qui est un
recueil de l’ensemble des textes législatif en vigueur. Après 534, l’empereur justinien va
encore régner sur l’empire pendant plus de 30 ans.
Par conséquent, nous leur devons de nombreuses idées de base qui sont toujours le
fondement de notre ordre juridique actuel. Tout d’abord, il y a la séparation des domaines
religieux, moraux et juridiques. À ses débuts, la civilisation incorpore souvent des règles
religieuses, morales et juridiques. Cependant, les Romains ont commencé à distinguer ces
trois règles très tôt, et ont chargé différentes autorités de veiller au respect de ces règles. Le
domaine religieux était réservé aux pontifes, le terme pontife est utilisé dans la Rome
antique pour désigner les membres de l'un des quatre collèges sacerdotaux de la religion
romaine, le collège pontifical. Les censeurs veillaient au respect des mœurs, le censeur est
un magistrat romain deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par
les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu aucun magistrat ne peut
s'opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Et,
l'administration de la justice relevait des préteurs, le préteur est un des magistrats civils de
Rome il est placé sous le consul la première de ses fonctions est de rendre la justice. Cette
répartition des tâches présente un double avantage pour le développement juridique
puisque le droit est ainsi désacralisé il pouvait faire l'objet de discussion et de critique et sa
connaissance pouvait être transmise et perfectionnée grâce à un enseignement accessible à
tous les citoyens. Il y a ensuite la distinction entre le droit public et le droit privé. Le ius
publicum est la branche du droit qui a pour objet le peuple romain populus Romanus
Quiritium, dans son organisation constitutionnelle et son fonctionnement. Le ius privatum
est la branche du droit qui a pour objet la personne privée privatus, dans son statut et la
protection de ses intérêts vis-à-vis des autres personnes privées. Puis, la distinction entre le
fait et le droit. Dans de nombreux domaines les Romains opposaient aux situations créées
sous l'empire celles qui s'établissent indépendamment de lui et doivent être considérées
comme de pures situations de fait. De plus, dans la plupart des procès, deux types de
questions se posent, des questions de factuelles par exemple dans quelles conditions
matérielles tel accident s'est-il produit ? Et des questions juridiques, s'il est supposé que
l'accident se soit produit dans telles conditions déterminées la victime a-t-elle droit à un
dédommagement ? La procédure romaine classique sépare deux types de questions et
soumet leur examen à deux autorités distinctes. Le procès est divisé en deux étapes, la
phase in iure les aspects juridiques du litige sont d'abord examinés par le préteur qui délivre
au demandeur une formule lorsqu'il estime la demande recevable et la phase in iudicio, la
formule est ensuite présentée au juge qui vérifie si les faits qu'elle mentionne correspondent
bien à la réalité.

2/ Le rôle de la doctrine dans la formation du droit

Tout d’abord, les jurisconsultes à Rome, puis les docteurs médiévaux ont joué un rôle
important dans l’analyse, l’étude et la formation du droit. Ils ont contribué en leur temps à la
formation d'une science du droit. A partir du XIXe, la « doctrine des auteurs » fait
progressivement place à la « doctrine » composant une collectivité de membres dont la
formation et l’expression se développent. Elle a sa part d’influence sur le droit des XIXe et
XXe siècles. La doctrine apparaît à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Avant, la «
doctrine des auteurs » renvoyait à « l’opinion communément professée » par ces auteurs. La
doctrine désigne d'une manière globale l’ensemble des avis et opinions sur le droit exprimé
par des juristes. En d’autres termes, la doctrine est le résultat d'une réflexion portant sur
une règle de droit ou sur une situation juridique. Elle se manifeste à travers d’écrits tels que
les livres, les écrits ponctuels, les traités généraux et également de manière orale au travers
de l’enseignement du droit. Une doctrine s’affirme et construit son identité en lien avec le
droit. Les docteurs en droit occupent une place essentielle dans la formation d’une science
juridique et en particulier les professeurs. Leur mode de recrutement et leur lieu
d’enseignement contribuent à leur reconnaissance. L’instauration d’un concours national de
recrutement en 1855 et la place de l’Université favorisent l’émergence et l’affirmation d’une
identité collective doctrinale. Elle se distingue ainsi des autres juristes.

De plus, la doctrine n'est pas une source directe du droit, elle est importante pour
analyser et comprendre la norme juridique. En droit romain la doctrine était une source du
droit, aujourd’hui c’est différent avec la séparation des pouvoirs. La doctrine partage les
connaissances juridiques et peut aider la juge à prendre sa décision. La doctrine améliore la
compréhension des règles du droit, elle essaye de clarifier le droit. Elle va pouvoir dégager
toutes les hypothèses d’application de la règle de droit donc de dégager toutes les
hypothèses abstraites. La doctrine va aussi proposer des méthodes pour découvrir des règles
qui ne sont pas connues. Elle va proposer un raisonnement, un argument et un jugement de
valeur puisque le juriste pourra juger la loi législative et voir si la règle utiliser est la
meilleure. La doctrine peut inspirer les motifs des décisions et orienter la jurisprudence.
Examiner toute une série de décisions individuelles en les confrontant afin de dégager une
règle générale. Le législateur peut être influencé par la doctrine lors des interventions pour
les reformes législatives ou en participant directement à l’élaboration de la loi. La doctrine
peut servir plusieurs fins, elle décrit le droit applicable les auteurs décrivent et analysent la
loi et la jurisprudence pour en dégager les grands principes et sert de source de droit
substantiel. Par exemples, la présence de courants doctrinaux contradictoires peut amener
une cour de justice à se prononcer sur l’un d’eux et ainsi trancher une controverse juridique,
elle se penche sur des questions non encore abordées par les tribunaux ou purement
théoriques, elle affirme des règles non encore codifiées que la jurisprudence incorporera
éventuellement, elle réitère l’état du droit lorsque celui-ci est rarement abordé en
jurisprudence, elle peut même se faire critique du droit. Comme on peut le constater, sans
nécessairement à avoir à créer le droit, la doctrine possède une utilité indéniable en tant que
source de droit.

Ensuite, la doctrine s’exprime à travers divers supports où elle expose des théories et
constructions doctrinales. La doctrine est une force suggestive s’inspirant de l'histoire et du
droit comparé, les juristes doivent proposer de meilleures règles pour les rendre plus
adaptées aux besoins sociaux et économiques. Le rôle de la doctrine est d'influencer la
décision du juge mais non d'imposer cette dernière. En d'autres termes, la doctrine découle
uniquement des opinions des professionnels du droit, elle n’a pas force de loi mais participe
à la création de la règle de droit ou plus exactement à son perfectionnement. La doctrine
contribue donc par son influence à la construction de l’édifice du droit. La fonction de la
doctrine est de présenter une construction juridique en la définissant, en expliquant les
conditions de mise en œuvre et ses impacts sur la société. Les théoriciens du droit doivent
examiner cette structure juridique attentivement, comparativement et d'un œil critique.
Enfin, il arrive que le juge confie à un théoricien du droit la mission de réformer un
domaine du droit. Ils peuvent également être amenés à travailler sur des projets de loi ou
propositions de loi. La doctrine est définitivement un outil qui doit être pris en compte dans
toute recherche juridique. Elle est une source de droit à part entière et couvrant presque
toutes les lois. Rares sont les sujets qui n’ont pas été abordés. En fournissant une synthèse
du droit et en concentrant la jurisprudence et les auteurs pertinents sur un sujet, la doctrine
s’avère une ressource essentielle à utiliser dès le début d’une recherche juridique.

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