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I – Les origines et la transmission du nouvel an XVIII

Définition de démocratie : pouvoir exercé par le peuple pour le peuple. (demos=peuple ; kratos=pouvoir)

→ La démocratie est un modèle politique ce qui nous ramène à la question du politique : un régime qui
organise les hommes en société. Ce régime s’applique dans le cadre d’un État.
→ Un État est un territoire défini par des frontières qui porte une ou plusieurs nations.
Par exemple, la France se définit en une seule nation mais porte plusieurs nations en son sein. Elles ont un
État et un gouvernement commun.

Révision : Qu’est-ce qu’une démocratie sur le plan historique ?

La démocratie émerge dans l’Antiquité grecque à Athènes. La Révolution quant à elle ramène sur le devant
de la scène l’idée des droits de l’homme et du citoyen.
Cela nous renvoie à l’article « autorité politique » de Denis DIDEROT extrait de « Encyclopédie ».

Cette idée a été prise et adoptée par le philosophe des lumières, J-J Rousseau.

a) Athènes, un modèle démocratique  ?

Athènes est fondée sur le statut de citoyen. Ceux-ci ont alors des droits comme la propriété de la terre ou
encore la participation à la vie politique mais également des devoirs comme l’action d’honorer les dieux.

Être citoyen nécessite cependant un nombre de données particulières. Il faut avant tout que le père soit
citoyen et que la mère soit fille de citoyen. A partir d’un certain âge, il fallait avoir effectué l’éphébie, un
service militaire pour être considéré comme apte à défendre l’état. Quand un enfant naît à Athènes, il est
défini selon sa terre et son père. Après l’éphébie, on devient citoyen de plein droit.
C’est en effet l’ensemble des citoyens qui va protéger l’état. Lorsqu’on protège l’état, on se protège
finalement nous même. Les citoyens pourront alors accéder à un ensemble d’éléments qui organise la vie
politique athénienne.
On nous refuse parfois le droit d’être citoyen à part entière comme par exemple si on est atteint de folie, si on
a commis certains crimes ou par rapport aux origines.

A propos de l’organisation des institutions :


✔ L’ ecclésia représente l’assemblée législative d’Athènes. Elle détient le pouvoir législatif, c’est-à-dire
celui de fabriquer la loi et elle est composée de tous les citoyens.
✔ La boulé exécute principalement un travail préparatoire sur des textes de loi qui seront discutés à
l’assemblée.
Il existe donc deux assemblées pour un seul pouvoir par principe de précaution. Aucune assemblée n’a alors
l’ascendant sur l’autre.

Définition de démagogie : plaire au peuple pour obtenir ses faveurs, n’importe quel bon orateur peut donc le
manipuler.

Le pouvoir exécutif est confié à des magistrats chargés de faire appliquer les lois. Il y a 10 stratèges élus pour
1 an qui détiennent un pouvoir important. La fonction de stratège n’est pas accessible à tous, il faut
fondamentalement être un citoyen riche (guerre, affaires étrangères et leurs ressorts). La boulé fera cependant
exécuter certaines lois qui ne seront pas du ressort des stratèges notamment ce qui est de la politique
intérieur. On divise pour éviter que le stratège s’empare de la totalité du pouvoir. Ils sont très influents de par
leur richesse, c’est contre la peur qu’ils utilisent les ressources de l’état à des fins personnelles.
Le système athénien est pensé pour éviter toute forme de dictature. Il y a une séparation extrême des
pouvoirs et dans cette organigramme, c’est l’ecclésia qui passe les plats car elle rassemble tout le monde
mais surtout la boulé car elle est à la fois dans l’exécutif et le législatif. Il y a donc des pouvoirs séparés à
l’extrême mais il y a quand même un lien entre ces pouvoirs assuré par la boulé.
Ce schéma est le résultat
des réformes menées par
Solon (590 av. J-C) qui
rédige un texte sur
l’isonomie qui est
l’égalité par la loi et
devant la loi.

Un régime draconien est un régime sévère, quel que soit le délit qu’on commet, c’est la peine de mort.

Clisthène va œuvrer aux alentours de 508 av-J.C en


commençant par une réforme du territoire, qui va donner
l’Attique qui lui résultera à différents niveaux de vies. Mais
pourquoi cette division ?
Clisthène a pour but de rétablir un maximum d’égalité entre les
hommes, sinon ceux-ci ne pourront pas être libres ni
s’exprimer sur leurs besoins à propos de leurs droits…
Il va donc poursuivre son vœux pour l’égalité, veut un
minimum d’équité et d’égalité entre les hommes car s’ils ne
sont pas égaux socialement, ils ne le seront pas politiquement
non plus à cause de leurs intérêts divergents.
Athènes est une ville qui possède un climat méditerranéen sec
et donc de très faibles ressources. Le monde urbain va se
focaliser sur un point de vue économique.
Chaque région de l’Attique a une spécialité : pour les côtes ce
sont les commerces et la pêche, pour les villes ce sera les
ressources littoral et pour les zones rurales l’agriculture, les
mines et les services.

Les 10 tribus d’Athènes doivent être égales dans leur accès aux
ressources.

A propos de la réforme territoriale :


L’objectif est l’égalité de ressources. Chaque tribu d’Athènes a accès à des ressources agricoles, maritimes et
urbaines (secteur secondaire, primaire, tertiaire). Cette réforme du territoire permet aussi d’améliorer « l’État
Civil ». Cette division permettra la mise en place d’un état civil (anachronisme), par les registres du Dème.
Le dème va permettre de savoir combien de forces on dispose sur le plan militaire, et de distinguer ceux qui
sont citoyens de ceux qui ne le sont pas.

Dans toutes les sociétés, on cherche à expliquer ce qu’on ne sait pas. Les grecs cherchent aussi à savoir, mais
lorsqu’il ne savent pas ils créent. Ils ont créé la mythologie. Mythe = Muthos → la fable => affabuler →
mentir
La mythologie grecque est un ensemble de fables qui ont chacune une fonction.
Morale de l’histoire du fils de Héphaïstos et Déméter :
Le mythe de la naissance d’ Erichtonios à partir du sol d’Athènes a créé la condition pour être citoyen : il
faut être né du sol d’Athènes. On garde à l’esprit l’aspect mythique car pour être un réel citoyen, il faudrait
que le sol soit notre mère.
En 508, des éléments de réformes renforcent ce mythe. En effet, un homme de plus de 21 ans qui est fils de
citoyen a le droit de posséder des terres, il est privilégié et peut défendre sa patrie.

Athènes possède bien une démocratie directe car tous les citoyens ont le droit de participer à la vie politique
mais ces citoyens représentent un groupe de 40 000 personnes pour 300 000 habitants. La démocratie est
donc relative à un petit groupe d’hommes au sein l’état, tous les autres en sont exclus.

b) un système politique limité


Beaucoup d’individus seront donc exclus du système. Ces exclus se distinguent par les exclus libres et les
métèques. Est considéré comme métèque un individu qui n’est pas né du sol d’Athènes mais qui vit sur le sol
d’Athènes. Ils n’ont aucun droit politique mais vont chercher une liberté qu’ils ne trouvent nulle part ailleurs.
Ils viennent très nombreux à Athènes parce qu’ils y trouvent des libertés.

A Athènes, les femmes sont éternellement mineures, on leur dénie la capacité de penser. Par la pensée
grecque, les femmes n’ont pas la même capacité d’entendement. Transmettre la citoyenneté quand on est
filles de citoyen est leur seul point fort.

Exercice

Étude de document : on présente le document de manière groupée (auteur, date, contexte, œuvre) puis le
sujet en une phrase simple.

Est-ce que l’égalité n’est pas remise en question à Athènes par certaines pratiques ? Quelles sont les
conséquences sur le système ? Les athéniens sont-ils si égaux qu’on le pense ?

A première vue, la vie des citoyens athéniens nous paraît égalitaire mais certains documents nous
prouvent le contraire. Nous étudions deux extraits respectivement tirés des livres Vies parallèles de Plutarque
et Le Politique de Platon. Nous nous contextualisons aux alentours du IVe et V e siècle avant J.-C à Athènes
autour d’une citoyenneté culminante.
Plutarque nous éclaire sur le cas de Aristide, un stratège ayant collaboré pour la victoire des
Marathons contre les Perses. Celui-ci a été glorifié et magnifié pendant un temps jusqu’à ce que la jalousie
des citoyens prenne le dessus. L’envie leur a fait prendre pour prétexte la peur de la tyrannie pour
l’ostraciser. Ce concept consistait à bannir ceux qui avaient pour ambition l’absolutisme, on y procédait par
vote et si il y avait au moins six milles votes exprimés contre un citoyen, il était banni pour 10 ans en
préservant cependant ses biens.
Platon nous expose une philosophie différente mais tout aussi injuste envers l’égalité. Platon adhère
à son porte-parole qui exprime son désaccord avec le système gouvernemental. Il pense précisément que les
non-spécialistes n’ont pas à donner leurs accords vis-à-vis de la politique. Pour lui, un nombreux assemblage
de gens ne pourra jamais être capable de mener une cité avec intelligence, et qu’il serait préférable
d’accommoder ce rôle à un petit groupe qui formerait l’unique régime politique.
L’égalité à Athènes est d’abord remise en question par la pratique de l’ostracisme qui permet de
bannir des citoyens sur des décisions hypothétiques qui paraissent injustes par le manque de preuves. De
plus, la pensée de Platon amène a rejeter d’une certaine manière la démocratie car le pouvoir ne reviendrait
plus aux citoyens mais plutôt à un groupe restreint d’individus. Les athéniens ne sont ainsi pas si égaux
qu’on le pense.

A Athènes, il y a une réelle démocratie qui repose sur des institution aux pouvoir séparés, elle est cependant
limitée par certains aspects (exclusion, démagogie - le tout est de former un citoyen conscient et non qui
subit -, l’ignorance). La pauvreté peut aussi être une limite à la démocratie car elle oblige à travailler pour
couvrir les besoins primaire ne nous laissant pas le temps de s’engager dans la vie politique. La législation
n’est donc pas représentative de l’ensemble des idées, ce seront toujours les idées d’une certaine classe
sociale (aristocratie, équivalent d’une bourgeoisie) qui se feront valoir.
Définition de stratège : peut diriger un peuple, une armée mais a surtout un pouvoir d’influence et de
manipulation.

Exercice

En quoi ce document est-il le reflet de la démocratie athénienne ?


I – Le doc reflète la réalité démocratique
II – Les limites

Certains aspects de ce document nous permettent de nous référer au pouvoir que possédait le peuple
athénien, et par conséquent à sa démocratie. En effet, ce document est un texte tiré de l’Histoire de la guerre
du Péloponnèse, celle-ci datant de 431 à 404 av. J-C, écrit à l’origine par Thucydide. Thucydide est à la fois
un historien, un homme politique et un stratège athénien, qui rapporte le discours de Périclès qui est à la fois
orateur mais aussi stratège. Ils ont ainsi, en tant que stratèges, tout deux la capacité de pouvoir influencer et
manipuler un ou plusieurs groupes d’individus. Nous nous demandons alors en quoi ce document est-il le
reflet de la démocratie athénienne. Nous étudierons donc en premier plan sur les éléments qui reflètent les
certains aspects de la vie démocratique athénienne. Puis, nous verrons en deuxième plan, quelles en sont les
limites.

Malgré le pouvoir qu’elle donne au peuple, la démocratie n’a pas été adoptée par tous, comme nous le
prouvent certains aspects de ce document qui nous renvoie à la démocratie athénienne. A la suite de l’étude
de l’extrait d’une œuvre de théâtre tragique d’origine grecque intitulée Les Suppliantes et écrite par Euripide
en 423 av-J.-C, nous affirmons que l’auteur paraît neutre en présentant à travers deux personnages les
aspects positifs et négatifs de la démocratie. Nous avons affaire à un dialogue entre Thésée, héros de
l’Attique et fils de Poséidon et Un Héraut, adhérant de la tyrannie de la ville de Thèbes. Chacun essaie de
mettre en avant la cause qu’il défends en évitant d’approuver aux arguments de l’autre ainsi qu’en essayant
de cacher la véracité de certains aspects de la démocratie athénienne. Nous nous demanderons alors à quels
aspects de la vie démocratique cet extrait nous renvoie. Nous étudierons en premier temps tous les avantages
de la vie démocratique athénienne exposés par Thésée puis nous verrons en deuxième temps quels sont les
inconvénients de la vie démocratique et pourquoi une tyrannie est favorisés, par la mise en avant des
arguments du héraut.

Exercice

Présentez les points objectifs et les points subjectifs de ce document. Exemple : dans la 1ère phrase, on nous
présente objectivement un fait : « à Athènes tous les citoyens ont des droits » mais cette phrase a également
un sous entendu subjectif car tous les hommes ne sont pas citoyens.

Euripide présente de nombreuses fois dans cet extrait la démocratie athénienne de manière objective
à travers le roi Thésée.
Effectivement, il écrit « Notre cité n’est pas au pouvoir d’un seul homme : elle est libre ». Il explique
ainsi le principe de la démocratie, le pouvoir appartient au peuple et n’est pas concentré sur une seule
personne qui pourrait tirer des profits personnelles de son pouvoir, comme pourrait le faire un tyran. Elle est
alors libre car les citoyens décident de leurs propres lois. Euripide expose le principe d’une démocratie.
On remarque également la citation « les lois écrites donnent au faible et au puissant des droits
égaux ». Ici, Euripide nous énonce l’égalité de droits que possèdent les citoyens. On ne fera pas la différence
entre le faible et le puissant ou encore le riche et le pauvre. Ils auront tout deux le droit de s’exprimer à
l’ecclésia et d’exposer librement leurs idées.

Cependant, le dramaturge nous fait comprendre de manière implicite qu’il existe de nombreuses
citations à double tranchants dans cet extrait, tout n’est pas si objectif que l’on pense.
On décèle le double sens de Euripide dans la citation « Notre cité n’est pas au pouvoir d’un seul
homme : elle est libre». Il y a un aspect subjectif car finalement, tous les hommes ne sont pas citoyens. La
cité n’est donc pas au pouvoir de tous les hommes mais seulement des citoyens. Cela nous laisse penser que
le peuple dans son entièreté n’est pas totalement libre.
De plus, nous notons également la citation « Où trouver plus d’égalité que dans un tel état ? ». C’est
en réalité une question tournée de manière rhétorique et la réponse serait donc « nulle part ». En effet, le
dramaturge suppose ici qu’il est impossible de trouver un état plus égalitaire que la démocratie athénienne.
Finalement, on constate la citation « Rien de plus funeste à l’état qu’un tyran ». Il n’expose pas une
idée objective mais ouvertement subjective en affirmant que pour lui, la tyrannie est à condamner. Il la
considère comme malheureuse et désolante et la blâme de toute considération.

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