LA JUSTICE 

: INSTITUTION OU VERTU ?

o Deux significations de la justice possibles :

 Des institutions (lois, le droit, les magistrats,
la prison, contrats…), c’est-à-dire tt ce que
les grecs appellent NOMOS (convention,
institué par l’Homme par opposition à la
nature)
 La vertu du l’Homme juste, elle fait signe
vers la morale.

Ici, nous rencontrons un problème.

1. Peut-on être moralement juste dans une société injuste ?

2. Est-ce la justice de la société qui rend l’Homme juste, où est-ce l’Homme qui rend la société
juste ?

Le problème est posé par Platon (dans la République IV) : « C’est en frottant l’individu contre la cité,
comme deux allume-feux, que l’on peut faire jaillir l’étincelle de la Justice. »

Plan général :  

I. La justice et les individus particuliers : l’égalité.

II. La justice et l’universel : Le crime
III. La justice et moi : singularité et totalité.

I/ La justice et les individus particuliers : l’égalité

Aristote : « Le juste est de qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité. »

A. La légalité :

« Le juste est ce qui est conforme à la loi » induit que :

 La loi, pour être juste, doit être conforme

à une autre loi.
 Cette même loi devrait être conforme à
une autre loi, et ainsi de suite…

POSITIVISME JURIDIQUE : Courant en théorie du droit. Décrit le droit tel qu’il existe
déjà, plus que tel il DEVRAIT être. Rejet de l’importance d’un droit idéal et affirmation que seul le
droit positif a une valeur juridique.

Tout système juridique s’analyse comme une hiérarchie de normes, où une norme inférieure est
justifiée par une norme supérieure, jusqu’à une norme fondamentale (Grund Norm) qui justifie toute
la hiérarchie et que rien ne justifie.

EXEMPLE :

Arrêté (maire)  règlement décret  loi  loi organique  Constitution ( volonté du peuple)
CEPENDANT, les visions même de cette norme fondamentale peuvent différer :

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » - Blaise Pascal

« L’Homme est la mesure de toute chose. » - Protagoras.