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rejets minieres
Préambule
La protection de l’environnement constitue un enjeu majeur pour la société. Depuis
plus d’une trentaine d’années, les gouvernements, les entreprises et la population
débattent des moyens à prendre pour établir un équilibre entre l’exploitation des
ressources disponibles et la protection des systèmes écologiques, et ce afin de
préserver la qualité des milieux de vie pour la flore, la faune et l’humain. Il faut
élaborer des approches afin de satisfaire à la fois le désir légitime des personnes
d’assurer un environnement sain et la nécessité de produire pour ces mêmes personnes
des biens et des services qui répondent à leurs besoins. Cette dualité se retrouve dans
le concept du développement durable, issu des travaux de la commission Brundtland
en 1988. Le rapport qui découle de ces travaux a énoncé un objectif central, soit la
promotion d’un développement économique et social qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Cet objectif général, qui suppose une minimisation des effets des activités humaines
sur l’environnement, est largement accepté par la société en général, y compris par la
vaste majorité des entreprises. L’objectif sous-tendu par le développement durable est
basé sur l’application du principe des 3R, soit la réduction, la réutilisation et le
recyclage des matières et de l’énergie employées pour fournir les produits et services
(aussi connu comme 3R-V, avec valorisation, ou même comme 4R, avec
récupération). Un élément central de cette approche veut que l’on se préoccupe de
l’ensemble des flux de matière et d’énergie utilisés lors du cycle de vie d’un produit
afin d’évaluer sa charge environnementale, un concept connu sous le vocable « du
berceau à la tombe » (from cradle to grave, en anglais).
Mines et environnement
Les entreprises minières, tout comme celles d’autres secteurs industriels, ont
progressivement adopté les principes découlant du développement durable, et ce
même si la transposition de ces principes n’est pas évidente pour un domaine basé sur
l’exploitation de ressources en grande partie non renouvelables. Au cours des
dernières années, les compagnies minières ont consenti des efforts considérables afin
d’ajuster leur pratique à cette vision quelque peu différente de celle qui prévalait
jusqu’alors. Cela a modifié passablement l’approche employée pour développer un
projet minier, avec comme corollaire des coûts additionnels non négligeables. Il faut
dire que le défi est de taille pour les entreprises minières, qui sont susceptibles
d’émettre divers types de contaminants dans l’air, dans l’eau et sur les sols. Les
compagnies minières sont d’ailleurs associées à bon nombre des grands défis
environnementaux auxquels la société fait face, que ce soit les changements
climatiques reliés à l’émission de gaz à effet de serre, l’acidification de l’eau et des
sols, la préservation et l’utilisation responsable des ressources hydriques, abiotiques et
biotiques, et les effets écotoxicologiques de certains éléments libérés par les activités
humaines. En plus de produire des grands volumes de rejets minéraux, l’industrie
minière utilise en abondance des produits chimiques, des biens manufacturés, de l’eau
et de l’énergie.
Les questions environnementales reliées aux activités minières sont aujourd’hui d’une
grande importance pour plusieurs pays, et en particulier pour le Canada qui compte
parmi les cinq premiers producteurs mondiaux pour 17 métaux et substances
minérales. Le Québec étant une des trois provinces les plus actives dans le domaine,
l’industrie minière y occupe une place significative. Ainsi, selon des données
produites à l’automne 2002 par le ministère des Ressources naturelles du Québec
(MRNQ), il y aurait à travers la province près de 1000 sites d’extraction, de mise en
valeur et de traitement du minerai. Ces sites ont été créés par plus de 250 ans
d’activités, qui ont débuté par l’exploitation du fer en Mauricie (à partir de 1730
environ), puis de l’or et du cuivre en Beauce et en Estrie (1860), de l’amiante et du
chrome dans les Appalaches (1880), des métaux précieux et de base en Abitibi-
Témiscamingue (1920), du fer et du titane sur la Côte-Nord et des métaux en
Gaspésie (1950), du sel gemme aux Îles-de-la-Madeleine et ainsi de suite.
Évolution de la formation
La diversité et l’ampleur des activités minières posent plusieurs défis de taille aux
ingénieurs et aux autres professionnels qui y travaillent, notamment en ce qui a trait à
la gestion des rejets miniers. La formation de l’ingénieur de mines doit donc
comporter un volet environnemental, mais cet aspect du programme de 1er cycle
universitaire est relativement nouveau (et pas seulement pour l’ingénieur de mines,
pourrait-on ajouter). À cet égard, l’École Polytechnique a fait figure de pionnière
puisqu’un cours dédié à l’environnement minier y existe depuis plus de 30 ans. Un
ancien professeur de l’École Polytechnique, le Dr Gérard Grassmuck, publiait
d’ailleurs en mars 1970 un article précurseur, intitulé « There is no future in mining
unless environment is preserved » (Mining in Canada, p. 30-33), dans lequel il tentait
de convaincre les professionnels et décideurs de l’industrie minière de la nécessité de
minimiser les répercussions de la pollution associée aux mines. Par la suite, le
professeur Pierre Dubé a pris la relève en continuant d’offrir aux étudiants de génie
des mines un enseignement sur les questions environnementales. Toutefois, les
premiers cours sur l’environnement minier offerts à l’École Polytechnique mettaient
surtout l’accent sur les problèmes reliés au milieu de travail, soit sur ce que l’on
appelle maintenant l’hygiène industrielle (bruits, poussières, gaz, astreintes
thermiques, etc.); c’était également le cas dans la plupart des autres programmes
universitaires de génie des mines en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en
Afrique du Sud. Au fil des ans, la composante portant sur «l’effet de l’exploitation
minière sur le milieu environnant » a pris de plus en plus d’ampleur dans
l’enseignement du génie des mines à l’École Polytechnique. Vers la fin des années
1980, lorsque le premier auteur du manuel a pris charge du cours d’environnement
minier, environ 50 % de la matière était consacrée aux questions environnementales
telles qu’on les envisage maintenant. Compte tenu de l’évolution des contraintes et
des connaissances dans le domaine, il est apparu clairement qu’une plus grande place
devait être accordée à cet aspect. Pour satisfaire les besoins de l’industrie, l’ingénieur
se devait d’avoir une bonne connaissance des problèmes environnementaux auxquels
sont confrontées les mines, et il avait besoin d’outils pour aborder cette problématique
selon ses causes, les contraintes légales et opérationnelles, les techniques de contrôle
et de prévention disponibles (et en développement), et les implications pratiques et
financières. C’est en grande partie pour satisfaire ces attentes que le présent manuel a
été élaboré, à partir de 1999.
Contenu
Les quatre chapitres suivants traitent des aspects scientifiques et techniques reliés aux
approches disponibles pour affronter les problèmes jugés les plus sérieux pour les
opérations minières typiques en roches dures, telles qu’on en retrouve un grand
nombre au Québec et ailleurs au Canada. Les chapitres 5 et 6 sont consacrés à la
production d’eaux de drainage minier acide (appelées communément le DMA),
abordée sous le jour des mécanismes physicochimiques à la source de sa production.
On y traite notamment des processus géochimiques en jeu, du traitement des eaux
acides et des méthodes de prévention et de contrôle de la production du DMA. Le
chapitre 7 est pour sa part consacré aux contaminants issus des procédés d’extraction
minéralurgique ; on y insiste sur les problèmes posés par les cyanures communément
retrouvés dans les opérations aurifères. Le chapitre 8 traite des méthodes de
disposition des rejets solides, et met l’accent sur les aspects géotechniques et
opérationnels.
Les cinq derniers chapitres permettent d’aborder divers aspects corollaires aux modes
de gestion des rejets présentés au préalable. Le chapitre 9 aborde les questions reliées
à la fermeture et à la restauration des sites miniers, en établissant un lien direct avec la
législation québécoise. Le chapitre 10 traite de l’instrumentation et du suivi des
ouvrages et des mesures adoptées afin de prévenir les problèmes environnementaux.
Le chapitre 11 inclut plusieurs sections relativement courtes, chacune abordant
d’autres problèmes qui ne sont pas rencontrés régulièrement dans la pratique minière
courante au Québec, mais qui se retrouvent ailleurs au pays et dans le monde ; par
exemple, on y traite de rejets radioactifs, des charbonnages, des sables bitumineux,
des fonderies, de la subsidence, etc. Le chapitre 12 est consacré aux outils d’analyse
économique des solutions disponibles, et le chapitre 13 présente plusieurs facettes des
pratiques environnementales telles qu’appliquées sur des sites miniers au Québec.
Malgré la variété des sujets traités, il demeure important de mentionner ici que le
manuel ne prétend pas faire le tour des questions environnementales auxquelles sont
confrontées les entreprises minières. Par exemple, il n’est pas question ici des
problèmes de sols contaminés, de déchets dangereux, de démantèlement des bâtiments
et des infrastructures ainsi que de la sécurisation des ouvertures (toutes des activités
encadrées par la loi).
Contributions
Quelques-uns des textes du manuel ont été complétés et mis en forme à l’École
Polytechnique par du personnel du département des Génies civil, géologique et des
mines: Louise Comtois, Annick Marchand et Lise Robert. Ces textes avaient d’abord
été préparés durant la période 1999-2002 pour le cours MIN3313, qui était sous la
responsabilité du premier auteur (M.A.) du manuel.
Tous les textes ont été revus et corrigés par Nicole Blanchette, réviseure. Plusieurs
personnes (principalement des collègues chercheurs et étudiants diplômés) ont
également participé à la relecture de portions du manuel, pour aider à corriger
certaines erreurs et inconsistances : Sénami Aurore Apithy, Robert P. Chapuis, Anne-
Marie Dagenais, Isabelle Demers, Jean-Baptiste Dromer, Omar Fala, Jovette
Godbout, Michael James, Darcy Jolette, Li Li, Réal Marcotte, Vincent Martin,
Mamert Mbonimpa, Mariam Ouangrawa, Serge Ouellet, Benoit Plante, Robin Potvin,
Valérie Thériault, Dominic Tremblay, Sandra Trépanier, Mathieu Villeneuve, Gérald
Zagury.
Le cédérom et les pages du site Internet sont une réalisation de Guy Daoust, de la
firme Multimédia Imagémo inc. M. Daoust s’est avéré un collaborateur exceptionnel,
sans qui ce cédérom n’aurait sans doute pas vu le jour.
La diffusion du manuel sur cédérom est assurée en Amérique du nord, par les Presses
internationales Polytechnique et en Europe, Afrique et Asie par Technique et
Documentation - Lavoisier, S.A..
Quelques-uns des textes du manuel ont été complétés et mis en forme à l’École
Polytechnique par du personnel du département des Génies civil, géologique et des
mines: Louise Comtois, Annick Marchand et Lise Robert. Ces textes avaient d’abord
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Tous les textes ont été revus et corrigés par Nicole Blanchette, réviseure. Plusieurs
personnes (principalement des collègues chercheurs et étudiants diplômés) ont
également participé à la relecture de portions du manuel, pour aider à corriger
certaines erreurs et inconsistances : Sénami Aurore Apithy, Robert P. Chapuis, Anne-
Marie Dagenais, Isabelle Demers, Jean-Baptiste Dromer, Omar Fala, Jovette
Godbout, Michael James, Darcy Jolette, Li Li, Réal Marcotte, Vincent Martin,
Mamert Mbonimpa, Mariam Ouangrawa, Serge Ouellet, Benoit Plante, Robin Potvin,
Valérie Thériault, Dominic Tremblay, Sandra Trépanier, Mathieu Villeneuve, Gérald
Zagury.
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firme Multimédia Imagémo inc. M. Daoust s’est avéré un collaborateur exceptionnel,
sans qui ce cédérom n’aurait sans doute pas vu le jour.
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mines: Louise Comtois, Annick Marchand et Lise Robert. Ces textes avaient d’abord
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responsabilité du premier auteur (M.A.) du manuel.
Tous les textes ont été revus et corrigés par Nicole Blanchette, réviseure. Plusieurs
personnes (principalement des collègues chercheurs et étudiants diplômés) ont
également participé à la relecture de portions du manuel, pour aider à corriger
certaines erreurs et inconsistances : Sénami Aurore Apithy, Robert P. Chapuis, Anne-
Marie Dagenais, Isabelle Demers, Jean-Baptiste Dromer, Omar Fala, Jovette
Godbout, Michael James, Darcy Jolette, Li Li, Réal Marcotte, Vincent Martin,
Mamert Mbonimpa, Mariam Ouangrawa, Serge Ouellet, Benoit Plante, Robin Potvin,
Valérie Thériault, Dominic Tremblay, Sandra Trépanier, Mathieu Villeneuve, Gérald
Zagury.
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sans qui ce cédérom n’aurait sans doute pas vu le jour.
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Quelques-uns des textes du manuel ont été complétés et mis en forme à l’École
Polytechnique par du personnel du département des Génies civil, géologique et des
mines: Louise Comtois, Annick Marchand et Lise Robert. Ces textes avaient d’abord
été préparés durant la période 1999-2002 pour le cours MIN3313, qui était sous la
responsabilité du premier auteur (M.A.) du manuel.
Tous les textes ont été revus et corrigés par Nicole Blanchette, réviseure. Plusieurs
personnes (principalement des collègues chercheurs et étudiants diplômés) ont
également participé à la relecture de portions du manuel, pour aider à corriger
certaines erreurs et inconsistances : Sénami Aurore Apithy, Robert P. Chapuis, Anne-
Marie Dagenais, Isabelle Demers, Jean-Baptiste Dromer, Omar Fala, Jovette
Godbout, Michael James, Darcy Jolette, Li Li, Réal Marcotte, Vincent Martin,
Mamert Mbonimpa, Mariam Ouangrawa, Serge Ouellet, Benoit Plante, Robin Potvin,
Valérie Thériault, Dominic Tremblay, Sandra Trépanier, Mathieu Villeneuve, Gérald
Zagury.
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firme Multimédia Imagémo inc. M. Daoust s’est avéré un collaborateur exceptionnel,
sans qui ce cédérom n’aurait sans doute pas vu le jour.
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