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07/11/2023

Université IBN TOFAIL


Kénitra

Faculté des sciences Kénitra


Département de Chimie

Traitement des Eaux: Conception et


Dimensionnement

Réalisé par:
Mustapha TAHAIKT

2020-2021

Partie 1: Traitement de l’eau de consommation


I- Généralités sur les eaux de consommation et normes de potabilité.
II- Prétraitement des eaux de consommation.
III- Traitement de Clarification.
IV- Traitement de finition.

Partie 2 : Epuration de l’eau usée


I- Généralités sur les origines des eaux usées.
II- Traitement mécanique des eaux usées.
III- Traitement biologique et la clarification.
IV- Traitement des boues.

Partie 3: Dessalement de l’eau


I- Généralités sur les eaux de mer et les eaux saumâtres.
II- dessalement par les procédés thermiques.
III- dessalement par les procédés membranaires.
IV- Etapes de dessalement d’eau de mer

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PARTIE 1 : Traitement des eaux de consommation


Généralités sur les eaux de consommation et normes de potabilité

Le corps d’un être humain adulte contient 60% d’eau, c’est-à-dire environ 42 litres d’eau pour une personne de 70 kg.

Cerveau Sang Muscle Os


80 % 83 % 76 % 22 %

En dehors de l’homme et de tous les êtres vivants, l’eau se cache partout, car la culture de toute plante et la
fabrication de presque tous les objets exigent de l’eau à un moment donné
Il faut :
 1 000 L d'eau pour produire 1 œuf
 400 L d'eau pour 1 kilo de maïs
 1 500 L d'eau pour 1 kilo de blé
 4 500 L d'eau pour 1 kilo de riz
 10 000 L d'eau pour 1 kilo de coton

Le cycle de l’eau

L’eau qui rentre en contact avec l’atmosphère est


réchauffée par le soleil et s’élève sous forme de vapeur.
Parallèlement, la transpiration des végétaux fournit une
certaine quantité d’eau qui se disperse dans l’air. Cette
vapeur s’accumule sous forme de nuages qui se
refroidissent et permettent à la vapeur de se condenser en
fines gouttelettes d’eau ou de neige. L’eau qui revient
ainsi à la terre est recueillie par les océans, les lacs et les
cours d’eau et peut également être absorbée par le sol

Figure I.1: Cycle de l’eau.

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Tableau I.1 : Estimation du volume d’eau total sur Terre, d’après World Resources

Caractéristiques des eaux de consommation

Les eaux de consommation encore appelées eaux potables peuvent se présenter sous deux
formes: l’eau du robinet et les eaux minérales.
Toutes les eaux de consommation doivent répondre aux mêmes normes de qualité:

Les normes portent sur:


a) La qualité microbiologique: l’eau ne doit contenir ni parasite, ni virus, ni
pathogène.
b) la qualité chimique: Ces critères se traduisent soit par des valeurs maximales ou
minimales,
c) la qualité physique et gustative: l’eau doit être limpide, claire, aérée et ne doit
présenter ni saveur ni odeur désagréable.

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PARAMÈTRES DE LA POLLUTION DES EAUX RÉSIDUAIRES

Matières en solution :

Lorsque des corps minéraux sont en contact avec de l'eau, ils ont la capacité de se dissoudre dans cette dernière.
Cependant, la solubilité d'un corps donné est limitée par un seuil qui dépend de la température et de la pression du
milieu. Si l'on ajoute une quantité de produit à l'eau qui dépasse cette limite de solubilité, ce produit ne se dissout plus et
précipite sous forme solide. En essence, la dissolution d'une substance dans l'eau implique la rupture de ses liaisons
internes, ce qui entraîne sa dispersion dans le liquide.

PARAMÈTRES DE LA POLLUTION DES EAUX RÉSIDUAIRES

Température: Elle a une influence déterminante sur l'activité des micro-organismes et sur la réserve d'oxygène
pour le processus d'auto-épuration, cette température ne doit pas dépasser 30'C.
Turbidité: Elle indique la présence des M.E.S d'origine organique ou minérale.
Conductivité: Elle donne une idée sur la minéralisation de l'eau. Plus la concentration ionique des sels dissous est
grande et plus la conductivité est grande.
Couleur et odeur: en général, la couleur et l'odeur ont été utilisées comme les premiers indicateurs de la pollution
de l'eau. La couleur d'une eau usée urbaine est grisâtre, mais certains rejets industriels (teinture, papeteries. . .)
contiennent des colorants particulièrement stables. Il existe plusieurs gaz qui Donnent des odeurs, résultant d'une
fermentation ou décomposition, parmi lesquels on peut citer NH3,H 2S...
Matières en suspension (M.E.S): Ce sont des matières solides contenues dans les eaux usées qui sont séparables
par filtration, décantation ou centrifugation. Les teneurs en MES sont obtenues après séchage à 105°C.
Matières volatiles en suspension (MVS): Elles sont constituées par la partie organique des MES, elles sont
mesurées par calcination à 550°C en deux heures et présentent en moyenne 70% des MES.
Matières minérales (M.M): Elles représentent la fraction minérale des M.E.S. C'est la différence entre les matières
en suspension et les matières volatiles en suspension. Elles représentent par conséquent le résidu de la
calcination.[4]

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PARAMÈTRES DE LA POLLUTION DES EAUX RÉSIDUAIRES

Potentiel hydrogène (pH) : Le pH indique la concentration en ion H+ présent dans l'eau. Les micro-
organismes nécessitent une gamme de pH allant de 6.5 à 8.5.
Demande biochimique en oxygène (DBO5) : Elle représente la quantité d'oxygène nécessaire pour
décomposer par oxydation (Avec l'intervention des bactéries) les matières organiques contenues dans une eau
usée. Généralement la pollution carbonée est dégradée d'une manière significative pendant une durée de 5
jours, au-delà de cette durée la consommation en oxygène diminue énormément ainsi on a adopté la notion
DB05 obtenue après 5 jours d'incubation à 20°C et dans l'obscurité.[3]
Demande chimique en oxygène (DCO) : Elle représente la quantité d'oxygène consommée par oxydation
chimique de la totalité des matières organiques et minérales dissoutes dans l'eau. Le bichromate de potassium
agissant en milieu sulfurique pendant deux heures à ébullition, oxyde presque entièrement les matières
réductrices.
Azote total Kjeldahl (NTK ): est une appellation qui désigne la somme de l’azote ammoniacal et de l’azote
organique (Norg + N-NH4). Par la méthode Kjeldahl, l’azote ammoniacal et l’azote organique sont dosés
simultanément.
Le phosphore total (Pt) : est la somme du phosphore organique et le phosphore minéral. En d’autres thermes
c’est l’ensemble du phosphore présent dans un échantillon sous forme de phosphates ou de composé
organophosphorés

Analyse des eaux

À mesure que la qualité de l'eau se détériore, il devient de plus en plus impératif d'effectuer des contrôles fréquents et
approfondis. Autrefois, lorsqu'on analysait l'eau, l'accent était principalement mis sur la quantification des éléments
naturels et la détermination de certaines caractéristiques de la pollution d'origine organique. Cependant, à la suite
d'incidents de pollution, l'attention s'est portée sur les éléments toxiques d'origine minérale, et l'augmentation de
l'utilisation de composés organiques synthétiques a complexifié davantage la situation. Il est devenu impératif de
développer des méthodes d'analyse de plus en plus sensibles, avec des limites de détection passant successivement du
centigramme au milligramme, puis au microgramme, voire même au nanogramme. En parallèle, une technologie
instrumentale de pointe s'est développée, offrant des performances de plus en plus avancées.

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Mesure et génie analytique

On distingue généralement deux grands types de mesure en fonction du


lieu où elle est mise en œuvre, la mesure effectuée sur le « terrain » et la
mesure en laboratoire.

La mesure sur le terrain peut être réalisée soit en continu, à l’aide d’une
chaîne de mesure, soit ponctuellement en utilisant en général des appareils
portables ou des dispositifs simples donnant le plus souvent des résultats
semi-quantitatifs. Dans ces différents cas, l’obtention des résultats de
mesure est rapide et la procédure généralement simple

l’analyse en laboratoire qui suppose la réalisation des différentes étapes


présentés sur l’organigramme ci-dessous. L’ensemble de ces étapes
constitue le domaine du génie analytique qui a pour objectif de définir les
meilleures conditions pour obtenir le résultat d’une analyse.

Prélèvement et échantillonnage
En dehors des activités de surveillance et de recherche scientifique, la plupart des prélèvements d'eau sont effectués
conformément aux lois et réglementations visant à garantir la santé publique, à lutter contre la pollution et à surveiller les
installations classées et les stations de traitement de l'eau. Le prélèvement d'un échantillon d'eau est une opération délicate
qui nécessite une grande attention, car il influence directement les résultats des analyses et leur interprétation. Pour être
valable, l'échantillon doit être homogène, représentatif et prélevé sans altérer les caractéristiques physico-chimiques de l'eau,
telles que la teneur en gaz dissous ou en matières en suspension.

En général, il est essentiel de mettre en place une organisation structurée, de disposer d'une équipe qualifiée, de développer
une méthodologie adaptée à chaque situation, de choisir judicieusement les points de prélèvement et d'utiliser le matériel
approprié. Les erreurs qui pourraient compromettre l'interprétation des résultats sont souvent plus liées à un échantillonnage
inapproprié qu'à des erreurs dans les analyses proprement dites. En pratique, il est recommandé de ne pas étendre la collecte
d'échantillons sur une période excédant généralement 24 heures.

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Matériel de prélèvement
Une attention particulière doit être accordée au choix du matériel de prélèvement. Il est recommandé d'utiliser des flacons
en verre borosilicaté neufs, de préférence scellés avec du verre émeri ou, le cas échéant, équipés de bouchons en
polyéthylène (PE) ou en téflon. Avant utilisation, les flacons en verre doivent être trempés pendant une heure dans de l'eau
distillée, puis séchés. Cela est particulièrement important lorsque l'on prévoit de doser des éléments volatils tels que le
mercure (Hg) ou les cyanures (CN).
Lors des prélèvements en vue d'analyses chimiques, les flacons doivent être soigneusement rincés à trois reprises avec
l'eau à analyser, puis remplis jusqu'au bord. Les bouchons doivent être fermés hermétiquement pour éviter la formation de
bulles d'air et pour prévenir tout risque d'éjection pendant le transport. Toutefois, le choix du matériel peut varier en
fonction de la nature des éléments à doser.

Le quartz est le matériau le plus adapté pour la bonne conservation des échantillons mais s’avère très
fragile.

Le verre ou le pyrex peuvent être employés sans problème pour le dosage des ions majeurs.
Cependant des oligo-éléments peuvent passer en solution dans l’eau (silice pour le verre et le bore pour
le pyrex).

Le polyéthylène est souvent recommandé pour tout échantillonnage, surtout pour les prélèvements en
vue de mesures d’éléments radioactifs. Relativement poreux vis-à-vis des gaz, on lui préfère cependant
le verre pour le prélèvement et la conservation des échantillons fortement chargés en gaz (la diffusion
est lente).

Les sachets du chlorure de polyvinyle présentent l’avantage de ne servir qu’une seule fois, mais ils
ont l’inconvénient de libérer du chlore si ces sachets restent trop longtemps exposés à la lumière.

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Mode de prélèvement

Le choix de la méthode de prélèvement dépendra de l'origine de la source d'eau ainsi que de la nature des analyses à
effectuer, qu'elles soient de nature physico-chimique ou bactériologique.
Dans le cas d'une rivière, d'une nappe à ciel ouvert, d'un réservoir, ou d'une citerne,

• La bouteille de prélèvement devra être immergée à une profondeur d'environ 50 cm, en évitant de s'approcher trop
près du fond, de la surface, des rives, ou des obstacles naturels ou artificiels.
• Dans le cas d'un lac ou d'une retenue d'eau, il est recommandé de choisir plusieurs points de prélèvement, avec
plusieurs prélèvements effectués à différentes profondeurs, afin de prendre en compte l'hétérogénéité verticale et
horizontale de la source.
• Il existe également des dispositifs spéciaux permettant d'ouvrir les flacons à des niveaux prédéterminés, ce qui
facilite le prélèvement de l'eau à des emplacements spécifiques.
• Le mélange de plusieurs échantillons ainsi collectés peut fournir un échantillon moyen représentatif.

Les prélèvements à partir d'un robinet,


• il est essentiel de laisser couler l'eau pendant un certain temps, généralement plus de 10 minutes, afin de
collecter un volume d'eau suffisant pour les analyses complètes, qui peut varier de 2 à 5 litres.
• Certains paramètres particuliers, tels que l'oxygène dissous, la température, la turbidité et le pH, peuvent
être mesurés directement sur place.
Pour les métaux lourds,
• il convient de fermer le robinet durant toute une nuit et le jour de prélèvement,
• On récupère les premières quantités, en prenant soin d’ouvrir au maximum le robinet.
• Le prélèvement subira obligatoirement un certain temps de transport et une attente au laboratoire avant la
mise en route analytique. Pendant cette période, des phénomènes chimiques et bactériologiques peuvent
conduire à des précipitations secondaires par changement de valence, des adsorptions sur les parois des
récipients, des biodégradation… d’où la nécessité d’employer des adjuvants de conservation et de réunir
des conditions de température et d’obscurité favorables.

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Principaux renseignements à fournir pour une analyse

1. Identité du préleveur.
2. Date et heure du prélèvement.
3. Particulier ou autorité demandant l’analyse.
4. Motif de la demande (analyse initiale, contrôle périodique, pollution intoxication, épidémie…).
5. Usage de l’eau (boisson, lavage, abreuvage, industrie…).
6. Ville ou établissement que l’eau alimente.
7. Nom du point d’eau et localisation précise.
8. Origine de l’eau (source, puit, forage, rivière…).
9. Température de l’eau et celle de l’atmosphère (conditions météorologiques).
10. Débit approximatif (litre/minute).
11. Nature géologique des terrains traversés.

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Techniques et méthodes d’analyse


Mesurer un paramètre suppose la mise en œuvre d’une méthode plus ou moins complexe. On distingue les méthodes de
référence ou largement reconnue, et les méthodes alternatives. Les méthodes d’analyses peuvent être classées en fonction
de leur principe et du matériel nécessaire. Elles peuvent nécessiter la mise en œuvre d’une procédure de prétraitement.

Schéma d’une installation de traitement des eaux de consommation

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les prétraitements des eaux de consommation


Avant leur traitement, les eaux brutes doivent subir un prétraitement qui a pour objectif d’extraire la plus grande quantité
possible de matières pouvant gêner les traitements ultérieurs. Le prétraitement regroupe les opérations suivantes :
1- dégrillage, 2- tamisage, 3- dessablage et déshuilage.
Le dégrillage
Dès sa prise, l’eau passe à travers des grilles pour piéger les matières plus ou moins
volumineuses et les déchets de toutes sortes,
L’installation de dégrillage se compose : d’un canal, de la grille, du dégrilleur et
d’une benne pour les déchets.
La vitesse moyenne de passage entre les barreaux est comprise 0.6 < V < 1,4 m/s
Tableau : Les différents types de dégrillage

Type de dégrillage Espacement des barreaux

Dégrillage fin < 10 mm


Dégrillage moyen 10 –30 mm
Pré -dégrillage 30 –100 mm

a-Emplacement
Les dégrilleurs sont généralement installés :
- en amont des bassins de retenue ;
- en amont des ouvrages de traitement au fil de l’eau (dessableurs, déshuileurs...)
b- Dimensionnement

Pertes de charge:
Les pertes de charge crées par les grilles sont de 0.05 à
0.15 m en fonction des caractéristiques de la grille. On
peut calculer ΔH par la formule suivant :
𝑉2
𝛥𝐻 = 𝐶.
2𝑔
V : vitesse de passage de l’eau entre les barreaux.
g: accélération de pesanteur. 4
𝑒 3 La section de la grille
C: la facteur de grille
𝐶 = a. sin𝛼 La section minimale de la grille déterminée par la
𝐸
formule suivant :
a : en fonction de la forme des barreaux
𝑆=longueur𝑚𝑜𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒×𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑠𝑖𝑛𝛼=𝐻𝑚𝑎𝑥/𝐿
a = 2.42 (section rectangulaire)
a = 1.79 (section circulaire)
Hmax : profondeur d’eau dans le canal d’amenée,
L : longueur mouillé de la grille,
l : longueur de la grille

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Débit d’eau

Le débit d’eau qui traverse la grille est :

𝑄 = 𝑉. 𝑆(1 − 𝛽). 𝜁
𝑒
1 − 𝛽) = 1 −
𝑒+𝐸

S : Section minimale de la grille,


1- β : Coefficient de vide,
E : espacement entre deux barreaux,
e : épaisseur d’un barreaux,
V: Vitesse de passage de l’eau entre les barreaux,
𝜁 : Coefficient de colmatage surtout pour les grilles grossières:
𝜁 : 0.7 à 1 pour les grilles fines nettoyage automatique,
𝜁 : 0.3 à 0.5 pour les grilles grossières.

c- Les différents types de dégrilleurs


Le classement des dégrilleurs peut s’effectuer selon leur
système d’évacuation des déchets
- les grilles manuelles qui doivent être nettoyées à la main
très régulièrement.
- les grilles mécaniques qui sont équipées d’appareils
assurant leur nettoyage automatique.

e- - Entretien
Il dépendra du type de dégrilleur choisi :
- le dégrilleur à grille manuelle nécessite un entretien fréquent
et régulier.
- le dégrilleur à grille mécanique, lui, nécessite un entretien
moins fréquent mais toujours régulier (fréquence estimée à une
fois par mois).

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Le microtamisage

Le microtamisage est une opération destinée à faire passer un liquide


contenant des impuretés à travers une toile de fils ou à travers une
membrane poreuse. La grosseur des mailles d’un microtamis est inférieure
à 150µm et Les pertes de charges tolérées varient de 0,05 à 0,15 m

On utilise principalement les microtamis pour :


 traite les eaux de lac faiblement contaminées, dont la turbidité est
faible et la couleur peu accentuée.
 réduire la quantité de matières en suspension (MES) présentes dans
les eaux usées après épuration ;
 clarifier les eaux résiduaires industrielles ;
 récolter les algues.

Microtamis à nettoyage manuel

Le Microtamis à nettoyage manuel est en général constitué d'une grille fixe, à mailles fines, placée en travers de
l'écoulement de l'eau à traiter. La durée d'utilisation d’un microtamis entre deux lavages, est calculée de la façon
suivante :
𝐻 = 𝐻0 . exp(𝐼. 𝛽)
𝑄. 𝑡
𝛽=
𝐴
𝐼. 𝑄. 𝑡
𝐻 = 𝑄. 𝐶𝑓 . exp(
𝐴
𝐴 𝐻. 𝐴
𝑡= ln(
𝐼. 𝑄 𝑄. 𝐶𝑓
H0 = perte de charge initiale (m)
H = perte de charge (m)
Q= débit (m3/s)
β = volume d’eau traitée par unité de surface (m)
A= surface utile du microtamis (m2)
Cf : la facteur de grille (m)
t = durée de microtamisage (s)
I = indice de filtrabilité (m-1)

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Microtamis à nettoyage automatique

Le toile forme soit un cylindre à axe horizontale, soit une bande sans fin, et
les microtamis est continuellement en mouvement.
La partie du microtamis qui pénètre dans l’eau est propre ; plus elle
s’enfonce dans l’eau, plus elle s’encrasse. Lorsqu’elle ressort de l’eau, elle
est partiellement encrassée ; il faut donc la nettoyer avant qu’elle ne soit de
nouveau immergée.
On effectue en générale le nettoyage à l’aide de jets d’eau traitée.
Dans ce cas, la vitesse de circulation du microtamis, S, permet de 𝐴
𝑆=
déterminer la durée d’utilisation d’une section donnée du microtamis entre 𝑡
𝑄. 𝐶𝑓 𝑄. 𝑡
deux lavages. 𝐻= exp(
𝐴 𝑆
La fréquence de rotation des microtamis à nettoyage automatique varie de
0,5 à 5.0 tr/min.
S : vitesse de circulation du microtamis (m2 /s).

Dessableur-dèshuileur

Le but de ce dispositif est de piéger les particules solides charriées par les eaux et les matières en suspension de
granulométrie comprise entre 200 et 500 μm : sables, graviers, etc et d’ éliminer les graisses et les huiles à cause des
inconvénients qui peuvent provoqués leurs présences dans l'eau,
- Envahissement des décanteurs.
- Diminution des capacités d'oxygénation des installations du traitement.
- Les mauvaises sédimentations dans les décanteurs.
- Le bouchage des pompes et des canalisations.
a. Principe
Ouvrage constitué d’une chambre profonde,
Cette séparation gravitaire s’effectue par limitation de la vitesse
horizontale des fluides qui doit être inférieure à la vitesse de chute des
particules minérales.
L'injection de l’air a pour but de faire améliorer la vitesse de séparation
par un mouvement secondaire de l'eau qui permet de guider les flottants
vers la zone tranquillisée où ils sont recueillis par raclage.

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Il existe plusieurs types de dessableurs.

 Les dessableurs classiques

La vitesse à l’intérieur de ces ouvrages varie selon le débit.

 Les dessableurs canaux à vitesse constante

Afin d’obtenir une vitesse constante dans les dessableurs, la


section immergée doit varier de la même façon que le débit.

Parmi les dessableurs à vitesse constante on compte :

les dessableurs à section parabolique.

Cette solution consiste à adapter la section du dessableur aux


variations de débit : rétrécissement du canal par une fenêtre
verticale

b. Note de calcul d’un dessableur


Le calcul du dimensionnement se fait de manière suivante:

avec : S : surface en m2
Q : débit en m3/s
Vasc : vitesse ascensionnelle des particules (m/s) (déterminée au laboratoire)
V : volume (m3)
τ : temps de séjour (jours)

Le temps de séjour dans l'ouvrage est de 3 à 5 minutes, et le débit de l'air est de 5 m3/ h pour 1 m3d'eau, avec une
vitesse ne dépassant pas 25 m/h.

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Traitement et clarification
LA COAGULATION – FLOCULATION

• La turbidité et la couleur d'une eau sont principalement causées par des particules très petites (de diamètre compris entre
0.1 et 10 μm), dites particules colloïdales.

• Ces particules, qui peuvent rester en suspension dans l'eau durant de très longues périodes, leur concentration est très
stable, et n'ont pas tendance à s'accrocher les unes aux autres.

• Le processus de coagulation-floculation facilite l'élimination des solides en suspension et des particules colloidales.

• La coagulation est la déstabilisation de particules colloidales par addition d'un réactif chimique appelé coagulant.

• La Floculation est l'agglomération de particules déstabilisées en microfloc et ensuite en flocons plus volumineux que
l'on appelle flocs. On peut rajouter un autre réactif appelé floculant ou adjuvant de floculation pour faciliter la formation
de flocs.

Taille des particules en suspension

On peut classer les particules en fonction de leur taille:

- les particules dont le diamètre est supérieur à 1 μm sont des particules de matières organiques ou inorganiques qui se
déposent facilement,

- les particules dont le diamètre est inférieur à 1 μm sont des particules colloïdales qui se déposent très lentement.

Temps requis pour que des particules de densités 2,65, 2,0 et 1,1 chutent de 1 m dans une eau à 15°C

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Affinité des particules colloïdales pour l'eau


Les particules colloïdales sont soit hydrophiles, soit hydrophobes:
• Les particules hydrophiles sont des particules de matières organiques, déshydratées elles se dispersent spontanément
dans l'eau et sont entourée de molécules d'eau qui préviennent tout contact ultérieur entre ces particules.
• Les particules hydrophobes sont en général des particules de matières inorganiques, elles ne sont pas entourées de
molécules d'eau ; leur dispersion dans l'eau n'étant pas spontanée, on doit la faciliter à l'aide de moyens chimiques ou
physiques.

Charges électriques et double couche

Dans une eau de surface, les particules colloïdales possèdent


habituellement une charge électrique négative située à leur
surface.
Ces charges, dites primaires, attirent les ions positifs en solution
dans l'eau, lesquels adhèrent fortement à la particule et attirent à
leur tour des ions négatifs accompagnés d'une faible quantité
d'ions positifs.

La coagulation
Principe
La charge électrique et la couche d'eau qui entourent les
particules hydrophiles tendent à éloigner les particules
les unes des autres et, par conséquent, à les stabiliser
dans la solution. Le but principal de la coagulation est
de déstabiliser ces particules pour favoriser leur
agglomération.

le sulfate d'alumine Al2 (SO4) . 14 H2O


Coagulants utilisés
l'aluminate de sodium NaAlO2,
Les principaux coagulants utilisés pour déstabiliser les le chlorure d'aluminium A1C13
particules et pour produire un floc sont des électrolytes le chlorure ferrique FeCl3
minéraux à polycations. Les plus utilisés sont : le sulfate ferrique Fe2 (SO4) 3
le sulfate ferreux FeSO4
le sulfate de cuivre CuSO4
et les polyélectrolytes.

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Les produits les plus utilisés pour la purification des eaux sont les sels d'aluminium et de fer.

Les principales réactions de l’alun sont :

𝐴𝑙2 𝑆𝑂2 3 . 14𝐻2 𝑂 + 3𝐶𝑎 𝐻𝐶𝑂3 2 ⇌ 2𝐴𝑙 𝑂𝐻 3 + 3𝐶𝑎𝑆𝑂4 + 6𝐶𝑂2 + 14𝐻2 𝑂


𝐴𝑙2 𝑆𝑂2 3 . 14𝐻2 𝑂 + 6𝑁𝑎𝐻𝐶𝑂3 ⇌ 2𝐴𝑙 𝑂𝐻 3 + 3𝑁𝑎2 𝑆𝑂4 + 6𝐶𝑂2 + 14𝐻2 𝑂
𝐴𝑙2 𝑆𝑂2 3 . 14𝐻2 𝑂 + 3𝑁𝑎2 𝐶𝑂3 ⇌ 2𝐴𝑙 𝑂𝐻 3 + 3𝑁𝑎2 𝑆𝑂4 + 3𝐶𝑂2 + 14𝐻2 𝑂
𝐴𝑙2 𝑆𝑂2 3 . 14𝐻2 𝑂 + 6𝑁𝑎𝑂𝐻 ⇌ 2𝐴𝑙 𝑂𝐻 3 + 3𝑁𝑎2 𝑆𝑂4 + 14𝐻2 𝑂
𝐴𝑙2 𝑆𝑂2 3 . 14𝐻2 𝑂 + 3𝐶𝑎 𝑂𝐻 2 ⇌ 2𝐴𝑙 𝑂𝐻 3 + 3𝐶𝑎𝑆𝑂4 + 14𝐻2 𝑂

Facteurs influençant la coagulation

A fin d’optimaliser la coagulation il faut tenir compte de plusieurs variables :


 influence de pH (pour les sels de fer et d’aluminium, les plages de pH optimales respectivement de 4 à 6 et de 5 à 7,
pour certaines eaux,
 influence des sels dissous : les sels contenus dans une eau exercent les influences suivantes sur la coagulation et la
floculation :
a) modification de la plage pH optimale ;
b) modification du temps requis pour la floculation ;
c) modification de la quantité de coagulant requis ;
d) modification de la quantité résiduelle de coagulent dans l’effluent.
 influence de la température de l’eau.
 influence du coagulant.
 influence de mélange.
 influence de la turbidité

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La Floculation
Après avoir été déstabilisées, les particules colloïdales ont tendance à s'agglomérer lorsqu'elles entrent en contact les unes
avec les autres, pour former des microflocs puis des flocs plus volumineux et décantables.

Calcul du volume d’un floculateur


L'efficacité de la floculation dépend de la probabilité de
contact entre les particules ; c'est pourquoi, le fluide est
agité.

En floculation, on préconise des vitesses


d'agitation comprises entre 20 et 30 s-1.

Principe du dosage de coagulant et des floculant

Les bases théoriques de la coagulation-floculation ne permettent pas à elles seules de préciser les dosages optimaux de
coagulation-floculation d’une eau donnée.

Afin de déterminer les doses nécessaires pour une bonne coagulation floculation, il faut toujours avoir recours à l’expérience
dite « Jar-test ».

En plus de la détermination la dose de la coagulation, les essais de jar-test permettent de visualiser la floculation et de
connaître ses effets aussi bien sur l’eau décantée que sur les boues. Ils doivent être effectués à une température voisine de
celle que possédera effectivement l’eau au cours de son traitement in situ.

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DÉCANTATION
Principe

La décantation est la méthode de séparation gravitaire la plus fréquente


des MES et colloïdes. Il s’agit d’un procédé de séparation solide/liquide
basé sur la pesanteur.

Vitesse de chute de la particule


Force de résistance à l’écoulement
Équilibre de force sur une particule en mouvement par rapport à Généralement décrite par l’équation de Newton:
un fluide :
1V 2
I (=ma) = - R + G –P = 0 R  CD . AP .
2
I = Force d’inertie sur la particule Cd coefficient de résistance fonction du Reynolds
suivant le type d’écoulement
R = Force de résistance à l’écoulement
G = Force de gravité sur la particule Ap = la surface projetée de la particule dans la
P = Force de poussée du liquide sur la particule direction du courant
CD : Coefficient de résistance

Régime CD vlim : vitesse de chute limite

24
Régime laminaire (Stokes) : CD  g (  s  l ).d 2
Re Vlim 
18.
2/3
10  (   l ) 
CD  Vlim   .  s 
Régime intermédiaire (Alln) : Re  l v 

1 (  s  l ).d
CD  Vlim   .
Régime turbulent (Newton – Rittinger) : 2 l

Mais en pratique, nous prenons :

g (  s  l ) d 2
Vlim  .
18 

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Les décanteurs
D'une façon générale, le dimensionnement consistera à déterminer deux paramètres principaux :

• la surface du décanteur qui sera d'autant plus grande que les vitesses de décantation sont faibles.
• la profondeur du bassin qui déterminera le temps de séjour de la suspension dans le bassin. Ce temps devra être suffisant
pour permettre la formation d'une boue au fond de l'appareil.

Il existe deux types de décanteur :


Décanteur lamellaire Décanteur simple

Décanteur simple

Les décanteurs classiques sont caractérisés par la surface de décantation égale la surface de base.
Le décanteur le plus simple est constitué d’une cuve parallélépipédique munie d’une zone d’entrée et de deux zones de sortie
(une pour la sur-verse et l’autre pour les boues).
Il existe deux types de décanteur dit simple :
A flux horizontaux,
A flux verticaux,

Décanteurs à flux horizontaux


Dans ces bassins, la condition pour qu'une particule soit
retenue et qu'elle ait le temps d'atteindre le fond avant le
débordement ou la sortie de l'ouvrage.
Un décanteur horizontal est caractérisé par : le débit Q, sa
surface S, sa hauteur entre le plan d'eau libre et le radier h.

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Le temps de rétention dans l'ouvrage sera :

Q: le débit traversier,
S : la surface,
h: la hauteur entre le plan d'eau libre et le radier .

* Une particule en suspension arrivant en surface à l'entrée du décanteur décante avec une vitesse constante V 0.
La décantation est terminée lorsque la particule s'est déposée sur le radier, la durée de chute est égale à h / V.

La possibilité pour les particules d'atteindre le fond de l'ouvrage est évidemment envisageable seulement
si t > h / V, ou encore V0 > Q / S.
Le terme Q / S est appelée vitesse de Hazen

Généralement cette vitesse est comprise entre 0.5 et 1.5 m/h.

Les décanteurs à flux verticaux


Dans ce type d'ouvrage l'eau suit un trajet vertical. La vitesse de chute des particules est
contrariée par une force résultante de la composition de la force de frottement et de la vitesse
ascensionnelle de l'eau.

Ce sont des ouvrages de forme conique ou pyramidale

Dans ce type d’ouvrage, la vitesse ascendante maximum vaut : 2 m3/h/m² (m/h).

Le groupe d'entraînement, monté au milieu de ce support, entraîne le mécanisme de raclage


constitué d'un arbre vertical et de deux bras munis de raclettes.

Les lames sont disposées de telle sorte que le fond de la cuve soit balayé une ou deux fois
par tour. Pour les boues lourdes, deux bras courts de raclage supplémentaires balayent la
zone centrale de la cuve quatre fois par tour.

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Décanteur longitudinal à pont racleur.

Décanteur floculateur avec entraînement


périphérique du pont.

Décanteur longitudinal à chaînes

Décanteurs à tubes
On trouve sur le marché deux types de décanteurs à tubes : ceux dont les
tubes sont légèrement inclinés par rapport à l'horizontale (7°) et ceux dont
les tubes sont fortement inclinés par rapport à l'horizontale (60°).
Ces deux types de décanteurs sont habituellement constitués d'un
empilement de tubes de section carrée de 5 cm de côté et les tubes inclinés
à 7° ont une longueur de 0.6, 1.2 ,1.8 ou 2.4 m.
À l'intérieur d'un tube, différentes forces agissent sur les particules
accumulées. La force résultante. Fr, est donnée par:

Fr  Fg (cos 30)  ( FD  F f )
Avec :
Fg: force due à lapesanteur,
FD: force de traînée,
Ff : force de friction

Lorsque Fr est positif, c'est-à-dire lorsque Fg (cos 30°) > FD + Ff, les particules glissent
vers le fond du bassin

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Exemples de décanteurs lamellaires


Le Sédipac FD
C’est un appareil combiné qui réunit, dans une même enceinte, une zone de coagulation-
Floculation et une zone de Décantation lamellaire.
1. Entrée d’eau brute
2. Floculation
3. Canal de répartition d'eau floculée
4. Décantation lamellaire
5. Concentration des boues Le MULTIFLO :
6. Reprise d'eau décantée
la vitesse vraie est de l'ordre 1 m/h alors que la vitesse apparente
7. Extraction des boues
est de l'ordre de 10/15 m/h.
1 -Arrivée d'eau à décanter
2 -Injection des réactifs
3 -Zone de mélange rapide
4 -Zone de coagulation/floculation
5 -Admission en décantation
6 -Modules lamellaires
7 -Tubes de reprise d'eau décantée
8 -Sortie d'eau décantée
9 -Système de reprise des boues
10-Évacuation des boues

FILTRATION

La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui


contient des MES en le faisant passer à travers un milieu poreux.
Elle est habituellement précédée des traitements de coagulation, de
floculation et de décantation,

Matériaux des filtres


Selon le type de filtre adopté, on a recourt à divers matériaux filtrants; on utilise ainsi :
a) Des tissus de fibres, des toiles métalliques ou des pierres poreuses à interstices très fins.

b) Des granules libres qui n'adhèrent pas les unes aux autres.

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Le sable, l'anthracite et l'ilménite sont couramment utilisés dans les usines de traitement des eaux.

Types de filtration
Pour le traitement des eaux potables, on utilise principalement:
a) Filtration rapide sur sable;
b) Filtration lente sur sable;
En pratique, la filtration rapide sur sable est la plus utilisée.

Caractéristiques des matériaux Filtrants


Les principales caractéristiques d'un matériau filtrant sont
• le diamètre effectif et le coefficient d'uniformité,
• la densité relative,
• la masse unitaire sèche (maximale et minimale)
• la porosité (maximale et minimale).

Il existe d'autres caractéristiques, beaucoup plus difficiles à mesurer, comme la


forme des grains et la surface spécifique

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Conditions de service
a) Cycles

La presque totalité des filtres à matériau granulaire fonctionne par cycles comportant une période de filtration suivie d'un
lavage final. Les paramètre essentiels limitant la durée de ces cycles sont:

- la perte de charge mais, en deçà d'une perte de charge maximale acceptable,

- le volume filtré ou le temps de cycle (par exemple : 8 h, 24 h, 48 h) ;

-la turbidité, contrôlable par un capteur turbidimétrique, voire par un compteur de particules.

Choix du mode de filtration

Le choix entre les divers types de filtration sur support ou sur lit granulaire dépend de plusieurs critères :

- caractéristiques du liquide à filtrer, de ses impuretés et de leur évolution dans le temps ;

- qualité du filtrat à obtenir et tolérances admises ; - conditions d'installation ;

- possibilités et moyens disponibles pour le lavage.

Filtration sur sable rapides

Principe
Le filtre à sable rapide est le type de filtre le plus utilisé dans le traitement des eaux
de consommation. Le matériau filtrant est maintenu en place par gravité et
l'écoulement de l'eau a lieu de haut en bas. Lorsque le milieu filtrant est encrassé, on
lave le filtre en inversant le sens de l'écoulement de l'eau;
Le filtre à sable rapide est le type de filtre le plus utilisé dans le traitement des eaux
de consommation avec vitesse de filtration 4 à 25 m/h.
1. Sable
2. Canal d'eau filtrée, air et eau de lavage
3. Vanne d'évacuation des eaux de lavage
4. Orifice d'entrée de l'eau de balayage
5. Goulotte en V
6. Goulotte de départ des eaux de lavage

le fond de filtre, le gravier de support et le milieu filtrant Busettes Degrémont pour lavage

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Fond de filtre
Le fond de filtre est la structure qui sépare le milieu filtrant de l'eau filtrée.
Il doit donc être suffisamment solide pour supporter le milieu filtrant (1 m
de sable et de gravier) et l'eau située au-dessus du milieu filtrant (2 m
d'eau).
Il permet en outre:
 de collecter et d'évacuer les eaux filtrées;
 de distribuer uniformément l'eau de lavage.

Gravier de support
Le gravier de support, situé immédiatement au-dessus du fond de filtre, permet
 de retenir le sable du milieu filtrant;
 d'améliorer la répartition de l'eau de lavage dans le filtre.
L'épaisseur et les caractéristiques granulométriques de la couche de gravier de
support dépendent des caractéristiques du fond de filtre et de celles du milieu
filtrant.

Mécanisme de lavage

Lavage à l’eau
Lorsque l'eau de lavage est injectée par le fond, le milieu filtrant prend de l’expansion et libère les particules arrêtées par le
filtre. Ces particules, beaucoup moins denses que les grains de sable, sont aisément entraînées vers les goulottes de lavage.
Le niveau maximal du sable en expansion atteint 8 à 30 cm au-dessus de son niveau au repos. Le degré d'expansion du
milieu filtrant dépend:
• du diamètre des grains de sable;
• de la densité des grains de sable;
• de la charge superficielle, ou vitesse, de l'eau de lavage;
• de la température de l'eau de lavage.

Lavage à l'eau et à l'air


On injecte simultanément, par le fond du filtre, de l'air et de l'eau. L'eau entraîne les impuretés vers les goulottes de lavage
alors que l'air assure un brassage suffisant pour décoller ces impuretés. La charge superficielle (air) doit être supérieure à 5
m/h. Signalons qu'il n'est pas nécessaire que le milieu filtrant soit en expansion pour que le lavage soit efficace. Après
l'arrêt des soufflantes, il faut toutefois continuer le lavage à l'eau afin d'entraîner toutes les impuretés vers les goulottes de
lavage

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Filtres sous pression


Les filtres sous pression fonctionnent selon les mêmes principes que les filtres à sable rapides, sauf que leurs couches de
sable et de gravier, ainsi que leur réseau de drainage, sont situés dans des cylindres horizontaux ou verticaux, lesquels sont
conçus pour supporter des pressions de l'ordre de 1000 kPa. On peut ainsi filtrer de l'eau sous pression et la distribuer sans
recourir au double pompage.

1-collecteur supérieur 2-Tampon d'accès


3-Couche filtrante 4-Couche support
5-Collecteur inférieur 6-Purge d’air
7-Entrée d'eau brute Sortie d'eau de lavage
8-Entrée d'eau de lavage Sortie d'eau filtrée
9-Vidange 10-Filtre supérieur
11-Filtre inférieur

Principe de fonctionnement :
• Les particules sont arrêtées sur toute la profondeur du sable. Le
différentiel de pression mesure la perte de charge entre la pression
d’entrée et de sortie du filtre.
• Lorsque la perte de charge devient supérieure au différentiel réglé, le
programmateur lance une séquence de contre lavage.
• Le contre lavage s’effectue par inversion du flux d’eau (voir image
ci-contre) qui permet de nettoyer le sable des impuretés arrêtées.

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Traitement de finition
Désinfection

• La plupart des microorganismes pathogènes est éliminée de l'eau lors des précédentes phases de traitement.
Cependant, la désinfection de l'eau est encore nécessaire afin d'empêcher que l'eau potable soit nocive pour notre
santé.
• La désinfection est un traitement qui permet d'éliminer les microorganismes susceptibles de transmettre des
maladies.
• On peut procéder à la désinfection en ajoutant à l'eau une certaine quantité d'un produit chimique doté de
propriétés germicides. Les produits chimiques les plus utilisés sont : le chlore, le dioxyde de chlore, l'ozone, le
brome, l'iode et le permanganate de potassium.
• On peut également désinfecter l'eau grâce à des moyens physiques: ébullition, ultrasons, ultraviolets ou rayons
gamma.

Différent modes de désinfection

Tous les procédés et les produits de désinfection n'étant pas équivalents, il faut choisir le procédé le plus
approprié, compte tenu de certaines conditions particulières (caractéristiques et usages de l'eau, types de
microorganismes à éliminer, qualité du réseau de distribution, etc.) et sachant qu'un désinfectant ou un
procédé de désinfection doit:
a) Ne pas être toxique pour les humains ou les animaux;
b) être toxique, à de faibles concentrations, pour les microorganismes;
c) être soluble dans l'eau;
d) former avec l'eau une solution homogène;
e) Être efficaces aux températures normales de l’eau de consommation (0 à 25°c).
f) être stable, afin de favoriser le maintien d'une certaine concentration résiduelle pendant de longues
périodes de temps;
g) ne pas réagir avec la matière organique autre que celle des microorganismes;
h) ne pas détériorer les métaux ni endommager les vêtements lors de la lessive;
i) éliminer les odeurs;
j) exister en grande quantité et être vendu à un prix abordable;
k) être facile à manipuler et ne faire courir aucun danger aux opérateurs;
1) permettre une mesure aisée de sa concentration

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Désinfectants

La désinfection de l'eau peut-être réalisée à partir de plusieurs désinfectants. Les plus


utilisés sont :

 Le chlore, Cl2

 L’hypochlorite de sodium ou de calcium, NaOCl, Ca(OCl)2

 Le dioxyde de chlore, C1O2

 Autres désinfectants incluant l’ozone et les UV

Le Chlore
Le chlore est l'un des désinfectants les plus utilisés. Il est facilement applicable et très efficace contre la désactivation des
microorganismes pathogènes. Le chlore peut être facilement appliqué, mesuré et contrôlé. Il est assez persistent et
relativement bon marché.
Réaction du chlore gazeux
Cl2 + 2H2O ⇆ HClO + Cl- + H3O+

Pour tuer des bactéries peu de chlore est nécessaire; environ 0.2-0.4 mg/l. Les concentrations en
chlore ajoutées à l'eau sont habituellement plus hautes, en raison de la demande en chlore de l'eau

Efficacité du chlore?
Les facteurs qui déterminent l'efficacité de la désinfection au chlore sont les suivants : concentrations en chlore, temps
de contact, température, pH, nombre et types de micro-organismes, concentrations en matière organique dans l'eau
Tableau : temps de désinfection pour différents types de micro-organismes pathogènes a
E. coli bacterium < 1 minute

Hepatitis A virus environ 16 minutes

Giardia parasite environ 45 minutes

Cryptosporidium environ 9600 minutes (6-7


jours)

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Hypochlorite de sodium ou de calcium


L'hypochlorite de sodium ou de calcium sont des composés qui peuvent être utilisé efficacement dans le cadre de la
purification de l'eau. En additionnant de l'hypochlorite à l'eau, de l'acide hypochlorite (HOCl) est formé:
L'acide hypochlorite est divisé en acide chlorhydrique et en oxygène.
L'atome d'oxygène est un oxydant très puissant. L'hypochlorite de sodium est efficace contre les bactéries, les virus et les
champignons. L'hypochlorite de sodium désinfecte de la même manière que le chlore le fait

Réaction de l’hypochlorite de sodium


NaClO + H2O ⇄ HClO + Na+ + OH-
Réaction de l’hypochlorite de calcium
Ca(OCl)2 + 2H2O ⇄ 2HClO + Na+ + 2OH-
L’acide hypochloreux
( HClO ), est un acide faible qui réagit de la façon suivant :
HClO ⇆ + OCl- + H+

Dioxyde de chlore
Le traitement de l'eau potable est la principale application de désinfection du dioxyde de chlore. Grâce à ses facultés
de biocide, le dioxyde de chlore .
Le dioxyde de chlore est un puissant désinfectant contre les bactéries et les virus. Dans l'eau, le dioxyde de chlore est
actif en tant que biocide pour au moins 48 heures.
Le dioxyde de chlore empêche la croissance des bactéries dans le réseau de distribution de l'eau potable. C'est aussi un
agent actif contre la formation de bio film dans le réseau de distribution.

Le dioxyde de chlore est un radical stable, mais très réactif.


La réaction de sa mis en solution dans l’eau s’écrit :
2ClO2 + H2O ⇄ HClO2 + HClO3
En milieu basique, ClO2 se dismute en donnant un chlorite ClO2- et chlorate ClO3- :
2ClO2 + 2OH- ⇆ ClO2-+ ClO3-+ H2O

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Désinfection par l'ozone O3

L ozone est un gaz instable composé de molécules d'oxygène triatomique.


Le pouvoir désinfectant de l'ozone est de 10 à 100 fois supérieur à celui du chlore, et ce pour tous les types de
microorganismes. Il est même efficace contre les spores et les kystes, qui sont pourtant les microorganismes les plus
résistants
La quantité d'ozone qu'on doit ajouter à l'eau pour obtenir une bonne désinfection varie d'une eau à l'autre en
fonction de la demande d'ozone due aux matières organiques et inorganiques oxydées par l'ozone.

Dans l’eau pure, l’ozone réagit de la façon suivante :


O3 + OH- ⇆ HO2 + O2
O3 + O2-+ H+ ⇆ 2 O2 + OH-
HO2 + OH- ⇆ HO2 + O2

Désinfection par rayonnement Ultra-violet

Durant les 100 dernières années, la science a pu identifier les effets bactéricides du
rayonnement UV du spectre électromagnétique.
Les longueurs d'ondes spécifiques responsables de ces effets sont celles situées entre 240 et
280 nm, avec un pic à 253.7 nm. Ces longueurs d'onde sont situées dans le domaines des
UV-C

Effet du rayonnement UV
Lorsqu'un micro-organisme est exposé à un rayonnement UV-C, le noyau de la cellule est
atteint, et la duplication de l'ADN est stoppée. Les rayonnements UV ont un effet sur
l'ADN, l'acide nucléique et les enzymes. Les organismes pathogènes sont donc inactivés ou
détruits

Production d'UV-C.
Les sources d'UV-C sont typiquement des tubes de type néon, contenant du quartz et de la
silice, d'un diamètre allant de 15 à 25 mm pour une longueur de 100 à 1200 mm. Ce tube est
rempli d'un gaz chargé de vapeur de mercure.

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Dose d'exposition
La dose d'exposition s'exprime par le produit de l'intensité du rayonnement (énergie par
unité de surface) par le temps d'exposition. soit : DOSE = I x T
Avec :
I : l'intensité du rayonnement
T : le temps d'exposition
L'unité couramment utilisée est le mJ/cm2, équivalent à 1000 micro watt seconde/cm2

Relation dose d'exposition/ effets destructifs


La relation entre la dose d'exposition et l'effet destructif sur un type de micro-organisme
visé est donnée par la formule suivante :

N / N 0  e  KD
Où :
N= Nombre de micro-organismes après traitement No = Nombre initial de micro-organismes visés
K = Constante associée au type de micro-organisme D = Dose
La relation ci-dessus indique donc que doubler la dose d'exposition multiplie l'effet destructif par 10. Pour augmenter l'effet
destructif de 90 à 99%, il faut donc doubler la dose. Pour passer à 99,9% il faudra la tripler, etc

Partie 2 : traitement des eaux usées


Généralités sur les origines des eaux usées

Les effluents à traiter ont des origines différentes, on distingue trois grandes catégories d'eaux
usées :
Les eaux usées domestiques
Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau. Elles sont essentiellement porteuses
de pollution organique.
Les eaux industrielles
Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d'une industrie
à l'autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles peuvent également contenir
des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des
hydrocarbures.
Les eaux pluviales
Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment
pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées
industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles
de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...).

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Equivalent habitant EH :
l’équivalent habitant est une notion théorique, établie sur la base d’un grand nombre de mesures, qui exprime la charge
polluante d’un effluent, quelle que soit l’origine de la pollution, par habitant et par jour. La charge polluante rejetée par les
ménages, les industries, les artisans est exprimé en EH, autrement dit une industrie de 100 EH pollue autant que 100
personnes.
Un EH correspond à un rejet moyen journalier de 180 l d’effluent présentant une charge :
de 90 g de MES, Tableau : Evaluation du nombre d’équivalent-habitant correspondant à la charge polluante
de 60 g de DBO5, contenue dans les eaux usées domestiques pour les différents équipements
de 135 g de DCO,
de 9,9 g d’azote totale
de 2 g de phosphore total

Notion de Biodégradabilité

Le rapport DCO/DB05 donne une estimation de la biodégradabilité des eaux usées.

La notion de la biodégradabilité représente la capacité d'une substance ou son aptitude à être


décomposée par les micro-organismes (bactéries, champignons...)

• DCO/DBO5 <1.5 : l'effluent est facilement biodégradable.


• 1.5<DCO/DB05<2.5 : l'effluent est moyennement biodégradable.
• DCO/DB05 >2.5 : l'effluent est difficilement biodégradable.[5]

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Schéma d’une installation de traitement des eaux usées

Paramètres caractéristiques des effluents à traiter


Le débit (Q) :
C’est un volume par unité de temps (m3/j -m3/h -l/s).

•Débit moyen horaire de temps sec : débit moyen horaire reçu par la station
Q jour
Qmh 
24
•Débit de pointe horaire de temps sec : débit horaire maxi reçu par la station.

Q pts  Qmh * C pEU


2,5
C pEU  1,5 
Q jour
86, 4
d)La charge hydraulique de la station:
C’est le rapport du débit reçu sur la capacité hydraulique nominale de la station. Elle s’exprime en % de la capacité
nominale.
e)La charge organique de la station:
C’est le rapport de la pollution reçue sur la capacité nominale de la station elle s’exprime en % du flux nominal en DBO5.
f) Le rendement épuratoire de la station:
C’est le rapport de la pollution éliminée dans la station sur la pollution reçue. Il définit les performances de la station

35
07/11/2023

.
g) La charge massique Cm :
C’est le rapport de la charge en DBO5 reçue sur la quantité de boues présente dans le bassin d’aération.

nourriture kg DBO5 reçue


Cm = =
boues kg MVS
elle caractérise l’équilibre biologique du traitement

•La charge volumique Cv:


C’est le rapport de la charge en DBO5 reçue sur le volume du bassin d’aération.

kgDBO5 reçue
Cv 
m3  bassin d ’aération 

Cv: permet d’estimer la capacité du bassin d’aération

Selon la nature, l’importance de la pollution et les objectifs recherchés, les procédés de traitement mis en œuvre dans
une station d’épuration pour assainir des eaux résiduaires sont différents. Ces procèdes peuvent être basés sur des
processus physico-chimiques et/ou biologiques

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Prétraitement
Le prétraitement des eaux résiduaires est composé de :
 Dégrillage
 Dessablage / déshuilage
 Décantation primaire (selon les origines des eaux résiduaires

LE DÉGRILLAGE
Le dégrillage permet de séparer les déchets solides (papiers
et plastiques essentiellement) des eaux usées qui arrivent à la
station. Un râteau vient régulièrement débarrasser ceux-ci de
la grille. Ces déchets sont ensuite collectés pour être rejetés

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DESSABLEUR/DÉSHUILEUR

Le but de ce dispositif est de :


Piéger les huiles et les graisses
Piéger les particules solides charriées par les eaux et les matières en suspension de
granulométrie comprise entre 0,2 et 2 mm et de densité sèche ≈ 1,8
le déshuilage – dégraissage
Cette opération a pour but de séparer les huiles et les matières graisses par flottation afin
d’éviter :
 La mauvaise sédimentation dans les décanteurs,
 La diminution des capacités d’oxygénation des installations de traitement
biologique,
 Le bouchage des canalisations et des pompes,
 La surconsommation des produits chimiques lors de la préchloration et de la
coagulation/floculation,
 L'acidification du milieu dans le digesteur anaérobie

DECANTION PRIMAIRE
Lorsqu’il s’agit des eaux résiduaires domestique, la décantation primaire élimine les particules (20 à 200 µm) et les
particules de taille croissante (agrégation par floculation de la matière organique). Elle se fait en un écoulement lent,
avec un temps de séjour hydraulique de pratiquement 1 heure.

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TRAITEMENT BIOLOGIQUE

L’objectif principal de l'épuration biologique (l'épuration secondaire) est d’éliminer le plus possible les polluants
biodégradables et non décantables contenus dans l’eau usée

La technique utilise l'activité des bactéries présentes dans l'eau, elle consiste à mettre la matière organique contenue dans les
eaux usées au contact d'une masse bactérienne active en présence d'oxygène

La masse bactérienne va se nourrir de la matière organique (qui contient de l'hydrogène H, du carbone C, de l'azote N, de
l'oxygène O et du phosphore P) et la consommer pour :

• En extraire l'énergie et les éléments nécessaires à leur développement (anabolisme)


• Synthétiser de nouvelles cellules vivantes (catabolisme)

Eau usée+ biomasse +O2 ---> Eau épurée + biomasse + CO2

Une multitude d'organismes est associée à cette dégradation selon différents cycles de transformation. Parmi ces
organismes, on trouve généralement des bactéries, des algues, des champignons et des protozoaires.
Cette microflore, extrêmement riche, peut s'adapter à divers types de polluants qu’elle consomme sous forme de
nourriture (substrats). Il est ainsi possible d'utiliser systématiquement cette microflore dans un processus contrôlé
pour réaliser l'épuration des eaux résiduaires.

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Croissance des micro-organismes en culture pure


les phases le développement des microorganismes successives
Phase d’adaptation : Cette période ″AB″ est dite phase
d'adaptation ou de latence ; elle sépare le moment d'inoculation du
moment où la croissance devient perceptible.
Phase de croissance: Après une courte période de démarrage BC,
d'allure très variable, on constate que log X (X étant la teneur en
biomasse) varie linéairement en fonction du temps. Cette phase de
croissance à vitesse constante est appelée phase de croissance
exponentielle.
Phase de ralentissement: Cette phase "DE" est dite phase de
ralentissement et correspond à une perturbation du milieu de
culture par la croissance exponentielle des micro-organismes. Le
passage en phase de ralentissement correspond à une diminution
de la concentration du substrat et de la vitesse de croissance.
Phase de stabilisation: Au cours de cette phase, il n'y a plus de
substrat et le taux de croissance est nul.
Phase de respiration endogène: Durant cette période, les besoins
en oxygène sont limités aux besoins respiratoires d'entretien des
cellules; c'est une phase de décroissance dite phase de respiration
endogène.

Types d’épuration biologique


L’épuration biologique peut être effectuée de deux façons, soit par des procèdes d'épurations biologiques à culture libre, ou
à culture fixe
Procèdes d'épurations biologiques à culture fixe
Dans ce cas, la culture bactérienne "cultures fixées" appelée "biofilm", "film biologique" ou "biomasse") se présente fixée
sur un support. Les systèmes à biomasse fixée possèdent un potentiel épuratoire bien plus important que ceux en biomasse
libre. Cela est dû au fait que la sélection des espèces et leur concentration dans le réacteur biologique se fait naturellement
par accrochage sur le matériau support. Ce processus permet de sélectionner une biomasse active accrochée en quantité
plus importante que celle développée en boues activées, pour un même volume de réacteur.

L'épuration biologique par lits bactériens L'épuration biologique par disques biologiques rotatifs

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Procède d'épuration biologique à culture libre


Cette technologie est employée par le quasi totalité des agglomérations de plus de 5 000 habitants et par certaines activités
industrielles. A raison de plusieurs grammes par litre, les micro-organismes évoluent dans une solution maintenue en
agitation et alimentée en oxygène par brassage ou insufflation. L'eau usée est amenée en continu et le temps de séjour dans le
réacteur biologique varie de quelques heures à quelques jours
Parmi ces procèdes, on trouve soit l'épuration biologique par boue activée, soit par lagunage

Lagunage:
Il consiste en l’utilisation d’étang naturel ou artificiel, comme
milieu récepteur d’effluents

On distingue deux types de lagunes :


lagunes naturelles (des bassins de faible profondeur de 0,8 à1
m), anaérobies facultative ou aérobies qui peuvent recevoir des
effluents bruts ou prétraités

lagunes aérés (vastes bassins) : on effectue une épuration biologique


bactérienne comme celle qui se pratique naturellement dans un
étang, en apportant de l’extérieur par insufflation d’air ou
oxygénation au moyen d’aérateurs de surface, l’oxygène nécessaire
au maintien des conditions aérobies des bactéries épuratrices

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L'épuration biologique par boue activée


Le procédé d'épuration par boue activée est celui qui représente, actuellement et encore durablement, le meilleur compromis
technico-économique pour attendre une qualité satisfaisante d'effluents épurés
Le principe du procédé consiste à provoquer le développement d'un floc bactérien dans un bassin alimenté en eau à épurer en
brassant suffisamment le milieu pour éviter la décantation des flocs d'une part et fournir l'oxygène nécessaire au
développement des bactéries et maître en contacte les micro-organismes avec le substrat d'autre part
Le bassin d'aération peut être procédé d'un décanteur primaire et sera toujours suivie d'un décanteur secondaire
(clarificateur) qui permet la séparation solide liquide. Le clarificateur est menu d'un système de raclage des boues. Une
partie de ces boues sera recycler à la tête du bassin d'aération pour maintenir la concentration bactérienne au niveau du
réacteur constante, tandis que la partie de boue en excès sera orienter vers le traitement des boues

Classification

Les systèmes à boues activées sont classés en fonction de la charge appliquée, d'où, on distingue :

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Dimensionnement d’un bassin d’aération


L0
Le volume du bassin est calculé comme suit : V= (m3)
Cv
Avec L0[kg DBO5/ j] est la quantité de la pollution à l’entrée du bassin
V
La surface horizontale du bassin : S= (m 2 ) Avec 3  h  5 m
h
l
Pour calculer la largeur (l) du bassin, on utilise la relation de Tabasaran, où : 1   2.5
h
L
La masse de boues dans le bassin : X a = 0 (Kg)
Cm
Xa
Concentration de boues dans le bassin : [X a ] = (kg/m3 )
V

V
Le temps de séjour pour le débit de pointe par temps sec : Ts =
Qpts

Consommation en oxygène

La quantité théorique d'oxygène nécessaire aux bactéries est la somme de celle nécessaire à la synthèse cellulaire et celle à
la respiration endogène. Elle est donnée par l'équation suivante

q O2 = a' Le + b' Xa
Avec : Type de traitement a’ b’
a' [kg /kg DBO5] et b' [kg / kg MVS/ j] sont les constantes de Faible charge 0,65 0,065
respiration endogène et de synthèse cellulaire des bactéries.
Le [kg DBO5/ j] est la quantité de la pollution à éliminer. Moyenne charge 0,6 0,08
Xa [kg MVS] est la masse de la boue dans le bassin Forte charge 0,56 0,12

Pour l'aération, les dispositifs utilisés actuellement sont :

Les aérateurs de surface Les systèmes à injection d'aire Les aérateur de fond

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Production de boues biologiques: L'accroissement net de la masse de matière active des boues résulte à la fois de la
masse cellulaire synthétisée à partir de la pollution éliminée et de la masse détruite par respiration endogène.
Cet accroissement s’exprime par :
Pb =am .Q(S0 −S)−aXV

S0 : Substrat à l’entrée de l’aérateur, S : Substrat à la sortie de l’aérateur, Q : Débit de l’effluent, V :


Volume utile du bassin d’aération, X la concentration de la boue,

Les valeurs moyennes du Rendement de métabolisation am et du coefficient de respiration endogène


α, généralement retenues pour les boues activées, sont les suivantes:

Age des boues (A) : est un paramètre important car il est directement lié au rendement d'épuration du
réacteur. C'est le rapport entre la masse de boues présentes dans l'aérateur et la quantité de boues extraites
(donc produites) par jour.
𝑽. 𝑿
𝑨=
𝑷𝒃

Plages de fonctionnement

Les procédés biologiques d’épuration sont classés selon le type de charge qui est fonction de la charge massique.

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LA CLARIFICATION
A l’issue du traitement biologique, l’effluent est renvoyé dans un
clarificateur, appelé aussi décanteur secondaire où l’eau est séparée des
boues par décantation. L’eau peut alors être rejetée dans le milieu naturel
les meilleurs résultats sont obtenus dans les ouvrages circulaires à fond
fortement incliné (50° au moins sur l’horizontal).
Une partie des boues retenues dans cet ouvrage de décantation secondaire
est renvoyée vers le bassin d’aération afin d’y maintenir une masse
suffisante de micro-organismes. L’autre partie est séchée puis évacuée en
décharge, incinérée ou valorisée en agriculture

Dimensionnement d’un clarificateur


Le clarificateur devrait se dimensionner avant le réacteur biologique car c’est lui règle la distribution de la masse de
boue présente dans le réacteur. A volume constant du réacteur, la masse sera définie par une concentration en MES à
ne pas dépasser et cela en fonction de la qualité mécanique de la boue, définie par son Indice de Mohlman (IM)
IM : volume occupé par un gramme de boue (ml/g), sans dilution
L’indice de Mohlman: est le rapport entre le volume des boues en ml/L et la teneur en matières en suspension du même
échantillon de boues en g/L.
On obtient ainsi le volume occupé par 1 g de matières en suspension après 30 minutes de décantation pour les boues
activées et après 2 heures pour l’effluent d’un lit bactérien.
Cette valeur caractérise la capacité de décantation de boues activées

En pratique, la détermination de l’indice de Mohlman revient à:


• Mesurer le volume de matières décantables (MD) en 30 minutes (boues
activées) et l'exprimer en concentration volumique Vd (ml/L)
• Mesurer la teneur en MES à 105 °C et l'exprimer en concentration massique
en mg/L

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En fonction de l’IM, on déduit la vitesse ascensionnelle maximale à appliquer sur le débit maximum défini dans les
paramètres de l’effluent.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs des vitesses correspondantes pour une concentration en MES de 30 mg/l maxi de
l’effluent traité

La surface utile du décanteur horizontale :

La concentration en recirculation des boues, du clarificateur vers le réacteur biologique, dépendra de IM, du temps de séjour
des boues dans le lit de boues du clarificateur et du taux de recirculation
Avec:
[Xa] : Concentration des boues dans le bassin d’aération (g/l)
[Xr] : Concentration des boues recirculées en (g/l)
R : Taux de recirculation en %

La concentration des boues dans la recirculation ([Xr]) est évaluée par la formule empirique suivante :
Avec :
K : coefficient dépendant du système de reprise (0,5 ≤ K ≤ 0,7).
tsh : temps de séjour des boues dans le clarificateur (en heure).

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DÉSINFECTION

• La décantation secondaire ne permet pas une séparation de toute les matières en suspension contenus dans
l'eau usée, il reste encore beaucoup de micro-organismes pathogènes qui peuvent être rejetés actifs dans le
milieu récepteur s'ils ne sont pas désinfectés,
• Pour cela, plusieurs moyens que se soit physiques ou chimiques existent pour les désactiver,
• Parmi les procédés de désinfections, on trouve, le chlore, l'ozone, les rayonnements ultraviolet, etc.
• Mais la stérilisation par le chlore reste le moyen le plus pratiqué.
• Pour être efficace, elle nécessite un temps de contacte minimal de 15 mn et si on veut obtenir plus de 99 %
de rendement,
• les doses doivent être de 3 à 10 mg/l après l'épuration par lit bactérien et de 2 à 8 mg/l après l'épuration à
boue activée

Traitement des résidus

• En ce qui concerne les déchets des grilles, ils peuvent être déchiquetés après compactage pour faciliter
leur dispersion. Ensuite, ils seront enterrés dans une fosse, rejetés dans les décharges publiques, ou
incinérés.

• Les sables de déssableurs peuvent être séparés de leur eau par filtration sur dalles filtrantes. Ensuite, ils
peuvent être lavés et réutilisés dans les lits de séchage.

• Les résidus de la séparation des huiles et des graisses contenues dans les eaux usées urbaines sont
tellement pollués que, si les huiles minérales y prédominent, il est préférable de les incinérer avec les
résidus du dégrillage

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Traitement des boues


Les boues de la décantation primaire et secondaire sont relativement concentrées, contiennent le plus souvent 95 à 98 %
d'eau et chargées de micro-organismes divers. Donc, il est impératif de les traiter avant de les rejeter. Le volume et les
caractéristiques de ces boues varient en fonction de la nature des épurations et leur efficacité. Les divers modes de
traitement des boues peuvent se résumer comme suit :
• L'épaississement des boues,
• La digestion des boues,
• La déshydratation des boues

L'épaississement des boues


C'est le premier stade de traitement des boues qui permet de réduire le volume des boues fraîches. Il est en quelque
sorte un décanteur poussé dans lequel les boues sont soumises à une lente agitation favorisant l'agglomération et le
dépôt des matières en suspension. Ainsi, la teneur en eau est réduite de 90 %.

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La digestion des boues


La digestion des boues sert à détruire la partie de la matière organique des
boues. Elle peut être soit :
Aérobie : qui sert à stabiliser les boues. Elle consiste en une aération
prolongée provoquant le développement des micro-organismes aérobies, qui se
nourrissent des matières dégradables de la boue, jusqu'à ce qu'ils dépassent la
phase de synthèse cellulaire et réalisent leur propre auto-oxydation où le taux
de mortalité est supérieur au taux de croissance.
Anaérobie : qui consiste à provoquer, en présence des boues, le phénomène de
fermentation résultant de l'activité de diverses populations bactériennes qui, en
l'absence d'oxygène, transforment les matières organiques dégradables. Les
produits finaux sont des acides organiques, des alcools et des cétones. Cette
digestion subit l'influence de la variation de la température, la composition et
l'acidité ou l'alcalinité des boues. Elle peut éliminer en virent 50 % des
matières organiques
Concentration gravitaire des boues
Les concentrateurs gravitaires appelés aussi silos à boues permettent de réduire
par 2 ou 3 le volume de boues à traiter.
Les ouvrages de concentration gravitaire sont faciles d’exploitation et très
adaptés aux installations de petite et moyenne importance

La déshydratation des boues


Elle représente la dernière étape dans la chaîne de traitement des boues. Elle peut être réalisée de deux manières :
Une déshydratation naturelle ou appelée encore lit de séchage : qui consiste à épandre les boues dans des bassins, dits lits
de séchage, à l'air libre. Elle a l'inconvénient de nécessiter une grande surface de terrain

Une déshydratation mécanique : cette technique permet de réduire la teneur


en eau des boues à un taux compris entre 45 et 85 %. Les moyens de
déshydratation mécanique les plus utilisés sont:
 La filtration sous pression : comporte un filtre-presse muni d'un tissu
filtrant synthétique bien approprié.
 La filtration sous vide : comporte généralement une toile de filtration
fixée sur un tambour rotatif.
 La centrifugation
La boue à déshydrater est serrée entre deux toiles tendues afin d’en extraire
l’eau résiduelle. La siccité des boues est voisine de 15 à 20%.

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Partie 3: DESSALEMENT
Généralités sur la réparition des eaux salé

Ressources utilisées/ Ressources disponibles dans le monde

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Les eaux marines


La caractéristique la plus importante des eaux de mer est leur salinité, c'est-à-dire leur teneur globale en sels (chlorures de
sodium et de magnésium, sulfates, carbonates). La salinité moyenne des eaux des mers et océans est de 35 g.L-1 (27,2 g.L-1 de
NaCl, 3,8 g.L-1 de MgCl2, 1,7 g.L-1 MgSO4, 1,26 g.L-1 CaSO4, 0,86 g.L-1 K2SO4).
Cette salinité peut être différente dans le cas de mers fermées :
 mer Méditerranée : 36 à 39 g.L-1,
 mer Rouge : environ 40 g.L-1,
 mer Caspienne : 13 g.L-1,
 mer Morte : 270 g.L-1,
 Golfe Arabo-Persique : 36 à 39 g.L-1.
Le pH moyen des eaux de mer varie entre 7,5 et 8,4 : l'eau de mer est un milieu légèrement basique.

Les eaux saumâtres


On appelle eau saumâtre une eau salée non potable de salinité inférieure à celle de l'eau de mer. La plupart des eaux saumâtres
contiennent entre 1 et 10 g de sels par litre. Ce sont parfois des eaux de surface mais le plus souvent des eaux souterraines qui
se sont chargées en sels en dissolvant certains sels présents dans les sols qu'elles ont traversés. Leur composition dépend donc
de la nature des sols traversés et de la vitesse de circulation dans ces sols. Les principaux sels dissous sont le CaCO 3, le
CaSO4, le MgCO3 et le NaCl.

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PROCEDES DE DESSALEMENT

Distillation Multi-flash

L’eau est portée sous pression à une température de


120°C.

• Elle est introduite dans une enceinte à pression


réduite où se produit une vaporisation immédiate. Une
partie est condensée sur un condenseur.

• L’eau qui a fourni de l’énergie pour la vaporisation


cesse de bouillir pour se mettre en équilibre avec la
pression de vapeur régnant dans l’enceinte

Elle passe ensuite dans une deuxième enceinte soumise


à une pression encore plus faible.
Nouveau flash, nouvelle condensation, nouvelle
enceinte où la pression est encore plus faible, etc.

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Distillation Multi-effet (MED : Multi-Effect Distillation)


Le concept de la distillation à multiples effets réside
dans la juxtaposition de plusieurs cellules (ou effets).

• On diminue progressivement la pression (et


donc la température) d’une cellule à l’autre.

• Dans la première cellule (où la température est la


plus haute), le fluide de chauffage (ou fluide
caloporteur) chauffe l’eau de mer jusqu’à
évaporation pour produire de la vapeur
d’eau condensée ensuite sur des faisceaux de tubes
refroidis dans le but d’obtenir de l’eau douce.

• La vapeur passe alors dans la deuxième cellule


(cette seconde cellule contient une pression
légèrement inférieure) et permet de chauffer
l’effet suivant.

• Le processus est répété plusieurs fois. La saumure


et le distillat sont récoltés dans chaque cellule.

Distillation par Compression Mécanique de Vapeur


Ce procédé a pour principe de récupérer la chaleur de
condensation avec un apport d’énergie sous forme
mécanique.

On peut l’utiliser dans un évaporateur simple ou a multiples


effets.

Un compresseur aspire la vapeur produite dans le


dernier effet ou dans l’effet unique s’il s’agit d’une
petite installation .Après la compression, cette vapeur
haute pression a une température plus élevée que celle
régnant dans l’évaporateur qui peut donc servir de
condenseur pour cette vapeur qui le traverse dans un
réseau de tuyaux, réchauffant l’eau à dessaler en lui
cédant la chaleur de condensation et commencer de la
sorte un nouveau cycle, avant d’être évacuée sous
forme d’eau distillée.

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Techniques de séparation membranaire

L’électrodialyse
L‘électrodialyse est le procédé à membranes le plus ancien puisque la première installation date des
années 1960. Ce procédé consiste à éliminer les sels dissous dans l'eau saumâtre par migration à
travers des membranes sélectives sous l'action d'un champ électrique.

Les ions d’un sel dissous dans l’eau (NaCl) par


exemple), se déplacent sous l’action d’un champ
électrique créé par deux électrodes trempant dans le
liquide.

• Les ions positifs ou cations (par Na+) sont attirés par


l’électrode négative (ou cathode) tandis que les ions
négatifs (Cl-) sont attirés par l’électrode positive.

• Des membranes filtrantes imperméables soit aux


anions ou aux cations, sont alternativement intercalées.

• On obtient ainsi une série de compartiments à forte


concentration de sels et d’autres à faible concentration.

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Du point de vue propriétés on distingue deux types


de membranes :

- les membranes échangeuses de cations qui sont


perméables uniquement aux cations et dont le
groupement fonctionnel est en général un groupement
acide sulfonique; par exemple, le copolymère styrène-
divinylbenzène sulfone,

- les membranes échangeuses d'anions qui sont


perméables uniquement aux anions et dont le
groupement fonctionnel est un groupement ammonium
quaternaire; par exemple, le copolymère styrène- di
vinylbenzène ammonium quaternaire.

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Consommation d‘énergie
Pour un module d‘électrodialyse comportant un nombre élevé de cellules unitaires (supérieur à 100) on peut négliger
les pertes d’énergie aux électrodes et ne considérer que l’énergie dépensée par effet Joule.

La quantité d‘électricité nécessaire pour extraire par électrodialyse ΔN d'une solution saline est égale :
𝛥𝑁. 𝐹
𝑞=
𝜂
q: quantité d‘électricité nécessaire par métre cube d'eau (Ah/m3)
F: constante de Faraday=26,8 Ah/équiv.g
𝜂: rendement Faraday (≈0,8)
ΔN: quantité de sel à extraire (équiv.g/m3).

L‘énergie nécessaire pour le dessalement de 1m3 d'eau aura pour valeur 𝑈. 𝑞


𝑊𝑒𝑙 =
1000
Wel: énergie dépensée par électrodialyse (kwh/m3)
U: différence de potentiel appliquée à chaque cellule unitaire (V).

D’où 𝑈. 𝛥𝑁
𝑊𝑒𝑙 =
37.3. 𝜂
La consommation d‘énergie est donc directement proportionnelle à la quantité de sel à éliminer,

L'intensité nécessaire pour obtenir le transfert de Q.ΔN (équiv.g/h) est égale à:

Q: débit du circuit de déminéralisation (m3/h) 26.8. 𝑄. 𝛥𝑁


I: intensité du courant (A) 𝐼=
𝑛. 𝜂
n: nombre de cellules unitaire
𝜂: rendement Faraday.

La surface totale de membrane nécessaire sera égale à: 𝑆 = 𝑆𝑀𝐴 + 𝑆𝑀𝐶

S: surface totale de membrane (m2) S MA: surface de membrane anionique (m2)


SMC: surface de membrane cationique (m2)).
𝑛. 𝐼 26.8 𝑄. 𝛥𝑁
𝑆𝑀𝐴 = 𝑆𝑀𝐶 = 𝑆 = 2.
10. 𝑖. 𝑞 10 𝑖. 𝜂. 𝑞
i: densite de courant (mA/cm2)
q: fraction de membrane utile.

La surface totale de membrane nécessaire pour déminéraliser Q (m3/h) de ΔN (equiv.g/m3) est donc égale a :
𝑄. 𝛥𝑁
𝑆 = 5.36
𝑖. 𝜂. 𝑞
Cette relation montre que la surface nécessaire pour une déminéralisation donnée est inversement proportionnelle à
la densité de courant, directement proportionnelle à la quantité de sel à déplacer.

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L’osmose inverse

Sous l’action d’un gradient de concentration, le


transfert de l’eau, à travers une paroi semi-perméable,
se fait naturellement de la solution la moins concentrée
vers la plus concentrée. Ce gradient de concentration
correspond à la pression osmotique.

• L’osmose inverse est l’application sur le liquide


concentré d’une pression supérieure à la pression
osmotique; Cette fois-ci un flux d’eau douce dessalée
passe dans l’autre sens.

Pour obtenir un flux suffisant, on opère en général à une pression environ 2 fois
supérieure à celle de la pression osmotique, ce qui revient à dire que pour l’eau de mer,
la pression doit être de I' ordre de 50 à 60 bars.

Les membranes:
Membranes en acétate de cellulose ou polyamide
Taux de conversion= débit d’eau produite / débit d’eau brute d’alimentation = 50-60%
Rejet de 99% des sels

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On peut définir (généralement Y et R exprimés en %) le taux de conversion Y: Et Le taux de rétention R:


𝐽𝑃
𝑌% = ∗ 100
𝐽0
𝐶0 − 𝐶𝑃
𝑅% = ∗ 100
𝐶0

J0 le flux total d'eau brute, JP le flux d'eau traitée et JR Ie flux de rejet du concentrât
C0 la concentration de l'eau brute, Cp la concentration dans le permet et CR concentration dans le rejet.

Dans le cas de l'osmose inverse, les transferts de solvant et de


soluté au travers d'une membrane semi-perméable se font par
solubilisation-diffusion : toutes les espèces moléculaires
(soluté et solvant) se dissolvent dans la membrane et
diffusent à l'intèrieur de celle-ci comme à travers un solide
ou un liquide sous l'action d'un gradient de concentration et
de pression.

Les flux de solvant et de soluté à travers la membrane sont donnés par les deux relations suivantes :

J 1  A(P   )
J 2  BC
J1:flux d'eau à travers la membrane
A: perméabilité de la membrane à l'eau
ΔP: différence de pression de part et d'autre de la membrane
Δ𝜋: différence de pression osmotique de part et d'autre de la membrane
J2: flux de sel à travers la membrane
B: perméabilité de la membrane au sel
ΔC: différence de concentration en sel de part et d'autre de la membrane

Pression osmotique est calculée par la relation:


𝜋 = 𝑖. 𝐶. 𝑅. 𝑇
Π: pression osmotique i: nombre d’ions dissocies C: concentration en mol,l-1
T: température absolut °K R: constante des gaz parfait
En général la pression osmotique pour les eaux de mer est calculée par le relation:
Avec C: la concentration en sel mg,L-1
𝜋 = 0.7. 𝐶

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Comme pour tout précède de séparation, le choix de la pression de fonctionnement doit faire l'objet d'une
optimisation entre le cout de la consommation énergétique et le cout lie à la surface de membranes. En effet,
lorsque la pression augmente la consommation d'énergie devient plus importante. Par contre, pour une
production donnée, la surface de membranes nécessaire devient plus faible .

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LA NANOFILTRATION
• La nanofiltration est une technique intermédiaire entre l'osmose inverse et l'ultrafiltration;
• Elle effectue une rétention partielle et sélective des différents solutés,
• les pressions d'utilisation sont intermédiaires entre celles de l'osmose inverse et celles de l'ultrafiltration (2 à 30 bars)
• Les membranes se présentent comme celles de l'osmose inverse. le plus généralement sous forme de modules
spirales.
Transfert global.
En nanofiltration le transfert des solutés se fait par un double mécanisme: physique par convection et
l'autre chimique par diffusion
jP  jconv  jdiff CP  Cconv 
jdiff
jP
Transferl de solvant.
La pérrneabilite A des membranes de nanofiltration est plus grande que celle d e s . membranes
d'osmose inverse; de plus comme la rétention n’est que partielle, la différence de pression osmotique
de part et d'autre de la membrane est plus faible. Le flux de solvant est donc beaucoup plus important
en nanofiltration qu'en osmose inverse;
jP  A(P   )

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Dimensionnement d’une station d’OI et NF


• Calcul du nombre d’élément requis
𝐷é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑚é𝑎𝑡 𝐿/ℎ
𝑁=
𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ∗ 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑚𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒
𝐿 2
,𝑚 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑚2

• Calcul du nombre de tube de pression


𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑 ′ é𝑙é𝑚𝑛𝑒𝑡
𝑁 𝑡𝑢𝑏𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ é𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑒𝑡𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑔𝑟é 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑡𝑢𝑏𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛

Consommation d’énergie

• Puissance de la pompe de haute pression:(sans récupération de l’énergie)


𝑄𝑚3 /ℎ .∆𝑃𝑏𝑎𝑟 .𝑑
𝑃𝐾𝑤𝑎𝑡ℎ = η: rendement de la pompe
36,7.𝜂
* Energie consommée ramenée au m3 d’eau douce:
𝑃 Δ𝑃.𝑑
𝑊𝑘𝑤ℎ/𝑚3 = =
𝑄 36,7.𝑌.𝜂
• Avec récupération de l’énergie:
𝑃−Δ𝑃 .𝑑 1
𝑊𝑟𝑒𝑐𝑝 = . 𝜂𝑡𝑢𝑟𝑏 −1 en générale 𝜂 = 𝜂𝑡𝑢𝑟𝑏
36,7 𝑌

𝑊𝑡𝑢𝑟𝑏
% de l’énergie récupérée = ∗ 100
𝑊

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ETAPES DE DESSALEMENT D’EAU DE MER

• Prise d’eau de mer


• Prétraitement
• procédé de dessalement
• Post-traitement
• Rejet

Prise d’eau de mer


Qualité d’eau de mer requise pour le dessalement : stabilité des caractéristiques et avec minimum de MES et MO.

Objectifs : Protection des membranes contre les colmatages et biofouling.


Deux techniques principales :
Prise directe en mer ;
Prise indirecte à travers des puits côtiers ou drains captant

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Critères de choix entre prise directe et puits côtiers

Prise par puits côtiers:


- Faible productivité des puits,
- Augmentation des risques d’intrusion des eaux d’eau de mer dans les aquifères d’eaux douces côtières ;
- Importance de la zone d’implantation et impact visuel.
prise directement de la mer:
- elle peut être retenue même si le débit > 20 000 m3/j :
- Productivité unitaire importante ( +500 m3/h) ;
- Qualité d’eau de mer prise directement non satisfaisante (algues,pollution accidentelles) ;
- Conditions maritimes non favorables (profil fond, houles, courants,…)
- exigeant des infrastructures importantes.

Prétraitement

La connaissance de l’eau est primordiale pour la conception de l’étape de prétraitement:


• L’origine de l’eau à traiter
• Variation saisonnaire de la qualité de l’eau
• Connaissance des risques de pollution
• Analyses complète et détaillés de l’eau

1. Indice de colmatage (SDI)


2. Matière en suspension (MES)
3. Turbidité
4. Carbone organique total (TOC)
5. Hydrocarbures
6. Fer et manganèse
7. Algue / chlorophylle
8. pH, T, TDS ou conductivité
9. Bilan ionique (Na+, K+, Ca2+………….)

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Indice de colmatage (Silt densety Index)

Indice de colmatage est déterminer par la méthode suivante:

𝑡𝑖
100 ∗ 1 −
𝑡𝑓
𝑆𝐷𝐼 =
𝑇

ti: temps initial pour filtrer 500 mL


tf: temps final pour filtrer 500mL
T: durée du test (T=15min)

Le SDI doit être le plus faible possible et, dans tous les cas,
inférieur à 5 ; des valeurs de 2 à 3 sont préférables

Détermination du risque de précipitation


La constante de précipitation d’un complexe dépend de la force ionique et la température de l’eau

* L’indice de précipitation pour un sel AmBn dans le concentrat Ipc:

𝐼𝑃𝑐 = 𝐴 𝑚 ∗ 𝐵 𝑛
𝑐 𝑐

1 1
Avec 𝐴 𝑐 = 𝐴 0 ∗ et 𝐵 𝑐 = 𝐵 0 ∗
1−𝑌 1−𝑌

• La force ionique de l’eau


𝐼𝑒 = 1 2 𝑚𝑖 ∗ 𝑍𝑖2

Avec mi : la concentration molaire de l’eau en mol/Kg


𝐶𝑖
𝑚𝑖 =
1000 ∗ 𝑀𝑊
Ci : concentration en mol/L
MW: poids moléculaire de l’ion g/mol
Zi : charge ionique de l’eau
1
* La force ionique du concentrât est : 𝐼𝑐 = 𝐼0 ∗
1−𝑌

Si 𝐼𝑃𝑐 < 𝐾𝑠𝑝 pas de risque de précipitation

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L’objectif du prétraitement

Le but du prétraitement est d’avoir:


1. Turbidité <0,1 NTU
2. TOC< 3mg/L
3. Fer<100µg/L et Al<50µg/L
4. SDI<3-3,5
5. Eviter la précipitation des sels (CaSO4, BaSO4, SiO2……..) sur la membrane
6. Absence d’oxydant

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Prétraitement chimique
Chloration :
Bloque la prolifération des organismes vivants, et évite l’obstruction des conduites. La réaction se fait comme suit :
Coagulation :
Déstabilise les particules colloïdales en neutralisant leurs charges négatives. Elle est réalisée par l’ajout de cations. Plus
la valence du cation est grande, plus la coagulation est bonne. On utilise souvent des ions trivalents : Al³+ ou Fe³+. Le
choix est fondé sur le pH de la solution à traiter, le type de système de traitement qui suivra la coagulation (l'osmose
inversée, par exemple) et le coût.
Acidification
Il prévient la précipitation des carbonates de calcium sur les membranes, et maintient un pH se trouvant dans une plage
de 6,9 – 7,2 pour la coagulation.
Floculation
par un Polyélectrolyte (Composés organiques à haut poids Prétraitement chimique moléculaire) : Complète l’action du
coagulant en rassemblant les colloïdes neutralisés qui se déposent par gravité et permet d’éliminer la fuite de turbidité de
la filtration primaire.

Prétraitement chimique
Antitartre ou séquestrant:
Augmente le seuil de saturation en eau en sels et permet de protéger les membranes contre la précipitation de sels de
calcium.
Réducteur (Métabisulfite de Sodium):
Il permet de neutraliser le chlore résiduel provenant de la préchloration, afin de protéger les membranes contre l’action
oxydante du chlore.
Prétraitement physique
Filtration :
Permet l’élimination des matières en suspension ainsi que les gros débris et d’atténuer la turbidité.
Filtration à hydrocarbures :
Permet l’élimination par adsorption des hydrocarbures dissous, émulsionnés et dispersés, à l’aide des cartouches en cellulose
modifiée.
Microfiltration (filtres à cartouches) :
L’eau passe à travers des cartouches de microfiltration de 5 micromètres, qui retiennent les particules potentiellement nuisibles
pour les membranes. Il faudra respecter scrupuleusement la fréquence de changement des cartouches. Celles-ci ne devront pas
être nettoyées ni réutilisées.

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Post-traitement
Une eau à faible teneur en minéraux a quelques aspects non souhaitables:
- Un fort potentiel corrosif
- Carence alimentaire causant des risques de maladies cardiovasculaires
(L'OMS recommande 10mg/L de Magnésium et 30 mg/L de Calcium pour une eau potable)

L’objectif de la post-traitement:
- La correction de l’agressivité
- La correction de la corrosivité
- Désinfection finale

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• L’agressivité de l’eau est déterminée par Indice de Langenlier:


𝐼𝑠 = 𝑝𝐻 − 𝑝𝐻𝑠
Si Is < 0 l’eau est agressive
Is > 0 l’eau est entartrante

• La corrosivité de l’eau est déterminée par deux indice:


* Indice de Ryzner:
𝐼𝑅 = 2. 𝑝𝐻𝑠 − 𝑝𝐻
Indice interprétation
4à5 Eau est très incrustante
5à6 Eau est légèrement incrustante
6à7 Eau est équilibré
7 à 7.5 Eau est légèrement corrosive
7,5 à 8,5 Eau est fortement corrosive

* Indice de Larson
2 𝑆𝑂42− ∗ 𝐶𝑙 −
𝐼𝐿 =
𝐻𝐶𝑂3−
Indice interprétation
1 Eau est fortement corrosive
0,5 Eau est moyennement corrosive

Correction de la corrosivité
Traitement combiné de reminéralisation et de remise a l' équilibre calco-carbonique (formation de la couche
protectrice de Tillmans )

Objectifs:
- TAC =ou>8-10'F - IR>7

- pH = ou > pHs - IL<O,5

• éliminer le C02 agressif de l'eau ( agressivité )


• augmenter le TAC et le TH pour diminuer le pHs de l'eau
• Désinfection finale : bien que certains procédés (osmose inverse) retiennent tous les micro-organismes,
il est nécessaire d’assurer une désinfection à la sortie de l’usine.

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Un post-traitement de reminéralisations
permet de rendre à l'eau son équilibre
calco-carbonique et de préserver ainsi
le réseau de distribution de la
dégradation par corrosion : ce
traitement est généralement réalisé par
ajout de CO2 et de chaux ou de CO2
suivi d'une filtration sur lit de CaCO3.

MODES DE REJET DES SAUMURES

A la sortie de l’usine de dessalement, le flux d’eau de mer brute est séparé en deux flux : un flux d’eau douce et un
flux de saumure qui contient l’ensemble du sel et qu’il faut rejeter à la mer.
Trois approches permettent de rejeter les saumures à la mer :
•Le rejet à la côte au moyen d’un canal,
•Le rejet au large au moyen d’un émissaire,
•Le rejet par infiltration sous la mer.

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Le rejet à la côte
La manière la plus simple de rejeter la saumure à la mer
consiste à la laisser couler sur la plage sur un seuil en béton
ou en enrochements, ou mieux, à la rejeter dans un canal qui
se jette à la mer comme un cours d’eau.

Ce dispositif est le moins coûteux mais reste très polluant car


des courants de densité peuvent prendre naissance et se
propager sans se diluer sur de très grandes distances

Rejet au large par émissaire


Le rejet à la mer de la saumure par un émissaire se fait,
comme pour les rejets de stations d’épuration, au moyen
d’une conduite disposée au fond de l'eau. La conduite est
généralement ensouillée dans la zone de déferlement puis
posé sur le sol. Elle est ancrée ou lestée pour rester stable
sous l’action de la houle et des courants marins.
A son extrémité, l’émissaire est surélevé de un à deux
mètres pour éviter les risques d'obstruction par les
accumulations de sédiments.

Un dispositif diffuseurs doit être installé pour :


•Limiter les pertes de charges de l’écoulement,
•Favoriser la dilution de la saumure dans l’eau de mer et limiter
ainsi la pollution.
•Répartir dans l’espace la sortie de la saumure dans le milieu
ambiant par une
succession de piquages espacés de quelques mètres les uns des
autres.

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