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Le premier motif concerne toutes les mesures étroitement liées à la production : cel-
les qui sont exigées afin de pouvoir maintenir la production, d’optimiser la production
(p. ex. recyclage des eaux) ou de protéger l’installation de production contre des nui-
sances provenant de l’environnement (p. ex. désalinage de l’eau). De plus, on peut
prendre des mesures de la protection de l’environnement intégrée dans la produc-
tion.
Une énumération détaillée des procédés utilisés pour le traitement des eaux usées
industrielles ainsi que leurs combinaisons est représentée dans l’annexe 1.
2 Substances contenues
Un vue d’ensemble des substances les plus importantes contenues dans les eaux
usées est présenté ci-dessous:
Les procédés mécaniques et physiques pour le traitement des eaux usées sont:
L’élimination des produits non dissous se fait par les méthodes mécaniques et phy-
siques, celle des produits dissous par les méthodes biologiques et chimiques.
L’augmentation de l’effort technique entraîne une augmentation des coûts.
eaux usées
brutes eaux usées tamisées
Le diamètre d’ouverture des tamis automatiques est de 0,5 à 5 mm, les plus utilisés
sont ceux dont l’ouverture varie entre 1 à 3 mm. On utilise les tamis statiques, les
tamis rotatifs, les tamis à secousses et tamis à surfaces fendues, à tôles perforées
et à tissus de mailles.
3.1.2 Filtres
La filtration directe des eaux usées permet de remplir les prescription des normes
de rejets avec une rétention importante des matières en suspension. On utilise à cet
effet les procédés suivants, à savoir les filtres à matériaux granulaires comme espa-
ces filtrants ou les filtres à bougies comme filtration en surface.
sont retenues dans les espaces intergranulaires. On utilise, outre les forces mécani-
ques, les réactions d'
adsorption et les forces de cohésion. Par ce processus, des
particules en suspension de densité supérieure aux pores du filtre sont filtrées. Lors-
qu'on arrive à une perte de charge de filtre, le matériau filtrant doit être nettoyé. On
le soumet alors à un courant d'
eau circulant de bas en haut avec de l' air et de l'
eau.
Les filtres à bougies fournissent un gâteau de filtration pratiquement sec. Les filtres à
bougies sont placés dans une chaudière et offrent une importante surface de filtra-
tion par rapport à leur volume. L'
entrée d' eau s'
effectue au moyen d' une pompe à
pression installée dans la chaudière et l'
eau est conduite sur les filtres à bougies.
Les particules solides s'agglomèrent dans les filtres à bougies. Lorsque la pression
de filtration maximale est dépassée, le filtre s'
arrête et il est vidé avec de l'
air com-
primé, les particules filtrées étant alors enlevées et éliminées. Un séchage ultérieur
des particules filtrées n' est pas indispensable. En fonction de leur qualité, elles doi-
vent êtres traitées comme des matières de valeurs ou à éliminer.
3.2 Séparation
(voir aussi colonne « VI » de l’annexe 1)
• fraction minérale allant jusqu’à la fraction argileuse (taille moyenne des particu-
les > 1 ⋅ 10-5 m) et
• fraction coagulée suspendue (mélange eau/matière non dissoute)
• fraction colloïdale dissoute (taille moyenne des particules < 10-8 m),
• fraction dissoute (taille moyenne des particules < 10-10 m) et
• certaines bactéries.
Les huiles et les graisses, dont la densité est inférieure à celle de l’eau, peuvent être
séparées uniquement si des installations spéciales de rétention sont aménagées sur
la surface.
Les bassins de décantation peuvent être différenciés selon leur fonction et leur cons-
truction :
Fonction
Construction
1 → Entrée
2 → Installation d’entrée
3 → Installation de sortie
4 → Sortie
5 → Dispositif de raclage de la boue
6 → Phase d’eau claire
7 → Boue sédimentée
8 → Volume de collectes des boues d’épuration
9 → Extraction des boues d‘épuration
les eaux usées, ainsi que la biomasse produite par les procédés de biodégradation
sont évacuées ensemble dans la canalisation.
L’inconvénient est que, du fait des quantités minimes de biomasse, difficile à gérer,
la réduction du DBO5 devient incomplète et instable.
3.2.2 Séparateurs
On peut citer deux types de séparateurs, à savoir:
• Séparateur de graisses
• Séparateur d’essences
Les séparateurs sont des bassins dans lesquels l' eau est introduite au-dessus de la
surface de l' eau, celle-ci étant ensuite déviée contre la semelle du bassin, par l'effet
d'une paroi plongeante, continuant à suivre ainsi jusqu' à l'
extrémité du bassin où elle
rencontre une deuxième paroi qui la force à remonter pour s' écouler par l'
orifice
d'évacuation du bassin. Durant le parcours à l' intérieur du bassin, les essences re-
montent par l' effet de la pesanteur à la surface de l' eau et elles s'
accumulent contre
les parois plongeantes. Les matières en suspension se déposent, soit dans le sépa-
rateur, soit qu'elles soient retenues par un bassin de dépôt de boue placé en amont.
On recommande de n' utiliser que des séparateurs préfabriqués et vérifiés.
3.2.3 Le dessableur
Installé en aval de la grille, le dessableur remplit la fonction de libérer l’eau usée des
matières minérales rapidement décantables.
• le dessableur profond,
• le dessableur longitudinale,
• le dessableur circulaire,
• le dessableur longitudinale aéré,
• le dessableur circulaire aéré,
• l’hydrocyclone.
Le dessableur aéré :
air
rouleau
rouleau à eau
sédiment
mouvement en spirale
aération
aucune décantation
de matières organiques
Les bassins de dessablage aérés fonctionnent avec des bassins de volume grand et
une composante de vitesse très faible dans la direction d’écoulement.
3.2.4 Hydrocyclone
L’hydrocyclone est un appareil se composant d’un élément supérieur cylindrique
muni d’un entonnoir qui se termine vers le bas par une pointe très inclinée. Dans la
tête de l’hydrocyclone, on introduit la suspension à séparer, par mouvement tangen-
tiel et avec une pression de 10 á 20 m col.eau. Les particules lourdes sont évacuées
par l’ouverture inférieure de l’hydrocyclone, alors que l’eau clarifiée peut être préle-
vée au centre de la partie supérieure, à l’aide d‘un tuyau plongeur.
3.2.5 Flottation
Par flottation, on entend le rassemblement en surface de matières contenues dans
l'
eau sous l' effet d'
une force ascensionnelle. On connaît deux procédés technique-
ment vérifiés, à savoir:
• Electro-flottation
• Flottation par détente
Les deux procédés se distinguent par la réalisation et la dimension des bulles ga-
zeuses pour développer les forces ascensionnelles. Pour que les petites bulles ga-
zeuses adhèrent fortement aux matières contenues dans l' eau et que celles-ci ne
retombent pas au cours de la remontée, leur diamètre devra être inférieur à 0.2 m.
3.3 Précipitation/floculation
(voir aussi colonne « VI » de l’annexe 1)
3.3.1 Précipitation
La précipitation est une réaction chimique qui transforme une substance dissoute
dans l’eau en une forme non dissoute particulaire.
Les règles de dissolution entre deux partenaires peuvent être influencés ou changés
par un troisième partenaire ou par les condition du milieu comme par exemple la
température et le pH.
La précipitation des métaux a lieu avec les mêmes produits chimiques utilisés dans
la neutralisation. Les produits chimiques les plus importants sont la soude caustique,
l’hydrate de calcium et la soude. Le choix du précipitant a une influence majeure sur
le produit de la précipitation. C’est ainsi que peuvent apparaître certains alliages
d’hydroxyde, de carbonates, de sulfate, de sels basiques et de leurs mélanges, sous
différentes structures (par exemple une ou plusieurs cristallines ou une ou plusieurs
structures amorphes). Ceci présente la possibilité d’influencer la vitesse de sédimen-
tation et le volume des particules décantées à l’aide des techniques d’épuration des
eaux usées.
Précipitation d’anions
La fluorure peut être précipitée avec des alliages de Calcium au-dessus d’un pH de
7 sous forme de fluorure de calcium difficile à dissoudre. En présence d’ammonium,
la précipitation du fluorure devient plus difficile. Les précipitations de fluorure de cal-
cium peuvent être améliorées en présence de métaux et par l’addition de sel de
Fer-III. La fluorure peut aussi former des alliages difficile à dissoudre avec les ions
de plomb et de magnésium.
3.3.2 Floculation/coagulation
• coagulation
• floculation
Le Tableau 1 donne un aperçu des produits coagulants. Mis à part les coagulants de
base, la combinaison de plusieurs coagulants est utilisée.
Tableau 1: Coagulants
Le choix du coagulant pour le traitement d’une certaine eau usée ne peut pas être
fait de manière systématique. Les moyens et les conditions optimaux doivent être
choisis et déterminés à l’aide d’essais comparatifs.
Souvent la floculation est précédée par la coagulation, mais elle peut être seule se-
lon certains cas.
• la cellulose et
• l’amidon.
• l’acide polyacrylique et
• l’amide polyacrylique.
3.4 Désintoxication/neutralisation
(voir aussi colonne « VIII » de l’annexe 1)
Les eaux usées fortement acides ou alcalines peuvent causer des dommages (cor-
rosion) à la tuyauterie des eaux usées et une diminution du rendement des stations
d’épuration biologiques. De plus, elles peuvent provoquer la réduction du pouvoir
auto-épurateur des eaux de surface et des perturbations d’exploitation chez les utili-
sateurs d’eaux. C’est pourquoi une valeur pH entre 6 et 9 est prescrite, en règle,
pour le rejet des eaux usées dans un réseau d’égouts ou dans une eau. Les eaux
usées dont le pH n’est pas dans ce domaine doivent être neutralisées avant d’être
rejetées.
Le neutralisant
La choix du neutralisant est surtout déterminée par la composition de l’eau usée, les
exigences à la qualité de l’eau usée traitée et des aspects économiques.
Il faut prendre en compte les réactions secondaires du neutralisant avec les matières
contenues dans les eaux usées ainsi que les problèmes causés par les produits de
ces réactions secondaires. De plus, la chaleur qui se développe pendant la neutrali-
sation (réaction exothermique) peut entraîner des perturbations de l’exploitation.
H2SO4
air
NaOH
bassin de neutralisation 1
entrée sortie
NaOH
H2SO4 air
Lors de fortes variations de débit et des concentrations de l’eau usée à traiter, il fau-
drait installer, en amont de l’installation de neutralisation, des bassins de compensa-
tion. Le cas échéant, le prétraitement de courants partiels pourrait être utile pour ré-
duire le volume du réacteur.
H 2SO 4
NaOH
bassin de
air décantation
Dans le procédé d’échange d’ions, certains ions d’une solution d’électrolyte sont as-
similés par le fluide et une quantité équivalente d’ions est donnée par le fluide à la
solution d’électrolyte. Les ions peuvent être des cations ou des anions. C’est pour
cela qu’on différencie entre échange de cations et échange d’anions. La plupart des
échangeurs sont des substances polymères sur lesquelles sont alliées d’autres
substances. Il existe des échangeurs sous forme de résines artificielles et des
échangeurs à base inorganique.
De même que l’adsorption, l’échange d’ions provoque un alliage réversible des parti-
cules contenues dans l’eau et d’une matière auxiliaire qui entraîne, lors de sa régé-
nération, un dépôt de matières concentrées et pauvre en matières étrangères.
Les échangeurs ci-dessous sont utilisés dans le traitement des eaux usées :
3.5.1 Précipitation/neutralisation/filtration
Voir chapitres précédents
• la microfiltration,
• l’ultrafiltration,
• la nanofiltration et
• l’osmose inverse.
Les domaines d’application interfèrent ; car la séparation est influencée non seule-
ment par la taille des particules mais aussi par les structures moléculaires et colloï-
dales ainsi que par les interactions de la membrane et le médium de séparation.
Pour cette raison, il n’est pas toujours possible de faire une distinction claire entre
les procédés individuels.
3.5.4 Electrodialyse
La dialyse permet de séparer les matières dissoutes des colloides. Le principe réside
dans l’introduction de l’eau usée dans une cellule séparée des deux électrodes (ca-
thode et anode) par des membranes semi-perméables. Une membrane n’est per-
méable que pour les cations, l’autre uniquement pour les anions. La migration des
anions vers les deux électrodes abaisse la concentration de la solution se trouvant
dans la cellule.
3.6.1 Chloration
Le chlore est employé à l’état de gaz pour l’oxydation d’eaux usées alcalines. Avec
des quantités réduites d’eau usées, on peut utiliser comme oxydants l’hypochlorite
de sodium ou l’eau chlorée. Ce procédé est, entre autres, employé pour l’oxydation
des cyanures (1 kg d’ions de cyanure pour 6,8 kg Cl).
Etant donné que les substances organiques contenues dans les eaux usées ne sont
que partiellement oxydées, un étage de traitement complémentaire est nécessaire à
leur élimination.
Ql
Air évacuée
Elimination de l'
ozone restante
Réacteur
Flux de brassage
Robinet de vidange
Ql
Eaux usées industrielles Ozone
Ql : Concentration d'
ozone
La plupart des matières contenues dans les eaux usées en forme dissoute ou colloï-
dale-dissoute peuvent être dégradées par des micro-organismes.
On distingue les procédés aérobies et les procédés anaérobies. Les procédés anaé-
robies sont fréquemment appliqués pour les traitement des eaux usées industrielles;
c’est pour cela qu’ils sont présentés ci-dessous de manière plus détaillée.
4.1.2 Lagunes
Pour le lagunage, on utilise des corps d’eau à grande superficie et à grand volume
qui sont créés en grande partie proche à la nature. Les lagunes se distinguent des
procédés techniques par leur simplicité, une technique de réglage et de contrôle ré-
duite, un équipement mécanique réduit et une maintenance facile. Pour le traitement
des eaux usées des localités rurales les lagunes sont plus favorables, grâce à leur
grand pouvoir tampon, que les stations d’épuration techniques à petit volume. En Al-
lemagne, les lagunes se sont maintenues en place pour de plus petits bassins ver-
sant jusqu’à une population totale équivalente de quelque milliers d’habitants.
Les réactions se déroulant dans les lagunes se rapprochent aux processus d’auto-
épuration naturelle que l’on trouve dans les eaux de surface, soit stagnantes ou
s’écoulant lentement, avec pollution organique. Les processus métaboliques essen-
tiels se déroulent dans la zone de transition entre le corps d’eau et le sédiment.
Le lagunage présente l’avantage essentiel qu’il est possible sans problèmes de trai-
ter en commun des eaux usées de systèmes unitaires et de planifier l’enlèvement
des boues à long terme, à des intervalles d’un à plusieurs ans.
Les travaux d’entretien réguliers des lagunes se limitent surtout au nettoyage des ar-
rivées et sorties et à l’enlèvement des matières flottantes ; en outre, il faut éliminer
les herbes. Toutes les semaines, les installations de raccordement et d’écoulement
sont à contrôler et, le cas échéant, à nettoyer.
• Les sous-sol fissurés et les sols avec des coefficients de perméabilité de kf ≥ 10-6
m/s réclament des mesures d’étanchement.
• Avec des coefficients de perméabilité de kf ≤ 10-8 m/s, il est possible de renoncer
à des mesures d’étanchement.
Les étanchements asphaltiques ou en béton sont coûteux, surtout au cas où une
fondation spéciale devient nécessaire par suite du sol existant sur place. Or, un tel
fond est carrossable sans problèmes, p. ex. pour enlever les boues.
Pour les étanchements en matière plastique, il faut utiliser des feuilles ou des pla-
ques avec une épaisseur d’au moins 3 mm. Au cas où celles-ci sont exposées au
soleil, il faut utiliser du matériau résistant au rayonnement ultraviolet. Pour les lagu-
nes qui doivent être carrossables, il faut assurer que le matériau d’étanchement ne
puisse pas être déplacé ou déchiré par les véhicules.
En règle générale, les lagunes sont divisées en quatre zones avec des profondeurs
d’eau suivantes :
Principes de construction :
L:B >
= 3:1
~ 0,3 m
,5
>
= 1,5 m
:1
=< 1
B
Si l’on utilise des lits bactériens, il faut réfléchir soigneusement sur la manière de
traitement de la boue digestible provenant du décanteur primaire. Un décanteur pri-
maire est nécessaire afin d’éviter des colmatages par des particules de boue pri-
maire.
du décanteur
primaire reflux
vers le décanteur
puisard primaire
Les lits bactériens ne sont pas réglables ; mais lors de dommages du gazon biologi-
que, ils se régénèrent après peu de temps d’eux-mêmes, sans intervention. Si la
puissance de rinçage est insuffisante, le lit bactérien peut colmater. Afin d’assurer
une puissance de rinçage suffisante et de tamponner des charges périodiques, il
faut prévoir un recyclage de l’eau usée. Le rapport recyclage/débit de temps sec est
exprimé par le taux de recyclage (RC).
Pour les stations d’épuration dans les régions rurales jusqu’à 5 000 équivalents-
habitants raccordés, le procédé à boues activées est réalisé le plus souvent avec
stabilisation aérobie simultanée des boues. Le procédé se diffère des installations
industrielles à boues activées surtout par l’âge de la boue (tMS > 25 j) et la haute te-
neur en matières sèches (MS) dans le bassin à boues activées (MSBB jusqu’à 5,0
kg/m3). En respectant ces conditions pendant l’exploitation, la charge massique CV
[kg DBO5/ (kg MS · j)] peut être maintenu à un faible niveau. On ne nécessite pas de
décantation primaire parce que la boue est stabilisé en grande partie grâce au temps
de séjour tellement long. Comparé aux lits bactériens et aux contacteurs biologiques,
la construction de ces installations est moins coûteuse, mais les frais d’exploitation
(au moins les frais d’énergie) sont plus élevés.
Le procédé avec stabilisation simultanée des boues présente les avantages sui-
vants :
Lors des procédés biologiques anaérobies, on différencie entre les procédés anaé-
robies de stabilisation des boues (digestion des boues) et les procédés anaérobies
de traitement des eaux usées. Dans la suite, seulement les procédés anaérobies de
traitement des eaux usées sont considérés.
Afin d’éliminer les polluants organiques par des procédés anaérobies, il faut viser
leur transformation en biogaz (CH4, CO2) provenant de la boue ou de l’eau usée,
constituant une « étape d’épuration ». Pour la dégradation complète de substances
organiques en produits finaux inorganiques et méthane, plusieurs étapes de dégra-
dation doivent s’enchaîner, ce qui signifie aussi la participation de groupes de bacté-
ries différents.
Le champ d’action du traitement anaérobie est limité à des eaux usées à pollution
relativement haute (DCO entre 3.000 et 40.000 mg/l) provenant de l’industrie alimen-
taire (industrie sucrière, fabrication d’amidon, de levure, transformation de fruits et de
légumes, distilleries) ainsi que de l’industrie de papier et de cellulose. Ces derniers
temps, on a réussi à appliquer certains systèmes anaérobies également pour des
eaux usées à plus faible pollution (DCO entre 1.500 et 3.000 mg/l), p. ex. provenant
de brasseries, de laiteries ou de l’industrie de boissons rafraîchissantes.
Les techniques les plus importantes du traitement anaérobie sont expliquées ci-
dessous.
Comparées aux procédés à haut rendement (réacteur UASB, réacteurs à lit fixe ou à
lit fluidisé) décrits ci-dessous, les concentrations de biomasse dans les réacteurs des
procédés à contact ne sont pas si fortes. Pour cette raison, ils sont exploités à des
taux de charge volumique relativement faibles (le plus souvent, environ 5 kg
DCO/m³/j). Ils sont peu sensibles aux perturbations, ce qui est leur plus important
avantage. On ne rencontre surtout pas de problèmes de colmatage.
Comme la biomasse n’est pas fixée, sa séparation et son recyclage sont d’une im-
portance décisive. Normalement, la séparation de la biomasse se fait par décanta-
tion, c.-à.-d. en utilisant des décanteurs conventionnels, internes ou externes, ou des
séparateurs à lamelles. Même en dehors du réacteur, la boue anaérobie continue à
dégager du gaz et ainsi à flotter ; c’est pourquoi un dispositif de dégazage, installé
entre le réacteur à méthane et le séparateur, est souvent nécessaire. Le dégazage
peut se faire par dégazage à vide, par stripping ou par refroidissement, ou en utili-
sant des agitateurs à faible vitesse.
gaz
sortie
brassage
entrée
boues de retour
avec concentration de la biomasse,
réacteur à un étage, fonctionnant en continu
avec concentration de la biomasse
Le principe des réacteurs à lit de boues repose sur la formation d’une boue granulée
qui, grâce à sa taille (diamètre de plusieurs millimètres) et à sa forme ronde et com-
pacte, est bien sédimentable et, par conséquent, ne peut pas être évacuée du sys-
tème. Cette boue s’accumule au sol du réacteur comme lit de boue, sa hauteur de-
vrait être au maximum la moitié du niveau de l’eau. L’eau usée est amenée par le sol
dans le lit de boue. Dans la partie supérieure du réacteur se trouve le séparateur à
trois phases où se déroule, outre le dégazage, la séparation des matières solides de
l’eau usée. Le brassage nécessaire est obtenu, en premier lieu, par le développe-
ment du gaz lors de la dégradation anaérobie. Ce procédé est adéquat en particulier
pour des eaux usées faiblement polluées et pauvres en matières solides. A partir
d’une DCO > 20.000 mg/l, les réacteurs à lit de boue ne sont plus adéquats. A pré-
sent, les réacteurs à lit de boue sont le plus fréquemment utilisés. Un avantage de
ce procédé est la formation de pellets qui permet la mise en marche rapide après
une longue pause d’exploitation et la réutilisation des micro-organismes par exemple
comme boue d’ensemencement.
réacteur UASB
gaz
sortie
lit de boues
entrée
avec concentration de la biomasse
Les surfaces d’accumulation contenues dans le réacteur à lit fixe doivent augmenter
la concentration de la biomasse dans le système et doivent obtenir une réduction du
problème de la rétention des boues. Il existe des réacteurs à flux vers le haut ou à
flux vers le bas. Le réacteur à flux vers le bas se distingue du lit bactérien aérobie
seulement par le fait qu’il est anaérobie où la matière est entassée. Les réacteurs à
lit fixe sont remplis jusqu’à 90 % de leur volume avec du matériel entassé ou en vrac
qui sert de surface de fixation pour les micro-organismes. Dans le passé, on a testé
une multitude de matériaux naturels (gravier, scorie de lave, charbon actif, coquil-
lage, argile expansée, écailles de granit). Ces derniers temps, on utilise presque ex-
clusivement des matériaux de fixation en plastique. Grâce à leur porosité élevée, le
risque de colmatage est faible ; de plus, ils ont une large superficie spécifique et un
faible poids spécifique. Il est plus efficace d’exploiter les réacteurs à lit fixe à flux
vers le haut. Mais si les eaux usées sont très riches en matières solides, il est re-
commandé de l’exploiter à flux vers le bas, en particulier pour le traitement d’eaux
usées fortement polluées (DCO entre 10.000 et 70.000 mg/l).
gaz
sortie
lit fixe
brassage
entrée
Dans ces réacteurs, le matériel de fixation (sable, ponce ou pellets plastiques) est
maintenu en suspension. D’un côté, le brassage doit être assez efficace afin de
maintenir le matériel en suspension, de l’autre côté, un brassage trop fort peut en-
traîner le décollement de la biomasse. Dans le réacteur à lit fluidisé, le matériel de
fixation est en mouvement continu, l’expansion du lit est de 50 % et plus. Afin
d’obtenir un rendement espace-temps de 20 kg de DCO/(m3 ⋅ j) et plus, il est
indispensable d’alimenter les réacteurs à méthane avec une quantité la plus cons-
tante possible d’eau usée, exempte de matières solides et suffisamment acidifiée.
C’est pourquoi toutes les installations à grande échelle ont deux étages, c.-à.-d. elles
possèdent un étage d’acidification séparé. Lors des installations à grande échelle,
l’eau usée à traiter est faiblement polluée (DCO en moyenne entre 1.500 et 3.600
mg/l).
gaz
sortie
brassage
entrée
Bibliographie
Industrielle Wasserwirtschaft
Documentation du cours, ISAH Hannover, SS 98
Industrieabwasser – Grundlagen
ATV-Handbuch, 4. Auflage, Ernst & Sohn Verlag, 1999
Mechanische Abwasserreinigung,
ATV-Handbuch, 4. Auflage, Ernst & Sohn Verlag, 1997
FODEP
Traitement mécanique Traitement chimique
Récupération
Récupération Récupération Récupération Tamisage/ Précipitation/ Desintoxication/ Séparation des Oxydation Elimination
de solutions Séparation
des métaux d'
eau de chaleur filtration floculation neutralisation métaux lourds chimique de C/P/N
liquides
I II III IV V VI VII VIII IX X XI
Installation Neutralisation
Précipitation/
Filtration de de dosage et d'
eaux alcalines à
Module « Eau usée », Partie A
Echangeur
Osmose Echangeur Bassin de Lit bactérien
Grilles sélectif à
inverse d'
ions compensation à disque
anions
3 3 3 3 3 3
Bassin à
Séparateurs à
Electrolyse Adsorption Filtres Ultrafiltration boues
lamelles
activées
4 4 4 4
4 4
Séparateurs de
Osmose Elimination
Cimentation Microfiltration matières
inverse du phosphate
flottantes
5 5 5 5 5
Réacteurs
Osmose anaérobies
Dessableurs Microfiltration
inverse "up-flow"
(UASB)
6 6 6 6
Réacteurs à
Hydrocyclone Electrodialyse lit fixe
anaérobies
7 7 7
Procédé
Electroflottation anaérobie de
contact
8 8
9 9