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Formule :
HF
Substance(s)
Nom Détails
fluorure d’hydrogène
Numéro CAS 7664-39-3
anhydre
Numéro CE 231-634-8
Etiquette
FLUORURE D'HYDROGÈNE
Danger
H330 - Mortel par inhalation
Les conseils de prudence P sont sélectionnés selon les critères de l'annexe 1 du réglement CE n° 1272/2008.
231-634-8
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Caractéristiques
Utilisations
[1, 2, 11, 12]
Propriétés physiques
[1 à 4]
Le fluorure d’hydrogène anhydre est un liquide incolore (point d’ébullition : 19,5 °C), fumant à l’air, d’odeur très irritante. Il est soluble dans l’eau en toute
proportion. Le fluorure d'hydrogène est commercialement disponible soit sous forme anhydre, soit en solutions aqueuses.
Fluorure d'hydrogène
N° CAS 7664-39-3
anhydre
Etat Physique Liquide
Propriétés chimiques
[2, 4, 5]
Le fluorure d’hydrogène est un composé stable dans les conditions normales. Très réactif, il réagit violemment avec de nombreux composés.
Dans certaines conditions de température et de pression, le fluorure d’hydrogène anhydre a tendance à se polymériser (des poids moléculaires moyens de 80 ou
plus peuvent être observés avec présence possible de composés cycliques de type H 6 F 6 ) [2].
Il réagit vivement avec l’eau. Au contact de l’humidité, ses vapeurs produisent d’abondantes fumées blanches. La dilution dans l’eau de solutions concentrées d’acide
fluorhydrique s’accompagne d’un grand dégagement de chaleur.
Le fluorure d’hydrogène réagit violemment avec les bases fortes anhydres ou en solutions concentrées. Il attaque la silice et les silicates (donc des matériaux tels que
le verre, les céramiques, le ciment) ; au cours de cette réaction, il se forme, en présence d’eau, de l’hexafluorosilicate d’hydrogène, substance très volatile et corrosive.
En l’absence d’humidité, le fluorure d’hydrogène n’attaque pas l’acier ordinaire, le nickel, l’aluminium et le cuivre. Par contre, ses solutions aqueuses attaquent la
plupart des métaux avec dégagement d’hydrogène inflammable et explosible ; la réaction est particulièrement violente avec les métaux alcalins et alcalinoterreux. Le
platine, l’or, l’argent et le mercure ne sont pas attaqués.
Les polymères fluorés (PTFE ou polytétrafluoroéthylène par exemple) résistent bien à l’action du fluorure d’hydrogène anhydre ou en solution jusqu’à 200 °C.
VLEP et mesurages
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Des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) dans l’air des lieux de travail ont été établies pour le fluorure d’hydrogène.
Incendie - Explosion
[30 à 32]
Le fluorure d’hydrogène est un composé incombustible. Toutefois, son action corrosive sur les métaux en présence d'eau peut entraîner un dégagement d’hydrogène,
source d’incendies ou d’explosions. C’est un facteur à prendre en considération en plus de la toxicité du fluorure d’hydrogène qui se retrouve dans les fumées émises lors
d’un incendie.
En cas d’incendie, faire évacuer rapidement la zone en ne faisant intervenir que des opérateurs dûment formés, munis d’équipements de protection appropriés et d’un
appareil respiratoire isolant autonome.
Tous les moyens d’extinction peuvent être utilisés ; sélectionner ceux compatibles avec les autres produits/matériaux impliqués ou situés à proximité. Dissiper les
brouillards/fumées dus au fluorure d’hydrogène à l’aide d’eau pulvérisée. Refroidir à l’eau pulvérisée les récipients exposés ou ayant été exposés au feu.
Pathologie - Toxicologie
Toxicocinétique - Métabolisme
[1, 6]
Les fluorures inorganiques sont absorbés par le tractus respiratoire, la peau et le tractus gastro-intestinal. Ils se distribuent dans tout l’organisme sous forme d’ions
F – et se stockent dans les os et les dents. Ils sont éliminés essentiellement dans l’urine.
Chez l'animal
Absorption
Chez le rat, le lapin et l’homme, 99 % du fluorure d’hydrogène inhalé sont rapidement absorbés par l’épithélium du tractus respiratoire supérieur ; la concentration
plasmatique est directement liée à la concentration d’exposition.
Le fluorure d’hydrogène liquide est absorbé par la peau humaine ; chez le rat, la concentration sérique de F – augmente avec la durée d’exposition et revient à la
normale 96 heures après l’arrêt de l’exposition.
L’absorption du fluorure d’hydrogène par le tractus gastro-intestinal est rapide ; elle est diminuée par la présence de cations fixant le fluor (calcium, magnésium ou
aluminium).
Distribution
Après absorption, l’ion F – est transporté par le sang, 75 % dans le plasma dont la moitié fixée aux molécules organiques, en particulier les acides gras, et 25 % fixés aux
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Après absorption, l’ion F – est transporté par le sang, 75 % dans le plasma dont la moitié fixée aux molécules organiques, en particulier les acides gras, et 25 % fixés aux
globules rouges. Il se distribue dans tous les tissus, passe la barrière placentaire et atteint le fœtus. Il est séquestré dans les os et les dents par incorporation dans la
structure après échange avec des groupements hydroxyles ; cette fixation représente environ 50 % du fluorure absorbé. Elle est plus importante chez les personnes
jeunes et les plus âgées que chez les gens d’âge moyen. La demi-vie plasmatique chez l’homme est de 2 à 9 heures.
Elimination
La voie majeure d’élimination est l’urine, par filtration glomérulaire rénale ; une réabsorption peut survenir dans les tubes rénaux. Il existe une excrétion mineure
dans les fèces, la salive et la sueur. Après arrêt de l’exposition, le fluorure stocké dans les os est relargué et éliminé avec une demi-vie de 8 à 20 ans chez l’homme.
Le dosage des fluorures urinaires, prélèvement en fin de poste de travail, reflète le niveau d'exposition du poste qui a précédé, tandis que le prélèvement fait avant
le poste de travail en début de semaine (au mieux après 2 jours sans exposition) est le témoin de la charge corporelle et de l'exposition ancienne à l’HF. Une bonne
corrélation existe entre la concentration des fluorures urinaires et la quantité de fluor absorbé.
Le dosage des fluorures sanguins, prélèvement en fin de poste, est bien corrélé à l’intensité de l’exposition, est également proposé. Ce dosage ne présente pas
d’avantage par rapport aux dosages urinaires des fluorures, sauf en cas d’altération de la fonction rénale.
Pour les fluorures urinaires, il existe des valeurs biologiques d’interprétation pour la population professionnellement exposée (voir Recommandations § Au point de
vue médical)
Toxicité expérimentale
[1, 6]
Dans certains cas, les effets systémiques observés après exposition au fluorure de sodium peuvent être retenus, en raison de son métabolisme similaire à celui du
fluorure d'hydrogène.
Toxicité aigüe
Le fluorure d’hydrogène est très toxique par inhalation et corrosif pour la peau et les yeux.
Espèce CL50
L’exposition au fluorure d’hydrogène gazeux ou à des aérosols de solutions aqueuses produit une corrosion des muqueuses oculaires, cutanées et respiratoires avec
lésions caustiques, perte de poids et détresse respiratoire même à faible concentration.
L’examen anatomo-pathologique des animaux révèle une ulcération bronchique, une hémorragie et un œdème pulmonaires, des lésions hépatiques et rénales, une
hémorragie du thymus et une arythmie cardiaque liée à une hypocalcémie et une hyperkaliémie sériques.
Le fluorure d’hydrogène est caustique pour la peau du rat (50 μL d’une solution à 70 % pendant 1 min) provoquant érythème, œdème, vésication et nécrose
progressant jusqu’au tissu musculaire ; la lésion cicatrise en 35 à 56 jours. L’application de 5 mL d’une solution à 5 % sur la peau du lapin pendant 4 heures provoque,
24 heures après l’exposition, la formation d’escarres et la destruction du tissu sous-jacent ; ces lésions ne sont pas réversibles en 14 jours. Aucun effet corrosif ou
irritant n’est observé avec une solution à 1 %.
Les solutions à plus de 2 % sont corrosives pour l’œil du lapin.
Par inhalation, chez la souris, il induit une irritation respiratoire objectivée par une baisse de la fréquence respiratoire ; une RD50 a été établie à 110-123 mg/m 3 .
Effets génotoxiques
–
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Les données disponibles sur la mutagénicité des fluorures sont en faveur de l’absence d’effet génotoxique direct de l’ion F –.
In vitro, le test d’Ames sur bactéries est négatif pour les fluorures d’hydrogène et de sodium. Le fluorure d’hydrogène n’a pas été testé dans les cellules de
mammifère ; en revanche, le fluorure de sodium donne des résultats positifs dans un grand nombre de tests (échanges entre chromatides soeurs, aberrations
chromosomiques et synthèse non programmée de l’ADN).
In vivo, les tests pratiqués avec le fluorure d’hydrogène par inhalation sont équivoques (drosophile, tests de létalité récessive, +/– ; souris, test de létalité dominante, – ;
rat, moelle osseuse, aberrations chromosomiques, +) ; ils présentent souvent des insuffisances méthodologiques ou sont insuffisamment détaillés. Les résultats
obtenus avec le fluorure de sodium sont négatifs par voie orale chez le rat, la souris et le hamster. Quelques résultats positifs ont été obtenus par voie intrapéritonéale
(ip) chez la souris.
Effets cancérogènes
[7]
Les fluorures ne sont pas considérés comme cancérogènes pour l’animal par l’Union européenne (non classés), ils n’ont pu être évalués par le CIRC (groupe 3).
Il n’y a pas d’études publiées permettant d’apprécier la cancérogénicité du fluorure d’hydrogène.
Quatre études, réalisées avec le fluorure de sodium dans l’eau de boisson (0-25-100-175 ppm pendant 2 ans) ou dans la nourriture (0-4-10-25 mg/kg/j pendant 2 ans)
du rat et de la souris, ne montrent qu’une augmentation marginale du taux d’ostéosarcomes chez les rats mâles exposés à l’eau de boisson.
Fertilité
Une atrophie testiculaire a été observée chez des chiens exposés au fluorure d’hydrogène (18 ppm, 6 h/j, 6 j/sem, 5 sem) ; cet effet n’apparaît pas chez les lapins ou les
rats.
Par voie orale, le fluorure de sodium est toxique pour la fertilité du mâle :
chez la souris à partir de 4,52 mg F –/kg/j pendant 30 jours : baisse du comptage et de la mobilité spermatique, modification de l’épithélium germinal des testicules
et de l’épididyme, anomalies des spermatozoïdes, y compris perte du flagelle ;
chez le rat à partir de 2,26 mg F –/kg/j pendant 30 jours : baisse du comptage et de la mobilité spermatique ;
chez le lapin à partir de 9 mg F –/kg/j pendant 30 jours : réduction de 70 % de la fertilité.
Développement
L’ion F – passe la barrière placentaire et pénètre dans le fœtus.
Le fluorure de sodium n’induit pas d’effet sur le développement du rat (jusqu’à 250 mg/L dans l’eau de boisson soit 10 mg F –/kg/j pendant 2 générations ou jusqu’à
200 mg/kg dans la nourriture du 1 er au 20 e jour de gestation) et du lapin (jusqu’à 400 mg/L soit 13,2 mg F –/kg/j du 6 e au 19 e jour de gestation) ; ces doses sont
légèrement toxiques pour les mères (baisse de la prise de boisson, blanchiment des dents). Bien que l’ion F – atteigne le fœtus, la concentration est trop faible pour
affecter la croissance osseuse.
Dans une étude plus ancienne, des injections ip de fluorure de sodium (15 mg/kg/j du 14 e au 20 e jour de gestation) provoquent chez le rat des malformations du
squelette et des retards d’ossification des vertèbres et des sternèbres sans toxicité maternelle.
Toxicité aigüe
[1, 4, 8]
Le fluorure d’hydrogène ou ses solutions concentrées (supérieures ou égales à 20 %) produisent des brûlures caustiques immédiates de la peau et des muqueuses
en contact ; ces lésions s’aggravent secondairement. Les solutions diluées sont également caustiques, mais les brûlures qu’elles provoquent sont retardées.
L’ingestion d’une solution de fluorure d’hydrogène est suivie de douleurs buccales, rétrosternales et épigastriques. Les vomissements sont fréquents ; ils sont parfois
sanglants. Le délai d’apparition de ces troubles digestifs est variable ; il peut être de plusieurs heures, lorsque la solution ingérée est diluée. La chélation du calcium
explique partiellement la causticité du fluorure d’hydrogène, elle est responsable de ses effets systémiques. L’hypocalcémie apparaît dans l’heure suivant l’ingestion.
Elle provoque des paresthésies, des fasciculations, des myoclonies et des convulsions, des troubles de la conduction et de la repolarisation cardiaques.
Les lésions caustiques digestives se constituent en 4 à 12 heures. La fibroscopie oesogastroduodénale permet d’en faire le bilan. Les examens biologiques révèlent,
outre l’hypocalcémie, une acidose métabolique et une élévation des enzymes tissulaires témoignant de la nécrose ; l’hyperleucocytose est constante.
Les complications risquant de survenir dans les jours suivant l’ingestion sont une hémorragie digestive, une perforation oesophagienne ou gastrique, un choc
(secondaire à une hémorragie abondante ou à une perforation), une acidose métabolique intense et/ou une coagulopathie de consommation (évoquant une
nécrose étendue ou une perforation), une détresse respiratoire (révélant un oedème laryngé, une destruction du carrefour aérodigestif ou une fistule
oesotrachéale). Sur le plan local, l’évolution ultérieure est dominée par le risque de constitution de sténoses digestives.
Les insuffisances rénales, qui sont parfois observées, sont plus dues aux troubles hémodynamiques (compliquant les lésions caustiques ou les troubles
métaboliques) qu’à la toxicité tubulaire directe de l’ion fluorure.
Les diverses publications rapportent près de 50 % de décès. Celui-ci survient, généralement, au cours des 24 premières heures. II est secondaire :
à une perforation digestive, à une hémorragie massive ;
ou, plus souvent, à une fibrillation ventriculaire qu’on attribue, classiquement, à l’hypocalcémie, mais qui semble plutôt due à l’administration trop rapide de sels
de calcium.
L’exposition au fluorure d’hydrogène gazeux ou à des aérosols de solutions aqueuses provoque une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires :
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L’exposition au fluorure d’hydrogène gazeux ou à des aérosols de solutions aqueuses provoque une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires :
hyperhémie conjonctivale, larmoiement, toux, dyspnée… À l’arrêt de l’exposition, la symptomatologie s’amende, mais les lésions caustiques continuent d’évoluer à bas
bruit. Au cours des heures suivantes se constituent des brûlures chimiques cutanées, oculaires et respiratoires. Il faut craindre la survenue retardée d’un oedème
pulmonaire lésionnel.
En cas d’inhalation massive, l’absorption de fluorure d’hydrogène est suffisante pour produire une intoxication systémique (voir ingestion).
Les jours suivants, la surinfection bactérienne des lésions oculaires et respiratoires est fréquente. L’hypersécrétion bronchique et la desquamation de la muqueuse
brûlée peuvent être responsables d’obstructions tronculaires et d’atélectasies.
À terme, des séquelles respiratoires (sténoses bronchiques, bronchiolites oblitérantes, bronchectasies, fibroses pulmonaires) et oculaires (opacités cornéennes) sont
possibles.
Les projections oculaires et cutanées sont responsables de lésions caustiques qui ne se constituent complètement qu’en 6 à 24 heures. La douleur n’est immédiate
qu’en cas de contact avec des solutions concentrées (supérieures à 15 %), sinon elle n’apparaît qu’après quelques dizaines de minutes, voire plusieurs heures. Elle
s’accompagne d’un érythème et d’un oedème ; les téguments prennent ensuite un aspect blanchâtre. Si un traitement efficace n’est pas rapidement mis en oeuvre,
l’évolution vers la nécrose est la règle.
Une contamination cutanée sur la surface d’une main peut induire après 2 à 3 heures une hypocalcémie sévère.
Toxicité chronique
[1, 4, 8]
Les études épidémiologiques et les cas cliniques publiés ne concernent que des populations ou des individus exposés simultanément au fluorure d’hydrogène, aux
fluorures et/ou fluorosilicates. La cinétique du fluorure d’hydrogène ne différant pas de celle de ses dérivés minéraux solubles, leurs toxicités systémiques à terme
sont probablement identiques.
L’exposition répétée au fluorure d’hydrogène et à ses dérivés minéraux est responsable d’une irritation de la peau, des muqueuses oculaires (conjonctivite, kératite)
et respiratoires (épistaxis, pharyngite, laryngite, bronchopathie chronique). Elle peut entraîner une surcharge fluorée, la fluorose. Cette intoxication se traduit par
une augmentation de la densité osseuse, surtout évidente au niveau des vertèbres, du bassin et des côtes ; des exostoses, des ostéophytes et des calcifications
ligamentaires (ligaments sacro-sciatiques, membranes interosseuses radiocubitales et obturatrices…) peuvent s’y associer. Cette hyperminéralisation se manifeste
cliniquement par des arthralgies, puis une limitation des mouvements. L’atteinte dentaire (dentition marbrée) n’appartient pas au tableau de la fluorose
professionnelle ; elle est due à la fixation du fluor sur les bourgeons dentaires et ne s’observe que lorsque l’intoxication a eu lieu dans l’enfance. Au contraire, la
fréquence des caries dentaires est plus faible chez les ouvriers exposés au fluorure d’hydrogène et à ses dérivés minéraux que dans la population générale.
Il n’y a pas de donnée sur un éventuel effet sensibilisant cutané du fluorure d’hydrogène.
Effets cancérogènes
[1, 8]
L’incidence des cancers pulmonaires est élevée chez les mineurs extrayant le fluorure de calcium ainsi que dans l’industrie de l’aluminium ; les cancers
pancréatiques, génito-urinaires et des organes hématopoïétiques sont plus fréquents chez les ouvriers effectuant le raffinage de l’aluminium. Cependant, la
responsabilité du fluorure d’hydrogène et de ses dérivés minéraux est incertaine, car ces postes de travail exposent simultanément à des cancérogènes connus :
radiations ionisantes (mines), hydrocarbures aromatiques polycycliques (industrie de l’aluminium).
Plusieurs types d’anomalies ont été suspectées sur des études portant sur des populations consommant des eaux riches en fluorures. Une réduction du taux global
de fertilité, un excès de la fréquence des trisomies 21 ont été rapportés dans les régions où l’eau potable est riche en fluor. Ces études déjà anciennes souffraient de
nombreux biais méthodologiques et n’ont pas été ultérieurement confirmées.
Réglementation
Rappel : La réglementation citée est celle en vigueur à la date d'édition de cette fiche : Février 2019
Les textes cités se rapportent essentiellement à la prévention du risque en milieu professionnel et sont issus du Code du travail et du Code de la sécurité sociale. Les
rubriques "Protection de la population" , "Protection de l'environnement" et "Transport" ne sont que très partiellement renseignées.
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Maladies professionnelles
Article L. 461- 4 du Code de la sécurité sociale : déclaration obligatoire d’emploi à la Caisse primaire d’assurance maladie et à l’inspection du travail ; tableau n° 32.
Travaux interdits
Jeunes travailleurs de moins de 18 ans : article D. 4153-17 du Code du travail. Des dérogations sont possibles sous conditions : articles R. 4153-38 à R. 4153-49 du Code du
travail.
Salariés sous contrat de travail à durée déterminée et salariés temporaires : articles D. 4154-1 à D. 4154-4, R. 4154-5 et D. 4154-6 du Code du travail.
Entreprises extérieures
Article R. 4512-7 du Code du travail et arrêté du 19 mars 1993 ( JO du 27 mars 1993) fixant la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de
prévention.
Classification et étiquetage
a) substance fluorure d’hydrogène (acide fluorhydrique) et solutions aqueuses d'acide fluorhydrique :
Le règlement CLP (règlement (CE) n° 1272/2008 modifié du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008 (L 353, JOUE du 31 décembre 2008)) introduit dans
l’Union européenne le système général harmonisé de classification et d’étiquetage ou SGH. La classification et l’étiquetage du fluorure d’hydrogène et de l’acide
fluorhydrique figurent dans l’annexe VI du règlement CLP. La classification est :
Fluorure d’hydrogène (acide fluorhydrique) :
selon le règlement (CE) n° 1272/2008 modifié
Toxicité aiguë (par inhalation) catégorie 2 ; H330
Toxicité aiguë (par voie cutanée) catégorie 1 ; H310
Toxicité aiguë (par voie orale), catégorie 2 ; H300
Corrosion, catégorie 1A ; H314
Solution d'acide fluorhydrique (par exemple, pour une concentration comprise entre 20 % et moins de 80 %) :
selon le règlement (CE) n° 1272/2008 modifié
Toxicité aiguë (par inhalation) catégorie 2 ; H330
Toxicité aiguë (par voie cutanée) catégorie 1 ; H310
Toxicité aiguë (par voie orale), catégorie 2 ; H300
Corrosion, catégorie 1A ; H314.
Protection de la population
Article L. 1342-2 en application du règlement CE/1272/2008 :
détention dans des conditions déterminées (art. R. 5132-66) ;
étiquetage (cf. § réglementation) ;
cession réglementée (art. R. 5132-58 et R. 5132-59).
Protection de l'environnement
Installations classées pour la protection de l'environnement : les installations ayant des activités, ou utilisant des substances, présentant un risque pour
l'environnement peuvent être soumises au régime ICPE.
Pour consulter des informations thématiques sur les installations classées, veuillez consulter le site ( https://aida.ineris.frl) ou le ministère chargé de l'environnement
et ses services (DREAL (Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et duogement) ou les CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie)).
Transport
Se reporter entre autre à l’Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (dit " Accord ADR ") en vigueur (
www.unece.org/fr/trans/danger/publi/adr/adr_f.html). Pour plus d’information, consulter les services du ministère chargé du transport.
Recommandations
Le fluorure d'hydrogène et ses solutions aqueuses sont des produits toxiques et corrosifs susceptibles de provoquer directement ou indirectement des accidents
graves. Ils doivent faire l'objet de coonsignes de sécurité très strictes.
Manipulation
N’entreposer dans les ateliers que des quantités réduites de substance et ne dépassant pas celles nécessaires au travail d’une journée.
Effectuer les vidanges, transvasements, dilutions, dissolutions de manière à éviter les surchauffes locales, les projections de liquide et la formation de vapeurs/
brouillards/aérosols.
Pour les dilutions avec l'eau (réaction exothermique), verser lentement l'acide concentré dans l'eau par petites quantités et en agitant. Ne jamais verser l'eau dans
l'acide.
Éviter tout contact de produit avec la peau et les yeux. Éviter l’inhalation de vapeurs, aérosols. Effectuer en système clos toute opération industrielle qui s’y
prête. Dans tous les cas, prévoir une aspiration des aérosols et vapeurs à leur source d’émission, ainsi qu’une ventilation des lieux de travail conformément à la
réglementation en vigueur [15].
Réduire le nombre de personnes exposées au fluorure d'hydrogène et à ses solutions aqueuses.
Éviter tout rejet atmosphérique.
Faire contrôler annuellement l’exposition atmosphérique des salariés au fluorure d'hydrogène par un organisme accrédité, sauf dans le cas où l’évaluation
des risques a conclu à un risque faible (§ Méthodes de détection et de détermination dans l’air).
Au besoin, les espaces dans lesquels le fluorure d'hydrogène et les solutions aqueuses d'acide fluorhydrique sont stockés et/ou manipulés doivent faire l’objet
d’une signalisation [16].
Ne jamais procéder à des travaux sur ou dans des cuves et réservoirs contenant ou ayant contenu du fluorure d'hydrogène ou des solutions aqueuses d'acide
fluorhydrique sans prendre les précautions d’usage [17].
Supprimer toute autre source d’exposition par contamination accidentelle (remise en suspension dans l’air, transfert vers l’extérieur ou contact cutané) en
procédant à un nettoyage régulier des locaux et postes de travail.
Stockage [12]
Stocker le fluorure d'hydrogène et ses solutions aqueuses dans des locaux frais, secs et sous ventilation mécanique permanente. Tenir à l’écart de la chaleur,
des surfaces chaudes, de toute source d’inflammation (étincelles, flammes nues, rayons solaires…), à l'écart des produits incompatibles tels que les les bases fortes.
Bannir de la construction et du local tout métal ou objet métallique susceptible de réagir avec dégagement d'hydrogène au contact du fluorure d'hydrogène et de
ses solutions aqueuses.
Prendre toutes les dispositions pour s’assurer de la compatibilité des matériaux des récipients de stockage avec le fluorure d'hydrogène et ses solutions
aqueuses (en contactant par exemple les fournisseurs de ces produits ou celui du matériau envisagé). Certains matériaux sont préconisés : le stockage du
fluorure d’hydrogène anhydre et des solutions aqueuses en renfermant 70 % ou plus peut s’effectuer dans des récipients en acier. Pour les solutions de
concentration inférieure à 70 %, les récipients sont généralement en résines synthétiques (polytétrafluoroéthylène ou PTFE, polyéthylène). Pour les installations et
si le produit est utilisé à chaud, les alliages Nickel-cuivre (Monel), Nickel-molybdène-cuivre (Hastelloy-C) ou le PTFE sont préconisés [2].
Matériau à proscrire : verre.
Fermer soigneusement les récipients et les étiqueter conformément à la réglementation. Reproduire l’étiquetage en cas de fractionnement.
Le sol des locaux sera imperméable et formera une cuvette de rétention afin qu’en cas de déversement, le fluorure d'hydrogène et ses solutions aqueuses ne
puissent se répandre au dehors.
Mettre le matériel électrique et non-électrique, y compris l’ éclairage et la ventilation, en conformité avec la réglementation concernant les atmosphères
explosives.
Mettre à disposition dans ou à proximité immédiate du local/zone de stockage des moyens d’extinction adaptés à l’ensemble des produits stockés.
Prévoir, à proximité du local de stockage, des équipements de protection individuelle, notamment des appar eils de protection respiratoire autonomes isolants, un
poste d'eau à débit abondant, des douches et fontaines oculaires.
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Déchets
Le stockage des déchets doit suivre les mêmes règles que le stockage du fluorure d'hydrogène et de ses solutions aqueuses à leur arrivée (§ stockage).
Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par de le fluorure d'hydrogène.
Conserver les déchets et les produits souillés dans des récipients spécialement prévus à cet effet, clos et étanches. Les éliminer dans les conditions autorisées par
la réglementation en vigueur.
En cas d’urgence
En cas de déversement accidentel de faible importance de fluorure d'hydrogène et de ses solutions aqueuses, récupérer le produit en l’épongeant avec un
matériau absorbant inerte (boudin, feuilles ou granulés hydrophiles (polypropylène en mélange ou non avec des fibres minérales ou végétales et des
additifs spéciaux). Laver à grande eau la surface ayant été souillée [29]. S‘il s’agit de fluorure d'hydrogène en solution, il pourra être neutralisé avec du
carbonate de sodium ou du carbonate de calcium en mélange, éventuellement, selon les quantités répandues, avec un matériau inerte.
Ne pas rejeter à l’égout ou dans le milieu naturel les eaux polluées par le fluorure d’hydrogène.
Si le déversement est important, aérer la zone et évacuer le personnel en ne faisant intervenir que des opérateurs entrainés et munis d’un équipement de
protection approprié. Supprimer toute source d’inflammation potentielle.
Des appareils de protection respiratoires isolants autonomes sont à prévoir à proximité et à l’extérieur des locaux pour les interventions d’urgence.
Prévoir l’installation de fontaines oculaires et de douches de sécurité.
Si ces mesures ne peuvent pas être réalisées sans risque de sur-accident ou si elles ne sont pas suffisantes, contacter les équipes de secours interne ou externe au
site.
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Bibliographie
1 | Hydrogen fluoride, European union risk assessment report on existing chemicals, vol. 8, 2001 ( https://echa.europa.eu/fr/information-on-
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www.inrs.fr/fichetox Fluorure d’hydrogène (ou acide fluorhydrique) et solutions aqueuses - Edition : Février 2019 Page 10 / 11
Base de données FICHES TOXICOLOGIQUES
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1 http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%20984
Auteurs
M. Falcy, D. Jargot, F. Marc, F. Pillière, S. Robert, O. Schneider, P. Serre.
www.inrs.fr/fichetox Fluorure d’hydrogène (ou acide fluorhydrique) et solutions aqueuses - Edition : Février 2019 Page 11 / 11