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Université Hassan II de Casablanca

Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia


Master Sciences et Techniques : Sciences et Gestion de l’Environnement

Module Climatologie de l’Environnement


Cours de changement climatique

Prof. Laila STOUR A.U : 2021 - 2022


PLAN
• Introduction à la CCNUCC
• Etat d’avancement des négociations internationales sur le climat
• Limites du protocole de Kyoto
• Accord de Paris
• Bilan de la COP22
• Bilan de la COP23
• Bilan de la COP24
• Bilan de la COP25
• Bilan de la COP26
• Bilan des négociations
L.STOUR
Historique des négociations Climat
Conférence Création du GIEC en Rapport 1
Climat Genève 1988 : Evaluation de GIEC 1990 :
1979 : Gravité l’état des conn. sur le Preuves
du problème système Climat. son scientifiques
CC évolution, impacts et du CC
mesures d’adaptation
et d’atténuation

CCNUCC en 1992 adoptée au sommet de la terre à Rio


Entrée en vigueur en 1994 :
- Objectif : « Stabiliser les [GES] dans l’atmosphère à un niveau qui
empêche toute perturbation anthropique du système climatique »
- Principe : « Responsabilité commune mais différenciée »

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Rapport 2 GIEC 1995: fournit. bases de Engagement chiffré de réd. des
Adoption du PK émi. en GES de 5,2% /aux niv.
négociation du PK, et confi. l’influence
en 1997 1990 durant 2008-2012 de la part
des act. humaines sur CC
des pays industrialisés
Rapport 3 GIEC 2001 : Evaluation
Entrée en vigueur
Complète, et actualisée des aspects
du PK en fév. 2005
scien. tech. et socio-éco. du CC

Rapport 4 GIEC 2007 : Rapport


alarmant, confi. les activités
anthropiques sont responsables du CC

Rapport 5 GIEC 2013 : Rapport Suite aux différentes


confirmant le CC et précisant ses négociations, adoption de
perspectives l’Accord de Paris en 2015

Rapport 6 GIEC 2021 - 2022 : Rapport


confirmant davantage le CC et
précisant ses perspectives

Sciences Economie /Politique


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GIEC : Missions et principales publications
GIEC, Missions et principales publications
(www.ipcc.ch)

Le rôle du GIEC est d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique,
technique et socio-économique qui sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au
CC d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles
stratégies d’adaptation et d’atténuation. Le GIEC se compose de trois groupes de travail et d’une équipe spéciale :
• Le groupe de travail I évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat ;
• Le groupe de travail II s’occupe des questions concernant la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels aux
changements climatiques, les conséquences négatives et positives de ces changements et les possibilités de s’y adapter ;
• Le groupe de travail III évalue les solutions envisageables pour limiter les émissions de GES ou atténuer de toute autre
manière les changements climatiques ;
• L’équipe spécial pour les inventaires nationaux de GES est chargée de mettre en œuvre le programme du GIEC pour les
inventaires nationaux de GES.

L’une des principales activités du GIEC consiste à procéder, à intervalles réguliers, à une évaluation de l’état des connaissances
relatives au CC. Le GIEC élabore des rapports (rapport d'évaluation, rapports spéciaux), des documents techniques et des
directives méthodologiques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques indépendants et contribue
en outre à la mise en œuvre de la CCNUCC par ses travaux sur les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux de GES.
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Réponse internationale au CC :
Négociations Climat sous l’égide des Nations Unies

Entrée en vigueur de l’AP


Sommet de la terre

Accord Marrakech
CCNUCC / UNFCCC

Accord de Paris
vigueur du PK
A. Marrakech
P. de Kyoto
à Rio

Entrée en
Période d’Engagement

1992 94 95 1997 2001 2005 2008 2012 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2021

COP1 COP3 COP7 COP11


COP MOP1
4 Accord sur le climat Post 2020
6 Conformité au PK
7 à 8 ans
PK1 PK2 (2013-2020)
Depuis 1992, les parties à la CCNUCC ont cherché à atténuer
les émissions de GES avec des initiatives tel que le PK qui a Jonction
engagé les pays industrialisés à réduire leurs émissions
durant 2008-2012/1990. cette convention a aussi défini des 2007 début des négociations pour post 2012
démarches visant à encourager l’adaptation et à lui associer
les financements nécessaires. En 2015, un accord sur le
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climat a été adopté dans ce sens (Accord de Paris).
Organisation des négociations internationales (1)

• La CCNUCC
1er traité international conçu pour prévenir les effets adverses du CC
(Rio, 1992)
La Convention reconnait 3 principes :

• Le principe de précaution
• Le principe de responsabilité commune mais différenciée
• Le principe du droit au développement économique

• La COP (Conférence des Parties) est la réunion annuelle des représentants des 192
pays ayant ratifié la Convention Climat en 1992, ainsi que ceux des ONG accrédités
qui participent en tant qu’observateurs (26 COP depuis 1995)

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La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) (www.unfccc.int)

Selon la CCNUCC, les pays industrialisés ont l’obligation de :

• Renforcer les capacités des pays en développement


• Leur assurer le transfert de technologies
• Mettre à leur disposition les ressources financières pour lutter contre les effets néfastes du CC.
Dans le cadre de la CCNUCC, toutes les Parties s’engagent à préparer des communications nationales qui comprennent :
• Des inventaires réguliers et précis des émissions en GES des pays industrialisés ;
• Des inventaires globaux des émissions en GES des pays en développement ;
• Une évaluation qualitative de la vulnérabilité d’un grand nombre de pays face au CC
• Un programme d’actions pour atténuer le CC et une stratégie d’adaptation aux effets néfastes du CC.
La convention dispose d’un organe politique qui est la conférence des Parties à la CCNUCC. Il se réunit une fois par an. Son principal mandat est
de :
• Passer en revue la mise en œuvre de la convention ;
• Evaluer les efforts consentis par les Parties pour atteindre l’objectif ultime de la convention.
La convention dispose aussi de deux organes subsidiaires :
• L’organe subsidiaire du conseil scientifique et technique ;
• L’organe subsidiaire de mise en œuvre.
Ces deux organes se réunissent au moins deux fois par an pour aider la conférence des Parties à la mise en œuvre de la convention.
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Schéma organisationnel de la CCNUCC

La CCNUCC est gérée par un secrétariat exécutif et deux organes subsidiaires (un organe technique et un organe de mise en
œuvre). Les pays parties à la CCNUCC désignent un point focal qui est en contact permanent avec le secrétariat. Ces parties
se réunissent annuellement au sein des COPs. Elles se retrouvent aussi deux fois par an dans les réunions des organes
subsidiaires (l’intersession) qui ont lieu toujours à Bonn. Le travail qui se fait dans le cadre de la CCNUCC est alimenté par
les travaux scientifiques de l’IPCC.
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Organisation des négociations internationales (2)

En 1997, le 1er instrument juridique contraignant de la CCNUCC est né :


le Protocole de Kyoto

• Ratifié par 191 pays à l’exception des USA ; les USA ne l’ont jamais ratifié ; le Canada et
l'Australie se sont retirés en 2011

• A établi les objectifs de réduction des émissions pour 39 pays développés (OCDE et ex URSS) :
-5.2% en moyenne / 1990 sur la période 2008-2012

• Objectifs de réduction différenciés par pays

• Pas d’obligation de réduction pour les Pays En Développement (PED), mais action incitée via un
mécanisme de projets : le Mécanisme de Développement Propre (MDP)

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Protocole de Kyoto
Protocole de Kyoto
(www.unfccc.int)

Dans le cadre de la CCNUCC, un protocole a été adopté en 1997 à Kyoto : Le protocole de Kyoto.
Ce protocole engage les pays industrialisés et les pays en transition économique, à réaliser des objectifs quantifiés, dans la réduction de leurs
émissions en GES d’une moyenne de 5,2% par rapport à ceux de 1990 et ce, au cours de la période 2008 – 2012, avec des objectifs particuliers
variant d’un pays à l’autre.
Cet engagement du protocole de Kyoto concerne sept principaux GES (CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6, NF3).
Le Protocole établit, par ailleurs, trois mécanismes de flexibilité destinés à aider les pays industrialisés engagés à réaliser leurs objectifs
nationaux :
• Echange International de Droits d’Emission (EIDE)
• Mise en Œuvre Conjointe (MOC)
• Mécanisme pour un développement propre (MDP)
En 2001, les Parties ont approuvé à Marrakech les modes pratiques de mise en œuvre du protocole de Kyoto. On parle alors d’accords de
Marrakech. Ces Accords traitent en particulier du soutien à apporter aux pays en développement, notamment :
• le renforcement des capacités,
• le transfert de technologie,
• la réactivité aux effets défavorables du CC
• l’établissement de trois fonds : le Fonds pour les Pays les Moins Avancés (PMA), le Fonds Spécial pour le CC (FSCC) et le Fonds pour
l’Adaptation.
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Bilan de la première phase d’engagement PK1
A la fin de la première période d’engagement, le bilan du PK était peu satisfaisant et ce pour
différentes raisons :

• De gros émetteurs en GES ayant ratifié le PK, le Canada et l’Australie, ont abandonné le PK en
route. Leurs émissions ont dépassé de loin ce qui était attendu s’ils avaient tenu leurs
engagements ;

• Les émissions globales des pays qui sont restés fidèles au PK sont insignifiantes devant les
émissions planétaires : Les plus gros émetteurs de la planète, les USA et la Chine n’étaient pas
concernés par le PK. Le premier (USA) a refusé sa ratification et le second (Chine) n’était pas engagé
car il est ‘considéré’ comme un pays en développement ;

• Si un nombre non négligeable de pays engagés dans le PK a finalement tenu ses engagements, ce
n’est surtout pas grâce aux efforts que ces pays auraient pu entreprendre, mais plutôt grâce à la
crise énergétique et financière que le monde a connu depuis 2008 avec une baisse de la
consommation énergétique associée.
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L’adaptation dans les négociations climat

L’orphelin des négociations!!!


CCNUCC et PK : Et ça continue, 20% seulement des financements prévus
pour l’adaptation en 2020 (rapport OCDE, Octobre 2016)
Toutes les Parties:

• «Formuler, mettre en œuvre, publier et mettre régulièrement à jour des programmes nationaux et, le
cas échéant, régionaux contenant des mesures d'atténuation du changement climatique [...] et des
mesures visant à faciliter une adaptation adéquate au changement climatique»; (CCNUCC, article
4.1b, PK, art. 10b)

• «Coopérer dans la préparation à l'adaptation aux impacts du changement climatique»; (4.1.e)

• «Les pays développés Parties [...] aideront également les pays en développement Parties
particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique à faire face aux coûts
d'adaptation à ces effets néfastes»; (CCNUCC, article 4.4, similaire dans l'article 12.8 du PK)

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Développements de la COP13 à la COP19 (1)

COP Principaux résultats


Jusqu’à 2012, il y avait une
certaine visibilité de ce qui
2007 COP13 Bali Feuille de route de Bali / Plan d’Action de Bali : ambitieux et se passe avec le PK. Mais à
optimiste partir de 2007, les
AWG-LCA, 5 thèmes de travail: vision partagée, atténuation, négociations ont commencé
adaptation, technologie et financement sérieusement à discuter d’un
2008 COP14 Poznan Développement du Plan d’Action de Bali et état d’avancement accord pour l’après 2012.
des travaux du AWG-LCA Tout l’espoir était porté sur
la COP15 pour avoir ce qu’on
2009 COP15 Copenhague Sommet politique : 119 chefs d’Etats et de Gouvernement.
voulait appeler le régime
Déclarations politiques.
climatique post 2012. C’était
Reconnaissance que des réductions importantes sont requises
un échec mais il a permis de
pour maintenir réchauffement < 2°C
reconnaitre que des
Engagements des PD pour objectifs quantifiés à 2020 et
réductions importantes sont
ressources financières nouvelles et suppl. 2010-2012 (30 Md
requises pour maintenir le
$)
réchauffement à 2°C.
Engagt. PED pour actions d’atténuation
Reconnaissance pour un nouveau traité
AWG-LCA : Ad Hoc Working Group on Long-term Cooperative Action
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Développements de la COP13 à la COP19 (2)

COP Principaux résultats


2010 COP16 Cancun • Etablissement du FVC (GCF)
• Mécanisme pour la Technologie (TEC & CTCN)
• Cadre pour l’adaptation de Cancun
• ‘’Fast start finance’’ (30 Md $, 2010-2012)
2011 COP17 Durban • Accord pour une 2ème période du PK
• Etablissement du ‘’ADP’’(AWG on the Durban platform for
enhanced action)
• Accord pour conclure les travaux des 2 grandes voies de
négociation (AWG-LCA et AWG-KP) en 2012
• Accord pour une revue globale du défi du CC

TEC : Technology Executive Committee


CTCN : Climate Technology Center and Network

L.STOUR
Développements de la COP13 à la COP19 (3)

COP Principaux résultats

2012 COP18 Doha • Amendement du PK adopté (KP2, 2013-2020)


• Fin des processus AWG-LCA et AWG-KP
• Programme de travail du WG-ADP adopté (2013-2015) avec 2
tâches:
• Nouvel accord internl. en 2015 (pour 2020)
• Voie vers l’objectif 2°C avant 2020 (relever ambition)
• Siège du FVC (GCF) en Corée du Sud
• NMM sous CCNUCC et en dehors
2013 COP19 Varsovie • Communication des contributions des Parties avant 2015;
examen de la couverture de l’Ecart (Gap) au 1er semestre ‘’
• Mécanisme de Varsovie pour pertes et dommages /CC
• Soutien aux pays vulnérables au CC
• Cadre de Varsovie pour REDD+
• Opérationnalisation du FVC et du CTCN
• Mobilisation pour 100 Md $ en 2020
L.STOUR
La COP 20 de Lima : Vers un traité Climat 2015

 La COP20 de Lima tenue en décembre 2014 devait remettre les négociations sur la
bonne voie pour obtenir un accord mondial Climat ambitieux à Paris en Décembre
2015.

La COP 20 a atteint en partie ses deux principaux objectifs:

• Définir un cadre - même à titre indicatif - pour la présentation des Contributions prévues
au niveau national par les différents pays pour faire face au CC (Intended Nationally
Determined Contributions INDCs),

• Donner un aperçu des composantes du projet de texte de négociation qui seront


développées tout au long de 2015 en vue de la COP 21 de Paris.

L.STOUR
L’urgence de la situation climatique globale :
une menace immédiate pour TOUS

0.85°C en 2012
1.00°C en 2015
(OMM)
1.5°C en 2030 ?

Source: ClimateInteractive (www.climateinteractive.org/tools/scoreboard).


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COP 21 de Paris (2015) : Adoption d’un accord sur le climat

• L’accord conclu prévoit de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5/2°C
par rapport aux niveaux préindustriels ». Les parties reconnaissent en effet que cela réduirait les
risques et impacts du CC. L’objectif est de parvenir dans la seconde moitié du 21ème siècle à un
équilibre entre les émissions d’origine anthropique et leur absorption par des puits de carbone.

• Démarche volontaire de tous les pays : Les contributions de chaque Etat ‘CDN’ seront révisées à
partir de 2025.

• Financement de 100 milliards $/an aux Pays En Développement (PED) dès 2020 : Un nouvel objectif
chiffré d’aide financière collectif devra également être présenté d’ici 2025.

Entrée en vigueur le 4 novembre 2016

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Accord de Paris

L’accord de Paris s’articule autour de 3 principaux objectifs :

1. Contenir le réchauffement climatique bien au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux


préindustriels,

2. Diriger des flux de financement au niveau mondial vers des investissements dans des
projets à faible émissions en GES et vers des projets résilients au CC,

3. Augmenter la résilience des communautés et des entreprises aux impacts du CC.

L’Accord ne prévoit aucun mécanisme pour sanctionner les Etats qui ne respecteraient pas les
termes de l’accord ou ne tiendraient pas leurs propres engagements de réduction de GES !
Comment rattraper ceci au niveau de son application ?
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Accord de Paris
Une impulsion pour la nouvelle économie verte

• La mise en œuvre de l’Accord de Paris représente un marché de plus de 13,5 trillions de dollars pour le seul
secteur énergétique à échéance 2030.

• Les investissements prévus dans l'approvisionnement énergétique, les infrastructures, les bâtiments, la
fabrication, le transport et l'utilisation des terres sont de l’ordre de dizaines de trillions de dollars.

• Après 2020, les fonds octroyés aux pays en développement, pour les aider à lutter contre le CC - comme le
stipule la CCNUCC - dépasseront la barre des 100 milliards de dollars/an.

• L’accord devrait remodeler les économies nationales, les voies de développement, et les chaînes de valeur
des entreprises : de nouveaux emplois et de nouveaux métiers sont attendus.

• Il s’agit d’un accord qui comprend l'objectif d’orienter des flux d’investissements vers des projets à bas
carbone et des projets résilients au CC.

L.STOUR
Structure de l’Accord de Paris

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Fonctionnement des négociations après l’entrée en vigueur de l’AP

COP CMP CMA


CCNUCC (1995-…) PK (2005-2020) AP (2016-2030)

Groupe de Travail Spécial


SBI SBSTA
de l’Accord de Paris (APA)

GIEC / IPCC

CMP : Conference of the Parties serving as the Meeting of the Parties to the Kyoto Protocol

CMA : Conference of the Parties serving as the Meeting of the Parties to the Paris Accord
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Bilan de la COP22 (2016)

Quatre Points clés :

• la confirmation de la volonté politique des Etats d’avancer vers un monde neutre en


émissions de GES par la signature de la «Proclamation d’Action de Marrakech » ;
• l’adoption d’un programme de travail pour les années 2017 et 2018 afin de rendre
l’Accord de Paris pleinement opérationnel dès 2018, notamment sur le volet du soutien
aux pays en développement ;
• l’entrée en scène officielle des ministres des Finances dans les dialogues de haut niveau
sur la finance climat, qui marque la volonté d’aligner engagements des Etats et moyens
financiers disponibles ;
• l’élaboration d’un nouveau partenariat pour renforcer la dynamique des acteurs non-
étatiques, le « Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale ».

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Bilan de la COP22
La transparence
• Appel à un renforcement important de la transparence de l'action : la mesure et la comptabilisation des
réductions d'émissions, la mise à disposition de financements climatiques, le développement et le
transfert de technologies.
• Initiative de renforcement des capacités pour la transparence annoncée par Le FEM et soutenue par 11
pays développés donateurs à hauteur de 50 millions de dollars de financements.
• Mise en œuvre et conformité de l’AP : Etablissement d’un nouveau comité d'experts composé de 12
membres pour «faciliter la mise en œuvre» et «promouvoir le respect» d'une manière «facilitatrice» et
«non punitive».

Renforcement des capacités


• Les parties ont confirmé un besoin fort pour les PED en RC pour leur permettre d’assumer leurs
engagements dans les CDN. Dans ce sens, il y a eu Election des membres du Comité de Paris sur le
renforcement des capacités. Les travaux seront entrepris en mai 2017. Le Maroc est point focal de ce
comité représentant l’Afrique.
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Bilan de la COP22
Financements climatiques

• Publication, en marge de la COP22, d’une feuille de route par les PD indiquant comment ils prévoient atteindre l'objectif
de mobiliser 100 milliards de dollars par an en financement public et privé pour les PED d'ici 2020.
• L'Accord de Paris exige des PD qu'ils présentent des rapports biennaux sur le soutien financier fourni ou mobilisé au
moyen d'interventions publiques et sur les niveaux projetés de soutien futur.
• Fonds d’adaptation créé en vertu du PK pour soutenir les PED en matière d’adaptation :
• Les parties ont décidé que ce fonds «devrait servir l'Accord de Paris», en attendant les décisions sur la gouvernance
et d'autres questions.
• Les pays ont promis plus de 81 millions de $ au Fonds pour l'adaptation, dépassant ainsi son objectif pour l'année.
• Centre et Réseau des Technologies Climatiques (CTCN) : Les pays se sont engagés à y verser plus de 23 millions de $ pour
soutenir les PED en matière de développement et de transfert des technologies climatiques pour leur permettre de
remplir leurs engagements en vertu de l'Accord de Paris.
• Doublement des financements climatiques de la Banque mondiale pour la région MENA à 1,5 milliard de dollars d'ici
2020.
• Partenariat CDN : Lancement du Partenariat CDN, une coalition de PED, PD et d'institutions internationales qui
collaborent dans le but de s'assurer que les pays reçoivent le soutien technique et financier dont ils ont besoin pour
atteindre rapidement leurs objectifs en matière de climat et de DD.
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Bilan de la COP22
Atténuation
• Le besoin de définir des lignes directrices qui prennent en compte les différents types de CDN que les parties ont
proposées (c.-à-d. les cibles d'émissions absolues, les cibles basées sur l'intensité, etc.) a été soulevé avec insistance par les
parties.
• Mécanismes de marché et non-marché : Examen de deux dispositions relatives au marché de l'Accord de Paris:
• l'exigence selon laquelle les parties qui utilisent des résultats d'atténuation transférés au niveau international pour
répondre à leurs CDN n'assurent pas le double comptage des unités transférées ;
• la création d'un nouveau mécanisme contribuant à l'atténuation et au développement durable qui peut, comme le
mécanisme de développement propre du protocole de Kyoto, générer des unités d'émission échangeables.
Adaptation
• les parties ont discuté des «communications d'adaptation» périodiques à soumettre dans le cadre de l'Accord de Paris,
en précisant leurs besoins et / ou leurs efforts en matière d'adaptation : Eléments possibles de ces communications et leurs
liens potentiels avec le système de transparence et l'inventaire mondial.
• Le Comité d'adaptation a commencé à examiner comment les efforts d'adaptation des PED seraient «reconnus» et
comment évaluer régulièrement l'adéquation et l'efficacité des efforts d'adaptation et du soutien.

Pertes et préjudices
• Un nouveau cadre quinquennal au sein du Mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices (WIM)
traitera des impacts qui ne sont pas pris en compte par l'adaptation
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planifiée, y compris les phénomènes météorologiques
extrêmes, l’ENM, les migrations et la mobilité humaine ainsi que la gestion globale des risques.
Bilan de la COP22
Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale
Action pour le climat au sein des entreprises
• Déclaration de Marrakech : la Déclaration des Patronats en marge de la COP22 indique clairement la volonté du secteur
privé d’intégrer les considérations climatiques dans la planification des entreprises et leurs activités conformément aux
termes de l’AP.
• Création du réseau de Patronats « Marrakech Business Action For Climate” MBA 4 CLIMATE : avec pour objectif de créer
une synergie et des échanges permanents entre secteurs privés dans le but de réussir leurs engagements à accompagner
les gouvernements et tous les autres acteurs dans la mise en œuvre de l’AP et promouvoir l’émergence d’une nouvelle
économie à bas carbone et résiliente aux effets du CC.
• Doublement du nombre d'entreprises qui prennent des engagements climatiques par le biais de la coalition We Mean
Business depuis la COP 21 : 471 entreprises ayant une capitalisation boursière de plus de 8 mille milliards de dollars ont
entrepris plus d'un millier d'engagements ambitieux en faveur de l'action climatique.
• L'initiative Science Based Targets continue son remarquable essor depuis Paris : Près de 200 entreprises ont rejoint
l'initiative.
• Annonce d’une nouvelle initiative menée par le secteur privé, la Renewable Energy Buyers Alliance (REBA). REBA établit
des liens entre la demande d'électricité des entreprises et l'approvisionnement en énergie renouvelable.
Les villes
• Présentation d’un nouvel outil d'évaluation permettant d'établir des rapports qualitatifs normalisés à la Convention
mondiale des maires sur les engagements relatifs à l’adaptation
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: Rôle important des villes, communes et régions dans la
lutte contre le CC.
Bilan de la COP22
Au niveau sectoriel
L’eau
• Lancement de l'initiative de l’eau pour l'Afrique, mise en place par le Maroc et soutenue par la BAD, dans le but de
rendre justice à l'Afrique par l'adoption d'un plan d'action spécifique qui mobilisera différents partenaires politiques,
financiers et institutionnels internationaux.
• Signature d’un engagement commun par trois alliances pour les bassins, les mégalopoles et les entreprises (créées
à la COP21, fortement engagées dans l'action sur l'eau et le climat, auj. plus de 450 organisations) pour mobiliser
conjointement leurs partenaires, à identifier et diffuser les bonnes pratiques et à soutenir le développement de
nouveaux projets.
• Création de la coalition marocaine de l’eau.

Transports
• La Global Fuel Economy Initiative (GFEI) : soutient 40 pays supplémentaires dans la réalisation des bénéfices
financiers et de CO2 provenant de l’efficacité accrue des carburants pour véhicules.
• Le Airport Carbon Accreditation Scheme compte désormais 173 aéroports certifiés dans le monde, dont 26
aéroports déjà neutres en carbone. 36% des passagers passent maintenant par un aéroport certifié.
• L'initiative MobiliseYourCity a obtenu un financement de 35 millions d'euros au cours des 12 derniers mois et a
annoncé, en marge de la COP22, la mise en place de Plans de mobilité urbaine durable au Maroc et au Cameroun.
L.STOUR
Bilan de la COP22

Océans
• Lancement de l’Initiative Ceinture Bleue au Maroc : Construire la résilience des communautés côtières et promouvoir
une pêche et une aquaculture durables conformément aux attentes de l’Objectif 14 de DD.
• Lancement de l’initiative African Package for Climate-Resilient Ocean Economies par la FAO, la BM et la BAD : Assistance
technique et financière pour soutenir les économies vivant de l’océan en Afrique et renforcer la résilience au CC des
zones côtières.
• Publication d’une feuille de route stratégique pour des mesures en faveur des océans et du climat de 2016 à 2021 par
les partenaires de la COP22 pour l'action sur les océans (Vision pour six océans).

Agriculture
• Lancement de l'initiative Adaptation de l‘Agriculture Africaine : Renforcement de la résilience des agriculteurs africains
en promouvant une gestion durable des sols, une meilleure gestion de l'eau et une gestion des risques en même temps
qu’un développement personnalisé des capacités, de politiques et de mécanismes de financement.
• Lancement du Cadre mondial sur la pénurie d'eau pour aider les pays à intégrer le CC et l'utilisation durable de l'eau
dans les politiques des secteurs agricoles et le dialogue intersectoriel.

L.STOUR
COP23 : Accord de Paris 2 ans après !
• Le réchauffement moyen atteint désormais +1,1°C et s’approche des 1.5 °C : vers un réchauffement
qui dépassera les 2°C si l’action de l’AP ne se reprend pas
• Les effets du CC sont de plus en plus forts et non maitrisables : le dernier rapport du gouvernement
USA confirme cet aspect et attribut ceci aux émissions en GES humaines
• Les engagements pris dans l’AP ne permettront pas d’aller vers les 2 °C max : leur révision vers plus
d’engagement est obligatoire
• Devant la sortie des USA de l’AP, les autres États du monde doivent se saisir à la COP23 pour insuffler
une dynamique nouvelle dans les négociations de l’ONU : Eviter que la position des USA ne soit
attractive/contagieuse !!!
• La mise en place des financements traine et se disperse : de dons attendus, on se trouve plutôt avec
des prêts !
• Le secteur privé se mobilise, au niveau international, pour avoir une place plus consistante dans la mise
en œuvre de l’Accord de Paris. Ceci n’est pas toujours suivi au niveau des pays. La bataille continue !

2018 est une année critique ou l’avenir de l’AP se jouera ….!


L.STOUR
COP23
12 points Clefs dans les Négociations !
1. Ambition pré 2020
2. Atténuation
3. Adaptation
4. Financement
5. Transparence des Mesures et de l’appui
6. Contributions Déterminées au niveau National (Accord de Paris)
7. Pertes et Préjudices
8. Transferts de technologies
9. Renforcement des capacités
10. Bilan Mondial
11. Approches coopératives
12. Education, Formation et Sensibilisation
L.STOUR
la COP23 a permis de :

Préparer et Compléter le Programme de travail de Paris en 2018 : Les modalités,


procédures et lignes directrices attendues de ce Programme sont d’une extrême
importance pour la réussite de la mise en ouvre de l’Accord de Paris.

Préparer et organiser le Dialogue de facilitation de 2018 qui devrait aider les


parties à faire le point sur les progrès réalisés et à nourrir de nouvelles ambitions
en conformité avec l’esprit de l’Accord de Paris.

Fin 2018 tout doit être prêt et la COP23 devait lancer


la dynamique 2018 !

L.STOUR
COP23 : Dialogue de Talanoa 2018

• Les pays réunis se sont accordés pour organiser un dialogue facilitateur entre parties
en 2018 « dialogue de Talanoa » afin de produire un bilan des efforts collectifs à
mener pour maîtriser les émissions en GES et rester sous 2° de réchauffement :

• Un dialogue constructif et tourné vers les solutions, organisé autour de trois volets :

• Where are we?


• Where do we want to go?
• How do we get there?

L.STOUR
Émissions mondiales de GES sous différents scénarios et
écart des émissions en 2030 (The Emission Gap Report, 2018)
Chemin vers l’objectif de l’Accord de Paris 2020-2030

Ecart d’émissions entre :


• Emissions projetées en
2030 compte tenu des
émissions actuelles
et
• Emissions requises en
2030 pour atteindre
l’objectif < 2°C en 2100

• Politiques actuelles d’atténuation : 3,6° C (2100 / Niveaux Préindustriels)


• Mise en œuvre intégrale des CDN inconditionnelles : 3,2 ° C (2100 / NP)
• Mise en œuvre complète des CDN conditionnelles L.STOUR
: 3 ° C (2100 / NP)
Heureusement !
L’Accord de Paris : Un Cycle dynamique d’ambitions

2018

COP24
COP24 : COP décisive pour la réussite de l’AP

La COP24 sur le changement climatique s'est tenue du 2 au 15 décembre 2018 à Katowice,


en Pologne, une ville qui vit toujours au rythme de l’activité charbonnière. Cette COP24
devait permettre :

• D’adopter les dispositions du « Rule Book », le guide de mise en œuvre de l’accord


de Paris devant intégrer en particulier les règles de transparence des données
échangées par les pays, de comptabilisation des émissions de GES, de suivi
des finances climat…
• D’adopter le bilan et recommandations du dialogue de Talanoa.

L.STOUR
Bilan de la COP24

• La COP24 a largement tenu ses promesses, en produisant un ensemble de mesures qui facilitent les efforts
des pays pour mettre en œuvre l'Accord de Paris.
• Les parties ont adopté le « Paquet climat de Katowice » , qui comprend des décisions sur presque toutes
les questions mandatées dans le cadre du PAWP (Paris Agreement Work Programme), notamment :
• sur l'atténuation : nouvelles orientations concernant les CDN, les calendriers communs, les modalités,
le programme de travail et les fonctions au titre de l'Accord de Paris ;
• sur l'adaptation : nouvelles orientations en matière de communication sur l'adaptation ;
• sur les finances : identification des informations à fournir par les parties conformément à l'article 9.5
de l'accord (transparence financière), les questions relatives au Fonds pour l'adaptation, et fixation
d'un nouvel objectif quantifié collectif en matière de financement ;
• sur la technologie : portée et modalités de l'évaluation périodique du mécanisme technologique et du
cadre technologique ;
• les modalités, procédures et lignes directrices du cadre de transparence pour l'action et l'appui ;
• le bilan mondial ; et
• les modalités et procédures pour le fonctionnement efficace du comité afin de faciliter la mise en
œuvre et de promouvoir le respect des dispositions.
L.STOUR
la COP25 !
Un échec important des négociations !
• La COP25 s’est déroulée en décembre 2019 en Espagne, pays ayant sauvé la situation, suite au retrait de dernière minute
du Chili
• Il était prévu de trancher lors de cette COP, de veille de la première période des engagements de l’AP, sur en particulier
les trois aspects suivants :

• Renforcer les engagements pris au niveau de la réduction des émissions par les différents pays dans l’AP qui
aujourd'hui nous amènent plutôt vers les 3 °c et plus en réchauffement.
• La formalisation de l'intégration d’un nouveau mécanisme financier pour l’atteinte des objectifs de l’AP : le
Mécanisme de DD.
• L’organisation de la mise à disposition des PED de 100 milliards de dollars par an prévus dans l’AP.
• Un bilan décevant pour deux raisons :
• Echec des négociations sur l’encadrement du marché de carbone : modalités de mise en œuvre des mécanismes de
marché (article 6 de l’Accord de Paris)
• Succès très relatif de l’objectif fixé sur le niveau d’ambition: En effet, pour atteindre les objectifs de l’Accord de
Paris, les Parties à l’Accord devront augmenter le niveau d’ambition de leurs CDNs, lors de l’actualisation prévue en
2020.
• Des avancées minimes sur certaines thématiques : les pertes et préjudices, l’égalité des sexes, les droits de l’homme et
la prise en compte des interactions entre climat, terres et océans.
Bilan de la COP26
• La COP26 s’est déroulée du 31 octobre 2021 au 12 novembre 2021 à Glasgow en Écosse.
• La COP26 s’est terminée par un accord de compromis sur le climat qui n’était pas suffisant « Pacte de Glasgow pour le
climat » :
Atténuation :
• L’objectif de maintenir la hausse des températures à 1,5°C n’est pas abandonné bien qu’il ne reste plus que dix ans pour
dépasser ce seuil critique (Global carbon project). La ‘’coalition pour une haute ambition’’ comprend 26 pays qui veulent
tout mettre en œuvre pour rester en dessous de cette barre. Les Etats signataires s’engagent à réduire de moitié leurs
émissions d’ici 2030 et appellent tous les Etats à atteindre le "zéro émission net" en 2050.
• 14 pays ont soumis des contributions déterminées au niveau national juste avant ou pendant la COP, notamment la
Chine (qui a formalisé des engagements déjà annoncés) et l'Inde, qui a considérablement renforcé son ambition à court
terme.
• Le gouvernement brésilien a créé la surprise en rehaussant ses ambitions de réduction des émissions de CO2 : moins de
50% d'ici à 2030 (contre 43% précédemment) et un objectif "de neutralité carbone d'ici à 2050".
• L'Inde et le Nigeria se sont également engagés à atteindre zéro émission nette d'ici 2070 et 2060 respectivement. Ce qui
signifie que 81 pays représentant près des trois quarts des émissions mondiales se sont désormais engagés à atteindre
cet objectif vers le milieu du siècle.
• Les pays sont invités à revoir et à renforcer leurs objectifs pour 2030 afin de s'aligner sur l'objectif de température de
L.STOUR
l'Accord de Paris d'ici la fin de 2022.
Bilan de la COP26
Finances :
• Les pays expriment leur profond regret de ne pas avoir atteint l'objectif de 100 milliards de dollars. Cet objectif sera
atteint d'ici 2023.
• Un programme de travail spécifique est lancé pour définir un nouvel objectif quantifié pour le financement du climat .

Marchés du carbone :
• Les règles supervisant les marchés carbone internationaux en vertu des articles 6.2, 6.4 et 6.8 sont adoptées, et
évitent l’écueil du double comptage.
• Pour l'Art. 6.4 : les activités de l'ère Kyoto enregistrées après 2013 peuvent être transférées dans le mécanisme de
Paris (ce qui permet d'intégrer jusqu'à 320 MtCO2e dans le nouveau système).
• Les différents projets relatifs à la compensation carbone seront soumis à une procédure de règlement indépendante.

Adaptation :
• Le programme de travail biennal de Glasgow-Sharm el-Sheikh sur l'objectif mondial en matière d'adaptation est lancé.
• Un engagement à doubler le financement de l'adaptation d'ici 2025 par rapport aux niveaux de 2019.
L.STOUR
Bilan de la COP26
Pertes et dommages :
• Pas de mécanisme pour les "pertes et dommages". Cette demande forte des pays les plus pauvres et les plus exposés aux
effets du réchauffement climatique n'a pas été entendue. La déclaration finale propose de lancer un dialogue sur cette
question.
• Des fonds de démarrage ont été promis par l’Ecosse (2 millions de livres), la Wallonie (1 million d'euros) et des donateurs
privés (3 millions de dollars).

Économie réelle :
• La Déforestation : des pays représentant plus de 90 % des forêts mondiales s'engagent à stopper et à inverser la
déforestation et la dégradation des terres d'ici 2030, avec 12 milliards de dollars de fonds publics engagés pour protéger et
restaurer les forêts.
• Une agriculture plus résiliente :
• 45 gouvernements plaident pour une protection renforcée de la nature et pour une agriculture plus respectueuse des
écosystèmes.
• 95 entreprises de l’agro-alimentaire affirment vouloir changer leurs pratiques pour mieux préserver les milieux
naturels.
• 26 Etats ont également déposé de nouveaux engagements pour changer leur politique agricole afin qu’elle soit plus
durable et moins polluante.
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Bilan de la COP26
Économie réelle :
• Le Méthane : C'est une première historique pour le deuxième gaz responsable du réchauffement climatique après le
CO2, longtemps ignoré par la communauté internationale.
• Plus de 100 pays représentant 50 % des émissions mondiales de méthane s'engagent à réduire les émissions de 30 %
d'ici 2030. Le Canada et les États-Unis s'engageant à les réduire de 75 % dans le secteur pétrolier et gazier.
• Cet accord ne couvre que 45% des émissions mondiales de méthane, des pays très émetteurs comme l'Iran et la
Russie ne l‘ont pas signé.
• L'agriculture, la principale source d'origine humaine de méthane, est très peu concernée par le texte.

• Les Transports : Plus d’une trentaine d’Etats, des constructeurs automobiles, des collectivités locales et des gestionnaires
de flottes de véhicules affirment qu’ils cesseront de construire et d’utiliser des véhicules thermiques au mieux en 2035, au
plus tard en 2040. Les constructeurs sont encore peu nombreux à s’être engagés. Les promoteurs espèrent que les
adhérents vont augmenter dans les prochains mois. C’est également la première fois qu’un tel engagement est formulé.

• La sortie du pétrole et du gaz : C’est une première dans l’histoire des négociations internationales.
• L’initiative ‘’Beyond Oil and Gas’’ (BOGA) entend fixer une date de sortie progressive de l’extraction de pétrole et de
gaz. Cette alliance toute nouvelle co-présidée par le Costa Rica et l’Allemagne veut fournir à la communauté
internationale les pratiques et méthodes qui vont permettre d’éliminer progressivement cette production qui couvre
aujourd’hui 80% des besoins énergétiques mondiaux. Les douze Etats membres de BOGA s’engagent à ce que cette
question épineuse de la fin de l’exploitation pétrolière reste inscrite à l’agenda de toutes les prochaines étapes de la
négociation internationale. L.STOUR
Bilan de la COP26
Économie réelle :
• La sortie du charbon :
• Au moins 23 pays ont annoncé vouloir arrêter de consommer du charbon, dont des Etats très dépendants comme la
Pologne.
• 25 pays et institutions financières ont par ailleurs affirmé qu’ils ne financeraient plus des centrales à charbon hors de
leurs frontières. Cet engagement est présenté comme "historique" par la présidence britannique de la COP26. Près de
16 milliards d’euros d’investissement par an passeraient ainsi vers les énergies renouvelables.
• Partenariat pour une transition énergétique équitable en Afrique du Sud : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France,
l'Allemagne et l'Union européenne ont engagé 8,5 milliards de dollars pour aider à financer la transition de l'Afrique
du Sud du charbon vers une « économie énergétique propre » au cours des cinq prochaines années.

• En résumé, la COP 26 a réalisé des progrès sur toutes les questions clés citées précédemment,
même si les engagements doivent maintenant être renforcés, mis en œuvre intégralement et
dans les délais pour tenir leurs promesses.
• Après cette conférence centrée sur l'atténuation, la COP 27 à Sharm-el Sheikh devrait rétablir
l'équilibre, et mettre davantage l'accent sur la solidarité financière, l'adaptation et les pertes
et dommages.

L.STOUR
Bilan des négociations
• Le processus des négociations internationales sous l’égide de la CCNUCC, qui dure depuis 25 ans,
avec 26 COP organisées, est complexe mais indispensable. Il est basé sur le consensus. Ce processus
a permis à ce jour de :

• développer des modalités et procédures sophistiquées pour lutter contre le CC ;


• d’accumuler une expérience considérable dans de nombreux domaines en relation avec le CC
(Gouvernance, Inventaires, Atténuation, Adaptation, Technologies, Financements, …) ;
• connaitre des avancées importantes en termes de coopération internationale sur le CC.

• Malgré ces réalisations, la forte croissance constatée par le GIEC des émissions mondiales en GES
montre l’échec relatif de ces négociations à ce jour.
• Aujourd’hui, il reste encore beaucoup à faire, et en très peu de temps, pour éviter que le
réchauffement climatique ne dépasse le seuil fatidique fixé par le GIEC de 2°C, si les générations
actuelles veulent livrer une planète vivable aux générations futures.

L.STOUR

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